Me voila de retour avec ce chapitre ! Désolée pour le temps d'attente… Mais bon ce fut une année dure, horrible ! Et je n'ai pas eu le temps d'écrire !


UNE SEULE VIE


Cela faisait quelques jours que Hijikata se comportait différemment. Il était souvent songeur et son regard dérivait très facilement vers un jeune homme aux cheveux violets, même si il se réprimandait peu de temps après.

« Reste cool ! » Pensait-il toujours, parfois incapable de cacher ses pensées. L'idée d'être en couple avec l'un de ses élèves était simplement inacceptable. Il se l'interdisait sévèrement et maudissait Okita de le lui avoir fait remarqué.

Après ces journées répétitives et infâmes, le professeur d'Histoire regagnait son appartement et s'effondrait sur son canapé, en soupirant. Son regard se figeait une nouvelle fois, comme les pensées de l'adulte dérivaient vers le chargé de discipline. Ces médiations étaient de plus en plus osées les jours passant et l'objet du désir étant inatteignable.

« Saito… » Murmura l'homme yeux violets entre deux soupirs.

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« Hajime-kun ! Tu as fini de ranger ? »

« Oui. Nous pouvons aller nous changer. » Répondit le chargé de discipline au mannequin, un peu durement, comme il passa une main dans la mèche qui cachait l'un de ses deux yeux.

Immédiatement, sans un mot, Okita passa une main autour de l'épaule du chargé de discipline et le fixa de ses yeux verts.

« Pas maintenant, Souji. » Dit l'homme aux cheveux violets en soupirant.

Depuis plusieurs semaines, les deux étudiants s'étaient considérablement rapprochés. On ne pouvait cependant pas dire qu'ils étaient en couple. Okita était toujours celui qui menait la danse, son partenaire était plus ou moins consentant à chaque fois. Généralement, le chargé de discipline se laissait faire, ce qui irritait un peu le mannequin : il avait l'impression que l'homme aux cheveux violets subissait ses caresses. Il ne parvenait pas à cerner ses pensées et ses sentiments. Il ne lui montrait aucune marque d'affection.

La seule chose que le jeune homme interdisait au mannequin, c'était de descendre en dessous de la ceinture.

« Mais j'ai envie de toi maintenant… » Murmura l'étudiant aux yeux verts. « En plus, il n'y a personne »

La main du mannequin pénétra alors dans le kimono de l'autre homme.

« Souji… Arrête… » Articula le kendoka entre deux soupirs alors que l'autre suçotait inlassablement le lobe de son oreille. Saito tenta d'étouffer un gémissement, ce qui éleva la température corporelle de l'autre homme

«… Hajime-kun ! »

Okita embrassa fougueusement l'homme qu'il aimait. Il aimait le goût de ses lèvres, fraîches et douces. C'était comme une sucrerie dont il ne pouvait se rassasier. Ces lèvres parcoururent par la suite son cou, son épaule droite. Sa peau était à la même image de ses lèvres : douce comme une pêche.

Ses mains s'occupèrent en même temps de son hakama. Elles tentaient de le dénouer. Cependant, elles furent stoppées par les mains pâles et froides de son amant, à la plus grande frustration du second kendoka. Ce n'était pas la première fois qu'il tentait de forcer cette limite et d'explorer des territoires inconnus. Mais plus il se faisait rejeté, plus le désir grandissait et plus il était excité. Il ne comptait plus les douches froides qu'il avait dû prendre à cause de ce rêve inatteignable.

« Quand est-ce que tu comprendras enfin ? » demanda le chargé de discipline, comme il s'écarta et réajusta son kimono.

« Quand est-ce que tu cèderas enfin ? » Rétorqua l'autre étudiant, sur le ton léger habituel. « Je ne rêve que de cela la nuit, tu sais ? » A ces mots, les joues du jeune homme aux cheveux violets devinrent rouge tomate. Le mannequin lâcha un petit rire et l'embrassa sur la joue.

« Je te raccompagne ce soir ? »

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« Saito-san ! Saito-san »

Le chargé de discipline se retourna. Des groupies de son amant se tenaient derrière lui.

« Il y a un problème ? » Demanda froidement l'homme aux yeux brillant comme deux saphirs.

« Tu es proche de Okita-san, n'est-ce pas ? » Rétorqua l'une d'elle.

« Vous voulez quoi ? »

« Il y a une rumeur qui dit que Okita-san serait en couple. » A ces mots, l'étudiant rougit intérieurement mais ne laissa rien paraître, comme à son habitude.

« Même qu'il parait qu'elle est super jolie et super intelligente ! » Dit une autre jeune fille, membre du fan club.

« Vous pensez pas que vous vous emballez trop pour une rumeur ? » Répliqua-t-il, froidement.

« Pas du tout ! Même qu'une amie d'une amie d'une amie l'a vue ! » Saito fronça légèrement un sourcil.

« Vous m'embêtez avec vos histoire. » Répondit simplement le jeune homme. Sentant que ses sentiments risqueraient de paraître en surface, il ne trouva aucune autre issue que de s'éclipser.

« Saito ! » Une voix grave et sévère l'interpella.

« Professeur. Il y a un problème ? »

« Pourrais-tu me suivre en salle des professeurs s'il te plait ? » Demanda l'homme à la cravate violette, en passant sa main dans ses cheveux.

« HAJIME-KUN ! » Le chargé de discipline se retourna et vit son compagnon d'arme courir vers lui, les sourcils froncés. « On a cours maintenant. » déclara le mannequin, comme il tira vers lui le bras de son amant.

« Impossible ! Saito doit me suivre en salle des professeurs. » Rétorqua le plus vieux en tirant son autre bras vers lui. Les deux hommes se disputant, au milieu, Hajime avait l'impression d'être une poupée de chiffon.

« Souji ! Je te rejoins dès que possible. » Dit froidement le chargé de discipline, comme il s'arracha de l'emprise du mannequin. Il se dirigea vers la salle de rendez-vous, suivit de l'homme aux yeux violets, qui adressa au troisième un petit sourire narquois.

Curieux et extrêmement jaloux, celui-ci ne tarda pas à les suivre de loin, pour s'assurer que Hijikata ne tentera pas de s'approprier l'homme qu'il aimait. Malheureusement, la porte se referma devant lui. Okita ne put retenir un léger grincement de dents. Il se décida à l'attendre non loin d'ici.

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La porte resta fermée pendant près d'une heure. Le kendoka avait eu le temps de s'imaginer les pires scènes possibles. Cela le rendait fou de rage.

Lorsque le chargé de discipline apparut enfin, il fut immédiatement enlevé par son compagnon d'arme et entraîné dans un couloir sombre, désert.

Là, le mannequin l'embrassa farouchement, ne lui laissant même pas le temps de respirer. La langue de l'homme aux yeux verts ne tarda pas à forcer la barrière formée par les dents de son amant. Ils s'embarquèrent alors dans un échange torride : ils s'embrassèrent goulûment. Okita ne tarda pas à défaire la cravate et le haut de la chemise de son amant, laissant entrevoir les épaules blanches comme la neige. Pendant que l'étudiant aux yeux bleus reprenait son souffle, l'autre suçota une parcelle de son cou, jusqu'à ce qu'un suçon se forme. Il avait enfin posé sa marque sur l'homme qu'il aimait, même s'il savait que celle-ci était condamnée à disparaître.

« Souji… On est en publique. » Dit l'autre en le repoussant légèrement. Cependant, le mannequin ne se laissa pas faire et l'enlaça, posant sa tête contre son épaule. Il pouvait ainsi humer son parfum.

« Qu'est-ce qu'il te voulait, Hijikata-san ? »

« Rien qui te concerne. » Répondit froidement l'autre, sans tact. L'autre étudiant fronça alors les sourcils. La seule pensée qui lui venait, c'était ce que le professeur d'Histoire aurait pu lui faire subir. Il ne pouvait chasser l'idée de son amant, s'offrant à lui. Ses gémissements lorsque l'homme aux yeux violets entrait en lui. Les cris de jouissances des deux hommes se mêlant, jusqu'au septième ciel.

Le kendoka resserra son étreinte. Il semblait qu'il était devenu trop sentimental. Il revint à lui lorsqu'il entendit la voix de Saito.

« … M'étouffe… »

« Je t'aime, Hajime-kun. » Dit l'autre, avec une certaine mélancolie dans sa voix.

« Arrête de dire des choses aussi gênantes. »

« Pourquoi tu me le dis jamais ? » Demanda l'autre, comme il commença à embrasser chaque parcelle de son visage. Mais le chargé de discipline brisa l'étreinte.

« Dis, Hajime-kun, je suis quoi pour toi ? » Demanda-t-il, comme il regarda l'autre se rhabiller.

« Il faut aller en cours. »

Déçu, voyant que son compagnon d'arme évitait le sujet, il décida de s'isoler. Il monta sur le toit pour réfléchir.

Tout ce qu'il avait vécu ces dernières années lui revint en mémoire : les avances qu'il avait fait à Saito, les cours de kendo et enfin, sa discussion avec le professeur d'Histoire qui lui avait quasiment avoué son attirance pour le jeune homme aux yeux bleus. En même temps, comment pouvait-on résister à une aussi belle créature. Il avait la peau d'une blancheur rare et des yeux aussi profonds que l'océan, si sombres et bleus que l'on pouvait s'y perdre. Ses cheveux indigo étaient si soyeux, si doux, qu'il ne pouvait s'empêcher d'emmêler ses doigts dedans.

Sa voix était grave, suave et si sexy. Lorsqu'il gémissait le nom du mannequin, celui-ci était transporté directement au sixième ciel. En effet, l'extase suprême ne sera atteinte que lorsqu'il ne fera qu'un avec lui. Il ne respirait que dans l'unique but de voir ce moment arriver. Cependant, il semblait que ses ambitions n'étaient pas partagées : Hajime ne quémandait jamais de baisers et ni même un petit peu de tendresse. Il avait parfois l'impression qu'il pouvait simplement se passer de lui.

Il revint à lui lorsque la sonnerie retentit. Il quitta alors le toit de l'école et regagna les locaux. Lorsqu'il regagna sa classe, il eut alors une vision horrible. Il vit Hijikata parler avec son bien-aimé. Le regard de celui-ci s'assombrit lorsqu'il aperçut le mannequin arriver.

« Alors tu as sécher les cours ? » Demanda l'homme aux cheveux noirs, les sourcils froncés.

« Qu'est-ce que ça peut te faire. » Répondit simplement le kendoka, durement, ce qui était inhabituel pour les deux autres hommes.

« Je dois parler avec Saito mais après, j'aimerais avoir un petit entretien avec toi. »

Okita lui jeta un regard glacial et noir, pire que ceux de son compagnon d'arme.

« Okita-san, on mange ensemble ? » Demanda Chizuru, un peu timidement. Celui-ci regardait les deux autres hommes s'éloigner ensemble. Son regard s'assombrit.

« Ouais, allons-y. » Il répondit, sans faire l'effort d'être aimable.

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Le soir vint rapidement, avec, au programme, le cours de sabre. Cependant, ce qui étonna tout le monde, c'est que les deux kendoka ne travaillèrent pas ensemble. Ils ne s'adressèrent pas la parole. Du côté du chargé de discipline, tout semblait normal mais c'est du côté de l'autre étudiant que quelque chose clochait. Il ne pouvait s'empêcher de surveiller de loin son compagnon d'armes.

Les fangirls étaient toutes venues admirer le mannequin à l'œuvre. Alors qu'il discutait avec quelques jeunes filles membres de son fanclub, comme à son habitude, une voix qui le connaissait bien l'interpella.

« Souji ! »

L'étudiant se retourna vers lui. « Il y a un problème ? »

« Il faut que l'on range le matériel. Les 1eres années ont mal rangé leurs affaires. »

« Très bien. » Dit-il comme il se dirigea vers la salle de rangement, suivit de son amant. Bien évidement, il savait que c'était un mensonge. Il voulait certainement qu'il s'explique sur son attitude aujourd'hui.

« Pourquoi n'es-tu pas allé voir le professeur ce midi alors qu'il t'avait convoqué ? » Demanda directement le chargé de discipline, en croisant les bras.

« Oh. Il t'a parlé de ça aussi ? » Répondit simplement l'autre avec un petit rire.

« Comment oses-tu lui manquer de respect ? » Continua l'autre sur le même ton.

« Tout simplement parce qu'il veut t'arracher à moi. »

Saito soupira. La franchise de son compagnon d'arme l'étonnera toujours.

« Tu dis n'importe quoi… »

« S'il te plait ! Ça crève les yeux ! » Rétorqua l'autre comme il saisit chacune de ses deux épaules. « Et toi en plus tu te laisses faire ! »

« Il n'a rien tenté du tout. Je n'ai pas été harcelé ni rien de tout cela. » Répondit l'autre, en élevant légèrement la voix.

« Ce n'est parce que ce n'est pas direct que ce n'est pas le cas ! Je vois bien la manière dont il te regarde ! » Le mannequin appuya alors sa tête contre son épaule et ferma les yeux, essayant de se détendre. « Je t'aime tellement que ça me rend fou. »

Saito cru percevoir un léger tremblement dans sa voix. C'était la première fois qu'il voyait les faiblesses de cet homme au regard habituellement si espiègle et au visage si souriant. Il l'entoura de ses bras, comme pour le rassurer. Il lui chuchota, doucement :

« Je ferais plus attention, c'est promis. »

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Dès la première heure de cours, Hijikata convoqua le chargé de discipline dans la salle des professeurs, qui était déserte. Le kendoka se souvint de la promesse qu'il avait fait à son amant la veille. Il lui parla de choses et d'autres, de l'organisation du lycée et des règles à respecter dans l'école.

Cependant, Saito remarqua que le regard violet, profond et perçant, le perçait sans cesse. Il avait l'impression d'être la proie d'un dangereux prédateur. L'étudiant fut alors prit d'un malaise. Un sentiment inconfortable qui ne donnait qu'une seule envie au jeune homme : partir loin d'ici et loin du professeur.

Il se figea lorsqu'il sentit une main saisir son épaule.

« Saito ? Il y a un problème ? » Demanda l'homme aux cheveux noirs, qui était dangereusement près de lui.

« Tout va bien. » Répondit simplement l'autre, comme il s'éloigna un peu de lui. Lorsqu'il sentit cette même présence près de lui, ces yeux fixés sur lui, un sentiment de panique l'envahit. Il blêmit lorsqu'il sentit ces deux bras puissants, semblables à deux serpents, entourer ses épaules, serrant ainsi son corps contre celui de son prédateur, dont l'érection était maintenant évidente. Il ne pensa alors qu'à une chose.

« Souji… ! »

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Hajime Saito sortit en courant de la salle des professeurs et s'enfonça dans les couloirs les plus sombres de l'école. Là, il s'adossa au mur et s'effondra sur le sol, à bout de force. Il entendit alors la voix d'une personne qu'il connaissait très bien.

« Il y a un problème, Chizuru-chan ? Pourquoi tu m'as emmené ici ? » Demanda Okita à la demoiselle, qui avait le far aux joues.

« Okita-san… Ce n'est pas facile ! Ne me presse pas ! » Répondit la jeune fille, qui rougit encore plus.

« Les cours vont bientôt recommencer. » Rétorqua l'autre, en souriant amicalement.

« Je… Je t'aime Okita-san ! » Déclara celle-ci comme elle se réfugia dans les bras de son interlocuteur. Celui-ci fut surpris et ne sut pas comment réagir.

« Je suis désolée Chizuru-chan mais… » Il fut interrompu par la jeune fille.

« Ne dis rien ! » Elle rétorqua comme elle vint délicatement poser ses lèvres sur les siennes. Elle l'embrassa avec tendresse et amour. Seulement, il mit rapidement fin à l'échange.

« Désolé mais je ne peux pas. » dit-il avec sa franchise habituelle. La jeune fille ne pouvant retenir des hoquets et des sanglots, se précipita dans les toilettes des filles.

Okita la regarda s'éloigner, pensif, puis décida de retourner en classe. Là-bas, il fut rapidement rejoint par l'homme qu'il aimait. Celui-ci se plaça devant lui, comme d'habitude mais ne lui adressa même pas une parole ni un regard.

La journée d'école prit fin deux heures après. Pour éviter tout contact avec le mannequin, le kendoka se dépêcha de rassembler ses affaires et quitta le lycée, seul, au plus grand étonnement de l'autre étudiant.

D'ailleurs, celui-ci remarqua qu'il avait oublié son livre de maths sur sa table. Il décida alors de le lui ramener.

Il marcha d'un pas lent et pensif en direction de la maison de son amant. Il sonna. Mais personne n'ouvrit. Il sonna une nouvelle fois et son compagnon d'arme se présenta à la porte.

« Tu as oublié ça ! » Dit simplement Souji en souriant et en désignant son livre.

« Merci. » Répondit l'autre avec sa froideur habituelle.

« Dis, Hajime-kun… Je peux entrer ? » Demanda l'autre, sur un ton étonnamment sérieux. Le kendoka lui fit un signe de tête pour montrer son accord.

« Quelque chose ne va pas ? » Demanda le jeune homme aux yeux verts en retirant ses chaussures.

« Tout va bien. » Répondit simplement l'autre, tentant d'oublier ces souvenirs horribles. Il monta alors dans sa chambre, suivit de son compagnon d'arme.

« Tu crois que je suis aveugle. Raconte ! C'est Hijikata-san ? »

FlashBack

« Saito » Soupira le professeur d'histoire comme il déposa un baiser contre son cou, sous son oreille. Cette sensation fit frissonner le chargé de discipline. Cette sensation était différente qu'avec Okita. Avec son compagnon d'arme, le baiser était tendre, doux mais relativement excitant alors que dans ce cas, c'était désagréable et glaçant. Le kendoka prit son courage entre ses deux mains et repoussa le professeur.

« Ce genre de relation est interdite par la loi. »

« Tout cela dépend si la personne concernée est consentante » répondit l'autre, qui prit son menton et s'apprêta à l'embrasser.

« Dans ce cas, l'individu ne sera pas consentant. Malgré tout le respect que je vous dois, veuillez retirez vos mains je vous pris. » Continua le plus jeune comme il le repoussa une seconde fois.

Un peu irrité de son échec, le professeur alluma une cigarette et lui jeta un regard, pensif.

« Détends toi, je ne vais pas te dévorer ou quoi que ce soit. »

« Vous comprenez que votre attitude me permet d'en douter. » Rétorqua l'autre comme il resserra sa cravate.

« Souji a bien de la chance… » Dit le professeur, avec un petit rire.

« Souji ? »

« Tu l'aimes n'est-ce pas ? » Répondit l'autre, en fumant sa cigarette.

« Je ne sais pas. » Rétorqua simplement le chargé de discipline en lui arrachant sa cigarette et l'éteignant.

« Comme tu es froid. »

« Je peux m'en aller ? » demanda l'autre comme il commença à ouvrir la porte, sous le regard tout de même étonné du professeur d'Histoire.

Fin du Flashback

« Il s'est passé quelque chose avec Hijikata-san et tu refuses de me le dire c'est ça ? » Répéta le jeune homme aux yeux verts en élevant la voix.

« Peut être, en effet. » Répondit l'autre en s'asseyant sur le lit.

« Je vais le… » Déclara le mannequin comme il heurta le mur de son poing.

« Je l'ai repoussé. Il ne fera rien. »

« Tu me l'as caché. Je ne serais pas venu, tu ne me l'aurais même pas dit ! » Continua-t-il, toujours en colère.

« Toi aussi tu m'as caché des choses. » Répliqua l'homme aux yeux bleus, en fronçant les sourcils.

« Ah oui ? Et quoi ? »

« Tu m'as caché que tu as embrassé Yukimura ! »

Cette fois-ci, Saito entra dans une colère noire. Habituellement si calme et si froid, ce fut la première fois que le mannequin le vit dans cet état.

« Elle m'a embrassé c'est différent ! Et je l'ai repoussé ensuite ! »

« C'est comme dans mon cas ! Pourquoi tu en fais un drame pour le professeur alors que tu n'as même pas osé m'en parler ? » Continua l'étudiant comme il se leva brusquement.

« Cette fille m'a embrassé ! Ce n'était pas ma faute ! Crois-moi je l'ai vite repoussé.. Parce que je t'aime ! » Répondit l'homme aux yeux verts comme il tenta d'enlacer son compagnon, pour se faire pardonner mais celui-ci le repoussa de toute ses forces.

« Je le sais très bien ! Mais pourtant, je suis en colère ! Comment… As-tu pu la laisser t'embrasser ? » Demanda l'autre comme il lui balança les livres qui se trouvaient au sol près de lui. « Je ne comprends pas pourquoi je ressens ça… »

A ce moment-là, le mannequin se rendit compte, qu'en réalité, son compagnon d'arme était vierge de toute relation sociale… C'est vrai qu'il était souvent seul. Voyant son amant tremblant sous ses yeux, le mannequin n'eut aucun autre réflexe que de courir le prendre dans ses bras.

« Ce n'est rien… » Dit-il pour le rassurer. « Tu es juste jaloux… Comme moi je l'ai été pour Hijikata-san. C'est parce que moi, qui devrais t'appartenir, j'ai laissé quelqu'un d'autre m'embrasser. »

Ils s'effondrèrent ensemble sur le lit et là commença une nouvelle fois ces éternelles étreintes noyées dans une symphonie de soupirs. Tandis qu'Okita dévorait les lèvres de son amant voracement, les mains de l'autre jeune homme déboutonnait sa chemise. Une partie de l'uniforme de Saito rejoignit rapidement le sol, avec les bouquins. La chemise du mannequin n'était qu'à moitié retirée, laissant entrevoir son torse et ses épaules. L'excitation ayant atteint son summum chez Okita, il s'empressa alors de retirer la ceinture et de déboutonner le pantalon de son amant.

«.. Ah ! »

Saito tenta en vain de bloquer les mains de son compagnon d'armes mais celles-ci étaient beaucoup plus fortes que les siennes.

« Ma patience a des limites Hajime-kun… Cela fait un moment que je pense à cela… »

Résigné, le chargé de discipline laissa libre cours aux mains de son kendoka qui ne tarda pas à s'attaquer au membre le plus intime de son compagnon d'arme. Le premier couinement de l'homme aux cheveux indigo se fit entendre. Enfin, ce désir qui rongeait Okita depuis longtemps allait être satisfait. Les couinements et les soupires des deux étudiants devinrent peu à peu des gémissements.

Lorsqu'il entra enfin en lui, l'extase apparut.

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« Hijikata-san ! »

Le jeune homme aux cheveux noirs se retourna, une cigarette à la bouche. Okita arriva devant lui, à bout de souffle. »

« Il y a un problème ? »

« Sache que… Si tu retentes quelque chose avec Hajime-kun une seule fois, tu auras à faire à moi ! »