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Merlin ! N'as tu donc aucun talent ? enrage le prince Arthur
- J'ai un coeur et de la pitié, sire...
- Et une maladresse immense... Prépare mon armure pour dans une heure, nous partons.
- Bien, sire...
Merlin prit la dite armure et la conduisit à l'armurerie. Il s'assit contre le banc et commenca son travail. De son coté, Arthur se préparait pour cette chasse aux monstres. D'après des témoins, une bête cauchemardesque térrorrisait les villages à l'Ouest de Camelot. Rien à faire, il haissait partir à la chasse ne sachant pas contre quoi il lutterait. Et pour rajouter à son inquiêtude, son serviteur avait reçu l'ordre du Roi de le protéger. Superbe. Le prince considérait son serviteur comme son ami, son plus proche ami même. Jamais il n'avait entretenu une pareille relation. Il était si facile de se confier à Merlin, toujours à l'écoute, toujours souriant... Et s'il adorait l'embêter, il préferait le regarder du coin de l'oeil faire ses grimaces qui le rendait si...adorable. Arthur savait qu'il éprouvait bien plus que de l'amitié pour son serviteur, et ce, depuis leur première rencontre. Depuis qu'il l'avait insulté de crétin royale, ce qu'il était. Mais il était un prince, le seul héritier de Camelot, et Merlin n'était qu'un serviteur maladroit et insolent. S'il n'avait pas été Arthur Pendragon, il aurait été trouve le beau brun aux yeux bleu presque gris et lui aurait dit ce qu'il ressentait. Mais il était Arthur Pendragon, fils d'Uther Pendragon, roi de Camelot.
Le prince tournait en rond dans sa chambre, ruminant ses pensées et ses inquiètudes quand Gaius, le médecin de la cour et pseudo-père de Merlin entra.
- Sire, je venais vous apporter ceci, pour votre quête. Je ne sais pas ce que vous allez combattre mais cet onguent cicatrisant pourrait être utile, bien que je souhaite que vous n'en ayez pas besoin...
- Merci Gaius.
Le vieil homme s'inclina et sortit de la chambre princière. Il se faisait du souci pour son apprenti. Le médecin savait pertinemment que Merlin allait devoir utiliser la magie pour sauver Arthur, comme il le faisait à chaque fois, mais il avait peur que le prince découvre le secret du sorcier. Il vivait avec cette crainte depuis quatre ans déjà. Mais jusqu'ici, personne ne l'avait découvert.
Merlin, quant à lui, polissait sans relâche l'armure de son maitre. Ses mains tremblaient car il savait qu'une fois encore, Arthur fleurterait avec la mort. Il détestait quand son maitre faisait ça. A chaque il se faisait un sang d'encre et la peur lui prenait les tripes. Pas la peur d'être découvert, mais la peur de ne pas réussir à sauver son prince. Il s'étonnait même que l'héritier du trône n'ait pas remarquer ses dons. Etait-il si aveugle ?
Le sorcier avait, depuis longtemps, accepté ses sentiments pour le prince. Il mourrait cent fois si Arthur lui demandais. Mais il savait aussi qu'il ne pourrait jamais montrer son amour pour son maitre et que jamais il n'aurait de réciproque. Le brun avait juste enfoui dans un coin de son coeur ses sentiments. Une fois qu'il eut finit, il rejoignit son prince dans ses appartements. Le blond tournait en rond comme un lion en cage et Merlin n'aimait pas voir la ride soucieuse qui barrait le front du prince.
Quand Le blond remarqua que son serviteur était arrivé avec son armure, il se calma. A croire que Merlin lui servait de sédatif. Mais jamais il ne lui dirait. Le brun s'avance et commença à installer l'armure sur son prince, tout en respirant son odeur enivrante. Il fixait la dernière partie avant de tendre son épée au chevalier. Quand le prince fut prêt, Merlin descendit en vitesse pour préparer les chevaux alors que son maitre allait une dernière fois saluer son père. Quand le serviteur vu son prince descendre les marches blanches du chateau, son coeur rata un battement. Et comme d'habitude, Arthur ne voyait que le sourire de son serviteur qui lui faisait bouillir les hormones. Bon sang, avait-il seulement un idée de l'effet que Merlin lui faisait , Et le futur roi espérait que non. Avec eux partirent quatre autres chevaliers. Tous des habitués de la chasse aux monstres. Un dernier regard vers le chateau avant que les six hommes ne se lancent au grand galop vers la foret.