Pour donner matière à tes rêves

Ou

L'homme de l'ombre

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Disclaimer: Tout appartient à JKR, de Draco Malfoy à Harry Potter.

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Remerciements :

A JRK. Aux lecteurs. A ceux d'entre vous qui me laisse des reviews qui ont mis ma fiction dans leurs favoris ou en alert. Merci.

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Excuse publique : Pardon un énorme et gigantesque pardon pour l'orthographe ! Pour ma défense je suis dyslexique et j'essaye de faire de mon mieux. Pardon T_T

Warning : Slash (relations homosexuelles). Présence de Lemon et de Guimauve sur les bords.

Conseil de l'auteure : Si vous n'aimez pas les Slash ou si vous êtes homophobes, cette fiction n'est pas pour vous, désolé.

Rating: M (relire la partie 1 si vous ne vous souvenez plus pourquoi ce rating…)

Spoiler : Tomes 5, 6 et 7.

Partie : 3/6 (première partie).

Situation: L'histoire se passe pendant les vacances d'été suivant la cinquième année d'Harry et aussi pendant la sixième année d'Harry.

Résumé : Snape avoue à Draco qu'il donne des leçons d'occlumencie à Harry. En voyant un souvenir du brun Draco décide d'en profiter d'une manière très Serpentard. Mais qu'elles en seront les conséquences sur sa vie ?

Avant-propos 1 : Dans cette partie j'ai voulu parler de la sixième année de Draco, année dont on ne sait presque rien dans le livre (à part à la fin) j'ai voulu parler de des difficultés et de des craintes de Draco tout en ajoutant son combat entre ses sentiments et son devoir...

Avant-propos 2 : Une fois n'est pas coutume, je coupe cette partie en deux. Dans le chapitre 2 j'ai dit que vous n'aurez pas la suite le 18 et bien vous l'avez, enfin, la première partie seulement. Bien alors commençons…


/!\ Information très importante :

Beaucoup d'entre vous me demande si la fin de cette fiction sera un Harry end (Happy end version HP ^^) Bien, oui se sera un Harry end, donc à la fin attendez-vous à un couple Harry/Draco ! Je l'ai dit dans le chapitre 1, je suis les tomes de JKR mais je continue après son épilogue que je ne supporte pas… Qui d'entre vous aime le couple Harry/Ginny franchement ? Non, le Darry est beaucoup mieux ^^


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~bonne lecture~

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Chapitre 3 : La mission de Draco. (Première partie)

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Eté 1996

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(Quelques passages sont tirés de l'œuvre originale, je vous le rappelle.)

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L'été qui a suivi la cinquième année de Draco a été assurément le pire de sa vie. Il ne savait pas ce qui le rebutait le plus de rentrer chez lui. Que son manoir soit devenu le quartier général des mangemorts ? Que ces mêmes mangemorts le regardent comme s'il était de la chair fraiche et innocente ? Que sa famille soit en déchéance totale ? Ou que pendant tout l'été il devrait jouer un rôle ?

Mais, il y avait deux choses qui le dégoûterait à jamais du manoir : La première c'était Voldemort. La seconde c'était Harry. Voldemort parce que cet immonde bâtard allait le marqué et lui donner une mission qui ne serait sans doute pas simple, surtout quand on connaissait le caractère sadique de l'homme (ou du reptile ?). Et Harry parce qu'à partir de cet été, il ne pourrait jamais retourner en arrière. Harry serait dans la lumière et lui dans les ténèbres. (Cela avait toujours été le cas de toute façon) Et c'était ses deux raisons qui lui faisaient avoir le manoir en horreur !

Draco été rentré au manoir depuis une semaine. Et chaque jour, il tremblait de voir le « maître » arriver dans leur salon pour lui dire de tendre son bras. Là, rien qu'en y pensant il en avait des sueurs froides ! Greyback se lécha les babines. Draco avait oublié que le loup-garou aimait sentir la peur chez ses victimes…

- Ta peau semble douce Malfoy. Déclara Fenrir avec un regard affamé. J'adorerai la mordre, rien que pour savoir le goût qu'elle a…

- Le goût d'un sort de chauve-furie mêlé d'un doloris bien senti ! Ce que tu risques de te recevoir si tu continues à me mater la bête ! Réplica Draco en jetant un air dégoûter au loup-garou et de partir la tête haute et la démarche noble.

Derrière lui, Greyback grogna. Le blond soupira. Ce n'était pas toujours un avantage d'être beau et désirable. Pendant toute la durée de cette horrible semaine, Draco n'avait pas été tranquille une seule fois ! Comme quoi, même les mangemorts sanguinaire n'étaient pas insensibles à ses charmes, mais qu'ils étaient nuls pour draguer ! De vrai louseurs de ce côté-là ! C'est sûr que pour les tortures, messieurs étaient très doués, mais quand il s'agissait de séduire quelqu'un, ça ne volait pas bien haut !

- ça va Draco ? Ils ne te font pas trop de misère ? Demanda Severus Snape avec inquiétude.

- Tu parles ! Ces imbéciles me prennent pour une potiche, ils ont oublié que j'ai une langue et que je sais m'en servir ! Et pas pour lécher ! Hurla Draco pour les autres mangemorts qui écoutaient leur conversation au loin.

- S'ils te font du mal, tu m'appelles. Lui dit gentiment son parrain.

- Tante Bella m'a déjà proposé son aide, et ce n'est pas contre toi, mais elle fait plus peur aux autres mangemorts que toi !

Severus rit de bon cœur, il était passé au manoir pour voir comment aller son filleul et il le retrouvait avec une armada de mangemorts bavant à ses pieds ! Le maître des potions trouvait cela tout de même bizarre que Draco ne profite pas de la situation pour en tirer un quelconque profit.

« Il est peut-être vraiment amoureux » Pensa Severus en secouant la tête. Non ! Draco et Potter, c'était impossible, c'était comme dire que la glace ne fondait pas au soleil ! Si Draco avait voulu protéger Potter en cinquième année c'était dû à un égarement de sa part, et une pincée de respect peut-être, mais pas plus. Enfin, Severus l'espérait…

- Tu as pu avoir des nouvelles de mon père ? L'interrogea le blond surprit de voir son parrain soudain pensif.

- Ne t'en fait pas Draco… Dit une voix stridente et lente, le blond se retourna pour faire face à sa tante Bellatrix. Ton père est en sécurité, même à Azkaban puisqu'il est avec tes oncles Rodolphus et Rabastan…

- C'est justement ça qui me fait peur… Murmura le blond.

A la surprise générale sa tante parti dans un rire fou. Draco en frissonna, il avait toujours su que sa tante avait perdu la tête à Azkaban, beaucoup de gens en devenait fou au bout d'un an, alors elle qui y en avait passé quinze !

Oui, sa tante Bellatrix était folle ! Elle s'était amusée à le divertir en lui racontant comment elle avait torturé jusqu'à la folie Frank et Alice Londubat et plus récemment comment elle avait tué son cousin Sirius. Draco en avait tremblé de rage lorsqu'elle lui avait dit qu'elle avait lancé des doloris à « Bébé Potter ». C'est là aussi que le blond comprit pourquoi Harry voulait tant parler avec Sirius l'année précédente, c'était son parrain…

Et voilà, il recommençait à penser à Harry ! Il ne pouvait pas arrêter quelques minutes non ? Draco avait pris une bonne résolution : oublier Harry, cela valait mieux pour lui et pour le brun. De plus, le Griffondor finirait un jour où l'autre par mener sa propre vie, et Draco ne pourrait pas l'en empêcher ! Il n'avait été que l'amant de passage, celui qui n'avait servi qu'à le dépuceler, Harry ne ressentait rien pour lui. De plus, il était amoureux. Plusieurs fois, Draco pensait à cet amoureux mystère, il le voyait avec Harry, se tenant par la main et s'embrassant et Draco s'avançait vers le garçon inconnu et lui murmurait à l'oreille : « Tu ne seras jamais le premier. C'est moi qui ai fait connaitre, le plaisir, la souffrance, la frustration, le désir et la jouissance à Harry et pas toi ! »

- Bella appelle Draco, Bella appelle Draco… ! S'exclama sa tante en passant une main devant les yeux gris de son neveu comme un essuie glasses.

- Quoi ? Réplica méchamment le blond.

- Le maître est là, il veut te voir, c'est le grand jour Draco !

Le blond avala difficilement sa salive. Le grand jour. Il aurait tout donné pour ne pas être né dans une famille riche et puissante à ce moment. Se rappelant de vider son esprit, Draco marcha dignement en direction du salon où se trouvait le maître vu la foule de mangemort qui s'était amassée devant la porte en bois de poirier. La tête haute, il franchi le flot de fidèles qui le regardait entrer dans la salle avant de refermer la porte derrière lui.

Le lord était assis sur un fauteuil en cuir cousu de fils d'ors. Narcissa se tenait en face de lui, se tordant les doigts d'appréhension. « Prend ton air de petit con prétentieux Draco, ton air qui fait chier Potter » Se dit le blond en s'avançant vers son futur maître. « Ferme ton esprit » Fut la dernière chose à laquelle il put pensée avant de trembler à chaque pas qui le rapprochait de Voldemort.

Bien que le seigneur des ténèbres fût assis, on sentait toute sa magie et sa puissance qui dominait la pièce. Ses yeux rouges semblaient transpercer Draco de part en part, il frémit. Sa mère laissait échapper des petits cris terrifiés parfois et le blond la regarda avec insistance pour lui faire comprendre qu'il fallait ce calmé.

- Maître. Murmura Draco en s'inclinant au sol.

- Draco, es-tu prêt à devenir un de mes fidèle ?

- Je m'y suis toujours préparer, my Lord. Déclara le blond avec cérémonie en essayant de ne pas faire trembler sa voix.

- Donne-moi ton bras.

Draco tendit son bras gauche en relevant la tête. Le mage noir approcha sa baguette de la peau laiteuse et quand le bois froid toucha l'épiderme Draco serra les dents pour ne pas crier. Sa peau lui brulait, mais la douleur ne s'atténuait pas, elle redoubla même d'intensité et se propagea dans tout son corps.

Une plaie s'ouvrit au niveau de son poignet gauche et le sang se déplaça sur le bras pour créer un dessin. Draco était sur le point de s'évanouir de douleur, il avait du mal à garder son esprit fermé et en même temps à ne pas crier. Il gémissait à cause de la souffrance et il se fit saigner les gencives à force de serrer la mâchoire, mâchoire qui commençait à lui faire mal aussi.

Le blond commençait à avoir la tête qui tournait, il ne voyait que des petites étoiles. Ce n'est quand le sang s'arrêta de couler et finit de former la marque en séchant, que Draco eut le plus mal. Il avait l'impression d'être marqué au fer rouge dans tout son corps, au plus profond de son esprit et de son âme, tout appartenait au seigneur des ténèbres : son maître, il était devenu esclave…

Voldemort éloigna sa baguette magique de la peau douce de Draco et le jeune sorcier roula des yeux avant de s'évanouir sur le sol de douleur…

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Quand Draco ouvrit lourdement les yeux, il était toujours allonger sur le sol du salon. Sa respira était maintenant régulière et il s'aperçu qu'il avait mal partout, surtout au bras gauche, mais il lui semblait qu'il avait une ou deux côtes cassés vu le mal qu'il avait à respirer, son œsophage lui brulait comme s'il avait trop crié et il n'était pas sûr qu'il pourrait un jour reparler vu qu'il avait la bouche qui avait le goût de sang.

Il se releva difficilement. Ce faire marquer était une véritable torture ! En parlant de torture… Bellatrix entre dans son champ de vision, vu le sourire pour une fois joyeux et fier qui lui collait au visage, le seigneur des ténèbres a été assez fier de sa résistance. Draco coula un regard vers sa mère, elle avait des traces d'ongles sur ses joues et ses yeux sont rouges. Tendrement, elle s'approcha de lui et le serra une seconde dans ses bras, comme pour le félicité, mais Draco savait que c'est parce qu'elle a peur et qu'elle chercher à les rassurer tous les deux.

- Je vois que tu t'es enfin réveillé Draco. Dit une voix froide et cassante près de la prote du salon. Draco baisse la tête en signe de respect pendant que sa tante et sa mère s'incline.

- Maître. Disent les trois sang-purs à l'unisson.

- Il est temps que nous parlions de ta mission Draco.

Le blond avala difficilement sa salive. Il n'était pas bête, il savait bien qu'il n'avait qu'une seule et unique chance pour réhabiliter sa famille aux yeux de son maître. Lentement et aider de sa mère, l'adolescent se releva non sans grimacer de douleur, pour faire face au Lord Voldemort, la tête toujours baissée.

- Ta mission Draco consistera à tuer Albus Dumbledore.

De surprise Draco releva la tête en ouvrant la bouche, ce qui le fit souffrir. Sa mère avait fait exactement le même geste et sa tante était restée stupéfaite seulement quelques secondes avant de rire comme une folle. Finalement le jeune Malfoy baissa la tête et posa un genou à terre en déclarant :

- Je ne vous décevrai pas maître.

Voldemort lui tourna le dos avec d'élégants mouvements de cape, et avant de passer la porte, il dit :

- C'est exactement ce que Lucius m'a dit avant sa mission, j'ose espérer que tu ne prendras pas exemple sur ton père à moins que tu ne tiennes pas à tes parents. Et sur ces mots, il partit.

Draco ne voulait plus bouger, il était encore sous le choc, il devait tuer Dumbledore ! Il n'arrivait pas à y croire. Il devait tuer le plus grand sorcier de tous les temps. Il devait tuer quelqu'un, ça il s'y attendait, mais on ne lui avait jamais dit qu'il devait tuer un puissant sorcier alors qu'il avait à peine seize ans, c'était du délire ! Il allait se réveillé, c'était impossible ! C'était une mauvaise blague !

Et c'était quoi ce : « A moins que tu ne tiennes pas à tes parents » c'était de la menace ou Draco n'était pas à Serpentard ! Merlin ! Voldemort l'avait menacé de tuer ses parents en cas d'échec ! Tuer ses parents !

Une rage folle s'empara de Draco qui se releva malgré la douleur qui le tiraillait et il partit presque en courant dans sa chambre. Ce satané mage noir à la con l'avait piégé ! Les Serpentard ont la vengeance facile et douloureuse, c'est ce que son père lui avait dit. Le Lord l'avait envoyé au casse-pipe ! Il était piégé, s'il ne réussissait pas sa mission, il mourrait, lui et sa famille, mais il était impossible qu'il réussisse !

Quand il arriva dans sa chambre, il jeta plusieurs sorts d'impassibilité de silence. Il en avait pris l'habitude avec tous les mangemorts qui trainaient dans le manoir. Quand il eut finit, il se jeta sur son lit pour se reposer et il cria son impuissance, sa gorge le faisait souffrir et les larmes qui coulaient sur ses joues lui calcinait les yeux. Il était perdu, il fallait qu'il réussisse et pourtant il était impossible qu'il y arrive.

- Harry qu'aurais-tu fais à ma place ? Demanda Draco dans le vide.

Le fait de repenser à Harry lui fit encore plus mal, son cœur, qui jusque-là n'avait pas était touché par le seigneur pendant qu'il avait posé la marque sur lui venait de se serrer et de l'étouffer. Si Harry avait un jour voulu de lui, maintenant c'était impossible, rien qu'à cause de la marque qu'il avait au bras. Il s'avait qu'Harry était inaccessible, mais entre le savoir et en avoir la certitude, il y avait un monde ! Car au fond de lui, Draco avait eu l'espoir fout qu'un jour, il pouvait avouer son amour à Harry et que peut-être ce dernier lui répondrait favorablement. Mais maintenant, c'était impossible et exclu. Il fallait qu'il protège Harry du mal, il ne voulait pas souiller son ange, il avait déjà peur de l'avoir fait le jour où il lui avait fait l'amour, il ne fallait pas qu'il le souille de ce qu'il était devenu et de ce qu'il allait devenir : un mangemort et un futur meurtrier…

Draco passa des jours à échafauder un plan, il fallait qu'il se montre très rusé face à la perplexité du vieux fou. Il avait pendant un moment penser à empoisonner ses bonbons au citron, mais il avait vite abandonné cette idée, c'était vraiment trop stupide. Il avait cherché pendant plusieurs semaines et il n'avait trouvé aucun plan pour mener sa mission à bien. Il avait même pensé –pendant un moment de pur désespoir- à envoyer une lettre à Dumbledore, pour lui demander conseil. Mais c'était tout bonnement stupide, qu'est-ce qu'il aurait écrit ?

« Cher professeur Dumbledore. Je suis malheureusement dans l'obligation de vous annoncer que je suis un mangemort et que j'ai eu pour mission de vous tuer. J'attends vos conseils et recommandations dans votre prochaine missive. Votre mal-aimé élève de Serpentard, Draco Lucius Malfoy » ?

Non c'était totalement stupide !

Draco observa longuement le plafond de sa chambre en essayant de reprendre son souffle. Il n'avait aucun plan, il était seul. Parfois, il pensait à ce que lui avait dit son père sur sa façon de réfléchir : « Draco, tu restes trop obnubiler sur un sujet pour le voir sous un autre angle, il faut parfois prendre du recul… ». Prendre du recul, facile à dire… Son père n'avait jamais eu pour mission de tuer Dumbledore avant la fin de l'année scolaire à l'âge de 16 ans.

- AAA ! Pourquoi moi ? Hurla Draco seul dans sa chambre. Je ne suis même pas majeur !

En repensant à l'année qu'il allait passer à Poudlard, Draco en venait à se rappeler l'année qu'il avait passé. Il avait beaucoup de mal à se rendre compte qu'il était tombé amoureux d'Harry Potter simplement pour se venger. Quand il avait couché avec Harry, il ne se serait jamais douté des conséquences qu'aurait cet acte. Tout d'abords, il avait fait l'amour à Harry, lui qui ne s'était jamais montré tendre et qui ne s'était jamais déshabillé, il avait fait des choses qu'il n'avait jamais et n'oserait sûrement plus jamais faire tout ça dans le but de faire l'amour à Harry. Ensuite, il était tombé amoureux du Griffondor et il se mettait volontairement en retrait pour le laisser mener la vie qu'il aurait voulu mener à son tour : vivre avec la personne aimée. Oui, cela avait été une année pleine de rebondissement, l'année 1996… et elle n'était pas finie…

Il y aurait un nouveau professeur de défense contre les forces du mal cette année encore… Ombrage était partie en dépression à cause des centaures qui l'avaient attaqués dans la forêt interdite. Quelle idée aussi de les traiter comme des bêtes ! Cette femme n'était vraiment pas intelligente ! Elle aurait dû comprendre que les jumeaux n'avaient pas pu voler la clef du placard où elle avait enfermé leur balais, où que le parchemin des noms des membres de l'A.D n'était pas ensorcelé, où que Montague n'avait pas atterrit la tête dans les toilettes tout seul…

Il sourit en se rappelant des jumeaux Weasley, de vrai numéros ceux-là ! Il fallait un certain culot pour enfermer Montague dans une armoire à disparaitre défectueuse. Qui sais où il aurait pu atterrir… A la place de Montague, Draco aurait été soulagé de s'être retrouver la tête dans les toilettes et non à l'endroit où ce trouver la seconde armoire identique, qui sais où elle pouvait être…

« Mais je sais où se trouve sa réplique ! » Pensa Draco tout d'un coup. Il se rappelait sa visite chez Barjow et Beurk en seconde année, il s'était approcher de cette armoire qui l'avait intrigué, ça et la main de gloire. C'était tellement bête de la part de Dumbledore de ne pas avoir cherché où ce trouver la jumelle, si l'armoire de Poudlard n'était pas défectueuse n'importe qui pourrait rentrer à Poudlard comme dans un moulin !

Draco ne le savait pas encore, mais une partie de son plan venait de mettre en place, bien malgré lui…

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Vincent Crabbe et Gregory Goyle étaient les gardes du corps de Draco Lucius Malfoy. Mais surtout, il l'admirait, Draco était le digne représentant des sang-pur, fier, riche et puissant. Au fil des années, un lien fort les liaient au jeune Malfoy, il le protégeait, il lui obéissait parce qu'ils l'admiraient. Alors quand ils avaient appris que leur chef avait une mission à accomplir auprès du Lord, les deux gorilles n'avaient pas hésité une seule seconde. Ils étaient allé au manoir Malfoy et avait bravé courageusement –plutôt comme des rustre serait le mot exacte- la prote de la chambre de Draco.

Quand les deux Serpentard arrivèrent à rentrer dans la chambre, ils trouvèrent le jeune apprenti sorcier, le nez collé à plusieurs parchemins tous étalés sur son bureau. Il murmurait et rayait avec rage son énième parchemin, déversant de l'encre noire sur le papier, puis il le roula en boule et le jeta au sol. Il grommela encore un peu et prit un autre parchemin pour écrire tout ce qui lui passait par la tête, relisait, rayait et jetait…

Jamais Crabbe et Goyle n'avaient vu leur chef ainsi, Draco était devenu un ermite, il ne s'était pas entretenu depuis bientôt deux semaines. Ses cheveux était devenus marron et sa peau était couverte de sueur, il portait le même pyjama depuis quinze jours et il avait maintenant une barbe et une moustache qui lui donnait des airs de vieux clochard soul.

- Allé Draco, il faut te reprendre… L'encouragea Vincent en lui prenant la plume des mains, Draco grogna.

- Cela fait deux semaines que tu restes enfermé, il faut que tu sortes, ne serais-ce que pour une journée, rien que pour te ressourcer. Dit Goyle en le prenant délicatement par le bras pour le lever de sa chaise. Draco grogna.

- Va te laver Draco, ensuite on ira au chemin de Traverse, il faut que tu te détendes… Lui conseilla son comparse en dirigeant Draco dans la salle de bain.

- Tu n'arriveras à rien ainsi. Continua Goyle en fermant la porte laissant le blond se laver.

Draco entra dans la salle de bain comme un somnambule, il faisait des gestes mécaniques pour se laver, tout en réfléchissant à mettre au point son plan pour réussir sa mission. Il savait qu'il touchait du bout de la baguette (en moldu : toucher du doigt) la solution pour mener à bien cette affreuse mission. Il était si proche et pourtant il n'arrivait pas à voir en quoi il l'était…

Après s'être lavé, habillé et rasé il sortit du manoir accompagner de Crabbe et Goyle qui le surveillait comme des mères poules. Ils allèrent sur le chemin de Traverse dont la moitié des échoppes avaient fermées boutiques. Draco laissa les deux mollusques baver sur des caramels ensorcelés dans une boutique de friandise pour déambuler dans les rues presque déserte la tête perdu dans ses pensées sombres.

- Mais c'est notre cher Malfoy Junior ! Hurla une voix derrière lui.

Draco fit volte-face et tomba nez à nez avec deux rouquins qui se ressemblaient comme des gouttes d'eau, il eut un sourire en coin en réponse aux larges risettes que lui envoyait les rouquins.

- Weasley. Weasley. Salut le blond d'un mouvement de tête.

- Salut Malfoy ! Répondirent les jumeaux en concert et leur sourire s'agrandi.

- Qu'est-ce-que tu fais ? Le questionna l'un des Weasley.

- Je marche Weasley, je marche… Répondit ironiquement Draco.

En réalité, il était assez content de les voir. Seuls les jumeaux arrivaient à le faire sourire, même dans les pires moments. Fred et George échangèrent un regard plein de malice sans que l'intensité de leurs sourires ne désemplisse. Et de comme un accord silencieux ils prirent chacun un bras du blond avant de le trainer de force dans une autre ruelle. Draco était faible, il n'avait pas mangé à sa faim et dormis plus de quatre heures par nuit depuis deux semaines. Il n'avait plus tous ses réflexes et c'est donc pourquoi il ne put ne pas lutter contre la poigne de fer des jumeaux qui le trainait dans la rue en riant. Draco était de dos et il ne vit donc pas où ces deux imbéciles l'emmenait avant d'entrer dans une boutique couleurs éclatantes et chaude qui regorgeait d'objet en tout genre.

- Bienvenue dans notre modeste boutique ! Dit un des jumeaux en s'inclinant.

Draco était resté bouche bée, il tournait sur place ne sachant plus où donner de la tête, il y avait plein de produit Weasley qu'il connaissait comme les Pralines longue langue, Crèmes canaris, Feuxfous, Fuseboum, Fausses baguettes, Oreilles à rallonges, Boîte à Flemme pour donner l'illusion d'être malade et contenant : Pastille de Gerbe (côté orange : vomir, violet : guérir), et ainsi de suite, mais il remarquait encore des articles que les jumeaux n'avaient jamais montré comme les Chapeaux-sans-tête et les Crèmes canaris. En se tournant vers les jumeaux il sourit, c'était le paradis…

- Prend tout ce que tu veux Malfoy. Déclara un des jumeaux.

- Pardon ?

- Tu nous à aider à fuir Poudlard, on te doit bien ça et puis, les affaires marchent bien…

- Mais il n'y a personne !

- On est en congé aujourd'hui, on peut dire qu'on a ouvert seulement pour toi.

- Tu devrais te sentir privilégier. Renchérit le deuxième roux.

Pour ce sentir privilégier il se sentait privilégier. Le Serpentard regarda avec avidité tous les articles que le magasin contenait. Il allait forcement trouver son bonheur… Il tendit la main vers une pierre noire, il en avait déjà entendu parler et les jumeaux affirmèrent sa théorie : de la Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou. Il en prit plusieurs avec des Feuxfous et des Fuseboum et même des pastilles de Gerbes et autres produits, il trouverait bien un moyen de s'en servir pour accomplir sa mission. Finalement, il y avait parfois du bon à aider des Weasley…

Quand il sortit enfin de la boutique après avoir passé des heures à tester et à découvrir le moindre produit Weasley il faillit s'étrangler de rire et de terreur. Sur la devanture, un panneau magique affichait une publicité pour un produit :

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Vous avez peur de Vous-savez-qui ?

Craignez plutôt

POUSSE-RIKIKI

Le conspirateur magique qui vous prend aux tripes !

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Les jumeaux étaient complètement malades d'afficher ce genre de publicité ! C'était un coup à ce faire assassiner en place publique par les temps qui couraient. Les jumeaux étaient vraiment des Griffondor, mi- courageux, mi- suicidaires pour oser afficher cela ! (1)

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Draco faisait tourner sa Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou entre ses doigts agiles et fins. Il réfléchissait tranquillement dans le salon entourer d'imbéciles de mangemorts qui s'amusaient soit à faire une bataille explosive soit à faire le concourt de celui qui avait tué le plus de moldu et soit à draguer Draco et compter le temps qu'ils mettaient à ce faire rembarrer. Le dernier en date : Avery. Pathétique et du coin de l'œil l'héritier Malfoy voyait se pointer McNair avec large sourire. Pathétique…

- Arrêtez d'embêter Draco ! Hurla Bellatrix qui en avait plus qu'assez de leur petit manège (elle était surtout jalouse de voir que son neveu avait plus de succès qu'elle si vous voulez mon avis). Il a une mission importante à accomplir et vous le gênez dans la réalisation de son plan ! Allé Ouste… Finit par exiger la femme brune en les menaçant de sa baguette et de laisser son neveu seul dans le salon.

Quand il fut enfin seul, il put souffler de soulagement, parfois sa tante pouvait être vraiment quelqu'un de très compréhensif ou de trop jaloux, à voir… « La réalisation de son plan », il n'en avait même pas… Il devait faire deux choses, tuer Dumbledore et fuir après l'avoir fait, mais pour cela, il fallait faire entrer les mangemorts dans Poudlard pour créer la panique et tuer tranquillement ( ?) Dumbledore. Comme si une mission n'était pas assez difficile, Draco devait en accomplir deux !

Il était désespéré, le maître, ce salopard c'était bien foutu de sa gueule ! C'était vraiment une mission impossible ! Mais il ne pouvait pas échouer ! Il continuait de faire tourner la poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou entre ses doigts. Il était ébloui par sa forme et par sa couleur. « Cette poudre plonge n'importe qui dans le noir, et on a beau lancer tous les sorts que l'on veut on ne peut pas s'échapper de l'obscurité qu'elle produit. » lui avait dit son père. Cette poudre lui serait en effet utile pour faire diversion…

Draco prit les lettres qu'il venait de recevoir de Poudlard, jeta un bref coup d'œil et finalement, il les lança sur la table basse en bois d'acajou devant lui en soupirant fortement. On put voir écrit à la plume et à l'encre noire sur l'une d'entre elle :

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BREVET UNIVERSEL

DE SORCELLERIE ELEMENTAIRE

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Le candidat est admis s'il obtient l'une des notes suivantes :

Optimal (O)

Effort exceptionnel (E)

Acceptable (A)

Le candidat est recalé s'il obtient l'une des notes suivantes :

Piètre (P)

Désolant (D)

Troll (T)

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DRACO LUCIUS MALFOY A OBTENU :

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Astronomie : E... Botanique : A

Soins aux créatures magiques : T ...….Histoire de la magie : P

Sortilège : E …...Potions : O

Défense contre les forces du mal : E ...…Métamorphose : A

Divination : D …...Etude des runes : O

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Mais Draco s'en fichait comme de sa première robe de sorcier combien de BUSE il avait eu, il était déjà marqué, il était un mangemort et aux dernières nouvelles, Voldemort ne lui avait pas fait passer un entretien d'embauche ! Non, il l'avait marqué comme du bétail et lui avait assigné une mission oh combien facile ! (NAB : c'est de l'ironie !)

Nouveau soupire. Pour tuer le vieux fêlé, Draco savait qu'il devait utiliser des artéfacts de magie noire et la meilleure ruse, ruse que même Salazar lui-même lui enivrait où qu'il soit. N'est pas Serpentard qui veut, il faut avoir de grande qualité pour devenir digne du grand Salazar ! Et pour tuer Albus Dumbledore, Draco devait utiliser des artéfacts de magie noire.

Il soupira en levant la tête pour s'attarder à la contemplation du plafond. Sur la table basse devant lui était posée la lettre pour acheter ses fournitures pour Poudlard. Il devait aller sur le chemin de Traverse aujourd'hui avec sa mère.

- Il va falloir que je passe chez Barjow et Beurk. Murmura Draco en fermant les yeux.

Il essayait de visualisé tous les objets maléfiques de la boutique. Il y avait bien entendu la main de gloire, qu'il se décida à acheter, il savait déjà à l'âge de douze ans qu'elle lui serait utile. Il y avait aussi toutes sortes de fioles avec des poisons aussi mortels les uns que les autres, ça aussi il achèterait, une bague qui lançait des malédictions, un livre qui emprisonnait toute personne écrivant dessus, des plumes qui écrivaient avec votre propres sang, plein de bijoux maléfiques, des yeux de dragon chinois, de la peau de sombral, des cornes de bisons à deux têtes… Et enfin, l'armoire à disparaitre.

L'armoire à disparaitre ?

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~Flash-Back~

~Cinquième année : 1996. Salle commune des Serpentard~

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Montague venait de revenir à Poudlard après avoir passé plusieurs semaines coincé entre deux mondes après que les jumeaux Weasley l'ont enfermé dans l'Armoire à Disparaitre défectueuse. Montague était encore un peu sous le choc. Ses parents avaient bien entendu fait un scandale et avaient exigé que les responsables du « calvaire » de leur fils soient sévèrement punis.

Pourtant, quand Montague réapparut dans la salle commune et qu'il se retrouva au centre de l'attention générale, Draco trouva qu'il allait très bien pour quelqu'un qui avait été hospitalisé à Sainte-Mangouste. A vrai dire, il était un peu jaloux. Mais lui aussi avait eu son moment de gloire en troisième année quand un dangereux hippogriffe du nom de Buck l'avait sauvagement attaqué…

- Alors, alors, raconte ? Cria un élève de septième année près de Montague.

Le capitaine sourit et Draco eut très envie de partir, mais c'était impossible. Il ne fallait qu'il montre qu'il était jaloux de l'attention que tout le monde portait à cet imbécile. Alors il resta assis sur un des canapés en cuir de la salle commune à écouter l'autre guignol raconter sa « aventure »

- J'avais l'impression de me retrouvais entre deux mondes, il me semblait que je flottais [blablabla...]. Draco n'écouta plus le récit de Montague pendant quelques minutes. En fait, il s'en fichait de savoir ce que l'autre cloche avait pu ressentir. Parfois, continua le capitaine et cette fois Draco écouta, j'entendais ce qu'il se passait à Poudlard, mais en même temps, j'entendais aussi ce qu'il se passait dans une boutique. Un fois j'ai juré entendre le nom de Barjow. J'ai crié, mais personne ne m'entendais alors finalement j'ai [blablabla…]

Draco avait une fois de plus refusé d'écouter la suite. Il se doutait bien que Montague ne raconterai pas son petit séjour dans les toilettes de Mimi Geignarde… Mais alors que tous les élèves écoutaient religieusement comment Montague avait réussi à transplaner, frôlant la mort pour retourner à Poudlard, Draco quand à lui se rappelait qu'à une lointaine époque les Armoires à Disparaitre avait permis à beaucoup de gens de fuir et leur avait sauvé leur minable petite vie…

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~Fin du Flash-Back~

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Une idée venait alors de germé dans la tête de Draco, une idée qui allait tout changer. Il y avait une lueur d'espoir, il pouvait réussir sa mission, ce n'était pas impossible ! Il en aurait presque sauté de joie, mais il ne savait pas si ce cher Barjow n'avait pas vendu la moitié des objets qu'il désirait lui acheter.

Pourtant son plan prenait peu à peu forme dans sa tête et il attendait avec impatience sa séance shopping dans l'allée des Embrumes. Pour la première fois en un mois, depuis qu'il avait vu les jumeaux Weasley, Draco eut un véritable sourire soulagé, il ne put s'empêcher de penser que ce serait sûrement le dernier qu'il aurait avant de rentré à Poudlard et de débuter sa dangereuse mission.

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~oOo~

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La journée aurait dû être merveilleuse et remplis d'espoir. Et résultat ? Eh, bien elle avait été nulle ! Oh, bien sûr Draco avait trouvé ce qu'il voulait chez Barjow et Beurk même s'il avait dû menacer le commerçant pour qu'il se montre docile. Non, ce qui l'avait mis en rage c'était d'avoir revu Harry.

Lui qui l'avait presque oublié ! Non ! Lui qui avait tout fait pour l'oublier, oublier son amour, il y été presque arrivé ! Mais revoir ses yeux verts, ses lèvres pleines, son visages poupon et son corps gracile avait fait remonté une foule de souvenir en lui. Il ne pouvait plus se permettre d'aimer Harry, il avait une mission maintenant, il devait le laisser vivre sa vie et ne pas être jaloux de la moindre fille qui lui tournait autour !

Quand il l'avait vu rentré chez Madame Guipure, il n'avait pu empêcher son esprit de vagabondait, il se rappelait une scène similaire. En 1990, un jeune garçon, aux cheveux en bataille et aux yeux émeraude était rentré dans cette même boutique pour acheter une robe de sorcier. Draco n'avait pas arrêté de le dévisager à l'époque. Malgré ses habits de romanichel et moldu, il avait trouvé le garçon attirant et mignon. A défaut de vouloir en faire son petit ami à l'époque, il avait voulu devenir son ami. Il s'était donc vanter, il n'avait pas vu que le garçon n'aimait pas ce qu'il disait. Draco était hypnotisé par le charisme qui dégageait sans s'en apercevoir, déjà à l'époque. Il avait aimé Harry avant de détester Potter.

Mais il était vite revenu à la réalité quand cette idiote de couturière avait touché sa marque encore endolorie. Draco avait pesté, puis il avait croisé le regard d'Harry et il savait qu'il avait compris.

Draco enfouis sa tête dans ses oreillers en plumes d'Hippogriffes pour sécher ses larmes. Il n'avait plus aucune chance avec Harry. Il ne pourrait jamais l'aimer. Même si Draco l'avait toujours su au fond de lui, maintenant il avait la preuve qu'une relation avec Harry était impossible. Son cœur s'était brisé en mille morceaux quand il avait compris ça. Son unique solution était de l'oublier et de se concentrer corps et âmes à l'horrible mission que lui avait confiée le Lord.

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~oOo~

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Sixième année : 1996.

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Se concentrer uniquement sur la mission que lui avait confiée le seigneur des ténèbres se révéla plus difficile que prévu pour Draco. Déjà dans le Poudlard Express, il n'avait pas bougé ses fesses princières de la banquette. Regarder le paysage et penser à sa mission n'étaient peut-être pas plus drôle que de terroriser les élèves des années inférieures, mais au moins il risquait moins la mort.

Le fait que ce connard de Blaise ai été appelé par Slughorn et pas lui l'avait mis un peu en rogne, surtout quand il avait vu Potter se diriger à son tour vers le compartiment du nouveau professeur. Quand Harry s'était retourné, Draco avait laissé couler son regard sur ses fesses musclée qu'il avait un jour possédé… Une seule et unique nuit, la meilleure de sa vie… Non ! La mission ! Il fallait qu'il pense à sa mission ! Et uniquement à la mission et non au cul séré et brulant d'Harry qu'il avait pilonné jusqu'à la jouissance…

Eh merde ! Draco était fâché contre lui-même dans ces moments-là. Pourquoi avait-il été aussi con ce jour-là pour décider qu'il devait se venger de Potter ? Pourquoi ? Il aurait tellement aimé avoir un retourneur de temps pour retourner dans le passé et prévenir d'une façon ou d'une autre son double de renoncer à son idée saugrenue de coucher avec Harry. Et en même temps, il voulait recommencer cette nuit. Sans mission, sans contraintes, rien que lui et Harry, nus dans un lit, se donnant mutuellement tout leur amour.

Draco se prit sa tête entre ses mains, il devait oublier Harry, oublier, oublier, oublier…

- Tu as mal à la tête Draco ? demanda Pansy assise à côté de lui.

Le blond eu un sourire las et Pansy tapota ses jambes pour qu'il y installe sa tête, ce que Draco fit. La jeune fille lui caressa les cheveux et le front faisant des cercles concentriques qui avaient pour but de le détendre. Pansy était une vrai amie et autrefois sa confidente, mais c'était finit maintenant, il avait trop de secrets sombres pour les lui raconter. La brune dû le comprendre puisqu'elle lui murmura :

- Ne t'inquiète pas, je ne te demanderai rien, même si j'en meure d'envie ! Mais vu ta tête, je suis sûre que tu as une peine de cœur.

Draco grogna et Pansy sourit. Elle continua à chuchoter pour que personne dans le compartiment ne l'entende à part le blond.

- Tu te demandes comme je le sais ? Eh bien, tu ne sors plus tirer ton coup avec le premier ou la première abruti qui passe, tu restes pensif et il semble que la personne que tu aimes t'es inaccessible, donc, tu es amoureux mon cher Draco ! Mais de qui, ça je l'ignore, mais je brule de le découvrir !

Le blond grogna encore une fois. Il ne pouvait pas dissuader Pansy de chercher qui était cette mystérieuse personne, c'était sûrement l'une de ses seules distraction si on omettait : connaitre, inventer et répandre tous les ragots de Poudlard.

La porte du compartiment s'ouvrit sur un Blaise Zabini visiblement exténué. Draco eu un sourire mauvais quand il vit le pauvre Blaise qui s'énervait contre la porte qui refusait de se fermer avant de tomber sur les genoux de Goyle ce qui lui valut une injure, injure que le mulâtre se devait de lui rendre. Draco ricana, mais il s'arrêta quand il vit une chaussure blanche apparaitre sur la baquette et soudainement disparaitre. Il sourit. Harry était vraiment trop curieux…

Négligemment, il reposa sa tête sur les cuisses de Pansy qui gloussa en continuant de lui caresser les cheveux d'un geste absent. « Prend ça dans les dents Harry ! Se dit Draco. J'espère que tu meures de jalousie en cet instant ! ». Pour arrêter de penser au brun, Draco demanda à Blaise ce que Slughorn lui voulait. C'était sans surprise qu'il apprit qu'Harry faisait partit des invités, mais aussi McLaggen, pourtant, il ne put longtemps cacher sa surprise quand :

- … Et aussi, continua Blaise, Londubat et la fille Weasley.

- Il a invité LONDUBAT ? Demanda Draco en se redressant sous le coup de la surprise.

- J'imagine, puisqu'il était là, dit Zabini avec un air indifférent qui donnait à Draco l'envie de l'emplâtrer dans le mur.

- En quoi Londubat peut-il intéresser Slughorn ? (Draco ne fit pas attention à Blaise qui haussait les épaules.) Potter, le précieux petit Potter, ça évidemment, il voulait voir à quoi ressemble l'Elu…

Draco savait qu'Harry était là et qu'il l'entendait, il recommençait encore à s'inquiéter pour lui et à lui faire passer des messages discret, messages dont il était à 100% sûr que le brun ne comprendrait pas qu'il ne voulait pas se foutre de sa gueule ou le mépriser, mais le mettre en garde contre les gens qui ne voyaient que le survivant en lui et que c'était ceux-là qu'il méprisaient.

- … Mais la petite Weasley ! Qu'est-ce qu'elle a de spécial celle-là ? demanda Draco avec dédain.

S'il n'y avait eu personne, il se serait tapé la tête contre le mur. Mais ce n'était pas vrai ! Il était jaloux de la rouquine ! Il avait bien vu qu'Harry la dévorait des yeux sur le quai…

- Il y a plein de garçons qui l'aiment bien…

Assura Pansy en jetant à Malfoy un regard en biais pour voir sa réaction, mais Draco eut une grimace de dégoût, Pansy croyait vraiment qu'il était amoureux de la sœur du roi Ouistiti ? Qu'elle horreur, plutôt crever ! Quand elle vit le regard consterné que lui lancer le prince des Serpentard, Pansy décida qu'il valait mieux s'attaquer à Blaise.

- Même toi, Blaise, tu dis qu'elle est jolie et le monde sait à quel point il est difficile de te plaire !

La dernière phase fut dite en regardant Draco droit dans les yeux. Ce n'était pas Zabini qui avait des goûts délicats en matière de partenaires, c'était Draco. Mais il ne fit pas attention à la remarque de Pansy et se laissa caresser les cheveux, regardant le filet à baguage intensément essayant de recréer les courbes invisibles d'Harry.

- Le mauvais goût de Slughorn me fait pitié. Peut-être qu'il devient un peu gâteux. Dommage, mon père, qui était un de ses élèves préférés, a toujours dit qu'il était un bon sorcier en son temps. Slughorn ne doit pas savoir que je suis dans le train sinon…

- A ta place, je ne compterais pas sur une invitation, dit Zabini. Quand je suis arrivé, il m'a demandé des nouvelles du père de Nott. Ils étaient amis, apparemment, mais quand il a appris qu'il avait été arrêté au ministère, il ne semblait pas très content et Nott n'a pas été invité. Je ne crois pas que Slughorn s'intéresse au mangemorts.

Blaise et son franc parlé… Une véritable histoire d'amour. Draco se dit qu'il devrait bien s'entendre avec Luna Lovegood vu qu'ils étaient tous les deux très doué pour dire tout haut les vérités les plus gênantes. La banquette semblait parfaite pour accueillir la tête de Blaise, mais Draco respira un bon coup pour reprendre son calme avant de se forcer à rire. Sang pur ! Harry écoutait leur conversation que Diable ! Et il devait paraitre idiot, il bouillait de rage…

- Personne ne se soucie de ce qui l'intéresse ou pas. Qui est-il quand on y réfléchit ? Un imbécile de prof, rien de plus. Peut-être que je ne serai plus à Poudlard l'année prochaine, alors qu'est-ce que ça peut me faire qu'un vieux fossile obèse m'aime ou pas ?

- Qu'est-ce que tu veux dire, tu ne seras peut-être plus à Poudlard l'année prochaine ? L'interrogea Pansy soucieuse en oubliant pendant un moment de lui caresser le front.

- on ne sait jamais. Répondit le blond avec l'ombre d'un sourire. Il était content qu'Harry soit là, il pourrait le mettre en garde (enfin si le Griffondor comprenait ses allusions !). Il est possible que… Heu… Je m'occupe de choses plus importantes et plus intéressantes.

« C'est ça ! Se dit Draco. C'est tuer où être tuer ! « Importantes » c'est certain ! Mais j'aurais pu remplaçait « intéressantes » par « contraintes sous la menace d'un psychopathe à tête de serpent » »

- Tu veux dire… Lui ? demanda Pansy.

Si avec ça Harry ne comprenait pas…

Il continua de parler de sa « dévotion » envers le seigneur des ténèbres sans pour autant en croire un mot. Il avait toujours les yeux fixé sur le filet. Il se dit que ce serait le moment ou jamais pour dégoûté pour toujours Harry de lui.

- Ma mère veut que je finisse mes études, mais personnellement, je ne crois pas que ce soit si utile, de nos jours. Réfléchissez un peu… (Oh ! combien Draco savait que c'était difficile pour certaines personnes assise dans ce compartiment) Quand le Seigneur des Ténèbres aurait pris le pouvoir, vous croyez qu'il s'occupera de savoir combien de BUSE ou d'ASPIC chacun peut avoir ? Bien sûr que non… Ce qui comptera, c'est le genre de services qu'on lui aura rendus, le degré de dévotion qu'on lui aura montré.

- Et tu crois que toi, Dit Blaise perplexe, avec un ton cinglant, tu seras capable de faire quelque chose pour lui ? Seize ans et même pas encore diplômé ?

- Je viens de te le dire, non ? Peut-être qu'il s'en fiche que je sois diplômé ou pas. Peut-être que le travail qu'il veut me confier ne nécessite pas de diplôme… Répondit Draco énigmatiquement.

Ils étaient tous pendu à ses lèvres, attendant visiblement qu'il dise quelque chose de fantastique où qu'il leur confie un secret terrible ou bien excitant, mais Draco ne leur donna pas cette chance et rigola intérieurement de voir leurs airs respectueux et impressionné. « Au moins cette mission aura un point positif » Se dit Draco content d'avoir pu clouer le bec de Blaise qui se vantait un peu trop à son goût en se moment.

- J'aperçois Poudlard, dit Draco tout d'un coup.

Alors que les autres mettaient leur robes et prenaient leur affaires pour rejoindre l'école Draco resta en retrait. Quand il fut sûr que tout le monde fut partit, il sortit lentement sa baguette et se retourna brusquement, la pointa sur le filet et cria :

- Petrificus totalus.

Harry tomba du filet comme au ralentit pour atterrir aux pieds de Malfoy en un bruit mat. La cape avait glissé, dévoilant le corps qui tentait tellement Draco, il en avala difficilement sa salive. C'était exactement comme cette nuit. Harry était si beau, mais son regard avait changé. C'était de la haine qui traversait maintenant les yeux du brun. Haine que Draco ne put supporter. Il voulait lui parler.

Harry le regardait avec surprise et mépris. « Ne me regarde pas comme ça ! Hurla Draco dans sa tête. Regarde-moi comme tu le faisais dans la salle sur Demande ! Regarde-moi ! Pourquoi tu n'es pas triste ! Pourquoi tu ne ressens pas ce vide dans ton cœur ! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?... »

A ce moment, toute sa rage le déversa en lui et son visage se tordit de douleur et de dégoût, dégoût envers lui-même. En colère contre ce qu'ils étaient devenus, fâché contre ses actes et mu d'un sentiment de vengeance Draco donna un coup de pied en plein visage d'Harry comme pour effacer son regard et sa frimousse qui le hantait.

- De la part de mon père. Avait dit Draco.

Mais il n'en pensait pas un mot, son père l'aurait tué à sa place, si Draco l'avait frappé c'était de son propre chef. Il couvrit Harry de sa propre cape, le rendant invisible aux yeux de tout un chacun.

- Je pense qu'ils ne te retrouveront pas avant que le train soit rentré à Londres. A un de ces jours Potter…. Ou peut-être pas.

Il sortit du train, content et furieux de son acte. Il voulait donner une petite leçon à Harry : « On ne fait pas échouer les plans d'un Malfoy sans en payer le prix Potter ». Soudain la vision d'un Harry saucissonner dans le train se débattant comme il pouvait sous une cape d'invisibilité ne le fit pas rire. Au loin, il vit sa cousine, la fille d'Andromeda, une aurore… Draco vit un groupe de troisième année de Poufsouffle, discrètement, il lança un Imperium à l'un des élèves et quand ils arrivèrent devant Tonks il dit :

- Vous avez vu sortir Harry Potter du train vous ? Ses deux camarades secouèrent la tête et l'élève sous le contrôle du prince des Serpentard continua. C'est étrange, il est peut-être encore dans le train, j'ai vu Malfoy ravi, ça ne sent pas bon. Les deux autres acquiescèrent.

Le blond eu un soupir de soulagement quand il vit sa cousine courir dans le train, il savait qu'elle allait sauver Harry. Il pouvait rentrer à Poudlard l'esprit léger…

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~oOo~

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Draco grinça des dents en serrant les poings. Que Severus lui fasse encore la gueule cela passe encore, que Severus martyrise les Griffondor cela passe encore, que Severus se mêle de ce qui ne le regarde pas passe encore, mais que Severus traître Harry comme de la merde, cela ne passe pas !

Draco marchait rageusement dans le couloir menant au cachot, il avait cours de potion aujourd'hui et il n'était pas pressé pour tout avoué. Il s'était disputé avec Severus, non pas parce qu'il le harcelait pour savoir où il en était de sa mission, mais parce qu'il a osé dire devant lui que –je cite- : « Potter n'est qu'un petit con, un sale merdeux aussi incapable de faire un bon mouvement de baguette, je vais bien me venger de lui cette année ». Draco était parti en trombe du bureau de son parrain en lui ayant claqué la porte de son bureau à en faire résonner les murs des cachots pendant plusieurs jours !

Le cours de potion avait commencé, et Draco avait la tête ailleurs, il écoutait à peine les explications de Slughorn sur les différentes potions, il se demandait comment il pouvait voler le polynectar sans ce faire prendre. Il sentait le regard d'Harry peser sur lui. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de s'être montré trop explicite dans le train, maintenant cet imbécile ne le laisserait pas tranquille une seule seconde ! Et il fallait qu'il vole cette potion tant que Slughorn avait le dos tourné…

- Monsieur, vous ne nous avez pas dit ce qu'il y a dans celui-ci. L'apostropha Ernie Macmillan qui montrait un petit chaudron noir posé sur le bureau du professeur.

La potion qu'il contenait bouillonnait joyeusement. Elle avait une couleur d'or fondu et de grosses gouttes sautaient à sa surface comme des poissons rouges, sans que la moindre particule ne déborde. Elle avait immédiatement attiré l'œil du blond dès qu'il était entré dans la salle, mais il n'avait pas voulu se montrer curieux devant toute la classe, cela aurait fait fondre son image de je-m'en-foutiste.

- Oho. Dit le vieux professeur avec un large sourire. Ah, oui. Celle-ci. Eh, bien, mesdemoiselles et messieurs, il s'agit là d'une très étrange petite potion qu'on appelle Felix Felicis. Je suis sûr, ajouta-t-il en adressant un sourire à Hermione qui avait laissé échapper une exclamation, que vous connaissez les effets de Felix Felicis, Miss Granger ?

- C'est de la chance liquide, répondit la jeune fille surexcitée. Il suffit d'en boire pour avoir une chance extraordinaire !

« Il suffit d'en boire pour avoir une chance extraordinaire ! » Cette phrase tournait et retournait dans la tête de Draco. C'était exactement ce qui lui fallait, un peu de chance. Une dose de chance pour pouvoir tuer Dumbledore « facilement ». Un peu de chance pour que l'armoire à disparaitre puisse être réparée dans les moindres délais, un peu de chance pour que sa mère et son père soient épargnés, un peu de chance…

- Et c'est cela, reprit Slughorn en brandissant un petit flacon de couleur or ce qui tira Draco de ses pensée. Que je vais offrir comme récompense à la fin du cours.

Draco écouta à peine le nom de la potion qu'il devait préparer pour avoir cette potion. Il feuilleta frénétiquement son livre à la page 10 comme l'avait indiqué Slughorn et courut presque dans l'armoire à ingrédient pour aller chercher tout ce qu'il fallait. Il était déterminé à réussir cette potion.

Tout se passait bien, il avait un rythme rapide et pourtant il restait précis et appliqué, il coupait ses racines de vélarianes aussi vite que son ombre avant de les jetés dans le chaudron, c'est là qu'il sentit un frisson le long de son échine, il tourna la tête et vit Harry faire de même. Mais pendant quelques secondes, leurs regards s'étaient croisés et Draco était une fois de plus prisonnier de son regard vert. Harry détourna les yeux, mais Draco était comme paralysé, il ne dévia le regard que quand son chaudron commença à faire des sifflements dangereux. Sa potion était ratée !

Il savait qu'il n'avait plus le temps d'en faire une autre et qu'il ne risquait pas d'avoir la fiole. Il eut un soupir dépité et rageur. Il décida de se rabattre sur son idée première, voler un peu de polynectar à l'autre abruti rondouillard qui déambulait entre les tables. Draco eut en quelques secondes un plan pour subtiliser un peu de potion. Tout d'abords, la diversion :

- Monsieur, je crois que vous avez connu mon grand-père Abraxas Malfoy ?

Draco écouta d'une oreille la réponse de Slughorn tandis qu'il passait une main derrière son dos pour lancer avec habilité un Feuxfous dans le chaudron de Théodore à quelques mettre derrière lui. Le blond vit Harry sourire quand le professeur eut foutu un vent mémorable à Draco qui n'en avait cure.

« Un » compta le blond en s'éloignant du chaudron de Nott, se dirigeant vers l'armoire à ingrédient qui se trouvait à un mètre du chaudron de polynectar, il s'accroupit comme pour chercher une plante au bas de l'armoire.

« Deux » continua de compter Draco en voyant Nott touiller frénétiquement son chaudron car il n'avait pas la bonne couleur comme indiqué dans le livre de potion.

« Trois » Draco profita du fait que personne ne le regardait pour subtiliser un énorme ballon en verre ainsi que son bouchon en résine.

« Quatre » Théodore commençait à perdre patience et à jeter n'importe quoi dans son chaudron en pestant de plus en plus fort, Slughorn s'était avancer pour essayer de calmer le brun qui peu à peu était en train de détruire son chaudron à force de taper dessus avec sa cuillère en argent.

« Cinq » pensa Draco avant de courir vers le chaudron rempli de polynectar et de remplir tout le ballon du liquide pendant que la potion ratée de Nott explosait sur Slughorn et sur son propriétaire.

« Six » Draco prit le ballon et le bouchonna avant de cacher son précieux contenu sous sa robe de sorcier et de s'installer comme un gentil garçon sur sa chaise pour finir la potion qu'il était sûr de ne pas réussir. Qu'elle idée aussi de donner une potion que l'on fait normalement en fin d'année !

Il se dirigeait tranquillement vers sa paillasse quand une idiote du nom de Lavande Brown reversa malencontreusement –mon œil- un peu de sa potion sur la robe de Draco qui la fusilla du regard.

- Oh, pardon Malfoy. Dit la jeune Griffondor en ayant pourtant pas l'air si désolé que ça et en papillonnant des yeux de manière tout à fait pathétique.

- Il n'y pas de pardon qui tienne Brown, cette robe coute six fois plus cher que la tonne de maquillage que tu te peins sur le visage et les loques que tu portes ! Répondit le blond avec hargne.

- Eh bien. Réplica Lavande avec une voix qui se voulait aguicheuse. Tu pourrais m'enlever ses loques ce soir si tu le veux Malfoy…

- J'ai plus de goût que ça Brown, je suis sûr que tu ne pourrais même pas te faire Ronald Weasley avec ta tête !

Draco continua son chemin vers sa table, fier de ne n'avoir perdu ni son mordant ni son charme. « Dommage qu'Harry n'est pas regarder la piteuse tentative de Brown, c'était vraiment minable ! Pire que les mangemorts qui squattent le manoir ! Je me demande s'il aurait été jaloux. » Le Serpentard secoua la tête à cette pensée, non, Harry n'aurait jamais été jaloux, il aurait été dégoûté que Brown veuille une partie de jambe en l'air avec Malfoy, le mangemort, c'est tout.

Le mangemort en question resta tranquille pendant toute la durée du cours et il fut remplit d'un irrépressible envie de tué quand il vit que la potion que cette idiote de Brown avait jeté sur ses robes ressemblait à du vomi de chat.

- Et voilà, le temps est… Ecoulé ! Déclara Slughorn. Arrêtez, s'il vous plaît !

Le professeur ne s'attarda pas longtemps sur la potion de Draco, mais il paraissait avoir une expression de ravissement incrédule illumina son visage quand il arriva à la table de Ron, Ernie, Hermione et Harry.

- Le vainqueur est incontestable ! S'écria-t-il à la cantonade. Excellent, excellent, Harry ! Dieu du ciel, il est évident que vous avez hérité du talent de votre mère, elle avait un don pour les potions, Lily, sans aucun doute ! Alors, le voilà, il est à vous, un flacon de Felix Felicis, comme promis, et faites-en bon usage !

Draco regardait Harry incrédule. Harry avait réussi sa potion ! Le Harry Potter ? Le nul en potion ? Non, ce n'était pas possible, il y avait forcement une erreur ! Il sortit rapidement de la salle à la suite du trio d'or pour se laver le vomi de chat de sa magnifique robe.

- Comment as-tu fais ça ? Murmura Ron à Harry.

- Un coup de chance, sans doute. Répondit le brun en coulant un regard suspect sur Draco.

Mais le blond ne partit pas vers la Grande Salle, il fallait qu'il aille se nettoyer. Il monta les escaliers pour arriver aux toilettes du deuxième étage, le plus proche des cachots et surtout le moins fréquenté de tout Poudlard. Il ouvrit un robinet et nettoya comme il le put la tâche avec du savon magique.

- Un garçon dans les toilettes des filles ! Cria une voix derrière lui.

Draco se retourna brusquement à s'en faire craqué les vertèbres. C'était une fille qui avait crié, un fantôme, Mimi Geignarde ! L'ex-Serdaigle regarda l'intrus de haut en bas. Il était séduisant et affreusement sexy même avec l'énorme tâche de vomi de chat qui gâchait sa robe luxueuse. Elle rougit quand elle le regarda dans les yeux. Il avait de magnifiques yeux gris mercure !

- Je suis juste venu me décrasser. Dit le blond sur un ton d'excuse. Mais si je te gêne… Il fit semblant de faire demi-tour.

- Non ! Attends ! Cria la jeune fille. Tu peux rester.

Il lui sourit et les joues translucide du fantôme prirent une teinte un peu rosée. Comme quoi, son charme faisait aussi effet sur les fantômes ! Son sourire s'élargie à cette pensée et il se mit face au lavabo et essaya encore d'enlever cette horrible tâche sans plus de succès, finalement, il renonça et se retourna vers le fantôme qui le dévorait des yeux.

- Mimi. Dit la jeune fille en lui tendant la main. Draco leva un sourcil aristocratique soupira avant d'effleurer la main translucide comme s'il la serrée, il ne se voyait pas faire un baisemain.

- Je sais, moi c'est Draco Malfoy.

- Tu es en quelle année ? Le questionna-t-elle en retirant sa main.

- Sixième.

- Tu dois connaitre Harry Potter alors ! S'exclama le fantôme enthousiaste, le blond esquissa sourire en coin.

- ça pour le connaitre, je le connais ! C'est mon pire ennemi !

- Vraiment ? Pourtant Harry est quelqu'un de très gentil !

- C'est un de tes amis ?

- Bien sûr, pourtant je pense que je suis plus pour lui, mais je ne veux pas gâcher notre amitié pour une relation. Draco doutait fortement qu'Harry puisse craquer pour le fantôme qui hantait les WC. Nous nous sommes rencontrés il y a quatre ans, et parfois, je le revois.

- Parfois ? Il ne vient pas souvent alors.

- Non en effet, pas autant que je le voudrais en tour cas… Soupira le fantôme en baissant la tête accablée sous le malheur.

- ça ne doit pas être facile tous les jours de rester dans ces toilettes sans voir beaucoup de monde. Commenta Draco.

- Eh bien, l'année dernière il y avait un garçon qui était bloqué dans une cuvette depuis une semaine, mais il n'était pas très causant, il criait surtout.

- Je suis donc ton animation du début d'année ! Rit Draco.

- Exactement ! Répondit le fantôme en partageant son hilarité. Tu es encore plus adorable qu'Harry, si tu meurs, je veux bien partager mes toilettes avec toi ! Continua la jeune fille en lui faisant un clin d'œil aguicheur.

- Ta proposition mérite réflexion. Murmura Draco qui savait pertinemment qu'il ne voudrait jamais vivre dans cet endroit, même mort. Mais il savait aussi que s'il ne voulait pas être aspergé d'eau de chiotte, il valait mieux ne pas blesser Mimi.

- Tu y penseras vraiment ?

- Eh bien, si je meure, je préférerai être en agréable compagnie plutôt que de continuer l'éternité tout seul sans m'amuser à arroser quelques élèves ! S'esclaffa le Serpentard.

- Je retire ce que j'ai dit Draco. Mimi eu un large sourire. Tu es ici chez toi ! Et tu es bien plus gentil qu'Harry ! Et plus beau aussi ! Elle lui fit un clin d'œil auquel Draco répondit avec sourire amusé son ventre le ramena à la réalité, il avait faim.

- Je dois y aller Mimi. S'excusa Draco, puis voyant que le fantôme pleurait des larmes translucides il décida de la rassurée. Mais je reviendrais, je te l'ai dit, ta compagnie est agréable. Le fantôme de la jeune Serdaigle sourit avant de crier pour que le jeune mangemort l'entende.

- Au revoir Draco !

Il ne mentait pas quand il avait dit qu'il allait revenir, Mimi serait une bonne confidente et ensemble, il pourrait geindre sans personne pour les embêtés !

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~oOo~

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Draco prit une profonde inspiration. Il regarda la porte qui se trouvait devant lui et l'ouvrit avec tout son courage, autrement dit, pas grand-chose. Il pénétra dans la salle avec appréhension pour la première fois. C'était une salle pleine de Bric-à-brac et en désordre, mais ça n'en restait pas moins la salle sur demande. C'était la première fois depuis qu'il avait passé la nuit avec Harry qui remettait les pieds dans cette salle. Son cœur battait la chamade, même si ce n'était pas la même pièce que la dernière fois…

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Harry n'était plus qu'un corps couvert de spasmes, il allait bientôt attendre le paradis des plaisirs et Draco n'en était pas loin. C'est avec énergie et tendresse qu'il masturba le brun qui éjacula en hurlant une série de sifflement que Draco ne comprit pas, mais ils entrèrent dans ses oreilles, firent leur chemin dans son cerveau, descendirent à son sexe et il jouit.

- HARRY !

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Draco secoua la tête. Ce n'était pas le moment de penser à ça… Il ne devait plus avoir de regret, il avait fait ce qu'il devait faire et c'était tout, il ne pouvait plus changer le passer alors pourquoi s'acharner dessus ? Il n'avait plus le droit d'aimer Harry, il aimait sa mère et son père autant que le brun et il devait tout faire pour les sauvés quitte à tuer Dumbledore !

D'un coup de baguette magique il sortit l'armoire à disparaitre qu'il avait rétrécit de son sac, elle se plaça dans un coin de la pièce puis et il murmura le contre sort, l'armoire reprit sa taille normale. Avec une certaine cérémonie, le jeune apprenti sorcier blond s'avança vers l'objet qui lui permettrait peut-être de rester en vie. C'était son seul espoir…

Il mit ses mains sur le bois froid, comme s'il voulait transmettre le mince espoir qu'il avait dans cette boîte. Il appuya sa tête sur la porte de l'armoire. Elle était dure contre son front, elle sentait la magie à plein nez, les pores de sa peau en frémir. Cette armoire était vieille, elle semblait contenir plein de malheur et de peur. Rien d'étonnant, elle avait dû servir de moyen de fuite à des sorciers pendant des guerres. Maintenant, si tout se passait bien, elle servirait à faire entrer une armée de Mangemort dans les murs de Poudlard.

- Tu es mon seul espoir. Murmura Draco contre l'armoire.

Lentement, il se laissa glisser contre le bois froid, une larme coula puis une autre suivit bientôt d'une armée de traîtresse. Draco se sentait si mal dans cette pièce, elle l'oppressait, le rendait nerveux et mettait ses nerfs à fleur de peau.

- Est-ce que je suis en train de te trahir Harry ?

La question était stupide, évidement qu'il trahissait Harry en devenant Mangemort et en acceptant la mission du Lord, mais même avant tout cela, il avait trahit le brun. Il l'avait trahit quand il ne lui avait pas avoué ses sentiments, il l'avait trahit quand il lui avait laissé cette abominable lettre. Il l'avait trahit quand il lui avait fait l'amour. Il avait tout gâché. Tout cela pour se venger d'une petite phrase qu'avait prononcé un petit Griffondor brun passablement énervé : « Trouve d'autres répliques Malfoy, tu radote » en réponse à son insulte « Encore avec la belette et la sang de bourbe Potter, que dirait tes parents s'il te voyaient, encore heureux qu'ils soient morts, ce serait une honte qu'ils soient fier de leur fils-fils... Mais après tout, ta mère était aussi une sang de bourbe ».

- C'est le combat de la raison sur le cœur. Chuchota Draco. Qui remportera la guerre ?

Instinctivement, il savait que sa question était une pure rhétorique, il savait évidement que sa raison l'emporterai sur ses sentiments, il devait sauver ses parents. Alors, s'il tuait Dumbledore –ce dont il n'était pas sûr d'arriver- il ne condamnait pas Harry. Harry allait vaincre le Seigneur des Ténèbres quoi qu'il arrive et peu importe les moyens pour y parvenir. Harry sauverait le monde sorcier.

Draco sécha ses larmes du revers de sa manche, à partir d'aujourd'hui, il ne penserait plus à Harry. L'histoire qu'ils avaient eu en commun était éphémère et elle n'avait eu que pour bienfait que de les réunir pour mieux les séparés, il devait se faire une raison, Harry vivrait heureux avec ou sans lui et surtout sans lui. Leur histoire n'avait été qu'un caprice du Destin, elle n'aurait jamais dû se produire et elle ne se reproduirait jamais plus.

Il regarda l'armoire, il sentait que la magie qui l'entourait, qui coulait dans chaque veine du bois bloquait à un endroit, c'était là qu'il devait agir, il devait réparer l'armoire à cette endroit pour que la magie s'écoule normalement sans interruption. Draco respira un bon coup et brandi sa baguette, commençant une série d'incantation.

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« Magic semper audite me (Magies de tous temps écoutez-moi)

Magic omnes space exaudi orationem meam (Magies de tous espaces écoutez ma prière)

Magicaeomnes speciescarissimeelevatvelit (Magies de toutes espèces écoutez mon vœu le plus cher)

Exhaurit artificium cursus (Ecoulez-vous le long de cet artéfact)

Fulcítetuum filium (Redonnez vie à votre enfant)

Fulcíte Magic correctio (Redonnez vie à ce qui embellie la Magie)

Daret magorum opera (Redonnez vie à notre œuvre)

Daret operam dare filiis frui veneficus (Redonnez vie à l'œuvre des enfants vénérant la Magie)

Elabi, artificium in hac Magic (Ecoulez-vous Magies le long de cet artéfact) » (2)

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Draco prononça encore une dizaine de fois la formule, il sentait le boyau qui bloquait la circulation de la magie combattre son incantation. Ça puait la magie noire à plein nez et pourtant, le sort qu'utilisait Draco était tout sauf de la magie blanche. Il commençait à fatiguer, sa gorge se faisait sèche et ses yeux papillonnaient signe que son énergie s'échappait de lui. Il arrêta son incantation. Cette fois, le mal qui rongeait l'armoire avait gagnée, mais il reviendrait combattre la magie noire qui l'empêchait de mettre son plan en exécution pour le moment.

Il ferma les yeux totalement épuiser et abattu. Il avait encore d'autres plans en tête, d'autres moyen de tuer Dumbledore, mais il verrait cela demain. Oui. Demain, il recommencerait à se faire du souci, mais pour l'instant, il pouvait dormir, il avait le droit d'être libre dans ses rêves, il avait encore le droit de rêver…

Harry hantait toujours ses rêves et ses cauchemars. Harry était allongé sur un lit attendant que Draco s'occupe de lui ou Harry était allongé sur l'herbe rouge de son sang. Harry riait avec lui ou Harry pleurait à cause de lui. Ses rêves et ses cauchemars se mêlaient sans arrêt, ils révélaient tous ce que Draco désirait et tout ce dont il avait peur. Mais cette fois, Harry était sur une falaise, il regardait la mer avec son éternel regard triste mais en même temps si déterminé. Il était si beau à ce moment et Draco voulu le prendre dans ses bras, mais il était trop loin, beaucoup trop loin… Il l'avait perdu…

Oc ! Toc ! BOUM ! TAP ! TAP ! BOUM ! BOUM !

Draco fut tiré de son sommeil par des coups frappé sur la porte de la salle sur demande. Il se releva en sueur et tremblant, il secoua la tête et essaya de remettre de l'ordre dans sa tenue et dans ses cheveux mais surtout dans ses idées, ce genre de cauchemar le terrifiait, il fallait qu'il reprenne peu à peu contenance. Il regarda s'il avait toujours sa baguette, et quand il fut sûr qu'il pouvait lancer un sort sans trembler, il la pointa devant lui et ouvrit prudemment la porte. Il tomba nez à nez sur une petite fille de première année, sur sa robe était broder sur sa robe de sorcier.

- Il est l'heure de manger Draco. Dit la petite fille avec une grosse voix.

Le blond manqua d'éclater de rire. Crabbe pouvait être tellement drôle sans le vouloir. Le fait qu'il garde sa voix grasse et rogue alors qu'il est censé jouer le rôle d'une gamine était stupide et en même temps très amusant. Toutefois, Draco fit preuve d'un flegme à couper le souffle et se reteint magistralement de rire. Il était un Malfoy que diable !

- J'arrive. Répondit le blond avant de fermer la porte sur le nez de la gamine.

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~oOo~

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Ce n'était pas le moment de flancher. Il savait que c'était trop tard pour faire marche arrière. Il n'avait pas le choix. Il devait tuer Dumbledore, il devait sauver ses parents. Mais il se posait pas mal de questions. S'il tuait Dumbledore, cela risquait de condamné des centaines de personnes. Est-ce-que le sacrifice de ses parents ne serait pas un acte nécessaire pour la survie du monde ? Devait-il faire machine arrière ?

Cela faisait deux semaines qu'il se posait ses questions. Deux semaines qu'il passait ses nuits dans la salle sur Demande à essayer de réparer une ville armoire toute pourrit dans le but de tuer quelqu'un. Deux semaines qu'il épuisait sa magie a utilisé les sorts et enchantements les plus noirs qu'il connaissait. Deux semaines. Et il savait qu'il n'allait pas y arriver…

- Tu ne manges pas Draco ? Demanda Théodore.

Le blond lui lança un regard rêveur. Il était perdu dans ses pensées. Devant lui, la table de Serpentard était couverte de mets les plus savoureux, mais cela faisait deux jours que la nourriture avait pour lui un gout de cendre. « La magie noire est puissante Draco. Lui avait dit son père. Mais le sorcier qui l'utilise doit le faire avec modération s'il ne veut pas dépérir. »

Ça avait commencé. Il commençait déjà à sentir les effets secondaires du sort. Il était épuisé, il était incapable de se nourrir et bientôt son corps pourrirait de l'intérieur et il risquait de se retrouvé chauve avec une face de serpent comme son maître.

Il frissonna. Tout mais pas ça !

- Je n'ai pas très faim. Répondit finalement Draco.

Théodore haussa les épaules alors que Blaise fronçait les sourcils. Mais Draco s'en fichait. Il attendait l'arrivée du courrier. Sa mère avait dû passer chez Barjow et Beurk chercher ses commandes. Cela faisait deux semaines qu'il les attendait. « Pourvu que Greyback n'est pas tuer Barjow » pria silencieusement Draco.

Des bruissements d'ailes parvinrent à ses oreilles. Il leva les yeux vers les milliers d'hiboux qui rentraient dans la Grande Salle. Il cherchait parmi toute la masse de volatiles un hibou Grand-Duc fier et puissant. Bien entendu, il ne le vit que quand ce dernier se posa devant lui tenant un petit paquet ficelé à sa patte. Draco glissa le paquet sous sa robe et retrouva tout de suite l'appétit.

Il mangea peu. La nourriture avait maintenant un goût de boue (pas qu'il en avait déjà mangé) dès qu'elle touchait ses papilles gustatives et il avait l'impression que tout son estomac se retrouvait en feu dès qu'il avalait un aliment. Mais il fit bonne figure et il mangea. Il n'allait tout de même pas se laisser mourir de faim ! Il avait une mission à accomplir !

Dès qu'il eut finit de manger, il retourna prestement dans sa salle commune. Dès qu'il fut dans son dortoir, il fondit sur son lit, ferma les rideaux et plaça des sorts d'impassibilité et d'insonorisation. Dès qu'il fut sûr que personne ne put plus rien entendre ou voir il sortit le petit paquet de dessous sa robe de sorcier.

Il l'ouvrit délicatement, il n'y avait aucun mot, mais Draco ne doutait pas de l'expéditeur de ce colis. Il enleva le papier cadeau bleu pâle que les aurors avaient remis à neuf et ouvrit la boite en carton. A l'intérieur, il y avait plusieurs galions et des bonbons de chez Honeydukes ainsi qu'une petite fiole contenant de la bièraubeurre. Le message était passé, Draco sourit, elle avait réussi…

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~Flash-Back~

~Eté 1996 : Manoir Malfoy~

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Cela faisait deux jours que Draco avait fait l'acquisition d'un objet utile chez Barjow. Il regardait le petit paquet en papier kraft qu'il avait posé avec beaucoup de précaution sur la table basse du salon. Il n'osait pas y toucher… Il se demandait même pourquoi il l'avait acheté. Il ne savait pas comment l'introduire dans Poudlard. Severus lui avait dit que le ministère avait fait poser des Capteurs de Dissimulation dans tout Poudlard. S'il arrivait à l'école de Sorcellerie avec cet objet, il était sûr de ne pas pouvoir mettre un orteil à l'intérieur de l'école !

Il rejeta sa tête en arrière. C'était son nouveau tic, comme s'il poussait tous ses neurones vers le haut de son crâne. Il ferma les yeux. A force de rester là à fixer le papier de mauvaise qualité, il avait mal à la tête. Cela faisait deux jours qu'il n'arrêtait pas de se poser des questions. Il était fatigué.

Comme à chaque fois qu'il commençait à perdre le contrôle de son esprit à cause de la fatigue, il se mit à penser à Harry. Surtout à ce qu'il avait fait pour Harry ! Il avait tout de même risqué gros en lui sauvant sa peau ! De plus, si Ombrage avait appris que c'était lui qui avait effacé la mémoire de Marietta… Draco n'osait pas y penser.

Marietta. Cette pauvre idiote de Serdaigle qui se croyait mieux que les autres ! Elle et Cho Chang, toutes les deux étaient des imbéciles ! Elles avaient trahit Harry ! Marietta en les dénonçant et Chang en emmenant cette pie bavarde à leur réunion !

C'était tout de même ingénieux de la part de Granger d'avoir ensorceler des galions pour avertir les membres de l'AD de l'heure et de la date des réunions ! Draco avait réussi à se procuré le galion de Smith quand ce dernier l'avait jeté dans le parc. Il n'avait pas été très malin cet imbécile ! Qui de sensé aurait eu l'idée de jeter un galion dans le parc de Poudlard en plein jour et aux yeux de tous ? Draco avait ramassé le galion. Il n'avait pas compris son utilité au départ, sauf quand un jour, il s'était mis à chauffé dans sa poche et qu'il ne découvre un message inscrit sur sa surface. C'est alors qu'il avait compris…

Draco releva brusquement la tête. Son cou craqua et le sang afflua ce qui lui donna l'impression de voir des étoiles danser devant ses yeux. Mais il était tellement content qu'il oublia vite ses quelques inconvenants. Il se releva prestement du canapé et pris délicatement le paquet sur la table basse. Il se dirigea d'un pas lent, vers les cachots du manoir. Il détestait y aller, mais il avait vraiment besoin de lui parler !

Draco descendit les marches de pierres inégales. Les cachots étaient plus humides et sombre qu'à Poudlard. Mais à l'inverse de l'école, il n'y avait pas de dortoir chaud et douillé dans les sous-sols du Manoir. Non. Dès qu'il descendit les premières marches, Draco entendit des cris et des supplications. Il ravala la bile qui lui montait à la gorge et rassembla son courage pour continuer à descendre les escaliers et à garder un visage froid et hautain.

- Endoloris ! Hurlait une voix stridente. Endoloris !

- Pitié, pitié… Suppliait une autre voix.

- Cruso ! Cruso ! Endoloris !

Quand il arriva en bas des marches, Draco du se retenir de ne pas hurler d'effrois. Elle était là. Dans un des cellules sombres. La porte en fer était ouverte et on pouvait voir une dizaine de corps amassaient dans la petite pièce. L'odeur du sang frai assaillit Draco ainsi que le gout de la peur.

Elle se tourna vers lui. Et c'est là qui les vit. Ses yeux noirs brillant d'une lueur de pure folie. Elle rejeta sa tête en arrière et éclata d'un rire à glacer les enfers. Draco frémis. Il voulait partir !

C'est alors que le seul homme encore vivant dans la petite pièce décida de se relever et de se jeter sur elle. Sans un regard en arrière, toujours en riant, elle pointa sa baguette au-dessus de son épaule et cria entre deux rires fous :

- AVADA KEDAVRA !

L'homme tomba au sol en gardant la même expression de fureur encrée sur son visage. La femme avança vers Draco. D'un geste élégant de sa baguette elle referma la porte en fer derrière elle. Draco avait peur, mais il fit son possible pour ne rien lui montrer. Elle lui fit un sourire carnassier.

- C'est pourquoi Draco mon petit ? Demanda-t-elle.

- J'ai un plan. Expliqua le blond.

Il avait fait son possible pour éviter de lui montrer que sa voix tremblait, mais quand les mots sortirent de sa bouche il avait vraiment l'impression qu'ils étaient imbibés par la peur. Il avait envie de vomir et de pleurer.

- Et c'est pour cela que tu viens déranger Tata Bella alors qu'elle est en train de s'amuser avec ces gentils Moldus ?

- C'est que j'ai besoin de toi ma tante. Répondit Draco.

Bellatrix sourit. Draco frémit. Etait-ce vraiment une bonne idée de lui demander quelque chose ?

- En quoi puis-je t'être utile Draco ?

- Pas ici. Alors plutôt dans le salon. Eluda le blond qui n'avait qu'une seule envie : partir le plus loin possible de cet endroit !

- Si, ici ! Réplica sa tante. Draco soupira mais il décida malgré tout de capitulé. Il n'avait pas le choix de toute façon.

- Je veux que tu ailles à Pré-au-Lard et que tu mettes Rosemerta sous Imperum, elle agira pour moi…

- Draco, Draco… Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à refuser une mission comme celle que tu me propose. Mais je voudrais savoir comment tu réussiras a contacté la femme ?

Ce fut au tour de Draco de lancer à sa tante un sourire diabolique, mais Bellatrix ne recula pas. Ses yeux devinrent plus fous qu'à l'ordinaire et elle sembla beaucoup plus intéresser par le plan de son neveu.

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~Fin du Flash-Back~

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Il baissa les yeux pour regarder le contenu de la boite. Les bonbons de chez Honeydukes voulaient dire qu'elle était allée à Pré-au-Lard, il y avait trois sucettes de sangs, ce qui voulait qu'elle était allée au village il y a trois jours. La plume en sucre signifiait qu'elle avait accomplie sa mission, le papier bleu, de la même couleur que le collier voulait dire qu'elle avait donné l'artefact à Rosemerta et enfin, le paquet de caramel ne voulait rien dire, c'était un cadeau.

Draco ouvrit le paquet et mit un des caramels doré dans sa bouche. Il le recracha très vite. Il avait oublié que tous les aliments qu'il mangeait avaient le goût de terre. Il reporta son attention sur les galions. En tout, il y avait dix galions. Draco les prit, il fallait qu'il trouve sur lequel sa tante avait jeté le sortilège de Protéiforme qui lui permettrait de communiqué avec Rosemerta. Il regarda attentivement la tranche de chaque pièce avant d'en sentir une plus chaude que les autres. Sur la tranche de celle-ci était distinctement écrit :

« Première sortie : Premier week-end d'octobre. Tiens-toi prêt»

- Je suis déjà prêt. Murmura Draco.

Il espérait que ce plan marcherai, il espérait que Dumbledore succomberait à la magie sombre du collier ainsi il n'aurait plus besoin de s'acharner à essayer –en vain- de réparer l'armoire.

Il avait peur. D'abords du Seigneur des Ténèbres et de la menace qui planait sur sa famille et enfin, il avait très peur de succomber au mal, à la magie noire qui rongeait maintenant son être qui lui donnait l'impression de pourrir de l'intérieur, elle semblait tout ravager sur son passage lui donnant l'impression d'être à la fois puissant et faible. Elle le tuait. Mais le pire, c'était que maintenant, il en devenait presque accro. Il voulait encore ressentir cette sensation de puissance infinie, cette sensation qui lui donné confiance, il se sentait prêt à dominer le monde grâce à cette magie sombre.

- Je suis l'homme de l'ombre. Celui qui peu à peu sombre. Sombre…

Draco chantonnait sa chanson sans s'en rendre compte. Il avait noué ses bras autour de ses genoux qu'il avait repliés devant sa tête. Il se balançait d'avant en arrière. Il avait peur. Il avait terriblement peur, mais il ne pouvait rien faire…

Cette nuit-là, Draco dormis très mal. Il transpirait et il rêvait qu'on torturait ses parents et Harry devant lui. Il voyait Blaise, Théodore et Pansy, le visage déformé par le dégout et la colère torturer Harry, lui enlevant la peau chair par chair, récitant le nombre de fois ou les lèvres, les doigts, la peau de Draco s'était posé sur chaque morceau d'épiderme la fameuse nuit ou ils avaient fait l'amour.

- Aaaaa !

Draco se réveilla en hurlant, en fait tout son dortoir se réveilla à 5 heures 48 du matin à cause du cri du blond. Blond qui partit vite dans la salle de bain vomir son dégout, sa peur et son angoisse. La tête dans la cuvette des WC, Draco ne savait pas si c'était à cause de la magie noire qui le faisait mourir à petit feu ou à cause de sa peur viscérale qu'il était malade.

Il sortit de la salle de bain une heure plus tard. La plupart des Serpentard s'étaient endormis et Draco réveilla Crabbe pour qu'il fasse le guet alors qu'il allait dans la salle sur Demande.

Arrivé dans la salle, il sortit son galion et envoya le message suivant à Rosemerta : Aujourd'hui. Exécution du plan. Puis il respira profondément avant de pointer sa baguette sur l'armoire et de répéter encore et encore les formules… Finalement, il ne sortit de la salle que pour aller manger.

- Tu as mauvaise mine, Draco. Lui dit Crabbe.

- Mêles-toi de ce qui te regarde ! Hurla le blond en s'asseyant sur son banc.

Il jeta un coup d'œil à la table des Griffondor par simple habitude, mais surtout pour se rassurer, se dire qu'Harry était toujours vivant, qu'il allait bien, qu'on ne l'avait pas torturer. Potter riait avec un Ron Weasley qui ajoutait généreusement une tonne de ketchup sur ses saucisses, Granger n'avait pas l'air ravie du tout (3). Tout à coup une tornade rousse apparue dans le champ de vision de Draco. Il grogna, Ginny Weasley –parce que c'était bien elle- tendit un parchemin à Harry qui semblait totalement baba devant elle (4).

- Draco… Mange tes œufs au lieu de les écraser. Le réprimanda Pansy.

- Mais de quoi tu… ? Commença le blond.

Le dit blond baissa les yeux sur son assiette et vit qu'en effet ses œufs au plat étaient devenus des œufs brouillés ou une bouillie pour bébé. Quand il releva la tête il fit face à une vision d'horreur : Ginny Weasley embrassait à pleine bouche Dean Thomas alors qu'Harry leur lancer des éclairs avec ses yeux. Draco se leva et amorça une sortie discrète de la Grande Salle. Enfin pas si discrète parce que Pansy l'interpela :

- Ou vas-tu ?

- Je n'ai plus faim.

- Mais tu n'as rien mangé !

Draco voulu encore une fois sortir de la Grand Salle mais Pansy le retient par la manche de sa robe de sorcier.

- Que ce passe-t-il Draco ?

- Tout va bien ! Laisse-moi tranquille !

- Tu viendras à Pré-au-Lard avec moi ? Demanda la brune en passant du coq à l'âne.

- Non, je suis fatigué.

- Mais c'est la première sortie... Se plaignit son amie.

- Justement, cela veut dire qu'il y en aura d'autre !

Draco tira brusquement sur sa robe pour faire lâcher prise Pansy, ce qui marcha, il quitta la Grande Salle de mauvaise humeur. Il était très fatigué, mais il fallait qu'il continue à essayer de réparer cette satanée armoire. Il se dirigea vers le septième étage, passa trois fois devant la tapisserie et s'enferma dans la Salle sur Demande en espérant que son plan d'aujourd'hui fonctionne sinon il devrait redoubler d'effort pour essayer de réparer cette armoire.

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~oOo~

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Son plan avait échoué. Rosemerta avait donné le collier d'opale à une idiote de Griffondor nommée Katie Bell et son idiote d'amie lui avait fait toucher on ne sait comment. Draco appuya son front contre le bois de l'armoire, il n'en pouvait plus...

Il avait raté une occasion de tuer Dumbledore bêtement ! Pour une fois que le directeur était à Poudlard et qu'il pouvait enfin avoir la chance de le tuer rapidement ! Il enrager ! Tout cela à cause de l'amie de Katie Bell qui avait fait rater son plan !

Finalement, il quitta la Salle sur Demande, cela faisait six heures qu'il s'était enfermer dedans, il commençait à devenir aussi pâle qu'un fantôme à force de rester cloitrer dans une salle. Il était 19 heures et tous les élèves étaient dans la Grande Salle en train de manger. Mais Draco était déjà dans les cachots. Il savait qu'il aurait dû y aller manger aussi, mais la nourriture le dégoutait maintenant.

- Draco ?

Le blond tourna vivement la tête. Son parrain était derrière lui. Draco avala sa salive. Ce n'était pas le moment ! Là, il n'avait qu'une seule envie, c'était de dormir, il en avait assez, il était fatigué, il avait mal, il avait très mal ! Sa tête lui tournait et ses poumons étaient en feu.

- Draco, est-ce que c'est toi qui à envoyer ce collier à Katie Bell ?

- Sur quelles preuves repose votre accusation professeur Snape ? Demanda le blond hautin.

- Ne joue pas à ce petit jeu-là avec moi Draco ! Ce n'était pas malin ! Je m'attendais à mieux de ta part.

- Savez-vous seulement de quoi je suis vraiment capable professeur ?

- Qu'est-ce-que tu mijote Draco ? Dis le moi, je pourrais t'aider.

- Mais je ne mijote rien professeur...

- Draco ! Le menaça Snape.

- Bonne nuit professeur. Répondit aimablement le blond en se tournant vers le mur donnant accès à sa salle commune.

- Draco, écoute-moi. Je peux t'aider. Draco !

- Professeur, je suis épuisé, nous parlerons une prochaine fois si cela ne vous dérange pas.

- A quel jeu joues-tu Draco ?

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler Professeur.

- De ça ! Pourquoi m'appelles-tu « professeur » maintenant ?

- Mais voyons professeur, vous ne voulez tout de même pas que j'appelle un parfait inconnu par son prénom !

- Draco ?

- Bonne nuit professeur Snape.

Sans attendre que son parrain lui réponde Draco récita le mot de passe et rentra dans la salle commune. Il se glissa dans ses draps encore tout habillé et reteint ses larmes. Il était épuisé, il ne savait plus ce qu'il pouvait faire. Il avait mal. La magie noire commençait à s'attaquer à ses poumons semblait-il. Il était totalement épuisé. Il ne savait pas s'il réussirait à survivre jusqu'à la fin de l'année.

- J'ai faillis tuer quelqu'un. Murmura Draco dans un éclair de lucidité.

Une boule se forma dans sa gorge, son ventre se tordit et la bille monta dans son œsophage. Etait-il un monstre ? Il avait failli tuer Katie Bell, il avait failli tuer une fille innocente !

Il partit en courant vomir encore une fois dans la cuvette des WC.

Appuyé contre la porte de la salle de bain, essayant de calmer ses tremblement et les battements frénétiques de son cœur Draco réfléchissait. Aujourd'hui une élève avait failli mourir et c'était sa faute. Rien que d'y repenser il avait encore envie de vomir, mais il se retient.

Son parrain l'énervait aussi, il n'arrêtait pas de le poursuivre pour lui demander ou en était son plan. Mais Draco ne voulait rien lui dire. Severus avait beau être son parrain, il n'en restait pas moins un espion et un homme mystérieux, Draco ne savait pas s'il pouvait vraiment lui faire confiance, il ne savait pas si son parrain n'avait pas retourné sa veste pour l'Ordre du Phoenix. Alors, il avait décidé de se montrer froid et antipathique avec lui pour éviter de s'expliquer sur son plan.

- Draco ! Sort de la salle de bain la chochotte ! Hurla Théodore Nott.

Draco se releva lentement, mais il retomba vite au sol en hurlant de douleur. A force de ne plus manger ses jambes ne le supportait plus. Sa tête tournait et il entendait de drôle de bruits dans ses oreilles comme des crissements stridents.

Il lui fallait un nouveau plan et vite avant qu'il ne meure...

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~oOo~

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Petites notes de l'auteure :

(1) L'affiche « POUSSE-RIKIKI » des jumeaux Weasley : Cela m'a fait beaucoup penser à une citation de Sartre (20 ème siècle) : « nous n'avons jamais été aussi libre que du temps de l'occupation » (à comprendre l'occupation Allemande en France pendant la seconde guerre mondiale.) Ce que Sartre voulait dire, c'était qu'à cette époque on avait le choix d'être un collabo ou de résister. C'était pour Sartre un bon exemple de libre arbitre. Ici, je pense que les jumeau ont montré clairement leur choix de résisté, de prouver qu'ils étaient encore libre de faire leurs propres choix. (Comme quoi, mon prof de philo avait raison, Harry Potter est bien une œuvre philosophique ^^)

(2) La formule que prononce Draco pour réparer l'armoire à disparaitre : C'est une traduction approximative que j'ai fait avec une amie. J'ai essayé de me souvenir de mes anciens cours de Latin, mon amie en fait encore, mais elle n'est pas très douée (Pardon Momo T_T) Ne cherchez donc pas une traduction magnifique et excellente digne des plus grands traducteurs, vous serez déçu…

(3) Quand Draco regarde à la table des Griffondor après son cauchemar et qu'il voit Hermione en colère alors qu'Harry et Ron sont mort de rire : Hermione est en colère parce que ce matin-là Harry à lancer un « levicorpus » sur Ron alors qu'il dormait encore. Le sort était dans le livre du Prince de sang mêlé.

(4) le parchemin que Ginny donne à Harry : C'est un parchemin pour un rendez-vous à un cours de Dumbledore.

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Réponse aux reviews anonymes.

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Hi Kari: Merci pour tous tes renseignements sur le corps humain ! Tu m'as beaucoup apprit et pour le bien de l'histoire on va dire que Draco est aussi ignorant que moi sur ce sujet ! =) Et puis, ça donne plus de réalisme au personnage on va dire. Draco n'est pas parfait comme une personne normale ^^. Sinon, j'espère que cette suite t'a plu.

Poutchoupoune : Héhé ^^ Merci pour tout tes encouragements ! Je suis contente que ma fiction te plaise et aussi bonne chance pour la suite de ton BAC (on en a bien besoin…^^)


Review ?


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~Merci de m'avoir lue~

~A suivre~

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