Il pleut toujours en Angleterre.
Peut-être parce que je pense à toi.
Parce que tu me manque.
Parce que ton sourire me manque.
Seulement, le bonheur n'est pas éternel
Et avant que je ne m'en rende compte, tu n'étais plus là.
« Attends ! »
Angleterre se redressa subitement. Haletant, transpirant.
Ses draps étaient trempés.
Ce même cauchemar, encore et toujours. Il glissa nerveusement une main dans ses cheveux blonds.
Angleterre leva le menton vers la fenêtre. Il faisait encore nuit et de grosses gouttes de pluie
Venaient se heurter contre la vitre de sa chambre dans un léger tapotement apaisant que provoquait le choc de la pluie contre le verre.
Il les observait. Ces petites perles d'eau qui coulaient ensemble un même chemin pour, à la fin, se séparer et partir dans deux directions opposées.
Il pleuvait aussi ce jour-là.
Arthur se contracta pour se mettre en position fœtale. Il plongea sa tête dans sa couverture, il ne voulait pas se rappeler des choses désagréables. Il luttait tant bien que mal à oublier cette nuit. Cette même nuit où la pluie où la pluie s'abattait. Où les larmes coulaient.
Le blond se leva. Il se dirigea vers la cuisine. Il voulait boire, boire pour oublier, pour ne plus se soucier de rien.
Alfred n'était toujours pas couché à 3h30 du matin, « bon allez, j'arrête, mais une dernière partie ! » il s'était donc retrouvé à jouer à la console jusqu'au beau milieu de la nuit.
Il venait de perdre une énième fois et son écran de télé affichait un Game Over. Il posa sa manette pour s'allonger de tout son long sur la moquette beige.
« Eh ben, ça flotte on dirait.. »
Il n'avait jamais aimé le mauvais temps. La pluie, la neige, tout ça, c'était pas son truc.
Puis ses yeux divaguèrent ensuite vers la petite table basse située à quelques mètres de lui. Sur elle étaient posés un petit sac et un cadre photo.
Le sac contenait des scones qu'Angleterre lui avait donnés la veille
« Si tu n'en veux pas , tu n'as qu'à les donner à quelqu'un d'autre ! »
Comment pourrait-il faire ça ? America se demandait si quelquefois, le cerveau d'Angleterre lui servait à quelque chose..
« .. Idiot d'Arthur.. »
Il regarda le petit cadre. La photo à l'intérieur en était une d'Arthur et lui quand il était enfant. Tous les deux souriaient, comme si rien ne pouvait leur arriver. Rien ne pourrait les séparer.
Alfred pensa qu'il n'avait plus vu son sourire depuis cette nuit-là.