Et voici le titre et le début d'un nouvel OS :

.

Sweetheart Girl

.

La confrérie Sigma Phi Omega est en panique totale !

Edward Cullen, leur chef, a décidé de se trouver une petite-amie.

Jusque là, ça allait sauf que ses sorties avec les filles avec qui il avait flirté s'étaient avérées catastrophique !

C'est pourquoi, un beau matin de novembre, il avait réveillé ses troupes aux aurores et avait exigé qu'ils lui trouvent la petite amie idéale parmi toutes les filles de la grande faculté de Northwestern, Evanston, banlieue Nord de Chicago.

Et alors que les garçons de la confrérie avaient ris au nez de leur chef, trouvant leur mission débile et facile à réaliser, ils avaient vite tout prit au sérieux quand Edward annonça que les soirées beuveries et coucheries de la fraternité prenait fin jusqu'à ce qu'il soit enfin hors du marché des célibataires avec la fille de ses rêves.

.

Et voici le résultat final :

Sweetheart Girl

.
Les auteurs de cet OS sont htray2000, PrincessCC, Ninie, Nathy, kalika-ma, Bichou85, Lolie13 et kadronya.

La confrérie Sigma Phi Omega est en panique totale !

Edward Cullen, leur chef, a décidé de se trouver une petite-amie.

Jusque là, ça allait, sauf que ses sorties avec les filles avec qui il avait flirté s'étaient avérées catastrophiques !

C'est pourquoi, un beau matin de novembre, il avait réveillé ses troupes aux aurores et avait exigé qu'ils lui trouvent la petite amie idéale parmi toutes les filles de la grande faculté de Northwestern, Evanston, banlieue Nord de Chicago.

Et alors que les garçons de la confrérie avaient ri au nez de leur chef, trouvant leur mission débile et facile à réaliser comme ce dernier était un canon très convoité, ils avaient vite tout prit au sérieux quand Edward annonça que les soirées beuveries et coucheries de la fraternité prenait fin jusqu'à ce qu'il soit enfin hors du marché des célibataires avec la fille de ses rêves.

Alec était le membre le plus récent de la confrérie. Son père et son grand-père avant lui en avaient été président du temps de leurs études et Alec ne désespérait pas un jour de suivre leurs traces. Il venait juste de terminer sa semaine d'intronisation qui consistait à répondre aux moindres désirs des Sigma Phi Omega habillé en soubrette. Il avait eu honte bien entendu mais rien ne le ferait revoir son objectif : Devenir président de la confrérie. Et quoi de mieux pour cela que de trouver une nouvelle obsession au président en activité. Une fille, LA fille parfaite pour détourner le leader de ses préoccupations de président.

Pour ce faire, il avait en tête la personne parfaite ! Il l'avait croisée au détour de l'université, il savait qu'elle serait parfaite pour lui, elle était d'une beauté à couper le souffle. Il ne la connaissait pas vraiment, il savait seulement qu'elle était présidente de la confrérie des Alpha Omega qui étaient connues et reconnues pour la beauté de ses membres. Il savait également qu'elle ne se laissait pas faire et qu'elle résistait depuis plusieurs années aux charmes des Sigma Phi Omega.

Il se mit donc en quête de cette beauté fatale dans les méandres de l'université. La trouver fut un jeu d'enfant, il n'avait qu'à suivre les regards persistants et obscènes des jeunes hommes. La convaincre de le suivre fut une chose un peu plus ardue mais rien ne semblait lui résister aujourd'hui il était chanceux.

La jeune femme qui répondait au doux nom de Rosalie le suivit sans faire de difficultés, elle se demandait bien ce que ces saoulards de Sigma Phi Omega pouvaient bien lui vouloir. Secrètement, elle était amoureuse de l'un d'entre eux mais son statut de présidente lui interdisait un tel rapprochement. En effet, quoi de pire pour sa réputation que de sortir avec un des membres de la confrérie la plus controversée ? Quoi de plus dégradant que de sortir avec un type qui passait son temps à se saouler et se pavaner aux bras de godiches toutes plus superficielles les unes que les autres ? Elle avait bien eu une aventure avec l'objet de son désir mais il avait refusé de garder leur relation secrète et elle l'avait donc quitté, geste dont elle ne se remettait toujours pas, même deux ans après. Alors quand cet Alec lui avait dit qu'un des membres de Sigma voulait lui parler, elle n'avait pas opposé de résistance et l'avait suivi sans poser plus de questions.

Edward était installé sur le canapé et attendait patiemment que ses disciples lui trouvent la jeune fille parfaite pour lui. Il en avait essayé des centaines et commençait sérieusement à désespérer de trouver la seule et l'unique, la bonne pour lui. Le premier à se présenter à lui fut Alec, le dernier venu dans la confrérie. Lorsque le président posa les yeux sur celle qu'il lui amenait, il se mit à rire nerveusement.

Effectivement, elle était d'une beauté sans précédent mais rien ne serait possible entre eux et pour cause…

-Edward je te présente la plus belle de toutes les femmes de l'université, aucun doute qu'elle est faite pour toi, lui dit Alec sans se démonter.

Edward stoppa son rire nerveux au grognement de son meilleur ami Emmett présent à ses côtés. Il posa une main sur son épaule afin de calmer son ami et le rassurer.

-C'est toi qui a demandé à me voir ? demanda Rosalie à Edward, un soupçon de déception dans la voix.

Ce dernier acquiesça pour toute réponse.

-Pourquoi ? demanda-t-elle les sourcils froncés.

-Parce que j'ai demandé à ce qu'ils me trouvent la fille parfaite, lui expliqua-t-il.

C'est ainsi qu'elle se mit également à rire. Alec se posait de plus en plus de questions. Pourquoi riaient-ils tous ?

Lorsqu'elle se reprit, Rosalie demanda confirmation :

-Et tu penses qu'un de ces idiots analphabètes imbibés d'alcool va te trouver la fille de tes rêves ?

-On peut toujours espérer ! se défendit-il.

-On peut dire que ça commence très mal pour toi alors !

- En effet…

-On peut savoir ce que vous voulez dire ? demanda soudain Alec qui se sentait de plus en plus exclu de la conversation.

-C'est ma sœur abruti, lui répondit Edward. Rosalie Cullen, ma sœur de chair et de sang.

C'est ainsi qu'Alec vit ses rêves de présidence s'éloigner de lui mais heureusement il n'avait pas dit son dernier mot et s'il devait lui vendre sa propre sœur pour toucher du doigt son but ultime, il n'hésiterait pas une seule seconde !

Comme entrée en matière, ça avait plutôt mal commencé, songea Edward. Une relation incestueuse avec sa propre sœur… Peut mieux faire… Comme petite amie idéale…

Toutefois, Edward Cullen n'était pas le genre d'homme à douter. C'est grâce à cette détermination sans faille qu'il était devenu le plus jeune président des Sigma Phi Oméga.

Et puis il avait une confiance absolue en ses « frères ». C'est au sein de la fraternité qu'il avait rencontré ses deux meilleurs amis, Emmett et Jasper. Entre eux, depuis la première journée d'initiation, c'était à la vie à la mort…

C'est vrai que se retrouver à poil, ligoté avec deux autres mecs dans le même état dans le placard à balai situé à côté du labo de chimie, ça créait des liens… Enfin c'était une autre histoire… Pour le moment le jeune homme avait des préoccupations plus importantes !

Le second à se présenter à lui, n'était autre que Mike Newton, le seul et unique membre de la confrérie à s'évanouir après avoir avalé 2 bières. Si bien que les membres de la fraternité se faisaient toujours une joie de le faire boire.

Flash-back:

Edward avait décidé avec ses meilleurs amis de faire un beer pong contest pour départager les chambres pour l'arrivée des nouveaux membres à la fraternité. Le but était de boire un maximum afin de garder toutes les privilèges liés à leur statut, sauf qu'une petite partie des membres devait partager leur chambrée avec des nouveaux aspirant Sigma Phi Omega.

Mick étant le dernier membre à être arrivé dans la fraternité l'année d'avant devait donc commencer le beer pong en premier. Il avala la première bière sans broncher tout en étant acclamé par ses frères. La deuxième suivie rapidement et en voulant prendre la troisième il s'était évanoui sous les rires et sifflements de ses camarades.

Mike avait ramené avec lui, Tanya, une pin-up blonde et siliconée avec qui il couchait parfois. C'était une fille très superficielle qui était déjà passée dans les filets d'Edward.

Autant dire que Mike et Tanya avaient été congédiés d'un geste.

Premièrement, Edward n'était pas un écolo convaincu : Il ne donnait pas dans le recyclage.

Deuxièmement, Edward avait sa fierté (et surtout un égo dopé aux hormones) : Jamais il ne passerait après Mike Newton.

Troisièmement, en plus d'être une greluche sans cervelle, Tanya n'était même pas un bon coup. C'était une braillarde, capable de faire passe un Boeing au décolle pour un doux ronronnement.

Eric se pointa devant son Chef accompagné de deux sublimes filles: Une blonde aux courbes généreuses, et au décolleté plongeant répondant au prénom de Jessica et une grande rousse aux
cheveux de feux, grande, élancée et des yeux aussi verts que ceux d'Edward.

Edward resta un moment dubitatif devant cette rouquine, occultant la blonde sans cervelle qui piaillait sans cesse.

-Comment t'appelles-tu ?

-Victoria, répondit elle en roulant des épaules autant qu'elle roulait les R et son cul, ce qui fit rire aux éclats Emmett.

Le reste de la troupe le rejoignit dans ses éclats et Edward montra la direction de la sortie à Eric qui poussa ses deux dindes hors de la pièce.

-Eh bien on devrait les filmer pour nos vieux jours, elles sont si hilarantes. Qu'en penses-tu Jasper ?

-Je ne sais pas Emmett mais une chose est sur, ce n'est pas ainsi que tu trouveras ta perle rare Edward.

Il ne lui restait plus que Tyler à voir, personne d'autre ne l'avait sollicité pour le moment. Il se demandait ce qu'il avait pu lui dégoté comme fille. Après avoir vu Victoria, il n'avait plus qu'une seule envie : Celle de s'enfermer dans sa chambre afin de se changer les idées.

Et quand il vit Tyler rentrer avec Lauren-je-me-fais-baiser-par-la-moitié-de-la-fraternité-Mallory il prit ses jambes à son coup en prétextant un coup de fil urgent à passer.

-Mais j'ai mérité quoi pour avoir des bras cassés comme ça ! murmura-t-il en regagnant sa chambre.

Ses deux amis le rejoignirent peu de temps après.

Deux mots résumaient la journée d'Edward :

Echec cuisant !

Il avait rencontré 5 femmes et aucune ne s'apparentait de près ou de loin à la femme de ses rêves.

C'est deux abrutis de meilleurs amis se marraient d'ailleurs comme des baleines, en voyant la mine dépitée qu'il affichait.

Certes Rose était magnifique, mais en plus d'être sa frangine, c'était une vraie chieuse et une véritable mégère quand elle s'y mettait. Il plaignait sincèrement le pauvre bougre sur lequel elle mettrait le grappin.

Au passage, il semblait avoir échappé à tous les crétins de bizuts de la frat, qui voulaient s'attirer ses bonnes grâces, qu'il préférait les brunes, bordel !

Et il avait eu droit à quoi, une brochette de blonde, et une rouquine douteuse… On était loin du compte.

- Allez Eddy, arrête de chialer, mec. Tonton Em et Cousin Jazz, vont s'occuper de ton cas ! lança Emmett avec un clin d'œil suggestif.

- Au fait, vieux, on peut savoir d'où t'es venu cette foutue idée de te caser ?demanda Jasper.

- C'est vrai ça. Tu sais très bien que tous les mecs du campus rêvent de te ressembler et toutes les filles veulent finir dans ton pieu. T'es une légende vivante, Bro. Le prince de l'arrachage de string, le roi du cunni, l'empereur de l'orgasme multiple… renchérit-Emmett.

- C'est une longue histoire… souffla l'intéressé.

Une longue histoire qu'il n'avait pas franchement envie de raconter et ses amis le comprirent car ils s'éclipsèrent, le laissant seul de nouveau dans sa chambre.

Edward soupira de désespoir avant d'aller s'installer dans le rocking chair devant sa fenêtre. De cette position, il pouvait observer les allées et venues de ses congénères. Ce qu'il appréciait tout particulièrement c'était la vue qu'il avait sur la confrérie de sa sœur Rosalie, les Alpha Omega.

En effet, la fenêtre de sa chambre donnait directement sur la chambre du bras droit de sa sœur, LA fille de ses rêves, LA seule qui hantait ses rêves, celle là même qu'il espérait secrètement voir arriver aujourd'hui: Isabella Swan.

Souvent le soir il observait l'ombre de son fantasme à travers ses rideaux tirés. Il voyait sa silhouette se déshabiller, imaginait ses courbes gracieuses et se voyait passer ses doigts dans la chevelure longue et soyeuse de la jeune femme. Dire que cette fille l'obsédait était un euphémisme, il ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait couché avec une autre en pensant à elle, ni le nombre de fois qu'il s'était branlé en imaginant sa bouche ou ses doigts sur sa queue.

Il savait cependant qu'elle ne serait jamais sienne. Deux raisons à cela: La première étant que la maison sororale à laquelle elle appartenait jugeait que sa confrérie n'était "pas assez bien" dixit Rosalie, et la seconde était qu'elle était fiancée au président de la confrérie rivale à la sienne: Jacob Black.

Sachant cela, il avait donc demandé à ses frères de lui trouver une fille, espérant se sortir Bella Swan de la tête mais vu les greluches qu'il avait reçues aujourd'hui, oublier Bella n'allait pas être simple!

Jacob Black avait été une épine dans le pied d'Edward depuis qu'il avait mis les pieds à la fac. Black avait tenté d'intégrer Sigma Phi, en même temps que lui, Emmett et Jasper. Ce clébard avait été recalé et à compter de ce moment il avait fait d'Edward sa bête noire.

Tout ça parce qu'Edward avait été témoin de sa chute.

Et oui, Edward avait vu Black pleurer comme une fillette et appeler sa mère, lorsqu'ils s'étaient tous les deux introduits dans le bureau du Doyen, pour y voler la photo de son chihuahua Becky, qui trônait dans sa bibliothèque.

Black, en femmelette qu'il était, s'était mis à paniquer, quand ils s'étaient fait choper par l'agent de sécurité. La pauvre petite chose avait peur qu'on en parle à son Papa chéri et que ce dernier lui coupe les vivres.

Pathétique !

En désespoir de cause, Black s'était rabattu sur l'autre grande fraternité de Northwestern : Rhô Alpha Thêta, mieux connu sous le nom de RAT par les Sigma Phi. Voilà qui collait tellement bien à la personnalité rampante de Black !

Il existait une rivalité historique entre les deux regroupements d'étudiants, mais cela s'était amplifié considérablement depuis qu'Edward et Jacob étaient devenus présidents de ces deux illustres institutions.

Les Sigma étaient connus pour organiser les meilleures fêtes, accrocher les plus belles filles à leur tableau de chasse, et avoir le carnet d'adresses le plus long de toute la fac. Car si les membres étaient des fêtards invétérés, ils avaient tous un charisme certain et étaient promus à de brillants avenirs. On comptait parmi les anciens, plusieurs politiciens, de nombreux hommes d'affaires, quelques scientifiques…

Les RATS eux étaient tout au plus un ramassis de sportifs bouffeurs de protéines, bien trop proprets pour être intéressants. Ils étaient fades et sans relief, voilà pourquoi Rose acceptaient que ses « sœurs » les fréquentes.

Avec ces types pas de vagues, pas de risques de scandales, pas de parfum de luxure…

Bref, avec eux on se faisait chier.

Face à ce constat tragique, Edward se posait à chaque fois la même question : Qu'est-ce Black avait de plus que lui et qui faisait craquer Isabella Swan ?

Impossible d'y répondre, la seule chose qu'il savait c'est qu'il voulait oublier pourtant :

En fermant les yeux Edward ne pouvait s'empêcher de s'imaginer celle pour qui son cœur battait dans les bras de son ennemi lui murmurant des mots doux. Alors que les grosses paluches de Jacob s'aventuraient sur le corps de la jeune femme.

Il rouvrit les yeux et se leva d'un geste brusque. Jamais il ne pourrait trouver le sommeil avec de telles images en tête.

La recette de la potion magique pour oublier toute les pensées désagréables, il ne l'avait pas encore trouvé, la seule chose qui pour lui jouait le rôle d'anesthésiant, c'était la musique. Ni une ni deux il sortit dans la nuit noire en direction de la salle de musique. Ce qu'il pouvait bénir les privilèges que lui accordait son statut de président d'une confrérie cela lui ouvrait bien des portes.

Arriver à destination il ne put s'empêcher d'entendre les gémissements qui sortait de la chambre noire voisine de la salle de musique.

Dans l'entrebâillement de la porte il put apercevoir un jeune homme à la forte carrure et à la peau mate qui lui rappelait étrangement son adversaire. Il hésitait : Devait-il les interrompe et voir son cauchemar devenir réalité ou succomber à la tentation de pouvoir voir sa belle dans un moment intime.

La tentation était bien trop grande et il n'hésita pas bien longtemps. Combien de fois avait-il rêvé de voir Bella les joues rosies de plaisirs? Combien de fois avait-il imaginé son corps de déesse frémir d'envies? Combien de fois avait-il eu envie de l'entendre geindre? Combien de fois avait-il voulu la voir en plein orgasme? Même si dans ses rêves les plus fous et les plus inavouables il était bel et bien l'auteur, l'instigateur et le responsable de ses frissons, ses gémissements et sa jouissance, il ne pouvait détourner son regard du couple.

Il ne lui tardait qu'une seule chose: la voir elle. Jusqu'à présent il ne distinguait que le dos musclé à outrance de son ennemi. Tout ce qu'il percevait de sa compagne était de petits couinements.
Les observer ainsi l'excita au plus au point, son entre jambe le faisait souffrir tellement il était dans l'expectative de voir Bella en pleine action.

En espérant qu'il arrive au moins à la faire jouir... pensa-t-il.

Lentement Jacob s'agenouilla devant elle, parsemant son corps de tendres baisers. Edward souffrait autant qu'il prenait du plaisir à les voir ensemble. Il ferma les yeux, peu certain finalement de pouvoir supporter qu'un autre que lui touche la femme de ses rêves.
Cependant quelque chose lui disait qu'il devait regarder, qu'il fallait qu'il regarde et c'est ce qu'il fit. Lentement il ouvrit les yeux et fut de suite attiré par la tête de Jacob entre les jambes de la jeune femme. Il faillit refermer les yeux mais il entendit une plainte émanant de la fille:

- Plus vite...

Il la dévisagea et un sourire perfide naquit sur ses lèvres. Il le tenait et, bientôt, elle serait à lui. Il sortit son téléphone de la poche de son jeans et prit une photo.
Photo qui lui garantirait la rupture du couple. Photo de Jacob en flagrant délit de cocufiage. Photo qui ne laissait planer aucun doute quant à l'identité des amants. Photo qui allait bientôt être affichée dans toute l'université.

Il se détourna du couple et regagna sa fraternité. Nul doute qu'il devait beaucoup à la musique, sans elle il n'aurait jamais eu aucune chance de pouvoir un jour approcher sa muse. C'est avec un immense sourire aux lèvres qu'il s'endormit d'un sommeil profond en pensant à demain.

Après sa nuit peuplé de rêves érotiques, Edward n'avait qu'une idée en tête, se rendre dans la confrérie de sa sœur.

Car en tant qu'amie de sa douce elle sera au premier plan pour consoler Bella et il avait bien l'intention de lui démontrer que lui aussi pouvait le faire aussi.

Et même mieux lui faire oublier cet abruti de Jacob.

Emmett et Jasper le saluèrent, étonnés de le voir si radieux de bon matin.

-Edward, que se passe-t-il? lui demanda Jasper.

-Vous n'avez pas vu les infos du jour?

-Non on se lève à peine, qui a-t-il de si réjouissant? répondit Emmett tandis que Jasper allumait la chaine interne et le pc.

-Whaou! Le Black qui s'envoie en l'air avec une fille de la réserve, pas sûr que sa petite amie apprécie beaucoup. T'as vu, il est ridiculement petit son truc!

-Heureusement qu'il a une bonne vue, ajouta Emmett.

-Je pense que la journée va être super agréable aujourd'hui!

-On continue le défilé, Ed ?

-Non, non! Je ne veux pas avoir une indigestion de boudins! J'en ai presque perdu le sommeil la nuit dernière.

-Dommage, je trouvais ça drôle, moi.

-Non, Emmett, je vais aller rendre visite à Rosalie.

-Non ne me dis pas que...

-Arrête ton délire, j'suis pas prêt de me rabaisser à ça! ? Non, mais bordel Emmett, je te rappelle que c'est ma sœur!

-Je t'accompagne! s'exclama Jasper.

-Moi aussi on ne sera jamais trop de trois pour entrer dans l'antre des Amazones.

Edward était si extatique en se rendant chez les Alpha Omega, qu'il ne put s'empêcher de sourire bêtement, imaginant tous les scénarios possibles et imaginables de ce qu'il pourrait faire pour consoler sa douce Bella, ne se rendant même pas compte du regard soupçonneux d'Emmett mais surtout celui de Jasper qui avait un sens aigue de l'observation et de déduction.

Le Président des Sigma Phi Omega frappa à la porte blanche du repaire de l'élite féminine du campus et fit un sourire en coin à Angela Weber qui la leur ouvrait, sachant qu'elle était aussi très proche de Bella:

-C'est pourquoi? demanda-t-elle simplement.

-On vient voir Rosalie, continua Edward, narquois et impatient. Je voudrais lui apporter mon soutien face à la... Débâcle qui va tomber sur votre sonorité.

Angela fronça les sourcils avant de se décaler sur le côté pour laisser entrer les trois hommes.

Ces derniers étaient déjà venus dans cet immense manoir mais à chaque fois, ils furent ébahis de voir à quel point il était différent de leur habitat: Plus moderne, plus chaleureux mais surtout, plus adulte.

Edward, plus particulièrement, se sentit limite gêné de se retrouver dans un endroit pareil alors que leur fraternité représentait vraiment ce qu'il y faisait: Des fêtes alcoolisées, des baises sans sentiments... En somme, c'était une vraie maison d'étudiants, contrairement à celle des Alpha Omega. Mais il se recomposa un masque joyeux, attendant la suite avec beaucoup d'impatience.

Angela les mena au grand salon avant de convier toutes les filles de la maisonnée en appuyant sur un petit bouton en dessous du bar où ils se trouvaient.

Rosalie arriva la première, accompagnée de Bella et d'un petit lutin aux cheveux en pétard qui s'appelait Alice Brandon.

Edward ne fit pas attention aux attitudes étranges de ses deux acolytes qui fixaient un peu la sœur de leur chef et la petite nouvelle qu'ils n'avaient encore jamais vu jusqu'à maintenant, perdu dans sa contemplation de la douce fille qui avait capturé son cœur sans le savoir. Et il fut choqué de la trouver encore plus belle à chaque fois qu'il la voyait. Elle semblait lumineuse, souriant tendrement aux propos d'une Alice en colère d'avoir été réveillé aux aurores et qui n'avait pas pu se préparer convenablement à recevoir les invités.

Puis en à peine une minute, toutes les filles furent présentes, soit environ une cinquantaine de personnes. Elles se regroupèrent face à Rosalie et Bella et la belle blonde se tourna vers son frère, un sourcil levé, moqueuse:

-Alors, Edward, que vient faire le Président des Sigma Phi Omega avec ses deux... Gardes du corps?

Edward ne se départit pas de son sourire et avança d'un pas afin de montrer à celles qui ne le savaient pas encore que c'était lui le chef de la confrérie dont parlait sa sœur:

-Un scandale s'apprête à éclater sur les Alpha Omega, déclara-t-il sur un ton suffisant.

-Oh, vraiment, s'exclama Rose qui réprimait un rire d'éclater alors que le reste de la salle semblait perplexe.

-Tout le monde sait que Jacob Black, le représentant des Rhô Alpha Thêta est fiancé avec l'une d'entre vous, commença Edward alors que tous les yeux des filles de la salle s'écarquillèrent sous la compréhension avant de pouffer discrètement. Sauf que depuis ce matin, une vidéo circule dans tout le campus, le montrant en train de baiser -pardonnez mon langage- avec une fille de la Réserve! Comment allez-vous réagir face à l'affront qu'il vous a fait? Sache, Rosalie, que ma confrérie te viendra en aide si tu me le demande et ce, sans que je ne te demande rien en retour à part de revisiter tes préjugés à notre égard!

-Comme c'est gentil de ta part de te soucier de nous, Edward, répondit-elle mielleusement.

Emmett et Jasper semblaient avoir remarqué que l'ambiance de la salle n'était pas, et de loin, celle qu'ils avaient prévus en cas de crise. Non, les Alpha Omega semblaient sereines, limite moqueuses.

-Mais je crois que nous n'aurons pas besoin de toi et de ta clique de déjantés complètement puérils.

Edward fronça les sourcils, ne comprenant pas la situation:

-Et pourquoi ça? Tu risques de voir le prestige de ta sonorité souillé et tu ne veux pas de mon aide, celle de ma confrérie qui est, je te le rappelle, la meilleure du campus à vos côtés!

-La bonne blague! rit Rosalie. Même si tu es reconnu parmi tout le campus, Edward, jamais je ne m'abaisserais à me faire secourir par des ivrognes incapables de garder leur jouet à l'intérieur de leurs pantalons! Nous refusons de nous associer à des hommes sans valeur et moral, même en cas de crise qui nous coûterait notre réputation! Et pourquoi ça les filles?

-PARCE QUE NOUS SOMMES DES ALPHA OMEGA! scandèrent-elles, toutes ensembles. EN CAS DE PROBLEME, DE CRISE, NOUS NE POUVONS COMPTER QUE SUR NOUS-MÊME POUR NOUS EN SORTIR ET REBÂTIR NOTRE PRESTIGE! NOUS SOMMES NOTRE FORCE ET NOS VALEURS SAURONT NOUS PRESERVER ET NOUS AIDER DE TOUT!

Edward était confus par ce revirement de situation.

Il ne comprenait pas pourquoi Rosalie réagissait comme si la tromperie de Jacob n'avait pas eu lieu, pire, qu'elle ne les atteignait pas! Même Bella ne semblait pas triste d'apprendre que son fiancé la trompait.

Bon sang, comment pouvait-il se rapprocher d'elle s'il ne pouvait même pas la consoler maintenant qu'elle allait mal, comme son plan l'avait précisé?

Et les mots qu'avait utilisé sa propre sœur pour le qualifier, lui faisaient mal, le faisant sentir pitoyable devant Bella. Etait-ce ainsi qu'elle le voyait? Comme un alcoolo avide de sexe?

Même Jasper et Emmett étaient abasourdis et ne savaient quoi faire ou dire pour contrecarrer l'affront qu'ils venaient de subir.

-Isabella, appela Rosalie, faisant relever la tête du jeune Président des Sigma Phi Omega.

Cette dernière s'avança d'un pas, la rapprochant légèrement d'Edward qui sentit son cœur battre à cent à l'heure:

-Explique donc à mon frère le lien qui t'unit à Jacob Black ainsi que le vœu personnel que tu as prononcé à ton arrivée dans les Alpha Omega.

Bella rougissait mais gardait son calme afin de ne pas défaillir face au Dieu Grec qui était en face d'elle. Elle était le numéro 2 de sa confrérie, elle ne pouvait pas laisser ses sentiments et émotions prendre le dessus sur elle alors que sa Présidente comptait sur elle pour remettre cet idiot à sa place:

-Jacob est mon demi-frère, annonça-t-elle, fermement. Nos pères sortent ensembles depuis nos cinq ans, c'est pourquoi nous sommes si proches et que beaucoup croient que nous sortons ensemble.

Non! pensa Edward. Ca ne peut pas être vrai! Je tiens cette information de Rosalie, elle-même!

Mais en regardant sa sœur droit dans les yeux, il comprit que ce que racontait Bella était vrai et qu'elle lui avait délibérément menti!

Elle a dû comprendre que je voulais être avec Bella! Elle a toujours su me lire comme dans un livre ouvert même si la réciproque est aussi vraie, étant de faux jumeaux vraiment proches dans notre enfance!

Sauf que là, elle m'a vraiment poignardé dans le dos! Pas sûr que je lui pardonne cette traitrise...

-En entrant dans la confrérie des Alpha Omega, continua Bella qui ignorait tout du débat interne d'Edward, j'ai fait le vœu de rester vierge jusqu'au mariage!

Que... QUOI?!

C'est quoi ce délire? Qui reste vierge jusqu'au mariage de nos jours ? pensa Edward.

Il regarda Bella avec surprise. Il ne s'attendait pas à entendre ce genre de chose. Puis il regarda Rosalie et lui fit bien comprendre d'un seul regard qu'il lui en voulait, que ce qu'elle avait fait n'était pas digne d'une sœur. Même si leurs confréries avaient des désaccords, elle n'avait pas à le trahir de la sorte. Edward se tourne vers ses acolytes, le visage dépité.

-On se tire d'ici... Ca pue la trahison!

Emmett et Jasper ne dirent rien et le suivirent. Le revirement de situation auquel ils venaient de faire face les avaient chamboulés. Ils retournèrent dans leur maison et Edward monta directement dans sa chambre. Ses amis ne le suivirent pas, en se demandant ce qui avait vraiment bien pu se passer pour qu'il soit dans cet état.

Edward s'installa dans son rocking chair et réfléchit à un moyen de s'approcher de Bella sans éveiller les soupçons. Il voulait aussi prouver à sa sœur que sa confrérie pouvait changer, mais il lui en voulait et n'était pas sûr de lui pardonner.

Il regarda par la fenêtre et réfléchit...

Il se redressa soudainement, venant d'avoir l'idée du siècle. Il était persuadé que ça allait fonctionner!

Bien évidemment, en bon harceleur, il connaissait l'emploi du temps de Bella par cœur et à part les cours qu'elle suivait pour son Master de Littérature ainsi que son bénévolat auprès d'un centre pour sans abri de Chicago, elle passait tout son temps libre à la grande bibliothèque du Campus.

C'était d'ailleurs à cet endroit là qu'il l'avait vu pour la première fois quatre ans auparavant.

Il avait tout de suite été attiré par ses grands yeux chocolat, sa démarche quelque peu maladroite et son sourire et rougissements timides, sauf qu'il ne voulait pas commencer une relation stable et ne voulait en aucun cas la baiser et la jeter comme une vieille chaussette. Elle était trop belle et douce pour ça.

Alors il l'avait tout simplement observé de loin, sans jamais ou très peu lui parler et avait profité de la vie comme il l'avait rêvé à son entrée dans cet université.

Sauf que maintenant, il avait l'impression de s'en mordre les doigts.

La virginité de Bella posait problème. Pas que ça le rebutait -bien au contraire, comme il voulait être le seul homme à posséder son cœur et son corps- mais le fait de devoir attendre le mariage lui faisait grincer des dents.

Il ne comprenait même pas son choix d'attendre d'être marié pour coucher avec quelqu'un. Le sexe, c'était du sexe. C'était certes, phénoménal avec une personne plutôt libérée, mais c'était tellement banal pour un homme qui, comme lui, l'avait expérimenté sous toutes ses coutures, en voyait tous les jours entre les murs de sa confrérie.

Pour Edward, ça ne méritait pas d'attendre. Il fallait pratiquer pour savoir comment donner du plaisir à sa partenaire en plus d'en prendre sans prise de tête. Et puis, qu'est-ce qui faudrait faire si on se mariait avec un mauvais coup? Divorcer et perdre des milliers de dollars pour dissoudre un mariage qui n'aurait forcément pas eu lieu si le sexe avait été goûté avant de s'engager?

De plus, il avait vraiment gouté au sexe et ne voulait et ne pouvait pas s'en passer! Il était en manque constamment! Alors si en plus, la fille -Bella- avec qui il sortait le chauffait et le laissait en plan, il allait mourir de frustration ou pire, finir par faire une connerie, comme aller voir ailleurs!

Au fond de lui, il se demandait tout de même s'il serait prêt à attendre pour Bella et aucune réponse ne lui venait, étant trop confus entre ce que disait son cœur et sa queue.

Il arriva à la bibliothèque, complètement morose, ignorant complètement les regards fiévreux féminins braqués sur lui ou ceux, jaloux des jeunes hommes qui enviaient sa popularité, puis chercha du regard celui chocolaté de la fille qui hantait ses pensées, sachant qu'elle serait là, comme elle ne commençait sa journée de cours qu'à dix heures.

Et il la trouva, assise à sa table habituelle au fond de la bibliothèque, plongée dans un livre qui lui semblait passionnant.

Bon allez, Cullen! Quand faut y aller, faut y aller!

Après une grande inspiration, Edward prit le premier livre qui se trouvait devant lui, sans y prêter plus attention, et se dirigea vers son avenir.

Car pour lui, c'était ce que Bella représentait.

-Bonjour, Isabella je tiens à m'excuser pour...

-Bella, je t'en prie, coupa-t-elle, ne supportant pas d'entendre son prénom en entier. Et t'excuser de quoi?

-Je ne voudrais pas que tu penses que le portrait qu'a fait ma sœur de ma Fraternité soit réel et colle à tous ses membres.

-Arrête de t'enfoncer, Edward! Tanya, Victoria et d'autres nous ont raconté les auditions d'hier, alors économise ta salive!

Ses yeux se posèrent sur le livre qu'il tenait dans sa main avant que ses joues ne se teintent. Le jeune homme glissa son regard sur la même chose qu'elle et comprit la raison de sa gêne.

Quel con j'étais, franchement!

-Je ne savais pas qu'on pouvait trouver ce type d'ouvrage dans une bibliothèque comme celle ci! Je pense qu'il serait préférable de le mettre à l'abri de certaines âmes sensibles, dit-il afin de se rattraper de sa bourde.

-Le Kâma-Sûtra est un art, cet ouvrage peut aider certaines personnes à se préparer pour l'avenir.

-Oui, mais sans travaux pratiques on ne peut pas être certain de bien faire.

Edward pensait qu'elle était si belle lorsqu'elle rougissait et que ses lèvres étaient un appel aux baisers. Il s'en approchait sans même s'en rendre compte, son souffle se mélangeant au sien, lui fit perdre pied.

Il ferma les yeux pour enfin savourer ses pulpeuses et savoureuses lèvres, envouté et heureux de sentir qu'elle ne le repoussait pas.

-Mademoiselle je vous signale que vous êtes dans une bibliothèque!

En entendant ça, Edward retomba sur terre et resta là comme un con, figé sur place face à sa belle qui avait prit la poudre d'escampette. Au moins, il était persuadé que tout n'était pas perdu.

Le Président des Sigma Phi Omega fut sortit de sa stupeur euphorique de l'espoir qui montait en lui, en sentant une main caresser son avant bras. En relevant le visage afin d'en connaitre le propriétaire, il fut surpris de voir la jeune femme qui l'avait empêché d'embrasser sa Bella.

Il fronça les sourcils et ne put s'empêcher de sentir l'énervement monter en lui sous le regard aguicheur qu'elle lui lançait:

-Tu sais, maintenant que l'autre conne est partie, je pourrais m'occuper de toi!

L'autre conne?! pensa-t-il, énervé.

-Tu sais à qui tu parles? siffla-t-il.

Le regard de la fille s'écarquilla sous l'incertitude mais surtout la peur qui montait en elle sous celui, meurtrier, d'Edward:

-Pire, tu sais de qui tu parles?

-No...Non, balbutia-t-elle, piteusement.

-Je suis Edward Cullen, le Président de la Confrérie Sigma Phi Omega, L'élite masculine de tout le Campus. Et la demoiselle que tu as insulté, c'est Isabella Swan, Présidente-Adjointe des Alpha Omega, qui regroupe les meilleures filles de Northwestern.

Il la laissa digérer ce qu'il venait de dire tout en la regardant de haut, comme si elle était un insecte qu'il s'apprêtait à tuer avant de continuer:

-Tu vois, si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais faits virer de l'université pour un tel blasphème, comme ça, d'un claquement de doigts mais je suis sûr que Bella me tuerait pour avoir prêté attention à une aussi pitoyable fille de basse-cour. Alors je vais te dire une chose, et tu auras intérêt à t'y coller et de faire circuler l'information à tous tes compatriotes afin de ne pas m'avoir dans les pattes: Restez tous loin de moi, de ma confrérie et de celle des Alpha Omega. Nous sommes les meilleurs dans ce campus et ne voulons désormais plus être mélangés avec ceux qui ne remplissent pas nos conditions d'admission. C'est clair?

-Ou... Oui.

-Ben casse-toi alors! s'énerva-t-il en la voyant pétrifiée devant lui.

Elle détala à toute vitesse loin de lui alors qu'Edward s'installa plus confortablement dans sa chaise afin de réfléchir à une autre manière d'aborder Bella alors que ceux qui avaient assisté à la scène commençaient déjà à faire circuler ses propos grâce à leurs portables et ordinateurs.

Et ce fut Alec qui fut le plus heureux d'apprendre de telles nouvelles.

A peine la nouvelle avait atteint ses oreilles, Alec se saisit de son téléphone et composa le numéro de
sa jumelle :

-Jane, c'est moi, j'ai trouvé un moyen pour accéder au trône des Sigma Phi et par la même
occasion, tu récupèreras la place de reine des Alpha Oméga ! Rejoins-moi au Breaking Dawn ce soir vers 22h, je t'expliquerais tout.

-Oh, Alec, je suis très impatiente de savoir comment tu compte descendre la dynastie de son piédestal ! Je t'aime, à tout à l'heure !

En raccrochant, le jeune homme avait un sourire radieux accroché bien haut sur son visage.

.

Quelques heures plus tard au Breaking Dawn

Les deux jumeaux s'étaient retrouvés pour s'installer dans un coin tranquille du bar de leur frère.

-Alors, vas-y explique ! s'impatienta Jane.

-Tu sais ma chère sœur, tout vient à point à qui sait attendre !

-Alec crache le morceau tout de suite, ou je peux te jurer sur la tombe de maman que je te ferais regretter chaque seconde que tu m'auras fait poireauter !

- Ola, du calme tigresse, je vais tout te dire si tu insistes ! Comme tu t'en doutes, personne sur le campus ne te connait, alors ce qu'on va faire, c'est que tu vas postuler chez les Alpha Oméga comme
aspirante, même si les inscriptions sont finies, je m'arrangerais avec Heidi pour qu'elle fasse examiner ton dossier, et fasse en sorte qu'il soit accepté en se portant garante pour toi. Une fois
en place, tu séduiras le « merveilleux » Edward Débile-Cullen, mais en douceur, car Monsieur Crétin à décréter qu'il déciderait lui même qui est digne ou non de faire parti de sa cours.

-Wouah, tu es génial Alec ! Et on commence quand ?

-Je t'ai récupéré les papiers d'inscription à la fac, et aussi un formulaire pour la sororité, tu n'as plus qu'à tout remplir, et on pourra commencer à jouer !

-Alors que la partie commence ! Les Cullen ont voulu jouer, et ils vont perdre !

-Tu sais que je t'aime encore pus quand tu parles comme ca !

Et c'est sur ces paroles que les jumeaux se séparèrent.

Alec rejoignit sa confrérie, le cœur léger mais l'esprit tournant encore à mille à l'heure.

En effet, le plan avec sa sœur avait une chance sur deux de marcher et ne pouvait pas se permettre de laisser n'importe quelle opportunité lui échapper.

C'est pourquoi, en arrivant à destination il appela tous les membres de sa fraternité -sauf Edward qui n'était toujours pas rentré- et fit part de son mécontentement face aux décisions que leur chef avait prises sans même leur en parler d'abord:

-Vous vous rendez compte, dit-il faussement énervé, que nous n'aurons plus de fête! Plus de baises organisées! Plus aucune liberté de faire ce que nous voulons!

L'air dans la salle devint vite électrique et Alec en profita pour rajouter de l'huile sur le feu:

-Et nous devrions nous pliez aux exigences d'un seul homme alors que nous sommes une famille? Que se passera-t-il quand monsieur Cullen voudra que nous nous comportions comme les RATS? Nous allons le laisser nous gouverner sans rien dire? Elisez-moi Président, mes frères, et notre quotidien retrouvera ses plaisirs qu'Edward nous a enlevés pour ses propres envies!

Avant même que quelqu'un puisse approuver ou autre, Edward, que personne n'avait vu entrer, applaudit, nonchalamment appuyé contre la chambranle de la porte du salon:

-Wow, Alec, dit-il en se rapprochant de lui, sa posture toujours autant détendu mais dont le regard trahissait sa colère. On essaie de me doubler? Et dans mon dos? Est-ce de cette façon que l'on choisit un chef? demanda-t-il à la salle. Est-ce de cette façon que l'on élit le Président des Sigma Phi Omega? Par fourberie? Par pure jalousie? Est-ce des mots qui font partie de notre vocabulaire? REPONDEZ!

-NON, CHEF!

Alec pâlissait à vue d'œil, sachant qu'Edward était en train de reconstruire son règne qu'il avait pourtant réussit à quelque peu détruire. Pire, il sentait que la suite n'allait pas lui plaire:

-Qui connait les Volturi? continua le Président. Une grande famille, oui, mais qui, loin de tout témoins est loin d'être charitable! Dis-nous Alec, ta mère est décédée depuis quelques années, n'est-ce pas?

Ce dernier tremblait, de rage, de honte, et refusait d'ouvrir la bouche mais Edward s'en moquait complètement, poursuivant son monologue:

-Et ton père, ce cher Aro, pour combler son absence, s'est plongé dans l'alcool et les drogues, délaissant complètement ses enfants, les envoyant en pension loin de lui afin de ne plus avoir sous les yeux ses enfants qui ressemblent tant à leur mère. C'est même Marcus, son plus jeune frère qui a pris les rênes de son entreprise, ne pouvant pas la gérer dans son état.

Les membres de la confrérie furent surpris: Tout ceux qui faisaient partis des Sigma Phi Omega savaient qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient sur le campus tant qu'ils étaient au top du top en classe, au risque d'être virés de la confrérie, mais qu'une fois leur diplôme obtenu, ils se devaient d'être des hommes influents mais surtout respectables. Leurs débâcles universitaires devaient rester à Northwestern. Et Aro Volturi ne remplissait pas ces conditions.

-Donc même si vous demandiez à ce que je quitte ma place de Président, Alec ne pourra jamais la revendiquer aux vues de sa situation familiale, Jasper Withlock sera celui qui me remplacera, étant le Président-Adjoint élu par les diplômés de cette confrérie. De plus, au cas où vous auriez oubliés les règles de notre maison, en cas de coup d'état, le chef actuel a le droit de renvoyer toute personne qu'il désire de la confrérie car une fraternité ne doit pas contenir de rivalités qui pourraient ternir son image.

Edward se tourna, souriant, vers Alec qui était rouge de rage avant de proférer les mots que le jeune Volturi ne pensait jamais entendre et qui brisaient à jamais ses rêves:

-Par les pouvoirs qui me sont conférés par l'ancien Président des Sigma Phi Omega, et parce que tu as fomenté des projets allant à l'encontre de nos valeurs, je te retire le privilège d'appartenir à notre confrérie. Messieurs, veuillez aider Alec à débarrasser ses affaires de sa chambre avant de le reconduire vers la sortie.

-Tu n'as pas le droit de faire ça! Je me vengerais, Edward! Je me vengerais!

Edward ne put que sourire face aux débordements du Volturi. Il n'avait rien à rajouter, pas quand il prouvait lui-même à tous qu'il n'était pas digne d'être dans leurs rangs en proférant ses menaces. Puis il se remémora ce que lui avait avoué Démétri, le frère ainé d'Alec, propriétaire du Breaking Dawn, qui lui, avait comprit ce que représentait leur fraternité et en respectait les principes et avait voulu la protéger:

-Au faite, Alec. Passe le bonjour à Jane!

Edward ne prêta pas attention aux regards meurtriers que lui lançait son ancien frère, trop prit dans sa joie d'avoir contourné le coup d'Etat grâce à Jasper et Emmett qui l'avaient averti de ce qu'il se passait dans leur maison pendant son absence, mais aussi à ses informateurs qui le renseignaient sur ce qui pourrait menacer sa fraternité.

-Edward, dit Mike qui s'était rapproché de lui après avoir viré Alec de leur maison.

-Oui?

-Je voulais savoir si ce qu'a raconté Alec est vrai, si tu supprimais vraiment toutes nos fêtes, que nous ne pouvions plus nous lier à n'importe quel étudiant.

Edward le regarda, le visage vide d'expression avant qu'il ne reporte ses yeux émeraudes sur tous les membres que comptait sa fraternité:

-Nous sommes l'Elite masculine du campus. Nous nous devons d'avoir un comportement exemplaire afin de ne pas dévaloriser l'image des Sigma Phi Omega. Il y aura toujours des fêtes dans notre maison mais je pense qu'il vaudrait mieux arrêter les baises ouvertes dans le salon: Chaque partie de jambes en l'air se fera dans vos chambres, en toute discrétion. Vous voulez vous partager une fille ou autres, bien, mais vous restez dans votre espace personnel.

Chaque jeune homme écoutait religieusement ce que disait Edward, entendant ses arguments tout en réfléchissant à ce que ça leur rapporterait à eux ou à leur maison.

-En ce qui concerne les relations amicales, ajouta Edward. Je préfère que nous limitions nos interactions aux membres d'autres confréries.

-Et pourquoi ça? demanda Eric, curieux.

-Parce que nous sommes les meilleurs hommes du campus et que nous valons mieux que des étudiants ordinaires qui devraient nous supplier de leur parler au lieu que nous les invitions sans distinction dans notre maison, les laissant ainsi profiter de nos privilèges.

Edward savait qu'il marquait des points en soulevant ce point mais décida d'achever son argumentation par un détail qui avait beaucoup de poids:

-Et si nous étions aussi parfaits que notre confrérie laisse sous-entendre, on devrait être capable de se lier d'amitié avec les Alpha Omega, ce qui est loin d'être le cas à cause de notre réputation. Vous ne préférez pas avoir à votre bras une fille de cette sororité à la place d'une fille facile et fade qu'on avait l'habitude de baiser à chaque fête? Vous désirez une future employée de bas échelle ou la patronne d'une grande entreprise? C'est maintenant qu'il faut se rapprocher d'elles et les conquérir! C'est notre devoir en temps que membres des Sigma Phi Omega d'être les meilleurs partout et ça commence dans nos relations! N'êtes vous pas d'accord avec moi?

-SI, CHEF!

-Alors, nous nous devons de remporter ce défi avant la fin de l'année!

-PARCE QUE NOUS SOMMES LES SIGMA PHI OMEGA ET QUE NOUS N'ÉCHOUONS JAMAIS! scandèrent-ils tous en levant un poing en l'air.

Le lendemain matin, Edward fut content de voir les principaux titres du journal du campus:

"Alec et Jane Volturi, rejetés des plus grandes confréries de Northwestern!"
"Edward Cullen, Président des Sigma Phi Omega, ferme les portes de sa maison au non membres!"
"Edward Cullen ou le sauveur des Alpha Omega!"

Il ne s'attendait pas à ce que son altercation de la veille avec l'idiote bibliothécaire allait être publiée, mais il n'en fut que plus ravi sachant que ça ne faisait que le monter dans l'estime de la sororité de sa sœur, et donc de Bella.

En parlant de sa douce jeune femme, il l'attendait de pied ferme à sa sortie de cours ce soir-là, le cœur battant à cent à l'heure alors qu'il semblait complètement calme et détendu par les yeux non attentifs qui passaient par là.

Et quand elle sortit enfin, après avoir discuté quelques minutes avec sa professeur, elle se figea en l'apercevant avant de partir d'un pas rapide, les joues rouges de gêne.

-Bella! appela-t-il en courant quelque peu afin de la rattraper avant de caler son pas à son rythme. Hey, attends moi, je ne vais pas te manger, sauf si tu me le demandes!

-Qu'est-ce que tu me veux, Edward?

-Ecoute, je sais qu'on est parti du mauvais pied, toi et moi, et je voudrais que tu oublies tout ce qui s'est passé et qu'on reparte sur de nouvelles bases.

-Que j'oublie quoi? s'écria-t-elle, en colère. Toutes les scènes pornographiques que tu diffusais continuellement de ta chambre qui, je te le rappelle, est face à la mienne? Le manque de respect évident que tu sembles avoir pour les femmes? Ou mieux, l'attitude hautaine et méprisable que tu as avec quasiment tout le monde?

Edward passa une de ses mains dans ses cheveux, dépassé par les propos de Bella. Il ne savait pas à quel point il était misérable aux yeux de sa douce jeune femme et n'arrivait plus à prononcer un seul mot pour s'expliquer, se faire pardonner. Ce fut en plongeant son regard dans celui chocolaté et déçu de Bella qu'il puisa le courage d'ouvrir la bouche:

-Je voulais profiter de la vie! Et oui, ça m'est monté à la tête et je m'en rends compte maintenant et c'est pour ça que je veux changer! Je veux m'améliorer pour être une meilleure personne. Une... Personne digne de... Toi, avoua-t-il difficilement. Je ferais toujours des erreurs si tu ne m'aides pas, Bella. J'ai... Besoin de... toi, dans ma vie.

-Edward, souffla-t-elle.

-Je sais, coupa-t-il ne voulant pas l'entendre le rejeter, que j'ai été un connard en critiquant ton manque de pratiques sexuelles, mais je ne pensais pas vraiment ce que je t'ai dit car j'aime le fait que tu sois vierge et c'est ton choix d'attendre le mariage pour la donner à celui que tu épouseras. Je le respecte. Si j'ai dis tout ça c'est parce que je me sentais minable d'avoir autant d'expériences alors que tu avais choisi d'attendre le bon. Je m'excuse pour tout et te demande de me pardonner pour tout ce que j'ai bien pu te faire.

Bella soupira avant d'ouvrir la bouche:

-Excuses acceptées et bien sûr que tu es pardonné. Par contre, Edward, ce n'est pas parce que je suis vierge que je ne m'y connais pas en sexe!

Devant l'air interrogateur du Président des Sigma Phi Omega, elle rit doucement avant de se reprendre et se mettre sur la pointe des pieds tout en posant sa main sur l'épaule musclé du jeune homme afin que ses lèvres frôlent son oreille où elle glissa, à voix basse, quelques mots qui firent tendre le tissus de son boxer:

-J'ai pas mal d'expériences en matière de fellation, que se soit avec la bouche, ou avec mes seins!

Devant l'air ahuri d'Edward, Bella pouffa à nouveau avant qu'elle ne referme d'un doigt sa bouche et n'embrasse sa joue d'un simple baiser:

-N'oublies pas que je fais partie des Alpha Omega! lança-t-elle à reculons tout en souriant, Nous nous devons d'être excellentes dans tous les domaines!

En regagnant sa résidence, Bella jubilait. Elle avait réussi à clouer le bec d'Edward Cullen. Victoire !

Malgré tout, elle ne pouvait empêcher son esprit de dériver vers Lui

Quatre longues années à le voir presque chaque jour, à le croiser au détour d'un couloir, sans pouvoir lui adresser la parole, le toucher, le sentir, le serrer dans ses bras…

Autant dire quatre interminables années de tortures, passées à fantasmer sur le sex-symbol du campus, sans pour avoir le droit de l'aborder et de laisser cours à toute sa concupiscence.

Quelle connerie ce vœu de chasteté !

Avec le recul Bella s'en mordait les doigts, un peu plus chaque jour…

Lorsqu'elle l'avait prononcé, ça ne lui avait pas paru aussi terrible que ça. Elle avait tout juste 18 ans et venait d'entrer à Northwestern. Elle avait facilement intégré la sororité. Il faut dire qu'avec Renée Dwyer -ancienne membre des Alpha Omega- comme mère, ça ne plierait pas. Renée avec été un des plus grands mannequins du début des années 80. Lorsqu'elle était tombée enceinte de Charles Swan, elle avait habilement organisé sa reconversion. A présent elle était à la tête d'un empire de la beauté. Sa mère détenait de nombreuses marques de cosmétiques, plusieurs spas dans les plus grandes capitales du globe, une ligne de lingerie et un magazine. Cette notoriété était d'autant plus paradoxale pour Bella, qu'elle n'avait jamais été particulièrement friande de tous ces artifices.

Après son divorce, Renée s'était remariée avec Phil Dwyer, le plus grand joueur de baseball de sa génération et tous deux formaient l'un des couples les plus glamour, des USA, n'ayant rien à envier à Demi et Ashton.

Depuis sa naissance, Renée avait répété à Bella que pour conserver un homme et s'attacher son amour, il fallait se faire désirer et entretenir cette flamme. C'est pour cela que cette promesse lui avait semblé une bonne idée sur le moment. Après tout se préserver jusqu'au mariage, n'était-il pas le meilleur moyen de se faire désirer ? En attendant, Bella n'était d'ailleurs pas restée « inactive », elle avait lu et étudier toutes sortes d'ouvrages sur le sexe, regarder des films, vu des documentaires, écouter des conférences de spécialistes... Le Kâma-Sûtra n'avait plus de secret pour elle. Elle connaissait au moins une douzaine de manières de faire jouir un homme sans même effleurer son sexe. Pas de doute que le moment venu, elle saurait comment s'attacher définitivement l'amour et la loyauté de l'homme qu'elle aurait choisi.

Il est clair que le pauvre Edward ne savait pas à qui il avait à faire... Il allait se mordre les doigts d'avoir osé défier Isabella Swan, dans son domaine d'excellence...

En attendant ce jour béni, la meilleure amie de Bella se nommait « Frustration »…

Elle était devenue une fervente amatrice des plaisirs solitaires. En moins de 5 minutes, elle arrivait à déclencher son plaisir et trente secondes plus tard un orgasme la foudroyait, avec la régularité d'un coucou suisse.

Toutefois, Edward Cullen hantait de plus en plus fréquemment les songes de la jeune femme. Edward tenait même le rôle principal de toutes ses rêveries érotiques les plus osées. Ça tournait littéralement à l'obsession. Il lui devenait quasi impossible de continuer à mener une vie normale, quand elle était obligée de se soulager plusieurs fois par jour.

Ces derniers temps cela devenait franchement pénible. Tout avait dégénéré lorsqu'il avait eu l'idée saugrenue de lancer ses sbires à la recherche de la petite amie idéale. Dire qu'il se pensait original ? N'avait-il jamais allumé sa télé, hormis pour mater des pornos ? Le Bachelor, il ne connaissait pas ?

Bref, cela avait mis Bella dans une rage folle, si bien qu'elle avait immédiatement averti Rosalie et déclenché une réunion d'urgence de la sororité, pour exposer son plan de bataille aux autres filles.

L'idée générale était d'avertir toutes les filles bien du campus, en expliquant que le bel Edward était atteint de maladie vénérienne et qu'il ne cherchait une petite copine officielle que pour se racheter une conduite.

Le but les Alpha Omega était qu'Edward se ridiculise un peu plus encore en ne rencontrant que les pires bécasses de toute la fac.

Le but non avoué de Bella était d'éloigner d'Edward toute menace potentielle. Elle entendait par « menace potentielle » toute petite-amie acceptable.

Aujourd'hui, dans ce couloir qui menait à son cours de Littératures Etrangères, les perspectives de Bella avaient radicalement changés.

Aujourd'hui elle avait compris qu'Edward Cullen la désirait autant qu'elle.

Aujourd'hui, Bella avait décidé qu'elle allait mettre en place une nouvelle stratégie et œuvrer en sous main, pour le rapprochement des Sigma Phi avec les Alpha Omega. Lorsque leur Présidente et leur trésorière sortiraient avec des membres de la fraternité, plus rien ne s'opposerait à son union avec Edward Cullen…

Enfin presque rien… Car il fallait également que Bella se charge de faire descendre Edward de son trip royaliste actuel. Dans sa quête de l'âme sœur, il s'enfermait dans un délire élitiste qui n'était pas du goût de la jeune femme. Elle était prête à succomber aux charmes de cet Apollon, mais pas à n'importe quel prix. Il était hors de question pour elle de trahir les valeurs que Charlie Swan, son père, lui avait inculquées : Toute personne mérite respect et considération, peu importe son statut social.

C'est donc le cerveau en ébullition, qu'Isabella arriva dans sa chambre.

Elle le savait, Alice était folle de Jasper, le bras droit de son fantasme sur pattes, ils se voyaient même en cachette entre deux cours, elle les avaient surpris un jour alors qu'elle avait besoin de parler à la trésorière de sa sororité, et avait entendu Alice en parler avec sa sœur au téléphone. Il n'y aurait donc pas trop de problème à pousser le petit lutin à révéler sa relation.

Le travail le plus difficile serait de convaincre Rose que son admiration devant Emmett n'était pas une mauvaise chose, et que les Sigma Phi Omega étaient en train de se racheter de leur erreurs passées: Les Alpha Omega pouvaient donc bien leur donner une chance.

Une fois cette partie du plan terminée, elle pourrait elle-même s'abandonner à Sexy-Edward-Je-Suis-Une-Bombe-Cullen sans aucune retenue, et il faut bien se l'avouer, c'était ce qu'elle attendait depuis à peu près quatre ans.

Elle se mit donc à échafauder un plan pour rapprocher sa sororité de la fraternité de son futur étalon.

Phase 1 : Organiser une fête avec nos deux fraternités réunies (de préférence costumée).

Phase 2 : Prendre en flagrant délit Alice avec Jasper (ce qui ne sera pas compliqué comme elle profitera sûrement de la première occasion pour s'isoler dans un coin avec lui).

Phase 3 : Pousser Rose dans les bras d'Emmett (ça, c'est un peu plus compliqué, mais Rose avait tendance à être un peu plus exubérante avec une ou deux bières dans le nez).

Phase 4 : Faire ravaler sa royauté à Mister Cullen.

Phase 5 : Celle-là, on verra plus tard ... Mais Mister Sexy devait s'attendre à prendre son pied!

Une fois son plan d'action bien échafaudé, il fallait qu'elle se détende, elle en avait grandement besoin. Elle fit seulement un passage éclair dans sa chambre afin de déposer son sac et de mettre son portable à charger et se dirigea vers la salle de bain. Elle ouvrit les robinets de la baignoire et y versa un peu de sels de bain à la fraise.

Elle se déshabilla, attacha sa longue chevelure brune avec une pince et plongea dans son bain mousseux avant même que la baignoire ne soit remplie. L'eau chaude la délassa et elle pu enfin reposer son esprit.

Lorsqu'elle fut à la limite de s'endormir, elle décida de se laver et de sortir avant de faire un coma dans la baignoire.

Elle regagna sa chambre en serviette et comme toujours depuis qu'elle habitait dans cette chambre, son regard se dirigea vers la fenêtre afin d'observer son voisin. Il faisait nuit et pourtant, elle n'eut pas envie d'allumer la lumière, voulant observer l'homme de tous ses fantasmes sans se faire attraper en flagrant délit de matage intensif. Il sortait visiblement de la douche lui aussi et n'avait pas tiré les rideaux. Une serviette autour de la taille, les cheveux humides qu'il tentait de sécher avec une autre, il était à tomber!

Elle alla s'installer sur son lit mais une idée lui vint subitement et un sourire radieux éclaira son visage.

-Jouons un peu Monsieur Cullen, murmura-t-elle pour elle-même.

Elle alla allumer la lumière. Le temps qu'elle se retourne, Edward avait éteint la sienne.

- Tiens, tiens... Monsieur serait-il un voyeur lui aussi?

Elle enleva la pince qui tenait ses cheveux et fit un mouvement de tête à la "parce que je le vaux bien" des célèbres pubs de shampoing. Ce qu'elle avait prévu de faire, elle ne l'avait jamais fait encore et l'expectative de la réaction de son sexy voisin l'excita au plus au point.

Edward ne ratait rien du spectacle divin qui se déroulait sous ses yeux. La fille de ses rêves était en train de réaliser une scène digne de ses plus grands fantasmes. Lorsqu'il avait vu que la lumière s'était allumée à côté il s'était empressé d'éteindre la sienne, il ne voulait pas qu'elle sache qu'il était déjà là. Il s'installa, comme à son habitude sur le rocking chair près de sa fenêtre. Il la regarda se diriger vers sa chaine et l'allumer.

Elle commença à se déhancher langoureusement au rythme lent de la musique et laissa tomber sa serviette sur le sol.

Edward bloqua devant la nudité de la jeune femme. Deux ans qu'il l'observait nuit et jour et c'était la première fois qu'il la voyait nue. Elle était divinement parfaite. Elle s'allongea sur son lit et commença à faire dériver ses mains sur son corps.

Il détacha la serviette qui enserrait sa taille car il devenait clairement beaucoup trop à l'étroit. Jamais il n'avait été aussi dur pour qui que ce soit. Et dire qu'elle n'était même pas dans la même pièce que lui!

Bella savait qu'il était là, à peine à quelques mètres et s'imaginait très bien l'état dans lequel il devait être. Son intimité s'humidifia comme jamais tandis qu'elle continuait ses attouchements. Ses tétons étaient des zones hautement érogènes pour elle, elle avait déjà atteint l'orgasme une fois rien qu'en se caressant ainsi.

Edward était à la limite de la rupture cérébrale, il lui semblait que tout le sang avait quitté son corps pour se concentrer sur sa queue. Da sa main droite, il l'enserra et commença de doux va et vient tout en admirant la créature de ses rêves se pincer les tétons et haleter sous la sensation.

La respiration de la jeune femme se fit erratique tandis qu'une de ses mains se dirigea vers son intimité. Son ventre se contracta alors qu'elle portait une attention toute particulière à son clitoris. De son autre main, elle choya un de ses seins. Jamais elle n'avait ressenti un tel plaisir en se satisfaisant elle-même. Elle aurait pu continuer encore comme ça, jusqu'à son apogée mais elle avait d'autres plans.

Edward soupira de frustration en voyant Bella se lever et se diriger vers son bureau. Pourquoi arrêtait-elle? Elle n'avait pas joui, alors pourquoi?

Une vibration le sortit de ses pensées, il attrapa son portable sur le rebord de la fenêtre.

Allume la lumière, disait le texto qu'il venait de recevoir.

Il sourit. Ainsi donc elle savait qu'il était là. Ne voulant pas laisser passer cette chance, il s'exécuta.

Lorsqu'elle vit que la lumière s'allumait à côté, elle jubila intérieurement. Ils étaient à présent tout deux nus l'un devant l'autre et chacun à sa fenêtre.

Edward fut le premier à réagir, il la brula du regard tout en reprenant sa queue en main. Bella gémit à la vue du demi-dieu en train de se soulager.

Putain qu'il est bien monté, pensa-t-elle.

Ses yeux la transcendaient, la dévoraient, la caressaient. Elle aurait pu jouir sur l'instant, rien qu'avec son regard.

Elle reprit donc ses activités solitaires et, sans plus attendre, fit pénétrer deux de ses doigts dans son antre pour soulager la pression qu'engendrait la vision hautement érotique de son voisin en train de se branler.

C'est ensemble qu'ils gémirent.

C'est ensemble qu'ils haletèrent.

C'est ensemble qu'ils atteignirent le septième ciel.

Et c'est ensemble qu'ils allèrent éteindre leurs lumières respectives.

Le lendemain matin quand elle se réveilla, Bella savait comment elle allait faire pour mettre son plan à l'œuvre. Elle fit un rapide passage par la salle de bain pour faire sa toilette, se maquillant un peu plus qu'habituellement. Pour s'habiller, elle choisit une petite jupe noire plissée façon uniforme scolaire, et une chemise blanche, légère et quelque peut transparente, puis elle descendit prendre son petit déjeuner avec ses sœurs.

Dans la salle à manger, elle retrouva Alice assise à la "table d'honneur" et prit place a côté d'elle après avoir fait un tour au buffet.

-Salut Alice, alors bien dormi ?

-Mouais, bof... Je dormirais sûrement mieux dans des bras musclés...!

-Ah ben justement, tu me fais penser à quelque-chose ! Et si on organisait un bal costumé ?

-Bells, je t'aime, tu le sais, mais des fois je me pose vraiment des questions sur ta santé mentale, ma chérie ! Il est où le rapport entre le fait que je dorme toute seule et l'organisation d'un bal costumé ?

-Ben, qui dit bal, dit cavalier, et qui dit cavalier, dit chance de ne pas se réveiller seule ... CQFD ! Il Faut organiser un bal !

- Mouais, ton argument me semble acceptable ... Mais dis-moi, t'as l'air d'avoir pas mal réfléchi à la question ! Que me caches-tu Mademoiselle Je-Suis-Un-Ange, alias Isabella Marie Swan ?

-Alors pour votre information, Mademoiselle Mary Alice Brandon, je ne te cache rien, c'est juste que ça fait une éternité qu'on n'a pas organisé de fête, et que hier soir je m'ennuyais, alors j'y ai pensé, c'est tout, y'a pas à chercher midi à quatorze heure!

-Ok, ok, ça va, pardon! Bon, ben alors vas-y, dit moi ce à quoi tu as pensé.

-Alors voilà, j'imagine ça sous forme d'une soirée "secrète", tu sais, un peu à la façon des bals vénitiens. Toutes les personnes invitées devraient porter un masque afin de ne pas révéler leur identité, comme ça, ça pimenterait un peu les choses !

- J'aime beaucoup ton idée ! Mais je ne sais pas si les Rhô Alpha aiment le principe de la soirée...

-Mais qui a parlé des Rhô Alpha ? Moi je voyais plutôt les Sigma Phi...Tu sais, ils savent mieux faire la fête, et au moins, ils ne dormiront pas tous à 22h parce qu'ils ont bu trois bières !

-Bella, Bella, Bella, ton idée est géniale, mais je crois que tu as oublié un léger détail : Rose ne veut absolument rien avoir à faire avec les Sigma Phi Omega! Tu sais bien qu'elle les considère comme des moins que rien. Même si je ne vois pas ce qu'elle peut avoir contre eux, elle n'acceptera jamais de faire une fête avec leur fraternité.

-Je sais, et c'est là que tu interviens ! Il faut que tu m'aide à la convaincre Ali ! Et je n'ai encore jamais vu quelqu'un te refuser quelque-chose !

-Ma Bells, tu es trop drôle ! Comment veux-tu que je fasse avaler ça à Rose ! Tu m'aurais demandé d'aller te chercher la lune que ça aurait été plus simple pour moi !

-De toute façon Alice, je ne te donne pas le choix ! Soit tu arrives à convaincre Rose, soit je lui révèle ce que tu fais dans la salle des archives de la bibliothèque !

-OH MON DIEU ! Comment tu sais ça toi ? Et surtout, comment oses-tu me faire un chantage pareil ? Je croyais qu'on était des sœurs ! Et entre sœurs on ne se plante pas un couteau dans le dos !

-Oh Alice, s'il te plait, ne sors pas les violons ! Vous étiez tellement peu discrets, que je me demande encore comment la bibliothécaire ne vous a pas remarqués ! Et ce n'est pas du chantage, je te mets juste un peu de pression pour que tu parvienne à convaincre Rosalie !

-Oui ben justement, on parle de la Présidente de notre sororité là ! Tu sais, celle qui peut être la plus adorable des personnes, et la seconde d'après se transformer en reine des glaces !

-Allez, elle n'est pas si terrible que ça quand même !

-Tu ne l'as pas vu faire pleurer tout un groupe de footballeurs bien baraqués ! C'était vraiment flippant!

-S'il-te-plait Alice, fais ça pour moi, j'ai vraiment besoin de ce bal !

-Ah ouais ? Et pourquoi ?

-Mais parce que j'ai besoin de m'occuper l'esprit ! Et tu sais très bien pourquoi !

-Non, je ne sais pas ! Mais tu vas cracher le morceau et vite ma Bells, je te le promets ! Allez accouche, c'est quoi son prénom ?

-Mais de qui tu parles ?

-Du Sigma Phi qui fait battre ton petit cœur, et qui te pousse à organiser cette petite fête !

-En tout cas, il ne s'appelle pas Jas...

-Ok, toi, moi, ma chambre, tout de suite !

Elle attrapa Bella par la manche et la força a la suivre. Une fois dans la chambre, Alice verrouilla la porte et se retourna vers son amie:

-Ok, oui, je suis dingue de Jazz, il est merveilleux, et mon Dieu, oui c'est une bête de sexe ! Alors moi aussi je veux que nos deux confréries se rapprochent ! Mais toi, Bella, tu me caches quelque-chose, et je n'aime pas ça, parce que je sais que tu vas encore te fourrer dans un sale pétrin, et que c'est encore moi qui vais devoir t'en sortir, alors crache le morceau ! C'est qui ?

-Bon, d'accord, je vais tout te dire, mais tu dois jurer sur la prochaine collection printemps/été Louboutin que tu ne hurleras pas !

-T'es dure là ! Mais ok, je le jure !

- Bon, ben, euuh, en fait, il se pourrait que celuisurlequeljecraquesoitEd ward !

-Quoi ? Répète, j'ai rien compris, t'as parlé trop vite pour moi là !

-Je t'ai dit que je craquais pour sur le frère de Rosalie, c'est bon, t'es contente ?

-Non ! Toi ? Avec Ed ? Genre tous les deux ensemble ? En couple ? Genre le mec qui a baisé environ toutes les filles de ce campus, sauf celles de notre sororité ? Avec toi, la fille qui a fait un vœu de
chasteté et ce, jusqu'au mariage ? Je dois rêver, pince-moi que je me réveille ! AÏE, mais pour de vrai !

-Alice, tu avais promis que tu ne crierais pas !

-Mais j'ai crié parce que tu m'as fait mal ! Pas pour ta révélation !

-Bon maintenant que tu sais, est-ce que tu vas m'aider ?

-Mais bien sûr que je vais t'aider, je suis sûre que tu es la fille qu'il faut à notre petit Ed pour le faire redescendre un peu sur terre !

-Oh merci Alice, tu es vraiment une sœur pour moi !

-Héhé, et dire que tu seras bientôt la belle-soeur de notre Présidente, si elle accepte votre relation et ne te bannit pas de notre maison!

-Ah ah ! Trop drôle le lutin ! Il faut que je file, je vais être en retard en Lettres Modernes, et tu sais comment peut être Charlotte...

-Ok ma belle, et ne t'inquiète pas, je vais aller parler à Rose, et je saurais la convaincre !

-Encore merci Ali. A plus tard!

Elles se serrèrent dans leur bras, et chacune fila à son cours.

Une fois arrivée en cours Bella pensa qu'elle y était peut-être allée un peu fort avec Alice.

Mais on n'a rien sans rien !

La fin de la journée de cours avait sonné et Bella n'avait croisé personne: Ni Alice, ni Rosalie, ni Edward. Une journée des plus calmes même si elle était plus que frustrée de ne pas voir son
Adonis surtout depuis leur petit scénario de la veille. Et puis elle était impatiente de voir Rosalie espérant qu'Alice avait réussi sa mission.

Pour patienter et se détendre Bella attrapa son livre préféré et s'installa sur son lit pour le dévorer pour la énième fois.

Elle fut interrompue par trois petits coups frappés à sa porte. Et derrière le seuil se trouvait la belle Rosalie.

-On peut parler? me demanda-t-elle avant de s'installer sur mon lit, en face de moi. Alice m'a avoué que tu avais besoin de distraction elle aimerait organiser une fête pour te distraire. Et tu connais Alice: Quand elle a une idée en tête…

Bella sourit, Alice avait réussi à l'impliquer, mais après tout, c'était un juste un retour de bâton. Et puis Rosalie n'avait pas deviné que l'idée ne venait pas le moins du monde de la trésorière.

-Le problème, m'avoua-t-elle. C'est qu'elle veut organiser ça avec la confrérie des Sigma Phi Omega. D'après elle, j'ai été trop dure avec Edward alors qu'il nous proposait son aide. Elle pense qu'il veut changer et que c'est notre devoir en tant qu'Alpha Omega de montrer l'exemple, de leur donner une deuxième chance. Qu'en penses-tu? Après tout, mon frère a humilié en public ton demi-frère.

-Je pense qu'Alice a raison. Une petite fête me changerait les idées et oui, il est de notre devoir de
monter l'exemple. Cependant je pense qu'ils doivent bien comprendre que le fait d'être les fils de riches patrons ne les rendent pas mieux que les autres, que leur réputation se fait par leur comportement. Le jardinier du campus est plus intéressant que la majorité d'entre eux. Mais la décision te revient je sais que tu as toujours fais de ton mieux pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes.

Rosalie hocha la tête avant de saluer son bras droit et de retourner vers sa chambre. Bella était réconfortée quand à la réponse de Rosalie, elle savait qu'elle prendrait la bonne décision. Elle décida donc, de ne pas y penser et éteignit la lumière avant sombrer dans les bras de Morphée.

La journée du lendemain, était arrivée bien trop vite à son goût et pendant la pause déjeuner Bella reçu un sms de la part d'Alice :
Comité convoqué pour une réunion extraordinaire ce soir dans ton antre en vue de la préparation d'un bal masqué.

Bella sautilla intérieurement, et se demandait comment Alice avait réussi à faire accepter ça, à Rosalie. Finalement elle était plutôt heureuse d'avoir utilisé un moyen de pression sur le petit lutin.

Ça a du bon quand même d'être le bras droit de Rosalie. Parfois, abuser un peu du pouvoir qu'on a, ça fait du bien !

A la fin de sa journée, elle rentra à la sororité en ayant du mal à dissimuler son entrain. Après un repas allégé, les filles se retrouvèrent dans sa chambre.

-Alors, j'ai déjà peaufiné quelques détails, annonça Alice.

-Parfait, Alice.

-J'ai fais un croquis des invitations, pensé à un thème de soirée, réservé un traiteur, fais des arrangements avec le fleuriste, trouvé des costumes, réservé le coiffeur, le spa, la maquilleuse... récita-t-elle, complètement excitée.

-Du calme, Alice! prononça Rosalie, presque blasée.

-Quand as-tu eu le temps de faire tout ça? demanda Bella.

-C'est simple, je suis la numéro 3 des Alpha Omega! pépia le petit lutin en talons aiguilles. Si je n'étais pas aussi efficace pour m'occuper de notre trésorerie et de tous les évènements que l'on organise, je ferais mieux de rejoindre les Pigma Ultra Tetra Egma et devenir le bras droit de Lauren Mallory! Ca la changerait de Victoria "je-mise-tout-dans-les-fesses-et-dans-le-roulage-des-R'!

C'est pour ça que le lendemain matin, Edward fut surprit de découvrir dans la boite aux lettres de sa confrérie une belle et épaisse enveloppe signée du sceau des Alpha Omega.

Sa curiosité prit très vite le dessus alors il s'empressa de l'ouvrir et d'en lire le contenu:

Il fut d'abord surpris de tomber sur un petit mot de sa sœur qui cachait tant bien que mal des invitations:

Edward,

Je sais que tu ne me portes plus vraiment dans ton cœur depuis que tu as découvert la vérité sur la relation d'Isabella et Jacob Black, mais je tiens à me faire pardonner, surtout depuis que j'ai appris que tu cherchais à rattraper tes erreurs passées.

Pour cela, je te propose une alliance entre nos deux confréries, une alliance que je ne cacherais pas au reste du Campus.

Pour prouver ma bonne foi, tu trouveras en ci-joint des invitations -réservées seulement aux membres de ta fraternité- invitations que j'ai déjà envoyé aux membres de confréries V.I.P.

En espérant te voir lors de notre bal masqué.

Je t'embrasse,

Rose.

.

Edward avait le cœur serré en lisant la lettre de sa sœur car même s'il était touché par ses mots et par ses actes, il ne pouvait pas s'empêcher de grincer des dents face à son manque d'explications. Pourtant il savait que Rosalie ne lui parlerait jamais de choses personnelles par écrit, qu'elle préfèrerait lui dire les choses en face, mais il n'était pas une personne patiente.

C'est incertain qu'il lit le premier carton d'invitation de la petite pile:

Chers Elus,

La sonorité "Alpha Omega" est heureuse de vous inviter, vous et votre confrérie, au bal masqué que nous organisons en l'honneur de notre future alliance avec les "Sigma Phi Omega".

Nous comptons sur votre présence et votre créativité sur vos costumes ce samedi, dès dix-neuf heures, afin que nous puissions partager un repas digne d'un Roi avant l'ouverture du bal.

Ces cartons d'invitation ne sont valables que pour une seule personne - aucun invité extérieur aux confréries sélectionnées n'est accepté en nos murs- les identités de leurs détenteurs seront contrôlés à l'entrée.

Nous comptons sur votre présence,

Rosalie Cullen

Présidente des "Alpha Omega"

.

Dire que le reste des Sigma Phi Omega étaient choqués puis euphoriques en apprenant la nouvelle était un euphémisme.

Qui aurait cru que leur président, grâce à ses mesures certes drastiques, réussirait à atteindre ses objectifs en aussi peu de temps?

Edward Cullen était désormais vénéré par tous ses condisciples qui respectaient à la lettre -même si c'était dur- toutes les nouvelles règles de la maison.

C'est impatiemment qu'ils se préparèrent à la soirée des Alpha Omega car pour la première fois, les Sigma Phi Omega étaient autorisés à pénétrer dans leur maison. Ils en étaient même les invités d'honneurs!

Edward, dans son costume du Fantôme de l'Opéra, réunit ses frères dans le salon puis, après avoir donné les consignes de la soirée, les dirigea vers le manoir de sa sœur, impatient de renouer ses liens avec Rosalie mais surtout de voir Bella.

Comme il avait été prévenu lors de l'invitation, deux membres de la confrérie de sa sœur demandait à tous les invités de se démasquer dans l'entrée, le temps de vérifier leur identité. Mais ce que Edward ne se doutait pas c'est que c'était Bella qui avait demandé cette mesure et qu'elle avait demandé un rapport pour savoir qui se cachait derrière les masques.

Personne n'osa protester cette mesure, de peur de se faire éjecter de la fête alors qu'Edward se demandait comment il allait pouvoir se débarrasser d'Emmett et de Jasper pour pouvoir partir à la recherche de sa belle. En observant Jasper, il se rendit compte que cela ne poserait pas de problème car lui aussi semblait chercher quelqu'un.

Quelques minutes plus tard, son second se volatilisa.

Bon, un de moins, pensa-t-il.

Emmett, quant à lui, l'entrainait vers le buffet pendant qu'il comparait, sans pouvoir sans empêcher, cette soirée à leur fête. Résultat des courses: Edward ne trouva aucun point de comparaison. Ici, tout était classe de bon goût et chaque détail était recherché. Raffiné, voilà comment il pouvait décrire la confrérie de sa sœur.

En observant ses frères, il ne put que constater qu'il était heureux d'avoir eu le privilège d'être dans cette maison et tentait de s'en montrer digne mais il devait bien l'avouer, en jetant des coups d'œil aux membres de sa confrérie, que beaucoup ressemblaient à des éléphants dans un magasin de porcelaine.

-Il y a encore du boulot, soupira-t-il.

Emmett a côté de lui, était l'exemple type: Il s'empiffrait. Mais bon, l'avantage c'est, qu'obnubiler par la nourriture, son ami ne s'aperçut pas qu'il s'éloignait.

Edward se dirigea directement vers l'escalier qui menait à l'étage des chambres. En moins d'un quart d'heure, il avait réussi à se débarrasser de ses deux seconds.

Facile, pensa-t-il.

Ce qu'il ne savait pas encore c'était à quel point il allait avoir du mal à trouver Bella. Il monta quelques marches afin de se donner un peu plus de hauteur. Ainsi il pouvait voir beaucoup plus de gens.

Il y avait foule et tous étaient masqués.

C'est un peu le thème de la soirée, idiot!

Bella, quand à elle, jubilait. Elle se trouvait à quelques mètres de lui et bien qu'intoxiquée par sa présence, elle ne pouvait s'empêcher de sourire en le voyant la chercher.

Elle se délectait de l'emprise qu'elle avait sur lui alors qu'elle ne l'avait encore jamais touché intimement. Il semblait totalement perdu de ne pas la trouver immédiatement.

Elle eut pitié de le voir autant dans l'expectative.

Il s'attendait à ce que ce soit facile peut-être?

Elle rit intérieurement et décida d'écourter son calvaire.

De ses doigts habiles, elle tapa un texto et lui envoya avant de se mélanger à la foule.

Edward senti les vibrations de son téléphones dans la poche de sa tunique noire. Il s'empressa de lire et hoqueta de stupeur.

Je suis née en 1845. J'ai les cheveux bruns et les yeux verts. Je suis veuve deux fois et mon dernier mari me quitte à la mort de notre fille. J'ai vécu la guerre de sécession aux premières loges bien que je ne sois qu'un personnage de fiction. Mon interprète la plus célèbre au cinéma est sans aucun doute Vivien Leigh. Maintenant que tu sais ce que tu cherches, il ne te reste plus qu'à me trouver...

- Elle est douée... Très douée... murmura-t-il pour lui même. Allez Cullen, à toi de montrer que tu n'es pas aussi idiot qu'elle ne le pense!

Edward, un effort concentre toi, bordel C'est une fiction, un film brune aux yeux verts la guerre de sécession, mince j'suis sur de l'avoir déjà vu!

Son portable se remit à vibrer, un sms publicitaire, qu'il effaça et, au moment ou il allait le glisser à nouveau dans sa poche, l'idée de faire une rapide recherche grâce à la fée du net lui vint à l'esprit.

Il tapa le nom de Vivien Leigh et lança la recherche avant de regarder discrètement les résultats, ne voulant pas montrer comment il avait trouvé la réponse.

Cette dernière arriva avec des photos à la clé, que demander de plus ?

Alors Edward chercha dans la foule une robe ample, des froufrous, des rubans de satin, en clair: Une robe de l'ancien temps.

Je vais être son Clark Gable, pensa-t-il en souriant, adorant cet incroyable acteur qui avait aussi joué dans "Autant on emporte le vent".

Une fois sa Scarlett repérée, il descendit à sa rencontre.

Il allait enfin l'approcher, mais avant que franchir les quelques mètres qu'il la séparait d'elle, Emmett l'alpaga, faisant ruminer intérieurement son chef.

Sous le regard moqueur de Bella qui s'éloigna, une seule phrase s'imposa à Edward:

Elle ne perd rien pour attendre !

-Ed', il faut que je te parle!

-Ca ne peut pas attendre, Em'? soupira-t-il alors qu'il regardait autour de lui dans l'espoir de trouver Bella.

-Non, Edward, ce n'est plus possible!

Le ton d'Emmett inquiéta le Président des Sigma Phi Omega car jamais il n'avait entendu le grand colosse être inquiet ou sérieux. Pire, le grand brun semblait mal à l'aise, scrutant lui aussi la salle, sans jamais arrêter son regard sur un point de la pièce.

-Je t'écoute, Emmett. Qu'est-ce qui t'arrive?

-Sache que je n'ai en aucun cas trahis la confrérie! commença-t-il vivement avant de passer ses mains dans ses cheveux. Ca m'est juste tombé dessus comme ça, sans même que je ne le désire. Mais ça fait des semaines! Et... Et j'en deviens dingue!

-Mais de quoi est-ce que tu parles? demanda Edward.

-Je te promets que j'ai tout fait pour réfréner mes pulsions! continua-t-il sans prêter attention aux paroles de son ami. Je les ai tellement réfréné que je n'ai pas baiser depuis presque un mois maintenant! Un mois! Et la frustration ainsi que la peur de décevoir un de vous deux me rend fou!

Le jeune homme aux cheveux cuivrés ne comprenait rien au charabia de son acolyte même s'il se doutait bien qu'il se confessait en quelque sorte, qu'il demandait son approbation.

-Je voulais faire les choses bien, Ed', te demander ta bénédiction avant mais je n'y croyais plus jusqu'à ce qu'on reçoive l'invitation des Alpha Omega, qu'on s'allie enfin à elles...

-Explique-toi clairement! s'impatienta-t-il, à bout de nerf.

-Je suis amoureux de Rosalie.

Que... Quoi?

-Ed', dis quelque chose.

-Mes chers amis, s'exclama la voix de Rosalie qui était montée sur une élégante et grande estrade, je vous remercie de votre présence parmi nous ce soir, pour célébrer à nos côtés, la nouvelle alliance entre les Alpha Omega dont je suis la Présidente et les Sigma Phi Omega! Ces derniers représentent à ce jour la vraie valeur masculine d'une confrérie et c'est pourquoi, je suis fière de pouvoir enfin m'associer avec eux! Fière de leur ouvrir ma maison et de vous présenter à tous mon frère, Edward Cullen, leur représentant depuis le début de cette année scolaire! Alors, mes amis, mes sœurs, veuillez l'applaudir et l'accueillir comme l'un des vôtres!

Et la salle explosa. Des applaudissements retentirent de toute part, ainsi que des sifflements mais la tête d'Edward était vide sous les révélations d'Emmett et sous la déclaration de sa sœur.

Tout arrivait beaucoup trop vite, si vite, qu'il ne savait plus quoi penser, quoi dire.

-Edward, vient me rejoindre! appela Rosalie en le voyant complètement figé.

Et c'est ce qu'il fit, souriant malgré tout, restant le plus impassible possible afin de ne pas trahir son trouble. Car il ne voulait malgré tout, pas perdre la seule chance de s'allier aux Alpha Omega et donc à Bella.

Rosalie resplendissait dans son costume de Cléopatre et même si son visage était caché par un masque blanc qu'elle avait décoré pour se rapprocher de son personnage et que ses longs cheveux blonds étaient camouflés par une coiffe au carré noir, son corps trahissait son identité.

Emmett l'avait d'ailleurs trouvé au premier coup d'œil et n'avait pu s'empêcher de la contempler quelques minutes avant de se rabattre sur le buffet de peur que Jasper ou Edward ne découvre son secret:

Il était amoureux de Rosalie.

Il ne savait pas comment, ça lui était juste tombé dessus sans prévenir.

Pourtant il la connaissait depuis son entrée en fac étant la sœur d'Edward mais aussi et surtout, parce qu'elle partageait tous ses cours, suivant le même cursus scolaire que lui. Et si, au début, il avait été ébloui par sa beauté, ses ardeurs avaient vite été refroidis par sa froideur puis par son appartenance à la sonorité qui clashait la sienne.

Et puis il y avait eu ce fameux devoir de génie mécanique qu'ils avaient dû faire ensemble.

Ce devoir qui avait permis à Emmett de briser la glace qui entourait Rosalie.

Ce devoir qui les avaient rapprochés, tellement qu'ils étaient sur le point de coucher ensemble avant que la plantureuse blonde ne se souvienne de qui il était: Membre de la fraternité dont elle détestait les mœurs et le play boy de ses dames.

Elle s'était vite rhabillée sous le regard ahuri d'Emmett qui avait tenté de la retenir avant qu'elle n'explose sous ses incessantes questions, qu'elle ne lui crache au visage toutes les raisons qui expliquaient pourquoi elle ne pouvait pas coucher avec un connard qui baisait à tout va avec tout se qui porte une jupe avant de fuir leur salle d'étude.

C'était il y a un mois et Emmett avait voulu changer pour elle car il s'était sentit comme une merde aux yeux de Rosalie alors qu'il était quelqu'un de bien: Il allait tous les mercredis aux foyers de Chicago afin d'emmener les enfants jouer au base-ball -entre autres- avec lui, était un travailleur acharné malgré son côté grand plaisantin et quelqu'un de droit.

Mais Rosalie le condamnait parce qu'il aimait coucher avec des filles. Certes, il en avait connu pas mal et était plutôt expérimenté, mais elle ne pouvait pas le juger à cause de ça!

Et pourtant si et c'est pourquoi il avait été résolu à changer ses habitudes pour lui prouver qu'il était digne d'elle.

Mais un autre problème s'était ajouté à la liste de ses défauts: Son appartenance au Sigma Phi Omega.

Il avait failli baisser les bras au bout d'un mois parce qu'il savait que sans un revirement de situation au sein même de sa fraternité, jamais sa confrérie ne changerait et il avait cru qu'Edward ne souhaiterait jamais changer la vision de sa maison.

Jusqu'à son idée farfelue de se trouver une petite-amie.

Ce fut cette idée grotesque qui enclencha une réforme complète chez les Sigma Phi Omega et qui lui ouvrit, en grand, les portes des Alpha Omega.

C'est pourquoi il avait voulu avouer à son Président qu'il était amoureux de sa sœur ce soir.

Parce que maintenant, il n'y avait plus d'obstacles entre lui et Rosalie, à part peut-être la colère d'Edward qui montait sur l'estrade installée pour l'occasion d'un pas raide malgré son sourire que ne cachait pas son masque blanc.

-Chers invités, sourit Rosalie après avoir enlacé son frère. Ce soir, vous avez le privilège d'assister en direct, à l'union de nos deux confréries.

Elle se tourna complètement vers Edward qui fit de même et c'est face à face qu'ils scandèrent l'un après l'autre le discours des unions de confréries:

-Moi, Rosalie Lilianne Cullen, Présidente de la sonorité "Alpha Omega", me lie, de ma propre volonté et désir, à la fraternité "Sigma Phi Omega". Je m'engage au nom de ma confrérie, à les guider, les épauler, à leur porter secours en cas de besoin car à partir de ce moment, leurs membres deviennent les miens. Ma maison devient leur maison. Seuls notre force et vos valeurs sauront nous préserver et nous aider de tout!

-Moi, Edward Anthony Cullen, Président de la fraternité "Sigma Phi Omega", me lie, de ma propre volonté et désir, à la sonorité "Alpha Omega". Je m'engage au nom de ma confrérie, à les guider, les épauler, à leur porter secours en cas de besoin car à partir de ce moment, leurs membres deviennent les miens. Ma maison devient leur maison. Nous n'échouons jamais dans ce que nous entretenons.

Bella assistait non loin à la cérémonie d'union, émue. Elle savait à quel point cet évènement comptait pour Rosalie qui, malgré les apparences, tenait énormément à son frère jumeau.

Mais quand elle fut appelée par sa Présidente pour clôturer l'union, tandis que Jasper le fut aussi par Edward, tout calme la quitta car elle savait que le bel Adonis ne la laisserait pas s'échapper aussi facilement maintenant qu'il l'avait trouvé.

C'est pourquoi elle signa rapidement le registre officiel des Unions de Northwestern avant de vite fait serrer la main du blond puis d'Edward, afin de se coller à Rosalie alors qu'ils quittèrent tous les quatre l'estrade sous les applaudissements de la salle.

Et alors qu'elle cru avoir réussit à s'échapper, une main s'empara de son poignet avant qu'elle ne se retrouve face au Fantôme de l'Opéra en personne:

-Tu croyais pouvoir me fuir indéfiniment, Scarlett? lui souffla la douce voix de velours d'Edward.

Se fut ce moment là qu'Alice décida de demander l'approbation de Bella pour rejoindre son Adonis blond. Edward dû lâcher sa prise mais ne quitta pas des yeux sa belle, son regard la dévorant. Derrière le masque de la numéro 2 des Alpha Omega, des rougeurs étaient visibles ce qui fit se retourner Alice afin d'identifier ce qui provoquait tant d'effets à son amie.

Son regard se promena d'Edward à Bella, les poings sur les hanches.

-Je vois que je dérange! Bon et bien moi aussi je vais retrouver celui qui m'attend!

Bella et Edward éclatèrent de rire en voyant s'éloigner la tornade Alice avant que ce dernier n'en profite pour se rapprocher dangereusement de celle qu'il convoitait.

Les multiples épaisseurs de tissus formant les jupons de sa tenue l'empêchaient d'être plus prêt encore de son corps, et d'un bras de chaque coté de sa tête, il huma son doux parfum de freesia avant de plonger sur ses lèvres.

Le baiser l'électrisa. Edward ne put d'ailleurs se décoller de Bella qu'après avoir approfondit leur échange buccal en un langoureux et savoureux baiser qui dura un bon moment.

Se fut le manque d'air qui le força à s'écarter de la belle jeune femme.

Puis sans un mot, Bella prit la main de son Adonis et l'entraina à l'étage, rencontrant au passage d'autres couples qui semblaient avoir les mêmes intentions.

La jeune femme s'arrêta devant une porte avant de fortement déglutir, son regard fuyant celui d'Edward qui la regardait, interrogateur:

-Tout va bien? souffla-t-il, le cœur serré qu'elle puisse lui refuser l'accès à sa couche, à elle.

Mais elle ne lui répondit pas, perdue dans des pensées qu'elle n'aurait jamais voulu avoir: Ses souvenirs d'avec le peu d'hommes qui avaient traversés sa vie et qui avaient laissés leurs marques sur son manque de confiance en soi.

-Bella, continua Edward qui déposa sa main sous son menton afin de le relever vers lui et croiser ses yeux chocolats, je ne te ferais aucun mal, et ne te forcerait en aucun cas à coucher avec moi. Tu me fais confiance?

Et c'était là, le nœud du problème:

-Non, répondit-elle doucement. Et je ne peux pas te l'accorder. Pas après tout ce que j'ai vu sur toi.

Les traits du visage d'Edward semblaient s'affaisser sous la tristesse qui le gagnait face aux révélations de Bella avant qu'il ne se reprenne et ne redevienne impassible:

-Pourquoi alors? Pourquoi m'avoir laissé t'approcher? expliqua-t-il après avoir vu l'incompréhension de Bella.

-Pour Rose, et Alice qui sont amoureuses de deux membres de ta confrérie, dit-elle, hésitante tout en rougissant de gêne.

Mais Edward voyait clair en elle et savait qu'elle mentait ou plutôt, qu'elle ne lui disait pas tout:

-La vérité, Bella! tonna Edward, qui sentait la moutarde lui monter au nez devant son mensonge flagrant.

Le ton menaçant du Président des Sigma Phi Omega la poussa à bout:

-La vérité? s'énerva-t-elle. La vérité est que je hais les mecs comme toi! Les mecs incapables de penser avec autres choses que ce qu'ils ont dans leurs pantalons! Qui ne respectent rien à part eux-mêmes! Les mecs qui ne se rendent pas compte du mal qu'ils font autour d'eux par leurs comportements déplorables! Et tu en fais partie, Edward! Tu en es même leur chef!

-Pourquoi m'avoir laissé t'approcher? répéta-t-il, dévasté par les propos de Bella mais ne comprenant toujours pas la raison derrière ses actes.

-Tu semblais intéressé par moi alors j'ai décidé de te faire gouter ta propre médecine!

Edward avait l'impression que le monde s'effondrait autour de lui alors que son cœur se serrait douloureusement dans sa poitrine.

Il enleva son masque blanc puis retira celui de Bella avant de prendre son visage en coupe et vriller ses émeraudes dans les yeux de la jeune femme:

-Ca ne t'a jamais traversé l'esprit que je pouvais réellement tenir à toi? Que ça fait des années que je veux être avec toi mais que je voulais profiter de la fac?

-En tout cas tu me l'as vraiment bien montré! lança-t-elle en se dégageant de son étreinte, sarcastique, alors qu'elle repensait à tout ce qu'elle avait pu voir à travers sa fenêtre.

-On fait tous des erreurs, Bella, soupira-t-il, en passant ses mains dans ses cheveux, les ébouriffant alors qu'ils étaient plaquer en arrière par du gel. Moi le premier. Es-tu prête à me rejeter pour ça?

Bella le regarda, incertaine alors qu'une larme perla sa joue.

Trop de choses se bousculaient dans sa tête. Ses émotions se battaient avec sa raison:

-Je voudrais pouvoir t'accepter dans ma vie, mais se serait prendre le risque de souffrir et ça, je ne le veux plus! Plus jamais!

-Qu'est-ce que je peux faire pour te prouver ma sincérité? questionna difficilement Edward.

-Rien, souffla-t-elle, lasse.

Elle essuya sa joue mouillée avant de caresser la mâchoire d'Edward, les yeux brillants de larmes contenues:

-J'aurais aimé que tout soit différent, avoua-t-elle. Au revoir, Edward, dit-elle après quelques secondes de silence avant de se réfugier dans sa chambre sans qu'Edward ne cherche à la retenir.

-Au revoir, Bella, souffla-t-il une fois la porte fermée.

Edward était perdu dans ses pensées, furieux contre lui-même d'avoir été si méprisant envers la gente féminine, en colère après ce que Bella venait de lui cracher au visage, et perdu de ne pouvoir être à ses cotés...

Il lui fallait mettre les choses au clair, faire le point. Il sortit du Manoir et retourna dans sa chambre, une bouteille de Vodka à la main pour noyer son chagrin.

Car oui il en avait. Il se rendit compte que pour la première fois il était réellement et sincèrement amoureux. De Bella.

Mais aussi que cet amour allait être dur à conquérir, qu'il allait devoir changer son mode de vie comme il l'avait promis à sa sœur et aux membres présents à l'ouverture du bal costumé.

Cette alliance devait être réelle et non une façade. Et en tant que président, il en sera le modèle.

Il regarda la bouteille, se demandant s'il devait la jeter ou la boire. Son premier reflexe fut de la jeter dans la corbeille, mais la soirée ne faisait que commencer: Se retrouver seul, abandonné par celle qu'il convoitait avait eu raison de ses résolutions, remettant au lendemain le départ du nouvel Edward.

Et il but.

Gorgée, par gorgée.

Tout en repassant en boucle les mots de Bella dans sa tête.

Tout en se demandant comment il allait faire pour obtenir la confiance de Bella.

Tout en sentant la nostalgie, puis la tristesse, prendre le dessus sur lui au fur et à mesure qu'il buvait de l'alcool car il se rendit compte que rien ne pourrait le blanchir aux yeux de sa belle.

Quatre ans qu'il était raide dingue d'elle et pourtant il avait laissé passer sa chance. Et tout ça, pourquoi? Pour pouvoir être libre de baiser avec des filles bien fades comparées à elle.

Il s'en tirait les cheveux de frustration avant de sentir une sourde colère envers lui monter en flèche dans son corps.

Il avait envie de se foutre une raclée pour la monumentale connerie qu'il avait commise après sa rupture d'avec Maggie, sa première petite-amie sérieuse, alors qu'il était en dernière année de lycée.

Oui, il avait beaucoup souffert de leur séparation -elle l'avait quitté parce qu'ils n'allaient pas dans les mêmes universités- mais ce n'était pas une raison pour tirer un trait sur les relations sérieuses comme il l'avait décidé à l'époque.

Maintenant, qu'est-ce qu'il devait faire, dire pour que Bella le croit sincère, qu'il lui sera toujours fidèle et qu'il l'aimera toujours?

Et c'est là qu'il eut un déclic.

Sa lueur d'espoir dans ses ténèbres.

La solution à son problème.

-Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt?

Il s'empara de son portable avant de composer le numéro de son père qui, à cause de son travail de médecin, le laissait toujours allumé, de jour comme de nuit:

-Dr Cullen, bonjour? souffla la voix endormie de Carlisle.

-Papa, j'ai besoin de toi! s'écria-t-il vivement.

-Edward? Mais pourquoi est-ce que tu m'appelles à... A trois heures et demie du matin?!

-Ecoute-moi, papa! s'impatienta le jeune homme au bord de l'hystérie. J'ai besoin que tu me ramènes ce qu'il y a dans le tiroir de ma table de chevet demain matin, à la première heure!

-Edward, dit Carlisle d'un ton exaspéré. Tu ne peux pas aller à la pharmacie pour aller t'acheter des préservatifs?

-S'il te plait, papa, ce que contient ce tiroir est vraiment important pour moi!

-Mais...

-Faut que je te laisse, papa! coupa Edward, j'ai encore pleins d'autres choses à faire pour que demain soit parfait! Embrasse maman pour moi! Bye!

Maintenant, il avait plusieurs autres coups de fils à passer, à commencer par Rosalie.

Bella se réveilla en ce lendemain de fête complètement déprimée.

Heureusement, c'était dimanche, elle pouvait donc faire une belle grasse matinée qui lui éviterait de sortir de sa chambre et de montrer à toute sa maison ses yeux rouges et bouffis d'avoir versés toutes les larmes de son corps pendant la nuit.

Elle soupira avant de replonger dans ses pensées, sur ce qu'il s'était passé la veille avec Edward et qui l'avait empêché de dormir.

Malgré sa tristesse, elle n'arrivait pas à haïr Edward. Elle l'aimait trop pour ça.

Elle se rappela de sa première année de fac, quand elle l'avait rencontré au petit café de la bibliothèque :

Il lui avait offert un chocolat chaud parce qu'elle ruminait dans sa barbe qu'il n'y ait plus de muffin aux fruits rouges avant qu'ils ne s'engagent dans une conversation simple mais confortable. A ce moment-là, elle était déjà tombée sous son charme et elle avait cru que c'était réciproque avant qu'elle ne découvre qui était vraiment Edward Cullen.

Elle avait alors pris ses distances même si le jeune homme persistait à lui parler et c'est comme ça que malgré elle, elle en était tombée amoureuse.

Son entrée dans sa sonorité l'avait aidé à s'éloigner de lui mais Edward restait toujours dans les parages, la hantant, la rendant complètement dépendante malgré la jalousie qui la bouffait littéralement de l'intérieur.

Ça la rendait malade de le voir coucher avec toutes ses filles devant ses yeux alors qu'en journée il donnait l'impression de ne voir qu'elle. Elle en avait conclut qu'il ne voyait en elle qu'une simple amie, la seule fille qu'il ne voulait pas baiser.

Jusqu'à ce fameux jour, peu de temps après son idée saugrenue de se trouver une petite-amie, où il lui avait avoué qu'il avait besoin d'elle dans sa vie. Ce fameux soir où ils s'étaient masturbés en se regardant l'un l'autre de par la fenêtre de leur chambre.

Elle s'était sentie si connectée à lui qu'elle avait cru qu'une relation amoureuse pouvait être possible. Mais il avait fallut qu'elle repense à son comportement pendant ces quatre dernières années alors qu'elle l'amenait dans sa chambre d'où elle avait assisté à ses soirées mouvementées pendant que ses souvenirs d'avec Riley et Diego revenaient la hanter, pour qu'elle bloque.

Et elle avait mis un terme à leur « relation ».

Parce qu'elle ne pouvait pas jouer à le séduire, à le faire payer et à le laisser entrer plus profondément dans son cœur : Elle était trop impliquée et ne voulait pas souffrir davantage.

-Toc, toc, s'écria Rosalie en entrant dans la chambre de Bella, l'air complètement ravie.

-Non, râla tristement la belle brune en s'emparant de sa couette pour se recouvrir. Qu'on me laisse tranquille !

-Debout la marmotte ! chantonna la somptueuse blonde. On part en voyage !

-Noooooooooon ! Je veux dormir !

Mais Rosalie ne se laissa pas démonter par son attitude et s'empara de la couette avant de fortement la tirer en arrière, faisant haleter Bella qui frissonna sous le changement de température.

Cette dernière n'eut pas le temps de faire part à son amie son mécontentement face à ce qu'elle venait de faire que Rose la regard incrédule :

-Putain, je ne le crois pas ! Ce bâtard ne m'avait pas menti en me disant qu'il t'avait fait souffrir !

Bella était prête à tout nier en bloc, à lui raconter qu'elle avait failli à sa promesse de ne plus regarder Titanic mais resta figée de stupeur face à ses derniers mots :

-Tu as parlé à Edward ? s'exclama-t-elle, ahurie avant de se rendre compte de la bourde qu'elle venait de commettre.

-Laisse tomber, Bella, dit Rosalie, dédaigneuse, je ne veux pas en parler pour le moment ! J'ai une excellente nouvelle à t'annoncer : Emmett et moi, on va se marier !

-QUOI ?! m'écria la brune, fortement, ahurie.

-Prépare ton sac, ma belle, continua-t-elle sans prêter attention à sa réaction. On s'envole à Las Vegas dans trente minutes !

-Mais demain on a cours !

-Je me suis déjà organisée avec nos professeurs et ils ont acceptés de nous donner une journée de libre. Ils nous ont d'ailleurs déjà fait délivrer les cours que l'on manquera !

-Rose !

-Bella, s'agaça Rosalie. Je vais me marier dans quelques heures alors je te prierai de te lever, t'habiller et te préparer à partir et ce, avec le sourire, car si tu ne viens pas, je vais être très en colère et tu sais comment je peux être quand je suis extrêmement énervée !

Bella soupira, capitulant même si elle maudissait intérieurement sa présidente de lui infliger ce mariage : Sa vie amoureuse n'était déjà pas assez dramatique pour devoir assister à la fin heureuse de Rosalie et Emmett ?

-Oh, et prends cette petite robe blanche que tu ne mets que rarement ! Je tiens à ce que mes deux demoiselles d'honneur soient en blanc ! Et dépêche-toi, sinon j'appelle Alice qui sera, malgré qu'elle soit en train de préparer sa valise, ravie de t'aider à te préparer !

La jolie brune s'empara de la fameuse robe avant de prendre sa trousse de toilettes et quelques vêtements de rechange, l'esprit complètement ailleurs sous le regard satisfait de Rosalie.

Sans même que la principale concernée ne s'en rende compte, elle était dans le jet privée de leur sonorité accompagnée de sa Présidente et d'Alice alors que l'avion entama sa descente vers la capitale du Nevada.

Et alors que ses amies s'extasiaient d'être enfin arrivées, Bella, elle, resta muette, ne regardant même pas le nouvel environnement dans lequel elle se trouvait. Tout ce qu'elle voulait s'était s'enfermer dans sa chambre d'hôtel.

Elle fut ramenée sur terre par une main qui se posa sur son épaule :

-Lâche-moi, Alice, j'ai pas envie de…

Mais elle s'arrêta nette de parler quand elle remarqua, en se retournant, que ce n'était pas le petit lutin en talons aiguilles qui l'avait empêché d'oublier le pourquoi de sa présence à Vegas.

Non, il s'agissait de celui qui hantait ses pensées depuis quatre ans.

-Salut Bella, souffla Edward.

La jeune femme n'arrivait pas à croire ce qu'elle voyait. Devait-il continuer la poursuivre alors qu'elle voulait l'oublier ? Elle se demandait même ce qu'il faisait ici, avant de se rappeler que Rose était sa sœur et Emmett, l'un de ses meilleurs amis.

-Salut, murmura-t-elle à contre cœur, tout en cherchant un moyen de le fuir.

Sauf qu'Edward remarqua très vite ses yeux fuyants, pensant qu'elle avait des incertitudes, et même s'il voulait crier sa frustration et le manque d'aide de la part de sa sœur dans son plan, il tenta un sourire :

-Je suis content que tu sois venue.

-Je ne suis là que pour le mariage de Rosalie, asséna-t-elle en serrant ses bras autour d'elle, défensive.

-Que…Quoi ? balbutia-t-il. Rose va se marier ?

Il releva la tête vers la belle blonde et la vit avec Emmett qui lui susurrait quelque chose dans son oreille alors qu'elle admirait une bague à son doigt.

Putain, elle n'a pas pu me faire ça, à moi ?! Et Emmett qui ne m'a rien dit !

Edward serra les poings mais reprit vite contenance quand Bella parla :

-Ben oui, pourquoi crois-tu que je suis là ?

Pour moi ! avait-il envie de lui dire mais à la place, il lui attrapa la main et la tira un peu à l'écart tandis qu'elle protestait. Il fouilla dans la poche de sa veste en cuir et en sortit un écrin en velours :

-Parce que je l'ai demandé à Rosalie !

-De quoi est-ce que tu parles ?

-Bella, s'exaspéra-t-il, n'arrivant pas à trouver les mots pour tout lui expliquer. Hier, tu m'as dis ne jamais pouvoir m'accorder ta confiance et comme je… Je… Je t'…

Il poussa un cri rageur parce qu'il n'arrivait pas à lui dire ce qu'il ressentait avant d'inspirer profondément. Il prit son visage en coupe, tout en vrillant ses émeraudes dans ceux de Bella :

-Je veux passer ma vie avec toi, Bella. Je sais que j'ai merdé ces quatre dernières années mais je… Je tiens énormément à toi. Trop même pour te laisser tranquille. Et je sais que rien de ce que je pourrais dire ne te feras changer d'avis. Alors j'ai réfléchis et j'ai compris quelque chose : Je dois te prouver par mes actes les sentiments que j'ai pour toi.

-Tes sentiments ? balbutia-t-elle dans un souffle à peine inaudible, les yeux s'écarquillant quand ils virent ce que contenait l'écrin.

-Epouse-moi, Isabella, demanda Edward.

-Que… Quoi ?

-C'est pour notre mariage que j'avais demandé à Rose de te faire venir à Las Vegas ! s'écria-t-il, ressentant le besoin de s'expliquer. J'ai demandé à mon père de me ramener la bague de ma grand-mère car cet anneau est réservé à la femme que j'aime ! Car oui, Isabella Marie Swan, je t'aime ! Comme un dingue ! Et la seule façon que j'ai trouvé pour te prouver ma sincérité, c'est le mariage ! Je n'en reviens d'ailleurs pas que ma sœur et un de mes meilleurs amis se soient servis de mon idée pour leur compte…

Bella ne réagissait pas, complètement sonnée par les mots qui sortaient de la bouche d'Edward qui se mordait l'intérieur de la joue en ne voyant aucune réaction chez sa belle alors il souffla, tendrement, presqu'abattu alors qu'il lui caressait tendrement la joue :

-Je ne peux pas te promettre de ne pas te faire souffrir, Bella, seulement je jure de t'aimer, de t'être fidèle et de t'apporter tout le bonheur que tu mérites jusqu'à ce que la mort nous sépare. J'aimerai que tu acceptes de m'épouser, le feras-tu ? Nous donneras-tu une chance ?

Le cœur de la jeune femme martelait vivement dans sa poitrine tandis que son cerveau restait étrangement vide de pensées. Elle était perdue avant que les mots d'Edward ne s'impriment réellement en elle et que l'espoir, l'amour se réveillent en même temps que sa peur, ses interrogations.

Comment pouvait-elle accepter de l'épouser alors qu'elle ne le connaissait pas vraiment ?

En quoi le mariage réglerait-il son problème de confiance alors qu'elle n'y croyait pas ?

Mais Edward l'aimait.

Il voulait la chance de lui prouver ses sentiments.

Il voulait s'engager sur du long terme, jusqu'à ce que la mort les sépare.

Elle l'aimait, c'était irrévocable mais pouvait-elle le laisser définitivement entrer dans sa vie au risque qu'il ne la fasse souffrir ?

« Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler. »

Cette citation de l'écrivain français, Philippe Besson lui traversa l'esprit comme réponse et même si sa peur était toujours présente, que sa gorge lui serrait, elle continuait de tergiverser, ne sachant pas quoi dire. Son cœur et son esprit bataillant fortement l'un contre l'autre.

Une main se posa sous son menton afin de relever sa tête afin qu'il puisse vriller ses yeux dans les siens :

-Je t'aime, Bella, dit-il simplement, son regard dévoilant la véracité de ses mots.

-Je… Je t'aime aussi, répondit-elle en sanglotant. Mais je ne sais pas si ça suffit.

-Epouse-moi, Bella, supplia-t-il, les yeux brillants de larmes qu'il n'arrivait que difficilement à retenir. S'il te plait, laisse notre amour prendre le dessus sur tes doutes ! On s'achètera une maison non loin du campus, je te ferais dix bébés si tu le souhaites, on voyagera là où tu voudras… Laisse-nous le temps de te prouver que l'on est fait pour être ensemble, qu'on sera heureux ensemble.

Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était rapproché d'elle au fur et à mesure de sa tirade alors il fut surpris de sentir ses lèvres si proches des siennes avant qu'il ne s'en empare après un simple chuchotement :

-Je t'aime, ma Bella.

Le baiser enflammé qu'ils échangèrent brisèrent toutes les défenses de Bella qui se mit à pleurer tout en s'accrochant désespérément à Edward, ne voulant plus le lâcher de peur qu'il ne parte et ne l'abandonne :

-Ne me quitte pas, sanglota-t-elle entre deux embrasses. Je ne m'en remettrais pas si jamais tu me laissais.

-Jamais, Bella ! Et je vais te le prouver !

Sans même attendre leurs amis, le jeune homme conduisit celle qui détenait son cœur à la chapelle la plus proche dans laquelle ils se marièrent.

Jamais leurs mains ne se lâchèrent sauf quand ils se donnèrent les alliances qu'Edward avait acheté à Chicago et Bella ne sut être pleinement heureuse que quand le prêtre déclara qu'ils étaient enfin mari et femme.

C'est l'esprit vide de contraintes et de peur que le jeune couple unis par les liens sacrés du mariage se retrouvèrent dans une suite d'un des prestigieux hôtels de la ville.

Ils étaient prêts à ne faire qu'un même si Edward était soudainement anxieux :

-Je sais que c'est ta première fois, Bella. On n'est pas obligé de le faire ce soir, on a toute la vie devant nous.

-Ça fait quatre ans que je t'attends, souffla-t-elle en réponse tout en déboutonnant sa chemise blanche. Je ne veux plus passer une nuit loin de toi.

-Je t'aime, murmura-t-il contre sa bouche.

-Alors montre-le-moi.

Bella passa ses mains dans les pans de la chemise de son mari et la lui ôta tout en caressant son torse du bout des doigts. Il frissonna, jamais il n'avait rien ressenti d'aussi exquis que ce léger toucher.

Hésitante, elle lui sourit et le regarda dans les yeux en se mordant la lèvre de façon équivoque.

Autant elle était impatiente, autant elle avait peur.

Peur de ne pas être à la hauteur.

Peur de ne pas parvenir à effacer de la mémoire de son amant les nombreuses conquêtes qu'il avait eu.

Peur de ne pas le combler sur tous les plans.

Il leva la main et lui caressa la joue avant de passer son pouce sur sa lèvre pour la relâcher de l'emprise de ses dents.

Ce qu'elle lut dans son regard, jamais elle ne pourra l'oublier. Il y avait tant d'amour dans ses yeux qu'elle sut immédiatement quoi faire et qu'elle l'embrassa sans plus se poser de question.

Rassurée qu'il lui rende son baiser, elle inséra sa langue dans sa bouche et gémit lorsqu'il se mit à la suçoter sensuellement.

Edward se sentait fier d'avoir réussit à la rassurer sans qu'aucun mot ne soit échangé. Il passa les mains dans son dos et la défit de sa robe blanche qui tomba au sol en un mouvement fluide.

Il se recula un instant pour admirer sa belle. Ses joues étaient rouges, son souffle était court, sa poitrine se soulevant au rythme effréné de ses respirations, elle était plus magnifique que jamais.

Il revint vers elle, et, à l'aide de ses mains sur ses hanches, la souleva. Elle enroula ses jambes autour de son corps et il grogna lorsque leurs deux intimités s'effleurèrent.

Lui aussi avait peur.

A peu près pour les même raisons qu'elle d'ailleurs.

Il la désirait tellement qu'il craignait de ne pas réussir à tenir suffisamment longtemps pour faire de sa première fois un moment magique et inoubliable.

Il se demandait même, tout en se dirigeant vers leur chambre, si ce ne serait pas une bonne chose de remettre cette première expérience à plus tard lorsqu'il serait moins pressé de la faire sienne.

Mais les mouvements de bassins de Bella lui firent perdre définitivement la tête. Elle ondulait contre lui, sa langue taquinant son cou et le creux de son oreille, il savait que rien ni personne ne serait en mesure de l'arrêter maintenant.

Délicatement, il les allongea sur le lit et, la surplombant, il l'embrassa avidement, étouffant ses gémissements dans sa bouche.

Les mains d'Edward explorèrent le corps de sa femme, il avait toujours du mal à se faire à cette idée, il ne parvenait même pas à comprendre qu'elle lui avait dit oui pour la vie.

Tandis qu'il s'obstinait à maltraiter ses pointes durcies de plaisir avec ses doigts puis ensuite avec ses dents, il se fit la promesse que jamais il ne la laisserait s'en aller. Elle continua à onduler sous les assauts de sa langue sur ses mamelons. Elle n'était plus que soupirs et gémissements lorsqu'un de ses doigts passa la barrière de son dessous pour venir cajoler son clitoris gonflé de désir et d'anticipation.

Elle laissa échapper un long râle sensuel tandis qu'il se reculait d'elle pour lui ôter les dernières barrières de tissu et se délester de ses propres vêtements.

Il reprit place au dessus d'elle et lécha ses lèvres avant de lui ravager la bouche.

Leurs corps nus se frottaient l'un à l'autre comme mus de leur propre volonté d'apaiser leurs tensions mutuelles.

Son érection coulissait entre ses plis humides, ils avaient chaud, très chaud même.

-Je t'aime, souffla Edward en pénétrant Bella qui planta ses ongles dans ses épaules sous la douleur qui la gagnait quand il lui prit sa virginité.

Et il l'aima aussi avec son corps.

Bella avait envie de pleurer sous les sensations qu'elle ressentait et quand elle parvint à son premier orgasme de la soirée grâce à la langue experte de son mari, elle sut aussi qu'elle en mourrait si un jour, il la quittait.

Mais Edward ne rompit jamais la promesse qu'il lui avait faite le jour de leur mariage.

Ni après avoir obtenus leurs diplômes.

Ni après les désaccords qui les opposaient souvent.

Ni après une multitude de disputes sur leur jalousie respective.

Et encore moins après avoir découverts que Bella était enceinte, par accident, trois ans après leur mariage.

Edward avait enfin trouvé son cœur et ne comptait en aucun cas le perdre.

.

FIN

.

.

Alors, qu'avez-vous pensés de cette histoire écrite à 8 ?

Petite anecdote : L'histoire avait été mise « en suspend » depuis le 24 janvier 2012 (date de la dernière mise-à-jour de la fiction) étant donné que personne n'avait repris la suite. Je viens à peine de la finir et de la poster sur le forum Damn-Addict-Lemon, mais franchement, je trouve cet OS vraiment superbe ! Merci aux filles d'avoir participés à mon petit défi ! Je vous embrasse toute !