Titre : Psychorigidité et Limonade
Base : Saint Seiyaaaaaa !
Genre : Débilité profonde. Romance, peut-être un peu. One-shot.
Disclaimer : À Masami Kurumada.
Pairing : Rhadamanthe x Kanon.
Rating : T.
Contexte : Tout le monde est revivant. Comment ça se fait ? ... Peu importe.
Note : Tout petit épilogue, histoire de boucher les ouvertures laissées dans l'OS...
Note 2 : Merci pour ta review, Zekinaa. Val' et Sylphide, sortir ensemble ? Hum, possible...
Un rayon de soleil entra silencieusement dans la pièce, joua avec des mèches de cheveux bleus, les caressa quelques instants, avant de continuer sa course jusque dans les yeux fermés de leur propriétaire.
Un grognement monta du lit. Il y eut un mouvement. Le visage de l'homme parti se réfugier dans une chevelure blonde. Il soupira de contentement, un petit sourire au coin des lèvres.
Cet instant de paix dura approximativement dix-huit secondes. Le temps pour l'horloge digitale du réveil de passer de six heures cinquante-neuf à sept heures. Un sonnerie stridente retentit dans la pièce.
Une main s'abattit avec force sur le petit objet innocent, faisant voler éclats de verre, vis et ressorts. Il y eut un nouveau grommellement irrité, puis des yeux dorés s'ouvrirent difficilement, et un mouvement secoua le lit.
Rhadamanthe, fier d'avoir réussi à se redresser en position assise malgré le manque de sommeil, décida qu'il devait maintenant passer à l'étape suivante, à savoir : se lever. Il bascula pesamment les jambes sur le côté. Encore quelques petits efforts, et il serait debout.
Au moment où il allait atteindre son but, un bras passa autour sa taille, l'empêchant de bouger. Sans pouvoir faire le moindre geste pour échapper à l'étreinte, il bascula en arrière.
« ... ! »
Resserrant sa prise autour de la taille du Juge, Kanon se blottit contre lui en souriant. Rhadamanthe soupira légèrement.
« Kanon, je dois aller travailler, souffla-t-il affectueusement.
-M'en fous, grommela le Gémeau avec une mauvaise foi évidente.
-Minos et Eaque vont râler... » murmura le blond sans conviction.
D'un mouvement bien trop vif pour quelqu'un qui venait juste de se réveiller, Kanon se redressa et s'assit à califourchon sur les hanches de l'Anglais. Il rapprocha son visage à quelques centimètres de celui de Rhadamanthe.
« Vraiment ? Je pense plutôt que tu cherches des excuses pour ne pas avouer que tu es fatigué... chuchota-t-il doucement contre les lèvres du Juge avec un sourire légèrement moqueur.
-Fatigué ? Tu plaisantes ? Je serai bien partant pour un ou deux tours de plus, répondit Rhadamanthe en échangeant leurs positions d'un mouvement souple.
-Oh ? Prouve-le, alors, » souffla Kanon d'un ton sensuel en se mordant la lèvre inférieure.
Le Juge se jeta sur lui, bien décidé à lui prouver qu'il était encore parfaitement en forme.
« Je commence à m'inquiéter, Minos.
-...
-Il a plus de deux heures de retard ! Il est neuf heures passées !
-En effet, c'est étrange. Va voir Sylphide ou Valentine. Ils sauront peut-être où il est.
-Bonne idée ! Tu vas m'aider à les trouver !
-... »
Eaque eut à peine le temps d'ouvrir la porte que les subordonnés de la Wyvern apparaissaient au bout du couloir.
« Sylphide ! » Le hurlement fit sursauter le sus-nommé. Lorsqu'il se retourna, il aperçut Valentine qui courrait dans sa direction.
« Je les ai ! Elles sont enfin développées !
-Tu as toujours l'intention de les montrer au Seigneurs Eaque et Minos ?
-Évidemment ! Et tu vas m'accompagner.
-Je suppose que je n'ai pas le choix ?
-Tu supposes bien. »
La seule réponse qu'il reçut fut un soupir. Ils se dirigèrent vers la grande salle réservé aux Juges des Enfers.
Alors qu'ils atteignaient le couloir menant à la salle, une porte s'ouvrit brusquement et ils reconnurent la chevelure brune du Garuda.
« Seigneur Eaque ! On doit vous monter quelque chose d'important !
-Ah ? D'accord, mais avant, vous ne sauriez pas où est Rhadamanthe ?
-Ne vous inquiétez pas pour lui, il va très bien, d'ailleurs ce que l'on veut vous montrer le concerne. »
Eaque leur laissa le passage, et referma la porte derrière eux. Valentine déposa ses précieux clichés sur la grande table sous les regards surpris des deux Juges, et celui, blasé, du Basilic.
« Allons, Saga... un petit peu de dignité... »
Le Gémeau lui renvoya un regard larmoyant au dessus de sa tasse de thé.
« Comment veux-tu que je sois digne, alors que mon petit frère est parti je ne sais où avec un maléfique Juge des Enfers, sans un mot, rien ? »
Le Chevalier de la Vierge, venu pour tenter de remonter le moral de Saga – sans succès –, poussa un infime soupir.
« Calme-toi... Kanon finira bien par revenir... »
Le blond esquissa un sourire.
« ... pour prendre ses affaires.
-Shaka ! » s'exclama Saga, outré.
La Vierge haussa les épaules, l'air de dire qu'il ne faisait qu'énoncer la plus stricte vérité.
« Si Kanon vient ici, je l'empêcherais de repartir ! Je l'attacherais même à une chaise, s'il le faut. »
Shaka haussa un sourcil sceptique, en se demandant distraitement comment Saga comptait s'en sortir face à une Wyvern enragée.
« Elles sont vraiment superbes ! s'extasia Eaque, des étoiles plein les yeux.
-De la meilleurs qualité, » acquiesça Valentine, un petit sourire satisfait aux lèvres.
Minos, qui regardait les photographies avec un certain intérêt, trouva celle où Rhadamanthe nettoyait le visage de Kanon particulièrement charmante.
-Puis-je les garder ? demanda finalement le Garuda.
-Si vous voulez, mais vous me devez... » La Harpie se pencha vers l'oreille du Népalais et lui chuchota un prix.
Le Garuda se redressa, lui fit un grand sourire, et demanda :
« Je peux payer en nature ?
-Eaque ! s'écria Minos, choqué.
-D'accord.
-Valentine ! »
Le Garuda et la Harpie se retournèrent d'un même mouvement vers Sylphide et Minos qui les fixaient, indignés.
« Je suis en retard.
-Seulement de deux heures.
-Oui, tu as raison, ce n'est pas un drame.
-... si ce n'est pas un drame, je peux savoir pourquoi tu n'arrêtes pas de te tortiller sur ta chaise comme ça ?
-... »
Rhadamanthe posa ses coudes sur la table et tenta de rester immobile. Mais ses mains le trahirent et se mirent à tambouriner sur la table de manière obsessionnelle.
Le bruit du grille-pain mit fin au calvaire auditif de Kanon, le Juge se levant d'un bond pour aller chercher les précieuses tartines – il se brûla d'ailleurs les mains sur le pain trop chaud, mais ne s'en rendit même pas compte.
« Je vais finir par croire que tu fuis ma compagnie, » murmura le Gémeau d'un ton faussement triste en se levant se sa chaise.
Rhadamanthe préféra ne rien répondre et focaliser son attention sur le beurrage des tartines. Tâche d'une extrême complexité, surtout que Kanon s'était mis en tête de lui mordiller le cou.
Le Juge poussa un soupir. À ce rythme là, il ne serait pas au Tribunal des Enfers avant au moins midi...
« Tu es sûr que c'était une bonne idée de laisser ces photographies au Seigneur Eaque ?
-Sûr et certain. Mais ne t'inquiète pas, je les ai en trois exemplaires.
-Vraiment ?
-Vraiment. Je me doutais que les Seigneurs Eaque et Minos les voudraient, alors j'ai fait trois tirages. Un pour eux, un pour nous – on ne sait jamais, ça peut être utile.
-... Et le troisième tirage, qu'en as-tu fait ? » demanda Sylphide en voyant que son collègue semblait attendre qu'il pose la question.
Pour toute réponse, Valentine éclata d'un rire sardonique.
« Mon ami... Tu ne peux plus vivre dans le passé. Tu dois maintenant relever la tête et avancer vers l'avenir. Sans Kanon.
-Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais à t'entendre, on jurerait qu'il est mort.
-Eh bien, il est avec un Juge des Enfers, alors c'est tout comme.
-Shaka ! »
Le blond se contenta d'un léger sourire réconfortant. Saga aurait presque pu l'entendre dire « Je serai là pour te soutenir dans cette épreuve difficile. » Il soupira intérieurement et but une gorgée de thé.
Lorsqu'il sentit arriver le cosmos du Chevalier du Bélier, il ne fut pas surpris outre mesure. Mu avait pris l'habitude de venir de temps en temps partager un thé avec Shaka et lui. Ce qui étonna d'avantage Saga, en revanche, ce fut la mine préoccupée du Bélier, ainsi que le paquet qu'il portait.
« Saga, Shaka, » les salua-t-il en arrivant à leur hauteur. Ils lui rendirent son salut, et la Vierge partit dans la cuisine pour refaire chauffer du thé.
« Saga, je ne te cacherai pas ma surprise...
-... ?
-Ce matin, un garde est venu me voir avec un air affolé. Il m'a dit que quelqu'un lui avait donné ce paquet, à l'adresse du Chevalier des Gémeaux.
-Pour... moi ? demanda Saga qui avait peur de comprendre.
-Il faut croire que oui. Le garde a refusé de me dire de qui il provenait, et il est parti en courant. Bref, je suis venu te l'amener, » lui dit Mu en lui tendant le petit paquet.
Saga le prit, de plus en plus inquiet. Environ dix centimètres sur quinze. Protégé par du papier brun de colis. Il redoutait de plus en plus de l'ouvrir. Il le fixa un long moment, tentant de le passer aux rayons X.
« Saga ? » La voix de Shaka, qui venait de revenir de la cuisine avec le thé, le fit sortir de sa rêverie.
Il poussa un profond soupir, secoua la tête, prit une gorgée de thé brûlant pour se donner du courage et ouvrit enfin le paquet. Manqua de s'étouffer.
« ... ! »
Il lâcha l'emballage de papier brun. Les photographies s'étalèrent un peu partout à ses pieds, sous les yeux ébahis de Shaka et Mü.
Il se passa alors une chose à laquelle ni le Bélier ni la Vierge s'étaient attendus : le Grec se mit à pleurer. Les deux chevaliers essayèrent de consoler leur aîné pendant plus d'une heure, en vain.
Puis, d'un coup, Saga cessa de sangloter, se releva d'un bond et se rua vers la sortie en hurlant qu'il allait anéantir cette Wyvern de malheur, sous les regards interloqués de ses deux compagnons qui eurent la présence d'esprit d'essayer de le stopper. Ils y arrivèrent seulement grâce à l'intervention de Aldébaran et de DeathMask.
Finalement, il n'eurent d'autres choix que de l'assommer et de prier pour que Kanon revienne très vite.
Eaque admirait les photos, une lueur étrange brillant dans ses yeux, en répétant inlassablement « Maman est fière de toi, mon petit Rhada ». Minos, lui, s'était remis à travailler – il fallait bien que quelqu'un le fasse.
« Eaque...
-Quoi ?
-Tu n'es pas sa mère.
-Tu es tellement méchant, Minos !
-C'est la vérité.
-Je suis ce qui se rapproche le plus d'une mère pour lui !
-... » fut la réponse du Griffon.
Il n'insista pas plus et continua à travailler en buvant du thé. Le Garuda se tut pendant plus de deux minutes, inquiétant son compagnon. Lorsque son amant se taisait plus de deux minutes, cela annonçait vraiment rien de bon, particulièrement pour lui. Minos but du thé pour se rassurer.
« Minos, je veux un bébé ! » s'exclama Eaque, un fanatisme effrayant dans son regard.
Le Griffon recracha son thé sur les dossiers qu'il venait à peine de finir, levant les yeux pour regarder son amant avec ébahissement. Il maudit la terre entière et les Enfers en comprenant que le Garuda était sérieux.
Il tenta de se reprendre et de servir une réponse logique à Eaque, si possible sans le blesser.
« Je crains que cela ne soit biologiquement impossible, répondit donc Minos, faisant appel au bon sens de son compagnon.
-M'en fous, » répondit le Népalais, buté, avec le ton d'un enfant de sept ans auquel on aurait dit qu'il ne fallait pas mettre la fourchette dans la prise électrique.
Comme le Griffon se contentait de le regarder d'un air consterné, il reprit :
« On a qu'à en adopter un !
-Oh, oui, je suis persuadé que les Enfers sont le lieu parfait pour le bon développement d'un enfant... »
Eaque lui tira la langue, fit la moue, et décida de se mettre à bouder. « Très mature, » songea Minos en retournant à ses papiers, espérant silencieusement que le sujet ne retomberait jamais sur le tapis.
« Tu n'as pas l'impression d'oublier quelque chose ? »
Rhadamathe fit mine de vérifier s'il avait bien pris son attaché-case, s'il avait bien mis ses chaussures – aller au Tribunal des enfers en pantoufles n'aurait probablement pas soulevé l'unanimité –, sous le regard de Kanon, exaspéré par son petit manège.
« Ah, je me souviens, » déclara brusquement le Juge, faussement fier de lui.
Il enserra taille de son compagnon, qui noua naturellement ses bras derrière son cou, et l'embrassa doucement. Kanon le lâcha et s'éloigna bien trop tôt au goût de la Wyvern.
« Passe une bonne journée, mon chéri ! » dit joyeusement le Grec en déposant un léger baiser sur la joue de son compagnon.
« Amuse-toi bien ! » ajouta-t-il alors que Rhadamanthe passait la porte de l'appartement.
Lorsque Saga se réveilla de son évanouissement forcé, il fut de nouveau envahi par le désespoir, pour le plus grand malheur de tout le Sanctuaire – excepté Shaka qui essayait en vain de réconforter le Gémeau, mais ses tentatives ne désespéraient que plus le Grec.
D'un commun accord, la population du Sanctuaire évitait le temple des Gémeaux, hormis Shaka et parfois Mu. Ainsi, lorsque Kanon réapparut après une semaine d'absence, les Chevaliers d'Or et le Grand Pope remercièrent le ciel et purent passer de nouveau devant le troisième temple sans être envahis par la déprime.
Lorsque Saga avait vu son frère, sa première réaction avait été très positive : il s'était jeté au cou de Kanon en sanglotant, rassuré de le voir vivant et en bonne santé.
Par contre, sa deuxième réaction avait de nouveau conforté le Sanctuaire dans la certitude qu'il allait souffrir pendant un bon moment en présence de l'aîné des Gémeaux. En effet, en voyant le visage rayonnant de bonheur de son frère, Saga entra dans une phase de grande dépression sous la totale incompréhension de toute la population du Sanctuaire.
« Kanooooon... » Le gémissement résonna dans la Temple des Gémeaux. Saga, qui tenait son frère par les épaules depuis presque une heure, poussa un autre petit geignement pitoyable, dans une tentative machiavélique de faire culpabiliser son frère.
Ce qui, il devait l'avouer, ne marchait absolument pas.
« Ne t'inquiète pas Saga, je suis là, ça va aller... » lui dit Kanon d'un ton réconfortant quoiqu'un peu trop détaché pour être sincère.
Le Premier Gémeau eut d'ailleurs l'étrange l'impression d'être un enfant en train de se faire consoler par sa mère après avoir fait un cauchemar.
... Apparemment, son désespoir ne semblait par émouvoir Kanon plus que cela. Décidant de changer de tactique, il rentra dans le rôle du grand frère autoritaire.
« Kanon, s'exclama-t-il en le lâchant enfin, je t'interdis de revoir cette maudite Wyvern !
-Suis-je en droit de savoir pourquoi ? demanda simplement l'ex-marina sans sembler affecté plus que ça du brusque changement de ton de Saga.
-Il va te pervertir, il est dangereux, il appartient à l'ennemi, il a un mono-sourcil, il est anglais, et donc par définition ne sait pas cuisiner, et en plus, en plus... voilà ! » termina le Gémeau, à court d'arguments.
Kanon, qui avait un peu plus haussé les sourcils à chaque mot de son frère, laissa un sourire fleurir sur ses lèvres.
-C'est triste que tu penses ça, car je venais justement t'annoncer que je vais m'installer chez lui, » asséna-t-il avec un flegme extérieur admirable, alors qu'il se délectait en réalité du visage horrifié de Saga.
« D'ailleurs, je venais seulement chercher mes affaires, » dit-il en remuant le couteau dans la plaie, sans savoir qu'il réalisait un prophétie énoncée quelques heures plus tôt pas un certain Chevalier de la Vierge.
« Rhadamanthe ! »
Le blond leva les yeux vers ses deux amis, affichant un air faussement étonné.
« Oui ?
-Où étais-tu ? Ça fait des heures qu'on t'attend impatiemment ! Et puis...
-Impatiemment... ? releva la Wyvern avec un haussement de sourcil.
-... on s'est beaucoup inquiétés, tu sais, continua Eaque sans relever l'interruption de l'Anglais.
-Vous vous inquiétiez pour moi ? demanda Rhadamanthe d'un ton sceptique qui n'échappa pas au Garuda.
-Tout à fait ! Ne nous prends pas pour des parents indignes, s'il-te-plaît, lâcha le Népalais, vexé.
-... Parents ?
-Ne fais pas attention, il est comme ça depuis ce matin, intervint Minos.
-...
-D'ailleurs, je dois te dire que nous sommes très fiers de toi ! Tu es enfin parvenu à ouvrir ton cœur. Je te félicite, mon fils ! repartit Eaque, un sourire extatique accroché aux lèvres.
-Qu'est-ce que tu... Minos, explications, lâcha Rhadamanthe dont le cosmos commençait à monter dangereusement.
-Eaque, fuyons avant qu'il ne comprenne, déclara le Griffon avec un regard à peine inquiet vers son compagnon.
-Tu n'es pas drôle, Minnie...
-Minnie ?
-Que je comprenne quoi ?
-Je veux voir sa tête quand il tombera dessus !
-Quand je tomberai sur quoi ?
-Eaque, cesse de faire l'enfant !
-Je veux un enfant, Minos !
-Ne ramène pas ça sur la tapis !
-C'est toi qui en a parlé le premier !
-Ça n'a rien à voir, enfin !
-Mais de quoi est-ce que vous parlez ?
-Minos refuse d'admettre que je suis ta mère !
-Je te demande pardon ?
-Parce que tu n'es pas sa mère !
-Mais si, je suis le seul à se soucier de sa vie sentimentale.
-Ce qui ne fait pas de toi sa mère pour autant.
-Qu'est-ce que c'est que ce paquet sur mon bureau ?
-...
-...
-... »
Rhadamanthe se pinça l'arrête du nez, s'exhortant au calme et à la patience – déjà bien émoussée par ses deux collègues. Il se massa les tempes, puis reposa silencieusement le paquet qu'il avait pris sur le bureau. Un paquet de dix centimètres sur quinze, en papier brun. Un paquet qui contenait une douzaine de photographies.
Certes, Kanon avec le visage couvert de chocolat était pour lui une vision des plus alléchantes, mais même cette image ne suffit pas à calmer la colère qui montait en lui.
Les deux Juges dans son dos échangèrent un regard soucieux, en songeant que la Greatest Caution ne devait pas être l'une des attaques les plus agréables à recevoir.
Rhadamanthe se retourna lentement vers eux.
« Trois secondes. Je vous laisse trois secondes pour disparaître hors de ma vue. Passé ce délai... je me verrai dans l'obligation de vous tuer. »
FIN
Merci de nous avoir lues, et n'oubliez pas de laisser des reviews, sinon on ne pourra pas savoir si ce texte est bien/nul à chier/excellent/moyen/hilarant/pourri/etc.