B'soir-'jour tout le monde !
Voilà, une nouvelle histoire sur fanfictions. Une de plus me direz-vous. Sauf que cette fois-ci, ce sera ma dernière en solo. Lassitude je suppose & envie de m'investir dans ma fiction personnelle que j'ai malheureusement délaissé... J'ai toujours des projets d'écriture en duo avec quelques auteures de ce site, mais qui n'arriveront pas dans l'immédiat. Je profite de la fin proche de Jardin Public pour lancer cette histoire, qui m'est venue comme ça.
J'vous préviens de suite, vous risquez d'être surprises avec cette histoire (Et oui, ça me fait marrer ^^).
J'ignore combien de chapitres cette histoire comportera, mais je m'oriente vers une trentaine environ. Elle aura probablement divers points de vue parmi les protagonistes, faut varier les plaisirs. Mais je pense que malgré tout, elle penchera plus du côté d'Edward. Elle sera corrigée par PtiteWam en personne, j'en ai de la chance ! Bien sûr, vous vous en doutez, Stephenie Meyer est la seule à toucher des droits d'auteure pour les personnages de Twilight.
Concernant le rythme de publication, je préfère ne pas en annoncer. Vous me connaissez, je suis plutôt d'un genre assez régulier, mais il se peut qu'il faille attendre une quinzaine de jours avant d'avoir la suite. Je préfère ne pas me prononcer à ce sujet, d'autant plus que mon été sera blindé avec mes stages, mais rassurez-vous, vous n'attendrez pas six mois entre les deux.
C'est un premier chapitre, je sais qu'il est dur de se prononcer à partir de si peu. Mais je compte sur vous ! Je vous embrasse, et vous souhaite une bonne lecture.
Tiffany.
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~ POINT DE VUE D'EDWARD CULLEN ~
L'orage battait son plein dehors. Vivre dans une forêt éloignés de tout a parfois des avantages, mais quelquefois des inconvénients. En cas d'intempérie comme ce soir, ça peut inquiéter.
La villa possédait de grandes baies vitrées dans la plupart des pièces, ce qui fait que nous étions en ligne directe avec le mauvais temps. Les éclairs presque incessants éclairaient ma chambre. Je quittais la salle de bains en bas de pyjama avec mon tee-shirt blanc, sortant de ma douche. J'observais quelques minutes la forêt majestueusement impressionnante sous ce sale temps.
C'est quand même beau... Vous savez, la magie de ces moments-là où la nature, et rien que la nature, se laisse aller...
Je me tournais, ayant une pensée pour mes parents. Ils avaient choisi la prudence : ils avaient été invité à un cocktail de bienfaisance sur Port Angeles, mais vu le temps qui s'abattait sur la région, ils avaient loué une chambre d'hôtel pour ne pas avoir à rentrer sous l'orage. Noble iniative ! Ca m'éviterait de me faire du souci en voyant l'heure tourner et en ne les voyant pas rentrer !
Cette maison était immensément... vide quand personne n'était là. Alice passait le week-end chez Jasper, son bon et couillon Jasper, toujours à ses pieds. Ces deux-là s'étaient bien trouvés : aussi discret qu'elle est fantasque, aussi retiré qu'elle est chaleureuse. Après avoir hésité, surtout pour la faire râler, j'avais accordé ma "bénédiction symbolique" à leur couple. Jasper vivait seul avec sa mère, Maria. Ce n'était pas une mère très présente, et elle ne s'intéressait à son fils que lorsqu'elle manquait d'argent, ou qu'elle avait besoin de se fabriquer une image de bonne maman tendre et aimante. Jasper ne connaissait pas son père, mais il ne cherchait pas à savoir.
Ma petite soeur de seize ans était tombée amoureuse de ce beau blond aux yeux gris acier âgé de presque trois ans de plus qu'elle, et ne l'avait plus quittée depuis pratiquement deux ans. Elle projetait déjà d'un grand mariage, et Jasper la tempérait. Il n'avait pas la tâche facile, mais elle était étonnamment plus calme en sa présence.
J'ai aussi un frère, Emmett, de vingt et un an tout juste, vivant déjà à Seattle avec Rosalie, dans leur petit appartement. Mon frérot, sympa et pas mauvais bougre dans le fond, n'avait jamais été du genre fidèle, et il avait eu plusieurs relations houleuses avant de trouver Rose, qui le maniait à la baguette. L'histoire ne nous racontait pas s'il avait eu des aventures extra-conjugales, mais honnêtement ça n'aurait étonné personne ici. Emmett n'était pas du genre "un biscuit pour une seule tasse de thé"... Rosalie a assez de poigne pour le contenir, mais il semblerait qu'elle soit une toute autre personne avec lui. Pour l'instant, ils font leur petit bazar ensemble.
Quant à moi, j'étais encore au lycée. Dix-huit ans, bientôt dix-neuf. J'avais redoublé ma dernière année, échouant au bac. Une petite-amie occasionnellement, rien d'exceptionnel. J'étais entouré d'un bon groupe d'amis fidèles : Jacob, Seth, Paul, Jasper et Bella. Je les connaissais depuis la maternelle pratiquement, si ce n'est plus pour Bella. Nous avions été à la nourrice ensemble même si j'avais un an de plus qu'eux, et mon redoublement m'a ramené dans leur classe. Jasper, c'était sa première qu'il avait repiqué, perturbé par la vie remplie de frasques de sa mère. Maintenant, nous étions tous dans la même classe et je partageais ma paillasse avec Bella.
Par la force des choses, elle était devenue ma meilleure amie. Celle à qui je confiais tout, et celle qui me confiait tout. Nous n'avions pas beaucoup de secrets l'un pour l'autre et je savais qu'en toute circonstance, j'étais prêt à me sacrifier pour elle, comme elle pourrait le faire pour moi. Bref, Bella c'est Bella. Je sais aussi que si ma copine ne lui plaît pas, elle dégage direct. De même que si son mec ne me plaît pas, il vire aussi sec !
C'est une règle entre nous. Ca évite les cons, comme nous avions pu en croiser. Elle n'avait jamais aimé Tanya, et ma petite-amie de l'époque était jalouse rien qu'en voyant son prénom dans mon répertoire de portable. Un jour, je lui ais dit : " Bella, c'est Bella, j'te préviens..." Evidemment, ça ne lui a pas plu ! En fait, Bella est ma meilleure amie. La meilleure de chez la meilleure. Celle qui fait que si on n'a pas au minimum six textos par jour, on se demande si elle fait la gueule.
C'est pathologique, pensent les gens. Alice, elle, appelle ça de l'amour. Mais c'est de l'amitié. Intense, mais de l'amitié. Et tout est très clair entre nous, même si parfois je l'avoue, ça a pu être ambigu. Ca l'était au début du moins. Maintenant, on sait gérer. Je n'étais pas amoureux d'elle... c'est juste que vivre pratiquement avec une femme, s'en décoller uniquement pour dormir ou aller aux WC, ça rend les choses plus difficiles à éclaircir quoi. Mais maintenant, c'est fait ! Et on sait très bien que nous sommes amis.
J'observais notre photo sur ma table de chevet en souriant. Elle avait été prise dans son jardin chez son père, en plein été. On avait bien ri, nous avions fait une soirée à la belle étoile. Nous avions veillé tard, discutant de tout et de rien sous la voie lactée.
Mes meilleurs souvenirs.
Depuis quelques temps, Bella était un peu différente. Elle sortait moins, travaillait davantage ses cours. Elle nous avait expliqué que Charlie avait mal supporté son dernier bulletin qui, effectivement, était tout juste moyen. Le chef Swan n'est pas très regardant sur ça, même si effectivement il se sent rassuré quand sa fille assure un minimum d'efforts... Bella avait toujours été la plus sérieuse de la bande de toute façon !
Je fermais le store électrique, laissant dehors ce temps infernal. Au dodo mon pote ! Je me couchais sous l'épaisse couverture moelleuse, dans mon matelas confortable. J'attrapais un magazine qui traînait au sol et m'enchaînais à la lecture d'un article passionnant sur la nouvelle volvo quand la sonnette retentit, me faisant bondir.
Merde ! Putain ! 23h45... Un psychopathe ?
J'attendis un instant, franchement un peu trouillard. Mais la sonnerie se fit insistante et je décidais de descendre.
- C'est qui ?
- Edward ! Ouvre !
- Bella ?
J'ouvrais, et trouvais ma meilleure amie détrempée par la pluie, sa vieille chevrolet rouge rouillé garée dans l'allée. Elle tremblait.
- Mais qu'est-ce que tu fais... ici...
Sans que je ne comprenne, elle s'effondra en larmes dans mes bras.
- BELLA !
Elle s'accrocha à mon tee-shirt comme un noyé aurait pu s'accrocher à une planche en pleine mer. Je l'attirais à l'intérieur, et elle se laissa glisser contre la porte boisée épaisse, pleurant tout son saoul.
Ma Bella...
- Bella, tu dois me parler...