Bonjour tout le monde !
Le voici, le voilà, vous l'attendiez tous (mdr), le dernier chapitre de ce tome 1
Alors, attention les yeux et les oreilles, ça va dépoter !
Merci à vous toutes et tous pour vos gentilles reviews, ça fait vraiment plaisir, et on se donne rendez-vous à la fin du chapitre !
Chapitre 28 : La fin d'un monde
Arkhan finit par atterrir au pied d'un volcan en activité. La chaleur qui régnait était étouffante, l'air irrespirable et une épaisse fumée noire empêchait d'y voir à trois mètres.
Hermione et Minerva descendirent du dos de la chimère qui désigna d'un mouvement de tête un renfoncement dans la paroi rocheuse.
« Bon courage, mortelles. Préservez-nous de cette folie qui n'a que trop duré… »
Arkhan lâcha un dernier son mélodieux avant de disparaître subitement. Minerva observa rapidement les alentours et se saisit de la main d'Hermione, toujours sous le choc de la mort de sa fille, pour l'emmener en direction de la caverne.
L'obscurité était totale et les deux sorcières ne voyaient pas où elles marchaient. McGonagall tira sa baguette de sa poche pour l'agiter en marmonnant « lumos », mais le sort ne fonctionna pas.
- Que se passe-t-il ? murmura-t-elle en tentant une nouvelle fois l'incantation, sans plus de succès. Hermione, tu peux essayer de nous éclairer ?
Toujours plongée dans un profond mutisme, l'enchanteresse claqua des doigts, mais aucune boule de lumière n'apparut. La neuvième sage, envahie d'une rage incontrôlable, voulut jeter plusieurs sortilèges. Sa magie ne fonctionnant pas, la Ministre donna des coups de pied dans la roche.
- Calme-toi, s'il te plait, tempéra Minerva en posant une main sur l'épaule de son ancienne élève.
- Que je me calme ? Tu en as d'autres ? On ne peut pas utiliser la magie ! On se précipite vers une mort certaine !
- Sans vouloir paraître pessimiste, même avec la magie, nous aurions été dans de sales draps. Je te rappelle que nous allons rencontrer la Source, Origine de toutes magies sur terre…
L'argument logique, implacable, sembla calmer l'enchanteresse.
- On peut y aller ? demanda doucement McGonagall.
Hermione hocha la tête et Sage et Guide reprirent leur route. Alors qu'elles s'enfonçaient dans les profondeurs du volcan, il faisait de plus en plus chaud et des gouttes de sueur perlaient au front des deux sorcières. Le silence qui régnait était entrecoupé des bruits de leurs pas et des crachotements du volcan.
- D'après toi, que va-t-il se passer ? finit par dire la neuvième sage.
- Tout dépend de l'état d'esprit de cette chose, répondit pensivement Minerva. Soit elle nous tue de suite, soit…
McGonagall s'interrompit, réfléchissant aux maigres options qui s'offraient à elles.
- Soit ? insista l'enchanteresse.
- Soit on discute, on prend la température en espérant qu'elle ne nous tuera pas après.
- Et dire que tu ne voulais pas être pessimiste, grogna la neuvième sage.
- En fait, tout dépendra de ce que tu lui diras, si on a le temps d'engager la conversation…
- C'est très simple, murmura froidement la Ministre. Je vais lui demander d'arrêter ses conneries et de se tirer d'ici !
- D'accord. Je te propose d'arrondir les angles, d'y mettre les formes, histoire qu'on ne périsse pas plongées dans un bain de lave en ébullition. Tu me promets d'y réfléchir ?
Hermione ne répondit pas, se contentant d'avancer. Minerva savait que l'enchanteresse voulait la destruction de la Source, et qu'aucun argument rationnel ne pourrait la convaincre de changer ses plans. L'animagus suivit la neuvième sage tout en réfléchissant à un moyen de sortir vivantes de la confrontation qu'elle savait imminente.
- Hermione, insista la Guide. Nous avons une chance infime d'arrêter toute cette folie…
- Tu penses que nous encore avons la possibilité de sauver le monde ? ironisa l'enchanteresse. Pour ce qu'il en reste…
Minerva ne répliqua pas. Silencieusement, elles marchèrent une dizaine de minutes avant d'arriver dans ce qui semblait être le centre du volcan. Un lac de lave en fusion bouillonnait devant elles, dégageant une lumière rouge orangée inquiétante. McGonagall dégrafa le haut de sa robe, étouffant dans la chaleur écrasante. Hermione, quant à elle, semblait imperturbable.
- On ne peut pas aller plus loin… murmura l'ancienne directrice de Poudlard.
- Où est la Source ? grommela l'enchanteresse
- Ici, Sage… répondit une voix vaporeuse.
Une immense boule de lumière blanche apparut, flottant au-dessus de la lave.
- Ainsi, une des chimères vous a amenées… continua l'Origine de toutes magies. Elle sera punie en conséquence.
- Vous avez fait assez de dégâts comme ça ! répliqua rageusement Hermione en serrant les poings.
- Crois-tu, Sage ? Je n'ai pas fini…
- Je suis là pour vous en empêcher… s'exclama l'enchanteresse en tirant son katana.
- Hermione, non ! cria Minerva alors que la Ministre se dirigeait vers la Source.
Une explosion retentit et les deux sorcières se trouvèrent propulsées contre la paroi rocheuse. Le choc fut rude et les deux femmes tombèrent violemment sur le sol. Minerva grimaça en se relevant et porta la main à sa tête. Elle sentit un liquide chaud et poisseux qui s'écoulait et regarda ses doigts couverts de sang. A quelques pas d'elle, Hermione se mettait debout et titubait en tentant d'avancer vers la boule blanche, laissant à ses pieds son katana brisé. McGonagall la rejoignit rapidement et la saisit dans ses bras pour la retenir.
- Il faut changer de tactique… murmura la Guide.
- Je vais la… commença l'enchanteresse, les dents serrées.
- Laisse-moi faire ! ordonna Minerva.
L'ancienne directrice leva les yeux vers la Source et s'éclaircit la gorge.
- Nous sommes parties du mauvais pied. Pourrions-nous discuter ?
- Pour quoi faire, Guide ? Votre monde va disparaître d'ici peu.
- Justement, continua McGonagall, imperturbable. Quelle est la raison de cette destruction ?
La boule devint plus lumineuse, presque aveuglante. Les deux sorcières fermèrent les yeux alors que la voix s'amplifiait, résonnant dans la caverne. Un vent violent se leva et Minerva serra fortement Hermione contre elle.
- Vous n'avez pas à connaître mes raisons, humaine !
- De votre point de vue, peut-être, répondit l'animagus. Mais vous savez, les humains ont toujours besoin de comprendre. Surtout quand ils vont mourir…
La luminosité baissa, le vent se tarit et la voix de la Source, plus douce, envahit l'espace.
- Savez-vous qui je suis ? demanda l'Origine de toutes magies.
- Une chose que je vais… commença Hermione.
Minerva posa sa main sur la bouche de la Ministre pour la couper dans sa diatribe qu'elle pressentait très agressive.
- Vous êtes la Source. Vous dotez les sorciers de pouvoirs magiques, répondit rapidement McGonagall alors que l'enchanteresse lui lançait un regard furieux.
- Née du Big Bang qui créa la Terre, je suis apparue alors que ce monde n'était pas. Pendant des milliards d'années, j'ai vu des formes de vie se développer, évoluer, se métamorphoser. Puis, votre espèce a émergé des profondeurs de l'océan pour entamer une longue mutation qui a donné votre forme actuelle.
Minerva sentit Hermione se calmer dans ses bras, aussi elle relâcha légèrement son étreinte.
- Quelques humains, en naissant, ont capté une quantité infime de mon pouvoir. Les sorciers étaient nés. Durant des années, ces premiers êtres ont dompté leur puissance et ont commencé à asservir leurs congénères.
- Les premiers mangemorts, se moqua la Ministre.
- Connaissant votre nature et votre potentiel destructeur, j'ai décidé d'armer les être dépourvus de pouvoirs dans cette lutte inégale. La science était née. Mais j'ai découvert que, malgré cette aide, le combat restait déséquilibré… J'ai donc fondé les Conseils.
- Pourquoi deux ? Le Conseil des Sages aurait suffi ! rétorqua vivement Hermione.
- La dualité de votre nature, cette capacité à être bon ou mauvais, généreux ou cupide, devait être exprimée. J'ai donc créé vingt entités magiques, douées de pouvoirs considérables, qui allaient s'affronter entre elles.
La Source se tut quelques instants, et la neuvième sage bouillait d'impatience.
- Pourquoi avoir créé une guerre qui allait durer des milliers d'années ? lâcha-t-elle.
- Les sorciers occupés à se battre entre eux ne devaient pas être une menace pour les humains sans pouvoirs magiques, les moldus, comme vous dites. Pour m'assurer de cela, j'ai privé les Sages et les Hauts de leur libre-arbitre. Ils devaient s'affronter selon les règles que j'avais définies, avoir une vie scénarisée par avance, qui assurerait un certain équilibre entre sorciers, et entre sorciers et moldus.
- Mais ça n'a pas marché, ironisa l'enchanteresse.
- J'ai sous-estimé votre nature, se contenta de répondre la Source. Dès le départ, vous avez échappé à mon contrôle. Rien de grave, pensais-je à tort. Mais je m'en suis rendue compte trop tard… J'aurais dû agir dès que vous avez fait forger le médaillon par Culann.
- Et pourquoi ne pas l'avoir fait ? demanda doucement Minerva.
- Je ne pensais pas que les Conseils iraient aussi loin pour me défier. J'ai décidé d'observer la suite des évènements. Tout s'est déroulé selon mes plans pendant des millénaires. Sorciers et moldus cohabitaient plus ou moins bien, mais l'équilibre était respecté. Jusqu'au jour où une Sage fit une prophétie, changeant les règles édictées.
- Cassandra… maugréa Hermione.
- A partir de ce moment, vous avez totalement échappé à mon contrôle et provoqué catastrophe sur catastrophe. Résurrection, guerres, voyage dans le temps, reconditionnement de Héros. Le monde fut plongé dans la tourmente. Vous avez, tous sans exception, violé les principes fondamentaux de la magie, pour finir par vous affronter sur terre.
- C'était de votre faute ! s'écria l'enchanteresse. Cette bataille a eu lieu car nous voulions découvrir qui avait décidé de supprimer notre libre-arbitre.
- C'est un non-sens, rétorqua durement la Source. Vous l'aviez récupéré, je ne sais comment, d'ailleurs.
- Nous sommes des créatures surprenantes, se moqua la neuvième sage. Et donc, comme nous nous sommes rebellés, ce qui est le propre de l'humain, vous avez décidé de nous supprimer.
Un grondement sourd se fit entendre et la lumière projetée par la boule devint aveuglante. Les deux sorcières fermèrent rapidement les yeux et Minerva serra fortement la main d'Hermione dans la sienne.
- Si tu pouvais éviter de la contrarier, je t'en serai reconnaissante, marmonna sèchement l'animagus.
- Vous avez détruit l'âme de ce monde ! rugit la Source. Il est temps d'y mettre fin.
- Pourquoi ? Pour recommencer ailleurs ? insista Hermione en se dégageant de l'étreinte de Minerva. Politique de la terre brûlée ?
L'enchanteresse avançait en direction de l'Origine de toutes magies et elle s'arrêta alors qu'elle était au bord de la lave.
- Au lieu de réparer, vous préférez détruire ? Comme un enfant qui casse ses anciens jouets dont il ne veut plus pour que son petit frère ne les ait pas ?
- Comment oses-tu me parler comme ça, Sage ? tonna la Source, faisant trembler les parois de la caverne.
- Vous avez pris la mauvaise décision ! s'emporta Hermione. Après la bataille des deux Conseils, le monde était en paix ! Les moldus et sorciers cohabitaient paisiblement. Mais vous avez décidé de tout raser car votre création vous échappait !
- Tu ne comprends rien, Sage.
- Mieux que vous en tout cas ! rétorqua durement l'enchanteresse. Vous avez brisé des destins, des familles, immergé des continents, provoquant des centaines de millions de morts. Tout ça parce que vous avez été blessée dans votre amour propre !
Un vent violent se leva à nouveau et Hermione lutta pour rester debout. Ses cheveux volaient dans tous les sens, et les pans de sa veste en cuir claquaient contre son jean.
- Guide, calmez votre Sage ! menaça la voix.
- Sans vouloir paraître désobligeante, je ne pense pas y arriver, répliqua calmement Minerva. Vous avez exterminé sa famille, je vous rappelle.
- Mes décisions ne sont pas discutables ! gronda la Source.
- Elles sont mauvaises ! cria Hermione. Vous avez voulu jouer à l'apprenti sorcier, et pour quel résultat ? Vous ne connaissez rien aux humains ! Pour quelque chose censée nous avoir observés depuis notre création, vous êtes complètement ignorante !
La Source eut un rire méprisant et l'enchanteresse serra les dents. Le vent se tarit une nouvelle fois et la Ministre fronça les sourcils, perplexe.
- Parce que tu penses faire mieux que moi, Sage ? demanda la boule de lumière d'une voix douce qui surprit McGonagall.
- Assurément ! brava Hermione en levant la tête.
- Bien… murmura la Source. Dans ce cas, je vais te donner une dernière chance…
L'enchanteresse, interloquée, se retourna vers Minerva. L'animagus avait les sourcils tellement froncés qu'ils formaient une ligne noire inquiétante.
- C'est-à-dire ? demanda la neuvième sage, tentant de maîtriser le tremblement dans sa voix.
- Ce n'est pas ce que tu voulais ? Avoir une chance de sauver ce monde que tu apprécies tant ? Une chance de sauver les gens que tu aimes ? Ta famille ? Ta fille ?
- Vrai… vraiment ? balbutia Hermione.
- Oui. Puisque tu penses faire un meilleur gardien du monde que moi, je vais t'en donner la possibilité. Je te laisse ma place.
- Facile, rétorqua l'enchanteresse, amère. Il ne reste plus rien à surveiller.
- Tu n'as pas compris, Sage. Je vais te ramener en un moment précis du passé, avec une quête à accomplir. Si tu survis à cette épreuve, tu auras prouvé ta sagesse et tu veilleras sur le monde jusqu'à sa fin. Qu'en penses-tu ?
- Pardonnez d'avance ma méfiance, mais où est le piège ? demanda Minerva en s'approchant.
- Il n'y en a pas, rétorqua la Source.
- Et je suis censée gober que vous allez me laisser votre place sans rien demander en contrepartie ? se moqua Hermione.
- Tu ne te rends pas compte de la charge que c'est, expliqua la Source. Mais la proposition est simple : soit tu acceptes, soit ton monde ne sera plus dans quelques minutes.
- Et quelle est la quête que j'aurai à accomplir ? demanda la neuvième sage.
- Je te donnerai les détails quand tu auras accepté.
- Evidemment ! ragea l'enchanteresse. J'ai le temps de la réflexion ?
- Bien sûr… Mais fais vite. Pour te prouver ma bonne volonté, si tu acceptes ma proposition, tu bénéficieras de ton libre-arbitre, plein et entier.
Hermione se tourna vers Minerva qui avait un visage résigné.
- Tu sais ce qu'il te reste à faire… murmura l'animagus.
Elle soupira et serra l'enchanteresse fortement dans ses bras.
- Tu as toujours eu la capacité à te mettre dans des situations impossibles, ajouta-t-elle avec un mince sourire en posant sa main sur la joue de l'enchanteresse.
- Je ne veux pas te perdre, chuchota la Sage, une larme s'échappant pour rouler sur sa peau chaude.
- Je serai toujours avec toi… répliqua doucement McGonagall.
- Nous sommes maudites. Nous ne pourrons jamais être ensemble.
- Pas dans cette vie, en tout cas. Mais qui sait ? Nous nous retrouverons peut-être un jour…
Minerva se pencha et attira la Ministre dans un dernier baiser. La neuvième sage entoura sa Guide de ses bras et l'étreignit avec passion.
- Il est temps d'y aller, Hermione, dit à regret McGonagall.
L'enchanteresse acquiesça et l'embrassa brièvement.
- Je ne te l'ai jamais dit, mais tu sais ce que je ressens pour toi…
- Il en est de même. Cela se passe de mots, Hermione.
- J'espère avoir un jour l'occasion de te le dire.
- Quand les circonstances s'y prêteront.
- Et si nous nous revoyions.
- J'en suis persuadée, répliqua McGonagall, d'une voix assurée.
- Au revoir Minerva.
La Ministre de la Magie tourna les talons et se planta devant la Source.
- Tu as pris ta décision, Sage ? demanda l'Origine de toutes magies.
- Comme si j'avais le choix, rétorqua Hermione.
- C'est le début de ton libre-arbitre…
- Très drôle. Bref, j'ai une demande à vous faire.
- Je suis toute ouïe.
- J'accepte votre proposition à une seule condition. Je veux bien veiller sur la terre jusqu'à la fin des temps, mais accompagnée.
- Pardon ?
- Oui. Vous, vous êtes la Source. Vous n'avez pas de sentiments. Je suis humaine. Seule, je m'ennuierais ou pire, la solitude me ferait devenir folle. Je demande donc à avoir quelqu'un à mes côtés.
La Source ne répondit pas de suite et Hermione en profita pour se tourner vers Minerva qui souriait.
- Bien joué, articula l'animagus.
L'enchanteresse leva le pouce et reporta son attention vers la boule de lumière.
- Tes arguments sont logiques. Je t'accorde donc ta requête, à condition que la personne que tu auras choisie donne son accord éclairé et non équivoque.
- Ca me va, répondit Hermione.
- Bien, il est l'heure, Sage. Entre dans ma lumière…
- J'aimerais, mais vous êtes au-dessus de la lave, rétorqua sèchement l'enchanteresse.
- Fais-moi confiance.
L'enchanteresse déglutit et observa, inquiète, la lave en ébullition. Elle jeta un dernier coup d'œil à Minerva qui hocha gravement la tête. Hermione prit une grande inspiration et avança en direction de la Source. La neuvième sage fut surprise de voir qu'elle marchait au-dessus de l'étendue de feu liquide, comme si elle franchissait un pont invisible. Elle pénétra dans la boule blanche et la lumière se fit encore une fois aveuglante. Hermione ferma les yeux, se protégeant le visage de sa main. Elle sentit un immense pouvoir pénétrer son corps et se trouva enveloppée d'une douce chaleur.
- Que va-t-il se passer maintenant ? demanda-t-elle, paniquée, alors qu'elle ne sentait plus le sol sous ses pieds.
- Je remonte le temps, et nous fusionnons. Tu seras moi et je serai toi. Tu vas devenir la Source, l'Origine de toutes magies.
- C'est douloureux ?
- Je ne sais pas, rétorqua la Source avec humour. C'est la première fois que je fais ça. Il se peut que ça chatouille, ou que tu te sentes à l'étroit dans ton corps. Mais ça ne durera pas…
- Que va devenir Minerva ? Va-t-elle mourir ?
- Son esprit a été déconnecté pendant la transformation du monde. Elle ne se rend compte de rien. Je ne fais pas souffrir quand cela n'est pas nécessaire.
- Encore une question… C'est long comme processus ?
- Une seconde ou une éternité. Le temps est relatif. Cependant, avant de commencer, je te fais le cadeau de deux personnes qui veulent te parler. Ouvre doucement les yeux.
Hermione obéit et fut surprise de trouver deux femmes à l'aspect fantomatique devant elle. Rose était là, souriante, et était accompagnée d'une autre Hermione.
- Vous êtes les dernières Sages du Conseil ? demanda l'enchanteresse.
- Tout à fait, répliqua la Hermione spectrale. Nous venons te féliciter. Tu as fait un excellent travail.
- Rose, je suis désolée… commença la Ministre. J'aurais dû te…
- J'étais dirigée par la Source, tu ne pouvais rien faire, répondit la dixième sage.
- Vous avez une idée de ce que je vais devoir accomplir ? interrogea l'ancienne rouge et or.
Les deux Sages échangèrent un regard amusé et reportèrent leur attention sur la Gryffondor.
- Rien d'impossible. Mais la Source te donnera ultérieurement tous les détails, répondit la Hermione du Conseil.
- En tout cas, tu viens d'éviter une fois de plus la fin du monde. Ce fut une superbe négociation. Tu devrais être heureuse ! ajouta Rose, fière de sa mère.
- Je devrais mettre ça dans mon CV, grogna la brune. Spécialiste dans l'empêchement d'apocalypses diverses… Mais dis-moi, double machiavélique, avais-tu prévu ceci ?
La Hermione du Conseil eut un rictus énigmatique et se contenta d'hausser les épaules.
- Disons que j'avais confiance en nous… Et en notre capacité de trouver les bons arguments… finit par dire la Sage du Conseil.
- Tu savais ce qui allait se passer… murmura la Ministre. Tu savais que j'allais devenir la Source.
- Je l'avais envisagé. Je peux admettre que j'ai fait en sorte que ça arrive. Et tu as réussi au-delà de toute espérance. L'ambition a toujours été notre pire défaut.
- Nous devons y aller… Bon courage pour la suite, et merci pour tout, répliqua Rose.
Les deux Sages saluèrent l'enchanteresse d'un signe de tête et disparurent subitement.
- Source ? Peux-tu me dire ce que tu attends de moi ? demanda Hermione.
- C'est effectivement le bon moment. Tu vas devoir affronter et tuer trois sorciers. Tu bénéficieras d'un certain nombre d'années. Une fois cette mission effectuée, tu commenceras à veiller sur le monde.
- Trois sorciers ? Mais qui ? Et de combien de temps je dispose ? Tu ne peux pas être plus précise ? insista la neuvième sage.
- Crois-moi, je n'ai pas besoin d'en dire plus. Tu devineras par toi-même… Et bonne nouvelle, tu auras de l'aide sur place. Tu ne pourras me traiter d'ingrate…
Hermione voulut parler mais la Source fut la plus rapide.
- Il est temps de t'endormir. A ton réveil, tu analyseras la situation. Et si tu as des questions, tu pourras me les poser.
- Et je te trouverai comment ? demanda la neuvième sage.
- Tu as déjà oublié ? Je suis toi et tu es moi. Je serai en toi… Maintenant, repose-toi Sage…
L'enchanteresse voulut lutter contre le sommeil qui la gagnait lentement.
- Ne te débat pas, tout se passera bien…
Un sentiment de plénitude envahit subitement Hermione et elle ferma les yeux. Elle sombra dans les ténèbres, plusieurs questions restant sans réponse : dans quelle époque allait-elle atterrir ? Qui allait-elle devoir affronter ? Et comment serait sa nouvelle vie, maintenant qu'elle disposerait de son libre arbitre ?
« Patience, Sage, patience. Tu découvriras tout cela bien assez tôt… »
FIN DU TOME 1 : LA QUETE DES CHIMERES
A suivre sur ffnet, prochainement :
Hermione entame sa dernière quête…
« C'est une putain de blague cosmique ou quoi ! lâcha vertement la neuvième sage en se levant rapidement. »
Et elle avance en terrain inconnu. Les difficultés ne font que commencer…
« Tu vois, ce n'était pas difficile à comprendre… » se moqua la Source.
- Mais c'est pas vrai ! Pourquoi eux ? Pourquoi maintenant ?
« Tous les problèmes ont commencé à cette époque. J'ai corrigé le plus d'anomalies possibles, à toi de faire le reste. »
Pour la fin du chemin, les alliés d'hier seront-ils ceux de demain ?
« Minerva se sentait étrangement calme alors qu'Hermione l'observait, cherchant une faille dans la défense de l'animagus. L'enchanteresse avait déclenché une tempête et des averses s'abattaient sur le parc. Mais aucune des deux sorcières ne s'en trouvaient incommodées.
- Vous allez vraiment m'attaquer ? demanda McGonagall. »
Hermione pourra-t-elle enfin mener la vie paisible à laquelle elle aspire après tant d'aventures ?
« Par tous les Hauts de l'Alliance Interdite ! Dans quelle situation me suis-je encore fourrée ? » soupira-t-elle.
La Trilogie des Origines, Tome 2 : la Quête de la Source, vendredi prochain sur ffnet.
Alors ? Serez-vous là la semaine prochaine ? J'espère que oui !
En vous souhaitant un joyeux Noël !
Bises,
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