Voici un OS (encore un, et oui…) que j'espère, vous apprécierez ^^

C'est toujours du SH, et encore merci aux revieweuses ^^

Enjoy ^^


« Je ne sais pas dormir, John. »

.

.

Sherlock Holmes était un génie. Du crime. Oh, il aurait pu l'être dans les sciences, dans le monde, même dans les relations sociales, s'il avait voulu…

Mais le monde du crime, de la pègre, des meurtriers, des tueurs en séries était tellement plus attirant, plus excitant, plus passionnant…

Sherlock Holmes passait son temps à réfléchir. Il lui arrivait souvent d'oublier de manger, et encore plus souvent de dormir… Du moins volontairement. Il s'écroulait de fatigue sur son lit, généralement, après être monté dans sa chambre comme un somnambule, à la fin d'un ou deux (ou trois) jours de pensées intenses.

Il était le genre de personne qui ne dormait pas vraiment, jamais, toujours à demis réveillé. Il n'avait jamais réussit à s'immerger complètement dans le sommeille.

Il ne savait pas comment dormir.

.

La plupart des gens réfléchissent pour s'endormir, mais lui, il passait son temps à le faire. S'il réfléchissait, il ne s'endormirait pas.

D'autres comptaient les moutons, mais cette activité effarait Sherlock, il était hors de question qu'il essaye cette pratique stupide !

Certains s'imaginaient le début d'un rêve pour sombrer dans le sommeil… Mais quel rêve pourrait-il bien faire ? Un rêve agréable ? Mais il ne connaissait pas grand-chose de plus agréable que réfléchir. Pas grand-chose, mais…

.

Mais en fait, depuis que John Watson était arrivé dans cet appartement, dans sa vie, Sherlock dormait mieux. Plus longtemps, en tout cas. Son cerveau était, pour ainsi dire, plus enclin à se reposer.

…Certainement la sensation de sécurité que procurait le fait d'avoir quelqu'un à ses côtés. La sécurité… Mais la sécurité était ennuyante. Et l'ennuie l'endormais.
Mais John n'était pas ennuyant, pourtant. Peut-être qu'ennuyant n'était pas le terme approprié… reposant ?
Il se leva pour regarder la définition de sécurité.
« -abscence de danger, état d'esprit confiant et tranquille en l'absence de danger (absence réelle ou imaginaire; il peut y avoir une fausse impression de sécurité), dispositif, bouton bloquant le fonctionnement d'un appareil, d'une arme, d'une machine. »

Pas exactement ce qu'il ressentait en présence de John… La sécurité le ralentirait dans ses réflexions, John le boostait…

Il alla voir à « reposant » dans le dictionnaire : « Qui repose»… Mais encore ? Il chercha à « repos » : « cessation d'activité, palier d'escalier, pause dans la lecture d'un texte, absence de mouvement (en parlant d'un corps), période de cessation de travail (repos hebdomadaire), fait de se reposer, quiétude (repos de l'esprit), sommeil (il se repose, pour : il dort)

Moui… Ce n'était pas exactement ce qu'il ressentait quand John était avec lui

Mais il y avait de ça. Les deux dernier sens correspondaient assez (Sherlock ne s'identifiait pas à un escalier, Dieu merci…). Quand il était avec John, même quand ils avaient du pain sur la planche, il se sentait tranquille...

.

Il faisait sombre dans la pièce. Etendu sur le divan, en peignoir, Sherlock ruminait, le dictionnaire ouvert, posé à l'envers sur la poitrine. Il finirait par sombrer, mais en attendant…
Aahhh…

.

{~¤^¤~}

.

Vers 2 heures du matin, le docteur Watson se réveilla, et descendit pour épancher une soif soudaine.

Il apperçu Sherlock sur le divan, mais comme il ne bougeait pas, il le cru endormis. Il se servit un verre d'eau et alla voir son colocataire.
Il faillit lâcher le-dit verre et poussa un cri quand le-dit colocataire ouvrit soudainement ses yeux clairs.

.
-John ? Vous allez bien ?

Le docteur essayait de calmer les battements désordonnés de son cœur.

-Bon sang, Sherlock ! Vous m'avez fait peur !

Le détective fronça les sourcils.

-Vous pensiez que je dormais ?

-Effectivement, brillante déduction…

-Mais je ne sais pas dormir, John.

Dans la pénombre, Sherlock discerna la mine surprise du docteur.

-C'est… C'est-à-dire ?

-Comme vous le voyez. Je n'arrive pas à m'endormir. Jamais.

-Vous ne savez pas dormir ?

Agacé que John soit ébahi au point de répéter tout ce qu'il disait, Sherlock se redressa sur un coude, défiant :

-Si tu as un moyen efficace, vas-y, je t'écoute !

Encore sous le coup de la surprise, John s'assit sur le divan, à côté de Sherlock. Il remarqua le dictionnaire qui était tombé lorsque le détective avait bougé, et le ramassa.

-Qu'est ce que ça fait là, ça ?

-Oh, rien, j'avais juste besoin de la définition d'un mot.

-Tu t'es levé ?

-Vous êtes vexant, John, fit froidement Sherlock en repassant au vouvoiement.

-Désolé, répondit machinalement le docteur.

Il était assez perturbé. Sherlock attendait toujours sa réponse et il ne savait pas quoi lui dire…

-Tu as essayé les moutons ?

Le détective le toisa et se retourna dans le sofa, soupirant, déçu.

-Vous êtes d'un banal, John…

Là, c'était au tour du docteur d'être vexé. Sans un mot, il remonta dans sa chambre, laissant le détective seul dans le noir.
.

Sherlock était presque en train de regretter son geste quand (près d'une demie heure plus tard) son colocataire redescendit.
Il soupira en voyant le brun le dévisager froidement. Sans un mot, il alla dans la chambre de son ami et en ramena une couette, qu'il étendit doucement sur son propriétaire.
Il borda Sherlock comme s'il était un vrai bébé, alla jusqu'à lui soulever doucement la tête pour mettre un oreiller en dessous.
Tout cela sans un son, il déplaçait légèrement le long corps du brun, et celui-ci, un peu gêné, mais loin de trouver ça désagréable, se demandait ce que John faisait.
On ne l'avait jamais bordé…

Quand John estima que le détective n'aurait plus froid, il alla vers la chaîne stéréo et ouvrit une boite de CD qu'il avait descendu tout à l'heure.

Lentement, le son s'éleva. La musique, majestueuse enveloppa l'esprit de Sherlock. La neuvième de Beethoven. La dernière ? La plus belle… Comment John avait su que la musique classique pouvait l'apaiser alors même que lui ne le savait pas ? Quoique. Quand il jouait du violon…

Hum, John réfléchissait plus vite que lui, sur certains sujets…

La musique le berçait, et bientôt, il senti une caresse sur ses cheveux. Il leva les yeux, c'était John, assit sur l'accoudoir. Il le regardait avec tendresse. Il lui murmura :

-Ferme les yeux. Contente-toi d'écouter, laisses-toi emporter.

Sherlock obéit sans protester, pour une fois. Il se sentait comme un enfant, et depuis le début de la scène, chose inhabituelle John avait prit l'ascendant dans son esprit. La tendresse… Il se blottit dans le sofa. C'était très agréable. Etre dorloté sans avoir à le réclamer, être comme ça, rassuré, détendu… Soudain, un doute le fit rouvrir les yeux. Est-ce que John serait là quand il se réveillerait ?

Le médecin lu la question dans le regard inquiet de son ami.

Il sourit :

-Laisse moi une petite place.

Sherlock se poussa, et John s'allongea à côté de lui. Il du enlacer le médecin, sinon celui-ci risquait de tomber. Doucement, le docteur reprit ses caresses sur les cheveux noirs de Sherlock qui ferma les yeux comme un gros chat. Maintenant, tout était bien, il pouvait dormir.
Il ne pu s'empêcher de se faire la réflexion que la prochaine fois, un lit serait encore mieux. Quoique… Non, comme ça, c'était bien. Très bien. Parfait.

Son esprit se laissa emporter par la musique dans le monde des rêves, et il s'endormit sur cette pensée.

.

.

.


Alors, ça vous à plu ? Une petite review pour la chouette ?