Titre: 27 Robes
Auteur : Damoiselle A.
Résumé : Bella a toujours tout fait pour rendre son entourage heureux et les 27 robes de demoiselles d'honneur de son dressing ne diront pas le contraire. Seulement un jour, une rencontre, une bagarre et tout bascule pour elle. BS/JW
NDA : Bonjour à tous !
J'ai regardé le film 27 Robes réalisé par Anne Flechter, et j'ai craqué. Donc la trame de l'histoire, certains dialogues et les personnages ne m'appartiennent pas. Je le répète, toute ressemblance avec le film est voulue. Cet OS est uniquement écrit pour m'amuser et j'espère que vous vous divertirez aussi en le lisant. Je l'ai écrit de façon sérieuse, mais en essayant un autre style d'histoire et d'écriture. Cet OS contiendra plusieurs partie et je vous livre la première.
Sur ce je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !
A.
27 ROBES - PREMIÈRE PARTIE
C'est à cinq ans que Mozart a composé sa première mélodie. Picasso a découvert dès ses neuf ans son talent pour la peinture. Moi c'est à huit ans que j'ai su pourquoi j'étais venue au monde. Nous étions en 1986 au mariage de ma cousine Jane. C'était la première grande réunion de famille à laquelle on assistait, mon père, ma sœur et moi, depuis la mort de ma mère. Mon père n'avait pas la forme. Il se retenait de pleurer et j'essayais de m'occuper au mieux de Rose, ma petite sœur, si jolie dans sa robe à bretelles.
- Papa, j'ai envie de faire pipi, déclara-t-elle soudain.
Mon père ne répondit pas, se contentant de regarder Rose d'un air hébété. Je pris la main de ma petite sœur en lui demandant de me suivre aux toilettes. Alors que nous en sortions, ma cousine Jane, la mariée, se précipita devant un miroir en jurant.
- Oh non, non ! Putain de bordel de merde ! Éructa-t-elle en ayant l'air de contempler un désastre.
- Jane ? L'appelai-je, la main de Rose toujours dans la mienne.
- Oh désolée, ma puce…
- Ce n'est pas grave, j'ai entendu pire à la télévision.
- Mais qu'est-ce que je vais faire ?
En regardant de plus près je pus apercevoir l'ampleur du désastre. Les coutures avaient lâché entre le haut et le bas de la robe. Jane regardait partout, affolée. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, j'avais peut être une idée. Je pris le ruban que ma sœur avait dans les cheveux : un fin ruban de soie mauve et le fit passer entre les mailles du tissu de la robe. Je réussis à réaliser un nœud pour maintenir l'ensemble et donner un sens esthétique à se rafistolage. Je n'étais pas peu fière de moi et Jane m'embrassa sur les deux joues avant de me demander de tenir sa traine jusqu'à l'autel.
Depuis ce jour, je suis passionnée par les mariages. J'en ai organisé quelques-uns pour des amies, en essayant de réaliser leur rêve, le temps d'une journée. J'étais devenue une demoiselle d'honneur experte. Je trouvais cela merveilleux : les aider à passer le plus beau jour de leur vie. Et intérieurement, je savais qu'un jour viendrait et ce serait à moi de vivre mon conte de fée.
- Allo Jessica ? Oui, c'est Bella, répondis-je en me contorsionnant pour éviter les aiguilles de la couturière. Oui je l'ai essayé. Heureusement que nous faisons la même taille. Ne t'inquiète pas je te l'apporte. Je te dis à tout à l'heure. Bye.
- J'ai terminé, annonça la couturière en se redressant.
J'admirai mon reflet dans le miroir d'un des meilleurs magasins spécialistes du mariage de New York. J'étais demoiselle d'honneur pour Jessica Stanley, une de mes amies de lycée. Elle était tellement angoissée lorsqu'elle nous avait annoncé ses fiançailles que je lui avais proposé mon aide. Et aujourd'hui j'essayai sa robe de mariée pour elle car elle n'avait pas pu se libérer pour le faire elle-même. J'avais répondu présente en catastrophe et je me voyais pour la première fois dans une robe de mariée et non dans celle d'une demoiselle d'honneur. Je me souris, avant de me tourner vers la couturière :
- Elle est parfaite. Pouvez-vous l'emballer ?
Ce soir allait être un calvaire. Je n'assistais pas à un mariage mais à deux. Deux mariages que j'avais aidé à organiser, celui de Jessica Stanley et celui de Maria Lowes, une amie de fac. Heureusement Angela serait présente. Angela était ma conscience, ma meilleure amie, ma conseillère… Quelqu'un qui me soutiendrait quoique je fasse. Quelqu'un de bien en somme.
Je réfléchissais à mon organisation pour assister à ces deux mariages tout en la rejoignant devant le Met. De là, nous devions aller nous préparer chez moi. Heureusement les cérémonies étaient décalées d'une heure et demie, j'aurai largement le temps d'assister au mariage de Jessica avant de me rendre à celui de Maria. Réflexion que je fis partager à Angela lorsqu'elle se trouva à un mètre de moi :
- Tu en fais trop Bella, un jour cela te tueras, me reprit-elle en secouant la tête d'un air accablé.
- Mais non, et puis cela serait quand même bête que la demoiselle d'honneur meurt d'un infarctus en plein milieu de la cérémonie…
- Alors qu'elle a tout organisé et s'est tuée à la tâche ces derniers mois pour cela. Tu as raison cela ferait comme un manque dans le paysage.
- Angie, je compte sur toi pour me couvrir lorsque j'assisterais à la cérémonie de Maria.
- Entre dans ce taxi, Bella, me rétorqua-t-elle en ouvrant la portière de la voiture qu'elle devait arrêter.
Je donnais l'adresse de l'immeuble où travaillait Jessica en calant la housse de sa robe à côté de moi.
- S'il te plait, Angie, tu sais combien c'est important pour moi, la suppliai-je du regard.
- Très bien, accepta-t-elle à regret. Dépêche-toi d'apporter sa robe à Jessica la pimbêche pour qu'on puisse aller se préparer.
Angela et moi étions amies depuis la première rentrée au lycée. Nous habitions toutes les deux une petite ville dans la périphérie de New York. Quand nous avions choisi notre orientation, nous avions été prises dans le même campus universitaire, ce qui nous avait permis d'habiter ensemble pendant toutes nos études. Notre amitié en avait été renforcée. D'autant plus sincère qu'Angie ne m'avait pas encore demandé d'être sa demoiselle d'honneur.
- Bella Swan pour Jessica Stanley, annonçai-je à la standardiste de l'accueil.
Elle décrocha un téléphone et Jessica apparut quelques secondes après.
- Bella, tu es un ange, je te remercie. Je devais quitter tôt pour le coiffeur et avec mon congé pour la lune de miel, c'était compliqué de…
- Je comprends, ne t'inquiète pas, la rassurai-je. Respire et je te dis à tout à l'heure.
Je sortis le plus rapidement possible de l'immeuble pour rejoindre le taxi dans lequel m'attendait Angie. Le chauffeur grognait car il était garé en double file. Je me jetai sur la portière avant de donner mon adresse.
- Je n'aimerai pas avoir ta vie, énonça Angela alors que je m'installais sur la banquette.
- Moi non plus.
J'avais maximisé le temps qu'il me restait avant le mariage de Jessica. Après tout, ce n'était vraiment pas mon premier mariage. Je fis entrer Angela dans mon appartement. Appartement que je partagerais avec ma sœur d'ici quelques jours.
Je me lavais pendant qu'Angela préparait de quoi nous soutenir pendant la soirée. Un thé avalé plus tard, c'est elle qui prit ma place sous la douche alors que je portais une dernière retouche à ma coiffure. Je l'avais laquée avec tout ce que je possédais en matière de produits fixants : elle devrait tenir la soirée. Je préparai ensuite trois sacs pendant qu'Angela s'habillait. Le premier contenait mes accessoires pour le mariage classique de Jessica, le second, ceux nécessaires à la cérémonie indienne de Maria, je pris soin de reprendre une plaquette de faux taliks (vous savez la tâche rouge au milieu du front ? Les commerçants en vendent comme des pièces détachables), et le troisième était pour Angela. Qui a coup sûr aurait oublié ses propres accessoires de demoiselles d'honneur.
- Redis-moi pourquoi j'ai accepté d'être la demoiselle d'honneur de Miss Pimbêche ? me lança-t-elle en accrochant une pique à chignon dans ses cheveux bruns.
- Parce qu'elle sera bientôt Mrs Pimbêche et qu'on ne refuse rien à une mariée ?
Angela me regarda avec une moue dubitative. Elle inspecta tour à tour les deux premiers sacs en secouant la tête de gauche à droite. Puis elle me sourit en regardant dans le troisième sac.
- Pour moi ? S'enquit-elle.
- Non, c'est pour le petit Jésus. Mais bien sûr Angie que c'est pour toi. Tu n'es pas fichue de garder une bague au bout de tes doigts une petite heure, alors des accessoires pour un mariage qui ne te plait pas…
- Note : c'est parce que la bague ne me plaisait pas, que je l'ai perdue.
Nous nous tirâmes la langue dans une puérilité toute relative, étant quand même habillée en demoiselles d'honneur. Nous enfilâmes nos souliers tandis que je prenais sous mon bras mes deux sacs et la robe qui composait la tenue de demoiselle d'honneur à la cérémonie de Maria.
Nous prîmes un taxi jusqu'à Manhattan, lieu du mariage de Jessica, dans une église brevetée par ses soins. Comme d'habitude les demoiselles d'honneur eurent à cœur de rassurer la mariée sur sa magnificence, même si, je dois l'avouer, Jessica ressemblait plutôt à une énorme meringue. Mais c'était son plus beau jour de sa vie et non le mien.
Nous restâmes avec elle jusqu'à ce que la marche nuptiale ne commence. J'avais fait le tour de l'église peu de temps avant pour vérifier que toutes les fleurs et tous les invités étaient à leur place. Nous passâmes devant elle en remontant la nef de l'église.
Dès que nous eûmes atteint nos places, la musique changea et Jessica apparut rayonnante. Alors que tout le monde regardait la mariée remonter l'allée, je regardais le marié, un certain Mike. C'était mon moment préféré dans un mariage. Et le visage du marié reflétait tout ce qu'il ressentait pour sa promise.
Angela enfonça son coude plusieurs fois de suite dans mon flan pour me désigner tous les beaux célibataires du parterre. Un homme blond détonnait. Il était pourtant habillé pour un mariage, mais quelque chose clochait dans son attitude. Le fait qu'aucun des deux mariés n'aient cherché à me le présenter me paraissait suspect.
En effet, Mike et Jessica, dans la félicité pré-mariage avaient tous deux cherché à me trouver un partenaire à la hauteur pour ledit mariage. J'avais essuyé plusieurs rencontres fortuites et mortifiantes. Après trois mois les rencontres cessèrent et j'avais pensé qu'ils avaient épuisé leur stock de célibataires potables. J'étais donc très étonnée de ne pas avoir rencontré l'homme qui se tenait au fond de la salle. Il regardait chaque détail du décor avec un sourire au coin de la bouche.
Mon portable vibra une première fois. Il ne me resterait bientôt plus qu'une demi-heure pour rejoindre Maria. Je vérifiai sur ma montre aussi discrètement que possible. L'échange des alliances eut lieu et tout le monde félicita la mariée. Je profitai de son inattention pour me jeter dans le premier taxi venu.
- Bonjour, ma petite dame. On va où ?
- Je vous offre trois cents dollars si vous acceptez de me conduire pendant toute la soirée.
- Banco ! s'exclama le chauffeur. Je m'appelle Zigui.
- Bella, me présentai-je avant de continuer, une seule condition Zigui : ne regardez jamais dans le rétroviseur ou cela vous coûtera vingt dollars à chaque fois.
- Très bien. Une adresse ?
- Brooklyn.
Le taxi s'ébranla alors que je me déshabillai à l'arrière du taxi. Je compris dans quelle urgence j'avais établi ce plan : c'était n'importe quoi et enfiler un sari dans un espace aussi réduit confinait au calvaire. Alors que j'enfilai ma dernière sandale, la voiture s'arrêta devant le lieu de cérémonie. Je remerciais Zigui avant de sortir à toute allure. Les sandales étaient plus recommandées que les talons pour courir, et je ne me gênais pas.
J'arrivais devant Maria qui ne s'était pas inquiétée de mon absence tellement prise dans son mouvement de panique. Les futures mariées sont sans cœur, sachez-le.
- Quel est le problème ?
- J'ai perdu mon talik ! s'exclama Maria.
- Ne t'en fais pas, j'en ai une pleine plaquette dans mon sac.
La mariée soupira tandis que j'ouvris mon sac pour lui tendre les fameux taliks.
- Tu es un ange.
- Je te remercie, Maria. Allons-y.
Maria se mariait avec un indien. La cérémonie était mixte : Maria était chrétienne, Brachar hindou. Ils avaient quand même réalisé des concessions chacun de leurs côtés. La cérémonie indienne était d'une complexité à pierre fendre. Ils avaient décidé de la simplifier et de la mélanger avec la tradition chrétienne. Un curieux mélange en effet, et j'avais l'impression de me retrouver à Bollywood.
La cérémonie, à proprement parler, fut plus courte que celle de Jessica et cela me permit de rejoindre Zigui pour qu'il puisse m'emmener à la seconde noce. J'arrivais à temps pour me faufiler auprès d'Angela, avant d'aller féliciter les mariés. Angie ne lâchait pas des yeux les garçons d'honneur. Je lui en fis la remarque et elle me rétorqua :
- Je porte une robe hideuse en satin couleur violette. Je ferai n'importe quoi pour que l'un d'entre eux, dit-elle en les désignant d'un signe de tête, me l'arrache avec les dents et me donne l'occasion de ne plus la porter.
Je souriais doucement à sa réponse, en regardant l'heure sur ma montre. Je me saisis, claqua une bise à Angie et courut en talons vers mon taxi. Zigui fit le trajet une dizaine de fois entre Manhattan et Brooklyn, ce que je trouvais assez formidable. Il le fit sans trop regarder dans le rétroviseur et ne perdit que quatre-vingt dollars. La régularité de sa conduite me permit de me changer à chaque fois intégralement.
N'allez pas croire que parce que je me suis dédoublée pendant une soirée pour deux mariages, je n'étais pas présente pour les mariées. J'ai tenu leurs traines dans les toilettes pour qu'elles puissent vider une vessie mise à dure épreuve avec le champagne. Je gardais un œil sur le service à table et en salle, je participais à toutes les danses communes, indiennes ou classiques.
Preuve en est qu'aucune des deux n'a remarqué mes absences prolongées aux toilettes : deux heures après le début de la cérémonie, elles ont chacun réalisé un discours touchants afin de me remercier pour les avoir suivi et soutenu pendant l'élaboration et le temps de leur mariage. J'avais fait mon travail de demoiselle d'honneur selon moi, mais j'avais été touchée par l'expression de leur gratitude. Je trouvais juste étrange qu'elles aient utilisé quasiment les mêmes mots pour le faire, alors que Jessica et Maria n'avaient absolument rien de commun. Enfin…
Je fis mes adieux à Maria en renouvelant tous mes vœux de bonheur :
- Ne peux-tu pas rester ? me supplia-t-elle.
- Je suis désolée, je dois rentrer, j'ai une super réunion demain. Mais on se téléphone.
Maria me sourit et me laissa partir. Je me changeai avec délectation une dernière fois dans le taxi de Zigui. Je réussis à arriver à l'heure pour le lancer de bouquet de Jessica. J'espérais l'attraper, pour une fois. Angela me lança un sourire ravi, lorsqu'elle me repéra dans la foule, en se détachant d'un des garçons d'honneur. Cette fille ne devait même pas savoir combien d'hommes sont passés dans ses bras. Je lui souris en retour.
Pas que je ne comprenais pas son désir ardent de coucher avec tout ce que New York compte d'hommes à son goût. Non en réalité je ne comprenais pas, j'étais ce qu'on peut appeler une fille romantique, passionnée par le mariage. Angie était la fille d'un pasteur de notre petite ville. Sa majorité et ses études sur le campus de New York l'avaient épanouie et donner un goût pour les hommes. Angela s'exposait à la critique de notre ville à chaque fois qu'elle revenait chez ses parents un nouveau soupirant au bras. Elle s'exposait à la critique de ses collègues. Elle s'exposait à la critique de tous. Mais Angie s'en fichait : elle aimait les hommes. Elle riait du reste. Cela me faisait plaisir de la voir heureuse à ce mariage. Elle n'avait accepté que pour me soutenir, c'était une amie formidable.
La mariée se plaça sur l'estrade installée pour les musiciens comme convenu. Elle lança le bouquet qui pour une fois, prit la direction de mes bras. Quelqu'un percuta mon épaule droite et tout fut noir.
- Calmez-vous, allez chercher une serviette et vous de l'eau, ordonna une voix que je ne connaissais pas.
J'ouvris prudemment une paupière pour voir le visage de mon sauveur, qui n'était autre que l'illustre inconnu présent au mariage de Jessica et Mike. Il était blond et beau. Cette constatation ne me fit ni chaud ni froid, contrairement à Angie, je n'aimais qu'un homme.
- Vous êtes médecin ? M'enquis-je en me souvenant de ces dernières paroles.
- Non mais elles m'énervaient. Je m'appelle Jasper, me dit-il en me tendant sa main.
Je la lui serrais en me tenant la tête. Angela arriva sur ces entrefaites.
- Tout va bien Bella ? M'interrogea-t-elle d'un air anxieux.
- Je vais bien Angie. Je vais rentrer, tu m'excuseras auprès de Jess ?
- Bien sûr.
Elle m'embrassa sur le front, me fit un sourire et partit à la recherche de Jessica ou du garçon d'honneur, peu m'importait sur l'instant.
- Bien, reprit Jasper, si nous y allions.
Il m'aida à me lever et ne fut pas surpris lorsque je lui indiquai le taxi de Zigui. Il s'installa avec moi à l'arrière.
- Vous couvriez deux mariages ce soir ? Attaqua-t-il avec un sourire à tout confondre
Je donnais mon adresse à Zigui sans m'intéresser à mon compagnon de voyage. Il me scruta quelques instants. Je finis par craquer et répondre le plus brièvement possible :
- Oui.
- Un seul mariage ce n'est pas déjà assez éprouvant ?
- J'adore cela, répondis-je sur le même mode qu'auparavant.
- Et peut-on savoir pourquoi ? me demanda-t-il avec un regard lumineux.
- Je rencontre des personnes comme vous, très positives. Et sinon, tu fais quoi ?
- Je suis écrivain.
- Évidemment.
- Nous sommes arrivés, déclara Zigui.
Jasper sortit son portefeuille pour payer, j'avais déjà les billets en main.
- Je paie, lui annonçai-je d'un ton que j'espérais sans appel, Jasper sortit du taxi. Je tendis deux cents dollars à Zigui en lui disant :
- Deux cents dollars et tu sais très bien pourquoi.
Je lui souhaitais une bonne soirée avant de descendre de la voiture en reprenant mes deux sacs et mon sari.
- Je ne comprends pas pourquoi vous aimez cela, reprit Jasper alors que j'émergeais de la voiture. C'est un rituel compliqué pour un truc qui a quand même une chance sur trois de foirer.
- Et bien, je vous remercie de votre opinion, et vous souhaite une bonne soirée, lui répondis-je en prenant mes clefs.
- Vous êtes allée à combien de mariages en tout ? Insista-t-il.
- Bonne soirée, m'exclamai en claquant la porte de l'immeuble.
J'eus la force de monter, d'ouvrir la porte de mon appartement. Je pris le temps de ranger soigneusement mes deux robes de demoiselles d'honneur dans la gigantesque armoire du couloir qui en contenait une petite vingtaine. Je réussis avec effort à refermer les deux battants avant de m'écrouler sous la douche.
Je m'endormis lorsque ma tête toucha l'oreiller. Une seule phrase me revint en tête : « Un seul mariage ce n'est pas déjà assez éprouvant ? ».
J'espère que vous avez appréciez ce premier chapitre. La fiction devrait en comporter en tout trois ou quatre. Ils seront publiés de façon moins régulière que La Lune est une menteuse, qui reste quand même ma priorité ^^. J'attends vos réactions avec impatience ! A bientôt ! A.