Titre: C'est ma faute
Genre: Angst, hurt/comfort, romance.
Rating: M pour violence, langage vulgaire, viols et autres joies de la vie!
Personnages: Oga et Furuichi, ainsi que leurs familles (les parents de Furuichi, Chikako et Nobuo, sont de mon invention).
Note: Voici ma première histoire. J'espère avoir un lectorat francophone pour ce pairing. Il ne me semble pas y avoir d'autres fancfictions francophones, si? Enfin, si je suis la première, j'espère que ça va être bon!
Au fait, j'ai fait exprès de mal écrire dans ce chapitre. Étant donné que la narration est au « je » (elle va varier de personnage d'ailleurs), et que le narrateur n'est nul autre qu'Oga (dont on sait que le langage est très soigné, ahem), j'ai décidé d'être un peu plus familière. Désolé si ça vous importune, avec Furuichi ça devrait être mieux écrit.
Autre fait important : c'est un UA, ça veut dire que Beel, Hilda et Alaindelon n'existent pas (bou hou hou!). Ceci dit, en théorie, les autres élèves existent, mais disons qu'il y a de bonnes chances pour qu'ils n'apparaissent pas. Compte tenu du sérieux de l'histoire, également, il se peut que les personnages soient OOCS. Vous êtes prévenus!
Aussi, puisque les personnages se connaissent depuis toujours dans cette histoire, ils s'appellent donc par leurs prénoms (fantaisies de l'auteur!). Donc, Takayuki = Furuichi et Tatsumi = Oga. Dans le doute, google it!
Sur ce, bonne lecture! Et si j'oublie quelque chose, alors tant pis!
PS : J'aime, que dis-je, j'adore les reviews! Ça me fait sentir aimée... Alors, si vous voulez que je sois de bonne humeur, écrivez-en! S'il vous plait!
POV : Oga
Takayuki a été kidnappé!
Merde! Depuis le début du lycée, c'est la troisième fois! Et ça fait seulement deux mois qu'on a commencé... Non, mais, quel est le but? Pourquoi faire du mal à quelqu'un qui a aucun rapport là-dedans? La personne qu'ils veulent, c'est moi, alors pourquoi torturer un innocent? En plus, je finis toujours par les battre quand même, alors à quoi ça leur sert de prendre tous ces détours?
Je sais bien la raison qui les pousse à le kidnapper, mais je peux quand même pas les pardonner. C'est évident pour tout le monde qu'il est la seule personne au monde que j'apprécie, même si j'évite de le montrer. Il est bien le seul que je laisse me contredire (mais pas trop souvent quand même!), voire me tenir tête. C'est la seule personne que je tolère près de moi, simplement parce qu'il m'accepte comme je suis et qu'il me juge pas. Il supporte toutes mes sautes d'humeur et embarque dans tous mes plans. Il est là pour moi.
Moi, de mon côté, je le protège de toutes les racailles qui essaient de s'en prendre à lui. Je sais bien qu'en fait, je suis la plupart du temps la cause de ses problèmes, mais je les règle toujours du mieux que je peux, et il s'en plaint jamais. Au contraire, il se tient encore plus avec moi, comme pour me prouver que rien peut briser notre amitié. Je le mérite pas.
Évidemment, vu qu'on se tient toujours ensemble, les gens parlent autour de nous. Je sais pas combien de vauriens ont traité Takayuki de pute. Ils se sont tous mangé mon poing dans la figure, mais ça empêche pas d'autres de venir le redire. J'essaie du mieux que je peux de les faire taire, mais il y en a toujours qui en rajoutent. Je peux pas croire que quelqu'un peut avoir ce comportement-là. Un vrai homme se moque pas des autres. C'est que des mauviettes, des lâches. Ils méritent juste que je les punisse.
Sans compter que moi et Takayuki, on a pas ce genre de relation. On est les meilleurs potes du monde, c'est clair, mais pas plus. Notre amitié est la plus forte et personne pourrait la dissoudre. Puis en plus, il y a pas plus hétéro que Takayuki, il n'aime que les seins et les derrières des filles, alors la question se pose même pas. Il est pas intéressé par moi, c'est clair.
Enfin, avec tout ça, je dois encore aller le sauver. Il y a vraiment que des lâches, dans le coin, c'est pathétique. J'espère qu'ils lui ont rien fait, sinon ils vont payer. Je suis pas rancunier, mais si on fait du mal à un de mes amis, je riposte fort! C'est la moindre des choses, pour tout ce qu'il a à supporter de moi.
On m'a dit de venir dans un hangar désaffecté. C'est carrément dégueulasse. J'ouvre la porte géante qui grince si fort que j'en ai mal aux oreilles. Il fait noir, aussi je vois rien, mais je crois distinguer des ombres. Une chose est sure, en tout cas, c'est que c'est sacrément grand. Ça doit bien faire trente mètres carrés, même si je suis nul pour évaluer les grandeurs. Je sais pas à quoi ça servait avant, mais vu la couche de poussière au sol, ça doit plus trop servir.
Je suis les traces de pas au sol tout en essayant de distinguer mes ennemis. Je crois voire des ombres, je dirais cinq au total, et on dirait qu'ils sont prêts à m'accueillir. J'avance encore, puis je leur crie :
- Je suis là, maintenant rendez-moi Takayuki.
- Ça ne sera pas aussi simple, je le crains.
Un gars s'avance vers moi. On dirait bien que c'est le leader du petit groupe. Il fait trop noir pour que je voie son expression, mais rien qu'à sa voix, je sens que ce gars-là a un fusible de sauté. C'est un psychopathe, c'est certain. Un fou prêt pour l'asile. Je suis appelé un monstre moi-même, mais je peux dire qu'il est d'une autre catégorie. Il est un peu plus petit que moi, les cheveux courts, une apparence normale, quoi. Rien de très spécial, pourtant mon instinct me dit qu'il est très dangereux.
Il s'approche encore, puis sort un couteau d'une poche. J'ai à peine le temps d'éviter le coup qui survient quelques secondes plus tard. Il est rapide, mais je suis plus rapide que lui. Il se retourne, et je peux enfin voir son sourire, grâce à la lumière de la pleine lune qui entre par la porte. Il lèche son couteau d'une manière dégoutante et me dit :
- J'aime quand mes proies sont difficiles à attraper.
C'est à ce moment que j'explose. S'il y a une chose que je tolère pas, c'est de me faire traiter en moins que rien. Je lui crie à la figure :
- Je suis pas ta proie!
Et je prends mon élan pour lui asséner mon fameux coup de poing. Il l'évite de justesse, mais en se penchant, sa tête rencontre mon genou. Je l'assomme suffisamment pour pouvoir le ruer de coups. Bientôt, il est plié en deux sur le sol pour tenter d'éviter mes coups de pieds. Évidemment, c'est inutile, maintenant que je suis en colère, on peut plus m'arrêter.
Quelqu'un essaie de me prendre par-derrière pour me forcer à arrêter, mais je lui file un pain sans même me retourner. Je l'entends tomber à quelques mètres de là. Les trois autres gars qui sont là prennent peur et tentent de se sauver. Rapidement, je les rattrape et donne à chacun un coup de poing bien senti, avant de retourner vers leur chef pour l'achever. Je me penche au-dessus de lui, l'empoigne par le collet et l'approche à deux pouces de ma figure. Je lui dis :
- Déconne plus avec Takayuki, ou tu vas avoir affaire à moi. Si tu touches encore à un seul de ses cheveux, c'est pas à l'hôpital que tu te retrouveras, mais dans un cimetière.
Je vois la peur prendre place sur son visage. Il est assez sain d'esprit pour comprendre que je suis sérieux. Il bouge la tête énergiquement, pour me dire qu'il a bien compris, et je lui frappe le visage une dernière fois avant de me relever. J'ai quelque chose de plus important à faire pour l'instant, c'est-à-dire retrouver Takayuki.
Je fais le tour du hangar et le trouve finalement dans un coin. Je l'appelle, mais il me répond pas. Étrange. Je m'approche un peu plus, puis lui dit :
- Takayuki, c'est moi. Je suis venu te sauver.
Toujours aucune réponse. J'arrive devant lui. Il fait vraiment trop noir pour voir quoi que ce soit, mais je vois bien qu'il est en petite boule, comme un animal traqué. Je m'agenouille devant lui et je répète :
- Takayuki, tout va bien, maintenant. Je me suis occupé des salauds qui t'ont kidnappé.
Toujours aucune réaction. Il a les yeux dans le vague. Ils l'ont drogué, les fumiers! J'essaie de lui tapoter l'épaule pour le faire réagir et il sort enfin de son état de transe. Il pousse ma main et me crie au visage :
- Laissez-moi tranquille! Me touchez pas!
- Takayuki, c'est moi, Tatsumi. Tout va bien, je vais pas te faire de mal.
Il me reconnait enfin. Il lève la tête et demande :
- T-Ta... tsu... mi?
Je lui fais signe que oui, c'est bien moi, et il a la réaction à laquelle je m'attendais le moins : il se jette dans mes bras et commence à pleurer. Je sais plus du tout où donner de la tête. Il tremble de partout, ses vêtements sont en lambeaux, et surtout, il a plus ses pantalons. Non, c'est pas vrai, ils ont pas fait ça...
J'enlace Takayuki le plus doucement que je le peux et j'essaie de le calmer par des paroles réconfortantes. Je sais pas quoi faire d'autre. Je m'attendais pas à ça. Tout sauf ça. C'était vraiment un psychopathe, cette ordure! Je pousse mon meilleur ami gentiment et essaie de voir son état. Il a des coupures partout sur le visage, sur son torse. Ses yeux sont rouges et vitreux. Il a plusieurs bleus, probablement des fractures aussi.
J'essuie ses larmes et lui demande s'il peut se relever. Il me fait signe que oui et je l'aide à se tenir debout. Il semble si fragile, comme si un rien pourrait le briser. Il a jamais été fort, mais là, il est carrément détruit. Ses jambes aussi sont blessées partout, et il semble avoir du mal à seulement marcher. Je prends ses pantalons qui trainaient pas trop loin et les lui remets de peine et misère. Je peux pas m'empêcher de remarquer qu'un liquide rouge et blanc coule d'entre ses jambes. Ce monstre, cette raclure, cette pourriture, ce gros dégueulasse! Il a osé!
La colère me prend, mais j'essaie de me calmer, parce que Takayuki reste ma priorité. D'ailleurs, je vois bien qu'il tient pas sur ses jambes, alors je le prends dans mes bras à la façon d'un bébé. Sa légèreté me surprend. Je sors du hangar pourri et me dirige vers l'hôpital le plus proche. À la lumière de la lune, je vois encore mieux ses nombreuses blessures. Ses yeux sont toujours dans le vague, mais il pleure plus. Il tremble encore violemment et marmonne des mots sans queue ni tête.
Je voudrais pouvoir fuir la réalité, mais je dois y faire face. Takayuki a été violé par un psychopathe, et c'est ma faute.
Putain!