Et voilà je suis arrivée au bout de mon histoire. Je n'avais absolument pas prévu d'en écrire autant mais ce qui est fait est fait.

Merci à tout ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout et un énorme merci aux reviewveurs.

C'était important pour moi de connaître votre avis et c'est grâce à ça que j'ai pu écrire aussi rapidement ma fic. Ça donne du courage et beaucoup de motivation faut dire.

Ce chapitre est un peu court mais ça se finit plutôt bien.

Bonne lecture et à bientôt.

Le baiser de Jack se voulait intense et possessif puis il se fit plus doux et sensuel. Quand enfin il libéra les lèvres de Sam à la recherche d'un peu d'air il croisa son regard estomaqué. Il réalisa avec douleur qu'elle avait à peine répondue à son étreinte mais il ne pouvait lui en vouloir. Il déboulait dans ses quartiers comme un voleur et lui arrachait un baiser sans lui demander son avis.

-Mon général ? Bafouilla-t-elle les yeux écarquillés de surprise.

-Pardonnez-moi Sam ! Je ne suis qu'un parfait idiot. S'excusa-t-il en se relevant.

La jeune femme avait cessé de pleurer et observait Jack sans vraiment comprendre ce soudain revirement de situation. Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Elle se leva à son tour sans savoir quoi dire. De toute façon ce n'était pas à elle de parler mais à celui qui avait pénétré dans sa chambre sans invitation.

Jack lui tournait le dos mais il pouvait sentir le regard interrogateur de Sam posé sur lui.

Désormais il ne pouvait plus faire marche arrière. Il savait qu'elle ne dirait rien tant qu'il n'aurait pas expliqué son attitude, pour le moins bizarre.

Ce baiser avait été un vrai bonheur, un délice. Il aurait voulu se fondre en elle mais il était hors de question de sauter les étapes. Samantha était une femme qu'il respectait beaucoup trop pour ne pas lui offrir tous les éclaircissements qu'elle méritait avant de pouvoir espérer passer au stade suivant.

Tient, c'était vraiment drôle. Il y avait encore de cela quelques minutes il ne voulait pas d'elle, ou du moins il ne désirait pas qu'elle perde son temps avec lui et maintenant il était prêt à passer aux choses sérieuses. Il avait vraiment un grain, c'était certain.

Serrant un instant la mâchoire et les poings, il prit une grande inspiration et se retourna pour faire face à la scientifique qui le fixait d'un air perdu. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Bon sang ! Pourquoi cela était-il aussi difficile d'avouer son amour à la femme qu'on aime ? Avait-elle raison et était-il un lâche ?

De longues secondes s'écoulèrent sans qu'il ne puisse briser le silence.

Finalement ce fut Carter qui prit l'initiative de le rompre, exaspérée par cette situation et le manque de volonté de son supérieur.

-Si vous n'avez rien de plus à ajouter mon général, je vais vous demander de sortir de mes quartiers. Je dois faire ma valise.

Et sans plus se soucier de l'homme debout face à elle, elle ouvrit son armoire et en sortit un grand sac de voyage qu'elle posa sur le lit.

-Écoutez Carter, tout ceci est ridicule. Dit enfin O'Neill en regardant évoluer la jeune femme qui faisait des allers retours entre sa couche et son armoire. Vous n'allez pas partir comme ça ?

-Je n'ai aucun compte à vous rendre mon général. Répondit Sam sèchement. Et puis d'abord, qu'est-ce que vous êtes venu faire ici ?

Elle venait de se planter devant lui à seulement quelques centimètres et il pouvait presque sentir son haleine chaude et envoûtante sur son visage. Elle le fixait avec des yeux meurtriers.

-Pourquoi m'avoir embrassée ? Demanda-t-elle énervée. C'était un cadeau d'au revoir afin de ne pas vous sentir trop coupable.

-Ne dites pas n'importe quoi ! Rétorqua le militaire à deux doigts de l'embrasser de nouveau pour la faire taire. Vous savez très bien pourquoi je suis là.

-Je regrette, mais non.

Sam pouffa de manière ironique et poursuivit de nouveau sa tâche. Son placard était presque vide ce qui ne plaisait guère à Jack qui ne savait comment rattraper la situation qui lui échappait totalement. S'il avait accouru jusqu'ici ce n'était surement pas pour la contemplait faire ses bagages, alors qu'attendait-il ?

-Est-ce que vous voulez bien cesser une minute de bouger vous me faites mal à la tête ?

-Eh bien vous pouvez partir je ne vous retiens pas…ou encore peut-être prendre une aspirine.

Sam se comportait de manière vraiment arrogante et provocatrice mais le général préféra ne pas en tenir compte. Il savait à quel point elle avait mal.

Et alors qu'elle faisait un énième tour pour récupérer ses affaires en passant devant lui, il se saisit de son bras et la força à lui faire face.

-Ca suffit Carter, je ne supporte plus de vous voir tourner en rond alors arrêtez ce petit manège !

Sans répondre Sam ancra son regard azur dans les yeux noisette de Jack et attendit qu'il la libère. Mais les choses ne se déroulèrent pas ainsi. Leurs yeux se soudèrent l'un à l'autre et ils se perdirent totalement, oubliant toute réalité.

Alors négligeant ses principes et poussé par un instinct animal, Jack s'empara de nouveau de la bouche de Sam en passant une main derrière sa tête. Même si au début cette dernière ne fit pas le moindre mouvement elle finit par répondre avec ardeur à son baiser. D'abord avec hésitation puis prudence elle enroula finalement ses bras dans le dos de Jack et ses mains s'agrippèrent d'elles-mêmes à sa chemise.

A son tour le militaire plaça une main sur la taille fine de la jeune femme et approfondit le baiser en jouant avec sa langue.

Taisant tout ce qui avait été dis, tout ce qui avait été fait, Sam s'abandonna aux caresses de l'homme qu'elle aimait. Aimait ? Oui elle l'aimait et quand on était sur le point de faire l'amour avec l'homme qu'on aime il n'y avait rien de plus naturel. Oui, mais lui ? Même si elle savait qu'il éprouvait des sentiments à son égard il ne s'était toujours pas confié à elle. Il n'y avait donc aucune raison pour qu'il ait le droit de se taire. Elle voulait connaître la vérité. Alors à contrecœur ses mains le libèrent et elle interrompit ce moment de pur bonheur en reculant de deux pas.

-Carter ?

-J'ai besoin de savoir mon général.

Jack se passa une dernière la nuque visiblement ennuyé. Le moment tant redouté était enfin arrivé et il ne pouvait plus reculer. Très bien, puisqu'il le fallait…

-C'est vous qui aviez raison. Commença-t-il en rivant ses yeux aux siens. Je ne suis qu'un lâche et j'avais peur. Peur de vous faire du mal, peur de ne pas être à la hauteur. Vous méritez tellement mieux qu'un vieux militaire proche de la retraite.

Sam eut un sourire.

-Mon général, vous n'êtes pas si vieux que ça.

-C'est gentil de vouloir me consoler Carter mais je ne suis plus tout jeune vous savez.

-Mais je vous aime tel que vous êtes Jack. Déclara Sam en rougissant.

-Et je vous en remercie.

Pendant que la jeune femme se posa sur le bord de son lit, Jack tira une chaise pour s'asseoir en face d'elle.

-Jamais je n'aurai imaginé un jour vous entendre me confesser que vous m'aimiez et j'en suis vraiment touché.

Il baissa la tête en se frottant les mains de manière nerveuse.

-Vous savez Sam…ce n'est pas facile pour moi.

-Je sais. Dit la jeune femme en souriant.

-Je ne sais pas si j'ai le droit de vous aimer et de vous imposer mon amour.

-Jack…

La voix de Sam était si douce et mélodieuse que Jack se sentit fondre quand elle prononça son nom.

-Mais je vous aime Sam…

Le cœur de la jeune femme fit un véritable bond dans sa poitrine.

-Je suis fou de vous. Avoua enfin le général.

Samantha ferma les yeux pour apprécier cette confession.

-Rien n'a changé depuis le test zatarc il y a quatre ans. J'ai eu beau me raisonner en me disant que tout cela n'était que pure folie, je n'ai jamais pu contrôler mes sentiments et ce que je ressens pour vous. Vous êtes ce qui m'est arrivée de plus beau dans la vie depuis que mon fils est mort. Et si je m'oblige à faire semblant de rien c'est parce que j'ai peur de vous perdre un jour.

-Vous ne me perdrez jamais mon général. Le rassura la scientifique en se levant pour s'approcher de lui.

Dans un élan de tendresse elle passa une main délicate sur la joue rugueuse de son supérieur qui l'emprisonna à son tour dans sa paume

-Est-ce que vous saurez un jour me pardonner tout le mal que je vous ai fait ? Questionna-t-il en se levant de sa chaise et gardant sa main dans sienne.

-J'ai déjà tout oublié. Assura celle-ci dans un sourire qu'il aimait tant.

-Est-ce que vous comptez toujours nous quitter ?…me quitter ?

-Tout dépendra de vous mon général.

-Carter, si voulez bien, laissons tomber le 'mon général' pour le moment. Il n'y a plus que Jack et Sam et je peux vous assurer que je ferai tout pour que vous ne partiez jamais loin de moi.

-Et le règlement ? Qu'est-ce que vous en faites ? Demanda-t-elle en perdant son adorable sourire.

-Au diable cette fichue loi. Vous avez raison, je me suis trop longtemps caché derrière ce rempart et je préférai le voir comme un prétexte irréfutable.

Ce que je veux désormais c'est pouvoir vivre une belle et longue aventure avec vous à mes côtés. Et s'il le faut je prendrais une fois de plus ma retraite.

-Mais que deviendra le SGC sans vous ?

-Je m'en fiche. Je ne suis pas irremplaçable après tout.

-Pour moi vous l'êtes.

-Vraiment ?

-Oui.

-Tout comme vous l'êtes pour moi Samantha.

Sur cet aveu, Jack inclina la tête pour prendre possession des lèvres de Sam. Elles étaient si douces qu'il devait lutter pour ne pas les dévorer pleinement.

Lentement, tendrement, comme si la jeune femme était l'objet le plus précieux du monde, il apposa une main sur son visage et accentua leur baiser alors que son autre bras enveloppait entièrement sa taille.

Enfiévrée par les mains de Jack posées sur elle, Sam enroula ses bras derrière la tête de son homme et traversa le rempart de ses lèvres pour faire passer sa langue apportant fougue et passion à leur étreinte.

Jack était enivré par le doux parfum de Sam et par l'effluve qui se dégageait de ses cheveux soyeux.

-Sam…vous sentez si bon. Admit-il dans un grognement rauque.

A la fois apeurés et enchantés par ce qui allait suivre leurs mains et leurs corps collés l'un à l'autre se cherchèrent davantage, avec rage et impatience.

Mais alors que Jack allait demander à Sam si elle était pleinement consentante les hauts parleurs de la base résonnèrent avec force. La porte des étoiles venait d'être activée de l'extérieur et on demandait le général O'Neill de toute urgence.

-Rah ! C'est pas vrai. Râla Jack en relâchant la perle qu'il tenait étroitement dans ses bras.

-Cela semble important. Déclara Sam dans un demi-sourire.

-Aussi important que ça l'était maintenant ? Grimaça-t-il. Je ne crois pas.

Il s'éloigna de Sam prêt à quitter la pièce. Mais avant de la franchir il se retourna vers elle.

-Rentrez chez vous Sam…je passerai vous voir quand on n'aura plus besoin de moi ici.

-C'est une promesse ? S'enquit la jeune femme aux anges.

-Absolument. Assura Jack en lui rendant son sourire angélique. Maintenant que je me suis enfin déclaré à la femme de ma vie, je ne vais pas la laisser partir comme ça.

-Merci…Jack. Souffla Sam.

Puis le général O'Neill quitta la chambre pour aller à la rencontre de ce problème qui semblait si urgent. Si cela le mit de mauvaise humeur il n'en laissa pourtant rien paraître en arrivant dans la salle des commandes.

Le souvenir de Sam dans ses bras était bien trop vivace et il avait l'agréable sensation d'être sur un petit nuage. Ce soir, pour la première fois depuis maintenant huit ans, il allait passer la soirée la plus romantique de sa vie auprès de celle pour qui il se mourrait d'un amour infini.