Le dernier chapitre est enfin arrivé. Désolé du retard, mais j'ai recommencé plusieurs fois la fin parce que je ne savais pas comment finir. J'espère que la fin sera à l'attente de vos espérances et que je ne vous decevrez pas. Encore merci à tous ceux qui m'ont rajouté dans les alerts.

Pour répondre à N'étoile: J'adore tes reviews, au moins tu prends la peine de m'en laisser et je trouve ça encourageant. Merci !

Merci à Yasmine HP pour ses reviews !

Bonne lecture ;)

Ah oui et Joyeux Halloween !


Vengeance

Je me retourne dans mon lit pour une énième fois. Excitée comme une puce, je ne cesse de repenser à notre plan de vengeance qui se déroulera dans peu de temps. Il faut avant que les filles se couchent ce qu'elles font présentement. Ensuite, elles doivent s'endormir ce qui leurs prendra un peu plus de temps. Normalement, Eva s'endort la première, après, c'est moi, alors je ne sais jamais qui entre Alyssia et Channelle s'endort par la suite. Je suppose que ça ne leurs prendra pas moins de quinze minutes pour tomber dans les bras de Morphée et je n'ai rien d'autre à faire que de ressasser mes souvenirs d'un brun particulièrement charmant. Je parle évidemment de Sirius et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Je suis amoureuse, accro à ce bout d'homme. Il ne m'a pas encore demandé de sortir avec lui, faut dire aussi qu'il n'a pas trop eu le temps vu qu'il n'y a pas longtemps je l'ai laissé planté dans le parc et que je suis partie immédiatement dans ma salle commune. Je me demande quand est-ce qu'il va me proposer de sortir avec lui. J'espère que c'est pour bientôt, j'ai encore son souffle et son haleine sur le bout des lèvres. Et voilà que j'esquisse un sourire niais. Je comprends mieux maintenant Juliette et mon frère.

Après environ vingt minutes d'attentes, je peux enfin me lever. Le cœur au bord des lèvres, j'essais de respirer moins fort. Je me redresse sur mon lit, touche un pied à terre et un bruit de grincement surgit. Je ris nerveusement et me lève d'un coup. Au pire, si je réveille une, je dis que je vais juste aux toilettes. Le problème, je ne suis pas habillée proprement pour une fille qui vient de se réveiller pour aller aux toilettes. J'ai mis une tenue de ninja ! Bon ok peut-être pas, mais je suis vêtue entièrement de noir. Un chandail et un pantalon que j'ai trouvé dans ma valise. J'avais décidé de me fondre dans le décor de l'obscurité. Je prends la poignée de la porte, la tourne silencieusement, mais c'est sans compter sur ce fichue grincement qui redresse les poils de mes bras. Je me faufile discrètement dans la salle commune et j'épie un quelconque signe de vie. Personne à l'horizon. Je sors saine et sauve de ma salle commune, maintenant il ne me reste que le plus dangereux: aller jusqu'à l'antre des lions. Je sens que je vais me faire dévorer.

Je marche dans les couloirs collée au mur. Tâche compliquée vu que je n'arrête pas de me cogner contre les tableaux. Rendu à mi-chemin, je n'ai rencontré ni préfet ni Rusard ni Miss Teigne ni aucun professeurs. Je n'arrive pas à croire la chance que j'aie, malheureusement j'ai pensé trop vite. Voilà que je me mets à insulter avec la grâce d'un porc.

- Putain, mais t'es qu'une sale chienne !

Je me cogne la tête contre le mur et, tout d'un coup, des étoiles apparaissent devant mes yeux.

- CONNARD, ABRUTI...

Je plaque ma main sur ma bouche essayant de m'empêcher de crier. Honte à moi, je n'y arrive pas, mais au moins ça sonne comme ce qui suit:

- Bameu hiao.

Je conviens que ça ne veut strictement rien dire. L'anxiété au ventre, j'ai peur qu'on me découvre et je me demande soudainement si se venger était une bonne idée. J'entends des pas et une lumière venir à ma droite, mais je sais déjà que se cacher ne servirait à rien. Dans ma tête défile les visages des préfets et des professeurs qui font leur ronde ce soir. C'est la face de Lupin qui se retrouve enfin devant mon chemin. Il pointe sa baguette sur moi pour identifier sûrement le hurleur du couloir.

- Ah Violetta...Je savais que c'était toi, s'exclame-t-il.

Eh bien, il est fort. Il n'y a qu'une idiote qui est capable de crier comme ça la nuit quand elle ne veut surtout pas être découverte. En même temps, faut que j'avoue que ça ne me déplaît pas du tout que ce soit Lupin qui me retrouve. D'ailleurs, celui-ci me sourit gentiment, mais ça me fout les chocottes.

- Lily m'a prévenu pour toi. Elle m'a dit de te retrouver et de t'amener dans notre salle commune.

Vous savez quoi ? J'adore Lily, elle est trop gentille et si prévenante. Je soupire de soulagement, j'avais pendant un millième de seconde pensé qu'il allait me coller une retenue. On se dirige donc dans leur salle commune et je trouve étrange que Lupin n'ait pas protesté pour que je découvre où se cache les lions, même si je sais déjà où c'est, mais peut-être que lui il ne le sait pas. Je ne me serais jamais doutée que Lupin et Lily était assez proche pour qu'il lui fasse un service. Bon, je ne m'en plaindrais pas.

- Tu te demandes sûrement pourquoi j'ai accepté de vous aider ou je me trompe ?

Ah non, ce petit Remus est trop perspicace pour mon propre bien.

- Non, tu ne te trompes pas, lui réponds-je.

Il sourit. Seigneur, étaient-ils tous comme ça les Maraudeurs ? À toujours sourire comme si la vie était une blague ?

- Il n'y a pas de mal à aider une amie, lance-t-il les mains dans les poches.

J'écarquille les yeux. Je suis son amie maintenant ?

- Quoi ?, je ne peux m'empêcher de m'exclamer.

Il rit.

- Eh bien, c'est normal voyons ! Tu rends heureux un de mes meilleurs amis, j'apprécie beaucoup Lily et tu es quelqu'un de bien.

- Ah...

Je ne sais vraiment pas quoi dire, d'habitude les gens ne sont pas du genre à me complimenter. Je bredouille quand même un merci.

- Va chier mon...

Je plaque encore une fois ma main sur ma bouche.

- Bon je ne voulais pas en arriver là, mais il faut vraiment que les profs ne nous repèrent pas, s'inquiète Remus en regardant dans tous les côtés.

Il pointe sa baguette sur moi.

- Silencio, murmure-t-il.

Ce Griffondor me soumet à un silence indispensable selon lui et je fulmine intérieurement de cette injustice. D'accord, je comprends pourquoi il l'a fait, mais ça ne me plaît pas pareil ! Il s'excuse du regard et je ne peux sérieusement pas lui en vouloir. On arrive finalement dans sa salle commune et il donne le mot de passe à la Grosse Dame. J'ai découvert dernièrement que c'était son vrai nom. Après m'être faufilé dans leur salle, Lupin formule le contresort et je peux enfin parler.

- Je te laisse. J'ai finis ma ronde, s'enquit-il.

- D'accord, merci beaucoup, remercie-je.

- De rien, alors bonne chance.

Il presse sa main sur mon bras et part dans son dortoir me laissant seule. Je monte donc dans le dortoir des filles et encore une fois je suis prise dans le trouble. Quelle porte est celle des septièmes années ? Tout d'un coup, j'entends derrière moi une porte s'ouvrir. Je me retourne et retrouve Juliette habillée en noir tout comme moi. On se regarde avec un air de conspiratrice. Je pénètre dans leur dortoir, leurs rideaux de leur lit à baldaquin sont rouges et j'avoue que l'harmonie des couloirs est différente de celle des Poutsouffles. C'est plus chaleureux tandis que nous c'est plus joyeux.

- Vous êtes prêtes ?, demande-je en remarquant que Lily ne se trouvait pas dans la pièce.

- Oui, presque. Lily est dans la salle de bain, murmure Juliette.

Je m'aperçois que trois autres lits ont les rideaux tirés signe de filles endormies.

- Est-ce que t'as vu s'il y avait quelqu'un dans la salle commune ?, me questionne Juliette.

- Je ne pense pas.

À moins que je me trompe, je n'ai pas vraiment regardé.

- Faudrait aller voir. Attends-moi ici.

Juliette me laisse seule plantée dans le dortoir pour aller voir s'il y avait quelqu'un dans la salle commune. Pendant ce temps, je calcule le nombre de fissure dans le mur et m'étonne que Lily soit aussi lente. Enfin, Lily sort de la salle de bain avec seulement une petite tenue en dentelle. Je la regarde bizarrement. Qu'est-ce qu'elle fout habiller ainsi ? N'allions nous pas jouer les voleurs dans la nuit ? Elle émet un petit rire en voyant ma belle gueule.

- Je suis presque prête, dit-elle.

On entend des petits pas et deux secondes plus tard, Juliette apparait plutôt alarmer.

- Potter est dans la salle commune !, chuchote-t-elle fortement.

J'écarquille les yeux, je pensais qu'il n'y avait personne quand je suis rentrée avec Lupin. À moins qu'il ne se soit caché.

- On fait quoi ?, demande-je alarmé à mon tour.

Si Lupin est un homme en qui les secrets sont bien gardés, Potter est un autre truc. Bon, c'est vrai, ils sont amis, mais Potter à la différence de Lupin ne s'empêche pas de se moquer de nous autres surtout de Lily. Il va même vouloir venir avec nous et va certainement poser un tonne de questions. Avant que je ne réfléchisse à une solution, Lily annonce:

- Je sais ! Attendez-moi.

Elle sort du dortoir avec sa petite tenue en dentelle et je redoute ce qu'elle va faire. Juliette esquisse un sourire machiavélique et me prend la main. On suit Lily et on se cache derrière le mur. Je vois du coin de l'œil Potter installé dans le fauteuil face à la cheminée et dos à nous. Lily s'approche de lui avec sa démarche de tigresse et je ris discrètement. Cette fille est trop maligne !

- James...

Bizarre, elle ne l'appelle jamais James. Il détourne le regard du feu pour le poser sur Lily. Je le vois écarquiller des yeux et le rouge lui prend aux joues. Lily s'assoit proche de lui et se penche un peu pour que Potter aperçoive son décolleté.

- Oui, déglutie-t-il difficilement.

- Est-ce que t'as vu l'heure ?

Il fait non de la tête absorbé par le commencement de la poitrine de notre rousse préférée. J'aurais honte à sa place de ne pas être capable de penser correctement.

- Il voudrait mieux que tu ailles te coucher, ajoute-t-elle en pressant sa main sur la cuisse du bonhomme.

Je le vois s'agiter nerveusement. Lily se redresse et le fixe un instant. Potter se lève lentement et se dirige d'un pas difficile vers son dortoir. Juliette et moi partons avant de nous faire repérer et éclatons de rire. On est total cramper. Ah que les hommes sont faibles face à la séduction féminine ! Lily nous rejoint avec le sourire le plus grand au monde et elle s'habille correctement pour aller jouer les ninjas. Attention Rider, tu es dans la merde !

Lily, Juliette et moi marchons à pas feutrés dans les couloirs de l'école avec cette excitation anxieuse qui vous prend aux tripes. Lily m'a jeté le sortilège de silence après avoir crié une insulte qui à résonner comme un écho. Depuis ce moment, les deux Griffondors ont une peur bleue de se faire découvrir. Disons qu'elles ne sont pas du genre à sortir la nuit et à avoir des retenues. Je mime avec mes mains la direction à prendre et les filles me suivent. Tranquillement, on se retrouve devant la salle commune des Serpentards. Lily dit le mot de passe qu'elle connait grâce à son poste de préfète-en-chef. La peur au ventre, on rentre dans la demeure des serpents. Collées serrées entre nous, nous parcourons la salle à la recherche du dortoir masculin. On le retrouve encore grâce au poste qu'occupe notre chère Lily. Arrivées dans le dortoir, je jette un coup d'œil pour deviner dans quel lit Rider dort. Juliette décide d'ouvrir tous les rideaux. Elle est plus intelligente que moi, on dirait bien. Finalement, nous encerclons le lit de Rider et Juliette lance un sort d'insonorisation. Je souris, enfin la vengeance sonne ! Lily sort de son sac à main une tarte à la crème enrobée avec un plastique. Elle me la tend avec une cuillère et j'enlève l'emballage.

- Stupéfix, marmonne Juliette en pointant sa baguette sur le Serpentard.

Je prends une cuillérée de tarte à la crème, l'écrase sur le nez et étend le reste partout sur son visage. Avec une certaine appréhension, on observe notre victime qui ne bouge pas d'un poil. On sursaute quand celui-ci pousse un ronflement bruyant. Bon, c'est sûr, il dort ! Juliette prend les jujubes et en met quelques uns sur son front. Ensuite, j'applique du caramel sur son pyjama et Lily pose des plumes de toutes sortes de couleur. Avec du chocolat, je tente de dessiner une fleur sur son torse ainsi il devinera peut-être qui est l'auteur de cet attentat. Le voyant costumé et ridiculisé ainsi, on éclate d'un rire silencieux. Ça lui apprendra à se moquer de moi ! Avant de le laisser, je mets une cerise sur sa bouche et nous le laissons comme ça. On part heureuse de notre coup jusqu'à ce que je percute le lit d'un serpent. Pendant un millième de seconde, il y a ce silence étouffant qui fiche la frousse. On n'ose faire aucun bruit et soudainement quelqu'un écarte les rideaux. D'un mouvement instantané, on se précipite en courant vers la sortie. J'ai juste le temps d'apercevoir les cheveux en bataille et les yeux endormis de Severus Rogue. Prions pour qu'il ne nous est pas reconnu !

Jeudi

En me levant ce matin, j'ai entendu le cri rageur de Rider qui sonnait comme un écho dans le château. Non, je blague, mais j'aurais bien aimé voir sa face quand il s'est vu surtout parce que Lily lui a jeté un sort pour coller le tout sur son pyjama. Je pari qu'il ne sera même pas capable de sortir de sa salle commune. Je m'habille tranquillement avec un éternel sourire étampé sur la figure.

- Tu sais que tu fais peur, s'exclame Eva en mettant ses souliers.

En voyant mon visage interrogateur, Channelle rajoute:

- C'est ton sourire. On dirait que t'as tué quelqu'un.

Je me renfrogne, suis-je si transparente que ça ? Bon, tant pis, je n'ai quand même pas tué Rider. J'hausse les épaules l'air de dire que mon visage est tout à fait normal. Je vais dans la salle de bain et arrange mes cheveux, puis, je laisse les filles seules dans le dortoir sans un regard vers elles. Mon ventre gargouille et je presse le pas vers la Grande Salle. Quand je m'assis à ma table, Juliette me lance un clin d'œil tandis que Lily se ronge nerveusement les ongles et son amie s'empresse de lui enlever la main de la bouche. Il n'y a aucune trace de Tommy Rider dans la salle, d'ailleurs tous ses amis n'y sont pas. La victoire est à moi les amis ! Je finis de manger rapidement, me tire les cheveux et me gratte le derrière du genou dans un tic plutôt énervant. Je sors de la Grande Salle avec une démarche bizarre et j'entends des élèves se moquer de moi puérilement. Pff, je leurs envoie moi doigt d'honneur en pleine face et... je m'étale à terre. Ma face contre le plancher, les rires fusent et je ronchonne contre le monde entier. Je me lève sans l'aide de personne et pars le plus dignement possible quand on a le derrière d'un genou qui pique affreusement.

La cloche annonçant la fin des cours sonne et je soupire de soulagement. La journée a été dure surtout parce que je n'ai pas arrêté de penser à Sirius. J'ai écris son nom dans tous mes cahiers de notes dans un geste impulsif et j'attends encore que celui-ci daigne se présenter devant moi pour me demander de sortir avec lui.

- Putain tu fais chier !, insulte-je dans les airs.

On m'agrippe soudainement le bras et on me tire dans un placard. Je me débats et crie comme une folle, mon agresseur me plaque une main contre la bouche et je le mors violemment. Il jure et je reconnais la voix de Rider. Je me retourne et éclate de rire. Il me faut cinq minutes pour me calmer, mais que voulez-vous ? Rider est franchement hilarant avec ses plumes et cette tarte sur son visage. Il est énervé et ça se voit, mais j'ai de la difficulté à garder mon sérieux.

- Est-ce que c'est toi qui a fais ça ?, demande-t-il sèchement en se pointant.

Je mets une main sur ma bouche pour m'empêcher de m'esclaffer et réponds par la négative. Il fronce les sourcils.

- Je ne te crois pas. Je suis sûr que c'est toi, m'accuse-t-il.

- Ben non, pourquoi je ferais ça ?

J'essais de sauver ma peau, les Serpentards sont plutôt rancunier et vengeur. Disons que je n'ai pas envie de subir une vengeance faite par eux. Je me frappe la joue.

- Pour te venger, répond le serpent.

- Et de quoi je me vengerai?

Il réfléchit et je tente de m'esquiver en tournant la poignée du placard. Rider me retient.

- Sev' a dit qu'il t'as vu hier pendant la nuit dans notre dortoir.

Excuse, vite.

- Il a dû halluciner. Je dormais à cette heure-là. T'as qu'à demander aux filles, invente-je en bougeant mes bras d'avant en arrière.

- Tu mens.

- Non ! Je ne mens pas !, m'exaspère-je.

Regarder la grosse menteuse. Qui? Moi. Il a l'air de me croire.

- D'accord. Si tu sais c'est qui, je peux te faire confiance pour me dire qui sait ?, s'assure-t-il.

- Bien sûr.

Désolé, mais je ne me vendrais pas. On se laisse, je lui souris machiavéliquement en me grattant le derrière du genou droit et il fronce les sourcils. Intérieurement, je suis prise d'un fou rire. La vengeance est un plat qui se mange froid.

Je suis coupée dans mes pensées par Peter Pettigrow, seul et sans ses meilleurs amis. Je plisse les yeux et il regarde autour de lui sûrement pour voir si on est observé. Il ne devrait pas s'en soucier, les couloirs que je prends sont pour la grande majorité du temps vide.

- Oui ?, demande-je.

- Suis-moi, ordonne-t-il.

Je le suis donc, la curiosité prenant vite mon esprit.

- Où est-ce qu'on va ?, ne peux-je m'empêcher de dire.

- Tu vas voir.

Je lui pince le bras.

- Aïe !

- Désolé. Je n'ai pas pu m'empêcher.

Et c'est vrai, je ne contrôle pas mes gestes. Il me pardonne et je me tire les cheveux. On marche pendant au moins deux minutes, puis, il déclare:

- Je m'en vais maintenant.

Avant que je ne puisse penser à une question intelligente à dire, il part. Je sens quelqu'un me tapoter l'épaule, je me retourne et découvre Remus Lupin tout sourire.

- Viens.

Il marche devant moi dans le couloir, je regarde son dos interloqué et sans savoir si je le suis ou non, il dit:

- Allez suis-moi.

Je suis vraiment curieuse. Où est-ce qu'il m'emmène comme ça ?

- Où est-ce qu'on va ?, tente-je à nouveau.

- Tu vas voir ?, répond-t-il.

Frustrant.

- Non, mais pour de vrai !, m'exclame-je.

- Pour de vrai, tu verras, réplique-t-il sans un regard vers moi.

Je le dépasse et me poste devant lui pour qu'il s'arrête, mais il s'esquive et continue de marcher vers je ne sais où vu qu'on ne veut pas me le dire. Je crie une insulte et il me plante là. Il s'en va et je ne le retiens pas.

- Hé ! Petite Vi, t'es prête !, lance un binoclard sortit de nulle part.

- Ah non pas toi aussi !

- Que veux-tu ? On veut te montrer quelque chose.

James Potter me lance un clin d'œil et je suppose que je n'ai pas le choix de le suivre. Je triture ma jupe et tout ce que j'espère c'est que la prochaine personne sera mon beau Sirius. Je presse le pas, car Potter s'avance sans s'arrêter. Seigneur, est-ce que les Maraudeurs sont sur la fonction mode accélérée ? J'ai de la difficulté à suivre. On arrive finalement devant une porte qu'il ouvre et m'invite à y entrer, puis, il disparaît. La salle que je viens de rentrer est simplement une salle de classe vide et poussiéreuse, mais je souris. Devant moi se dresse Sirius avec un bouquet de fleur. Des violettes pour être plus précise. Je ne peux m'empêcher de sourire franchement. Il se racle la gorge et les yeux dans les yeux, il dit:

- Violetta Rose me feras-tu l'honneur d'être ma petite-amie ?

Je touche ma joue et toujours les yeux dans les yeux, je lui réponds:

- Oui, je le veux.

- Alors pour le mieux et pour le pire, je veux être ton petit-ami.

Je m'avance tranquillement avec l'intention de poser mes lèvres sur les siennes dans un baiser chaste, mais voilà avec ma Tourette, ne contrôlant mon corps, je lui saute dessus pour un baiser passionnel. Il lâche, sous le coup de la surprise, le bouquet et j'entoure mes jambes autour de ses hanches. Il chancèle légèrement, mais se retient heureusement à un bureau. On s'agrippe comme si notre vie en dépendait s'embrassant comme si on ne s'était pas vu depuis des lustres. La joie emplissant mes poumons, mon sang, mon cœur, tout mon être. Je l'aime !

Siri & Vi

Sept mois plus tard...

Sirius et moi sommes couchés sur le gazon, ma main dans la sienne. On regarde les étoiles pensant à notre avenir. On finira bientôt l'école et Sirius ne sera plus là l'année prochaine, mais je suis confiante. J'ai une totale confiance en l'avenir. Peut-être que lui et moi ne seront plus ensemble, peut-être que oui. Tout ce que je sais, c'est qu'à cet instant présent, on s'aime. Je lui ai promis de lui apprendre à aimer et c'est ce que j'ai fait. Deux mois, après être officiellement ensemble, il m'a regardé dans les yeux et un je t'aime lui est sorti d'entre les lèvres. J'en avais frissonné et lui avais répondu en retour. Je sais qu'il m'aime, peut-être qu'il ne me le dit pas souvent et peut-être qu'il oublie de me le dire, mais ses gestes me le démontrent. Et puis, un geste vaut milles mots. Il tient à moi et il ne fera rien pour me blesser.

Sirius presse sa main et joue avec mon pouce. Au début, quand les élèves ont su qu'on sortait ensemble, ils étaient étonnés. Alyssia ne m'a plus parlé me lançant de temps en temps des piques acerbes, mais par la suite elle s'est excusée sachant que son comportement était gamin. Juliette et Lily étaient particulièrement heureuses pour moi tandis que Dan semblait sur le point d'écraser son poing sur Sirius. Il n'a rien fait cependant, il lui a juste dit de bien prendre soin de moi au risque de se le mettre à dos. Ensuite, Dan a envoyé une lettre à nos parents pour lui avertir de mon nouveau statut de couple. Ma mère était contente et voulait tout savoir sur ce petit-ami surgit de nulle part, mon père, par contre, a écrit à Sirius une longue lettre sur ce qui arriverait s'il me faisait de la peine. Bien que je fusse touchée par son geste purement paternel, je me suis fâchée contre Dan pour avoir tout balancer. Je ne voulais quand même pas que Sirius prenne peur et s'enfuie. Les Maraudeurs m'invitent souvent à être avec eux et Tommy est devenu un peu plus supportable quoique qu'il m'est reproché de sortir avec un traître à son sang, je l'ai remis bien vite à sa place. Il s'est efforcé par après à être plus tolérant.

- Mon amour, à quoi tu penses ?

Je détourne les yeux du ciel et les pose sur Sirius. Je m'approche de lui et l'embrasse sur la joue.

- À toi, murmure-je.

Je lui pince le bras et il me mord la lèvre inférieure. Avoir un petit-ami quand on a le syndrome de Gilles de la Tourette comprend son lot de nouveau tic. Par exemple, je le frappe quand il m'excite trop ou je me tire le lobe de l'oreille quand je m'aperçois qu'il regarde des filles et disons que ça arrive fréquemment. J'ai aussi tendance à devenir possessive et paranoïaque quand il parle aux membres du sexe opposé. Sirius a appris à être avec moi, à ne pas céder à tous mes caprices et à lire derrière mes tics. Je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu'il m'apporte dans la vie.

- Moi aussi, je pense à toi.

- Tu sais que je t'aime.

- Et moi encore plus, susurre-t-il à mon oreille.

Je soupire, heureuse et comblée. J'ai un petit-ami, un frère, des parents, une belle-sœur, une amie et un serpent. Que demandez de plus ? Ah oui, j'ai ma Tourette.


Voilà c'est fini, j'espère que vous êtes satisfait et je remercie à tous ceux qui m'ont suivis jusqu'à la toute fin :D

P.S: Il se peut que j'écrive, un jour si j'ai le temps, un OS sur Violetta et Sirius. Une idée me germe dans la tête, mais je sais pas si je vais le faire.