« Suite à de trop nombreuses plaintes venant d'élèves et de professeur en ce qui concerne les différentes tensions entre les maisons de Gryffondor et de Serpentard, moi, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, génialissime et bien aimé directeur de Poudlard est pris une décision.
Je demanderai à Messieurs Harry Potter, Ronald Weasley, Draco Malfoy et Blaise Zadini, ainsi qu'à Mesdemoiselles Hermione Granger et Pansy Parkinson, de bien vouloir se rendre immédiatement dans le hall d'entrée. »
Quelques minutes après cette annonce, les deux groupes se trouvaient à l'endroit désiré, s'affrontant du regard en attendant le directeur. L'atmosphère était si tendue que les professeurs McGonagall et Rogue qui avaient accompagnés leurs élèves n'osaient même pas intervenir. Et alors que finalement ils se décidaient à se jeter les uns sur les autres, Dumbledore apparut, une vieille théière dans les mains.
« Je vous prierai de bien vouloir vous calmer, dit-il avec un sourire bienveillant. Vous supporterez mal votre collocation si vous commencez à vous battre dès maintenant.
_ Je vous demande pardon ? L'interrogea Hermione, incrédule.
_ Collocation ? Répéta Blaise.
_ Qu'est-ce que cela signifie ? Demanda le professeur Rogue en s'approchant de ses élèves. Où comptez vous envoyer mes élèves monsieur le directeur ?
_ Dans un charmant petit appartement que j'ai acheté il y a quelques années, répondit ce dernier, ses yeux pétillant de malice plus que jamais. Dans le monde moldu évidemment.
_ Moldu ? S'exclama la directrice des Gryffondor. Vous n'y pensez pas Albus !
_ Ne vous inquiétez pas Minerva, ils seront parfaitement en sécurité.
_ Et de quel droit nous envoyez-vous là-bas ? Protesta Draco. Quand mon père l'apprendra il...
_ Ton père, ton père ! Le coupa Ron. Tu n'as que ces mots là à la bouche ou quoi ? On le sait que ton père est riche et puissant, mais c'est pas ça qui te sauvera.
_ De quoi je me mêle la belette ? Cracha le blond en se tournant vers lui. Moi au moins je suis riche.
_ Mais ce n'est pas avec de l'argent qu'on s'achète un cerveau Malfoy, rétorqua Hermione.
_ Miss-je-sais-tout prend la défense de son animal de compagnie, se moqua Pansy avec un sourire moqueur. Comme c'est mignon.
_ Ça suffit, intervient Dumbledore en perdant un peu de son sourire. Posez vos mains sur cette théière, elle vous conduira dans votre nouvelle maison.
_ Monsieur le directeur..., tenta Rogue en posant un main sur l'épaule de son filleul.
_ Ma décision est prise, le coupa-t-il. Vos mains jeunes gens.
Aucun ne bougea jusqu'à ce qu'à Harry, qui était resté à l'écart le temps de la dispute, n'obéisse et pose sa main sur le Portoloin, évitant soigneusement de regarder le directeur. Ses amis le suivirent rapidement, lui jetant quand même un regard noir. Regard qui n'échappa aux Serpentard qui échangèrent un coup d'œil surpris alors qu'ils posaient à leur tour leurs mains sur la théière. Comme à chaque fois, ils se sentirent tiré par le nombril alors que le paysages autour d'eux commençait à s'effacer.
Leur atterrissage fut un peu brusque et Ron arriva même à s'étaler par terre, faisant rire les trois Serpentard. À peine eurent-ils lâché la théière que celle-ci disparue et que la voix de Dumbledore s'éleva.
_ Vous vous trouvez dans un petit appartement au centre de Londres et qui sera votre maison pour une durée encore inconnue.
_ Vous n'avez pas le droit ! Protestèrent-ils tous en même temps.
_ Trop tard jeunes gens. Maintenant écoutez bien mes règles. Elles sont peu nombreuses et très simples. Pas de magie, pas de bagarre, vous ferez tout de manière moldu. J'ai placé quelques sortilèges afin de me tenir au courant, et si j'apprends que vous avez enfreint ces quelques règles, vous passerez le reste de l'année en retenue avec Rusard. Me suis-je bien fais comprendre ?
_ Espèce de vieux fou, marmonna Draco.
_ Sur ce bon séjour parmi les moldu jeunes gens.
Immédiatement après que la voix est disparue à son tour, Draco sortit sa baguette, vite imité par ses amis, et la pointa sur les Gryffondor.
_ À quoi tu joue Malfoy ? Demanda Hermione alors que Ron imitait le blond et que Harry les regardait indifférent, se laissant tomber sur un pouf qui traînait non loin de là. Tu n'as pas entendu ce qu'a dit le directeur ?
_ Tu te doutes bien que non, se moqua le roux. La fouine n'a pas de cerveau, il n'a pas pu retenir un simple discours.
_ Bien sûr que je l'ai entendu, rétorqua le Serpentard avec un regard mauvais. C'est pour cela que je vais vous jeter un sort. Peu m'importe de passer le reste de l'année en retenue avec Rusard, tant que je peux rentrer à Poudlard. Et puis de toute façon mon père ne leur permettra pas de me faire aller en retenue pour quelque chose dont je ne suis pas responsable.
_ Pas responsable ? Répéta Hermione estomaquée. Mais c'est de ta faute si nous nous battons à chaque fois ! De ta faute et celle de tes amis ! Vous ne pouvez pas passer une journée sans venir nous provoquer. À croire que vous ne pouvez pas vous passer de nous.
_ Je ne te permet pas Granger, rétorqua Pansy.
_ Je ne te conseille pas d'utiliser ta baguette Malfoy, intervient Harry pour la première fois. Rusard est en pleine période de... Reproduction.
_ ...
_ Tu en verras de toutes les couleurs si tu y vas. C'est vraiment horrible à entendre.
_ Tu y as été souvent pour savoir ça ? Demanda Blaise, sous le choque alors que Draco verdissait.
_ Oui.
_ La faute à qui Potter ? Rétorqua méchamment Ron en se tournant vers lui. Tu n'en fais toujours qu'à ta tête.
_ T'es chiant Potter, cracha Hermione. C'est de ta faute si on est là. Toujours en train de rétorquer à ce que te dit Malfoy.
_ Je n'ai lui ai pas parlé depuis des semaines ! Se défendit le brun. Pourquoi je..
_ La ferme !
_ De quel droit traites-tu Hermione de menteuse ? Après tout ce qu'on fait pour toi. Espèce d'ingrat !
Harry leur jeta un regard blessé mais n'ouvrit plus la bouche. Les deux Gryffondor fier d'eux sourirent avant de se tourner vers les Serpentard.
_ On va faire simple, reprit la brune. Nous nous ignorons, nous passons le moins de temps ensemble, chacun s'occupe de soi.
_ Parfait ! Rétorqua Draco. Maintenant allez vous empoisonner avec l'air moldu, nous investissons l'appartement.
_ De quel droit tu..., commença Ron, s'énervant devant son air supérieur.
Mais Hermione le coupa et leur jeta un regard noir avant de le tirer vers la sortie. Une fois la porte claquée, les Serpentard étudièrent leur nouvel environnement. Ils se trouvaient dans un salon assez spacieux, avec des murs entièrement blanc et où était accrochés trois ou quatre tableaux représentant de quelconques paysages et le sol était recouvert de carrelage. La pièce contenait un grand canapé et deux fauteuils couleur gris perle posés sur un grand tapis blanc, une immense étagère où s'intégrait la télé, une chaîne hi-fi, des DVD et des livres. À l'opposé se trouvait une table à manger en verre avec des chaises alternant le noir et le blanc.
_ Pas mal, commenta Draco en se laissant tomber dans un fauteuil. Ça ne vaut pas le Manoir mais c'est vivable.
_ Heureux que ça te plaise, ria Blaise en s'installant sur le canapé. Et que comptes-tu faire maintenant ?
_ Jouer un tour à ses stupides Gryffondor par Salazar !
_ Évidemment.
_ Évidemment.
_ Hmm... Draco ? L'appela Pansy, jetant un regard incertain en direction du Gryffondor restant.
_ Oui Pansy ?
_ Je crois qu'il reste un stupide Gryffondor.
Le blond sursauta et se tourna vers Harry qui n'avait toujours pas bougé et qui les regardait avec un sourire amusé.
_ Oh mais continuez, dit-il. Je vous promet que je ne dirai rien.
_ La parole d'un Lion ne vaut rien, cracha Draco.
_ Rien c'est sûr, mais moi je vous donne ma parole, celle de Harry.
_ La parole d'un Potter vaut mieux que celle de sa maison ? S'étonna Blaise, ne montrant aucun signe d'agressivité.
_ Non, c'est la parole d'Harry que je vous donne, juste la mienne. Pas celle d'un Potter, pas celle de Gryffondor. Juste la mienne.
_ Tu es bizarre Potter..., dit Pansy en réduisant ses yeux en une fente. Est-ce que tu prépares un mauvais coup ? Tu vas essayer de nous tuer par derrière ?
_ Ne raconte pas n'importe quoi, je ne vous ferai aucun mal. Vous avez faim ?
Et sans attendre de réponse il se dirigea vers la cuisine, s'arrêtant au seuil pour l'admirer. La cuisine était toute aussi spacieuse que le salon, un plan de travail ouvert et plaqué rouge, un carrelage noir, une table un peu plus petite que celle du salon mais qui contenait quand même six chaises en plastique rouge. C'était une cuisine totalement moldu qui plu immédiatement au brun qui se précipita vers les placard et le frigo pour voir ce qu'il contenait.
_ Tu crois qu'on peut lui faire confiance ? Chuchota Pansy à l'oreille de Draco alors qu'ils le regardaient courir à droite et à gauche avec un grand sourire. Il est bizarre ces temps-ci, il doit préparer quelque chose.
_ Ou alors il ne prépare rien et laisse faire le monde, intervient Blaise. Vous avez vu qu'il ne répond à aucune provocation, qu'il essaye même de nous éviter. Et puis tout à l'heure, Weasel et Granger n'ont pas eut l'air normaux non plus.
_ C'est bien ça qui est bizarre, renchérit Pansy. Pourquoi est-ce que les deux chiens de garde attitrés du Survivant le traiteraient comme s'il n'était qu'un moins rien ?
_ Si vous avez la réponse vous voudriez bien me la dire ? Demanda Harry, les faisant sursauter.
Il avait un couteau dans une main, une carotte dans l'autre et un sourire triste sur les lèvres. Les Serpentard le dévisagèrent longuement, même après qu'il soit retourner derrière les fourneaux, continuant d'éplucher ses légumes.
_ Tu veux dire que tu ne sais pas ? Demanda Blaise, le premier à reprendre ses esprits.
_ Bah non, répondit simplement le brun. Un jour nous étions en train de rigoler, le lendemain c'est comme si tout ça n'avait jamais existé.
_ Un sortilège ? S'interrogea Pansy. Un Oubliette ?
_ Pour six année d'étude ? Rétorqua Draco. Ils se sont simplement rendu compte que Potter n'est rien et puis c'est tout.
Harry ne répondit pas à la provocation et râpa tranquillement ses carottes dans un bol. Cette attitude agaça franchement le blond qui sortit de la cuisine, entraînant son amie derrière lui. Seul Blaise resta, décidé à savoir ce qu'il se passait.
_ Bœuf ou poulet ? Demanda soudainement le Gryffondor sans même se retourner.
_ Pardon ?
_ Steak de bœuf ou de poulet ?
_ Parce qu'un steak de poulet ça existe ?
_ Bien sûr, il n'y en a pas dans le monde sorcier ?
_ J'en sais trop rien, avoua Blaise en s'asseyant sur une chaise. Peut être bien mais ce n'est pas ce que tu trouveras dans les cuisines de chez moi.
_ C'est comment chez toi ?
_ Ça t'intéresse ?
_ J'avoue que j'ai toujours voulu savoir comment était la maison d'un Sang Pur. La maison des Weasley n'est pas un exemple, elle est bancale et contient bien trop de monde. Même si ça reste un endroit que j'aime beaucoup. Et puis celle de mon parrain... Ce n'est pas un exemple du tout.
_ Et bien... J'en sais trop rien, c'est un manoir tout ce qu'il y a de plus banal, perdu dans la campagne et caché derrière des tonnes de sortilèges. Mais bon, le mien ce n'est rien à côté du Manoir Malfoy. Tu verrais la baraque de notre blondinet, c'est plus une maison, c'est un château.
_ Laisse mon manoir tranquille Zadini ! Hurla ce dernier depuis le salon.
_ Mais il est magnifique ton manoir ! Rétorqua le Serpentard. Et puis c'est pas moi qui ai demandé, c'est Potter.
_ Potter n'a rien à voir avec mon manoir ! Viens ici et ne traîne pas avec ce Lion.
_ Si je veux ! Bref qu'est-ce qu'on disait ?
_ Tu devrais l'écouter Zadini, Malfoy va s'énerver, être insupportable pendant des heures.
_ Je t'ai entendu Potter !
_ Sans parler de Ron et d'Hermione quand ils rentreront. Merci de m'avoir écouté. »
Et il retourna à sa préparation sans un mot, sans un regard. Le Serpentard le regarda fixement quelques minutes avant de soupirer et d'aller rejoindre ses amis. Ces derniers étaient plongés dans une discussion passionnante où ils se moquaient encore et toujours des Gryffondor, mais pour une fois Blaise n'avait pas envie de se joindre à eux. À la place il alla piocher un quelconque livre dans la bibliothèque et s'effondra dans un fauteuil.
Une demi heure plus tard Harry revenait dans le salon avec assiettes et couverts, mettant tranquillement la table sans se soucier des trois autres. Et alors qu'il ramenait les plats, Hermione et Ron rentrèrent de leur ballade, jetant un regard noir au Survivant qui s'enfuit dans la cuisine après les avoir invité à passer à table. Enfermé dans la cuisine, il écoutait les bruits venir du salon, mais à part les tintements des couverts sur les assiettes et ceux des verres, personne n'ouvrit la bouche. Soupirant, il s'installa sur une chaise, feuilletant les différents livres de cuisine qu'il avait trouvé.
Il resta enfermé là jusqu'à très tard dans la soirée. Une fois sûr qu'il n'y avait plus personne dans le salon, il sortit prudemment et sans faire un bruit, il marcha jusqu'au couloir. Il y avait quatre portes. L'une contenait la salle de bain, et les autres devaient être les chambres à partager. Sur chacune d'elle, deux noms étaient marqués. Sur la première, Blaise Zadini et Ronald Weasley. Sur la deuxième, Hermione Granger et Pansy Parkinson. Et sur la dernière Draco Malfoy et Harry Potter. Toutefois, les noms avaient tous été barrés et réinscrit dans un autre ordre. La première était devenu la chambre de Pansy et Blaise, la deuxième celle de Hermione et Ron, et la dernière celle de Draco. Il soupira de découragement. Aucune chance pour qu'il aille déranger ses amis, ils risqueraient bien de le tuer. Même chose pour Malfoy. Il ne restait plus que les deux autres Serpentard, mais pas très sûr de sa manœuvre, il préféra retourner au salon et s'allonger sur le canapé, resserrant son pull autour de lui. On avait beau être au printemps, il faisait encore assez frais pour la saison. Il chercha une couverture sans succès. Finalement il se coucha, épuisé tant physiquement que moralement, tremblant de froid sur le canapé.
Le lendemain, il se réveilla au chaud. Sentant quelque chose sur son épaule, il jeta un coup d'œil et se rendit compte que c'était une couverture. Qui avait bien pu faire ça ? Il se redressa, la couverture toujours sur les épaules et jeta un coup d'œil dehors. Pour une fois, il ne pleuvait pas. Le silence régnant encore dans l'appartement, il décida d'aller prendre sa douche le premier. Il laissa l'eau chaude détendre ses muscles, et il oublia ses soucis l'espace d'un instant. Pourtant, il se rendit compte de son erreur en nouant une serviette autour de sa taille. Il n'avait pas de vêtements de rechange... Soupirant tout en enfilant sa chemise, il ouvrit prudemment la porte et s'aventura dans le couloir en direction des chambres. Qui allait-il devoir déranger ? Sûrement pas Malfoy, il serait capable de le déchiqueter vivant juste parce qu'il l'avait réveillé. Ron et Hermione peut être. Ou pas, ils allaient lui reprocher son manque d'organisation, sa stupidité, ils seraient même capable de lui reprocher le fait qu'il ne pleuve pas aujourd'hui. Il ne restait plus que Parkinson et Zadini. Le plus silencieusement possible, il entrouvrit leur porte, laissant passer un fin rayon de lumière.
« Rentre Potter, dit la voix de Pansy, le faisant sursauter.
_ Je... Je vous ai réveillé ? Demanda le brun en les voyant jouer au carte sur un lit. C'est quand j'ai pris ma douche ? Ou alors j'ai pensé trop fort ? C'est que je ne savais pas chez qui aller, et j'ai eut un peu peur de réveiller Malfoy.
_ T'as bien fait, ria Blaise. Il t'aurait tué pour avoir osé poser un pied dans sa chambre.
_ Approche, on va pas te manger.
_ C'est que...
Il entra dans la chambre, refermant la porte derrière lui et rougit quand les deux Serpentard le dévisagèrent.
_ Et bien Potter, je ne te savais pas si bien foutu, commenta Pansy avec un sourire en coin. C'est le Quidditch qui t'a sculpté un corps pareil ?
_ Laisse-le un peu tranquille Pansy, tu ne vois pas qu'il est tout gêné ? Dis-nous ce qui t'amène, dit Blaise.
_ Je... je peux utiliser votre armoire deux minutes ? Demanda Harry.
_ Bien sûr, mais tu n'y trouveras rien à toi. Tes affaires sont toutes dans la chambre de Draco, il n'a pas encore eut le temps de s'en débarrasser.
_ Juste un survêtement, que je ne remette pas mon uniforme.
_ Je comprends, le coupa Blaise en se levant. Viens, je vais te prêter quelque chose.
Il ouvrit son armoire et en piocha une chemise noire, un jean de la même couleur et un boxer vert.
_ La couleur ne te gêne pas j'espère.
Harry ne fit que lui sourire avant de prendre les vêtements et de partir. Quelques minutes plus tard il s'agitait dans la cuisine, sortant tout ce qu'il fallait pour le petit déjeuner. Hier soir il avait passé son temps derrière les fourneaux, faisant au moins deux gâteaux et une montagne de crêpes. Alors qu'il sortait jus d'orange et lait, le reste de la maisonnée apparue.
_ Faim..., grogna Ron en se laissant tomber sur une chaise, le regard encore vide.
_ Il n'y a que ça à manger ? Demanda Hermione en s'asseyant à côté de lui. Tu aurais pu faire un effort.
_ C'est déjà bien, rétorqua Blaise. Je vous rappelle que c'est la deuxième fois qu'il cuisine. Et vous, qu'avez-vous fait jusqu'à maintenant ?
_ Nous le défendons contre votre venin.
_ Et qui le défends contre vous ?
_ Arrête Blaise, intervient Draco en s'installant à son tour. Quant à toi Potter arrête de tourner en rond ou je te colle à ta chaise.
_ Tu ne peux pas utiliser ta magie, répondit simplement le brun en lui obéissant quand même. Bon appétit.
_ C'est toi qui a fait les gâteaux ? Demanda Pansy.
_ Bien sûr, le cake est aux pommes avec une pointe de cannelle et celui-là est au chocolat. Tout le reste provient des placards.
_ C'est quoi ces vêtements Potter ? S'étonna Ron, après avoir avalé une dizaine de crêpes. Je les ai jamais vu dans ta malle.
_ Ce sont ceux de Zadini, avoua Harry, mal à l'aise. Ce matin je n'avais pas d'autres vêtements que mon uniforme et je ne voulais pas réveiller Malfoy.
_ J'espère bien, dit ce dernier.
_ Mais il n'est pas mal comme ça, non ? Renchérit Pansy avec un grand sourire. Si tu avais vu ses abdos Draco, à croquer. Allez, ne fais pas ta mauvaise tête et mange une part de gâteau, il est délicieux.
_ J'aime bien ton gâteau Potter, dit Blaise en se resservant pour la deuxième fois. T'en reprends pas ?
_ Non.
_ Et toi Draco ?
_ C'est du chocolat, répondit simplement le blond en buvant son jus d'orange.
_ Et alors ? S'étonna son ami.
_ C'est du chocolat noir, expliqua Harry. J'ai pensé qu'il n'y avait que ce chocolat qui plairait aux filles. Et à toi aussi.
Draco le regarda fixement avant de finalement se servir un petit morceau.
_ Je te l'accorde Potter, dit-il après quelques minutes. Ton gâteau est bon.
_ Merci, murmura le brun en rougissant.
_ Que ça ne te monte pas à la tête, cracha Ron. Elle est déjà assez grosse comme ça.
_ ...
_ Ron a raison, approuva Hermione. Va plutôt faire la vaisselle.
Elle se leva et bouscula volontairement son verre qui éclata en milles morceaux.
_ Oups, dit-elle avec un sourire cruel.
Et elle s'en alla en direction de sa chambre, vite suivit de Ron qui emporta le cake aux pommes.
_ On fait quoi aujourd'hui ? Demanda Pansy alors que Harry ramassait les morceaux de verre.
_ Je ne sais pas, répondit Draco.
_ Dis Potter, tu connais Londres ? Demanda Blaise. D'après ce que je sais, tu as grandi dans le monde moldu, non ?
_ Vaguement, murmura le brun en haussant les épaules. Je n'avais pas souvent l'occasion d'aller me promener.
_ Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant à voir ?
_ Cela dépend de ce que vous voulez. Si c'est jouer au touriste que vous voulez, il y a plusieurs endroits.
_ C'est qui que tu traites de touriste Potter ! S'emporta Draco.
_ Alors qu'est-ce que vous voulez ?
_ Des vêtements, répondirent-ils tous d'une même voix.
Harry éclata de rire et jeta les morceaux de verre avant de répondre.
_ Je connais une galerie qui vous plaira sûrement. Je range la cuisine pendant que vous vous préparer et on y va d'accord ?
Pansy se leva rapidement et se précipita dans sa chambre pendant que Draco alla monopoliser la salle de bain. Blaise, lui, alla rejoindre Pansy après un dernier clin d'œil à Harry. Une fois que le brun eut finit de ranger la cuisine, il nettoya le salon et finit par s'effondrer sur le canapé. Il cru qu'il allait enfin pouvoir respirer un peu, mais Hermione et Ron vinrent le déranger.
_ Alors Potter, dit le roux. Comme ça on fait ami-ami avec les Serpentard ?
_ Non, je...
_ Tu prétends que je mens ?
_ Je n'ai jamais dit que...
_ Tais-toi.
Hermione s'assit à côté de lui, veillant quand même à ne pas le toucher.
_ Comprends une chose Potter, dit-elle. Il n'y a que Ron et moi pour te voir tel que tu es vraiment. Nous sommes tes seuls véritables amis.
Elle grimaça légèrement en prononçant ce dernier mot, faisant soupirer Harry.
_ Les autres se servent de toi, reprit-elle. Ils ne veulent que profiter de ta célébrité.
_ ...
_ C'est pour ton bien qu'on te dit ça, approuva Ron.
Hermione se releva brusquement, faisant un grand sourire au roux.
_ Bon, nous on va se promener et toi, tu restes là et tu fais le ménage, ok ?
Et ils s'en allèrent sans un au revoir. De son côté, Harry tentait de retenir ses larmes. Ce qu'ils avaient dit était terriblement blessant pour lui. S'ils ne voulaient que son bien, pourquoi agissaient-ils comme ça ? Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite que Blaise était là. En fait, le Serpentard était là depuis le début. Il avait entendu tout ce que les deux autres Gryffondor avaient dit. Et cela le révolta. Comment pouvaient-ils prétendre être les amis de Potter ? Il serra les poings en les maudissant.
_ Blaise ?
Ce dernier sursauta et se tourna vers Draco qui le regardait surpris. En se retournant vers Harry, il su que le brun avait compris qu'il avait tout entendu.
_ On y va ? Demanda-t-il pour changer de sujet.
_ Attendez-moi ! Hurla Pansy depuis sa chambre. Je ne sais pas quelle barrette mettre. »
Harry ria avant de fuir l'appartement, attendant quand même les trois autres en bas de l'immeuble.