Apprendre le sexe...
Genre: Yaoi, Romance, Humour (l'auteur essai vainement)
Disclamair:S'il m'appartenait, ce regroupement de bishos partouzerait encore, et encore, et encore... (je suis choqué que mon ordinateur connaisse le mot « partouzerait » et je l'aime d'autant plus)
Raiting:M, oui mesdames !
Couple: Wolfyuu (j'en connais qui vont me pardonner le coup du Shibuyacest !)
Béta: Par encore bêta-lu.
Note: Quatrième chapitre posté avec hoooo MURATA ! Le petit stratège, pervers à ses heures perdues et aux élans sadiques des plus plaisants (les reflets de lumière trop classes en prime). La liste de lecteurs s'aggrandit (hip hip hip Hourra !) et je pense les avoir tous perdu après cette attente ignoble ! Je m'en excuse infiniment !
Rar:
Miyabie-chan:Merci pour ta review et tes encouragements ! Voici la suite ;)
Fleurs gnant: Merci pour ta review ! Heureuse que ça te plaise ;) et t'en fais pas, tu as un français des plus acceptable :)
Steph: Merci pour ta review ! Et bien, je n'ai pas la prétention de produire une « analyse » des caractères des personnages de KKM; de plus ce n'est qu'une question de point de vue. Le mien est ainsi, j'ai toujours vu Yuuri comme un uke, et cela dés la première fois que je l'ai vu. Mais bien sûr je respecte ta position. Après, parler d'attirance, c'est un peu... fort comme sentiment vis à vis d'un personnage je trouve; mais si tu entends par là préférence je ne peux que démentir :) J'aime le couple que forme Wolfram et Yuuri, mais Wolfram seul me laisse indifférente. Si je devais classer les personnages, se serait tout d'abord Yuuri (évidemment), puis Conrad, Gwendal, Murata et Wolfram (et oui !)Yozak, Shori (mais on s'en fou xD). Tu as l'air d'avoir une très nette préférence pour un Yuuri seme, j'espère pourtant que cela ne t'empêcheras pas de lire la suite ;) Mais n'oublie pas qu'il ne faut pas prendre tout ce que je dis au premier degré, de même que cette histoire qui est avant tout humoristique.
Wolyuupower: Toujours fidèle au rendez-vous ! Merci pour cette review aussi ;) Oooh comme je te comprends ! Voir que d'un seul coup Wolfram devient une pauvre petite chose sans caractère et que Yuuri devient un seme en puissance (avec la voix rauque, les muscles, le regard de braise et toute la panoplie du bon seme) me fait toujours autant tiquer. Haha bien joué; c'est bien Murata ! Je l'aime bien notre Grand Sage, j'ai toujours pensé qu'il était un gros tordu (et qu'il devait avoir un ou deux fétichisme étrange). Voyons comment cela va se passer, en espérant qu'il ne t'énerve pas trop ;) Après, étant donné que ta réponse est adressé à Steph, je ne sais quoi rajouté :) En espérant que la suite te plaise !
Atanielle: Merci pour ta review, heureuse de pouvoir te faire rire (et de savoir que je ne ridiculise pas 90% des personnages pour rien ;) ). Voici la suite !
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Avec Murata
Yuuri tira légèrement sur son bras afin de tester la poigne de son ami, et force était de constater que Murata avait une prise plus que bonne sur sa personne.
- Je suis déçu mon petit Shibuya, commença le Grand Sage avec ce sourire faux qui le caractérisait.
Le Maoh aurait bien voulu lui répondre que lui aussi était des plus désappointé – quant à sa recherche infructueuse de savoir sexuel - et que ce n'était pas pour autant qu'il venait empêcher les autres de vaquer à leurs occupations en faisant son caprice, mais Murata pouvait être assez flippant dans son genre, alors...
- Oh, répondit Yuuri en essayant de se rapprocher l'air de rien de la porte, Murata toujours englué à sa manche.
- En fait, tu me déçois, ajouta l'autre alors qu'un rayon de soleil venait se refléter sur ses lunettes, cachant ainsi son regard aux yeux du roi – qui se fit la réflexion que ce truc était définitivement trop cool.
- Oh, renchérit – tout est relatif – le brun en fixant d'un regard équivoque la main de Murata lui enserrant le poignet, sous-entendant ainsi un « Lâches-moi tu me coupes la circulation » qui ne parut pas atteindre le Grand Sage qui continua sur sa lancée.
- Vois-tu, j'ai croisé ton cher fiancé, qui semblait particulièrement joyeux...
Yuuri blêmit dangereusement en entendant la phrase de son ami; si Wolfram avait partagé sa joie avec lui, nul doute qu'il allait entendre parler de ça longtemps – et Shori serait mis au courant, et Gunther aussi, et il allait mourir. Soudainement, l'idée de sauter par la fenêtre de la chambre de Murata lui parut bien attrayante, et il se fichait complètement que l'autre le colle comme une sangsue; s'il pouvait mourir en sa compagnie, cela empêcherait que son épitaphe se retrouve affublée d'un « Yuuri, toujours vierge mais si proche du dépucelage... » par les bons soins du Mazoku...
- Oh, ne put-il donc que rétorquer parce que comme on dit, jamais deux sans trois, et qu'il ne savait de toute manière pas ce qu'il pouvait répondre à son interlocuteur – bien borné au demeurant, à en juger la prise de plus en plus douloureuse sur son poignet.
D'ailleurs, voyant que le Maoh ne semblait pas disposé à partager son mal-être, ou à entretenir un minimum la conversation, Murata se décida à développer lui-même le fond de sa pensée.
- Je déteste être mis de côté, Shibuya, gronda-t-il avec une mine de plus en plus sombre.
Yuuri se contenta de hausser un sourcil tout en marmonnant indistinctement, essayant sans trop y croire de reprendre ce qui lui appartenait de droit, à savoir son bras. Après tout, il avait beaucoup plus besoin de son membre que d'entendre le Grand Sage geindre parce qu'il n'était pas au courant de tout. Le jeune roi savait que ça le défrisait, et s'en fichait le plus complètement du monde.
- Shibuya !
Murata secoua son homologue, ce qui ne manqua pas de faire tiquer celui-ci d'agacement.
- Je t'écoute, grommela-t-il en se renfrognant visiblement.
Le conseiller plissa les yeux et scruta ceux de son ami; Yuuri détestait d'ailleurs quand il faisait ça... Ça le mettait toujours mal-à-l'aise.
- Tu sais que tu peux tout me dire Shibuya, susurra Murata avec son air hypocrite numéro trois; celui qu'il lui réservait.
Le Maoh soupira lourdement à la pensée que son ami n'abandonnerait pas, à moins d'avoir une réponse convenable qui pourrait satisfaire son égo bafoué. Et Yuuri était bien décidé à ne rien dire. Il entendit son homologue geindre une nouvelle fois, en lui arrachant presque le membre auquel il était toujours agrippé à force de le secouer.
- Argh, lâches-moi Murata !
Yuuri voulait bien être gentil et compréhensif et tout le reste, mais étrangement, il était beaucoup moins disposé à faire étalage de sa gentillesse coutumière face à quelqu'un souhaitant apparemment lui déboiter l'épaule.
- Oh, désolé, articula Ken en se reculant avec l'air de celui qui n'en pensait pas un mot.
Le jeune roi agita son bras dans l'espoir de retrouver quelques sensations et avisa son interlocuteur qui reculait vers son lit sans pour autant le quitter des yeux; peut-être pour prévoir sa probable fuite... Yuuri le vit ouvrir la bouche et décida alors de couper court à cette conversation stérile.
- Écoutes, Murata, prononça-t-il avec rapidité, je ne sais vraiment pas quoi te dire. Wolfram doit être de bonne humeur tout simplement.
Le Maoh lui même n'avait pas l'air convaincu par ses paroles, comme en témoignaient son sourire stupide et son regard fuyant. Le Sage plissa les yeux, et son air plus que septique poussa Yuuri à s'enfoncer dans les méandres de son demi-mensonge -après tout, son fian... petit-am... Wolfram était effectivement d'humeur excellente...
- Peut-être qu'il a passé une bonne journée, ou qu'il a eut sa peinture d'ours abeille... ou tiens ! Peut-être qu'il en a vu...
La voix de Yuuri n'avait cessé de perdre de son intensité sous le regard perçant de son homologue qui ne l'avait pas quitté des yeux, un air ressemblant vaguement à de l'ennui agacé sur le visage. En conséquence, le jeune roi préféra se taire, et accessoirement se diriger vers la sortie – avec, il fallait le souligner, très peu d'espoir quant au fait que Murata le laisse partir si facilement.
- Quelque chose de dérangeant donc.
Le jeune Maoh se figea en entendant la voix pensive de l'autre mazoku, qui avait semble-t-il décidé de deviner tout seul ce qui se tramait. Ce qui n'était vraiment pas bon pour lui; Murata restait le Grand Sage, et en tant que tel il savait – malheureusement pour son entourage – faire marcher sa cervelle, principalement lorsqu'il s'agissait d'emmerder son monde.
- Qui a probablement un rapport plus ou moins direct avec toi, si je me base à ton refus de me dire quoi que se soit et à ton air présentement catastrophé, sourit le brun.
Yuuri se jeta presque sur la poignée de porte dans l'espoir d'échapper à l'esprit de déduction – foireux mais souvent infaillible – de son homologue; il n'oubliait pas le désastre que pourrait provoquer son interlocuteur s'il venait à apprendre le... la... ça.
Les moqueries, la révélation à Shinou, Gunther, le château entier... Shori – et donc le début d'ennuis plus grand encore – sans oublier une honte suprême qui le foudroierait sûrement sur le coup; il était, personnellement, persuadé que le ridicule tuait.
Une main s'abattit sur le battant de bois, le refermant et emprisonnant ainsi Yuuri – tout en anéantissant ses faibles espérances de fuite et d'honneur sauf. L'enfoiré était rapide quand il le voulait. Le Maoh grimaça tout en se retournant lentement pour finalement faire face au Sage, et à son sourire roublard.
- Depuis quand le fière Maoh fuit-il devant l'adversité ? Susurra Murata en se penchant vers le souverain.
Souverain qui ne fit que grogner en réponse; son orgueil semblait être devenu inexistant depuis qu'il avait osé demandé à Conrad de lui apprendre le sexe – et encore plus lorsqu'il avait hurlé la même chose au visage de Gwendal. Le Grand Sage se pencha d'avantage sur lui pour aller lui chuchoter à l'oreille.
- Ne me dis pas que c'est... ça, Shibuya...
Et Shibuya blêmit.
- Je...J-j-j-j-je...
Yuuri déglutit difficilement; maintenant que l'autre tordu avait semble-t-il deviné, il ne pouvait que se préparer aux railleries et futurs commérages qu'il lancerait, à n'en pas douter.
- Tu es mon ami, hein ? S'enquit-il finalement d'une voix mal assurée.
Ken ne fit que se reculer de quelques centimètres pour lui lancer un regard vide. Toujours fermement plaqué contre la porte par les bons soins du brun, le jeune roi s'agrippa à l'uniforme de Murata avec un désespoir croissant.
- Ne le dis à personne ! Personne ! Surtout pas à Gunther, et encore moins Shori ! Et si Wolfram sais que tu sais...
L'adolescent se laissa malmener par son roi tout en essayant de rassembler les informations qu'il avait à sa disposition; un petit cou de bluff n'avait jamais fait de mal à personne, et Yuuri était si naïf de croire qu'il pouvait ainsi deviner les choses. Pour sa défense, il avait été mis à l'écart bien trop longtemps, et contrairement à une certaine personne – Shinou – il ne pouvait pas espionner les autres à sa guise pour satisfaire sa curiosité – qui était loin d'être malsaine, qu'on se le tienne pour dit !
- … et c'est lui qui voulait qu'on passe le cap, pas moi ! Alors que je sais même pas quoi faire pour...
- Le cap ? L'interrompit Murata, sorti de ses pensées calculatrices.
- Ba oui, la cap quoi. Yuuri cessa de le secouer avec détresse pour lui jeter un coup d'œil plein d'incompréhension. T'as jamais entendu cette expression ?
- Oh, tu sais, moi... Le mazoku écarta la remarque d'un geste de la main et alla se jeter sur son lit; de quel cap voulait parler son ami ?
- Mais si tu sais ! Quand un coup...eurm, deux personnes s'aimant... bien veulent passer à... l'étape au-dessus...
Gentil, innocent Yuuri qui venait d'avouer ce qu'il tenait tant à cacher; Murata ne fit que lui offrir un énorme sourire en réponse, avant que l'information ne lui parvienne clairement... attendez. Quoi ?
- Vous voulez quoi ? Même Ken ne put masquer son choc à l'annonce de son ami.
- Mais... tu m'as dit que tu savais... Tu m'as menti ! Yuuri trépigna alors que son visage, déjà coloré par la gêne, rougissait d'avantage sous l'indignation.
- Tu as l'habitude que je te mente, signala Murata, mais je n'ai pas l'habitude que tu me dises que tu vas coucher avec ton fiancé.
Ces quelques paroles ne firent qu'attiser la bouderie colérique du roi; et qu'en avait-il à faire que l'autre soit heurté ? Strictement rien. L'autre en question semblait d'ailleurs s'être parfaitement repris, comme en témoignait son sourire goguenard. C'est donc avec un air plus que méfiant que Yuuri observa son soit-disant ami lui faire signe de le rejoindre sur le lit.
- Maintenant que je suis dans la confidence, autant partager tes problèmes plus en profondeur, se justifia-t-il, gloussant de son mauvais jeu de mot.
Le Maoh préfèrerait écouter les blagues de Conrad que de se confier à Murata Ken – commère à ses heures perdues – mais au point où il en était – déprimé, perdu, outré, horrifié et coincé avec Murata – il ne perdrait rien au change... en tout cas il l'espérait. C'est dans cette optique qu'il consentit à poser un bout de son royal fessier près de l'autre brun, qui ne se vexa aucunement de son air peu amène.
- Alors, chantonna-t-il, ton problème ?
Yuuri aurait bien voulu lui expliquer qu'actuellement il était une vraie plaie, mais avait peur de partir dans un monologue stérile que Murata ne ferait qu'écouter d'une oreille, bien trop sûr de lui pour ne serait-ce que penser déranger son roi. Ou seulement bien trop amusé pour laisser son souffre-douleur préféré partir.
- J'attends patiemment, ne te presses pas et prends ton temps.
L'adolescent grogna en avisant l'air faussement concerné du Grand Sage et rougit quelque peu. Il décida pourtant de se lancer; foutu pour foutu, autant glaner quelques informations qui, il n'en doutait pas, lui seraient probablement des plus inutiles. Au moins, il aurait l'avis d'un garçon de son âge – en apparence – autre que celui de Wolfram, vieillot et plein de sentiments de pureté et de donations de l'un à l'autre dans l'amour et la poésie.
- Je ne sais strictement pas quoi faire pour...
- Faire l'amour ?
Murata se fit un plaisir d'interrompre le murmure gêné de son ami, et put alors observer celui rougir avec une certaine satisfaction.
- Si tu sais, ne demandes pas ! Lui reprocha Yuuri en le fusillant du regard avant de fixer ses yeux onyx sur la fenêtre – et ainsi éviter de se prendre le visage rayonnant de Ken en pleine face, qui lui passa un bras autour des épaules d'un air hypocritement amical.
- Et tu souhaites un petit coup de main ?
Le Maoh haussa les épaules d'un air désinvolte – tout en essayant de se dégager de la poigne de son plus-si-ami-que-ça – pour signifier que « oui, mais non »; des conseils, d'accord. De Murata, peut-être pas finalement. Le Grand Sage ignora la réticence visible de son roi ainsi que son manque de réponse , et se contenta de se lever, se plaçant face à Yuuri.
- Déjà, mon petit Shibuya, sourit-il, qu'aime Wolfram ?
Yuuri n'eut jamais l'air aussi perplexe; qu'est-ce que ça pouvait bien avoir avec son problème actuel, à savoir « je dois faire l'amour avec un garçon sans savoir comment le faire » ?
- Euh...
Murata haussa un sourcil face à l'air de merlan frit que prit son ami à l'entente de sa question: elle n'était pas si compliquée, non ? Pourtant, le silence du roi perdurait et aucune réponse ne semblait prête à lui être donnée.
- Allez Shibuya, trépigna le Grand Sage, tu dois bien penser à quelque chose, non ?
Yuuri hésita quelques secondes avant de marmonner un semblant de mot d'un air peu assuré.
- Les ours-abeilles... ?
Murata Ken cilla. Puis se frappa le front du plat de la main, accompagnant le tout d'un soupir fataliste. Soit Yuuri était un parfait naïf qui ne comprenait vraiment rien – et cela restait l'option la plus plausible – soit le jeune Wolfram avait vraiment des mœurs étranges – ce qui, vu le personnage, ne l'étonnerait qu'à moitié.
- Je parlais au sens sexuel du terme, Shibuya, consentit-il tout de même à expliquer.
Il y eut alors comme un blanc dans l'esprit du jeune roi. Il se demanda d'abord comment il était censé savoir cela à propos de Wolfram, avant de se mettre à rougir et à balbutier lorsqu'il prit pleinement conscience, et de ses pensées, et de celles de son ami.
Ami au combien insensible qui continua sur sa lancée, énumérant une liste de choses qui aurait put faire mourir de honte le Maoh s'il ne l'était pas déjà.
- Les suçons, les caresses appuyées, les longs préliminaires, les morsures ? Peut-être a-t-il des tendances de dominateurs, ou sado-masochiste... Tu devrais essayer de le suc...
- Arrêtes ça ! Hurla Yuuri, le visage écarlate, en se levant d'un bond afin d'appuyer avec force ses deux mains sur la bouche si obscène de Murata.
Celui-ci observa son roi d'un air amusé et quelque peu étonné. Il n'avait rien dit de méchant, lui semblait-il. Il détailla le visage rougit, les yeux écarquillés, et nota le souffle erratique de son homologue. Il avait beau être mignon ainsi, il ne faudrait pas qu'il lui fasse une crise d'hyperventilation... Fixant son roi, il lui planta son index entre les côtes afin de le décrocher de sa bouche – sans mauvais jeux de mots – ce qui fonctionna particulièrement bien. Yuuri glapit et porta ses deux mains à son flanc malmené, lançant un regard mauvais à son ami; cet espèce de sauvage lui avait vraiment fait mal !
Murata eut un petit rire coquet alors qu'il agitait son doigt dans le vide, fixant les côtes de son roi.
- Sensible, Shibuya ?
Le jeune Maoh lui aurait bien hurlé que, lorsqu'on lui enfonçait un doigt en plein dans les côtes au point de le faire geindre pitoyablement, non il n'était pas sensible, mais en pleine souffrance. Il n'eut pourtant le temps que de marmonner un borborygme incompréhensible que Murata l'attirait avec brusquerie sur le lit, l'y plaquant fortement – et vraiment, ce type était une telle brute – et l'attaquant à coups de chatouillis.
Yuuri éclata de rire et commença à se tortiller et se cambrer sous le corps du Grand Sage goguenard.
- Tu vois, mon petit Shibuya, je connais tes faiblesses, ce qui me permet de te faire ce dont j'ai envie. Prends en de la graine.
Soudainement, les mains se firent plus caressantes et dévalèrent ses flancs sous son hoquet surpris; le roi blêmit tout en essayant vainement de retenir les phalanges taquines qui tentaient d'explorer son torse par-dessus – encore heureux – ses vêtements.
- E-écoute Murata, j'apprécie...
- Sans aucun doute !
Imperturbable ou presque, Yuuri continua sans se préoccuper de la voix moqueuse du Grand Sage qui l'avait interrompu sans honte aucune – pour une blague déplacée et même pas drôle.
- J'apprécie l'attention mais je t'assure que je n'ai pas besoin de dé-démonstration.
Le Maoh buta sur le dernier mot et s'en voulu d'autant plus qu'il venait de s'attirer le regard rieur de son ami.
- Moi ce que j'en dis, poursuivit Murata en essayant de faire passer sa main gauche sous l'uniforme de l'autre adolescent, s'attirant ainsi un coup d'œil incendiaire de son cher Shibuya, accompagné d'une frappe quelque peu douloureuse sur ses doigts.
Ken fronça le nez, mécontent que son passe-temps l'empêche de vaquer à son occupation favorite, qui n'était pas non pas « molester Yuuri » mais bien « emmerder profondément Yuuri ». Qui prit parti de sa distraction pour le mettre à terre d'une bonne poussée bien violente.
- Aie, Shibuya ! Couina-t-il en réponse.
- Bien fait, lui beugla son roi en se relevant et en courant vers la sortie, un air plein d'espoir illuminant son visage.
Enfin le gêneur était terrassé – du moins, son coccyx à en croire par la grimace de Murata – et la porte menant à la liberté accessible ! Il se précipita vers elle, les bras tendus, et l'esprit plein d'allégresse, lorsqu'une main lui agrippa la cheville, le faisant tomber avec peu de grâce. Il rejoignit le Grand Sage au sol, celui-ci à plat ventre derrière lui et la main bien ancrée à sa jambe.
- Merde, Murata !
- On n'a pas fini toi et moi !
Yuuri eut un air horrifié en avisant le regard faussement fou que lui adressait présentement son ami, ricanant sous cape et semblant s'amuser comme un malade – ce qu'il était. L'adolescent calcula mentalement ses chances de s'en sortir indemne s'il laissait Murata Ken le séquestrer, en déduit rapidement qu'il tenait à son honneur, à son esprit presque toujours pur, et à sa santé mentale, et que rien de tout cela ne serait épargné par l'autre taré.
A la guerre comme à la guerre; il s'excusa mentalement, grimaça un peu, et enfonça son pied dans le visage ébahi de son comparse qui eut un grognement étouffé par sa semelle. Yuuri put ainsi se relever, trébucher au bout de deux mètres parcourus, s'injurier contre la taille de la pièce, et s'agripper comme un naufragé à la sainte poignée de porte qui lui promettait paix et amour – ou au moins la liberté. Alors qu'il franchissait la porte salvatrice, il entendit son ami geindre de déception et de douleur.
- Tu me le paieras sale masochiste ! Je te t'aiderais plus jamais, ingrat !
Le Maoh rougit, lança un pauvre sourire à un soldat qui passait par là – et qui le regardait d'un air des plus stupéfaits – et claqua le panneau de bois, le refermant alors sur son enfer personnel. Se considérant comme plus ou moins sauvé, il se contenta de courir comme un dératé à l'autre bout du château; on ne savait jamais, Murata pouvait décider que pourrir la vie de son roi pouvait se révéler plus intéressant que de gémir de douleur, affalé au sol. Ou décider de se venger, ce qui serait bien pire.
Yuuri accéléra.
- Yuu-chan ! Résonna alors une voix furieuse.
- Oh Shinou...
Décidément, celui-ci ne lui épargnerait rien aujourd'hui. Droit devant, le jeune roi pouvait apercevoir Shori marchant rapidement vers lui, colérique, son air de Grand-Frère-Trop-Protecteur numéro cinq en place: celui qui indiquait que le Maoh de la Terre avait appris quelque chose de proprement scandaleux – sûrement selon lui-même – sur son petit frère chéri. Cela ne pouvait être qu'une seule chose, et même Yuuri n'était pas aussi borné pour l'ignorer.
Il prit parti de repartir dans l'autre sens mais à croire que son cher frère avait prévu le coup. Il eut à peine le temps de faire trois pas qu'une large main l'agrippa par le col.
- On doit parler toi et moi, Yuu-chan.
Yuuri en aurait hurler de frustration.
A suivre...
Moi: Le prochain c'est toi.
Shori: J'ai vu merci. Il est hors de question que je permette...
Yuuri: S'il te plait, je ne veux pas en parler !
Wolfram: Et pourquoi ? Il est naturel que deux personnes s'aimant s'uniss...
Les frères Shibuya se bouchent les oreilles en hurlant à la calomnie.
Gwendal apparaît en chemise, les manches retroussées – de même que ses lèvres – et lève bien haut un panneau où est inscrit un « Reviews ? » de manière brouillonne. Wolfram se place à ses côtés, un Yuuri grimaçant près de lui; sûrement à cause du broyage de main que lui offre son cher et tendre.