bonjour à vous tous ! Me revoilà avec la fin de cette fic, je vous rermercie de l'avoir suivie et d'avoir apprécié, je suis ravie d'avoir pu vous faire un petit peu découvrir l'univers du cercle des immortels.
J'ai manqué d'énergie pour vous répondre entre mon week-end à Paris (c'était une expérience inoubliable, vous n'avez pas idée à quel point Rob peut-etre adorable et sexy lol) et des petits soucis de santé, (c'est vraiment pas mon année, j'aurais de quoi me souvenir de mes 31 ans), mea culpa, je promet de me rattraper sur ma prochaine histoire.
J'espère que vous aimerez la fin de cette fic, et vous souhaites de bonnes fêtes de fin d'année, je ne pense pas poster quelque chose d'ici l'année prochaine.
Bonne lecture et à très bientot
Chapitre 6
Les jours passaient de plus en plus vite. Edward et moi passions tout notre temps ensemble, profitant l'un de l'autre, savourant chaque moment, comme si c'était le dernier. Je lui avais déniché un livre en grec et il m'en lisait un peu le soir, m'apprenant quelques mots ainsi qu'une étonnante façon de boire de la vodka… Je lui appris à lire l'anglais en échange et à jouer au strip-poker. J'avais essayé de lui enseigner la conduite mais après plusieurs essais, j'eus pitié de ma voiture, il était évident qu'il ne serait jamais doué pour ça, et nous laissâmes tomber l'idée.
C'était tellement simple de vivre avec lui, tellement simple pour nous d'être un couple que j'avais l'impression de ne jamais avoir connu rien d'autre, je ne pouvais même plus repenser au temps où il n'avait pas été dans ma vie et surtout, surtout, je n'imaginais pas mon avenir sans lui.
J'avais un doute cependant, je ne savais pas ce que lui voulait. Cela me tracassait et trois jours avant la fin du mois qu'il venait de passer avec moi, je lui posais la question.
Il était concentré sur un livre en anglais, essayant de déchiffrer son sens par lui-même. Il était extrêmement séduisant ainsi, concentré, le front plissé, la mine sérieuse et j'avais délaissé mon livre pour pouvoir l'admirer. Toutes ces pensées allaient me rendre folle, je devais savoir.
-Est-ce que tu pourras repartir dans ton époque, une fois libre ?
Il releva la tête vers moi, l'air vraiment étonné.
-Dans mon époque, tu veux dire en macédoine ?
Je hochais la tête en mordillant doucement ma lèvre inférieure.
-Pourquoi je ferais ça ?
Il avait l'air perplexe et je tachais de trouver les mots.
-C'est là d'où tu viens, tu m'as dit l'autre fois que tu ne comprenais pas mon monde que nos lois te dépassaient, je me suis dis que peut-être ta mère…ou quelqu'un d'autre, pourrait t'aider à repartir dans l'antiquité.
Je baissais les yeux et fixais un instant la couverture de mon roman. Le chardon et le tartan, de Diana Gabaldon* paraissait me narguer, après tout, il était bien question d'une femme qui fait un bon dans le passé non ? Je n'avais pas envisagé la chose comme ça mais peut-être que je pourrais le suivre ? Sa mère pourrait lui accorder une faveur et nous pourrions ainsi être ensemble. Je me doutais que cela me ferait un choc de devoir vivre à une époque si différente et lointaine de la mienne, mais je le ferais pour Edward, j'étais presque sûre de dire oui sans avoir à y réfléchir.
Je sentis une main se poser sur mon menton et Edward releva doucement mon visage afin d'ancrer son regard dans le mien.
-Bella qui te dit que je veux repartir là-bas ? Est-ce que je t'ai donné le moindre signe concernant le fait que je ne me plairais pas ici ?
Je grimaçais doucement.
-Non, mais je sais que tu as du mal à comprendre les choses ici, parfois. Je ne sais pas vraiment ce que tu veux.
J'avais murmuré la dernière phrase et un sourire triste ce dessina sur ses traits.
-Il n'y a plus rien pour moi là-bas, il n'y a jamais rien eu de bon pour moi. Je n'y retournerais pas, comment le pourrais-je ? Maintenant que je t'ai rencontré ?
Je le regardais avec plus d'attention et il se pencha pour déposer un baiser sur mes lèvres. Je levais ma main droite et la posais sur sa nuque, caressant doucement la base de ses cheveux.
-Tu m'as envouté Bella Swan, je crains de devoir rester ici, pour l'éternité.
Mes yeux s'embuèrent et je sentis une larme rouler sur ma joue.
Si ce n'était pas un « je t'aime », c'était foutrement une déclaration d'amour et je sentis un poids considérable s'échapper de ma poitrine.
-Je crains de ne jamais pouvoir te laisser partir de toute façon.
Son pouce effaça une larme sur ma joue humide et je le sentis sourire contre mes lèvres avant qu'il ne m'embrasse à nouveau.
Je me sentais stupidement nerveuse.
On aurait dit une ado stressée par sa première fois et pourtant, je n'étais plus vierge depuis un bail, et même si je n'avais pas beaucoup d'expérience, je savais bien comment se passaient les choses.
Pourtant, je me sentais anxieuse, Edward n'était pas comme les autres, il était différent, et je l'aimais, ça changeait tout ou presque.
Le mois était passé si vite que j'avais du mal à réaliser qu'il ne restait qu'une demi-heure avant minuit, que nous étions seulement à trente petites minutes de la libération d'Edward, que ce serait enfin fini, qu'il pourrait vivre en paix.
Je m'étais un peu préparée, enfin j'avais pris une douche, brossés activement mes cheveux, passée une crème sur le corps et j'avais revêtu un petit déshabillé noir plutôt sexy qui mettait en valeur ma silhouette. Je savais que je n'avais pas à faire d'efforts, Edward se fichait bien de ce que je portais mais aucun homme ne résiste à un peu de dentelles, et j'avais envie de faire les choses bien.
J'avais allumé quelques bougies dans la chambre ce qui donnait une ambiance douce et agréable et qui laissait assez de lumière pour que mon amour ne pique pas une crise de démence. Edward ne supportait toujours pas le noir total, je n'étais pas sûre que cela pourrait changer un jour.
Je m'inspectais une dernière fois et fermais un instant les yeux avant de prendre mon courage à deux mains et d'appeler mon homme maudit.
-Edward ? Il serait temps que tu viennes, il est vingt-trois heures trente.
-Je viens.
Il était resté sagement au salon pendant mes préparatifs, regardant la télé, mais j'avais pu le voir un peu stressé lui aussi et cela était compréhensif. Après tout, il jouait sa vie.
Lorsqu'il apparut dans le chambranle de la porte je lui fis un petit sourire rassurant qu'il me retourna, avant de s'approcher lentement du lit et de s'assoir à mes côtés. Il toucha mon déshabillé du bout des doigts et soupira doucement.
-Tu es très belle.
Je me sentis rougir et baissais un peu les yeux sur sa main qui tripotait doucement la dentelle.
-Merci
Il releva les yeux et détailla un instant les bougies dans la pièce.
-Tu n'étais pas obligée de faire tout ça tu sais.
Je secouais un peu la tête.
-Je le voulais, pour toi mais pour moi aussi.
Je lui fis un sourire rieur, je voulais qu'il se détende.
-C'est une occasion spéciale, c'est pas tous les jours que je délivre un demi-dieu.
La boutade le fit sourire et je fus soulagée.
-C'est vrai, tu es ma princesse guerrière.
-Et toi la demoiselle en détresse.
Il prit une mine indignée.
-Je ne suis pas une demoiselle et je vais te le prouver maintenant jeune fille !
Il m'attira à lui et me donna un baiser passionné. Je passais mes bras autour de son cou et il prit mes fesses en coupe avant de me faire grimper à califourchon sur ses cuisses.
J'étais en feu lorsqu'il se décala légèrement et que ses mains prirent mes seins en coupe.
-Je crus devenir fou de désir Bella, être avec toi chaque jour, dormir à tes côtés, t'embrasser mais ne pas te faire l'amour a bien faillit avoir raison de moi.
Je frottais mon nez contre le sien.
-C'était la malédiction.
Je le pensais. Cette saloperie lui faisait vivre l'enfer.
-Non, c'était toi.
Je n'eus pas le temps de répondre que sa langue s'immisça à nouveau dans ma bouche et je m'accrochais à lui pour lui rendre son baiser, avec fougue.
J'avais tant rêvé de ça moi aussi, de pouvoir le toucher, lui donner du plaisir, l'avoir en moi…le moment était enfin arrivé et je me sentais fébrile.
Ses mains remontèrent lentement le long de mes côtes, laissant des traces brûlantes sur ma peau. Il me retira doucement le déshabillé qu'il envoya valsé au loin avant de pencher sa tête sur moi et de prendre l'un de mes tétons dans sa bouche. Sa bouche était chaude et malgré ça, ma peau frissonna de plaisir alors qu'il cajolait tendrement le bout de mon sein.
C'était extrêmement bon et pourtant je voulais plus que ça.
Je tirai un peu sur ses cheveux pour qu'il lâche prise et il se dégagea en déposant un baiser sur ma gorge avant de remonter lentement jusqu'à mes lèvres.
-Tu es impatiente mon amour ?
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine à l'énoncé de ce petit surnom si doux. J'aurais voulu qu'il le redise, encore et encore.
-Le temps nous est compté non ?
Edward ne répondit pas mais déposa un baiser sur ma bouche avant de me déposer sur le lit et de retirer son jean ainsi que son boxer. Il ne portait pas de tee-shirt et malgré la lumière tamisée de la pièce, je pouvais toujours voir sa musculature parfaite. Je l'avais déjà vu nu plus d'une fois mais le spectacle était toujours aussi saisissant, aucune femme ne pourrait y résister.
-On verra plus tard pour les préliminaires alors.
Il se pencha sur moi et embrassa doucement mon ventre, faisant tourner lentement sa langue autour de mon nombril avant de descendre jusqu'à mon string et de me le retirer, le jetant au loin. Il déposa plusieurs baisers à l'intérieur de mes cuisses avant de plonger sur ma féminité, donnant un grand coup de langue sur ma fente humide qui me fit gémir de plaisir.
-C'est bien ce que je pensais, les préliminaires sont inutiles.
Je fis la moue et il remonta doucement sur mon corps en riant avant de se maintenir sur ses avants bras et d'ancrer son regard dans le mien.
-Tu ne sais pas ce que ça signifie pour moi ce que tu fais ce soir. Je te suis redevable, pour l'éternité.
Mon cœur se serra un instant à ses mots. Je ne voulais pas qu'il reste avec moi parce qu'il croyait me devoir quelque chose, je voulais qu'il reste parce qu'il le voudrait.
-Tu ne me dois rien Edward, je ne veux pas que tu croies ou crois ? ça.
Un sourire étira son visage et il caressa ma joue du bout de ses doigts.
-Je t'aime Isabella Marie Swan, et je veux passer le reste de ma vie à tes côtés, si tu le veux aussi.
Je sentis les larmes affluer mais je les refoulais, je ne voulais pas pleurer ce soir.
-Tu es coincé avec moi alors, parce que je t'aime aussi, plus que tout.
Il se laissa tomber doucement sur mon corps et m'embrassa passionnément avant de bouger des hanches et d'entrer en moi.
Edward ferma les yeux et un spasme parcourut son corps alors que j'avais cessé de respirer, m'adaptant à cette intrusion, plus que divine. Il rouvrit les yeux pour me regarder et ajusta sa position par rapport à la mienne, avant de caresser mon bras et d'emprisonner ma main dans la sienne, entrelaçant nos doigts.
-Ça va ?
Sa voix basse et inquiète me ramena sur terre et je lui fis un petit sourire rassurant.
-Oui.
Il se pencha sur mes lèvres et murmura doucement.
-Ne me quittes pas des yeux.
Avec une extrême lenteur, il décolla un peu ses hanches et se mit à se mouvoir en moi. Je poussais un long soupir et passais mon bras libre autour de son cou alors qu'il allait et venait en moi, avec lenteur. J'aurais voulu qu'il accélère, mais il nous restait environ dix minutes avant minuit et nous ne devions pas jouir avant l'heure, nous aurions fait tout ça pour rien.
Sa main libéra la mienne et il caressa doucement mes cheveux, ses yeux toujours ancrés dans les miens.
Ses caresses étaient douces, ses mains parcourant mon corps me montraient à quel point il tenait à moi.
Je tournais légèrement la tête pour regarder mon réveil puis passais mes mains dans le dos de mon amoureux.
-Edward…
Il jeta à son tour un rapide coup d'œil à l'heure qu'il était avant de reporter son attention sur moi et de m'embrasser fougueusement sur les lèvres.
Il se décolla un peu avant de s'enfoncer profondément en moi, me laissant haletante avant de recommencer encore et encore. Il se lâchait lentement, m'appartenant enfin.
Il allait si puissamment en moi que j'avais l'impression que nous ne formions plus qu'un seul corps et j'enroulais mes jambes autour de sa taille, faisant glisser mes mains le long de son dos, mes ongles s'enfonçant dans sa chair alors qu'il marquait mon corps au fer rouge.
Je me mis à accompagner ses mouvements, toujours plus vite, toujours plus fort, lui donnant tout ce que j'avais, faisant passer dans mes gestes tout l'amour que j'avais pour lui.
Je pouvais entendre sa respiration devenir plus lourde, plus laborieuse, signe du plaisir qu'il éprouvait, j'avais du mal moi-même à trouver mon souffle.
Nos corps étaient couverts de sueur, mes mains glissaient sur sa peau. Je les remontais lentement pour m'accrocher à ses épaules, léchant doucement son menton, ma langue goûtant sa saveur, alors qu'il gémissait contre moi.
Il remonta ma jambe gauche plus haut vers mon buste et ses coups de butoirs se firent plus profonds me laissant étourdie de plaisir alors que la pression se construisait de plus en plus vite dans mon ventre.
Minuit sonna à l'horloge de l'église au bout de ma rue et mon corps se contracta. Edward donna un dernier coup de rein puissant et l'orgasme me chevaucha durement. Je hurlais de plaisir, l'esprit en déroute alors que des spasmes parcouraient le corps d'Edward au dessus du mien. Je le sentis à peine se soulager enfin en moi, alors que je revenais doucement sur terre, courbaturée et tremblante.
Edward se laissa tomber lourdement sur moi, la respiration sifflante, nichant son visage dans mon cou, totalement inerte.
Je levais une main pour caresser doucement sa nuque et il soupira de plaisir, déposant un baiser sur ma clavicule.
Il se redressa légèrement et un sourire paresseux naquit sur ses lèvres. Je lui rendis et il m'embrassa tendrement, presque chastement, ce qui contrastait un peu avec la fougue dont il venait de faire preuve. Il glissa hors de mon corps et je grognais de mécontentement ce qui le fit rire un peu avant de s'installer sur le côté et de m'attirer dans ses bras.
-On a réussis ? Tu es vraiment libre ?
J'avais du mal à le croire, et pourtant minuit était bien passé, et il était toujours là.
-Non, tu as réussi, c'est grâce à toi.
Un éclair illumina tout à coup ma chambre et après avoir clignée plusieurs fois des yeux, je pus voir un mec plutôt mignon darder sur nous un regard agressif, posté au pied de mon lit. Je ramenais vivement le drap sur ma poitrine et le dévisageais, remplis de stupeur.
-Sale petit bâtard arrogant ! Comment oses-tu croire que tu vas être libre !
Je reconnus sans peine Priape, même si je ne l'avais jamais vu, je compris instinctivement que c'était lui.
Edward se redressa un peu et le dévisagea d'un air menaçant.
-Laisse tomber Priape, c'est fini, je suis libre.
-Va te faire foutre ! Pour qui tu te prends pour t'adresser à moi sur ce ton ?
-Je suis le fils d'Aphrodite, au même titre que toi, je suis une légende vivante, mon nom à lui seul fait trembler mes ennemis, et toi mon frère, tu n'es qu'un petit Dieu mineur sans intérêt.
Il y avait du mépris dans sa voix mais contrairement à moi, son frère ne trembla pas et se contenta d'afficher un rictus mauvais.
-Il est grand temps que tu saches où se trouve ta place Edward, les souffrances n'ont pas été assez importantes à ce que je vois, mais tu sais quoi ? Je peux encore faire mieux.
Avant que je ne comprenne ce qui se passe, le visage d'Edward et la pièce dans laquelle je me trouvais avaient disparu et j'atterris dans un lit à baldaquin, drapé de voilage blanc. Je me mis à hurler et resserrais le drap que j'avais apporté avec moi sans le vouloir, pour protéger mon corps nu.
-Chut ma belle, on se calme.
Je sursautais et me débattit furieusement alors qu'une main se tendait vers moi. Je tombais à la renverse, le cul sur le parquet.
Je me redressais avec un peu de mal et m'enveloppais dans mon drap, pour le draper autour de moi comme une toge. Priape me dévisageait, une moue amusée sur les traits de son foutu visage séduisant et je jetais un regard paniqué autour de moi.
-Vous êtes complètement dingue ! On est où là ?
Il fit un geste pour se lever du lit mais stoppa alors que je reculais précipitamment jusqu'au mur derrière moi.
-Vous êtes chez moi, sur l'Olympe, faut se détendre ma beauté.
Sur l'Olympe ? J'étais sur l'Olympe ? Avec les Dieux et tout ? Bon sang, je manquais de défaillir et me raccrochais à la commode à mes côtés.
-Edward…
J'avais murmuré son nom mais Priape m'avait entendu et il serra les lèvres en une ligne dure et menaçante.
-Mon cher frère n'a pas encore compris qu'un rat comme lui doit vivre au milieu des déchets, il n'a sa place que parmi la vermine, il devrait l'admettre et qu'on en finisse.
Je relevais la tête et plongeais mon regard dans le sien, ma frayeur envolée pour laisser place à la colère.
-Pourquoi vous le détestez autant ?
-Vous l'avez entendu tout à l'heure ? Monsieur Edward Masen a toujours été vénéré alors que mon nom était rarement invoqué à voix haute. Aujourd'hui, le légendaire Edward est connu dans le monde entier, on enseigne même son histoire à la fac alors que mon nom se perd dans l'Antiquité ! Je suis un dieu du Mont Olympe moi ! Alors que lui n'est qu'un petit bâtard qui n'a pas sa place ici !
Il sauta du lit pour se retrouver face à moi et je dus me mordre la joue très fort pour m'empêcher de crier alors qu'il caressait mon visage avec sa main droite.
-Tu es plutôt mignonne ma jolie, je comprends ce qu'il voit en toi.
-La touche pas sale vermiceau !
Edward venait d'apparaitre et je lâchais un soupire de soulagement.
-Mais comment tu…
Priape était plus que surpris et pour être honnête, moi aussi.
-Surprise ! Je suis libre, j'ai donc récupéré mes pouvoirs et tu sais quoi ? Ca fait longtemps que j'attends ce moment !
-Pas autant que moi !
Priape sauta avec agilité sur le mur et décrocha un bouclier et une épée avant de foncer droit sur mon amoureux. Edward avait revêtu une armure qui devait surement être la sienne lorsqu'il était général d'armée et leva son épée afin de parer le premier coup de son frère. Je savais qu'il était doué au combat, mais je n'avais jamais rien vu de pareil. Il virevoltait avec grâce, évitant les coups de son ainé, frappant de plus en plus fort et de plus en plus vite, forçant son frère à reculer.
J'aurais voulu bouger mais j'étais pétrifiée de terreur.
Un éclair blanc apparut tout à coup et je grognais de dépit, encore un foutu dieu qui venait mettre son grain de sel ! J'en avais ras le bol de ces conneries !
Deux femmes, dont l'une était Aphrodite la mère d'Edward apparurent à mes côtés, regardant le combat en plissant les yeux. Je ne savais pas qui était la deuxième déesse mais elle était très belle, brune, à peine plus grande que moi, un visage d'ange, des yeux couleurs or éclatants. Aphrodite fit un pas en avant et leva la main, ce qui propulsa ses deux fils dans des coins opposés de la pièce.
-Cessez immédiatement ceci !
Elle avait l'air furieuse et je serrais les dents. Les deux garçons se relevèrent lentement, et dévisagèrent celle qui leur avait donné la vie.
-Comment osez vous vous battre comme des chiffonniers ?
Priape gronda d'un air menaçant.
-Cela ne concerne que nous deux mère !
-Vraiment ? Permets moi d'en douter ! Vous êtes frères non de Zeus, comportez vous un peu mieux que ça, nous sommes sur l'Olympe !
Priape eut une mine de dégout.
-Ce n'est qu'un bâtard, il ne sera jamais mon frère !
Aphrodite poussa un cri de rage.
-Comment oses-tu !
Elle se tourna vers Edward, le chagrin ravageant son visage.
-Je te demande pardon mon fils, j'aurais du être une meilleure mère pour toi. Au lieu de te protéger, je t'ai abandonné, je regretterai à jamais mon geste.
Priape eut un geste d'agacement.
-Ce n'est pas ta faute mère, c'est dans ta nature. Comme nous tous, Edward a toujours su que tu ne pensais qu'à toi, il est juste temps qu'il l'admette, nous l'avons tous accepté, sauf lui.
Edward ne prononça pas un mot, se contentant d'observer cette mère qui je le savais, lui avait cruellement manqué depuis toujours.
La jeune femme qui se trouvait à mes côtés avança d'un pas.
-Il est temps de mettre un terme à ce conflit, un combat équitable, cette fois. Il n'y aura pas d'Alexandrie pour distraire Edward aujourd'hui, rien pour l'empêcher d'obtenir sa vengeance.
Aphrodite se retourna vivement vers la jeune femme.
-Quoi ? Comment ça ?
-Priape craignant pour sa vie, a envoyé Alexandrie distraire Edward pendant qu'il prenait la fuite hors de son temple.
Priape lui lança un regard mauvais.
-Athéna* garce perfide, il a toujours été ton chouchou.
Celle-ci lui fit un petit sourire moqueur.
-Il ne s'agit en rien de préférence ici, mais de savoir qui est le meilleur. Le temps est venu pour toi de prendre une dérouillée.
Priape se tourna vers sa mère et lui fit une moue suppliante.
-Mère ! N'allez-vous rien dire ?
Elle ne lui jeta pas un regard se contentant de regarder Edward, une lueur de tendresse et de regret dans les yeux.
-Je ne peux pas changer le passé mon fils, mais aujourd'hui, je peux te donner ma bénédiction, et mon amour si tu le veux. Mais avant ça, donne donc une correction à ce vaurien !
Edward acquiesça et leva son épée afin de se précipiter sur son frère. Celui-ci, rendit quelques coups mais il était clair qu'il ne ferait pas le poids pendant encore très longtemps.
Ils combattirent un moment, leurs épées s'entrechoquaient et faisaient trembler le sol de la chambre, jusqu'à ce que Priape vacillent sur ses jambes et mon amoureux en profita.
Edward poussa Priape avec son bouclier et celui-ci, tituba en arrière avant de s'effondrer au sol, lâchant son épée. Edward ne perdit pas une seconde et enfonça la sienne dans le ventre de son frère qui émit un drôle de gargouillis avant de se désintégrer en une lumière vive.
-Va en enfer ordure !
Edward se redressa et passa son bras sur son front couvert de sueur avant de se retourner et de me regarder.
Je fonçais sur lui et lui sautais au cou, les larmes débordants et coulants le long de mes joues, des larmes de joies mais aussi de soulagement.
Il était sauve et c'était enfin fini.
Il lâcha son épée et son bouclier et me serra contre lui de toutes ses forces, enfouissant son nez dans mon cou alors que je caressais doucement sa nuque de ma main droite.
-Je t'aime Bella, mon dieu comme je t'aime !
J'éclatais de rire entre mes larmes et me jetais sur ses lèvres, avide de ses baisers et de ses caresses.
-Je t'aime aussi, plus que ma vie.
Il m'embrassa à nouveau et ne me libéra que lorsqu'un raclement de gorge se fit entendre à nos côtés. Aphrodite nous dévisageait, un sourire bienveillant au coin des lèvres.
-J'ai un cadeau pour toi mon fils.
Edward haussa un sourcil et prit prudemment la boite garnie de pierres précieuses qu'elle lui tendait.
-Il y a tout ce qu'il faut pour que tu commences une nouvelle vie.
Edward l'ouvrit et en sortit des papiers tels que permis de conduire, acte de naissance, diplômes universitaires…
Je regardais ces derniers et restais un instant hébétée.
-Vous lui avez donné un doctorat en histoire ancienne ? Et un autre en langues mortes ?
Elle haussa les épaules.
-Je ne savais pas ce que tu aimerais le plus Edward, tu pourras choisir ainsi, et si tu veux autre chose, je t'en fabriquerai un autre.
-Mais…c'est légal ?
Elle me fit un sourire.
-Tout ce qu'il y a de plus légal et officiel ma chère petite. J'ai aussi fait en sorte que l'or que tu avais dans l'Antiquité soit transformé en dollars que j'ai placé sur un compte.
Je dénichais un décompte bancaire et crus que j'allais tourner de l'œil.
-Mon dieu, je sors avec un millionnaire !
Edward éclata de rire.
-N'oublie pas que j'étais général avant, je ne manquais de rien.
-Et ça sera encore le cas. Il y a encore une chose.
Aphrodite tourna sa main et le livre dans lequel Edward avait été enfermé apparut.
-Ton frère à mérité une punition à la hauteur de celle qu'il t'avait infligé. Je t'en donne la garde, si tu le souhaites.
Edward regarda le livre avec attention pendant un instant puis secoua la tête.
-Je n'y tiens pas mère, je ne veux plus jamais voir ce bouquin de ma vie.
Aphrodite serra le livre contre sa poitrine.
-Je l'emporte alors, il fera sensation dans ma bibliothèque.
-Maman ?
Edward lâcha ma main et fit un pas en avant. Je savais qu'il détestait son frère, mais je savais aussi qu'il ne souhaitait ce châtiment à personne. Sa mère lui fit un sourire rassurant.
-Rassure-toi mon fils. Je libérerai ton frère…dans quelques centaines d'années.
Sur ce dernier point elle éclata de rire et disparut dans un éclair blanc.
Athéna nous adressa un petit sourire et s'éclipsa à son tour, nous laissant seul.
Edward secoua la tête mais un petit sourire naquit sur son visage. Je m'approchais et passais mes bras autour de sa taille.
-Ca te fais quoi d'être diplômé ?
Il mordilla sa lèvre inférieure avant de sourire.
-J'ai hâte de pouvoir terroriser de pauvres petits étudiants, je pense que je vais adorer ça !
Je roulais des yeux.
-Ils vont t'adorer, surtout les petites étudiantes qui vont craquer pour leur séduisant prof d'histoire, tes cours vont être pleins à craquer !
Ce fut à son tour de rouler des yeux.
-Elles peuvent baver tant qu'elles veulent, mon cœur et le reste sont déjà pris.
-Ah vraiment ?
Il hocha la tête et déposa un baiser langoureux sur mes lèvres.
C'est ton armure ?
Je passais un doigt sur son torse et caressais le métal froid.
-Oui.
-Et tu peux la faire apparaitre quand tu veux ?
Je lui fis un sourire coquin en mordant ma lèvre inférieure et il haussa un sourcil, avant de sourire à son tour.
-Pourquoi ça Miss Swan ?
-C'est plutôt sexy sur toi, ça me donne des idées plutôt hot.
Il me serra un peu plus contre lui et en un éclair, nous nous retrouvâmes dans ma chambre sur mon lit, lui au dessus de moi.
-Satisfaite ?
Je frottais mon nez contre le sien et acquiesçais.
-Folle de joie.
-Accroches-toi alors, car je n'en ai pas fini avec toi, je dirais même que je commence tout juste.
Cela sonna comme une promesse, et je ferais en sorte qu'il la tienne.
Epilogue
Six mois plus tard.
-Je suis prête, vous pouvez y aller.
Aphrodite me fit un sourire rassurant, avant d'avancer sa main vers moi et de la poser sur mon épaule. Edward se tenait à mes côtés, serrant ma main gauche dans la sienne pour me prodiguer son soutien. Je serrais les dents, m'attendant à une douleur insoutenable et lorsqu'un éclair blanc illumina ma peau, je hoquetais de surprise mais ne ressentis qu'une chaleur intense.
Aphrodite avait fermé les yeux et lorsque la chaleur et la lumière se dissipèrent, elle rouvrit les paupières et ses yeux d'un vert semblable à ceux de son fils, se dardèrent sur moi avec tendresse.
-C'est fini ma petite, tu es vraiment digne de lui à présent.
Edward serra ma main plus fort et déposa un baiser sur mon épaule.
-Merci mère, pour cet inestimable cadeau.
Aphrodite caressa doucement la joue de son fils avant de se relever du divan où nous avions pris place tous les trois.
-Ce n'est pas grand-chose mon fils, je suis heureuse de pouvoir faire ça pour toi.
Edward baissa la tête avec humilité et je regardais un instant sa mère avant de sourire et de la remercier à mon tour.
-Tu es ma fille maintenant Isabella, n'oublie pas de m'envoyer un faire part, j'aurai des dons pour vous.
Elle n'attendit pas ma réponse et disparut dans une étincelle de lumières vives. Edward se tourna vers moi, perplexe.
-Elle voulait dire quoi par là ? Est-ce que ma mère aurait la maladie du souvenir et ne se rappellerait plus d'avoir assisté à notre mariage il y a une semaine ?
-On dit Alzheimer, et ça m'étonnerait beaucoup qu'une déesse puisse souffrir de ce genre de chose.
Je savais ce qu'elle voulait dire par là, et il le saurait très rapidement maintenant, lui aussi.
Je tournais la tête et regardais un instant mon épaule, et le magnifique tatouage en forme de cygne gravé dans ma chair, symbole de mon immortalité.
La malédiction d'Edward ayant été levé, il avait retrouvé ses pouvoirs et son statut de demi dieu, d'être immortel. Moi en revanche, j'étais toujours la même Bella. Edward ne pouvant se résoudre à me perdre un jour avait demandé à sa mère comme cadeau de mariage, l'immortalité pour sa tendre épouse, autrement dit, moi.
-Je n'ai pas l'impression d'être différente, je suis différente ?
J'approchais mon visage de celui d'Edward et il me regarda un instant en louchant exagérément avant de se reculer.
-Non, quoi que…Non de Zeus !
Je le dévisageais un instant affolée.
-Quoi quoi ! Qu'est-ce que j'ai !
Je regardais mon torse, mes bras, mais rien ne me paraissait avoir changé à part mon tatouage.
Edward avança sa main vers moi et palpa l'un de mes seins d'un air concentré.
-Tes seins sont plus gros.
Je roulais des yeux et lui donnais une petite tape sur la main. Il éclata de rire et je secouais la tête, indignée.
-Tu es un idiot, je me demande pourquoi je me suis mariée avec toi.
Il me fit son sourire que j'aimais tant.
-Parce que je suis irrésistible ?
Je m'approchais et déposais un baiser sur ses lèvres.
-Non, parce que tu m'aimes et que je t'aime aussi.
Je pus le sentir sourire contre mes lèvres.
-Oui ça aussi.
Il m'embrassa avec tendresse et je lui rendis son baiser, en soupirant d'aise.
-Maintenant que tu me le dis, c'est vrai que tu as raison, mes seins sont plus gros.
Il fronça les sourcils et baissa les yeux sur ma poitrine, avant de les relever et de me regarder, un sourire gourmant naissant sur son visage.
-Faut que je remercie qui pour ça ? Laisse moi deviner…Emmett ?
J'éclatais de rire et secouais la tête pour lui faire comprendre qu'il avait tort. Son visage afficha une mine perplexe.
-Qui alors ? Ce genre de cadeau c'est forcement pour moi, si ce n'est pas mon frangin lubrique alors…
-C'est moi.
Il me regarda avec des yeux ronds et ouvrit plusieurs fois la bouche, mais aucun son n'en sorti.
-En fait, c'est un tout petit avantage, qui va avec un plus gros cadeau.
Edward tordit sa bouche dans une adorable grimace et plissa des yeux.
-Ton corps est parfait Bella, je ne veux pas que tu le changes !
-Oh il va changer pourtant, et ni toi ni moi ne pouvons rien y faire.
Je vis qu'il ne comprenait pas et pris sa main afin de la poser sur mon ventre.
-Nous allons avoir un bébé Edward, je suis enceinte, d'un mois.
Mon mari se figea un moment puis ses yeux se remplirent de larmes et un sourire énorme éclaira son visage.
-Je vais être papa ?
Je hochais la tête et il se jeta sur moi pour m'embrasser fougueusement avant d'éclater de rire et de me serrer contre lui.
Je lui avais rendu la liberté et la dignité, il m'avait donné son amour et l'immortalité.
Cet enfant serait notre bébé bonheur, l'enfant de notre amour.
Aujourd'hui nous construisons notre vie, notre famille, ensemble et je savais qu'elle serait belle, pour l'éternité.
Fin
*Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athênâ ou en ionien Ἀθήνη / Athếnê) est une déesse de la mythologie grecque, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle est également appelée « Pallas Athéna », déesse de la guerre, de la sagesse, des artisans, des artistes et des maîtres d'école.
voilà pour la fin de malediction. Je réfléchis à quelques one shot en ce moment, on verra si ça débouche sur quelque chose. A bientot et prenez soin de vous