Evolution: Checkmate
By Denise
Spoilers : Aucun
Saison : 4
Résumé : La fin, et je dis bien LA FIN de 'Evolution series'.
Note de l'auteur : Quand j'ai commencé cette fic, jamais je n'avais eu l'intention que cela continue, continue et continue... elle n'a littéralement fait qu'à sa tête.
Mes remerciements du fond du coeur à tous ceux qui m'ont envoyé un feedback pour cette fic, ainsi que mes autres. Ces petites gemmes dans ma boîte email étaient de fantastiques 'améliorateur d'humeur'.
Et je ne peux penser à une meilleure façon de célébrer ma 300ème fic que de poster la fin de cette série.
ooOoo
Sam essuya les dernières assiettes, les rangeant dans le placard et fermant la porte. Qui aurait pensé qu'un simple barbecue aurait eu pour conséquence tant de trucs non jetables.
Les restes avaient déjà été mis en sécurité dans les Tupperware et rangés dans le réfrigérateur. Elle savait que Jack et elle allaient en manger un peu, probablement un déjeuner ou un dîner ou deux avant qu'elle ne jette le reste le week-end prochain. Jack se fichait peut-être des expériences biologiques qui croissaient dans son réfrigérateur, mais c'était une habitude qu'elle refusait d'adopter.
En dépit du déjeuner copieux, elle avait une petite faim, aussi elle accrocha le torchon et ouvrit le réfrigérateur. Cherchant le reste du gâteau de Janet, elle le sortit et le posa sur le comptoir. Janet et Daniel devaient passer le reste du week-end à Trinidad, elle n'avait donc pas voulu l'emporter chez elle et le laisser se gâter. Et de toute façon, elle l'avait dit, Sam avait à présent une maison avec un homme et deux adolescents, le gâteau ne durerait pas longtemps.
C'était gâteau fait de mélange, Jell-O et crème fouettée : c'était léger et frais, et étonnamment rafraîchissant. Envoyant balader son régime, Sam découpa une grande part et remit le reste dans le réfrigérateur. Elle se versa ensuite un coca light et retourna au salon s'asseoir sur le canapé.
Posant le gâteau sur la table basse, elle ôta ses sandales avant de le reprendre et d'engloutir une grande bouchée. « J'espère que tu m'en as laissé, » dit Jack en la rejoignant sur le canapé.
« Est-ce que Charlie est installé ? » demanda-t-elle, tendant l'assiette pour qu'il puisse prendre une bouchée. Il prit la fourchette et tailla dans le gâteau.
« Oui, » répondit-il la bouche pleine. « Cassie et lui se racontent leurs vies. » Il ne fallait jamais longtemps pour que Charlie s'adapte car Jack avait insisté pour que son ancienne chambre soit toujours prête, seule la porte fermée montrant qu'elle était vide.
Sam hocha la tête, se penchant pour prendre son coca. « Il lui manque. » Jack et Sara partageaient la garde de Charlie, le garçon vivant avec sa mère. Heureusement, Sara semblait compréhensive et permettait à Jack et Charlie de se voir un week-end par mois. Sam savait que ce n'était pas suffisant pour Jack, mais cela marchait pour Charlie. Il s'était fait de nouveaux amis à Denver et aimait passer du temps avec eux.
« Elle lui manque aussi, » dit Jack.
Il s'adossa contre les coussins du canapé et bâilla. « Et pour le mariage ? » demanda Sam, arrivant finalement à poser tout haut la question qui l'avait travaillée depuis qu'elle avait vu Sara arriver. Sam avait vu Jack l'emmener dans un coin, désirant lui parler du mariage de manière aussi discrète que possible. Bien que ce fût la chose polie à faire, ne pas pouvoir être témoin de la réaction de Sara signifiait que Sam y avait songé pendant tout l'après-midi. Entre jouer les hôtes, jouer dans la piscine avec les enfants et ranger, Sam n'avait pas eu l'opportunité d'être seul avec son futur mari et elle n'avait pas voulu aborder le sujet ni devant leurs invités ni devant les enfants.
« Sara fera en sorte que Charlie soit là, mais elle sera peut-être occupée, » dit-il, la signification implicite claire.
« Ce qui n'est pas une surprise, » répondit Sam en prenant une autre gorgée de coca.
Il secoua la tête. « Non. Ce n'est pas une surprise. » Malgré le fait que leur divorce se soit déroulé de manière relativement amicale, Sam connaissait peu de personnes qui assisteraient au mariage de leur ex-époux. Elle considérait en fait que c'était une sorte de victoire que Sara avait accepté que Charlie y assiste sans s'y opposer trop.
Jack se pencha et prit un peu de crème fouettée du gâteau et tendit sa main pour que Sam puisse la lécher. « Est-ce que je t'ai déjà dit combien j'aime les gâteaux ? » demanda-t-il, avec un éclat malicieux dans ses yeux sombres.
« Une ou deux fois, » répondit Sam, léchant obligeamment la crème. « Et nous savons tous les deux combien j'aime le Jell-O. »
Il se pencha, lui enlevant le gâteau d'une main et ses lèvres réclamèrent les siennes. Elle enroula ses bras autour de lui et se recula doucement, l'incitant à la suivre. Une main vint se poser sur sa taille, ses doigts calleux glissant sous son chemisier.
« PAPA ! » cria Charlie, descendant l'escalier en martelant les marches. Jack recula brusquement, tâtonnant un peu car sa main était prise dans le chemisier de Sam. Il s'écarta, tentant de mettre un peu de distance entre eux alors que Sam se redressait, haletant à la fois d'excitation et d'une poussée d'adrénaline. « Cassie ne veut pas me dire où elle a mis mon jeu Sim City, » se plaignit-il, entrant dans le salon, Cassie sur ses talons.
« Ce n'est pas son jeu, c'est le mien, » dit-elle.
« Vous avez tous les deux une copie, » dit Jack, tirant subrepticement un des coussins sur son giron alors que Sam s'efforçait de ne pas éclater de rire.
« Nous AVIONS tous les deux une copie, » dit Cassie. « Charlie a perdu la sienne. »
« Non, ce n'est pas vrai. »
« Si, c'est vrai. »
« Non. »
« Si. »
« Non. »
« Si, » insista-t-elle, leurs voix devenant plus forte à chaque échange.
« STOP ! » cria Jack de sa meilleure voix du 'Je suis le Colonel, ne jouez pas à ce jeu-là avec moi'.
« Est-ce que vous n'aviez pas écrit votre nom sur vos jeux ? » demanda Sam. Il n'avait pas fallu longtemps pour se rendre compte qu'avec deux enfants, et deux systèmes de jeu, la seule façon d'empêcher les chamailleries était d'avoir assez de tout. Même si 'tout' signifiait deux copies pour chaque jeu.
« Si, » dit Cassie, levant sa main avec le jeu en question. Sam le prit et le tendit à Charlie.
« C'est la sienne, » prononça-t-elle.
« Tu as laissé Jeff Eisen t'emprunter le tien, » dit Cassie, son ton légèrement moqueur.
« Et pourquoi ne l'as-tu pas dit plus tôt, jeune fille ? » demanda Jack.
« Papa Jack ? » demanda Cassie tandis que Charlie jubilait un peu.
« Toute cette dispute aurait pu être évitée si tu avais simplement dit à Charlie où était son jeu, » dit Jack. Le sourire de Charlie s'agrandit alors que Cassie perdait le sien. « Et toi, jeune homme. Qu'est-ce que je t'ai dit à propos de prêter tes jeux ? » demanda-t-il. Charlie le regarda quelques secondes. « Alors ? »
« Que je ne dois pas, » répondit-il d'une petite voix.
« Et voilà, » dit Jack en prenant la cartouche des mains de Sam. « Que penses-tu que nous devrions faire avec eux ? » demanda-t-il. Il faisait cela de plus en plus souvent dernièrement, l'impliquant dans la façon d'élever les enfants, lui demandant son avis et, lentement mais sûrement, faisant en sorte que les enfants s'habituent au fait que Sam allait être leur parent.
Sam haussa les épaules, retardant délibérément sa réponse. « Eh bien, je pense que s'ils ne savent pas jouer en harmonie, alors ils ne peuvent pas jouer du tout, » dit-elle. « Peut-être que le game-cube devrait être rangé pour le reste de la journée. »
Les deux enfants firent la grimace. C'était évident qu'ils s'attendaient à une telle réponse, mais avaient espéré le contraire. « Ca me semble une bonne idée, » dit Jack, posant la cartouche de jeu sur la table basse. « Pas de jeu jusqu'à demain après-midi. » Il regarda ostensiblement sa montre. « Je pense qu'il est l'heure pour vous d'aller prendre votre bain. »
« Mais papa... »
« Pas de mais, » dit Jack, coupant la plainte de Charlie. « Tous les deux, en haut et dans votre bain. Si vous prenez votre bain assez vite, vous pouvez redescendre et nous regarderons un film avant que vous n'alliez au lit, » dit-il.
« D'accord, » acquiescèrent-ils en remontant à l'étage.
Dès qu'ils furent partis, Sam poussa un petit cri en enfouissant son visage dans les coussins. « Oh, mon Dieu. »
Jack rit. « Tu es vraiment adorable quand tu rougis, » dit-il, posant son bras sur son dos. Elle s'appuya contre lui, le visage au creux de son cou.
« Je n'arrive pas à croire qu'ils nous aient presque surpris, » marmonna-t-elle, commençant à rire.
« La joie d'être parents, » dit-il en riant avec elle. « Leur timing est pire que celui de Daniel. » Elle changea de position, se débarrassant des coussins, son dos contre son torse, se pelotonnant alors que ses bras s'enroulaient autour de son abdomen. « Es-tu sûre d'être prête pour ça ? »
« A quoi ? »
« Commencer une vie de femme mariée avec une famille déjà prête ? » s'expliqua-t-il. « Faire face à tous les problèmes de Charlie, sa rééducation, les rendez-vous avec les médecins, » énuméra-t-il. « Son ronchon de père. »
Elle éclata de rire, caressant sa main. « Je pense qu'aussi longtemps que j'aurai le père ronchon, je peux affronter à peu près tout, » dit-elle, embrassant sa main.
« C'est vrai ? » demanda-t-il alors que ses lèvres passaient de sa paume à chaque doigt.
« Mmhm. » Il mordilla son oreille tout en la serrant par la taille et la tirant plus étroitement contre lui.
« Tu sais, je pense que je viens juste de trouver ce que je vais t'offrir pour l'anniversaire de mariage, » dit-il.
« C'est vrai ? »
« Ouaip. »
« Quoi ? »
« C'est une surprise, » taquina-t-il.
« Jack, » dit-elle d'une voix plaintive. « Dis-le moi. »
« Nope. »
« Je veux savoir. » Elle recula sa tête pour le regarder.
« Vraiment ? »
« Oui, » insista-t-elle.
Il se pencha et lui murmura à l'oreille. « Un verrou pour notre chambre. »
« Un verrou ? »
« Ouaip. J'ai pensé à de la vaseline sur la poignée de la porte, mais c'est salissant, » dit-il avec esprit.
« Est-ce que je t'ai dit dernièrement combien je t'aime ? » demanda-t-elle.
« Une ou deux fois. »
« Dans ce cas, pilote, tu installes ce verrou et je te montrerai, » promit-elle.
« Vraiment ? » Elle hocha la tête et il la repoussa, s'extirpant du canapé.
« Jack ? » se plaignit-elle. « Qu'est-ce qui te prend ? »
« Il y a un magasin de bricolage ouvert 24h/24 pas loin de l'Académie, » dit-il. « Je reviens dans une seconde. »
Sam se mit sur ses pieds, s'élançant vers Jack et le saisissant par le bras. Elle le ramena sur le canapé. « Tais-toi et embrasse-moi. »
ooo
Charlie écouta les gloussements en haut de l'escalier, un sourire fendant son visage. « Non, » dit-il, tendant la main pour arrêter Cassandra.
« Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Nous n'allons pas regarder de films ce soir, » dit-il.
« Non ? »
Il secoua la tête. « Non. Viens. » Il l'éloigna de l'escalier. « Je vais t'apprendre à jouer aux échecs. »
Fin