Les personnages ne m'appartiennent pas. L'histoire si.
Ce sera une histoire entre homme, vous voilà prévenus !
Quelques infos concernant l'histoire :
Harry et Ginny étaient ensemble depuis 1998 et s'étaient mariés en 2001.
Hermione et Ron sont ensemble depuis 1998 et se sont mariés en 2002.
Raphaël est né en septembre 2004.
Ginny meurt le 06 avril 2005 pendant une de ses missions, elle était auror. Raphaël a alors 7 mois.
CHAPITRE 1
08 Avril 2007
- Voilà, finissait Harry, tu sais tout mon cœur. Tu me manques, Raphaël m'a demandé une photo de toi et il dort avec. Je ne sais pas s'il comprend vraiment la situation.
- Tu viens, fit Ron en posant sa main sur son épaule.
- Elle me manque trop, pleura Harry.
- Elle nous manque aussi.
- Si Raph n'était pas là, je ne sais pas ce que je deviendrais.
- Tu continuerais à vivre Harry parce que c'est-ce que Ginny aurait voulu pour toi, que tu rencontres du monde et que tu refasses ta vie.
- Arrête avec ça ! S'énerva Harry, ne parle pas de ça sur sa tombe tu veux.
- Désolé mais j'ai raison, Raphaël a besoin que tu avances.
- Ce n'est pas parce que vous l'avez oublié et rayé de vos vies, que c'est la même chose pour moi. Je l'aime tu comprends ! Je l'aime et elle n'est plus là.
Puis sans rien ajouter de plus, il transplana au Square Grimmaurd, où Hermione attendait son retour en jouant les nounous auprès de son fils de 2 ans ½.
- Vous vous êtes encore disputés, soupira Hermione en voyant sa tête.
- Oui, répondit Harry.
- Bon je vais aller ramasser les morceaux.
- Je suis désolé.
- Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire Harry. Ron souffre de la perte de sa sœur, mais il a fait le choix d'avancer pour sa famille, pour lui et pour elle, ajouta-t-elle en posant la main sur son gros ventre.
- Raphaël a été sage ?
- C'est un vrai petit ange. Vous avez de la chance de vous avoir.
- Je le sais. Je passerai voir Ron demain pour m'excuser, enfin s'il accepte.
- Tu sais bien qu'il te pardonne toujours tout, mais pas moi ! Alors fait gaffe parce que super héros ou pas si tu continues tu auras affaire à moi, compris ?
- Merci d'être là Hermione.
- Viens, fit-elle en l'attirant à elle, tu as de la chance que les hormones me rendent compréhensive.
- Donc j'ai encore deux mois de sursis !
- J'espère moins, soupira-t-elle, je n'en peux plus.
Hermione repartie chez elle et Harry se retrouva de nouveau seul avec son fils.
Cela faisait deux ans aujourd'hui que Ginny les avait quittés. Raphaël avait alors 7 mois et il était le seul parent qu'il avait connu, car Harry, n'avait pas refait sa vie, ni fait partager l'intimité de son foyer avec qui que ce soit d'autre, à part Ron et Hermione.
- Papa, as vu maman ?
- Non mon ange, mais je lui ai parlé.
- De moi ?
- Oui, de toi, de moi.
- Je peux voir ?
- Non, maman est dans le ciel on en a déjà parlé.
- Dans les nuages ?
- Oui, tout là-haut. Tu as été sage avec Marraine ?
- Oui, le bébé a bougé dans son ventre.
- Et tu l'as senti ?
- Oui, je pourrai jouer avec ?
- Quand il sera plus grand.
- C'est quand ?
- Pas maintenant, tu as faim ?
- Ouiiii, veux des nouilles.
- Encore, souffla Harry.
- J'aime les nouilles papa.
- Moi aussi, répondit Harry en le prenant dans ses bras.
Après avoir douché son fils et lui avoir raconté une histoire pour l'endormir, Harry s'écroula dans son canapé.
Chaque année à cette époque, le souvenir de Ginny venait le hanter. Il se demandait comment faisaient les autres pour continuer, pour refaire leur vie. Comment pouvaient-ils oublier ceux qui avaient fait partie de leur vie et arriver à aimer quelqu'un d'autre ?
Lui il n'avait pas réussi il n'avait même pas essayé. À plusieurs reprises Hermione avait organisé des dîners ou était convié d'autres personnes, en particuliers des femmes jeunes et célibataires.
Mais malgré les efforts de son amie, Harry avait toujours refusé de regarder quelqu'un d'autre. Il ne voulait pas remplacer Ginny, ni imposer de belle-mère de passage à son fils, de peur qu'il ne s'attache et souffre à son tour. Sans le vouloir, Raphaël était devenu la parade idéale pour Harry, en invoquant à chaque fois le bonheur de son fils.
Même s'ils n'étaient pas dupes, Ron et Hermione avaient renoncé à lui présenter leurs collègues ou connaissances. Harry s'enfonçait peu à peu dans sa solitude, restant chez lui à longueur de journée.
Après la guerre, il avait renoncé à devenir Auror, jugeant qu'il avait suffisamment tué de personne pendant la bataille finale. George lui avait alors proposé de l'aider au magasin et Harry avait accepté, mais depuis la mort de Ginny, il avait décidé de consacrer tout son temps à son fils et avait peu à peu délaissé son emploi à la boutique
Il avait de quoi faire vivre plusieurs générations de Potter, il ne lui était donc pas nécessaire de travailler pour subvenir à leur besoins.
09 avril 2007
Harry se réveilla dans le canapé et grimaça en se redressant. À 27 ans, il devenait trop vieux pour squatter autre chose que son lit. Raphaël arriva dans le salon et couru dans ses bras. Harry accusa le coup en grimaçant et grogna.
- Bobo papa ?
- Non mon ange, papa devient vieux.
- Tu joues avec moi ?
- Non, on va prendre un bon petit déjeuner et ensuite on ira chez marraine et parrain.
- Oui, cria l'enfant tapant dans ses mains.
Ils transplanèrent devant la porte d'une jolie petite maison et Harry dû porter Raph pour qu'il appuie sur la sonnette.
Ron arriva et Harry lui fit un sourire en coin, espérant qu'encore une fois, son ami lui pardonne son emportement.
- Entrez, sourit Ron en se reculant pour les laisser passer.
- Papa est vieux, lâcha Raphaël.
- Cela explique certaines choses, répondit Ron.
- On a le même âge Ron.
- Parrain est vieux, affirma Raphaël.
- Bonjour mon ange, fit Hermione.
- Bonjour marraine, bonjour bébé, fit il en faisant un bisou sur le ventre de la jeune femme.
- Je suis venu pour m'excuser, soupira Harry.
- Figure toi que je m'en doutais, tu reviens toujours le lendemain la queue entre les jambes.
- Je sais que je suis parfois très con.
- Je ne te le fais pas dire, souffla Ron.
- Vous restez déjeuner avec nous, proposa Hermione.
- Oui papa, sautilla Raphaël.
- Ce gamin est monté sur ressorts, plaisanta Ron.
- Ne critique pas mon enfant on verra bien à quoi ressemblera ta fille. On reste Hermione merci.
L'après-midi passa rapidement, Ron et Harry montèrent les meubles de la future chambre du bébé et Hermione quant à elle, une fois que Raphaël s'endormit pour sa sieste, elle se plongea dans un livre de chirurgie Moldue. Médicomage depuis près de trois ans, elle tentait par tous les moyens, de faire connaître les techniques de guérisons Moldues à tous ses collègues sorciers. Elle était loin de faire l'unanimité auprès des anciens médecins, mais commençait à intéresser ses collègues plus jeunes qui ne voyaient eux, aucuns inconvénients à mélanger les deux pratiques tant que cela permettait d'améliorer la qualité de soins apporté au patient.
La soirée arriva et après le dîner, Ron insista pour qu'Harry l'accompagne prendre un verre dans un pub sur le chemin de traverse. Il devait y retrouver Blaise Zabini, devenu tout comme Ron, inspecteur de détection et de confiscation des faux sortilèges et objets de protection, au Ministère, sous les ordres d'Arthur.
Harry grommela, peu enclin à voir l'ancien Serpentard. Mais comme Ron semblait le considérer comme une personne gentille, drôle et intelligente, Harry plia et accepta l'invitation.
L'ambiance festive du pub, mit Harry mal à l'aise. Il aurait préféré un endroit plus calme, plus en accord avec son humeur peu propice à la gaieté.
Cependant il fit bonne figure pour faire plaisir à Ron en se jurant que si prochaine sortie il y avait, c'est lui qui choisirait le pub.
Ils arrivèrent les premiers et Harry commanda une bierraubeurre sous le regard goguenard de Ron qui lui demanda un whisky pur feu.
- Fous toi de moi Weasley, j'ai un enfant à m'occuper moi, mais profite toi, d'ici quelques semaines tu ne pourras plus.
Ron perdit son sourire moqueur et se rembrunit en pensant que son ami avait raison, jamais Hermione n'accepterait qu'il boive dès lors que l'enfant serait né. Il regarda son verre et l'avala cul sec devant les yeux ébahis de Harry, qui se demandait si il tiendrait encore debout à la fin de la soirée.
Blaise arriva peu de temps après. Il fut surpris de voir Harry assit à leur table. Depuis 5 ans qu'il travaillait avec Ron, jamais encore il n'était venu à une de leur soirée beuverie.
Harry observa le métis qu'il n'avait pas revu depuis leur dernière année à Poudlard. Après la chute de Voldemort, tous avaient refait une septième années pour pouvoir avoir leur diplôme.
Les nombreux décès, le départ de beaucoup d'élèves et la guerre par elle-même, avait cette année-là, vu le rapprochement de la majorité des élèves. Beaucoup avaient combattus ensemble, sans se soucier de leur maison ou de la valeur de leur sang. Ils avaient donc gardé cette proximité, enfin pour la plupart.
Blaise qui avait rejoint l'Ordre du Phénix, avait été l'un des premiers à venir manger à la table des Gryffons, incitant ainsi les autres à prendre exemple sur lui. Ainsi cette dernière année à Poudlard avait laissé dans le cœur de chacun de merveilleux souvenirs.
Blaise n'avait pas beaucoup changé au fil des années, il était resté mince et particulièrement beau. Il était d'ailleurs étonnant qu'il soit encore célibataire, pensa Harry en regardant sa main gauche dépourvue d'alliance.
- Tu sors enfin de ta tanière Potter.
- Hum, répondit celui-ci sans grande conviction.
- J'espère que cela ne sera pas la seule et unique fois, fit Ron.
- On verra.
- Finnigan va venir ? Demanda Blaise.
- Je pense que oui, tu ne lui as toujours rien dit ?
- Non, on n'a rien en commun, ça ne marcherait pas.
- Toi et Seamus ? Fit Harry surpris.
- T'emballes pas Potter, il ne se passe absolument rien.
- Mais t'aimerais bien, reprit Ron.
- Je ne veux pas une relation juste basée sur le sexe et je ne veux pas être un coup d'un soir.
- Parle lui, insista Ron.
- Il ne changera pas pour moi, il aime trop sa vie dissolue. Quand on parle du loup.
- Salut les mecs, fit Seamus en affichant son sourire charmeur.
- Salut, répondirent t ils tous.
- Vous avez repéré des mecs canons ?
- Seamus, râla Ron, tu viens juste d'arriver.
- Ce n'est pas de ma faute si c'est toujours les plus beaux qui partent en premier.
- Merci, grimaça Blaise vexé.
- Tu refuses toujours quand un mec t'invite, répliqua Seamus.
- Il attend peut être le bon, fit Harry.
- Si tu sors de ta retraite pour dire des conneries Harry retournes y, fit Seamus.
- Ne l'agresse pas, grogna Ron.
- C'est vrai ce que je dis, ce n'est pas en restant le cul sur la banquette que le prince charmant va débarquer. Si tu ne provoques pas ta chance vieux, personne ne le fera à ta place. D'ailleurs je vous laisse pour le moment, je viens de repérer un beau petit blond.
- Il ne change pas, fit Harry en le regardant s'éloigner.
- Et toi Potter, quoi de neuf ? Demanda Blaise.
- Pas grand-chose, la vie continue et j'élève du mieux possible mon fils.
- Ce n'est pas trop dur ?
- Seul si, mais ce n'est pas comme si j'avais le choix.
- Ça fait deux ans ?
- Oui, le temps passe vite.
- C'est bien que tu sortes un peu.
- Je ne sais pas, répondit Harry en haussant les épaules.
- Tu as des nouvelles de Drago ? demanda Ron.
- Oui, il est rentré hier, il devrait passer ce soir.
- Il était où ? Interrogea Harry.
- Aux USA, il gère comme il peut les affaires de son père. Il se débrouille bien.
- Il a ça dans le sang, entre autre, répliqua Harry.
- Si tu es là pour le vanner sur son père ou sur ce qui s'est passé pendant la guerre, tu peux foutre le camp Harry.
- Pour qui tu me prends Blaise ? Je sais qu'il était espion pour l'Ordre, je sais que j'ai douté de lui et crois-moi après six ans de haine commune c'était un peu justifié. Mais j'ai su reconnaître mes erreurs et lui accorder ma confiance.
- Alors arrête avec tes insinuations à peine voilées.
- Je crois que j'ai fait une erreur en venant ici, fit Harry en se levant, je m'en vais.
- Déjà Potter, fit une voix que Harry ne connaissait que trop bien.
- Oui, bonne soirée à tous.
- Attends Harry, le rattrapa Ron, reste s'il te plait.
- Tu l'as entendu l'autre !
- Il défend son ami, tout comme je le ferais pour toi. Aller vient.
- Raphaël doit avoir besoin de moi.
- Il est avec Hermione qui se fait une joie de pouvoir pouponner alors ne te sers pas de ton fils pour nous fuir.
- À la moindre remarque je m'en vais Ron.
- D'accord, souffla celui-ci.
Ils regagnèrent la table où Drago et un mec brun avaient, à leur tour, pris place. Mal à l'aise à cause de sa réaction qu'il savait exagérée, Harry s'installa en silence et les écouta parler entre eux. Alors qu'il jouait avec son verre, un coup de coude de Ron dans les côtes le fit réagir.
- Hein !
- Désolé de te réveiller Potter, ricana Drago, je te demandais si tu allais bien.
- Oui, merci et toi ?
- Tout va pour le mieux.
- Ravi pour toi, sourit Harry.
- Je te présente Gregory, il est Medicomage à Ste Mangouste.
- Tu travailles avec Hermione ?
- Non, je la connais mais on n'est pas dans le même service.
- Il est en pédiatrie, fit fièrement Drago en l'embrassant.
- Vous êtes ensemble ?
- Oui Potter, un problème ?
- Non, je ne savais pas que tu étais gay toi aussi.
- Pourquoi tu l'es ?
- Non, rougis Harry, je parlais de Blaise et Seamus.
- Toujours au même point, fit Drago à Blaise.
- Oui, grogna le métis.
- Décide-toi.
- Décider quoi ? Fit Seamus qui arrivait.
- Blaise se meurt d'amour pour toi, sourit Drago.
- C'est ça, n'importe quoi, rétorqua Seamus, je dois lui faire autant d'effet qu'une gonzesse. Je vous laisse mon blond m'attend, bonne soirée.
Démoralisé, Blaise laissa sa tête tomber sur la table en grognant. Drago lui frotta le dos en murmurant des encouragements. Le métis releva la tête et regarda Harry tout sourire.
- Tu fais quoi Potter ?
- Comment ça ?
- T'as pas envie de t'envoyer en l'air ?
- Non et je ne suis pas gay.
- Tu sais rien n'est définitif dans la vie, sauf la mort.
Il ferma les yeux au même moment où il sortait l'ineptie, qui il savait, ferait du mal à Harry. Quand il rouvrit les yeux il vit que le brun avait les larmes aux yeux. Si Ron avait eu des baguettes à la place des yeux, aucun doute qu'il serait déjà Avada Kedavriser avant d'avoir pu dire ouf. Harry se leva et personne ne chercha à le retenir. Piteusement Blaise, murmura un ensemble de mot qui devait ressembler à des excuses mais dont personne ne comprit rien, au vu du faible niveau sonore de sa prononciation.
Harry transplana chez Ron et Hermione et récupéra son fils déjà endormit. Ne voulant pas s'expliquer avec Hermione, il essaya de faire bonne figure mais arrivé chez lui et une fois son fils dans son lit, il s'effondra en pleurs sur le sien, sans prendre la peine de se déshabiller.
10 avril 2007
Des coups tapés à la porte, réveillèrent Harry. Il se leva rapidement avant qu'ils ne réveillent son fils. Alors que les coups pleuvaient encore contre le bois, Harry ouvrit la porte à toute volée. Devant lui se tenait Blaise, un sachet de viennoiseries dans les mains. Harry soupira et s'écarta pour le laisser entrer.
Ils se dirigèrent vers la cuisine et Harry lui désigna une chaise.
- Qui t'a dit que j'habitais ici ?
- J'ai vécu un moment ici si tu te souviens bien, ce n'était pas dur à deviner.
- Tu veux du café ?
- Oui, merci. Tiens fit il en tendant le sachet de croissants.
- C'est pour quoi ?
- Pour tenter de m'excuser pour ce que j'ai dit hier soir.
- Tu es tout excusé, soupira Harry.
- Je parle parfois plus vite que je ne pense, et je fini toujours par dire des conneries.
- Papa, fit une petite voix.
- Bonjour mon ange.
- C'est qui ?
- Salut bonhomme, je m'appelle Blaise et je suis un ami de ton papa, enfin j'espère que je le suis toujours.
- Salut, répondit le garçon, m'appelle Raphaël.
- Ravi de te rencontrer Raphaël, tu veux un croissant ?
- Oui, j'ai faim, dit-il en s'asseyant sur les genoux de son père.
- Il est beau, il te ressemble beaucoup on dirait un mini toi.
- Oui, il n'a pas grand-chose de Ginny, grimaça Harry.
- Blaise ?
- Oui Raphaël.
- T'es beau.
- Merci, fit Blaise embarrassé.
- Papa c'est ton amoureux ?
- Non, Raphaël, rigola Blaise tandis que Harry s'étouffait avec un morceau de croissant. On est juste des amis.
- Tu as fini de déjeuner ?
- Oui papa.
- Alors va jouer un peu, fit-t-il en le laissant glisser au sol. Je suis désolé pour ce qu'il a dit, rougit Harry.
- Pas moi, c'était marrant et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à imaginer qu'on puisse être ensemble.
- On est des hommes.
- Oui, jusqu'à preuve du contraire et être gay n'est pas contre nature, c'est une façon de s'aimer différente de la traditionnelle.
- Si tu le dis, répondit Harry.
- Ça ne te pèse pas trop la solitude ?
- Qui te dit que je suis seul ?
- Si ton fils en arrive à imaginer qu'on puisse être ensemble, c'est que tu ne dois jamais ramener de femmes ici.
- Peut être que j'en vois à l'extérieur !
- Je sais de source sûre que non.
- Je vais tuer Ron, grogna Harry.
- Je sais que Ginny dois te manquer mais il faut peut-être que tu envisages de refaire ta vie.
- Ne te mêle pas de ça Blaise, règle d'abord tes problèmes avec Seamus avant de donner des conseils.
- Je n'ai pas de problèmes avec Seamus, je l'aime bien et je serais prêt à tenter quelque chose avec lui mais il ne m'aimera jamais.
- Pourquoi ?
- Il aime butiner à droite et à gauche, il n'est pas stable et pas prêt pour une vie à deux.
- Papa, hurla Raphaël.
Harry se leva brusquement et suivit de Blaise, il courut à l'étage d'où venait les pleurs de son fils. Il le trouva assis par terre près de sa table de nuit les mains ensanglantées. Il le prit dans ses bras et le posa sur son lit pour regarder ses blessures.
- Pas fait exprès, sanglotait le petit garçon, je voulais voir maman.
- Il a brisé le cadre, fit Blaise en ramassant les morceaux de verre qui composaient, auparavant, le cadre contenant la photo de Ginny, qui n'avait pas bougé de sa table de nuit depuis le décès de celle-ci.
- Ce n'est pas grave mon ange, papa changera le cadre.
Il s'éclipsa rapidement et revint avec une trousse de secours Moldue. Il en sortit des compresses et de quoi nettoyer les deux petites plaies minuscules, desquelles s'échappait un peu de sang.
- Je vais vous laisser, sourit Blaise.
- Merci pour ta venue, revient quand tu veux.
- Au revoir Raphaël, ajouta-t-il en embrassant le garçon sur le front.
- Au revoir, renifla-t-il.
- Tu crois que cela peut être un signe, fit Blaise en sortant de la chambre.
- Quoi ? Fit Harry surpris.
- Que le cadre se brise, c'est peut être le signe qu'il faut que tu passes à autre chose.
- Arrête de dire n'importe quoi Blaise, s'énerva-t-il.
- À plus tard, soupira Blaise.
Assis sur les genoux de son père, Raphaël sanglotait toujours alors que Harry regardait, hagard, les bris de verre et la photo de Ginny légèrement éraflée. Il se leva en emportant son fils et entreprit de le changer. Après un quart d'heure, il le laissa jouer et retourna dans sa chambre ramasser le verre. Il prit ce qu'il restait du cadre et le rangea soigneusement dans un de ses tiroirs. Les paroles de Blaise lui revenaient et commençaient à faire leur chemin. Peut-être avait-il trop longtemps pleuré sa femme, peut être devait-il envisager de refaire sa vie et permettre à son fils de pouvoir avoir un deuxième parent afin qu'il se sente mieux. Il sentit qu'on agrippait son pantalon et regarda son petit bout de chou les yeux écarquillés sur le point de pleurer.
- Papa pourquoi pleures ? Parce que j'ai cassé maman ?
- Non Raphaël, fit il en le prenant dans ses bras. Je ne suis pas fâché après toi.
- T'aime papa, fit-t-il en le prenant à cou.
- Je t'aime aussi mon ange, tu es tout ce que j'ai.