Et voila le dernier chapitre... Le début fut difficile, et après je ne m'arrêtais plus... J'arrivais plus à mettre une fin...

Allez bonne lecture


Chapitre 5

« Saito... Tu ne te souviens vraiment plus de notre relation ? »

Les combats étaient terminés. Les autres capitaines avaient rejoint Hijikata pour voir s'il avait besoin d'aide. Mais après la question de ce dernier, les autres étaient restés muet, stupéfait par ce qu'il se passait.

« Vice-capitaine, je ne comprends vraiment pas du tout. »

Hijikata avait envie de déchainer sa haine sur son ancien adversaire, mais étant déjà mort, cela serait inutile à part montrer aux autres qu'il était devenu complètement fou. Prenant son mal en patience, il ordonna à Soji et Sano d'amener Saito au quartier général, et le faire examiner par Yamazaki. Ce qu'ils firent de suite.

« Hijikata-san, que ce passe-t-il ?, demanda un Shinpachi inquiet.

-Saito... Il ne se souvient plus de notre relation..., répondit, le vice-capitaine, une pointe d'amertume dans la voix.

-Pourtant il se rappelle bien de vous », s'étonna cette fois Heisuke.

Il n'eut pas de réponse. Hijikata sentait son cœur tellement serré. Il avait gagné la bataille, mais avait, au fond, perdu l'homme qu'il avait aimé. Il regarda le corps de son ennemi et marmonna

« Finalement, tu as gagné... T'es content ? Heureusement que t'es mort, je n'aurais supporté ton rire désagréable. »

Il se sentait encore plus faible que la dernière fois. Shinpachi et Heisuke s'approchèrent de lui pour le soutenir.

« Hijikata-san, même s'il n'a plus aucun souvenir de ces deux derniers jours, Hajime-kun est toujours vivant, c'est le plus important, consola Shinpachi, pas vraiment habitué de voir son vice-capitaine dans un tel état.

-Que peux-tu savoir ? A ce que je sache, c'est pas toi qui vient de voir disparaître la personne que t'aime alors qu'elle est toujours là et qui n'avait jamais voulu être séparé... »

Le désagréable caractère d'Hijikata repris. Shinpachi se rappela la souffrance qu'avait éprouvée le gaucher à ce propos. Il pensa alors que peut être la lui refaire ressentir lui ferait recouvrir la mémoire et la proposa donc. Heisuke et Hijikata le regardèrent avec des yeux ahuris, puis le petit se mit à se moquer de son ainé.

« N'as-tu pas encore d'autres idées de ce genre ? Tant que t'y es on devrait assommer Saito, peut être qu'à la deuxième fois sa mémoire reviendra.

-Ne te moque pas ! Moi, au moins, je cherche une solution.

-Faudrait déjà entendre le verdict de Yamazaki pour ça. »

Les trois guerriers restèrent silencieux, Heisuke décida qu'avec Shinpachi, ils allaient s'occuper du reste, laissant Hijikata seul.

Yamazaki était en train d'examiner Saito. Ses diagnostics étaient clairs, ils l'avaient roué de coups, ainsi que brulé au fer chaud. Mais sa perte de mémoire était plus étrange. Soji inquiet pour Saito, mais aussi pour Hijikata, demanda s'il n'avait pas un moyen de la lui faire recouvrer.

« Il peut retrouver la mémoire, mais je ne connais aucune méthode à part laisser le temps »

Saito les regardait à tour de rôle ne comprenant pas grand-chose. Et se demandait aussi ce qu'il avait bien pu subir pour posséder de telles blessures dont il commençait à ressentir la douleur*, la tête lui tournait, et Yamazaki lui préconisa un bon sommeil, et donna d'autres consignes comme d'éviter tout mouvement brusque.

Soji et Sano venaient de sortir de la pièce, éjectés par un Yamazaki qui voulait que son patient puisse se reposer en toute tranquillité, avait laissé les deux samouraïs à la porte. Le capitaine de la dixième division, voyant que Soji était plutôt pris dans ses pensées tenta de le rassurer.

« Soji, on ne peut rien faire maintenant. D'après Yamazaki, Saito a fait ça inconsciemment pour se protéger. Mais un jour il finira par s'en rappeler.

-Et c'est quand ce jour ? Je ne veux pas voir Hijikata-san malheureux, c'est comme un grand frère pour moi, même si je l'embête énormément. Ils étaient si bien ensemble.

-Soji. Hijikata-san, j'en suis sur, patientera le temps qu'il faut. Il est peut être en état de choc, mais il s'en remettra, il comprendra ce qu'à subit Saito et attendra, s'il le faut dix années.

-Pardonne-moi Sano...

-Ce n'est rien »

Soji se laissa tomber lourdement, toute la pression accumulée se fit ressentir à présent. Sano s'assit à côté de lui et attendirent ensemble le retour des autres.

Heisuke et Shinpachi avait finit les derniers détails à régler et étaient retournés voir Hijikata. Celui était assis, contre un mur, la tête en l'air et les yeux complètement dans le vague. Les deux capitaines, inquiets, s'approchèrent de leur supérieur, mais ce dernier, pour les rassurer, leur sourit, ce qui ne les convainc pas tant que ça. Il se releva et leur dit.

« Je suis sure que Saito se remémorera, je dois juste attendre et comprendre qu'il valait mieux pour lui qu'il ne se souvienne de rien. »

Après ces derniers mots, Hijikata repartit, les deux autres le regardaient avec un mélange de tristesse et d'amertume. Pour le vice-capitaine, il avait sortit cette phrase plus pour se convaincre lui que Shinpachi et Heisuke. Le reste de la troupe du Shinsengumi rentra au quartier, suivant leur vice-capitaine. Soji et Sano les avait attendu, notamment Hijikata, qui tenais à prendre des nouvelles de Saito. Le lancier lui répéta alors les paroles de Yamazaki, puis prit congé, rejoignant ses deux meilleurs amis. Soji fit de même sachant pertinemment qu'il valait mieux laisser Hijikata seul un moment. Ce dernier entra dans la chambre où se reposait Saito. Il s'assit à côté et veilla sur lui, tout en lui susurrant quelques mots.

« Saito... S'il-te-plaît... N'oublie pas tout. Ca serait trop difficile de vivre près de toi alors que tu n'as aucun souvenir de nous deux. Je ne peux pas garder ces sentiments pour moi seul..., sa voix commençait à s'enrouer, Saito... C'est toi qui m'a fait naître cet amour que j'ai pour toi. Je l'ai vu dans tes yeux alors que je t'ai blessé... Je ne saurais dire comment il est né en moi, mais s'il te plaît... Rappelle-toi. »

Hijikata tenait fermement la main du gaucher. Alors que ce dernier avait le visage crispait de douleur, il semblait qu'il commençait à se détendre. Hijikata, trop fatigué et tellement paniqué au fond de lui pour remarquer ce détail. Il voulut veiller jusqu'à que son capitaine de la troisième division se réveille, mais le sommeil eu raison de lui. Il s'endormit sur le torse du blessé et se colla instinctivement contre lui, peur qu'on lui reprenne de nouveau.

Le matin finit par arriver. Saito se réveilla, avec difficulté soit. Il voulut se redresser, mais il ne put le faire, sentant un poids sur son torse. Il voyait le vice-capitaine qu'il admirait tant dormir sur lui. Il ne comprenait pas, et se rappela son étrange réveil la veille, où il n'avait pas comprit grand-chose. Il tenta de remettre son cerveau en route et comprendre enfin la situation. D'après ce qu'il avait compris des autres, il ne se souvenait pas de quelque chose qui semblait important, et il sentait bien que c'était vrai. Au fond de lui, il percevait bien un vide. Comme s'il lui manquait quelque chose, mais quoi, il l'ignorait. La masse sur lui se mit à bouger, réveiller par le faible mouvement de son support ainsi que des rayons du soleil. Après s'être totalement réveillé, Hijikata s'enquit immédiatement de l'état de Saito.

« Saito, tu vas mieux ?

-Vice-capitaine, je... Que faisiez-vous sur moi ? »

Hijikata comprit qu'il s'était confortablement endormi sur le gaucher, et la vérité lui retomba brutalement sur la face de la perte d'une partie de la mémoire de son amant. Alors qu'il s'apprêta à expliquer son geste, Saito prit les devant de la conversation.

« Vice-capitaine... Vous avez tous parlez qu'il me manquait des souvenirs... »

Une lueur d'espoir apparu dans les yeux du vice-capitaine. Il devait se douter que Saito n'était pas bête et aurait mis un lien sur les évènements. Mais il disparu aussi vite quand il se dit intérieurement que l'amour ne reviendra pas avec de la logique.

« Et j'ai un sentiment de vide en moi... Je ne sais pas ce que c'est, mais je suis sur que cela ç un rapport avec vous et le morceau de mémoire que j'ai oublié. »

Hijikata sourit, alors Saito avait juste du mal à savoir ce qu'il avait au fond du cœur et le vice-capitaine pensa alors

« Saito, tu m'as fait naître l'amour en moi, je tâcherais maintenant de te rendre la pareille »

Et comme pour prouver ces dires, il embrassa son gaucher favori. Celui-ci fut surpris, et encore plus quand il s'aperçut qu'il y répondait automatiquement et qu'il sentait son cœur s'accélérer.

« Même si tu as perdu une partie de ta mémoire, je suis rassurée que ton corps se rappelle encore de nous et qu'au fond de toi, ces sentiments existent toujours. »

Saito était déboussolé, mais il percevait une sorte de joie en lui d'avoir pu embrasser Hijikata. Sa raison ne ressentait pas les mêmes choses que son corps. Dans sa tête, tous se contredisaient et se mélangeaient. Il finit par dire

«Vice-capitaine... S'il vous plaît, faites moi revivre ces sentiments qu'on partageait ensemble. Je ne veux pas les oublier, je veux les revivre, les ressentir de nouveau. Eprouver cette joie d'être avec vous, je vous en prie. » Implora un Saito qui se tenait fermement à la veste d'Hijikata.

Ce dernier ressenti de la joie dans ces dernières paroles. Il aurait sauté au plafond s'il pouvait. Trois individus trop curieux pour rester à leur place avait espionné la scène du début jusqu'à la fin. Soji n'avait pas son air de malice habituel et était heureux pour Hijikata. Par contre les deux autres se regardèrent et laissèrent un sourire espiègle qui n'annonçait rien de bon. Soji, qui était en général, celui qui le faisait, avait de suite comprit ce que voulaient faire Sano et Shinpachi et les stoppa net dans leur élan.

« Non, laissez les tranquille pour une fois. »

Le duo regarda Soji avec de gros yeux ronds, étonné de la remarque du capitaine de la première division.

« Soji, tu n'aurais pas un peu de fièvre ? Fit l'un

-Où est passé le Soji que nous avons connu autre fois ? Rajouta l'autre. »

Soji les regardait désespérément et pour sa défense, il dit

« Même moi, qui suis un gamin dans l'âme, a assez de maturité pour comprendre qu'il y a du temps pour rire, mais qu'il faut savoir resté sérieux quand il le faut. »

Les deux énergumènes étaient à deux doigts de tomber par terre tellement que ces propos ne pouvaient en aucun cas sortir de la bouche de Soji. Sano se reprit se rappelant que Saito l'avait déjà sortit à plusieurs reprise.

« J'ai compris ! Saito est dans ton corps c'est ça !

-Qu'est-ce que tu racontes encore ?

-La réplique que tu viens de sortir, c'est celle habituelle de Saito qui te la répète sans arrêt !

-Peut être qu'elle a tout simplement finit par rentrer. »

Sano ne pouvait croire à ce phénomène des plus troublant et ce jurait qu'il allait mettre ça au clair. Mais le trio fut vite interrompue par un Hijikata qui n'était pas encore sourd, et qu'avait bien entendu le bazar provoquait par ces trois là.

« Que faîtes-vous encore devant la chambre de Saito ?

-Heu, on voulait juste savoir son état..., tenta d'expliquer Shinpachi qui avait maintenant peur pour sa vie.

-Vous ne pouvez pas tout simplement le demander puis repartir ? »

Hijikata s'approcha dangereusement des trois capitaines qui, se trouvant à deux centimètres du démon, détalèrent le plus vite qu'ils purent. Hijikata pouvait vraiment devenir terrifiant quand il le voulait. Il allait courir après eux, mais se ravisa, ne voulant pas laisser son gaucher tout seul.

« To... Toshi, tu ne les poursuis pas ? »

Saito avait fait un effort surhumain de le rappeler par son prénom, se doutant qu'il avait déjà du le faire. Il était rouge, pire que la plus belle des tomates. Hijikata ne vit pas sa gêne, étant encore plus aux anges quand Saito avait dit son prénom, sans même qu'il lui demande (ordonne) de le faire. Puis, ne voulant pas laisser un suspens insoutenable à son Saito, il lui répondit.

« Je ne veux plus te laisser seul, la dernière fois que je l'ai fait, et c'était récemment, tu as été kidnappé, et je ne te dirais pas ce qu'ils t'ont fait subir en torture...

-Mais c'est terminé non ? »

Hijikata ne répondit pas et le serra encore plus. C'était terminé, c'est vrai, mais il n'arriverait plus à laisser Saito, à se détacher de lui. Ce dernier était surpris de la réaction de son amant. Il n'aurait jamais pensé qu'il serait si protecteur. Mais il ne pouvait savoir tout ce qu'avait ressenti Hijikata depuis sa disparition, et acceptait qu'il soit scotché à lui. Enfin, il n'allait pas s'en plaindre. Il se sentait à l'abri de tout, dans ces bras chaud et puissant, que rien ne pourrait venir déranger leur tranquillité. Hijikata, lui, ne voulait plus le lâcher, maintenant qu'il était de retour. Mais il fut interrompu par un Yamazaki qui devait s'assurer de l'était de Saito. En tant que Shinobi, il n'eu aucune réaction de voir les deux hommes enlacés. Mais il dut s'annoncer pour leur faire comprendre qu'il avait du travail (lui). Le vice-capitaine se détacha à contre cœur de celui qu'il chérissait et laissa faire l'espion et le soignant du Shinsengumi, tout en restant à côté du gaucher. Yamazaki, après avoir regardé les blessures qu'il restait, finit par dire que Saito aura complètement récupéré d'ici une semaine environ. Mais il précisa, sachant ce qui avait énormément faiblit le capitaine de la troisième division, de bien se nourrir matin, midi et soir et d'éviter tout choc que ce soit physique ou émotionnel. Après ça, il se retira laissant les deux amants ensemble. Hijikata sourit, et rejoua sincèrement la scène qui s'était déroulée quelques jours plus tôt.

« Tu as compris ? Tu ne bouges pas d'un poil de ce lit et tu manges. »

Saito laissa apparaître un sourire amusée, cela lui rappelait vaguement quelque chose, même s'il ne savait plus trop quoi. Et Hijikata se sentit au septième ciel en le voyant comme ça, un doux sourire sur ses lèvres, il finit même par penser s'il n'était pas mort en fait, et qu'il se trouvait au paradis, ou s'il ne rêvait pas un peu. Il se donna une bonne claque pour vérifier ces propos (complètement infondés), et constata que non, il était bel et bien vivant et qu'il ne rêvait pas. Saito l'observait avec des yeux de merlan frit, n'ayant pas saisi l'acte de son partenaire. Hijikata sentit le regard posé sur lui, et sortit de la pièce prétextant qu'il devait (vite) aller chercher le déjeuné. Saito mis une main à son écharpe ou crut la mettre, mais ne la sentit pas. Il regarda alors son cou, là où elle était sensée être, mais ne la vit. Il se demanda alors où elle pouvait bien être. Obéissant comme il était, il ne la chercha pas et préféra réfléchir sur ce qu'il en avait fait. Mais ayant un trou de quatre jours dans sa tête, et que dans ses souvenirs les plus proches, il avait encore son écharpe, il ne pouvait l'écharpe s'il ne se rappelait pas ce qu'il avait oublié.

Hijikata marchait vers la salle utilisée pour tous les capitaines et passa juste devant sa chambre. Il remarqua alors l'écharpe qu'il avait emprunté.

« Il serait temps que je lui rende... » Pensa-t-il, tout en la prenant.

Il se dirigea donc dans la salle commune et prit les déjeunés réservé à Saito et lui.

« Toshi, tu ne manges pas avec nous encore ?, demanda Kondo

-Non, il préfère son petit gaucher, fit sournoisement Soji, qui avait repris son humeur puérile.

-Soji, je croyais qu'il y avait des moments pour rire, et d'autres non. Fit alors un Shinpachi, tout fière de lui d'avoir sortit cette phrase.

-Et là, c'est un moment pour rire, regarde tout est rentré dans l'ordre, les deux tourtereaux ont fait leur petit câlin, tout va bien pour le meilleur des mondes. »

Hijikata ne fit pas attention à leur remarque et repartit, préférant s'occuper de ce pauvre Saito, qui avait perdu le peu de force reprise à cause de cet enlèvement. Hijikata rentra enfin dans la chambre de Saito, et fut stupéfait de ne pas le voir sur son futon. Il recommença à paniquer lorsqu'il sentit de frêle bras se refermer sur lui. Il sut de suite à qui ils appartenaient et donc ce recalma.

« Saito, à quoi joue-tu, tu ne devais pas bouger.

-Je voulais retrouver mon écharpe. Voleur. »

Alors là, Hijikata resta coi, autant de familiarité de la part de son gaucher n'était pas habituel, et il le fut encore plus par ce qu'allait dire Saito.

« Et puis, mon prénom c'est Hajime, Toshi. Allez, dit Ha-Ji-Me. »

Hijikata était complètement déconcerté et se demanda si la fièvre de Saito n'était pas revenue. Il se retourna et oublia ce qu'il allait faire en voyant des larmes au coin de ses yeux. Il ne comprenait pas tout et s'inquiéta, demandant ce qu'il avait.

« Ne fais pas attention aux larmes... C'est que... Je me rappelle de tout »

Hijikata allait sauter encore plus haut au plafond, mais son sens du rationnel revint, et lui demanda comme c'était possible.

« Je voulais savoir où se trouvait mon écharpe, le dernier souvenir que j'avais, je la portais, donc je l'ai perdu pendant les jours dont je n'avais aucun souvenir, et je voulais savoir où elle pouvait bien être...

-Tu es en train de me dire que si tu te rappelles de tout, c'est grâce à cette écharpe ? »

Il n'eu pas de réponse, mais comprit le oui muet de Saito. Hijikata ne savait pas s'il devait être fier de lui d'avoir pris cette écharpe ou s'il devait bouder parce que ce n'était pas grâce à lui directement. Saito remarqua le conflit interne de celui qu'il avait toujours aimé. Et ayant maintenant plus aucun soucis de familiarité avec Hijikata, il l'embrassa directement sur la bouche, ce qui eu pour effet de réveiller le vice-capitaine de sa léthargie. Alors qu'il prit du bon temps dans ce baiser, une question lui vint en tête.

« Dis-moi Ha-ji-me, comment as-tu obtenu autant de familiarité ? Je ne vais pas m'en plaindre, mais c'est troublant.

-Je ne veux plus perdre du temps avec cette timidité... Nous avons déjà fait le plus dure, alors... »

Hijikata était heureux de voir son Saito penser ainsi. Savoir qu'il voulait à tout prix profiter des moments passés avec lui, qu'il n'avait plus à être gêné. Après tout il avait raison, ils se sont avoués leur amour, ils ont fait leur premier baisé ensemble et ils s'appellent par leur prénom maintenant. Le reste viendra au fur et à mesure, et entre eux deux, la timidité ou le respect de la hiérarchie n'avait plus sa place. Sauf peut être deux gargouillements qui venaient de rompre un silence bien reposant et apaisant. Hijikata se sentit bête sur le coup. Il avait complètement oublié de donner le déjeuné à Saito et ils n'avaient donc pas encore mangé.

« Toshi... N'étais-tu pas sensé apporter le déjeuné ? Je n'ai pas le droit de sortir, et Yamazaki-kun a bien précisé que je devais manger correctement...

-Je... Tu m'as pris par surprise aussi !

-Tu ne m'as toujours pas rendu mon écharpe. »

Hijikata s'avoua vaincu. Devant ce regard, il ne pouvait rien y faire. Et même si c'était pas lui le fautif, il fut tout de même responsable et découvrit par la même occasion, une autre personnalité de Saito, complètement contradictoire de l'habituelle. Il donna le déjeuné et ils mangèrent ensemble, en tête à tête, et sans espions novices à les épier et donc rompre leur intimité. Une fois finit, Saito voulut s'allonger sur Hijikata mais s'arrêta dans son action.

« Qu'est ce qu'il y a Hajime ?

-Tu n'as pas du travail ? »

Hijikata ne répondit pas... Le mot travail venait de tomber sur lui tel une énorme pierre. Une autre chose pouvait les déranger... C'était les responsabilités du travail. Hijikata poussa un cri de rage, complètement énervé, et partit à son bureau. Il revint dix minutes plus tard, une montagne de papier entre les bras. Saito l'observait d'un œil incrédule, et le vit posé se ramassis de papier qui venait de causer le désordre sur la chambre qu'était parfaitement ordonnée, à l'époque.

« Je m'installe ici, le temps que tu sois sur pied et que tu puisses sortir. Tu vas t'ennuyer tout seul, et puis, je dois veiller sur tout, au cas où il n'y aurait pas quelques lâches dans les parages qui voudraient s'attaquer à mon Saito ! »

Hijikata se faisait un monologue tout seul, Saito regardait plutôt d'un œil noir ces papiers qui venaient déranger sa chambre. Puis se résignant devant cette masse de papier, il se leva et enlaça Hijikata, surtout pour l'encourager à continuer son travail, déterminé de faire disparaître ces maudites feuilles. Mais il n'avait pas prévu qu'il se sentirait tellement bien qu'il s'était endormi. Hijikata ressentant le souffle chaud et régulier du gaucher, sourit. Il se retourna et vit son visage d'ange, complètement endormi, dans les bras de Morphée. Il le prit dans ses bras, et lui trouva une meilleure position pour son sommeil tout en restant collé ensemble et lui embrassa le front. Il continua son travail de bonne humeur, en caressant la douce chevelure de jeune homme endormis et se sentit le plus heureux des hommes, d'avoir était l'élu du cœur d'une telle perle si rare.


*Un peu lent point de vue réactivité là... Mais il le fallait pour le bien de la fic (au détriment de celui de ce pauvre petit gaucher)

J'espère que ce chapitre vous a plus et que vous avez passé un bon moment en lisant cette fiction.

(Je suis fière de moi, j'arrive à finir des fics...)