Bonjour à tous !
Cette année, j'ai eu envie de me ré-atteler à la traduction d'une fic à chapitres, sans doute à cause de mon cours d'anglais qui n'a été qu'une longue et interminable traduction, quoiqu'il en soit, j'ai eu le coup de cœur pour cette fic. J'espère que vous apprécierez l'histoire... et la trad'^^ N'oubliez pas qu'un petit commentaire fait toujours plaisir !
Auteur : SunshineDaisies0821 (Lien vers la fic en V.O. dans mon profil)
Titre : en vo : Kiss and Tell, qui signifie "avoir une aventure/Liaison et le dire à tout le monde". Ne jamais le dire n'est donc pas la traduction littérale mais il reprend l'idée du titre et, rendons à césar ce qui doit l'être, m'a été directement inspiré des livres ne jamais tomber amoureuse et ne jamais te croire de Mélissa Marr qui m'ont servi de petit moment de douceur pendant ces ignominieux examens
Mise à jour : La fic fait 17 chapitres, en ce compris le prologue et l'épilogue. Elle est finie en vo et j'ai déjà traduit pas mal de chapitres donc, à moins d'imprévu, je devrais pas avoir de problème à poster toutes les semaines au moins jusque la fin de l'été
Bonne Lecture !
Ne jamais le dire
Quatrième année
Elle tend le cou, frotte son nez contre sa barbe naissante et sourit en posant un baiser sur sa mâchoire. Paresseusement, elle trace des lignes sur son torse. Des cercles, des fleurs, des étoiles et des sourires. Pas de cœurs, jamais de cœurs.
Ses lunettes sont sur nez, il respire fort et vite. Il ne dort pas, elle le sait, mais il ne joue pas avec elle comme il le fait d'habitude quand il est étendu à côté d'elle, en lui tenant la main, en touchant son nez, son front, ses lèvres avec les siennes. A la place, il est couché sur le dos, les yeux fixés sur le baldaquin de son lit. Il est distrait. Elle ne sait pas très bien pourquoi.
Elle s'étire, presse son corps contre le sien, essaye de gagner son attention. Elle échoue. Alors, elle roule sur le dos, s'étire encore plus et baille à s'en décrocher la mâchoire. N'obtenant toujours aucune réaction, elle décide d'opter pour une approche plus directe. Elle roule sur lui, sa poitrine sur son torse, son menton en équilibre sur ses mains « Qu'est-ce qui se passe ? »
« Rien » Marmonne-t-il, sans la regarder.
« Tu mens » Le réprimande-t-elle doucement, un de ses doigts dessinant son visage « Pas de secrets, tu te souviens ? »
Il ricane.
« James » Plaide-t-elle « Qu'est-ce qu'il y a ? »
Il grogne et s'assied violemment, la faisant tomber. Il ouvre les rideaux qui les entourent et sort du lit. Ignorant sa nudité, il part à la recherche de ses vêtements. Elle semble choquée et peinée. Il trouve son boxer et l'enfile.
« James ! » Supplie-t-elle en essayant de dissimuler les larmes qui menacent de couler.
Il se retourne brusquement et la regarde en attachant les boutons de son jeans. Il n'est pas fâché. Son visage exprime la confusion, la tristesse et la frustration. Il soupire et pose sa main sur sa figure, avant de lentement la passer dans ses cheveux décoiffés.
Ses yeux l'observent et il cherche quoi dire. Il les ferme et prend une profonde inspiration. « Je ne peux plus faire ça » Déclare-t-il.
La tristesse s'inscrit dans les traits de la jeune fille. « Qu- Qu'est-ce que tu veux dire ? » bégaye-t-elle
« Ça, ce ... » Il ne trouve pas le bon mot « truc entre nous » lâche-t-il « quoique ce soit. Je ne peux pas faire ça, Lily. Je ne peux plus »
Tout ce qu'elle peut faire est le fixer. Il se retourne et part.
Doucement, elle pose ses mains contre son visage et pleure.
Ça avait commencé en quatrième année. A la fin de celle-ci. Après qu'elle ait commencé à développer des formes féminines et qu'il ait pris 15 centimètres. Et un égo. Oh, et quel égo.
Ils se disputaient, en cette journée destinée du mois d'avril, comme d'habitude. Il avait fait une remarque sur la taille de sa poitrine puis qu'elle était sans doute réglée quand elle s'en était offusquée. Le fait qu'elle était effectivement réglée et qu'elle ne manquait jamais de se moquer elle-même de la petite taille de sa poitrine toujours en développement lui avait momentanément échappé.
« JAMES POTTER ! PAUVRE CON! »
« Quoi, Evans ? Tu ne peux plus supporter une petite blague ? » Sourit-il d'un air narquois
« Oh, je sais ce qu'est une blague » Lança-t-elle brutalement « ce que je ne peux pas supporter, ce sont les crétins dans ton genre qui disent des choses qui ne sont pas drôles ! »
« Tu n'as pas trouvé ça drôle ? » Demanda-t-il, curieusement moqueur « Et bien, c'est bizarre parce que tout le monde a ri » Quelqu'un renifla dans la petite foule derrière eux.
« Quand est-ce que tu vas grandir ? » Cria-t-elle
« Je pourrais te demander la même chose, Evans » Il sourit à nouveau en pointant sa poitrine pour souligner son propos. Sa nonchalance l'enrageait plus que tout.
Les cris, hurlements et insultes continuèrent. Au début, ils avaient rassemblé quelques curieux mais après dix minutes à assurer un spectacle qui semblait déjà avoir été joué cent fois cette année, les autres élèves les avaient laissés seuls.
Après une pique particulièrement méchante de Lily, James avait soudain souri. « Tu sais, Evans » Commença-t-il après qu'elle eut fini de lui expliquer qu'il avait une tête de cochon « Tu es plutôt sexy quand tu es en colère... »
Elle parut dégoutée. Il avança vers elle. « Oh, Evans » Il s'approcha encore, essayant de la mettre mal-à-l'aise, et réussissant. « Ne fais pas comme si ce n'était pas le meilleur compliment qu'on t'ait jamais fait » Ca ne l'était pas. Elle ne bougea pas. « Ne fais pas comme si entendre le garçon le plus sexy de l'école te dire que tu es sexy ne te fait pas frissonner » Ce n'était pas le cas. Il fit un autre pas. Elle resta forte et ne recula pas. Il parla dans son oreille. « Ne fais pas comme si tu ne me voulais pas, Evans » Elle ne le voulait pas.
Elle le regarda droit dans les yeux et il eut un autre sourire moqueur. Avant qu'elle ait pu réagir, il attrapa son visage et pressa ses lèvres contre les siennes.
Il s'était attendu à ce qu'elle le repousse. Le gifle. Lui mette un coup de genou. Lui arrache les yeux. Elle s'était attendue à faire toutes ces choses.
Aucun d'eux n'avait prévu ce qui arriva après.
Elle répondit à son baiser.
C'était bâclé. Et mouillé. Et excitant. Comme tous les premiers baisers le sont. Deux paires de lèvres inexpérimentées bougeant furieusement l'une contre l'autre, prenant toute la colère qu'ils ressentaient l'un contre l'autre pour la faire passer dans ce baiser. Ensemble, ils aboutirent à une sorte d'harmonie inexplicable et inattendue. Une musique et des paroles qui ne devraient pas coller mais le font quand même.
Bien trop tôt, Lily réalisa ce qui se passait. Elle s'éloigna. Il recommença à sourire moqueusement jusqu'à ce qu'il voit le regard de fureur absolue qu'elle lui lançait. Sa voix était basse et terrifiante.
« Dis-le à la moindre personne, Potter » Elle sortit sa baguette et la pointa sur lui « la moindre, et je te promets la mort la plus lente, la plus douloureuse et la plus humiliante à laquelle tu peux penser. C'est clair, Potter ? »
Il acquiesça lentement.
« Bien » Répondit-elle en lui tournant le dos avant de s'enfoncer dans le couloir en le laissant seul.
Ca arriva à nouveau. La fois suivante qu'ils se disputèrent, une semaine plus tard. Lily était au beau milieu d'une insulte quand les lèvres de James s'étaient écrasées sur les siennes. Une fois de plus, il s'était attendu à être poussé, frappé, giflé ou défiguré. Une fois de plus, rien n'était venu. A la place, elle l'avait embrassé avec férocité et il avait répondu avec autant d'enthousiasme.
Et à nouveau, la fois d'après. James était en train de dire quelque chose à propos d'un balai qu'elle devrait se retirer quand Lily fit ce qu'il avait attendu qu'elle fasse depuis le début. Elle le poussa, contre le mur, et commença à dévorer ses lèvres des siennes.
« Joli » Rit-il à travers leurs baisers
« Impressionné ? » Sa bouche était pleine de la sienne.
« Très » Marmonna-t-il.
Sa soudaine domination lui donna une idée. Avec un accès de force et beaucoup de résolution, il les retourna afin que ce soit son dos à elle qui cogne le mur. Le son de surprise qui sortit de sa bouche le fit sourire.
« Impressionnée ? » Lui demanda-t-il brutalement
« Très »
Et cela arriva encore, encore et encore. Chaque fois qu'ils se disputaient. La combinaison de leurs hormones en ébullition d'adolescents de 15 ans et de la passion qui coulait dans leurs veines à chaque fois qu'ils se battaient les poussait toujours plus loin.
Leurs disputes s'intensifièrent, et leurs corps-à-corps également.
« Connard sans cœur »
Leurs langues dansaient ensemble.
« Garce insensible »
Sa bouche descendait dans son cou.
« Salaud cruel »
Leurs mains partaient à la découverte du corps de l'autre.
Ca devint une tradition. Dispute, cris, baisers. Dispute. Cris. Baisers. Comme une mécanique bien huilée. Dispute, cris, baisers. Ils devenaient enragés à la moindre provocation de l'autre. Dispute, cris, baisers. A la fin de l'année, ils avaient généralement oublié pourquoi ils se disputaient au départ. Dispute, cris, baisers.
Ils n'en parlèrent à personne. Aucun ami. Aucune connaissance. Aucun parent. Pas même leurs animaux de compagnie. Ils ne s'écrivirent pas de l'été. C'était leur secret.
Dispute, cris, baisers.