Wicked Witch Productions

Inspiration de Twilight de S. Meyer – Ikenai Otoko de Takao Hiroi

Création de Lex Lina

xoxo

xo Acte 10 ox

Scène 1...

BAM ! BAM ! BAM !

« Em ! Em ?! Qu'est-ce que tu fous ? On va être en retard ! ».

Emmett émerge à peine de son sommeil tourmenté. Sa tête retombe lourdement sur son oreiller.

En retard ? En retard pour quoi ?

Jasper finit par entrer dans sa chambre, histoire de le secouer un peu. Il regarde sa montre et l'interpelle à nouveau. « Tu te rappelles ? Le barbecue ?! On t'attend dehors. ».

Finissant par se souvenir, le jeune homme saute de son lit avant de courir jusqu'à sa salle de bains.

Moins d'un quart d'heure plus tard, il marche aux cotés des jumeaux Whitlock, vers le parc où, comme souvent, il s'est improvisé un barbecue géant. Jasper ne fait que tourner sa tête d'un coté à l'autre pour observer sa sœur et son colocataire dans leur marche silencieuse. Il a beau tenter de lancer une conversation qu'elle est rapidement tuée dans l'œuf par les attitudes, froides… de la part de Rosalie, et tendues… cette fois par Emmett, avant de finalement abandonner.

Une fois au parc, chacun part de son côté, laissant Jasper comme un idiot à l'entrée des festivités. « Okayyy…. Pourquoi est-ce que je sens qu'on me cache quelque chose ? ». Il hausse les épaules et finit par se diriger vers la table qui sert de bar.

Emmett retrouve Tyler et quelques-uns de ses coéquipiers. Ils se saluent chaleureusement avant que le barman ne l'entraine à l'écart. Il porte encore une de ses chemises bariolées et s'évente, comme il devait le faire dans le sud, avec un éventail en dentelle fuchsia. « Mon dieu ! Je transpire bien plus qu'une pute à l'église ! Emmy cesse un peu avec cette tête d'enterrement ! ». Il montre Rosalie du menton. Elle discute avec le fameux James et rien que ça incite Emmett à accepter le verre qu'un des footballeurs lui tend. Hop, cul sec. Le jeune homme la regarde une nouvelle fois et s'empresse d'en boire un second. Ty ordonne qu'ils se déplacent avant que son ami ne vide le plateau. « Alors ? Qu'est-ce qu'il se passe là-bas ? Est-ce qu'il te l'a vraiment piquée ? ».

Emmett parvient à attraper un autre verre et il finit de la même façon. « Elle ne m'a jamais appartenu ! ». Le rire cristallin de la jeune femme parvient jusqu'à leurs oreilles et Emmett se force pour éviter de se retourner. Il grommelle. « Ce qui me saoule le plus n'est pas ce mec mais surtout le fait qu'elle ne réalise même pas qu'elle est en train de se faire baratiner. ».

Angela, qui comme à son habitude, arrive tel un cheveu dans la soupe, déclare. « Mon dieu le ciel est bleu, mon vin est rouge et Em est vert de jalousie. ».

Elle éclate de rire à sa prose et Ty se moque en disant. « Il semblerait que tu ne sois pas le seul à être imbibé. Bitch, qu'est ce qui t'arrive ? ».

La jeune femme resserre sa queue de cheval et pose son verre sur le plateau d'un autre serveur. « Un truc chez mes parents… Je dois rentrer et je n'en ai pas envie. Tu viens avec moi ? ».

Tyler referme son éventail en un clap et le tapote contre son menton. « Laisses-moi réfléchir…. Une semaine à me dorer au soleil en matant des petits culs s'agitant sur le terrain de foot ou partir dans ton bled pourri, remplie d'indiens et surement de bêtes immondes dans les bois…. avec ton religieux de père qui va tenter de me remettre dans le droit chemin… On part quand ? ».

Angela sourit et le prend dans ses bras. « Dès que le jour se lève sur la plaine… Ah mon Ty ! Tu es un vrai pote ! ».

Tyler, soupire déjà qu'il va regretter ses dires et l'écarte prudemment quand elle tente de saisir un nouveau verre. « C'est bon, c'est bon. On se voit demain matin. Mais là, va dessaouler bitch ! ». Il déplie son éventail une nouvelle fois et se tourne vers Emmett. « Je ne sais pas ce qui te retient mais fais quelque chose. Puis, arrête de les regarder comme s'ils avaient giflé ta grand-mère. ».

Son humour décapant finit par inscrire un sourire sur le visage contrit de son ami. « OK, OK. Bon, profitons de cette journée vu que je ne te vois pas ce week-end. ».

La dentelle rose cachant son visage, le barman répond jovialement. « Amen mon frère ! ».

Scène 2…

Les lampes de la maison sont éteintes et seule la télévision apporte une légère source de lumière. Des cris déchirants proviennent des enceintes entourant l'écran. Jasper grimace devant les images de massacre du film d'horreur qui passe en ce moment. Son regard se tourne vers Emmett. « Je croyais que tu devais prendre une comédie ? Qu'est-ce que c'est que ce carnage ? ».

Emmett, assis par terre, resserre son étreinte autour du coussin qu'il tient en otage entre ses bras. « Ce film reflète mon humeur du moment. ».

Les yeux bleus du Texan se plissent. « Hum, c'est gai. ». Il s'assoit près de son colocataire et grimace encore quand un mec, déjà couvert de sang, s'en prend à un autre avec une machette. Détournant son regard, Jasper se tourne vers Emmett, qui ne semble même pas remarquer le film. « Est-ce que tu regardes au moins ? ». Sans aucune réponse, Jasper finit par se relever et dit. « Bon, quel que soit ton problème, je suis sûr que ça peut attendre lundi. ». Il part dans sa chambre et, dix minutes plus tard, revient avec un sac de sport, où dépassent des vêtements mis-en vrac.

Un klaxon se fait entendre à l'extérieur, ce qui fait presque sursauter Emmett. Ce dernier regarde les allées et venues de son colocataire avant de demander. « Mais qu'est-ce que tu fais ? ».

Saisissant un classeur, Jasper l'ouvre avant de le fourrer sans ménagement dans le sac. « Oh Monsieur vient de remarquer ma présence en ce lieu ! C'est con car je m'en vais. ».

Les yeux d'Emmett s'écarquillent. Le coussin qui lui servait de bouée de sauvetage mentale tombe mollement sur le sol. « Quoi ! Comment ça ? ».

Jasper fait un petit signe par la fenêtre, surement indiquant qu'il arrive et se tourne vers lui. « J'ai un séminaire super important à Columbia… Donc j'y passe le week-end. ».

« Mais… Ty et Angie se cassent aussi ! Tout le monde a prévu un truc sauf moi ! Ça veut dire que je vais être tout seul ! ».

Jasper lève un sourcil. « Nan t'inquiètes, Rose reste ici. Tu peux faire un truc avec elle. Tu sais, elle ne porte plus de couches et sait manger toute seule depuis ses deux ans. Mais, je reconnais que… Tu as, tout de même, intérêt à prendre soin d'elle ! Et à me ranger ton bordel avant que je rentre car si je glisse encore sur un putain de morceau de pizza à mon retour, tu passeras la semaine dans le garage ! Je te préviens, ne déconne pas ! ». Il vérifie le contenu de ses poches avant de conclure. « De toutes les façons, je sais qu'elle est en sécurité avec toi. ». Une fois son sac sur l'épaule, il fait un signe de main à son colocataire avant de prendre la porte. « À lundi ! S'il y a un souci, appelles le 911 car moi je serais surement bourré ! ».

Un rire de maniaque, étrangement de circonstance vu la situation, s'échappe des enceintes du téléviseur. Emmett saisit la télécommande et met rapidement fin à la vidéo.

Une demi-heure plus tard, sortant de la douche et uniquement vêtu d'un de ses maillots d'entrainement et d'un short, le jeune homme se rend dans la cuisine pour récupérer de quoi grignoter. Un bref éclair lumineux attire son regard vers la fenêtre et au travers du rideau, il aperçoit Rosalie qui descend d'une voiture. Encore et toujours celle de James.

Tandis que la sœur de Jasper ouvre la porte et se débarrasse de ses affaires à l'entrée, Emmett traverse silencieusement la pièce afin de retourner dans sa chambre, sans même un regard ou un geste de reconnaissance à son attention. Alors qu'il s'apprête à refermer la porte de sa chambre, la main parfaitement manucurée de la jeune femme l'en empêche.

Elle l'oblige à stopper son geste pour lui faire face. Son regard est sérieux et l'éclat de ses yeux en est presque glaçant. « Tu fais tout pour m'éviter en ce moment. ». Quand Emmett tourne sa tête de droite à gauche, pour répondre de manière négative, elle insiste en refermant la porte derrière elle s'enfermant avec lui dans la petite pièce. Elle demande à nouveau. « Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? ». Elle avance de quelques pas tandis qu'Emmett s'assoit lourdement au bord de son lit. Son regard est baissé vers le sol, n'osant même pas affronter son regard.

Se tenant légèrement en appui sur la petite bibliothèque collée au mur, Rose soupire. « Je pensais pourtant que tu avais compris mes sentiments… J'ai dû mal interpréter ta réponse. J'ai surement imaginé que tu pouvais… ».

Sans lever les yeux, Emmett l'interrompt. « Alors… qu'est-ce que tu fais de lui ? ».

La jeune femme croise les bras, surprise. « Lui ? ».

Jouant avec l'emballage de sa barre de céréales, Emmett grommelle. « Le mec avec qui tu passes tout ton temps. ».

Le regard bleu de Rosalie s'agrandit. « James ? ».

Voulant garder un minimum de dignité, Emmett préfère jouer petit plutôt que d'affirmer sa jalousie car quelle que soit la force de ses sentiments, elle est mal placée. « Je ne suis pas sûr de son nom mais tout ce que je sais, c'est que tu es toujours avec lui. Dès que tu as un moment de libre, tu n'as d'yeux que pour ce mec. ».

A pas feutrés, Rosalie s'approche de lui. « James me permet de rencontrer des gens importants. Par exemple, on a été à un cocktail en fin d'après-midi et… ».

Le ton d'Emmett se fait plus coléreux. « Ce mec est un pervers ! Il te fait miroiter des trucs pour mieux te… ».

La jeune femme se penche un peu plus vers lui, mettant son regard presque à sa hauteur. « Pardon ? Hum... Je pense que tu te méprends sur mon intérêt, là. ».

Emmett répète. « Non, je sais ce que je dis. Tu es en train de te faire avoir. Il a une certaine réputation… ». Il relève la tête brusquement et gronde. « Pourquoi est-ce que tu n'arrives pas à comprendre ça ?! On dit que ce mec n'est pas clair ! Il fait le beau pour acheter ta confiance, tout simplement ! Et qu'est-ce que je peux faire contre ça, hein ? ».

Rose reste stupéfaite un instant avant de saisir la chaise placée au niveau du bureau d'Emmett. Elle prend le temps de l'installer avant de s'assoir en face de lui. Cherchant ses mots, elle pose une main compatissante sur le genou du jeune homme.

« Em… il semble que… Je pense que tu te trompes sur mon cas… Je… ne suis pas la petite oie blanche que tu crois. Est-ce que tu sais pourquoi je suis venue jusqu'ici ? … Et quand je dis ici, je parle de Seattle. ».

Emmett reste les yeux au sol, honteux et atterré de son emportement face à cette fille qui ne lui a jamais fait aucune promesse mais qu'il considère presque déjà comme la femme de sa vie. Sa voix est piteuse quand il tente de répondre. « Pour être plus proche de ton frère. ».

Son petit rire cristallin, l'oblige à lever la tête. Rosalie cache discrètement sa bouche avec sa main. Son regard est rieur et loin d'être aussi tourmenté que celui d'Emmett. « Je suis venue ici pour affaires. Et, il s'avère que James est un pro dans le secteur que j'étudie. J'apprends beaucoup avec lui. ».

La mâchoire d'Emmett semble prête à tomber par terre. « Pour affaires ? ».

Elle croise les jambes, prenant par la même occasion une pose plus confortable sur la chaise. « Est-ce que tu connais le Studio Shazam ? Ne fais pas le timide, j'ai déjà eu des conversations plus dérangeantes avec mon frère. ».

Les joues rosies par sa propre réponse, Emmett bafouille. « Hum… ouais, c'est un des plus gros producteurs de vidéos x… J'ai… ». Il se gratte la nuque, en détournant un peu son regard. « … J'ai dû voir une ou deux vidéos de chez eux. ».

Rosalie sourit. « J'en ai une cinquantaine ! Je peux même t'en conseiller si ça te dit… Mais bon, revenons à nos moutons. James le pervers, comme tu l'imagines si bien, est un de leurs acteurs. Mais à l'occasion, il lui arrive aussi de chercher les filles, les sponsors et des points de ventes. Ce qui fait que dans le secteur du porno, il est plutôt connu. Ce n'est pas forcément loin de l'image du proxo que tu as, mais si tu veux, je peux lui demander de porter un manteau de fourrure et une canne.».

Elle soupire et rejoignant ses mains, comme en prière, elle finit. « Et donc, si tu te demandes pourquoi je suis venue jusqu'à Seattle pour rencontrer un type pareil… c'est parce que je veux créer un studio qui fera affaire avec un type de clientèle bien particulière. Je voulais donc me familiariser avec le métier et cela semble être le meilleur moyen d'y arriver. Bien entendu, le fait d'être à côté de mon frère est un avantage non négligeable. ».

Alors que le jeune homme digère les informations qu'elle vient de lui donner, Rosalie saisit la barre de céréales entre ses mains et la mange tranquillement. Elle finit sa bouchée quand elle relance la discussion. « Tu vois… Je prends le temps de d'expliquer tout ça car je t'aime beaucoup… sérieusement et je préfère jauger ta réaction face à ce sujet, plutôt que tu vomisses sur mes pompes plus tard en découvrant ce que je compte faire plus tard…. ».

Hébété tel un animal pris par les phares d'une voiture, Emmett hoche la tête à plusieurs reprises. Quand elle finit le snack, jetant l'emballage dans la poubelle, la jolie blonde se redresse et avoue tristement. « Je peux comprendre si tu refuses une quelconque relation avec moi. Je préfère t'avouer que j'ai fait du porno avant de venir ici. C'était à petite échelle, et pour un public très restreint mais appelons un chat, un chat. Ça n'ôte en rien le côté graveleux de ce que j'ai pu faire et que, quelque part dans ce pays, quelqu'un a une vidéo de moi en train de faire des choses pas très catholiques. ».

Emmett demande. « Pourquoi ? ».

Elle soupire encore une fois. « Il n'y a pas vraiment d'explication. J'étais jeune, riche et reconnue mais ma vie n'avait aucun sens. Je ne sais pas si Jazz t'a parlé de notre famille et des barbelés dorés derrière lesquels nous étions enfermés. Je ne me plains pas mais… Je voulais faire quelque chose, me sentir vivre, réussir à conquérir mon propre corps. Et à l'époque le sexe m'a paru une bonne solution. Puis, j'ai été payée 35 000 dollars pour un simple petit film. ». Son regard se fait plus tendre quand elle semble y repenser. « J'ai toujours cet argent sur un compte… au cas où un jour, mon frère et moi serions déshérités ou un truc du genre. ».

Emmett reste éberlué. « Tu veux dire que… Ta famille n'est pas au courant ? ».

Rosalie hoche les épaules. « Je ne pense pas. Ce n'est pas le genre de discussion que tu peux lancer dans un diner. Pourtant, c'est un des meilleurs amis de mon père qui m'a proposé de le faire. Apparemment, c'est un circuit exclusif. Chaque film est un exemplaire unique qui se transmet de père en fils…Pour les pontes du système, genre députés, sénateurs et autres grands de ce monde. ». Un de ses sourcils se lève. « Em… Tu ne sembles pas très surpris par ma confession. ».

Il se lève et passe derrière elle, portant son attention sur la bibliothèque située là. Il marmonne. « Je le savais déjà. ».

Rosalie se retourne, posant ses mains sur le rebord de la chaise. « Pardon ? ».

Après avoir déplacé quelques objets, Emmett lui tend une boite. Une boite à la laque si brillante qu'elle rutile sous la lumière de la chambre. « Je te connaissais avant que tu ne franchisses le seuil de cette maison. J'ai eu accès à ce privilège par mon père. ».

La jeune femme ouvre doucement la boite et ses doigts frôlent la boucle blonde accrochée dessus. « Comment est-ce que… ». Elle referme la boite et une larme tombe dessus. « Est…ce que c'est pour ça ? ».

Se levant précipitamment, Rosalie pousse brusquement Emmett contre la bibliothèque, le prenant par surprise au point qu'il tombe brutalement dessus. « Est-ce que c'est pour cette raison que tu ne veux pas de moi ? Parce que tu sais que j'ai fait du porno ? ». Quand il détourne son regard, elle finit doucement. « Est-ce que je te dégoute à ce point, que tu n'oses même pas me regarder ? ».

Emmett ouvre les yeux, les dirigeant directement sur la jeune femme qui le tient par le col. « Tu déconnes, j'espère ! Ce n'est pas ça. Cela n'a rien à voir avec toute ton histoire ! ». Il se détourne de la bibliothèque, grimaçant lorsque la tranche d'un livre lui griffe le dos. « C'est parce que… J'ai reçu cette vidéo pour mon vingtième anniversaire et… Merde, tu étais la femme parfaite à mes yeux et… et…. J'avais pour habitude de me servir de toi pour… enfin tu vois… Je n'arrive pas à me pardonner d'avoir pu faire une chose pareille. ».

Rosalie ne relâche pas son étreinte. « Tu veux dire que… Tu as reçu cette boite en cadeau ? ».

Il hoche la tête piteusement. « Oui, un soir j'ai décrit la femme parfaite à mon père et tu n'imagines pas ma surprise lorsque j'ai réalisé qu'elle existait quelque part. D'abord dans cette boite… Puis en chair et en os… ».

Rose n'en revient pas. Elle murmure. « Le monde est tellement petit…. Cela ne m'étonne pas, d'ailleurs je crois que Jazz a eu la sienne au même âge… Mais qu'est-ce que cela veut dire pour nous ? ».

Emmett attrape doucement les poignets de Rosalie, baissant sa tête pour affronter son regard. « Je t'aime vraiment Rose et je pense que je t'aime depuis le premier instant où je t'ai vue. ».

Rosalie a tellement de mal à respirer qu'elle a l'impression de courir un marathon et elle ne parvient pas à stopper les quelques larmes qui coulent sur sa joue. Elle secoue la tête, comme si elle avait du mal à y croire. « Ce n'est pas possible… Tu t'es fait une idée de moi qui n'est pas réelle… Tu ne pourras jamais m'aimer… Je veux dire…. Je suis dingue et je suis une terreur quand il s'agit de rangement et j'aime diriger le monde à la baguette et… ».

Il pose un doigt sur ses lèvres. « Arrête, car j'ai l'impression que tu décris ton frère et c'est assez perturbant. Mais, toutes ces excuses, et même ton passé, sont aussi les raisons pour lesquelles je t'aime autant. Tu es fière, indépendante et une véritable tigresse, Whitlock. ».

Ils restent immobiles. Elle tient toujours des pans de son maillot entre ses mains et lui, lui bloque les poignets sans vraiment la contraindre à le lâcher.

Elle claque des deux paumes contre les joues d'Emmett et sourit. « Mon dieu, mais quel idiot ! Cette vidéo a été faite pour toi ! Emmett McCarthy… Fils du Sénateur McCarthy… Comment aurait-on pu imaginer que nos destins se croiseraient d'une façon aussi dingue… J'aurais pu tomber plus mal, genre un des fils Bush… Puis… Si tu as aimé cette vidéo, imagine ce que c'est en vrai. ».

Alors qu'elle garde sa tête entre ses mains, le visage d'Emmett prend un teint cramoisi. « Tu crois qu'on… ». Rosalie est amusée par tant de candeur. L'obligeant à se baisser un peu plus, elle lui force un baiser, auquel il répond timidement.

Se demandant s'il éprouve encore quelques réticences, elle touche craintivement son visage. « Emmett… Si tu ne t'en sens pas capable, je comprendrai parfaite-…».

Ne la laissant pas terminer, Emmett penche une nouvelle fois la tête et l'embrasse à nouveau. Apparemment, c'est un bon moyen de lui clouer le bec. Il déplace ses mains pour la presser contre lui.

Depuis qu'elle est rentrée, il n'a, à aucun moment, fait attention aux vêtements que Rose portait. Mais maintenant, il est pas mal distrait par ce qu'il voit. Ce n'est qu'une grande chemise dotée d'une cordelette dorée lui ceignant la taille. La peau exposée, les courbes que l'on devine aisément et cette matière fine et légère que l'on a envie d'arracher. Bien qu'il ait vu, sur le campus et ailleurs, des filles portant bien moins de tissu que Rosalie en ce moment, jamais aucune ne lui a fait autant d'effet.

Le footballeur la repousse puis inverse leurs positions mais les laisse toujours liés par les mains de la jeune femme. « Je pense qu'on est de la dynamite ensemble. Tu le sais autant que moi. Notre couple va être explosif. ». Ses lèvres frôlent sa joue, ne laissant dépasser qu'un bout de sa langue qui laisse une légère trace sur sa peau échauffée. Il défait sa ceinture avant de la jeter sur le sol. Ses doigts s'emparent de chaque bouton de la chemise, les défaisant lentement et font tomber ensuite le tissu sur le sol. Presque religieusement, il fait de même avec ses sous-vêtements. « Nom de… Putain de merde… ».

Rosalie est nue, totalement à poil devant lui. Pas pixélisée de l'autre côté d'un écran ou dans son imagination fertile. Non, non, non, elle est là, véritablement, dans sa chambre. Et, il faut reconnaitre qu'elle est encore mieux en vrai. Ses yeux la dévorent. « Putain, que tu es parfaite. ».

Ses mamelons sombres se dressent fièrement au contact de l'air et il ne peut résister à la tentation plus longtemps. Quand il semble prêt à lui sauter dessus, Rosalie décide à prendre les rênes. Elle passe la pulpe de son pouce dans sa bouche. « Tu es tellement craquant, Em… Montre-moi ce dont tu es capable ! Déshabille-toi ! ».

« Bien madame ! ». Il retire le peu de vêtements qu'il avait pu mettre après sa douche.

Rosalie passe ses ongles sur son torse, appréciant les muscles qui ondulent sous ses doigts, sa peau douce et souple et son teint subtilement bruni par ses entrainements en extérieur. Son sourire est carnassier. Ses ongles continuent de le griffer, ressentant l'anticipation de sa respiration, traçant la plaque abdominale, pour finir sur les obliques, effleurant au passage son sexe qui vibre d'impatience.

La tête d'Emmett se relève brusquement. Il inspire bruyamment et passe sa langue sur ses lèvres sèches. « Putain, Rose. ». Sa voix ne contient aucune malice, ni une véritable arrogance, mais juste le désir et le besoin qu'il ressent. Tous deux se savent au bord d'une frontière et ils en franchissent allégrement la ligne.

Emmett la détient contre la bibliothèque, lui ôtant toute chance de mouvement et se penche pour l'embrasser. Son désir et son envie s'expriment au travers de ce baiser. Elle ouvre la bouche doucement, lui laissant le loisir d'en explorer l'intérieur de sa langue. Sa poitrine émet une plainte à peine audible mais ce bruit suffit au jeune homme pour l'attiser encore plus. « A chaque fois que je te voyais avec ce mec… Tu ne peux imaginer… ». Il l'embrasse encore, si violemment qu'on pourrait croire qu'ils se dévorent l'un et l'autre. Les jambes fuselées de Rose se croisent dans son dos quand il les remonte jusqu'à ses reins.

Ses mains expertes sont sur ses seins maintenant, pinçant et tirant ses mamelons, alors qu'elle crie son plaisir tout en l'aguichant en frottant son bassin contre lui. Emmett sourit, divinement diabolique, avant de lui attraper le menton, plissant la bouche de la jeune femme. Pour un moment, Rosalie a vraiment cru qu'il allait l'embrasser encore et son cœur bat la chamade rien qu'à cette idée, mais ils ont déjà passé ce cap et, lorsque leurs regards se croisent, mêlant l'aveline au cobalt, il murmure. « Je veux que tu ne regardes que moi, Rose. ».

Il sourit, posant ses mains larges sur les hanches de Rosalie. Elle ouvre la bouche, prête à répondre, surement de manière à le provoquer un peu plus, mais elle est interrompue lorsqu'il la pénètre soudainement, ne laissant échapper qu'un miaulement grave. Ses dents laissent glisser lentement sa lèvre inférieure qu'elles gardaient prisonnière. Aussitôt qu'Emmett est certain qu'elle ne ressent aucune douleur, il commence son va-et-vient sans aucun ménagement. Ses mains pétrissent ses fesses, l'obligeant à rester en place. Ses lèvres et ses dents marquent leur territoire tout au long de la courbe de son cou et tout près de son oreille, où sa voix masculine et grave lui murmure combien il apprécie son corps de déesse et qu'il compte bien l'honorer de mille et une façons sur toutes les surfaces de sa chambre.

Son souffle chaud provoquant des frissons sur sa peau dorée à mesure qu'il respire. « Putain Rose… C'est… si… bon… Putain… Rose… ». Chacun de ses mots sont accompagnés d'un coup de rein puissant. La jeune femme miaule, gémit et semble à bout de souffle alors qu'elle menace de faire tomber un pan entier de la bibliothèque sur laquelle elle tente de garder son équilibre. Bien qu'elle doit avoir la tranche du pavé nommé 'le Commerce pour les nuls' incrustée dans le dos, elle ne bougera pour tout l'or du monde.

Emmett fait une moue concentrée, sans s'arrêter un instant et Rosalie lui donne autant de plaisir qu'elle en reçoit.

Il sourit alors que ses lèvres sont encore collées aux siennes et commence à la baiser durement, sans retenue. Son regard enflammé savourant la femme qu'il possède dans toute sa splendeur… ses cheveux dorés en bataille, ses lèvres roses gonflées et ses yeux bleus brillants. Il frissonne et ferme les yeux afin de se contrôler pour mieux repartir. Ses hanches la rencontre plus fort, plus vite et il laisse échapper un grondement guttural, faisant glisser sa main jusqu'à son entrejambe pour atteindre son clitoris. Son majeur exécute un petit mouvement, juste ce qu'il faut pour que Rosalie se cambre pour le rejoindre, ses ongles parfaitement manucurés s'enfonçant dans sa nuque et ses hanches suivent sans hésitation sa maltraitance.

C'est arrivé très vite, d'abord Emmett a suivi les clichés habituels, où il faut toujours s'occuper de sa partenaire avant de tirer un quelconque plaisir personnel puis, lorsque Rosalie a eu son orgasme, si violent qu'il s'en est fallu de peu pour qu'il jouisse aussi non point que l'idée de jouir en elle n'est pas attirante, au contraire… Mais, il veut d'abord lui montrer de quoi il est capable.

Dans un ultime effort, Emmett soulève Rosalie doucement, la posant délicatement au milieu de son lit. Ses mains écartent les genoux de Rose afin qu'il se replace entre ses jambes. Leurs sexes se retrouvent à nouveau et suivent une cacophonie de gémissements et de bruits charnels, conclus par un nouvel orgasme pour elle.

Alors qu'il s'apprête à prendre place auprès de la jeune femme qui semble épuisée, elle lui saisit la main, entremêlant leurs doigts et l'incite à se coller contre sa peau encore chaude et luisante par l'effort fourni.

Elle soupire de contentement. Ce mec semble parfait pour elle. Il semble se moquer de ses complexes, de ses scrupules, de son passé et de son avenir. Il ne veut qu'elle. Sa tête enfouie dans ses longs cheveux blonds, il inhale son parfum.

Durant de longues minutes, Emmett continue de la serrer contre lui, l'effleurant doucement partout où ses mains sont capable de l'atteindre. « Donnes moi trente secondes princesse et je m'occupe de toi, comme il le faut. Oh putain, tu ne sortiras pas d'ici avant que je n'ai pu goûter le nectar qui se cache entre tes jambes. ».

Malgré le plaisir qu'elle ressent déjà à cette promesse, la jeune femme ne peut s'empêcher de vouloir le satisfaire, le goûter elle aussi. « Désolée ! Première arrivée, première servie ! ».

D'un simple mouvement, il l'aide à s'agenouiller sur lui. Caressant de la pulpe de son pouce ses lèvres ardentes, touchant la pointe de ses cheveux, puis frôlant le bout de ses seins, le jeune homme commande. « C'est donc ton tour maintenant. Montre-moi ce dont tu es capable. ».

Elle tente une première fois de se relever mais il la retient, enfin… Jusqu'au moment où il comprend ce qu'elle tente de faire. La dernière vision qu'il a, avant de fermer les yeux, est cette magnifique blonde qui ouvre grand sa sulfureuse bouche afin de prendre entièrement son membre encore inassouvi, et ses derniers propos cohérents sont quelque chose entre un grognement et un soupir. Elle lèche, aspire, souffle et mordille… Et, lorsque Rosalie finit par remonter vers lui, et qu'elle aussi tente de reprendre son souffle, son air amusé et mutin est relevé d'un cran à la vue de l'émerveillement d'Emmett.

Rosalie se redresse sur ses genoux et même ainsi, le sexe d'Emmett encore gorgé d'envie dépasse l'entrée de son sexe aisément, promettant des merveilles à venir. Sa langue se fait paresseuse sur ses lèvres, savourant davantage la saveur mélangée de leurs jouissances, avant que son bassin ne descende et remonte doucement, effectuant ce rythme encore et encore. Ses hanches exécutent une danse sensuelle alternant rotations, à-coups et pressions alors que la jeune femme prend tout le plaisir qu'il peut lui procurer. Balançant sa tête en arrière, ses longs cheveux blonds cascadent jusqu'au creux de ses reins, elle ne peut empêcher les gémissements qui s'échappent de sa gorge. « Merde, Em… Encore, encore, encore… ». Ses mains, sur les épaules musclées du footballeur, griffent sa peau. Le bruit de leurs chairs qui s'entrechoquent résonne, une nouvelle fois, dans la maison vide.

Il suit ses mouvements, pétrissant la chair de ses hanches quand il accompagne le rythme de Rosalie. « Putain, tu es parfaite… Oh… Continue… Rose… ». Ses yeux ne quittent pas sa poitrine ronde et voluptueuse, qui suit leur cadence en de grands cercles juste devant sa bouche qui salive à l'idée d'en mordre un morceau. A chacun de leurs mouvements, les seins de la jeune femme allument son regard.

Lorsqu'il finit par en saisir un, mordillant le mamelon, déjà enflé par l'excitation et ses baisers, c'est le coup de grâce pour Rosalie. Ouvrant grands ses yeux azur, elle se laisse envahir par un puissant orgasme, agréable douleur, dont Emmett sent les secousses à mesure que son sexe l'enserre dans son voluptueux plaisir. C'est tout ce qu'il faut pour qu'il la rejoigne dans cette hauteur stratosphérique où le sexe les a conduits.

Leurs bras et leurs jambes entremêlés, Rosalie s'endort rapidement, alors que malgré sa fatigue, Emmett a du mal à se détendre.

Putain, Jazz va me tuer ! Je ne pense pas qu'il songeait à cela quand il m'a demandé de m'occuper de sa sœur…

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Prochain chapitre des prémices de Wicked Witch : la rencontre avec Bella.

Je tiens à remercier vivement Daria Dazzling, Spuffygirl Quatre-vingt Douze et LyraParleor Fanfic pour leur relecture et leurs conseils.

n'oubliez pas de me laisser un petit message, pour me dire si ça vaut le coup de continuer et encore désolée pour l'attente !

À bientôt !