Bonsoir à tous.

Voici finalement la fin de ce cross-over.

Assez court, mais je ne vois pas ce que je pouvais dire et je ne tenais pas à trop détailler, laissant volontairement un léger flou, afin que chacun puisse s'y retrouver.

J'espère juste que ça ne vous paraît pas trop brutal.

Je vais pouvoir me recentrer sur mon autre fiction en cours, voire même mener mon autre projet, que je vous invite à découvrir d'ici peu.

Bonne lecture à tous.

Disclaimer : Naruto est à Masashi Kishimoto, Le Seigneur des Anneaux est à J.R.R. Tolkien.


Epilogue

Scruté par l'ensemble des forces armées, Madara Uchiha préféra tirer sa révérence. D'un geste, il disparut de la Terre du Milieu, comme s'il n'avait jamais existé.

Sakura regarda la scène avec colère, alors que son ennemi s'enfuyait une fois de plus.

- A chaque fois c'est pareil, grogna Konan. Dès qu'il est blessé, il fuit et se cache, il ne sait faire que ça. C'est un lâche.

- Nous devrions y aller, dit Sakura. Retrouvons-le et achevons-le, une bonne fois pour toutes !

Konan acquiesça, tandis que Sakura se tournait vers Aragorn, qui se tenait toujours au devant de ses troupes.

- Je suppose que c'est le temps des adieux, dit-elle. J'ai été honorée de combattre avec des guerriers aussi valeureux que vous. Je garderais pour toujours les souvenirs de notre rencontre. Je n'ai jamais été très douée pour les adieux, alors je dirais simplement ceci. Merci à vous tous. Gimli, Legolas, Aragorn, mais aussi Merry et Pippin, je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.

Sakura recula, avant de regarder Konan et d'activer son sharingan. Agrippant son amante dans ses bras, elle utilisa Kamui, avant de disparaître vers un autre monde, ne laissant au sol qu'un kunai abandonné durant son combat, l'arme étant la seule preuve de son passage.

Quelques jour après ce combat, Aragorn et ses hommes revenaient triomphalement à Minas Tirith, tout en ne cessant de penser au kunai qu'il avait récupéré. Cette arme, qu'il regardait avec fascination était la dernière preuve matérielle, autre que ses souvenirs, de l'existence de cette kunoichi.

- Les générations futures auront du mal à croire qu'une telle femme ait pu exister, soupira t-il avec un air mi-absent, mi-attristé.

Aragorn fut acclamé lors de son couronnement. Vêtu de son armure et d'une belle cape, Gandalf posa la couronne sur la tête de l'héritier légitime du trône. Dénéthor sentir le poids de sa charge le quitter et son deuxième fils était enfin certain de pouvoir retrouver sa province d'Ithilien, sans devoir assumer de lourdes charges, enfermé dans un palais vide et silencieux.

Le Gondor avait enfin son roi. Les jours de prospérité et de paix allaient enfin revenir. Le premier acte du nouveau roi fut de rendre un vibrant hommage au porteur de l'Anneau et aux trois autres hobbits, qui avaient accompli leur tâche en affrontant maints périls.

Une surprise de taille accueillit Aragorn, ce fut la venue de plusieurs seigneurs elfes, aux cotés d'Arwen. Lorsque la princesse lui déclama ses vœux, le monarque vit un sourire sur le visage d'Elrond, partagé par Galadriel et Celeborn. Finalement, son futur beau-père acceptait enfin leur romance.

De nombreuses années plus tard, les membres de la communauté de l'Anneau étaient toujours liés par une amitié profonde et ils leur arrivaient souvent de se réunir à Minas Tirith. Tandis qu'Eldarion s'amusait à courir dans les couloirs, sous le regard inquiet et protecteur de sa mère la reine, des rires s'élevaient des pièces avoisinantes.

A chaque fois, Aragorn accueillait avec ravissement son vieil ami Legolas, qu'on voyait toujours en compagnie de Gimli, lequel ne manquait pas d'admirer les portes de la ville, reforgées par les soins de son peuple. Merry et Pippin venaient toujours ensemble, amenant quelques champignons et il arboraient soigneusement les armures du Rohan ou du Gondor dont ils avaient eu l'utilité. Sam, nommé maire de Hobbitbourg, apportait régulièrement des nouvelles de Frodon, parti pour les terres immortelles en compagnie de Bilbon et du magicien blanc.

Durant leurs monumentales beuveries, les hommes se remémoraient le bon vieux temps et se rappelaient du dixième membre, de cette femme étrange et puissante, venue d'un autre monde. Même dissoute, la communauté restait liée par une amitié éternelle.

Sakura avait jugé préférable de ne plus tenter de faire une brèche, en raison de la difficulté à trouver un point de sortie précis dans l'univers, parmi des milliards d'autres, ce qui expliquait pourquoi plus personne ne l'avait revue. Son voyage avait été du au hasard et elle ne prendrait pas le risque de se perdre au-delà de l'espace et du temps.

Quant la nukenin franchit de nouveau le passage, elle fut ramenée là ou était sa place. Elle se retrouva chez elle, à Amegakure, face à un Madara complètement éreinté. Il n'avait presque plus de chakra et ne fit pas le poids contre elle. De désespoir, il utilisa Tsukuyomi pour piéger Sakura, mais se retrouva à faire face à Jûbi.

Face à la mort, Madara se souvint des mots qu'Itachi avait dit à Kisame et qu'il avait répété à son ancêtre.

- Ce n'est qu'à la fin que tu sauras quel genre d'homme tu es réellement, avait sagement déclaré le génie meurtrier.

Madara vit la mort le prendre en face. Il savait qu'il ne mourrait pas de façon paisible, il était un ninja après tout, mais il avait caressé l'illusion d'être immortel. Il s'était cruellement fourvoyé.

Maintenant, alors que le fil de sa vie se rappelait à lui, il savait quel genre d'homme il était.

Il n'était pas immortel, il n'était plus le fier leader d'un clan glorieux et il n'était pas digne d'être le shinobi le plus accompli qui ait jamais existé. Il était un déserteur, complotant et manipulant pour s'octroyer un pouvoir qui ne devrait jamais être invoqué.

La description qu'Itachi avait faite, alors qu'il était pourtant à l'agonie, était parfaitement exacte.

Madara n'était qu'un perdant amer et vaincu.

Il ne sentit pas la douleur, juste un coup sec prendre son âme, avant d'être réduit à néant.

Le dernier nom lui venant à l'esprit fut celui de son frère.

Lorsque les yeux écarlates se fermèrent, Sakura resta figée un moment, adressant un dernière prière en l'honneur de son ennemi.

- Ca y est, soupira t-elle, en fixant le cadavre devant elle, avant de regarder le ciel nuageux. Et maintenant ?

Elle avait peur. Tant que Madara était là, elle avait un ennemi, une certitude dans sa vie. Maintenant, l'avenir s'annonçait incertain.

Zetsu s'était retiré, laissant Konan glisser sa main autour de la taille de sa fiancée.

- Au moins, je suis sûre d'une chose, souffla Konan. Je serais toujours là pour toi.

Devant elles, les nuages pluvieux s'éloignaient, laissant voir l'horizon qui se teintait de la lueur rouge de l'aube.