Auteur : J'reviens sous Axygry ! :D

Bêta-lectrice : Ariani Lee (Oui j'en ai une ! x3 J'suis trop heureuse !) Un grand merci à elle pour sa patience et sa correction.

Disclaimer : La même, personne m'appartient… w; J'ai essayé, mais les prix sont trop élevés…

Pairing : Principalement VanVen

Genre : Euh … Sci-Fi et Romance ?

Rating : T (Je ne pense pas faire de lemon mais on verra xPP)

Note de l'auteur : Vous connaissez le refrain j'crois... Je suis désolée... Encore et toujours... Ça n'empêche pas un retard de plus d'un an voire même deux sur toutes mes fics. J'en suis devenue impardonnable au point que ça ne m'étonnerait même pas de ne plus avoir de lecteur. Mais je vous avoue que j'ai du mal, j'ai décroché de l'écriture, ma prof' de cette année m'a littéralement dégoûtée d'écrire, j'sais même plus écrire, déjà que le chapitre précédent était minable, mais celui-là vous allez pleurer.

Alors je me laisse aller lentement pour retrouver ce goût et me remettre à écrire, déjà parce que je n'aime pas laisser des lecteurs en plan sur un travail inachevé et ensuite parce que j'aimerais retrouver ce qui depuis mon enfance me suit, à savoir ce désir de lire et d'écrire.

Pour ce qui est d'une deuxième raison pour ce qui est de ce retard monumental, c'est toujours ce manque d'ordinateur, non, je n'ai pas d'ordinateur fonctionnel à disposition pour écrire et je suis toujours en internat * rire nerveux * du coup encore plus dur de trouver du temps pour écrire. Sur ce, bonne lecture. :) (Je suis désolée, je ne répondrai pas aux commentaires cette fois-ci, mais je vous remercie grandement pour toutes vos reviews ça m'a fait plaisir !)

Ce chapitre doit être accompagné par Namae No Nai Uta (c'est celle chanté par Vanitas) chanté par Len, et moi j'ai pris un grand plaisir à écouter un cover par MJQ que je conseille vivement.


Il était minuit à présent, et Ven continuait de fixer sa table de nuit, couché sur le flanc dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Quelque chose, non, quelqu'un l'en empêchait, à savoir le brun qui était posément installé à côté de lui, et dont il sentait le regard jaune perçant lui brûler le dos désagréablement. Un frisson longea son échine, le faisant grimacer. Le petit blond aurait dû se douter que le chanteur était rancunier et depuis qu'ils s'étaient couchés, ce crétin des Alpes s'était mis à le fixer avec un sourire narquois collé aux lèvres, et ça faisait maintenant une heure et demie que Vanitas dardait son regard sur le blondinet qui ne s'en sentait que de plus en plus mal à l'aise. Il pouvait le sentir comme une douce caresse, partant du haut de sa nuque et suivant les courbes de son dos. Ses orbes jaunes agissaient telle une main qui se posait pour le faire frémir et mieux l'embêter, il n'osait même plus se retourner tant ce regard était pesant. Une angoisse lui saisit le ventre et sa respiration s'accéléra d'autant plus. Ses épaules se contractèrent, il avait comme deux serpents vicieux qui se tortillaient entre ses omoplates alors que Vanitas continuait à le fixer. Ven s'humecta les lèvres. À force d'être le centre d'attention de ce crétin, il finit par ne plus en pouvoir, et il se redressa avant de fuir lâchement pour s'enfermer dans la salle de bain.

« Tu m'énerves ! Brailla-t-il. »

Il claqua violemment la porte, se fichant de réveiller les deux tourtereaux qui dormaient, enlacés sur le canapé dépliant.

Ven se mit à faire les cent pas dans le petit espace, tournant comme un lion en cage. Les nerfs remontés à bloc, le jeune homme n'arrivait pas rester en place, c'est vrai qu'il avait été un peu fort en lui demandant de finir en fille – c'était aussi l'un de ses vices cachés, même s'il n'avouerait jamais que voir Vanitas travesti lui donnait des idées pas vraiment saines – mais c'était pas une raison pour l'empêcher de dormir comme ça, demain, il travaillait, lui ! Bien que le concert soit fini, maintenant ils avaient un énorme boulot à faire pour de nouvelles compositions. La plupart, ils l'avaient depuis un moment, mais il y avait un blocage pour Vanitas, et c'était à Ventus de trouver une chanson. Ce dernier refusait catégoriquement qu'un autre que lui puisse s'occuper de ce simili, à moins qu'ils préfèrent avoir un gamin capricieux et rancunier pendant des mois. Sauf que le blondinet avait tellement été débordé par le travail que l'album avait pris un sacré retard et tout le monde était épuisé. Ce qui leur mettait encore plus de pression, c'était surtout de devoir garder les similis cachés au regard de tous, le moindre faux pas et ça risquait de devenir un bordel pas possible. De ce fait, les trois collègues et amis se tapaient un peu sur la gueule dès qu'ils se voyaient, ce qui n'arrangeait pas vraiment les choses pour que Ven puisse pondre une chanson potable pour son voyou adoré.

La nuit étant bien avancée, le jeune homme s'était recroquevillé dans un coin de la salle de bain, les genoux enfermés par une paire de bras fins. Une sorte d'angoisse lui retournait l'estomac, il se sentait perdu, son regard tournant dans la petite pièce au plafond assez bas. Il avait oublié d'y faire le ménage et la poussière s'était accumulée partout, formant des tâches noires peu accueillantes sur les meubles et dans les coins au sol sur les beaux carreaux blancs. L'atmosphère se faisait pesante dans la pièce, une pression s'affalant sur les épaules du pauvre Ven, et le carrelage froid commença à le faire trembler, ses dents claquetant. Il était plongé dans le noir, ce qui le mettait dans une sorte de transe où il se morfondait sur tout ce qui lui était arrivé ces dernières semaines. Malgré le fait que Terra et Aqua lui apportaient leur aide, le petit blond gérait presque tout ce qui concernait leurs similis, tous les montages lors du concert pour que les spectateurs autant que les musiciens soient bernés. Il avait dû trouver toutes les idées afin qu'ils disparaissent sous scène sans que personne ne les remarque, les déguisements afin que leurs similis semblent être de réelles personnes, il y avait longuement réfléchi, jusqu'au moindre détail. Il avait tout fait parce que ces similis, c'était leur création, ils étaient comme leurs propres âmes, ils voulaient les protéger même même si cela exigeait des sacrifices – notamment Vanitas ou Axel avec une poitrine conséquente et des tenues même provocantes.

Lentement, ses pensées se mirent à dériver, des larmes roulant sur ses joues. Cette pression lui devenait limite insupportable, il voulait tout gérer, tout bien faire, être parfait, mais malgré tout il n'en restait pas moins un humain ordinaire qui avait aussi ses moments de faiblesse. Il étouffa un sanglot entre ses lèvres en se recroquevillant un peu plus sur lui-même, mais il s'arrêta net quand il sentit une paire de bras l'entourer, ne le serrant pas vraiment. À peine posés sur lui sans être une étreinte, ils montraient juste une présence chaude et rassurante en contraste avec l'ambiance de la pièce. Une tête brune se posa contre la sienne, ses lèvres proches de son oreille, un souffle brûlant se faisant régulier contre lui.

« 'Solé Ven... J'voulais pas te mettre dans tous tes états, murmura Vanitas imperceptiblement. »

L'intéressé baissa les yeux, s'étant soudainement calmé, ses mains s'accrochant au premier bout de tissu qui lui venait - sur une épaule, sur son torse, il ne savait pas vraiment mais il avait besoin d'un raccrochement point d'ancrage et le chanteur était là. Ven ne le lâcha plus, la tête enfouie dans son cou.

« T'es qu'un connard..., Baragouina le petit blond - même s'il le savait déjà, c'était lui qui avait créé son caractère.

-Je sais, répondit l'autre, pas vraiment vexé, resserrant sa prise sur le jeune homme. Je sais ce que je suis mais je ne voulais pas t'voir pleurer... Pas toi... Un autre j'm'en tape mais pas toi... »

Un nouveau sanglot étouffé retentit, sans larme cette fois, ce besoin d'extérioriser tout en se laissant aller dans les bras de cette présence réconfortante qui ne bronchait pas et restait là, parce que quelque part, ça l'avait profondément touché de voir cet être généralement si fort et plein de bonne volonté fondre en larmes, seul et dans le noir. D'un geste lent il se mit à caresser ses cheveux en soufflant des mots doux pour le calmer, parce que la plus belle expression sur le visage de son petit blond c'était son sourire rayonnant.

Plusieurs jours s'étaient déroulés, et Ven allait beaucoup mieux. Avoir tout déversé l'avait bien soulagé et il s'était remis au boulot sérieusement, même si l'état de sa nouvelle composition restait une page totalement vierge. Le pauvre blondinet se mit à soupirer longuement, las de ne pas avoir de résultat, contemplant depuis des heures cette feuille qui ne l'inspirait mais alors pas du tout, sans compter qu'il était un peu rêveur. Depuis cet épisode dans la salle de bain, bien que Vanitas était redevenu égal à lui-même, il avait fait un effort pour rendre la vie plus facile à son créateur. Et puis ce moment intime qu'il avait vécu avec lui... à ce souvenir, son cœur se mit à battre avec une allure folle au fond de sa poitrine. Cette sensation de se sentir protégé par des bras puissants... il devait avouer qu'il était de moins en moins insensible à la présence du brun et lorsque celui-ci se mettait à le regarder dans les yeux, il détournait la tête, des rougeurs montant sur ses joues. Ce que Ventus ignorait, c'était le petit sourire amusé qu'avait sa création dans ces moments-là.

Le blond s'était mis à sourire bêtement, mâchouillant le sommet de son crayon, et une feuille blanche qui criait de désespoir d'être toujours... Blanche.

« Ven... Ven ? Ventus ? Eh oh ! Tu m'écoutes ? Veeeeen ? S'égosilla une voix en faisant de grands mouvements inutiles pour capter l'attention du jeune homme. Il m'écoute pas...

-Normal, tu es sans intérêt, ricana un autre, ce qui offusqua le premier. Laisse faire les pros. »

Vanitas saisit le menton de Ven, relevant son visage vers lui avec un sourire charmeur, ses lèvres proches des siennes.

« Ven... Commença-t-il d'une voix rauque, presque sensuelle. S'tu réponds pas, j'vais devoir te punir. »

L'intéressé piqua un fard monstrueuxavant de s'écarter brutalement, sa chaise se renversant, et lui, il était totalement étalé sur le sol sous les regards éberlués des trois similis.

« J'pensais pas lui provoquer un tel effet, maugréa le brun, froissé d'avoir été repousser é et pour se justifier devant les des regards accusateurs qui se portaient sur lui. »

Il se pencha pour redresser le blond qui se trouvait un peu perdu par cette situation. Celui-ci se laissa faire, le temps de reprendre ses esprits. Il ne s'aperçut même pas de la douleur qui s'était installée à l'arrière de son crâne, trop occupé à regarder Vanitas, hébété.

« Euh... Ven ? Ça va ? Merde, j'crois qu'on l'a perdu...

-C'est ta faute ça ! S'exclama Roxas en le pointant du doigt. »

Vanitas accusa le coup en se dressant face à lui, le visage menaçant, visiblement en colère qu'on montre ses fautes aussi facilement.

« Au moins il a réagi ! Et puis c'est pas ma faute s'il m'a r'poussé ! Siffla le brun, ayant visiblement toujours en travers de la gorge le geste de Ven à son égard.

-Mais t'as vu comment tu t'y es pris ?! C'est normal sa réaction, tu ne penses pas ?! T'aurais peut-être dû être moins brutal, tu nous l'aurais pas perdu au moins !

Vanitas allait jeter une réplique cinglante avant qu'un grand rouquin s'interpose.

« Vous ne pensez pas que ça suffit ? Posa-t-il calmement. Il est juste un peu sonné, ça ne sert à rien de s'inquiéter. Vous n'allez pas vous battre pour si peu, si ? »

« Sinon vive la cohabitation..., Songea Axel, déjà désespéré. »

Roxas soupira avant de se détendre et se rendit à l'évidence. Leur dispute s'était déroulée pour une excuse à la con, cependant il resta tendu face à l'attitude de l'autre qui ne semblait pas démorde de la situation.

Le brun lui avait tourné le dos, on pouvait sentir sa colère émaner autour de lui comme s'il était impossible de l'approcher, on voyait que le chanteur pouvait mordre dès qu'on ferait un pas dans sa direction.

« Sérieux, même si vous vous ressemblez, t'restes qu'un con Roxas, lança-t-il méprisant à son égard. »

Celui-ci sentit son sang ne faire qu'un tour.

« Répète un peu pour voir, menaça le blond.

-T'me fais chier ! Fit-il en se retournant pour plonger ses yeux jaunes dans les siens. T'te crois tout permis parce que t'as la même gueule que Ven ! Mais t'es insignifiant, tu veux juste faire chier le mo... »

Un poing venait de voler pour se retrouver dans la mâchoire du brun. Roxas le regardait furieux, blessé par ce qu'il venait de lui dire. Ce qui au fond était le but de Vanitas, ça le faisait rager de voir la complicité qui s'était installée entre les deux blonds, il était jaloux et ne le montrait que par des paroles perfides.

« Mais ferme-là ! T'as qu'une grande gueule de merde ! Mais tu vaux pas mieux que moi ! Hurla le blond hors de lui. Ferme ta putain de gueule si c'est pour dire de la merde ! »

Là, ce fut, la guerre. D'un coup de genou dans l'estomac Vanitas repoussa violemment son agresseur, puis lui assena un coup de poing brutal qui resta cependant coincé dans la main d'Axel dont le regard s'était fait glacial, froide et dangereux. Sa colère était calme, mais elle était effrayante.

« Arrête-toi tout de suite. Tu en as assez dit et assez fait. »

Il récupéra son poing avant de se détourner.

« Vous m'faîtes tous chier, gronda seulement Vanitas avant de partir de l'appartement, n'ayant pas enfilé son déguisement. »

Nan mais merde ! Pour qui ils se prenaient, cette bande de cons !? Il n'avait pas fait exprès, il voulait juste un peu taquiner Ven et finalement ça s'était fini en bagarre générale. Vanitas tournait dans les ruelles, furibond, puis son poing partit s'encastrer dans un mur, provoquant un bruit écoeurant d'os qui craquent. La colère lui faisant oublier la douleur, ce même poing partit dans le mur crasseux mais qui resta insensible aux asseaux répétés du chanteur qui hurlait sa rage à chaque coup porté.

« Quel merdeux ! J'vais lui démonter sa face ! »

Et il continua jusqu'à l'épuisement, frapper, encore, toujours au même endroit, la douleur, puis l'abandon de ses forces. Son bras pendait lamentablement le long de son bras, du sang perlant de sa main inerte avant de s'échouer sur le sol en une flaque pourpre et à nouveau il poussa un hurlement dans le vide qui résonna contre les murs avant de faiblir et de retomber dans un silence lourd. Puis il se tendit en sentant une main se poser sur son épaule. Il n'avait pas entendu les pas s'approcher, et des bras enserrèrent sa taille. Visiblement Ven avait quitté son état végétatif, et quelque part ça soulageait profondément le brun d'avoir cette présence avec lui.

« Van... Dit-il doucement.»

Celui-ci fit volte-face pour le regarder et grogna faiblement, ayant du mal à résister à cette adorable bouille qui le fixait.

« Si c'est pour des excuses, ils peuvent aller se foutre en l'air, j'en ai rien à branler.

-J'ai rien dit encore, soupira le jeune homme.

-Tu le penses fort ! Rétorqua le brun de mauvaise foi. »

Mais le petit sourire amusé de Ven eût vite fini de l'achever.

« Viens, annonça-t-il tendrement en prenant la main de sa création. »

N'étant plus d'humeur à résister, Vanitas le suivit en silence, son bras toujours douloureux. Ils déambulèrent longtemps entre les rues sombres où on pouvait apercevoir de temps en temps des chats courir sur les routes désertes. La seule lueur qui leur permettait de se diriger était la demie-lune au centre d'une nuée d'étoiles dont la lumière était faiblarde.

Un silence s'était installé entre eux. Loin d'être lourd, il apaisait même la colère du chanteur, alors qu'il gardait fermement la main du blondinet dans la sienne comme s'il avait peur qu'elle lui échappe, que cette présence ne soit qu'éphémère à ses côtés, qu'il retourne derrière cet écran, là où il n'aurait plus le droit de contrôler ses mouvements et où Ven le considèrerait à nouveau comme un outil de travail. Que leur relation ne soit qu'une illusion créée et qu'en fait il n'existe pas. Cette tête blonde valait énormément à ses yeux, Vanitas ne connaissait pas ce sentiment d'avoir besoin de cette présence avec lui.

Ven les arrêta devant une grande maison en ruines, dont le toit avait pratiquement été arraché. Elle semblait instable, juste tenue par quelques misérables briques en pierre que l'érosion et le temps usaient lentement. Les mousses et le lierre dévoraient les murs, étouffant la pierre dans un cocon végétal. De la porte, qui avait dû être en bois, ne restaient que les gonds qui pendaient dans le vide, maintenus par des vis rouillées. Le blond l'entraîna à l'intérieur en resserrant sa main autour de la sienne avec un sourire. Il posa un pied sur le plancher qui avait moisi avec les intempéries, mais il grinça, ce qui fascina un peu Vanitas qui découvrait. Depuis qu'il était sorti de cet ordinateur, il n'avait bougé que pour le concert et refusait en général de sortir de l'appartement de Ven pour deux raisons principales; la première, parce qu'il ne voulait pas qu'on le voie en fille, et la deuxième – même s'il ne l'avouerait jamais – il était effrayé par le monde extérieur. Il avait peur de côtoyer d'autres personnes et de sortir de son univers, la nouveauté et la liberté l'angoissaient car il n'y connaissait rien. Alors juste ce parquet bouffé par le temps et des insectes, et qui grinçait sous leurs pas l'intriguait.

L'intérieur était aussi éclairé que l'extérieur, le plafond sans toit, donnant un aspect tendre et agréable, presque chaleureux à cet endroit. Quelques meubles défoncés et sales traînaient un peu partout dans la maison. Son attention fût attirée par les cannettes vides de boissons diverses et des mégots de cigarette s'étalant sur le sol.

Puis le blond s'arrêta dans ce qui semblait être une chambre. Le papier peint était arraché, tagué et noirci à plusieurs endroits, un lit dont les lattes manquaient là où des morceaux de matelas manquaient, il était troué et les ressorts en jaillissaient. Ven le mit face à un miroir brisé avec un sourire rassurant.

« Regarde-toi et hurle, lui intima le blond. »

Vanitas ne comprit pas vraiment mais obtempéra et se regarda. Ses traits étaient encore déformés par la colère, son visage le dégoûtait, son bras pendait toujours le long de son corps, il semblait brisé. Dans ses traits, il voyait encore la rage, la haine, la violence. Quand il se voyait, il ne lui venait à l'esprit que des insultes, des répliques acerbes. Son propre reflet lui donnait envie de vomir. Il était si laid... Si... Il ne trouvait même pas les mots alors il hurla encore une fois, il déversa toute sa rage dans un hurlement poignant et douloureux avant de s'écrouler au sol, avant de gémir doucement. Il ne pleurait pas, il s'apitoyait sur ce qu'il était, puis il devint tout léger. Un grand soulagement s'épanouissait au fond de sa poitrine. Ventus s'accroupit face à lui.

« Ça va mieux ? Demanda-t-il avec un sourire doux. »

Incapable de dire un mot, Van se contenta d'un hochement de tête lent, le regard perdu sur un point invisible. Il se sentait incroyablement serein, plus rien ne l'atteignait, juste cette douceur qui l'envahissait. Il était bien, il était avec Ven.

« Je viens ici quand je me suis disputé avec quelqu'un ou quand je vais mal. Je me regarde, je crie, je pleure et après je vais mieux, commença le blond pensif. Et puis parfois il m'inspire, j'y trouve des paroles, des sentiments. C'est aussi ici que je t'ai trouvé toi, ton sale caractère. Cette maison t'est aussi un peu consacrée car c'est elle qui m'a fait penser à toi. »

Il laissa échapper un petit rire dans la nuit.

« Ça me fait drôle de te dire ça d'ailleurs... »

Vanitas laissa finalement échapper une larme silencieuse en prenant le blond dans une étreinte de son bras libre puis déposa son front contre le sien.

« Merci... »

Puis quelque chose au fond de lui se réveilla et dans cette nuit silencieuse, une voix s'éleva. Cette chanson, elle n'avait pas de nom, elle n'était dédiée qu'à Ven, parce que cette chanson représentait elle-même la solitude qu'il ressentait.

TO BE CONTINUED~


Voilà, j'ai terminé ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu, je l'ai principalement dédié à Vanitas comme vous avez pu le voir, car malgré tout, pour moi il s'agit d'un personnage qui souffre beaucoup de sa solitude et du ressenti que les autres ont à son égard. Si j'ai bien un truc à dire, c'est qu'il s'agit de mon personnage préféré qui a dû en baver.

Sur ce je vous dis à la prochaine, je vais tenter de vous pondre d'autres chapitres dans mes fics ! ^-^