Voilà le dernier chapitre !

Merci pour tous les commentaires !

Validé par sa sœur (à cause de qui vous avez failli ne pas avoir ce chapitre aujourd'hui !)

xXx

- Bonjour Ron ! Tu vas bien ? Moi oui ! T'as vu il fait beau dehors ! C'est un temps idéal pour une promenade !

- Je suis sérieux Harry ! T'as déjà disparu une fois, cette année ! Et je parle même pas des autres. Alors imagine ma tronche au réveil quand je vois ton lit vide !

- Désolé Ron !

Harry se sentit un peu penaud. Il n'avait pas pensé que Ron s'inquièterait encore. Il se décida à dire toute la vérité. Il devait bien ça à ses meilleurs amis.

- T'en fais pas Ron. Je te raconterai tout à toi et à Hermione. Mais tout à l'heure et dans un endroit plus… tranquille.

- T'as intérêt mon vieux !

Ron se servit ensuite une grande portion de porridge, ce qui signifiait chez lui que tout était arrangé. Quand Hermione arriva à son tour Harry l'informa juste qu'il avait un truc à lui dire en privé plus tard. Ce qu'elle accepta sans problème !

Dans ses appartements Severus faisait tourner ses méninges à toute vitesse. Il n'en revenait pas de la facilité avec laquelle il avait accepté Harry. Et de l'audace dont il avait fait preuve le matin même. Il en devenait rouge rien qu'en y repensant. C'était un étudiant quand même ! Et un Gryffondor de surcroit.

Tout était allé si vite pour lui ! Il n'avait jamais eu de relation durable. Juste des coups d'un soir, des personnes monnayées… Il n'avait jamais imaginé qu'il en serait autrement un jour. Et pourtant un ange venait de débarquer dans sa vie et tout semblait déjà complètement changé ! Même si Severus sur de ses sentiments, il n'en revenait toujours pas. Son regard sur le moindre objet semblait changé. Y'avait pas à dire, l'amour rendait bête et le professeur de potion en faisait les frais à présent ! Severus pouvait encore tout ralentir, prendre son temps ou simplement arrêter cette histoire. Mais le voulait-il vraiment ?

Quand il se décida enfin à bouger et à rejoindre la Grande Salle, Harry n'y était déjà plus. Cette simple constatation l'attrista, à son grand étonnement. Il se consola en se remémorant la nuit passée et en imaginant celles qui viendraient sûrement ce qui lui fit monter un rouge léger au joues. Trouble qu'il s'empressa de cacher sous sa mauvaise humeur habituelle. L'amour ne lui réussissait pas !

Harry avait réussi à décrocher Ron de son assiette et le trainait de force dans les couloirs, aidé volontiers par Hermione. Ils trouvèrent une salle de classe vide et s'y installèrent. Hermione se planta devant son ami :

- Alors ? Qu'est-ce qui était si important ?

- Au point d'écourter le repas, renchérit Ron.

- Tu m'aides pas beaucoup Ron ! Voilà, pour faire très simple, disons que je suis en couple !

- Mais c'est génial ! s'écria la jeune fille, ne laissant pas son ami terminer.

- On la connaît ?

- Le.

- Comment ça ? demanda Hermione.

- C'est un mec, avoua Harry, la tête basse, soudain très intéressé par ses chaussures.

- C'est pas grave ! dit Ron en haussant les épaules. Tant que c'est pas un Serpentard ! T'imagines : Draco !

- Ron ! C'est un Serpentard ! l'interrompit Harry.

- Draco ?

Harry secoua négativement la tête.

- Pas un élève… marmonna t'il.

- Snape ?

Le silence d'Harry fut une réponse bien plus éloquente que les mots.

Ron resta bouche bée devant son ami qui ne disait plus rien. Hermione n'avait pas dit un seul mot, attendant gentiment qu'Harry s'explique. Ce qu'il ne tarda pas à faire. Il raconta le coup des lettres, la vraie raison de sa fugue, l'explication de la veille avec Severus. Il oublia juste volontairement ses exploits du matin, l'exprimant juste par sous-entendus appuyés. En fait c'est lui qui fut surpris à la fin :

- Vous avez pas l'air si étonnés ! remarqua t'il.

- Oh c'est sur ! répondit Hermione. On se doutait bien d'un truc dans le genre ! Enfin en tout cas on savait que tu étais attiré par les hommes. Après on avait pas pensé à Snape et on s'y attendait pas je dois l'avouer !

- Vous aviez deviné ?

- Eh ! Tu nous prends pour qui ? s'écria Ron en riant. On est tes meilleurs amis quand même ! Et pour ma part je suis quasiment 24h sur 24 avec toi ! Alors forcément au bout d'un moment…

Harry rit à son tour. Il se disait en lui-même qu'il avait de la chance d'avoir des amis aussi formidables. Ron reprit :

- Par contre je t'avoue qu'il me faudra un moment pour accepter que ce soit Snape !

- C'est un professeur ! intervient Hermione. Ça va poser un problème non ?

- L'année est presque finie ! On tiendra bien jusque là sans se faire choper. D'ailleurs, cela va sans dire que vous devez garder ça pour vous ! Et puis c'est pas comme s'il allait m'aider aux examens. Ça reste un Serpentard à la base, l'oubliez pas !

- Dommage ! On l'aurait eu sans problème notre année ! soupira Ron, sous le regard noir d'Hermione.

Tout en pestant contre la stupidité du rouquin elle les fit sortir rapidement de la salle, les cours allant débuter dans peu de temps. Harry se sentait mieux à présent. Il avait enfin été honnête. Il ne pouvait s'empêcher de rire sous cape quand Ron le regardait fixement puis devenait rouge, surtout au niveau des oreilles. Pas besoin d'être un génie pour savoir ce qu'il était en train d'imaginer.

Le soir il sortit encore discrètement du dortoir et rejoignit Severus dans ses appartements. En chemin il songea qu'il faudrait trouver une idée moins risquée pour qu'Harry puisse rejoindre son amant sans crainte de se faire prendre. Pour le moment il avait juste envie de le voir et le serrer dans ses bras. Lui non plus n'en revenait pas de la facilité avec laquelle l'ancienne terreur des cachots l'avait accepté. Bon, les lettres y étaient pour beaucoup. Mais comme il l'avait dit à Ron le matin, un Serpentard reste un Serpentard ! Il ne pensait vraiment pas que tout irait si vite. Mais il ne s'en plaignait pas, bien au contraire.

Il entra sans frapper dans les cachots. Severus n'était pas dans la salle de classe. Harry trouva son amant en train de ranger des livres dans sa grande bibliothèque. Il enserra sa taille, la tête collée dans son dos.

- Tout va bien ? demanda Severus, peu surpris.

- Je suis juste heureux.

Sans se dégager de l'étreinte, le professeur de potion se retourna pour faire face à Harry et lui vola un baiser. Le jeune Gryffondor le regarda quelques minutes avant de murmurer :

- Tu sais que je t'aime ?

- Oui il paraît, s'amusa Severus.

Il vit Harry faire une drôle de tête. Il s'inquiéta :

- Quelque chose ne va pas Harry ?

- C'est rien. Juste que tu ne m'as jamais dit que tu m'aimais.

- Ce n'est pas important.

- Pour moi ça l'est ! reprit vivement le Gryffondor. Tu ne m'as pas avoué clairement tes sentiments. Du coup j'ai l'impression d'être juste une passade. Et ce n'est pas ce que je veux.

- Moi non plus, répondit Severus. C'est juste que… J'ai du mal à exprimer mes sentiments. Je n'en ai pas l'habitude. Désolé.

- Non c'est moi, s'excusa Harry en baissant la tête. Je n'aurais pas du te demander ça.

Pour prouver qu'il ne lui en voulait pas Harry se mit à embrasser tendrement son professeur dans le cou, avant de remonter jusqu'à ses lèvres. Il passa ses mains sous la chemise blanche de son professeur, caressant le torse chaud. Severus s'amusa avec un sort informulé, laissant Harry nu devant lui. Le jeune Gryffondor se redressa, surpris et observa perplexe Severus qui affichait un vrai sourire de sadique. Avant qu'il n'ait eut le temps de riposter, le professeur de potions fit basculer Harry sur le canapé.

- Il me semble que tu voulais apprendre quelques trucs de moi, ricana Snape.

- Oui… Mais…

- Alors passons directement à la pratique, murmura la terreur dans le creux de l'oreille de son ange.

Harry se laissa donc faire sans broncher. Très vite son sexe se gorgea de sang et il sentait bien que celui de son amant n'était pas mieux.

La nuit fut courte pour les deux hommes. Quand Harry retrouva ses amis dans la Grande Salle il affichait un grand sourire qui amena encore une fois du rouge aux oreilles de Ron, qui n'osa pas demandé où il était la veille. Hermione riait sous sa cape.

Il ne restait plus que quelques jours avant les examens. Severus avait du mal à se contenir pendant les cours avec les Gryffondors. Il sentait les regards de Ron et d'Hermione sur lui et il détestait ça. Harry lui avait dit que ses amis étaient au courant. Il avait bien sur pesté au début mais il reconnut qu'ils aidaient plus Harry ainsi. Même si pendant les cours il avait envie de les engueuler sec ! Et voir son ange le regarder fixement, le déshabillant du regard, n'aidait pas beaucoup. Paradoxalement il aimait cette situation. C'était la première fois qu'il se sentait aimé, désiré. Il était heureux.

Ce qui n'était pas tellement le cas d'Harry en fait. Bien sur il était enfin avec l'homme qu'il aimait par dessus tout. Mais son bonheur n'était pas complet. Il savait qu'il passerait pour un enfant gâté s'il se plaignait à Severus. Alors il feignait la joie profonde, répondant que tout allait bien quand son amant l'interrogeait. Malgré tout il ne pouvait empêcher son regard de s'assombrir par instant.

Severus n'était pas dupe ! Et il savait pertinemment ce qui n'allait pas avec son ange. D'ailleurs celui-ci ne lui disait plus qu'il l'aimait. Plusieurs fois le terreur des cachots essaya de sortir ces quelques mots. Trois petits mots, tout simple, tout bête. Ils restaient bloqués dans sa gorge, retournant se terrer dans les ténèbres de son cœur. Certes il prouvait cet amour chaque instant à Harry. Mais rien n'y faisait.

Et Severus se mit à éprouver la peur. Celle de perdre un être cher. Il tenait sincèrement au jeune homme. Chaque instant passé en sa compagnie était comme une bouffée d'air frais. Cependant il manquait toujours un peu d'air pour dire « Je t'aime ». Il tenta même de lui dire alors qu'il dormait, pensant mieux y arriver alors qu'on ne l'entendait pas. Il n'y arriva pas plus. Alors que lui-même adorait tellement entendre Harry lui dire qu'il l'aimait.

Deux jours avant la fin de l'année il se décida. Il savait que ce qu'il allait faire était plutôt lâche de sa part mais c'était le seul moyen, une fuite. Il verrait plus tard pour la vraie déclaration en bonne et due forme. La seule chose pour le moment qui lui importait était de rendre son « Gabriel » heureux. Et puis un Serpentard affrontait toujours l'adversité la tête haute.

Un soir, Harry faisait des révisions de dernière minute dans la salle commune des Gryffondors, aidé d'Hermione qui avait lourdement insisté, quand une chouette tapa au carreau d'une des vitres. Il n'y avait personne d'autre dans la salle à cette heure là. Harry se leva donc pour faire entrer l'oiseau nocturne. Il détacha le parchemin accroché à sa patte avant de la laisser repartir. Il l'observa en silence se fondre dans la nuit avant d'observer le parchemin dans ses mains. Son nom étant écrit sur le papier plié il l'ouvrit, ne sachant absolument pas ce que cela pouvait être.

Sur le papier seuls quelques mots étaient tracés à l'encre noire, d'une écriture souple.

« Je t'aime ».

Harry n'avait pas besoin de signature pour que son cœur se gonfle de joie. Il ne pouvait pas être plus heureux à cet instant. Hermione leva la tête de son livre de potions et en voyant son ami les larmes aux yeux, demanda inquiète :

- C'est quoi cette lettre ? Une mauvaise nouvelle ?

Harry releva la tête vers son amie et eut un petit sourire en murmurant :

- Non… Un aveu…

FIN