Coucou à toutes et tous^^

Me revoilà pour un chapitre de PPF ! Un chapitre qui devrait vous plaire... Enfin je l'espère.

Je tiens à remercier les lectrices et lecteurs qui passent par là, qui laissent un petit mot, qui mettent mes histoires en alerte ou en favori.

Je ne suis pas une auteur assidue, mais le travail et la vie sont souvent fatigants, je fais simplement ce que je peux. Parfois je me trouve « horrible » de ne pas savoir vous offrir des chapitres plus régulièrement.

Allez, je ne vous fais pas plus attendre !

Un grand merci à ma grande sœur de cœur, ma fée des chapitres, j'ai nommé ma Meg !

Comme d'habitude, les personnages appartiennent à M'dame Meyer, je n'ai fait que les lui emprunter pour les faire évoluer à ma sauce.

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Chapitre 28

Point de vue de Bella

Nous étions devant le propriétaire de notre traiteur chinois préféré et l'homme nous regardait un sourire discret mais amusé aux lèvres. Il faut dire que nous avions passé les dix dernières minutes à nous chamailler sur le choix de notre menu. Edward voulait de tout et chaque plat en portion pour deux, alors que moi je prônais le raisonnable en ne voulant prendre que les trois ou quatre plats dont nous avions le plus envie. Vivre dans l'excès n'était vraiment pas mon truc contrairement à la plupart des Cullen!

- Mademoiselle Swan, vous êtes d'un têtu ! Râla mon ami en levant les yeux au ciel.

Il passa alors sa main dans ses cheveux, les décoiffant si tant est qu'ils aient été coiffés un jour, il fit un tour sur lui-même, donnant un air théâtral à la situation.

- Nous ne parviendrons jamais à tout manger et je refuse que l'on gaspille, c'est tout !

Je croisai les bras, signe de mon assurance et mon ton avait été plutôt ferme, mais pas suffisamment apparemment, car Edward pouffa de rire, se retenant pour reprendre la parole sans s'étouffer.

- Parce que tu trouves sérieusement que ton argument est crédible ? Fini-t-il par demander en fronçant les sourcils.

- Oui j'y crois ! Déclarai-je avec entrain.

C'était imparable, nous étions deux à manger ce soir, pas la peine de prendre deux portions de chacun des plats qui se trouvaient devant nous ! Mais en voyant que son petit sourire en coin apparaissait sur son si beau visage, je savais que cet argument allait être opposé à un argument encore plus fort qui le réduirait à néant. Edward avait une capacité de réflexion étonnante, il était capable de penser rapidement à un détail qui faisait qu'il réussissait implacablement à tourner toute situation à sa convenance. Il n'était pas le jumeau d'Alice pour rien me direz-vous ? Mais lui était tout de même moins enclin à utiliser ce don à tout va. Mais là, ça ne manqua pas… Maudits Cullen's !

- J'ai un argument im-pa-rable miss Swan !

Je fronçais les sourcils à mon tour, pianotant mes bras toujours croisés sur ma poitrine, j'attendais que monsieur se décide à parler.

- Un seul mot ! Un !

Il plaça son index devant mes yeux. Mais ne se lança pas de suite.

- Edward, on ne va pas y passer la nuit ! Et monsieur Tran va finir par nous mettre à la porte !

- Pas souci Miss Swan, nous là à votre service.

Si même lui s'y mettait ! Il avait son grand sourire, certainement le plus commercial qu'il ait en stock. Je levai les yeux au ciel et me reconcentrai sur mon ami. Ce dernier fut pris d'un fou rire, m'énervant d'autant plus. J'étais à deux doigts de taper du pied et de sortir de la boutique quand il finit par se calmer. Il passa alors son bras sur mes épaules, me collant à lui avant de se tourner vers le traiteur.

- Nous voulons deux parts de chaque plat s'il vous plaît. Déclara-t-il d'un ton triomphant.

- Mais…

Il passa derrière moi et plaqua sa main sur ma bouche, puis approcha la siennede mon oreille.

- Emmett !

Edward se redressa et scruta ma réaction avant de poser un baiser sur ma tempe. Je me raidis à cet acte. Non pas qu'il m'ait déplu, mais c'était la première fois qu'il était si proche de moi, hormis dans les moments difficiles, maison ne pouvait pas se considérer comme réellement proches, car Jasper ou même Emmett pouvaient être comme lui dans ces moments-là… Non, l'instant que je venais de gâcher était tout autre, il m'avait prise dans ses bras et m'avait donné un baiser, comme si c'était naturel, sans avoir de raison spéciale autre que la joie d'avoir gagné notre petite joute verbale. Il dut ressentir mon malaise, car il desserra son étreinte. Je remarquai alors le regard de monsieur Tran sur moi, toujours avec son sourire que j'avais très envie de lui faire avaler. Il attendait certainement que moi aussi je donne le top départ au remplissage des boites. Je soupirai, bien loin de ce que je venais de vivre et qui, j'en étais certaine ne se représenterait pas de sitôt.

- Crois-moi, il aura faim en rentrant ce soir ! Il sera ravi de manger les restes ! Décréta-t-il.

Et ce fut fini.

Heureusement pour moi, Edward accepta sans trop de difficulté que nous nous contentions des glaces que nous avions déjà au congélateur pour le dessert. Une fois la quinzaine de plats emballés, mon ami sortit rapidement sa carte bleue pour la donner à Monsieur Tran, me bâillonnant à nouveau pour m'empêcher de protester encore une fois. Un grand sourire aux lèvres, le traiteur nous accompagna jusqu'à la porte de sa boutique, nous remerciant plusieurs fois.

- Edward Cullen, vous êtes insupportable ! Criai-je en lui donnant un coup à l'épaule.

Il fit une fausse grimace, frottant exagérément l'endroit que mon poing avait atteint en haut de son bras invalide.

- Tu me remercieras à la fin du repas, tu vas voir ! M'affirma-t-il fier de lui. Et stop aux protestations et aux coups ! Sinon je te traîne jusqu'à la cinquième rue et on passe chez le traiteur japonais ! Il manque de sushis Monsieur Tran ! Rigola-t-il.

Je décidai alors de ne pas tenter le diable, nous en avions déjà suffisamment pour nourrir l'immeuble, alors avec un passage chez le traiteur Japonais, c'était le quartier que nous pouvions inviter.

Sur le chemin du retour, il me posa tout un tas de questions, certainement pour éloigner mes pensées des quatre sacs que nous nous étions inéquitablement répartis (Un pour moi et trois pour lui… Il avait insisté en targuant que son bras valide était plus fort que les deux miens réunis) Tout y passa, mes cours, mes camarades masculins comme féminins, mes professeurs et ma prochaine exposition. Sur ce dernier sujet, je lui répondis que c'était en bonne voie, mais qu'il me restait pas mal de travail, il me proposa alors son aide, que je refusai aussi tôt, toujours réticente à faire entrer quelqu'un dans mon petit jardin secret. Il n'insista pas, conscient que lui aussi refuserait mon aide s'il s'agissait de me laisser mettre mon nez dans ses partitions. Voyant son air peiné, je lui fis tout de même la promesse de lui donner la primeur des photos que je présenterai, lui redonnant instantanément le sourire.

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Nous fûmes rapidement au loft, Edward posa ses paquets sur la console de l'entrée pour se déchausser. J'en profitai pour m'emparer de la nourriture et me diriger vers la cuisine.

- Bon, je vais mettre ça à réchauffer et je vais me changer. Dis-je en montrant les sacs à Edward.

D'une main, il avait quelques difficultés à retirer ses chaussures, mais refusait systématiquementl'aide qu'on lui proposait, ce que je comprenais parfaitement. Alors je ne me préoccupais plus de lui, attendant qu'il demande lui-même de l'aide s'il ne parvenait vraiment pas à se débrouiller seul.

- Ok, je vais préparer un peu le salon et passer un jogging.

Tout en me parlant, il appuya son pied droit sur son talon gauche pour sortir le pied de sa chaussure qu'il venait de délasser. Nous nous quittâmes une dizaine de minutes. Je l'entendis jurer une ou deux fois et je pouvais l'imaginer se contorsionnant pour parvenir à monter son pantalon de jogging jusqu'à ses hanches. J'aurais peut-être pu l'aider... Effleurer ses hanches...

Nous avions opté pour le salon et non les chambres, je n'avais franchement pas envie de réparer des dégâts possibles, tard dans la nuit. Surtout s'ils incluaient de la nourriture bien grasse sur ma housse de couette préférée. Nous finîmes donc par nous retrouver sur le canapé, devant un énorme plateau télé, lui en jogging tee-shirt et moi en leggings et débardeur. Je remarquai de suite le gant sur sa main inerte.

Un soir, nous avions été obligés d'improviser une bouillotte, Edward ressentant un froid atroce à la main. Carlisle n'avait pas eu l'air inquiet de cela, il avait conseillé à son fils de mettre un gant le soir, car le corps au repos ne favorisait pas son membre dont les muscles ne travaillaient plus. Le lendemain, Alice était donc partie en mission « faire les magasins » et était revenue avec une dizaine de paires de gants, une vrai bouillotte qui fit grimacer son frère, car la demoiselle l'avait choisie rouge à cœurs rose et enfin, elle avait réussi à trouver la chose la plus laide que j'avais eu l'occasion de voir, une chose qui horrifia Edward et qui faillit étouffer le pauvre Emmett qui eut du mal à calmer son rire. Je crois que je me rappellerai toujours de ce jour.

Flashback

- Euh… Je crois que ça ce n'est pas pour moi… Et qu'est-ce que c'est ? Demanda Edward.

Il tenait du bout des doigts une espère de chose imonde, une sorte de tube en fourrure, que sur le coup j'avais espéré fausse. Alice leva les yeux au ciel et prit l'objet des doigts de son frère.

- Ca ! Mon cher PETIT frère, c'est un manchon en imitation chinchilla et c'est la chose la plus chaude qui puisse exister pour les mains ! Les femmes portent toutes ce genre de chose en Russie !

C'est à ce moment-là qu'Emmett avait commencé à rire se tenant le ventre et tapant du pied.

- Un manchon ? Répéta Edward d'un ton septique.

- Tout à fait ! Touche, c'est tout doux tu vas voir !

Elle s'avança pour passer la fausse fourrure sur la joue de son frère, mais ce dernier se recula vivement.

- Oh non, même pas en rêve ! Je ne veux ni réchauffer ma main avec ce truc, ni même le toucher !

- Allez, ne fais pas l'enfant ! Et puis je ne te demande pas de sortir dans la rue avec !

- Oh mais bien heureusement !

- Touche ! Tenta de nouveau Alice.

- Non ! Il est hors de question que cette chose pour femme m'approche !

La pièce était remplie du rire d'Emmett, un regard noir de notre lutin et Rosalie se chargea de faire sortir notre nounours du salon pour tenter de les calmer.

- Mais c'est chaud ! Regarde, tu mets tes mains comme…

Pleine de bonne volonté, Alice nous faisait une démonstration, mais elle fut bien vite coupée par un Edward à bout de nerfs.

- Et c'est pour FEMME ! Si tu as encore des doutes après les nombreux bains que nous avons partagé quand on était petits, je peux te prouver de suite que je n'en suis pas une ! Il est donc hors de question que ton truc ne pénètre ne serait-ce que d'un poil dans ma chambre !

Sûr ce, Edward s'empara du sac en papier contenant les gants et allât s'enfermer dans sa chambre. Nous laissant bouche bée Jasper et moi, alors qu'Alice râlait. Cela dura une bonne dizaine de minutes avant que Jasper ne lui dise qu'elle était très jolie avec le manchon aux mains. L'objet controversé avait alors trouvé un propriétaire et cette histoire ne refit surface que rarement.

Fin du flashback

Sortant de mes souvenirs, je repris le cours de la soirée, contemplant désespérément la table surchargée.

- Je crois que nous en avons pour un régiment ! On n'avait pas besoin de tout ça Edward ! Ris-je en contemplant la quinzaine de boites qui s'étalaient devant nous.

- Tu en avais envie non ? Me demanda Edward le plus naturellement du monde.

- Pas vraiment, je te rappelle que moi j'avais opté pour trois ou quatre plats. Grimaçai-je.

- Et bien, on va manger ce que l'on peut et le reste trouvera bien vite une bouche affamée !

J'acquiesçai, me penchant sur la petite table basse afin de me saisir de la télécommande et lancer le premier DVD.

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Nous restâmes chacun de notre côté, ce n'était pas une distance gênante, nous étions simplement concentrés sur le film, pris par l'action.

Jamais je n'aurais cru qu'un film aussi commercial puisse me plaireautant, mais ramener notre réalité à une fiction fantastique me plaisait beaucoup. Cela pouvait être drôle de penser que notre gouvernement nous cachait des machines extraterrestres… Ou encore que ces même machines sauvent notre planète. Un film à succès faisant la morale au genre humain ? Certains ne devaient pas se rendre compte de ce fait…

A notre pause débat et glace entre les deux films, un petit sms d'Alice qui s'inquiétait pour son frère, vint nous distraire. Edward avait tenu à répondre lui-même et vu son exaspération, je pense que le pauvre Jasper avait dû en entendre parler toute la soirée. Je m'attendais même à recevoir sous quelques secondes, un message de plainte en bonne et due forme.

- Elle est fatigante, pire que ma mère ! Soupira mon colocataire en éteignant son téléphone portable avant de le poser sur la table basse que nous venions de dégager.

- Vous êtes jumeaux, vous avez un lien fort. Elle s'inquiète au même titre que tu le ferais si elle n'allait pas bien. Tentai-je de tempérer.

Leur relation m'avait toujours impressionnée, étant fille unique et peu sociable avant de me faire mettre le grappin dessus par Alice, des liens aussi forts me dépassaient totalement.

- Ouais ben avant que ma sœur aille mal, je crois que de l'eau aura coulé sous les ponts, elle trouve toujours du positif à tout ! C'est… Flippant ! Finit-il en ouvrant grand les yeux pour mimer la peur.

Je ne pus retenir mon rire, Edward avait plus que raison. Alice était inébranlable, chose étonnante si on voit les choses de l'extérieur… Cette petite bonne femme, certes sautillante et pleine de vie, pouvait raisonnablement passer pour fragile, même s'il n'en était rien.

- Prêt pour le deuxième est dernier round Monsieur Cullen ?

- Paré au combat mon capitaine !

Levant les yeux au plafond, je pressai la touche lecture et une nouvelle fois je ne vis pas le film passer. La fatigue me rattrapa cependant au milieu du film et je m'allongeai légèrement, ma tête posée sur l'accoudoir. Edward pensant certainement que j'allais m'assoupir, me couvrit d'un plaid. Je l'en remerciai et le reste de notre film défila sans que le sommeil ne m'emporte, une drôle de sensation me chatouillant l'estomac.

- Eh bien, ce fut fort intéressant ! Déclarai-je à la fin du générique. Le pire dans tout ça, c'est que l'homme peut réellement faire en sorte que des conneries comme ça arrivent !

Je me relevai, m'étirant légèrement permettant ainsi à mon corps de stopper le processus qui voulait me mener au sommeil.

- Bella, ce n'est qu'un film ! Rigola-t-il.

- Oh mais crois-moi ! C'est possible ! Dis-je le plus sérieusement du monde.

- Je suis trop fatigué pour débattre de cela mademoiselle Swan ! Et puis un peu rouillé aussi, des semaines sans aller en cours, ça vous enlève toute répartie !

- En tout cas, Mégane est magnifique.

- Elle n'est rien comparée à toi, tu l'es infiniment plus. Dit-il le plus naturellement du monde.

Dire que je n'étais pas surprise aurait été un mensonge honteux. Mon corps tremblait et il fallait que je me reprenne de suite. Un ami pouvait-il faire ce genre de… compliment à une amie ? Je décidai que oui !

- Euh… Merci.

- Toi tu as eu droit à Josh et les robots. Pas trop mal je dois dire !

Bien décidée à jouer la carte du détachement, je me redressai pour me mettre face à lui, le regardant dans les yeux en tentant de garder mon sérieux.

- Tu rigoles là j'espère ? Nan parce que Josh est simplement à tomber et les robots… Comment ils peuvent avoir des voix aussi sexy ?! Wow ! M'exclamai-je.

Mon effet fut à la hauteur de mes espérances. Edward ouvrit des yeux grands comme des soucoupes.

- Ben quoi ? Demandai-je, sereine.

- Tu me demandes quoi ? Je te fais un compliment et toi tu fantasmes sur… Des robots ? Sérieux ?

- J'y peux rien s'ils sont plus sexy que toi Cullen ! Et eux ils sont grands et forts !

Sur ce, je me levai pour commencer à débarrasser les restes de notre plateau repas. Mais c'était sans compter sur l'ego de mâle de mon cher colocataire.

- Oh non mademoiselle Swan ! Vous ne vous en sortirez pas comme ça !

Il se saisit de mon sweat, me faisant basculer sur le canapé. Dans un geste de défense, j'attrapai le du coussin qui était devant moi, prenant soin d'éviter son bras, je lui écrasai sur la tête. Il sembla surpris et la situation dégénéra un peu plus lorsqu'il prit lui-même une arme. Même avec un seul bras, il avait le dessus. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tant ri. Edward finit la bataille affalé sur moi, retenant son poids du mieux qu'il le pouvait avec son bras valide, l'autre restant entre nous, bien tenu dans son écharpe. Tout se figea lorsque nous prîmes conscience de notre position. Son souffle balayant mon visage. Il suffisait que l'un de nous fasse quelques centimètres en avant, pour que nos lèvres se rencontrent enfin. Je vis ses yeux faire des allers/retours entre les miens et mes lèvres. Mon cœur résonnait à mes tympans, ma langue vint humidifier mes lèvres par anticipation.

Mes yeux se fermèrent et sans que je ne puisse réagir, Edward me redressa, s'éloigna de moi, mettant autant de distance entre nous que le canapé le lui permettait. Je ne compris pas de suite, mais cinq secondes plus tard, Alice déboula et se jeta entre nous… Il s'en était fallu de peu pour que nous soyons surpris en train de… De quoi au juste ? Qu'allait-on faire ? A cet instant, j'avais juste envie de me taper la tête contre les murs ! Comment les choses avaient-elles pu dégénérer à ce point ?

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Point de vue d'Edward

Mes lèvres avaient été à quelques centimètres des siennes si tentantes. Lorsqu'elle avait fermé les yeux, je m'étais senti invité à goûter à ce dont je rêvais depuis des mois. Juste quelques centimètres… Et… Un cliquetis… La porte d'entrée ? Grognant intérieurement, je redressai Bella, qui resta étourdie et je pris place à l'autre bout du canapé, juste à temps pour voir Alice se précipiter sur nous et s'asseoir au milieu du canapé.

(NA : qui a envie de tuer Alice ? Levez la main que je fasse le compte !)

- Alors cette soirée DVD ?

Elle nous regarda à tour de rôle, attendant que l'un de nous se décide. Un bref coup d'œil à Bella m'indiqua que je ne devais compter que sur moi-même. Alice allait griller quelque chose ! C'était presque… Inévitable.

- Plutôt pas mal ! Transformers un et deux, plats cuisinés chinois et glace. Que du bonheur !

- J'ai entendu plats chinois ? Demanda Emmett, arrivant bien vite dans le salon.

C'est à ce moment-là que Bella sembla reprendre possession de son corps.

- Oh… Euh… Il y a du rab si tu veux ? Je… Vais me faire un thé, ça intéresse quelqu'un ?

Elle voulait échapper à ma sœur, j'en étais certain et je ne pouvais pas l'en blâmer.

- Hum… Une infusion poire caramélisée s'il te plaît !

Le regard de Bella resta fixé sur Alice quelques secondes, comme si elle avait du mal à assimiler la demande de ma sœur. Puis elle le posa sur moi, pour le détourner aussi tôt.

- Rien pour moi… Merci. Dis-je pour paraître le plus naturel possible.

- Un chocolat pour moi. Demanda Jasper en prenant la place que Bella venait de laisser.

- Un thé vanille avec une pointe de lait s'il te plaît. Rose prit un des fauteuils, s'affalant littéralement.

- Dure journée ? Demandai-je en regardant du coin de l'œil Bella qui quittait la pièce.

- Si tu savais ! Cette réunion a été un calvaire ! Déjà, plus d'une demi-heure de retard ! Ensuite, un discours stérile de plusieurs heures et le buffet qu'ils nous ont servi après ! Même le chien de madame Still n'en aurait pas voulu !

Alice prit plaisir à nous raconter chaque détail, suppléée parfois par Rose, qui semblait s'endormir un peu plus à chaque seconde, alors que son ours de petit-ami s'empiffrait de nos restes de repas.

Ma sœur nous garda éveillés de longues heures, passant de la réunion, aux cours, en passant par les projets de vacances. Bella quitta le salon la première, puis ce fut Rose et Emmett. Après une dizaine de minutes à ranger un peu, je laissai Alice et Jasper pour rejoindre ma chambre... Hésitant, la main posée sur la poignée qui me séparait de la chambrede celle de Bella. Je n'avais plus passé de nuit hors de son lit... Et ce soir-là ne dérogea pas.

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Point de vue de Bella

Cela faisait plusieures semaines que nous étions dans une certaine routine. Edward allait mieux et j'avais repris certaines matières, celles qui étaient les plus dures à rattraper. Edward m'avait maintes fois demandé de reprendre les cours à plein temps, mais je refusais toutes discutions sur ce sujet et quand bien même arrivait-il à insérer le doute dans mon esprit, un petit accident survenait : son bras percutant un mur ou un meuble, un verre échappé se brisant au sol… qui me confortait dans mon choix.

Ce matin-là, j'avais eu cours de 8 heures à 10 heures. Un cours ennuyeux au possible et durant lequel personne n'arrivait à prendre de notes convenables. Comme chaque fois que je rentrais, je me dirigeais vers ma chambre, certaine qu'en poussant la porte de séparation je tomberais sur Edward, tranquillement allongé sur son lit, lisant une photocopie qu'un de ses cours qu'un étudiant lui avait amené, ou un des bouquins que je lui avais ramené de ma dernière expédition à la bibliothèque du coin de la rue. Mais cette fois, ce ne fut pas le cas. Ce qui me fit paniquer.

- Edward ? Où es-tu ?

- Au salon… Au… Piano.

Edward… Piano… Je traversai le loft en courant, les images d'Edward le bras en sang revenant à mon souvenir. Ça voix était pourtant calme, juste un peu hésitante, mais mes yeux se troublèrent… Je ne pouvais pas supporter une nouvelle fois ça folie autodestructrice. J'arrivai en quelques secondes, me jetant presque entre lui et l'instrument.

- Edward ? Tu… m'as fait peur ! Ça va ?

Je le détaillai rapidement. Inspectant presque la totalité de son corps, pour m'assurer qu'il ne s'était pas de nouveau fait du mal. Mais rien… Son bras immobile était étroitement collé à son torse, protégé par l'écharpe bleu habituelle. Je soupirai de soulagement, reprenant une respiration plus calme pour permettre à mon cœur de se calmer.

- Bien, je crois… Finit-il par me répondre.

Il posa son regard triste sur les touches noires et ivoire de son instrument, sa main restant sur sa cuisse.

- Je… Suis désolé si je t'ai fait peur Bella. Je voulais juste… Le sentir. J'ai juste besoin de courage... Tu vois... Juste peut-être que si je me lance...

Je frissonnai alors que mon regard se dirigeait vers son bras blessé. Je pris place à ses côtés en soupirant, il se décala pour me laisser suffisamment d'assise pour être confortablement installée.

- Je… Gâche tout. Tout le temps. Souffla-t-il.

Il baissa la tête. Mais je fus certaine d'avoir vu des larmes dans ses yeux, me faisant mal. Je me sentais si impuissante face à cette tristesse. J'aurais tout donné pour lui redonner tout ce qu'il avait perdu. Il fallait que je réagisse, il devait arrêter de se déprécier ainsi.

- Je t'interdis de dire ou même de penser cela Edward !

Mon ton avait été volontairement dur. Mais il fallait le bousculer. Je ne voulais pas le revoir tomber, pas après ses quelques semaines à l'avoir redécouvert.

- C'est pourtant vrai. Grimaça-t-il.

Je soupirai avant de réfuter une nouvelle fois. Mais ses doigts sur mes lèvres m'en empêchèrent.

- Laisse-moi parler tant que j'en trouve le courage… S'il te plaît.

Je fis oui, d'un signe de tête et il encra son regard au mien, j'étais comme hypnotisée par ses yeux si profonds. Prisonnière volontaire, à cet instant j'aurais été capable de tout lui donner, tout ce qu'il aurait pu me demander.

- Je suis désolé de m'être conduit bizarrement avec toi… Depuis… L'accident.

Je voulus contester, mais une nouvelle fois, il m'en empêcha.

- Pour être honnête… Je… Tu… Mon dieu que c'est dur !

Consciente que ce qu'il avait à me dire était important, je restai silencieuse. Attendant tout simplement qu'il soit prêt.

- Bella… Tu… Me rends… Nerveux.

J'ouvris grand les yeux, choquée par ce que je venais d'entendre. Moi ? Isabella Swan ? Je pouvais rendre nerveux Edward Cullen ? Cela me semblait tout bonnement impossible.

- Pourquoi ? Tentai-je alors qu'il avait reporté son regard sur le piano.

Les secondes s'écoulèrent et après avoir soufflé, il revint à moi, la crainte se lisant sur son visage.

- Edward... Tu n'as pas à avoir peur de moi, je suis ton amie, une amie ne doit pas faire peur.

- Une amie… Souffla-t-il en bougeant sa tête de droite à gauche.

Un sourire ressemblant à une grimace se dessina sur son visage. En fait, il semblait souffrir… Et moi j'étais perdue, incapable de comprendre, ou en tout cas, je ne voulais pas croire à ce que mon esprit pouvait me souffler.

- En fait… Bella, ça fait si longtemps… Je… Bella, je voudrais… Que tu acceptes de réfléchir à… Mais pourquoi est-ce si dur ! Bon sang ! Cria-t-il en levant les yeux au plafond.

Je sursautai, il se reprit de suite et posa la paume de sa main valide sur ma joue.

- Pardon, je ne voulais pas te faire peur, je ne suis bon, qu'à te faire du mal, ça se confirme !

- J'ai été surprise… Parle-moi Edward, je t'en prie, quoi que tu aies à dire, parle.

- J'ai juste besoin d'une… Chance… Je voudrais que tu… Qu'on…

Ce n'est que là que mes soupçons se révélèrent finalement fondés. Je pris une profonde inspiration. J'avais envie de lui donner cette chance… Plus que tout… Depuis… Que j'avais enfin compris que c'était lui que je voulais… Lui et pas un autre.

- Tu l'as déjà, j'attends juste que tu la saisisses. Le coupai-je, presque à bout de souffle.

Il releva son regard pour l'accrocher au mien et je fus comme noyée. Prise au piège d'un océan dans lequel de toute façon j'avais envie de plonger.

- Eh bien… Peut-être que… Qu'il faut que… J'apprenne à prendre des risques ?

Nos respirations étaient maintenant erratiques, comme si nous venions de finir un marathon alors que rien ne c'était passé…

- Oui, peut-être. Soufflai-je.

- Isabella Marie Swan, puis-je… t'embrasser ?

Mon cœur explosa pour de bon, irradiant mon corps. Pas besoin de réponse, juste agir…

Je déglutis et mon regard descendit sur ses lèvres pleines, les fixant jusqu'à ce que l'espace restreint entre elles, ne me le permette plus. C'est alors que mes yeux se fermèrent… Mes lèvres touchant enfin les siennes. Un baiser doux, une plume, un courant d'air sur ma peau. Mais il nous fallait plus que ça. Mes mains virent crocheter son cou, son bras valide passa dans mon dos, me rapprochant de son torse. Ce second baiser s'enflamma en quelques secondes lorsque la langue d'Edward passa une, puis deux fois entre mes lèvres. Quémandant l'accès à sa nouvelle partenaire de danse.

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Ah ben enfin ! (Oui oui, je vous entends dire ça!)

Bon, ça y est, Eddy s'est enfin lancé et ça a l'air d'avoir fonctionné, qu'en pensez-vous ?

J'espère que vous avez aimé ce chapitre. Merci d'avoir pris un peu de votre temps pour lire ce nouveau chapitre :-)

Je vous donne rendez-vous pour le prochain chapitre, mais en attendant prenez bien soin de vous.

Bon week end.

Bizz