Bonjour à tous !

Cela fait plusieurs mois que j'ai publié ce one-shot ; mon idée originelle était de laisser patienter les gens quelques semaines, puis de publier la lettre de Kurt...Toujours le temps qui court, court, oh couuurt (8) *Pardon*

Juste pour votre information, sachez que la lettre de Kurt a été écrite avant la fiction dont elle est le sujet, et que je n'en ai pas réécris un seul mot pour la publier aujourd'hui.

Bonne lecture, et vive la guimauve !


« Blaine,

Tu seras sans doute surpris en lisant cette lettre qui de nos jours prend encore le temps d'en écrire ? Les personnes âgées, les lâches ou ceux qui tentent en vain d'insuffler un peu de parfum de rose dans le quotidien. Je sais que je fais partie des derniers, mais j'espère que tu me pardonneras de toujours vouloir faire de ma vie un roman. Sois sûr que si j'en suis le personnage principal, tu en as toujours été le seul héros, le seul à m'avoir montré qu'il suffisait parfois de sourire et de saisir une main qu'on nous tend.

En me demandant l'autre jour à qui je devais ce bonheur de t'avoir rencontré, je pensai d'abord à Puck qui m'avait ordonné d'aller espionner la chorale de Dalton. Puis à M. Schuester de nous avoir donné ce devoir, cette semaine-là. J'en vins même à penser que c'étaient les harcèlements et les brimades de Karofsky qui étaient à l'origine de tout ça. Je cherchai une raison longtemps avant de me rendre compte de l'évidence : quand on en vient à rencontrer un ange, c'est que le Destin a parlé. Jamais on ne devrait chercher des causes stupides quand la seule exigence de l'instant est de savourer le cadeau que la vie nous a fait. Avant, je n'en aurais pas été capable, mais outre le courage, tu m'as appris que parfois, les choses pouvaient être simples.

Je ne sais pas si tout le monde a des espoirs irréalistes. Je ne sais pas si en voyant pousser une rose, un pissenlit se rêve beau et parfumé je ne sais pas si les nuages peuvent rêver de toucher un jour le soleil tout ce que je sais, c'est que, seul, j'avais souvent rêvé d'être aimé de toi et que maintenant que nous nous aimons, mon seul rêve, ma seule volonté plutôt, est de ne jamais avoir à te quitter.

Tes « je t'aime », tes baisers, la simple chaleur rugueuse de ta main contre la mienne...Si un jour tu prends conscience de l'empire que tu as sur moi à travers chacun de ces petits détails, j'espère que tu ne prendras pas peur, car oui, l'immense et l'absolu ont toujours quelque chose de terrifiant, même pour les plus courageux. Crois bien qu'aussi longtemps que le ciel ou ton amour me le permettront, je ferai de mon mieux pour te mériter et te garder près de moi. Le bonheur que quelqu'un là-haut m'a accordé, quel qu'il soit, -même si j'ai mon idée sur la question-, ce bonheur disais-je, qui peut dire s'il durera ? Penser qu'à chaque instant je te perds et te retrouve me donne le tournis, mais le tournis le plus délicieux qui se puisse imaginer, comme celui qu'on éprouve en s'étendant dans les fleurs après avoir trop couru. Je vivais dans la nuit, des amours désespérées avaient fait se lever la lune, mais tu es arrivé, a chassé les fausses lueurs et fait se lever le jour...

J'aurais aimé vivre à une autre époque, une époque où envoyer des lettres ne serait pas ridicule. Parler est si difficile quand il s'agit d'amour ! N'est-ce pas d'ailleurs pour cette raison qu'aujourd'hui tout le monde le chante ? Je ne voudrais pas te lasser. On pourrait penser que les gens en auraient assez de ces stupides lettres d'amour mais quand je regarde autour de moi, je m'aperçois que ce n'est pas le cas.

J'abrège ton calvaire et te quitte sur ces mots. Sois certain des sentiments que j'ai pour toi, et j'aurai deux fois plus de bonheur que je ne l'aurais jamais espéré.

Avec tout mon amour,

Kurt. »


Ai-je fait de Kurt une vierge effarouchée ? J'espère que non, c'est une tendance contre laquelle je me bats quand je lis les fictions des autres ; je pense que Kurt peut être excessif sans être ridicule, mais mon écriture, peut-être pas.

Je vous laisse juger.