Auteur : JCM-EFD (Jes Cullen-Malfoy et Emmoirel-For-Drarry)

Titre : Harry Potter 7 et 8, L'Histoire Parallèle

Couple : Draco / Hermione


Note commune des auteures : Pour celles et ceux qui suivent les tomes des Harry Potter version alternative que nous publions, cette histoire est un bonus parallèle.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas nos tomes "Harry Potter version alternative", nous avons commencé cette histoire en pensant à vous, il fallait bien qu'on resitue le récit pour que vous vous y retrouviez un peu. Il n'est pas obligatoire de lire la version Harry/Severus pour lire celle-ci. Et pour rassurer les non-adorateur du couple HP/SS, il est très très peu présent et non détaillé :)


Rated : M (scènes de sexe explicites)

Genre : Romance / Drame

Autres : Les tomes 1, 2, 3, 4, 5 de JKR sont respectés.

Publication : Un chapitre chaque mardi et samedi soir.

Béta correctrice : Vivi64

Particularité : Cette fanfiction est écrite à 4 mains, les deux d'Emmoirel écrivent tout ce qui concerne Hermione, les deux mains de Jes Cullen-Malfoy, elles, écrivent en revanche tout ce qui concerne Draco.


Note de Jes Cullen-Malfoy : Hello ! Alors, nous revoici avec ce qui devait être un petit Os bonus sur ce couple. Sans vous mentir, ce « petit Os » est aussi grand que les tomes 6, 7 et 8 de la version alternative réunis. Qui ose dire que nous n'avons pas une bonne définition du mot « court » ? Bref, après cet aparté qui me tenait à cœur, je vais en venir au vif de cette note. Ayant pris les rênes de Draco ici, j'espère qu'il vous plaira. Comme à mon habitude, j'ai tenté de lui donner un petit côté torturé, sans toutefois m'éloigner du Draco de JKR (sincèrement, je ne pense pas avoir réussi cette fois-ci). J'ai aussi tenté de lui donner un petit côté humoristique… enfin, dans une maigre mesure. Pour finir, je ne peux que croiser les doigts et vous souhaiter bonne lecture ! (^-^)

Note d'Emmoirel-For-Drarry : Je ne vais pas répéter ce qu'a dit Jes, je n'en vois pas l'intérêt, surtout que moi je ne me suis pasoccupée de Draco, mdr ! Trêve de plaisanterie, j'ai pour ma part pris, en toute logique, les rênes d'Hermione. J'ai voulu essayer de la rendre différente de ce que l'on connait d'elle, tout en la gardant telle qu'elle est. Mais vous comprendrez plus tard dans l'histoire de quoi je veux parler. J'espère que cette histoire vous plaira tout autant que les trois tomes des Harry Potter. Sur ce, bonne lecture à tous ^^


Chapitre 1.1


POV Draco

Je n'avais pas le fond méchant, et voir des gens mourir et se faire torturer c'était trop pour moi. Mais je devais rester là, digne, assis dans un fauteuil, à entendre et voir Granger hurler sa souffrance. Et je devais vraiment me retenir de ne pas hurler à mon tour à ma tante d'arrêter.

J'avais aussi identifié le balafré malgré le sort qui lui défigurait le visage, mais je n'avais pas voulu le dire. Je ne savais pas pourquoi exactement je n'avais rien dit, et je ne savais pas non plus pourquoi entendre les cris de cette fille me retournaient le cœur.

Mes doigts serrèrent le cuir du fauteuil et mes muscles se tendirent.

Je la voyais tenter de se soustraire à ma tante, je l'entendais supplier d'arrêter, je l'entendais hurler... et toutes ces choses me faisaient mal.

J'allai devoir probablement, après cette séance, partir faire une sieste, la fatigue étant sûrement coupable.

Sinon, comment expliquer que je ressentais toutes ces choses envers cette Sang-De-Bourbe ?

OoOoOoOoOoO

Je me retournai dans mon lit, encore hanté par les cris de souffrance de Granger. Je pouvais la voir, même les yeux fermés, se débattre, pleurer, supplier...

Je pouvais l'entendre comme si elle était dans ma chambre en ce moment même, alors que cela faisait plus d'une semaine que cette scène s'était passée.

Plus d'une semaine que je ne comprenais pas pourquoi, tout d'abord j'avais refusé de dire que c'était bien Potter, puis j'avais eu un sentiment de pitié... de malaise à voir Granger dans cet état.

Las de ne pas pouvoir dormir, je me redressai, allumai les bougies à l'aide de ma baguette et pris le livre de chevet que j'avais entamé à mon retour au manoir. Je savais que la lecture me ferait dormir, dans une ou deux heures.

OoOoOoOoOoO

Je devais rester digne, même si je ne supportais pas ce que je voyais.

Une famille de moldus se faisait torturer par ma tante, Dolohov et Greyback et tous les Mangemorts devaient regarder, dont moi.

Entendre les cris de douleurs sortir de la bouche de cette femme me fit revenir à ceux de cette fille qui hantait mes nuits avec ses larmes, ses pleurs, ses suppliques.

Je secouai ma tête et tentai de garder mon regard sur la scène qui se jouait devant moi. Mais je savais que je n'avais qu'une envie, sortir d'ici et me protéger dans ma chambre. Je n'aimais pas voir les gens souffrir, ni mourir. Et pourtant c'était ce qui m'attendait.

D'ailleurs, à l'instant même, un jeune garçon venait de se faire morde la carotide par ce loup sanguinaire et ma tante, elle, s'amusait à ouvrir le corps de l'homme avec des sorts douloureux. A côté de ça, la mort du professeur d'études des moldus avait été douce.

- Soit un homme et cesse de trembler, fils !

Je tournai la tête vers la gauche et dévisageai mon père. Quand il me jeta un regard déçu, mais aussi anxieux, je me rendis compte que je tremblais. Je plaçai mes poings sous la table et fis tout mon possible pour enlever leurs cris de ma tête, ainsi que ceux de Granger qui venaient me hanter.

POV Hermione

Avec Harry et Ron nous courions vers la salle sur demande. Harry pensait trouver le diadème là-bas, mais un comité d'accueil nous y attendait. Malfoy, Crabbe et Goyle étaient là. Et en voulant nous empêcher de trouver l'horcruxe, Crabbe lança un Feudeymon.

Il fallut bien vite s'enfuir de la salle, le feu était puissant et menaçait de nous atteindre, nous n'arrivions pas à l'éteindre. Ayant toujours mon sac sur moi, j'en sortis trois balais réduits et leur rendis ensuite leur taille normale. Harry, Ron et moi les enfourchâmes.

Ne pouvant laisser ces trois abrutis être tués par le feu, je fis signe à mes amis de m'aider à les sauver. Ron récupéra Goyle sur son balai et partit vers l'extérieur. Moi je m'occupai de convaincre Malfoy de monter derrière moi et quand enfin il accepta, nous pûmes sortir de la salle.

Harry mit plus de temps à en sortir.

Quand il nous rejoignit, nous constatâmes qu'il était seul. Il nous expliqua qu'il n'avait pas réussi à trouver Crabbe. Nous partîmes ensuite en laissant Malfoy et Goyle dans le parc.

OoOoOoOoOoO

Quand j'arrivai dans la cabane hurlante avec Ron, la scène qui s'y déroulait me saisit. Harry était penché sur Snape et l'embrassait.

- Fumseck, soufflai-je à Harry.

C'était la seule idée qui m'était venue pour tenter de sauver cet homme.

De voir celui que l'on aimait mourir et de ne rien pouvoir faire pour empêcher ça devait être une situation atroce, impossible à accepter. Et j'espérais que cette idée fonctionnerait.

Je venais de comprendre ce qu'il nous cachait depuis la sixième année en le voyant, là, pleurer pour cet homme. Il se dégageait d'eux quelque chose que j'avais longtemps espéré de la part de Ron et qu'il ne m'avait jamais donnée. Harry avait trouvé l'amour dans les bras de Snape et cette idée ne me dégoûta pas, au contraire, elle s'imposa à moi comme une évidence.

Je me doutais que Snape ne devait pas avoir eu une vie facile. Entre les maraudeurs, son enrôlement chez les Mangemorts, son rôle d'espion et Harry qui lui menait la vie impossible, il n'avait pas eu une vie pleine de réjouissances. Tout comme Harry.

En y réfléchissant, ils avaient tous les deux un passé pénible, ils pouvaient donc se comprendre… mais ne le faisaient pas. Sans compter le temps qu'ils passaient à se détester. En fin de compte, ils devaient déjà être attirés l'un par l'autre. Je ne pensais pas que c'était du désir ou de l'amour, mais ils avaient besoin de ces échanges houleux, de s'affronter. Et maintenant, de toute évidence, leur antipathie s'était transformée.

Ron, qui avait sûrement dû avoir le même raisonnement, et moi posâmes nos mains sur les épaules d'Harry pour le soutenir.

La voix de Voldemort se fit soudain entendre, il était évident qu'Harry allait répondre à l'appel qu'elle lui lançait.

Fumseck n'arrivant pas, c'est d'un pas résigné qu'il abandonna Snape pour aller affronter son destin.

Je plaignais mon ami, encore une fois le malheur s'abattait sur lui, lui enlevant une personne chère à son cœur. Mais il ne montra pas sa peine, comme bien souvent, il montrait une détermination et une rage de vaincre que je ne lui avais pas encore vues jusqu'à ce jour. La perte de Snape fut celle de trop. Mais je craignais qu'il ne fasse une bêtise suite à celle-ci lors de son combat contre Voldemort.

OoOoOoOoOoO

Après la bataille, plusieurs d'entre nous étions restés pour reconstruire le château qui avait subi pas mal de dégât. Harry avait partagé son temps, les premiers jours, entre l'école et le ministère. Fumseck, ayant finalement répondu à l'appel d'Harry, avait sauvé Snape.

Harry l'avait défendu et réussi à le disculper ainsi que Malfoy. Snape pour des raisons évidentes pour moi maintenant, et parce qu'il n'était pas un Mangemort à part entière et qu'il avait toujours aidé l'ordre. Pour Malfoy, j'eus un peu de mal à comprendre au début, mais Harry m'avait expliqué que c'était parce qu'il était le filleul de Snape et qu'il ne voulait pas le lui enlever en l'envoyant à Azkaban, et aussi parce qu'à part être enrôlé, Malfoy n'était pas un assassin, il n'avait jamais tué.

Un souvenir de notre séquestration au manoir Malfoy me revint. A notre arrivée, Bellatrix lui avait demandé s'il reconnaissait Harry, et il avait dit que non, alors que je savais très bien qu'il en était tout autre. Pourquoi avait-il menti à sa tante ?

OoOoOoOoOoO

J'étais assise près du lac, je me reposais un peu. La journée avait été riche en travail et j'étais extenuée. J'en profitais pour faire le point sur ma vie maintenant que la guerre était finie. Je n'avais jusque-là pas eu le temps de penser à mon avenir, à ce que je voulais faire comme métier, à ce que je voulais découvrir ou ce que j'aimais. Et maintenant j'avais tout le temps d'y penser.

Professeur de métamorphose, cette idée s'imposa dans mon esprit. Mais je n'eus pas le temps d'y penser plus concrètement car une voix se fit entendre derrière moi :

- Granger, puis-je te parler ?

- Me parler ou m'insulter Malfoy ?

- Le temps n'est plus aux insultes, Granger !

- D'accord, mais fais vite, je n'ai pas que ça à faire.

Je ne voulais pas qu'il reste longtemps, sa présence m'horripilait encore. Il m'avait quand même insultée pendant six années, mais je voulais lui laisser une chance de rattraper ses erreurs. Il s'était excusé auprès de Ron, Harry et moi pour toutes ces années, il avait ravalé sa fierté pour le faire, je pouvais donc lui laisser une chance.

- Je tiens simplement à... à rembourser ce que je te dois, dit-il en regardant ailleurs, soudain mal à l'aise.

- Ce que tu me dois ? Mais de quoi tu parles ? Lui demandai-je étonnée.

- Je remarque bien là que tu n'es pas une sang pur. Tu m'as sauvé la vie Granger...

- Et alors ? Je l'ai fait parce que je ne pouvais pas laisser mourir des abrutis simplement parce qu'ils m'avaient pourrie la vie pendant six ans. Je ne suis pas rancunière à ce point c'est tout.

- Et bien, que tu le veuilles ou non, un des abrutis ne supporte pas l'idée d'avoir une dette de vie. Alors, on va arranger ça au plus vite. Dis-moi ce que je dois faire pour rembourser, me dit-il en me regardant avec une sorte de colère, mêlée à de la détermination.

- Une dette de vie ? Ah oui, je me rappelle avoir lu ça dans un livre, mais je ne sais plus lequel... Quoi qu'il en soit, laisse tomber cette histoire de dette Malfoy. Tu ne me dois rien.

- Pour toi, les traditions sorcières n'ont peut-être pas d'importance... vu ton sang. Mais pour moi, un sang pur d'une des familles les plus importantes, cela en a. Alors, Granger... avant que tout cela ne finisse mal, dis-moi comment rembourser. Après, je te laisserai tranquille.

La colère montait, sans prononcer les mots « Sang-de-Bourbe », il m'avait encore une fois insultée. Et en plus il me menaçait. Le bon vieux Malfoy avait refait surface. Fini le temps du repenti et re-bonjour le temps des insultes et autres gamineries de ce genre.

Je me levai et avant de prendre la direction du château je lui dis :

- Tu sais quoi Malfoy, tu viens de me prouver que tu es bel et bien un abruti. Réfléchis à ce que tu viens de dire, peut-être que tu comprendras. Pour ce qui est de ta dette, je ne veux rien venant de toi ! Alors oublie que j'ai eu l'idée idiote de sauver tes fesses de sang pur et oublies oublie-moi par la même occasion !

Je ne lui laissai pas le temps de répliquer et partis en courant au château.

Non mais quel con !

POV Draco

Je la regardai partir en courant. Ses derniers mots tournant en boucle dans mon esprit. Et elle avait dit vrai. Sans le vouloir, je l'avais insultée. J'avais repris les bonnes vieilles habitudes.

Je secouai la tête et pris place sur le rocher où elle se trouvait avant que je n'arrive. Je devais réfléchir à comment arranger ça. J'avais fait plusieurs pas en arrière en une seule phrase.

Pourtant, tout avait bien commencé. J'avais présenté mes excuses au trio d'or... pour pouvoir justement aborder Granger afin de connaitre la manière de rembourser ma dette. Je n'en dormais plus.

Je ne comprenais pas comment j'avais eu la chance qu'elle me sauve la vie, alors que moi, j'avais été simple spectateur pendant sa venue au manoir. Je l'avais laissée se faire torturer, sans agir. Et elle, au péril de sa vie, elle m'avait sauvé de la salle sur demande en feu, le jour de la bataille.

Cette histoire me rendait fou, non sans oublier mon parrain entre la vie et la mort, dans son coma magique. Je priais Merlin et Salazar chaque nuit pour qu'il se réveille. Je ne voulais pas le perdre, j'y tenais trop.

J'en venais même à regretter cette distance que j'avais mise entre nous en sixième année. Je voulais revenir en arrière, aller me confier à lui... passer du temps avec lui.

Mais je ne pouvais que le regarder quand j'allais lui rendre visite à l'infirmerie, entre deux tableaux rénovés. Je ne pouvais que regarder la personne qui était un père pour moi sans rien pouvoir y faire.

Et dans tout ça, j'avais cette dette de vie au-dessus de ma tête.

Je soufflai et me dis que je devrais arranger les choses avec Granger au plus vite si je voulais dormir plus de trois heures par nuit.

OoOoOoOoOoO

Je me dirigeai vers le troisième étage quand je vis, au bout du couloir, Granger. Elle tentait de ne pas faire tomber la pile de livres qu'elle tenait, tout en gardant le sort de lévitation sur les balais, seaux et autres qui la suivaient.

Je me précipitai vers elle, voyant là un moyen de me faire... pardonner.

Salazar que penser ce mot était douloureux.

- Granger, laisse-moi t'aider ! M'exclamai-je en arrivant devant elle.

- Laisse-moi Malfoy ! Me dit-elle sans s'arrêter.

- Tu es têtue, hein ! Dis-je en prenant la pile de livres avec force.

- Et toi tu es borné ! Mais je dois reconnaitre qu'un coup de main n'est pas de refus.

- Où allais-tu comme ça ? Demandai-je en reprenant la marche dans la direction où elle allait avant mon interruption.

- A la bibliothèque. Comme plusieurs ouvrages ont été détruits, le patron de Fleury et Bott nous en a fournis pour les remplacer. Et dans une des salles où on entrepose, pour le moment, tout ce matériel de nettoyage de cet étage.

- Tu dois être triste alors. Tu tenais énormément à la bibliothèque. Quelle livre voudrais-tu lire, sans jamais avoir pu le faire ? Demandai-je en espérant pouvoir déjà compter sur ça afin de rembourser.

- Il y en a trop pour pouvoir en faire une liste. Le monde sorcier est tellement intéressant...

- Excu... excuse-moi pour l'autre jour Granger. Je ne voulais pas... t'insulter.

- Oh ! Tu t'es rendu compte de ce que tu avais dit, me dit-elle en ayant un petit sourire victorieux.

- Oui, avec du recul. Écoute Granger, je tiens vraiment à cœur de rembourser cette fichue dette de vie. Alors, soit gentille... aide-moi que je puisse passer à autre chose.

- Je croyais t'avoir demandé d'oublier ça. Tu es vraiment borné, c'est bien ce que je disais tout à l'heure. Et comme tu l'as dit, je suis têtue, je ne veux rien en retour ! Compris ?

- Je vais te pourrir la vie jusqu'à ce que je sache comment te rembourser Granger. Alors, épargne-moi ça, de même qu'à toi. Car je pense que m'avoir sans cesse dans tes pattes ne te plaira pas plus de deux jours.

- Ca risque d'être amusant. On verra qui viendra à bout de l'autre en premier. Sur ce, nos chemins se séparent ici, moi je vais porter tout ça dans cette salle.

Elle s'y dirigea et en ouvrant la porte elle se retourna et me dit :

- Au fait Malfoy, je suis une personne munie d'une grande patience. Et comme tu t'en rappelles sûrement, je suis résistante à toute forme de pression, me dit-elle le visage s'assombrissant.

- Tu ne peux pas me laisser comme ça Granger. Pas une Gryffondor comme toi. Je n'en dors plus ! J'ai besoin de te rembourser ! Nom de Merlin, aide-moi. Qu'est-ce que tu aimes ? Que désires-tu au plus profond de toi ? Débitai-je rapidement, la voyant me filer entre les doigts.

- Si, je peux, me confirma-t-elle en fermant la porte de la salle derrière elle.

Ma baguette me démangeait. Mais je ne pouvais pas l'utiliser, bien que le sort d'impérium me serait d'une grande aide. Ne voulant pas non plus rester face à une porte close, je me dirigeai d'un pas lent vers la bibliothèque, une pile de livres dans les bras.

Quand j'eus déposé mon fardeau, je pris la direction du travail de rénovation qui m'attendait.

En chemin, je réfléchissais déjà à un plan pour obtenir les informations qu'il me fallait pour trouver ce que je pouvais faire à Granger afin d'effacer ma dette de vie.

POV Hermione

Je riais intérieurement de voir Malfoy essayer de m'approcher pour avoir sa réponse. Mais les rares fois où il venait vers moi avec cette intention, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, et je prenais la poudre d'escampette, lui faussant ainsi compagnie. Je commençais à apprécier ce jeu du chat et de la souris que nous avions instauré sans nous en rendre compte. Et ce que j'appréciais par dessus tout, c'était de le voir enrager.

OoOoOoOoOoO

Nous étions, Ron, Minerva, Pomfresh, Malfoy et moi, à l'infirmerie. Poppy était venue nous informer la veille que Snape était sorti de son semi-coma, mais il avait disparu à son retour. Nous l'avions cherché toute la nuit, mais impossible de le trouver. Tout comme Harry d'ailleurs, qui ne passait plus ses nuits au dortoir, soit dit en passant.

Quand Harry entra à l'infirmerie, Poppy lui sauta dessus, dans tous ses états, pour s'excuser. Je la soupçonnais de connaitre leur relation. Il lui demanda de se calmer et Minerva prit la parole pour lui expliquer la situation, suivie de Ron. C'est moi qui pris la fin des explications en lui disant :

- Là, nous t'attendions, vu qu'on ne sait toujours pas où tu dors depuis la fin de la guerre, pour te demander la carte.

Le reproche s'entendait dans ma voix et trahissait mon énervement de le voir si calme alors que Snape avait disparu. Il ne me répondit rien et Malfoy commença à s'énerver lui aussi.

- Potter ! Tu as beau avoir joué un rôle primordial dans mon acquittement au ministère, mais si tu sais quelque chose tu ferais mieux de nous le dire ! Sinon je saurai pourquoi je serai jugé la prochaine fois que j'y mettrai les pieds. Je vois bien que tu caches quelque chose, tu es plus rouge que Weasley quand il rougit !

A mon grand étonnement, je félicitai intérieurement Malfoy de sa répartie, et il avait raison, Harry était devenu plus rouge que Ron quand ce dernier en faisait autant. Harry avait l'air nerveux et n'arrêtait pas de jouer avec ses doigts avant de se décider à parler :

- Il est bien dans ses appartements.

- Et comment le savez-vous ? Lui demanda Minerva.

- Parce que... Parce que j'y dors depuis plus de quinze jours et qu'il y a débarqué cette nuit, lui répondit-il, ne sachant plus où se mettre.

Mais celle-ci, ne voyant pas son malaise, insista :

- Mais comment se fait-il que vous ayez son mot de passe ?

C'est à ce moment précis que Malfoy tiqua et s'écria en lui coupant la parole :

- Tu... Tu... TU COUCHES AVEC LUI ?

Je vis Harry se faire tout petit et prendre la fuite en disant :

- Je crois qu'on m'appelle ailleurs, je vais vous laisser. J'étais juste passé vous prévenir qu'il allait bien. A plus tard.

Sur ces mots, il partit dans le couloir en courant. Minerva était au bord de l'apoplexie en comprenant ce que voulaient dire les mots qui venaient d'être prononcés. Malfoy quant à lui était figé. Je ne savais pas si je devais rire de la situation ou pas.

Ron nous laissa pour aller se reposer un peu et Minerva le suivit dans un état second. Poppy se remit de ses émotions et alla à son bureau. Comme Malfoy ne bougeait toujours pas, je lui demandai :

- Ca va aller Malfoy ?

- J'en reviens pas ! Tu te rends compte ? TU TE RENDS COMPTE !

- Je me rends compte de quoi ? Lui demandai-je, amusée par sa réaction.

- Il... avec... Merlin ! J'ai besoin de prendre l'air... Potter et Severus... HAAaaaa !

- Oui, je crois en effet que tu as besoin d'air. Allez, viens, je t'accompagne dehors, je ne voudrais pas que tu nous fasses un malaise, lui dis-je en me levant.

- Couche avec... c'est pas vrai... cela ne se peut pas... CELA NE SE PEUT PAS ! Pince-moi Granger !

Je le fis avec le plus grand plaisir, comme une petite vengeance face à son ancienne attitude envers moi. Bien évidemment je n'y allai pas de main morte et le pinçai le plus fort possible.

- Aieeeee ! Pourquoi t'as fait ça ? Me demanda-t-il passant les portes de l'infirmerie en se massant le bras.

- Parce que tu me l'as demandé et pour que tu voies que c'est bien vrai. Harry et ton parrain couchent ensemble.

Je me savais un peu sadique de lui replanter le couteau dans la plaie, mais je m'amusais vraiment de le voir comme ça, sans son masque de parfait Malfoy. Il me laissait découvrir une autre facette de sa personnalité et j'aimais bien ce côté de lui que je ne connaissais pas.

- Merlin m'en soit témoin, que j'aimerais aussi que tu répondes à mes autres demandes, mais là, je n'ai pas le courage. Je dois prendre l'air et réfléchir à tout ça, dit-il en ouvrant ses bras et en continuant de marcher vers le parc.

- Je peux te laisser seul ? Tu commences à encaisser ? Non, parce que je ne voudrais pas être tenue pour responsable si jamais tu faisais un malaise, lui demandai-je, moqueuse.

- C'est bon Granger... retourne à ta petite vie et laisse-moi, me lança-t-il en accélérant le pas, me laissant ainsi en plein milieu du couloir, seule.

Je pouvais voir que je l'avais vexé. Mais bon, je n'avais pas souvent l'occasion de pouvoir me moquer de lui.

Je pris la direction de la tour Gryffondor, voulant moi aussi me reposer suite à cette nuit blanche que nous venions de passer en cherchant Snape partout et en faisant ensuite le pied de grue à l'infirmerie en attendant de voir Harry ou Snape y pénétrer.

En arrivant dans mon dortoir, je filai prendre une douche qui me détendit les muscles. Mon corps réclama du repos, mais je ne lui accordai qu'une demi-heure de sommeil, Neville, Ginny et Luna ayant déjà avoir dû attaquer les réparations dans les serres.

POV Draco

J'abandonnai là Granger et filai vers le parc. J'avais besoin de respirer de l'air frais pour pouvoir réfléchir posément sur ce que je venais d'apprendre.

Une fois dehors, je me dirigeai vers un banc en pierre et me posai dessus.

Je devais avouer que je ne m'attendais pas à apprendre une telle chose. Cette idée m'était venue comme ça, sans réfléchir. Mais quand j'avais vu les joues de Potter rougir, sans oublier sa fuite, cela ne pouvait plus être qu'une simple supposition.

De toute manière Granger m'avait bien dit clairement que Potter couchait avec Severus.

Me rendre compte que mon parrain avait couché, car il était évident que cela datait d'avant sa fuite suite au meurtre de Dumbledore, avec Potter alors qu'il avait le même âge que moi...

A y repenser, il était même plus jeune !

- Merlin, comment tout cela est possible, murmurai-je en prenant ma tête dans mes mains.

Las de tout ce qui m'entourait, de cette dette de vie impossible à rembourser et maintenant apprendre que mon parrain était... coupable de détournement de mineur.

Non ! Je n'arrivais pas à imaginer mon parrain faire ça, il était un modèle pour moi. Je devais savoir pourquoi il avait risqué de tout perdre pour Potter et son cul.

Fier de cette pensée, je me levai et me dirigeai vers ma chambre. Je devais dormir un minimum après cette nuit blanche. J'arrivais à peine à laisser mes yeux ouverts, alors comment rénover ces satanés tableaux ?


Voilà, le chapitre 1.1 du Dramione est publié ! Il fait 13 pages, 4.556 mots.

Nous attendons avec impatience vos impressions !


(^-^) Jes Cullen-Malfoy

ET

Emmoirel-For-Drarry and Emmoirel-For-Snarry


**Doublement « Yeux de chat Potté »**

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