CHAPITRE UN : Pré-rentrée.

Erik déboucha dans le couloir des chambres où les étudiants prenaient ou reprenaient leurs repères et leurs chambres.

Le couloir grouillait d'élèves revenant visiblement de vacances, se connaissant ou se reconnaissant. Certains étaient bronzés, d'autres avaient des vêtements entièrement neufs, d'autres encore montraient leurs photos de vacances.

La rumeur de ces centaines d'élèves en train de discuter exaspéra tout de suite le jeune homme. Il soupira, regarda à droite et à gauche avant de se lancer dans la mêlée, se frayant un passage grâce à son imposante stature.

Il avait une chambre assez proche, heureusement et il ne tarda pas à la retrouver grâce aux papiers que la secrétaire lui avaient donnés. Devant, il trouva un spectacle plutôt inattendu...

Deux hommes se faisaient face, l'un plus grand que l'autre au milieu de leurs valises. Le plus grand semblait très énervé et le plus petit essayait plutôt de le rassurer. Il se planta devant eux, en espérant qu'ils le remarquent et le laissent passer pour entrer enfin dans sa chambre et échapper au brouhaha des étudiants.

Mais il semblaient qu'ils étaient trop pris dans leur dispute pour cela :

- Ce n'est pas possible ! Pourquoi ne nous ont-ils pas mis dans la même chambre ? L'année dernière, on était dans la même chambre !

- Il y a de nouveaux étudiants cette année, Sebastian, c'est normal qu'ils nous mettent dans des chambres différentes, expliqua calmement le plus petit, de plus, je serais dans la chambre juste à côté...

- J'avais demandé à être dans la même chambre que toi ! Pourquoi est-ce qu'ils n'ont rien fait ? Je vais demander à ce qu'on règle ça au plus vite...

- Non, répliqua le plus jeune, ce n'est pas la peine, le secrétariat doit déjà être surchargé de travail. Tu pourras venir dans ma chambre autant que tu veux, je suis sûr que ça ne gênera pas mon colocataire.

Alors que le dénommé Sebastian allait se diriger, en dépit des paroles de son ami, vers le secrétariat au bout du couloir, le plus petit des deux le retint en lui prenant les bras avec ses deux mains fines. C'est alors qu'il aperçut Erik qui les regardait depuis un moment.

Aussitôt, il lui sourit. Comme ça, sans le connaître, sans vraiment d'intention claire sans doute. Erik ne put s'empêcher de paraître surpris. Il... n'avait jamais vu un jeune homme aussi beau. La première chose qui le marqua ce furent ses yeux. D'un bleu déconcertant, pâles et brillants d'intelligence, ils le fixaient directement dans les yeux, comme s'il pouvait lire en lui. Puis, presque gêné sous ce regard direct mais sympathique, il préféra s'attarder sur... la couleur de sa peau, d'un blanc parfait, teint sans doute acquis grâce à de longues années d'études passionnantes. Ses lèvres étaient d'un rouge éclatant, magnifiques, légèrement étirées en un petit sourire. Quelques mèches de ses cheveux bien coiffés tombaient cependant devant ses yeux. Ils étaient bruns assez sombres et rejetés en arrière. Il semblait être quelqu'un de très soigné.

Le jeune homme portait une chemise d'un bleu très clair ainsi que des jeans d'une manière assez élégante. Ses mains étaient longues, fines et blanches, sans doute peu habituées au travail physique. Cependant, Erik put deviner un cal à l'endroit où il devait poser son stylo pour écrire. Un homme d'études, donc.

Ce fut seulement quand le jeune homme détourna le regard qu'Erik réalisa que ledit Sebastian le regardait avec des yeux qui auraient pu tuer un homme, si les regards tuaient. Erik se força à ne pas déchaîner toute sa colère de s'être laissé hypnotisé par la jeune homme sur Sebastian. Il se contenta de dire d'une manière froide et assez calme :

- J'ai été assigné à la chambre 37.

Le jeune homme s'empressa de pousser légèrement Sebastian vers lui pour lui laisser le passage avant de prendre lui-même la parole :

- Bien sûr, c'est ici. Désolé.

Sebastian leva les yeux au ciel avant de regarder Erik de haut en bas avant de décider qu'il n'était pas dangereux et de le laisser passer dans son dos.

Erik entra dans la chambre. Elle était assez petite mais propre et confortable.

Constituée d'une petite cuisine vide, d'une table carrée pour deux ou quatre personnes, de deux chaises, de deux canapés dans le salon avec une télévision. La décoration était très sobre, essentiellement verte et blanche. Puis, Erik emprunta un petit couloir qui menait à la salle de bain dotée d'un lavabo, de toilettes et d'une douche. Retournant sur ses pas, il découvrit les deux chambres à coucher. Elles étaient identiques.

Erik prit celle de droite et posa toutes ses valises dedans avant de s'asseoir sur son lit et de fermer les yeux un moment.

L'Amérique. Après la Pologne, l'Allemagne, la Suisse et la France, le voilà en Amérique pour finir sa scolarité chaotique. Il s'était inscrit à l'université Xavier en physique. Il ne savait pas encore ce qu'il voulait faire avec ça, mais il aimait cette matière et avait souvent de très bons résultats.

Sa porte s'ouvrit. Erik se tourna vivement vers l'intrus. Sebastian. Il s'en voulut un moment d'avoir espéré voir apparaître le jeune homme aux yeux bleus.

Sebastian, lui, semblait plus âgé. Il devait avoir à peu près le même âge que lui, grand, musclé mais fin, visiblement un homme d'études lui aussi, mais plus sportif que son ami. Il avait des yeux d'un noir profond qui semblaient le scruter, l'analyser, mais pas avec autant de succès que les yeux clairs de l'inconnu. Ses cheveux étaient, quant à eux, plus clairs, mais tout aussi bien coiffés.

Erik n'aimait pas la manière dont il se tenait, trop sûr de lui, trop nonchalant, presque négligeant et surtout, incroyablement hautain. Moins il aurait affaire avec lui, mieux ce sera.

- Je partagerai ta chambre pour cette année, commença Sebastian. Je suis Sebastian Smitt, se présenta-t-il en lui tendant la main.

Erik se leva pour la lui serrer. Il était légèrement plus petit que lui, mais plus musclé également. Ils se regardèrent dans les yeux :

- Erik Leshner, répondit-il brièvement en serrant sa main d'un geste sec.

- Quels cours suis-tu ?

- Physique. Toi ?

- Physique aussi. On sera amené à se voir souvent alors.

Les deux semblaient être dérangés par le fait. L'accord de guerre froide était donc consenti des deux partis. Bien.

OoOoO

Charles entra dans sa nouvelle chambre. Il n'était pas avec son petit ami cette année, mais il devait s'avouer que cela ne le dérangeait pas plus que cela. Il pourrait travailler plus tranquillement.

Etant en deuxième année, il ne perdit pas de temps à observer la chambre qui lui était attribuée. Elles se ressemblaient toutes. Elles avaient toutes la même alliance de vert et de blanc, deux couleurs neutres par excellence.

Le jeune homme entra dans l'une des chambres, décidé à l'adopter pour l'année.

- Oh, désolé ! fit-il quand il tomba sur un jeune homme qui était en train de s'installer avant lui dans la chambre.

Son colocataire pour l'année se tourna vers lui et osa un sourire timide. Il était un peu décoiffé à cause des efforts de rangements, mais il était brun, pas trop mal, plutôt pâle et assez grand. Et surtout, extrêmement timide.

- Ce.. ce n'est pas grave, euhm, vous voulez la chambre ? Je suis désolé, on ne s'est pas concertés parce que euh...

- Non, non, gardez-la, elles se ressemblent toutes, je vous en prie. Je suis Charles, et vous ? se présenta le jeune homme après avoir rassuré son colocataire.

- Hank McCoy, répondit le timide en lui serrant la main.

C'était une poignée de main chaleureuse, franche et amicale. Les deux jeunes hommes allaient vite bien s'entendre. Ils se sourirent. L'année commençait bien.

OoOoO

Erik, installé dans le canapé du salon, les pieds sur la table basse changeait les chaînes pour parvenir à trouver un journal télévisé qui parlait d'autre chose que de l'Amérique. Le soir commençait à tomber et demain, ce serait la rentrée, le point de départ d'une nouvelle année, d'une nouvelle tonne de boulot et de nouvelles haines. Il n'avait pas envie de commencer à réviser ce soir, sentant la fatigue du voyage se faire de plus en plus pressante sur ses paupières.

Or, il était à peine 20 heures.

D'une oreille distraite, il capta la conversation que son 'ami' Sebastian tenait avec un inconnu au téléphone :

- 20h30 ? Mais j'ai dit à Charles de passer à 20h45 quelque chose comme ça... On aura pas fini d'ici-là... Oui... Oui, je sais... Mais noooon... Bon, d'accord, j'arrive, je verrai Charles plus tard... A tout de suite.

Sebastian raccrocha et alla s'affaler sur le canapé à son tour. Le geste aurait pu être sympathique, l'ambiance aussi, mais une sorte de répulsion naturelle les empêchait de bien s'entendre.

- Qu'est-ce que tu cherches ?

- Un journal télévisé étranger.

- Ah...

Un silence lourd et tendu s'installa entre eux deux.

- Je voudrais que tu fasses un truc pour moi, reprit Sebastian.

- Quoi ? soupira Erik.

- Charles va arriver à 45, est-ce que tu peux lui dire que je suis parti avec des amis qui ne voulaient pas entendre mes protestations ? Il comprendra.

- Et c'est vrai ?

- Presque.

Non seulement, il était déplaisant, mais en plus, il posait des lapins à ses amis pour d'autres personnes. Qui était le Charles en question, d'ailleurs ? Etait-ce... l'inconnu aux yeux bleus ?... Non, ils venaient de se disputer... Un autre ami peut-être.

Erik espérait seulement que Sebastian ne fasse pas la fête toutes les nuits dans l'appartement. Il avait besoin de silence pour se concentrer et travailler. Et si tous les amis de son colocataire étaient comme lui... Ça ferait un massacre de masse.

Sebastian ne tarda pas à se lever, tandis qu'Erik finit par opter pour un journal télévisé américain en désespoir de cause.

Quelques minutes après, on frappa à la porte. Erik se tassa dans le canapé. Ce n'était certainement pas pour lui. On frappa à nouveau.

- J'arrive ! cria Sebastian de la salle de bain avant de sortir dans le couloir pour ouvrir la porte.

Il n'y avait aucun doute : il allait sortir pour faire la fête. Et ce, sans son ami à qui il avait donné rendez-vous dans sa chambre.

La porte s'ouvrit sur une ravissante créature blonde à la poitrine avantageuse, hyper maquillée, vêtue d'une robe très sexy, blanche, mais qui devait coûter cinq mille dollars par centimètres carré de tissu. On se demandait bien comment il allait finir la soirée, le Sebastian en question.

Tant qu'il ne le réveillait pas, tout irait bien.

Sebastian prit la bras de la belle et souhaita bonne soirée à Erik qui lui répondit par un grognement avant de claquer la porte derrière lui.

Enfin seul ! Erik se laissa glissé dans le canapé, complètement allongé, la tête tordue de toutes les façons possibles pour pouvoir suivre les informations.

La position allongée était une mauvaise idée. Il était incroyablement fatigué. Il ne savait pas s'il pourrait se relever. Juste pour se changer et se réfugier sous les draps pour reprendre un peu le décalage horaire.

Puis, on frappa à la porte. Encore. Erik soupira. Ce devait être l'ami de Sebastian. Il était 45 pile. Quelqu'un de ponctuel. Le jeune homme se força à se redresser et marcha jusqu'à la porte en se recoiffant un peu et tirant sur ses vêtements pour les défroisser.

Quand il ouvrit la porte, il tomba sur l'inconnu aux yeux bleus. Charles.

Il avait simplement changé de chemise, remplaçant la bleue par une blanche qui lui allait très bien, assez proche du corps. Il sourit une nouvelle fois à Erik et ce dernier ne put s'empêcher d'être à nouveau hypnotisé par les lèvres de Charles.

- Bonsoir, fit Charles, désolé de vous déranger, Sebastian m'a demandé de venir et...

- Il... Erik se força à se concentrer sur ce qu'il disait. Il n'est pas là. Des amis lui ont demandé de sortir avec eux...

- Oh.

Erik se sentit littéralement fondre quand il vit la tristesse et la déception se peindre sur les traits du visage si attrayant de Charles. Le jeune homme allait tourner la tête et partir quand il le rattrapa :

- Mais si vous voulez, vous pouvez l'attendre, si ça se trouve, il reviendra plus tôt que prévu. On pourrait... discuter en l'attendant ou...

Nouveau sourire. Celui-là était bien plus rayonnant :

- Je ne pense pas qu'il revienne de sitôt, s'il est parti s'amuser, mais je vais tenter ma chance quand même. Vous êtes sûr que ça ne vous gêne pas ?

- Non, pas du tout, entrez.

Erik ouvrit la porte en grand pour laisser passer Charles et la referma derrière lui. Il ne savait pas trop ce qui lui prenait. D'habitude, il avait plutôt tendance à laisser les gens dehors, les traiter froidement et sèchement et à apprécier la solitude de ses soirées.

Mais Charles était différent. Discret mais présent, pas tellement timide, à l'aise dans l'appartement de son ami... Charles lui plaisait bien.

Ils s'assirent dans la canapé, chacun avec un verre de la bouteille de whisky précieusement gardée par Sebastian et ils discutèrent.

Plus il passait du temps en compagnie du jeune homme, plus Erik l'appréciait. Il était non seulement très beau, mais aussi très intelligent et très sympathique.

Une heure seulement après l'arrivée de Charles, Erik se surprenait à lui raconter sa vie. Enfin, presque. Il lui parlait de ses nombreux déménagements, des différents systèmes scolaires, des langues qu'il avait apprises, de ses études. Charles l'écoutait attentivement, assis confortablement dans le même canapé que lui, son verre à la main, un léger sourire sur ses lèvres. Lui-même ne parlait pas énormément de lui, mais il répondait à toutes ses questions.

Ils semblaient si différents ! Charles avait, apparemment, grandi dans une famille aisée, mais dans une ambiance de froide politesse. Erik, lui, s'était toujours senti très proche de sa mère même dans la pire des misères.

Pourtant... Pourtant Erik avait l'impression que Charles comprenait tout ce qu'il lui disait, ce qu'il avait ressenti sur ce qu'il avait apprit...

23 heures sonnèrent.

- Je crois qu'il est inutile d'attendre Sebastian plus longtemps, déclara Charles avec une moue après un silence. De plus, il vaut mieux pour nous que nous allions nous reposer.

- Si je peux me permettre, osa Erik, quelles sont vos... relations avec Sebastian ?

Charles eut l'air un peu gêné et passa sa main dans ses cheveux. Erik allait lui assurer que ce n'était pas grave s'il ne répondait pas quand la réponse arriva :

- Sebastian est mon... copain. Enfin, nous sortons ensemble.

Erik sentit alors une très forte sensation de déplaisir. Il se sentait... trahi dans la confiance qu'il avait de Charles. Comment pouvait-il sortir avec un être pareil ?

- J'espère que ça ne te dérange pas...

- Non, lui assura Erik, ça ne me dérange pas du tout.

- Tant mieux, ça me déplairait énormément que tu puisses penser que je suis... dépravé...

Erik ne put s'empêcher de rire un peu.

- Jamais je ne penserai une telle chose de toi, Charles.

Le sourire que le jeune homme lui offrit fut radieux. Erik aurait adoré le voir plus souvent naître sur ses lèvres rouges. Comment Sebastian pouvait-il le négliger ainsi ? Appeler son petit ami pour leur première soirée de l'année avant de lui poser un lapin et de partir avec une blonde aux gros seins. D'ailleurs, un instant, Erik se demanda s'il devait révéler l'information à Charles... Non, ça aurait trop l'air d'une vengeance, comme s'il aurait voulu se mettre entre les deux amoureux, les séparer...

Ça aurait trop l'air de ce qu'il avait incroyablement envie de faire. Mais il se retint et se contenta de raccompagner Charles à la porte.

Ils se serrèrent la main et se séparèrent.

Erik alla directement se changer et se glisser entre ses draps.

Il venait de parler avec l'inconnu aux yeux bleus. Il venait de lui raconter sa vie sans retenue, avec une confiance qu'il avait du mal à croire venant de lui-même. Il avait appris qu'il sortait avec l'être le plus détestable qu'il avait jamais rencontré. Il avait appris que Charles pouvait être attiré par les hommes...Et que lui aussi...

Décidément, il sentait que cette année, il allait sans doute avoir énormément de révélations sur lui-même et ses réactions face aux autres.

Il ferma les yeux et s'endormit.

OoOoO

Charles referma les draps sur lui et posa la tête sur son oreiller, faisant face au mur contre lequel son lit était poussé. Il repensa à sa soirée.

Bien sûr, il avait été extrêmement déçu de l'absence de Sebastian qui lui avait envoyé des mails lui rappelant tout ce qu'ils avaient fait ensemble et tout ce qu'il lui réservait à la rentrée, le forçant à évacuer lui-même sa frustration... Mais, il avait été aussi très intéressé par Erik, le colocataire de son petit ami. Ils ne semblaient pas s'apprécier et Charles pouvait le comprendre parfaitement : ils étaient tous les deux assez renfermés, secrets et deux personnes ayant un tel caractère s'entendent rarement.

Ceci dit, il y avait quelque chose de différent chez Erik. Il était timide. Contrairement à Sebastian qui était arrogant de nature, Erik lui, était plus réservé, mais il cachait cette réserve par un masque d'asocialité. Lorsqu'ils avaient discuté, il lui avait fait confiance et il lui en avait raconté énormément sur sa vie.

Il avait visité beaucoup de pays, mais il voyageait toujours seul. Il semblait qu'il avait toujours été seul et qu'avoir la compagnie d'un jeune homme lors d'une soirée était un fait nouveau pour lui.

Pourtant, il était très beau : grand, musclé, bien proportionné, il semblait fait pour l'exercice physique. Il avait coupé ses cheveux châtains assez courts et sa barbe semblait pousser à nouveau assez discrètement sur ses joues. Ses yeux, quant à eux étaient d'un bleu vert assez intriguant. Charles aimait beaucoup l'observer en train de parler, avec ses yeux qui s'éclairaient ou s'assombrissaient avec ses paroles, prouvant qu'il lui disait la vérité, toute la vérité. Il appréciait cet effort de franchise que Sebastian ne faisait plus aussi souvent qu'avant.

Ça avait été un mensonge, bien sûr. Parti s'amuser avec des amis, mon oeil.

Le jeune homme soupira et se retourna avant de fermer les yeux pour de bon. De toutes manières, il était avec Sebastian et pas avec Erik.