Auteur : Chereche

Traductrice principale de ce chapitre : mandala7338

Traducteurs secondaires : Archimède et Havirnyrce Vince

Bêtas traductrices/correctrices : Polskabi, Nanachan14 et Nanola

Rated : M

Disclaimer : Tout le monde l'aura compris, rien ne nous appartient, les personnages sont à J.K Rowling et l'histoire appartient à Chereche. Nous ne sommes que les traducteurs !

Particularité : Romance/Action/Aventure. Il s'agit d'un Slash donc il va y avoir une histoire entre hommes. Si cela ne vous convient pas, passez votre chemin. Donc Homophobes, s'abstenir.

Info : Les noms de la famille Malfoy et de Snape sont volontairement gardés en Anglais !

-l-

Un très grand merci pour toutes les reviews que vous avez laissées sur le dernier chapitre et merci également à tous ceux qui ont ajouté la fiction en Alert et/ou Favoris. Merci également aux anonymes : nepheria4, Kisis, Hikaru, Ekateri, kira et NeoPhyte. Sachez que vous trouverez les réponses à vos reviews sur mon forum (Archimède) dont le lien est dans mon profil !

Sur ce, bonne lecture !


Being A Veela's Mate

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Chapitre 26


Quirrell n'avait jamais espéré que ses plans fonctionnent aussi rapidement, mais en y réfléchissant, peut-être qu'il n'aurait pas dû crier victoire aussi vite. Il avait manœuvré avec précaution, mais son grand succès était d'avoir échappé à tous les professeurs qui faisaient leur ronde dans l'école. Il avait franchi tous les obstacles du troisième étage sans aucune difficulté car Dumbledore avait aimablement informé tout son personnel de la façon dont ils devaient les franchir en cas d'urgence.

Il avait dû se contenir d'éclater de rire quand il avait constaté que le couloir était vide. Apparemment, il avait tellement bien brouillé les pistes que personne ne s'était douté que son véritable but depuis le début était la pierre philosophale. Sincèrement, avaient-ils réellement cru qu'il était venu à l'école simplement pour pourrir la vie de deux étudiants ? Quelle erreur !

Quand il fut en sécurité dans la dernière chambre, s'observant dans le reflet mystérieux du Miroir du Risèd devenir le bras droit du Lord, Quirrell sut que tout allait bien se passer. Il lui fallut un gros effort de volonté pour se détacher de la joyeuse scène que lui offrait le miroir, sachant que cela ne serait pas bénéfique pour lui d'être pris au piège de son emprise. Il appela Malfoy, notant que sa main était toujours cramponnée à ce point au niveau du cœur.

Encore un autre sujet pour lequel il devait remercier Dumbledore. S'il n'avait pas eu toutes ces informations, que le personnel avait été obligé d'apprendre au sujet des Veelas, il n'aurait jamais pu reconnaître que Malfoy commençait à ressentir les symptômes du manque. Ce petit geste avait fait germer le plan qu'il était maintenant en train de mener à bien. Il n'avait aucun doute sur le fait que Potter était enfermé à double tour. Ses gardiens seraient conscients qu'il finirait forcément par subir le pouvoir d'attraction de son compagnon et essaieraient de le retenir. Néanmoins, il était impossible qu'ils l'empêchent d'aller rejoindre son compagnon si l'enfant leur révélait qu'il était en détresse.

Il savait qu'il y avait une faille dans son plan. Potter pourrait arriver avec de l'aide, aussi ne pouvait-il qu'espérer que son dernier secret lui donnerait un avantage pendant la confrontation. Son Lord était sous l'effet d'un sort de stase et ne reviendrait à lui qu'au moment où la pierre lui serait révélée. Il espérait que découvrir ce qu'il cachait sous son turban distrairait suffisamment les sorciers adverses, le temps pour lui de prendre possession de la pierre et de l'activer. Une fois que ce serait fait, son maître serait réveillé et il n'y aurait plus rien à craindre.

Quirrell jeta de nouveau un coup d'œil dans le miroir, regardant juste assez longtemps pour discerner la forme de la pierre à l'arrière-plan, avant de s'éloigner.

C'était l'heure.

« Malfoy » cria-t-il.

Rapidement, le garçon se tint devant lui.

Il eut un petit sourire satisfait devant l'apparence sale du gamin et renifla dédaigneusement face à la puanteur qui l'imprégna. Bah, de toute façon, il serait bientôt aussi sale que sanguinolent. Toutefois, le sang attendrait un moment... Il n'entrerait en jeu que si le compagnon de Malfoy mettait trop de temps à le rejoindre.

Le sorcier noir tendit sa baguette et avec un bruissement indolent, prononça un seul mot :

« Endoloris ! »

Des cris perçants retentirent dans l'air.

« Quelle douce musique, » murmura Quirrell d'un ton appréciateur, avant de réitérer le sort, cette fois-ci avec plus de force. « Sors, sors où que tu te caches, petit compagnon du Veela. Sûrement que ton ami ne te sera plus d'aucune utilité, s'il devient fou. »

BAVM

Le premier endroit où il lui paraissait évident de fouiller était leur chambre, songea Harry alors que ses elfes et lui parcouraient silencieusement le couloir. Dobby franchit l'entrée le premier, prêt à lancer une salve de magie pour neutraliser Draco. Cependant, personne ne les attaqua et tandis que la lueur jaune s'estompait de ses mains, ses deux couteaux réapparurent.

« Ça aurait été trop facile, » soupira Harry, alors qu'il refermait la porte de la chambre de Draco.

Pendant les quelques minutes où il était resté à l'intérieur, il avait éprouvé du réconfort en voyant toutes les affaires de son compagnon. Aucun des événements cauchemardesques de la semaine passée n'était lié à cette chambre. C'était un lieu sûr, presque un sanctuaire pour lui.

Il avait évité sa propre chambre, demandant même à Trix d'aller y chercher sa baguette puis, après réflexion, celle de Draco. Sa propre baguette n'était pas vraiment nécessaire puisque, de toute évidence, il était plus efficace en magie sans, mais la sentir serrée entre ses doigts était d'un grand réconfort. Il avala le muffin que Dobby lui avait récupéré.

Harry avait été assailli par une faim subite et avait été abasourdi quand Dobby l'avait informé qu'ils étaient jeudi, tôt le matin. Ça montrerait à Draco ! Il était encore debout très tard et même pas fatigué. Aucun des elfes ne prit pas la peine de lui mentionner qu'il avait dormi pendant plus de cinq heures avant son réveil. Terminant son rapide repas, il empocha la baguette de son compagnon avant de partir.

L'endroit le plus évident où il pensait que Draco pourrait aller dans sa situation était chez Quirrell, alors il trottina jusqu'à la classe de l'homme. Mais il dut se cacher derrière une tapisserie pour échapper à un professeur qui semblait rechercher quelque chose avec ferveur. Il espérait que ce n'était pas pour lui, ça craindrait s'il était attrapé avant d'avoir retrouvé son Veela.

Il fut sérieusement embêté quand il arriva finalement à la salle de classe de Quirrell et qu'il en trouva l'entrée gardée par au moins trois professeurs. Ils faillirent l'attraper, du moins ça aurait été le cas si Trix ne lui avait pas jeté avec précipitation un sort d'invisibilité. Alors que le professeur Flitwick venait vers lui, ayant aperçu l'ourlet de la robe de Harry dans l'angle, il fut forcé de se plaquer contre un mur afin d'éviter le sort de révélation que l'homme avait jeté avant de tourner les talons.

« Trix, » murmura-t-il aux elfes qui s'étaient eux aussi cachés. « Est-ce que tu peux aller voir ce qui se passe ? »

« Trix va vérifier, Maître Harry. Vous restez silencieux, s'il-vous-plait. »

« Ok. »

Presque une minute s'écoula avant qu'elle ne revienne.

« Ils savent pour le méchant homme et le recherchent. Ils restent ici au cas où le méchant homme reviendrait. »

« Et Draco ? »

« Ils ne savant pas où est Maître Draco. Ils sont inquiets mais se félicitent de vous savoir en sécurité dans la chambre de Maître Severus. »

Harry sentit une pointe de culpabilité avant de se rassurer : il ne les avait pas trompés. Personne ne lui avait dit qu'il devait rester dans la chambre et il n'avait dû mentir à personne pour la quitter. En conséquence, il n'avait pas désobéi... pas vrai ? Il rejeta au loin ce sentiment et recula aussi doucement que possible, trouvant refuge dans une salle de classe déserte.

« Ils ne savent pas où ils sont. Je pense qu'ils sont ensemble. Mais s'ils ne sont pas dans la salle de classe, je ne sais pas où ils se cachent. »

« Ça fait plein de « ils », » remarqua Trix, pince sans rire, avant de se flétrir devant le regard que lui lança Harry.

Sérieusement, sa grammaire était meilleure que la sienne. Pourquoi avait-elle relevé sa répétition ?

« Quoi qu'il en soit, » poursuivit-il. « Nous avons besoin d'un nouveau plan. On n'avait pas prévu qu'il y ait autant de gens aux alentours. »

« Eux pas nous voir. Nous être invisibles, » souligna Dobby.

« Vrai. Mais nous pas savoir où, oups, vous avez une mauvaise influence sur mon langage. Nous ne savons pas où ils sont. »

« Peut-être ils sont là où ils ne doivent pas être ? »

« C'est une possibilité. Un endroit interdit. Où ne sommes-nous pas censés nous trouver dans le château ? »

Harry réfléchit sur ce point pendant quelques minutes avant de se souvenir des mots que Cho lui avait dits plusieurs mois auparavant.

« Viens Harry, nous devons partir. Cette zone est interdite. »

Où est-ce que ça avait été ? Ah oui ! Dans le couloir où il avait été attaqué. Quirrell avait été celui qui les avait trouvés, est-ce que ce serait exagéré de penser qu'il s'y cachait puisque c'était un endroit interdit ? Sans doute pas.

« Je crois que je sais où il est, » murmura Harry en se grattant un point sur la poitrine. « Troisième étage. »

Dobby disparut dans un « pop » silencieux pendant quelques minutes.

« Personne dans le couloir là-bas. On dit que la Quenelle pas aller là où il attaque, Maître Harry, et la pierre philosophale est assez en sécurité sans plus de protections. »

« Alors il est sûrement là-bas, » décréta Harry.

Cela prenait tout son sens en y réfléchissant.

« Nous devons y aller. »

« Maître Harry, un professeur a dit que la Quenelle est très dangereuse. Dobby veut la tailler mais ne veut pas que Maître Harry meurt, » fit Dobby qui se tordit une oreille avec anxiété tandis qu'il parlait, montrant son angoisse.

« Dobby, je dois y aller. Draco a besoin de moi. »

« Dobby veut juste que Maître Harry soit prévenu. Dobby ne vous arrête pas. »

« Je comprends. Merci de t'inquiéter. Maintenant, allons-y. »

« Ok, Maître Harry. »

Avec habileté, ils longèrent les couloirs, passant en silence devant les enseignants et même les fantômes jusqu'à ce que, finalement, ils se retrouvent dans le bon couloir. Harry comprit que leur supposition avait été la bonne. La douleur dans sa poitrine diminuait considérablement, lui démontrant que Draco était plus près. Il laissa ses sens le guider et, bientôt, il se retrouva devant une porte qui semblait ridiculement plus grande que les autres tout autour.

« Qu'est-ce que ça cache ? »

« Un autre couloir, » répondit Trix sur le même ton feutré.

« Maître Harry sent Maître Draco ? »

« Oui Dobby, il est là, sûr et certain. »

« Maître Harry va rentrer là ? »

Harry hésita. Son compagnon était si proche et, pourtant, quelque chose lui disait d'agir avec précaution. Son but était d'aider son compagnon et il avait bien commencé, tout d'abord en le retrouvant. Que d'autres l'aident à finir cette tâche n'était pas une mauvaise idée. Plus encore, s'il était totalement honnête, il admettrait que l'idée de se retrouver face à Draco en ce moment était légèrement intimidante. Oui, Draco n'était pas véritablement celui qui l'avait effrayé, mais quand même... Il ne pourrait pas.

« Je pense que nous avons besoin de renforts, » murmura-t-il finalement.

« Renforts ? »

« Oui, juste au cas où. »

Juste au cas où je me serais trompé, finit-il silencieusement. Juste au cas où Draco voulait réellement me faire du mal. Je ne veux pas me retrouver seul avec lui.

Harry était triste de penser une telle chose au sujet de son Veela mais son passé d'abus lui avait appris une chose. S'ils le faisaient une fois, ils pouvaient le refaire. C'était vrai que quelque chose avait poussé Draco à commettre ces actions, mais maintenant qu'il l'avait fait une fois, qu'il avait vu le contrôle qu'il pouvait avoir sur Harry, qu'est-ce qui l'empêcherait de recommencer ? Il se souvenait vaguement que la première raclée, qu'il avait reçue de la part de son oncle, avait eu lieu dans l'odeur pestilentielle de l'alcool, mais à partir de ce jour, les violences avaient continué et il avait rarement senti de nouveau le parfum du rhum.

« Maître Harry ? » questionna Trix, ce qui le ramena sur terre.

« Hem, oui. Je pense que l'un d'entre nous doit retourner en arrière et demander de l'aide. Comme Papy Albus ou oncle Sevy. »

« Trix ira, » décida Trix. « Trix part maintenant. »

« Merci Trix. Sois prudente. »

« Oui, Maître Harry. Trix demande vous faire la même chose. »

« Je le serai. »

Trix disparut en lui après un dernier sourire, le laissant seul avec Dobby. L'elfe posa ses couteaux et aida Harry à pousser l'étrange et énorme porte. Elle était vraiment très lourde et ils durent s'y reprendre plusieurs fois avant de réussir à l'entrebâiller suffisamment pour qu'ils puissent s'y glisser.

La porte se referma automatiquement derrière eux et ils entendirent distinctement un claquement. Elle s'était elle-même verrouillée. Avant qu'il ne puisse commencer à paniquer, Harry remarqua qu'une douce musique résonnait dans toute la pièce.

« Pourquoi on jouerait de la musique ici ? » chuchota-t-il.

Dobby murmura une incantation au lieu de répondre et l'enfant sentit une ondulation le parcourir quand un sort d'invisibilité tomba sur lui.

La salle était plongée dans le noir et il pouvait à peine distinguer sa propre main devant son visage. Ça ne marcherait jamais. Il rechercha sa baguette qu'il avait mise dans sa poche et l'agita en chuchotant « Lumos ». Une lumière brillante envahit la pièce et Dobby bondit en position défensive, couteaux en mains, alors que l'énorme chien apparaissait devant leurs yeux.

« Cool ! » cria Harry qui en oublia le danger que représentait le chien.

Si l'on se basait sur la respiration profonde qui émanait de ses trois têtes, il était endormi, mais Dobby ne voulait prendre aucun risque. Une seule de ces têtes pouvait tout à fait les déchiqueter. Le jeune maître s'approcha pourtant de la bête et passa une main sur la truffe humide. Cette dernière frémit et la tête en question se pencha pour apprécier plus encore la caresse.

« J'en veux un, » déclara Harry, poursuivant un moment sa caresse dans la fourrure.

« Le chien vous mangerait comme un chaton, Maître Harry, » souligna Dobby qui se détendit en voyant que le chien montrait qu'il ne présentait aucune menace. « Il y a une porte derrière gros chien. »

Harry scruta tout autour de la grosse forme et soupira, lui donnant un dernier câlin.

« Peut-être que je te reverrai mais je dois aller sauver quelqu'un. Au revoir, » chuchota-t-il avant de suivre Dobby vers la porte.

Celle-ci s'ouvrit d'une simple poussée.

Cette pièce était baignée de lumière alors il stoppa son sort, regardant partout autour de lui. Il entendit le bruissement distinct de battements d'ailes et, alors qu'il levait les yeux, son souffle se coupa devant le spectacle de ce qu'il semblait être des centaines de Vifs d'or, virevoltant partout au plafond.

« Wow ! » s'étrangla-t-il.

Sa voix sembla déclencher une réaction parmi les Vifs qui rompirent leur formation, révélant un seul Vif en argent en vol stationnaire. Harry eut à peine le temps de se concentrer sur lui qu'il disparut au milieu des autres.

Dans le même temps, un grand fracas résonna partout dans la pièce alors que le mur opposé s'écroulait. Harry tressaillit et cligna des yeux tandis qu'il voyait une ombre menaçante s'en dégager.

Hein ?

Une énorme figurine qui ressemblait au roi blanc d'un jeu d'échec émergea, suivie de près par la reine, un fou et plusieurs pions. Au total, sept figures s'alignèrent devant eux. Harry ne fut pas aussi choqué par le second crash qui créa un trou dans l'autre mur d'où des figures noires sortirent. Le roi et la reine étaient notablement absents.

« Que-ce qui se passe ? » demanda-t-il alors que ces pièces bougeaient pour se placer à côté de lui et de Dobby.

Plusieurs balais volèrent en passant par chacun des trous, se positionnant devant chaque personne, elfe et figure. Il y eut soudain un bruit sec et Harry se retrouva drapé dans un uniforme de Quidditch, tout comme Dobby. Puis une voix qui lui rappela l'entraîneur de Quidditch résonna dans la pièce.

« Le mach se terminera lorsque le Vif d'argent sera pris. Si un Vif d'or apparaît et est attrapé, un joueur de l'équipe adverse devra quitter le jeu. Seulement un Vif à la fois sera activé. Chaque équipe est composée de sept joueurs, mais il n'y a que deux types de poste, un attrapeur et six batteurs.

« Le but de l'attrapeur est le même que les règles habituelles. Le but des batteurs est de désarmer leurs adversaires ou de mettre l'attrapeur en échec. Si l'attrapeur de l'équipe blanche n'est plus en état de jouer, un autre joueur prend sa place. Toutefois, si l'attrapeur de l'équipe noire n'est plus en état de continuer, le jeu s'arrête et l'équipe noire ne pourra plus quitter cette pièce. L'équipe noire sera aussi déclarée perdante si l'attrapeur adverse attrape le Vif d'argent.

« Vous avez une seule chance. Si l'équipe noire accepte ces règles, tenez les balais devant vous. Cela libérera les Cognards et activera les Vifs. Si vous choisissez de déclarer forfait maintenant, vous serez autorisés à quitter cette pièce en passant par la porte par laquelle vous êtes entrés. Faites votre choix. »

La voix se tut.

« Bien, voilà qui est intéressant, » souffla Harry en se retournant vers Dobby.

L'elfe avait l'air ridicule dans cette robe de sorcier mais Harry se retint de le faire remarquer alors que la créature semblait aussi insultée que lui était amusé.

« Alors Dobby ? On se lance ? »

« Dobby veut tailler la Quenelle, » répliqua Dobby. « Pour tailler le Quenelle, nous devons traverser. Prendre le balai. Nous pas perdre. »

Les mots confiants de l'elfe le rassurèrent et il hocha la tête tout en attrapant le balai devant lui.

Le résultat fut immédiat.

Des étagères miniatures apparurent sur les murs, aucune n'étant pas plus large que trois pouces. Dans le même temps, deux pierres rondes volèrent d'un trou et commencèrent à zigzaguer dans la salle. Harry grimaça quand elles rentrèrent en collision et que des petits cailloux en tombèrent.

« Ce sont les Cognards ? » couina-t-il.

« Pas se faire frapper par eux, Maître Harry. C'est tout, » le rassura Dobby en grimpant maladroitement sur son balai.

Aussitôt, une batte en métal apparut dans sa main.

Désormais un petit peu plus nerveux, Harry le suivit, toutes les figures calquant leurs mouvements. Enfin, le Vif d'argent apparut. Les deux Cognards l'encerclèrent jusqu'à ce qu'un coup de sifflet invisible retentisse. Avant que le son perçant ne cesse, toutes les figures étaient dans les airs, se battant pour les Cognards. Le Vif disparut dans le vacarme.

« Oh purée, » souffla Harry en frappant le sol du pied. « C'est pour Draco… »

Les minutes suivantes furent pénibles, c'était le moins que l'on puisse dire. Harry fut forcé d'appliquer tout ce qu'il avait appris sur le vol et le Quidditch. Les Vifs apparaissaient au hasard juste avant de disparaître rapidement. Le roi et lui virevoltaient en effectuant des manœuvres fantaisistes pour éviter les rochers volants, que Harry avait appelé Cognards, et les autres joueurs. Finalement, le roi le surpassa, capturant le premier Vif. Ce fut à ce moment que Harry réalisa qu'esquiver les Cognards était le cadet de ses soucis.

Une fraction de secondes après que le roi ait capturé le Vif d'or, les Cognards disparurent avant de se matérialiser devant un pion blanc. Le jeu cessa et tout le monde les observa. Leurs têtes se tournèrent machinalement alors qu'ils cherchaient une cible. Harry sentit son souffle se couper lorsque leurs regards fixes se posèrent sur lui, alors qu'il volait quelques mètres au-dessus d'eux.

« Maître Harry ! » hurla Dobby. « Protégez-le ! »

Les autres pièces noires passèrent à l'action tandis que les Cognards se lançaient à une vitesse vertigineuse sur lui. Harry cria de terreur pendant que les deux roches s'approchaient de lui, trop effrayé pour même penser à les éviter.

Ses mains lâchèrent le balai et se levèrent en signe de protection devant son visage. Il s'attendait à ressentir une douleur aiguë mais il n'y eut rien d'autre que le son de la pierre contre la pierre. Prudemment, il regarda entre ses doigts et vit un pion noir se désagréger lentement, son corps fendu en deux, avant de s'écrouler sur le sol dans un bruit sourd. Quand le dernier morceau tomba, le Vif attrapé vola sur une étagère et se posa dessus.

Le cœur de Harry battait frénétiquement dans sa poitrine pendant qu'il réalisait à quel point il avait été en danger. Ses doigts tremblaient violemment alors qu'ils se cramponnaient de nouveau au balai. Dobby était en train de voler vers lui, tandis que le sifflet retentissait une nouvelle fois et que le match reprenait. Cet étalage avait cependant troublé Harry et il rata toutes ses tentatives ultérieures pour attraper le Vif. Sa terreur augmenta alors qu'il voyait les pions s'écrouler un par un.

Le seul répit qu'il eut fut qu'après l'attaque initiale, l'équipe blanche avait décidé de l'éviter. Toutefois, leur objectif était clairement autre. Ils détruisaient tous les pions qui détournaient leurs attaques.

Une fois qu'il serait suffisamment vulnérable, ils viendraient pour l'éliminer.

Harry se mit à gémir alors qu'il regardait le dernier pion tomber, les laissant seuls, Dobby et lui, pour représenter l'équipe noire. S'il l'avait pu, il aurait fondu en larmes d'effroi depuis longtemps, mais il avait tellement peur qu'il n'était même pas capable d'en verser une seule.

« Dobby, » murmura-t-il à l'elfe qui volait maintenant à côté de lui. « Je ne peux pas le faire. »

« Maître Harry peut. Maître Harry doit sauver son compagnon, il doit attraper le Vif d'argent. »

« Mais comment ? Je ne peux pas tous les éviter, » poursuivit-il d'une voix tremblante.

« Ne suivez pas l'attrapeur blanc. Distraction. Attendez le vrai Vif, » conseilla Dobby alors même que le coup de sifflet retentissait une nouvelle fois.

Harry prit une profonde inspiration et essaya de se calmer avant de s'envoler.

Il suivit les conseils de Dobby et plutôt que de poursuivre l'attrapeur blanc, il vola loin de lui, scrutant partout à la recherche d'un éclair d'argent. Dobby fit de son mieux pour attirer l'attention sur lui, taquinant leurs opposants pour qu'ils dirigent leurs Cognards vers lui ou en les frappant pour leur renvoyer. Il ressentit un fort sentiment de fascination quand l'un de ses coups fit mouche, décapitant parfaitement un pion. Un de moins dont ils devraient s'inquiéter.

L'équipe adverse se rendit compte du changement de tactique et modifia son jeu. L'attrapeur blanc cessa d'attraper les Vifs dès qu'ils apparaissaient et, bientôt, les étagères se remplirent. Un Vif n'apparaissait qu'une seule fois. Après cela, il volait jusqu'à son lieu de stockage. Les deux attrapeurs s'étaient engagés dans un jeu du chat et de la souris, attendant que l'insaisissable Vif se montre. Il mit tant de temps à arriver que Harry s'imagina dans un premier temps avoir rêvé quand il vit un éclat argenté. Il cligna des yeux mais demeura dans le côté opposé du terrain. Si seulement il pouvait l'attraper, cette folie prendrait fin !

Il augmenta sa vitesse, mais son rival l'avait aussi repéré et le dépassa avec facilité. Il l'aurait attrapé si Dobby ne lui avait pas envoyé un Cognard qu'il fut obligé d'éviter. Harry se dépêcha mais c'était trop tard. Le Vif s'était déjà volatilisé. Respirant péniblement à cause de la montée d'adrénaline, Harry fit le tour du terrain une nouvelle fois. Mais l'autre attrapeur changea de nouveau de tactique. Apparemment, il était furieux par l'intervention de Dobby et maintenant il prenait en chasse tous les Vif d'or qui surgissaient, voulant se débarrasser de ce dernier obstacle. Harry ne pouvait plus qu'espérer que celui en argent reviendrait avant qu'il ait une chance de réussir.

Il poussa un cri d'avertissement quand l'attrapeur plongea brusquement. Cette fois, la balle en or resta à sa portée et ce que craignait Harry arriva.

Le roi l'attrapa.

Un silence soudain tomba alors que l'attrapeur l'exhibait avec jubilation.

Non !

Dobby resta figé tandis qu'il regardait la paire de Cognards apparaître et s'aligner avec les batteurs. Sa seule consolation fut qu'ils lui étaient destinés et non à son jeune Maître.

« Tout ira bien, Maître Harry, vous allez gagner, » cria-t-il tandis que les Cognard se jetaient sur lui.

Harry lâcha le balai pour plaquer ses mains sur ses yeux. Il ne voulait pas voir Dobby tomber. Ça n'aida cependant en rien pour amoindrir le bruit que fit le corps de Dobby quand il heurta le sol et, avec un gémissement, il regarda entre ses doigts, soulagé que l'elfe ne soit pas en mille morceaux comme les autres figurines. Même inconscient (puisqu'il refusait d'envisager une autre possibilité) l'elfe semblait souffrir le martyr. Il était tout seul désormais.

L'enfant déglutit alors que le sifflet résonnait pour ce qu'il espérait être la dernière fois. Il était le seul objectif des six joueurs maintenant et, plus que jamais, il allait devoir s'efforcer de demeurer indemne. Son seul espoir était qu'aucun vif n'apparaisse, autrement ce serait finit pour lui. Il perdit la notion du temps tandis qu'il plongeait et esquivait, mais il était de plus en plus désespéré que le match se termine, d'une façon ou d'une autre quand il le vit... le Vif. Il flottait à quelques centimètres du sol, près de Dobby.

C'était maintenant ou jamais. Il fondit en piqué, grimaçant quand le bord d'un Cognard le frôla alors qu'il zigzaguait pour le passer. Il entendit un sifflement derrière lui et sut que c'était son adversaire, seulement cette fois il ne perdrait pas, il ne le pouvait pas, tout simplement. Alors que la distance se réduisait, il allongea le bras, tendit ses doigts.

Dans sa vision périphérique, il aperçut un peu de blanc et accéléra sa course. Il sentit une impression de picotement parcourir tout son corps tandis que ses doigts frôlaient, puis se refermaient sur le Vif. Il réussit à peine à se redresser de son piqué mais fut capable d'atterrir sans trop de dégâts. Imitant son adversaire, il brandit son poing serré dans les airs. Les figures volantes hochèrent la tête avec respect devant lui avant de se désintégrer.

Il aurait pu en sangloter de soulagement quand la tenue de Quidditch s'évanouit. Toutefois, il repoussa au loin ce sentiment alors qu'il se précipitait vers Dobby. L'elfe grogna quand il le toucha avant d'ouvrir ses yeux.

« Maître Harry... »

« Je vais bien. J'ai gagné le match. »

« Dobby est heureux, mais Dobby ne pense pas pouvoir aller plus loin. »

« Je... Je sais, Dobby. Tu m'as tant aidé. Reste là et attends. Trix devrait bientôt revenir, les adultes seront bientôt là. »

L'elfe ne répondit pas, retombant dans l'inconscience. Harry se baissa et déposa un bisou sur sa joue.

« Merci, Dobby, » chuchota-t-il en se redressant.

Il était tout seul désormais, sans personne pour l'aider. Il était effrayé à l'idée de devoir continuer mais il savait que c'était ce qu'il devait faire s'il voulait sauver son compagnon. Se tournant, il observa l'ouverture qui s'était créée dans le mur et, à une certaine distance, il put voir de la lumière.

« Bien, je suppose que c'est là que je dois aller, » se dit-il à lui-même alors qu'il contournait prudemment les fragments de pierres.

L'ouverture se referma derrière lui, mais après sa dernière expérience, cela le laissa indifférent et il continua d'avancer à pas de loups. La lumière se rapprochait de plus en plus tandis qu'il marchait mais il se retint de courir vers elle, principalement en raison de la voix qu'il entendait...

Quirrell !

Par réflexe, il relança le sort d'invisibilité et se tint avec précaution près de l'entrée, scrutant les alentours. Il aperçut l'homme qui regardait dans le miroir, mais plus important, il vit Draco.

Il retint un cri quand il remarqua l'expression vide sur son visage. Non, ce n'était pas son Draco. Il resta silencieux tout en regardant Quirrell qui jetait un coup d'œil à Draco, avant de retourner vers le miroir. Il entendit ses paroles et réalisa que Draco n'était en réalité qu'un simple moyen pour le faire venir. Mais qu'est-ce qu'il entendait par « détresse » ? Sa question trouva réponse quelques secondes plus tard quand la pièce fut remplie des cris de douleurs de son compagnon. La poitrine de Harry se serra, et à ce moment-là, il oublia la raison de la douleur de Draco, que c'était un piège. Tout ce qui lui importait était de mettre fin à la souffrance de son Veela.

« Arrêtez ça ! » cria-t-il, faisant cesser le sort.

La main de Quirrell qui tenait la baguette trembla sous le coup de la surprise. Il ne s'était pas attendu à ce que sa cible arrive aussi vite... et seul, apparemment.

Un sourire satisfait vint étirer ses lèvres alors que l'enfant courrait vers Draco, l'ignorant totalement pendant qu'il dorlotait le garçon silencieux.

« C'est presque trop facile, » dit-il d'une voix traînante en levant sa baguette en direction de l'enfant aux cheveux sombres.

Un instant plus tard, un sort jaillissait de la baguette.


À Suivre…


Non, s'il vous plaît, pas frapper, pas lancer de malédiction ou alors vous n'aurez pas le prochain chapitre... Quoi ? Comment ça c'est du chantage ? Mais pas du tout ! ... Bon si, un peu... hihihi. Plus sérieusement, nous sommes désolés de ne pas avoir publié avant. Le chapitre était prêt, mais nous attendions l'aval de mandala7338 pour le publier car c'est elle qui la traductrice principale de ce chapitre. Par ailleurs, Vince et moi-même ayant eu des examens et étant en pleine période de révisions, nous n'avons pas pu nous consacrer pendant un petit moment sur la traduction. Sachez cependant que ce n'est qu'une question de temps avant que tout cela ne s'arrange. Dès le mois de juin, le 13, pour être exact, nous serons libres ! ah ah ah. Nous pourrons donc traduire librement et publier plus souvent. Par ailleurs, les deux prochains chapitres sont prêts, mais seront publiés après les examens. On se doute que vous comprenez que les études sont importantes, alors nous vous remercions pour votre patience !

De ce fait, nous souhaitons un très bon courage à tous ceux qui sont en période de révisions/examens, mais aussi une bonne fête des mères à toutes les mamans.

Merci aussi de continuer à nous suivre, de nous laisser des commentaires et tout. Vous êtes des amours. Continuez :)

Archimède, Havirnyrce Vince & mandala7338