Chapitre 54 : Épilogue

Un an plus tard

Ron avala une gorgée de bière avant de répondre à la question que lui avait posée son meilleur ami.

"Oui, oui, Astoria va très bien, même si elle est plutôt à cran ces temps-ci, comme tu sais, elle attend impatiemment les résultats des sélections pour les Harpies. C'est certain que si elle est prise, ça risque d'être compliqué, puisqu'elle est encore à Poudlard, on se voyait déjà pas très souvent, alors… mais je n'ai pas besoin de te dire ce que c'est, n'est-ce pas?"

Harry acquiesça en grimaçant légèrement.

"Ne m'en parle pas… Et ça risque d'être encore pire cette année, avec Draco qui va étudier à l'université magique de Londres et moi qui vais continuer à jouer pour les Canons, en plus de l'École des Aurors, on risque de ne plus se voir... Déjà qu'avec les entraînements et les tournois, je ne suis que rarement ici… mais, en habitant ensemble, j'imagine qu'on va au moins se croiser le soir et le matin, lorsque je ne serai pas avec l'équipe en tournoi, c'est déjà ça." Répondit-il.

Ron acquiesça lentement, jetant un regard au salon fraîchement peint du Square Grimmaurd dans lequel ses deux amis avaient emménagé, il y avait un peu moins de deux semaines. Après avoir gradués de leur septième année, Draco était retourné chez son parrain où il résidait lorsqu'il n'était pas à Poudlard et Harry avait accepté l'invitation de Molly Weasley de s'installer au Terrier en attendant de trouver un autre logement. Cependant, le Survivant était toujours rendu chez Severus qui était parti en voyage avec Remus. Il avait ainsi échappé à son regard scrupuleux à chaque fois qu'il s'approchait un peu trop de Draco, mais dès leur retour de voyage, Harry et Draco leur avaient annoncé qu'ils avaient l'intention d'emménager ensemble au Square Grimmaurd. La maison appartenait désormais au gryffondor puisqu'il en avait hérité à la mort de Sirius.

"J'adore ce que tu as fait à la déco, c'est moins sinistre. En fait, je peine à reconnaître l'endroit, pour être franc… ce qui n'est pas une mauvaise chose." Commenta le roux en examinant les murs fraîchement repeints, les meubles neufs et les nouveaux rideaux.

"C'est Draco qu'il faut remercier, moi je n'y suis absolument pour rien, comme tu t'en doutes. Il paraît, et je cite, que "je suis totalement dépourvu de la moindre notion de ce qu'est le bon goût ou de ce qui s'en rapproche". Quand je lui ai répondu que je l'avais tout de même choisi comme petit ami, je ne te dis pas l'air qu'il m'a fait, mais je n'ai pas insisté… le canapé n'est pas si confortable." Plaisanta Harry.

"Tu m'étonnes…" Sourit son ami. "Allez-vous toujours en Roumanie cet été?"

"Avec le camp d'entraînement de l'équipe, je ne pourrai y aller qu'une semaine, finalement, mais Draco y restera deux mois, je sais qu'Hermione ira le rejoindre, mais je ne sais pas combien de temps elle y restera. Elle est, comme tu l'imagines, fascinée à l'idée de rencontrer le clan." Expliqua-t-il. "Moi, je dois t'avouer que je n'avais pas trop envie d'y aller, elles ont beau m'avoir rencontré l'an dernier, elles demeurent méfiantes envers moi, comme si elles évaluaient sans cesse la menace que je pourrais représenter. J'ai assez de Rogue qui me jauge sans cesse du regard à chaque fois qu'il me voit, comme si j'étais absolument indigne de Draco pour ne pas avoir envie de vivre la même chose pendant mes vacances avec. Puis, Sara viendra à la maison avant sa rentrée à Poudlard, nous l'avons invité à passer une semaine ici, nous l'accompagnerons au Chemin de traverse pour ses effets scolaires et nous lui ferons visiter Londres. Draco lui a déjà aménagé une chambre, je dois avouer que son enthousiasme m'a contaminé, on a même prévu lui acheter un hibou comme cadeau d'anniversaire."

Après avoir rencontré Sara l'an dernier, lors de sa première visite au clan, ils étaient immédiatement devenus proches. La fillette ne l'avait pas quitté d'une semelle pendant les trois jours qu'il avait passés en Roumanie et, après son départ, il lui avait envoyé l'Histoire de Poudlard illustré, sachant la fascination qu'avait l'enfant pour tout ce qui entourait l'école de magie. Quelques semaines plus tard, lorsque son amoureux était enfin revenu à l'école, ils avaient continué à lui écrire et à lui envoyer une foule de cadeaux. En fait, c'était Harry qui insistait lors de leurs visites à Pré-au-Lard pour acheter quelque chose à la fillette à chaque fois, Draco se contentant de secouer la tête en disant qu'il la gâtait beaucoup trop, même si au fond de lui, il était touché des attentions du brun.

Ils étaient allés lui rendre visite durant le congé de Noël, car la Mère supérieure avait refusé que sa fille quitte la protection du clan pour se rendre à Londres, malgré les suppliques de celle-ci. Ils avaient dû s'armer de patience et d'arguments plus convainquant les uns que les autres pour qu'après de très longs mois de négociations, elle accepte, du bout des lèvres qu'elle intègre Poudlard. La directrice McGonagall avait dû intervenir et promettre monts et marées à la sorcière austère pour qu'elle daigne considérer son offre. Mais, au final, c'était le regard brillant de sa fille qui l'avait convaincue. Il fallait bien s'adapter, le monde changeait et garder Sara recluse avec le clan ne ferait que la rendre malheureuse. Évidemment, considérant le don que la jeune fille possédait, comme tous les membres du clan, des mesures de sécurité avaient été mises en place par le corps enseignant.

Harry se souvenait encore de la force avec laquelle la fillette s'était jetée dans ses bras et puis dans ceux de Draco lorsqu'elle avait appris la nouvelle. Il avait hâte de l'accueillir dans leur demeure et il était bien conscient que la Mère supérieure comptait sur eux pour veiller sur elle, puisqu'ils seraient plus près qu'elle et qu'elle ignorait tout de l'école de magie.

Son attention se reporta sur Ron.

"Astoria et moi, nous partons trois semaines pour l'Italie, sa famille a une villa là-bas, rien de trop beau! Malheureusement, je crois que Daphnée va venir nous visiter avec Theodore… Tu sais que je ne peux pas le blairer celui-là, j'ignore comment tu fais pour bien t'entendre avec lui, il est tout bonnement insupportable avec son attitude arrogante. En plus, lorsque les deux Greengrass sont réunies, on peut s'attendre à des flammèches... Comment peut-on être sœurs et être aussi diamétralement opposées? Ça me dépasse." Dit Ron en levant les yeux au ciel.

"C'est un des mystères de l'humanité, Ron." Se moqua Harry en buvant une gorgée de sa bière. "Théo est un type bien, il ne faut pas le prendre au sérieux, c'est un rôle qu'il se donne. Tu devrais lui laisser une chance, il peut même être drôle, parfois."

Ron lui jeta un regard empreint de scepticisme et se décida à aborder le sujet qu'il n'avait pas osé effleurer jusque-là, sachant que cela assombrirait l'ambiance. "Alors… euh… Comment va Draco depuis le procès?"

"Pas trop mal... En fait, depuis que c'est terminé, il va mieux. C'est certain qu'on attend encore le verdict, mais, il s'agit plus d'une formalité dans ce cas-ci, tellement la preuve est écrasante, je ne comprends pas, d'ailleurs, pourquoi il n'a pas plaidé coupable comme les autres. L'avocat de la poursuite ne comprenait pas non plus. Les jours avant son témoignage, j'ai cru que je devrais amener Draco à Ste-Mangouste tellement il allait mal, j'ai même appelé sa psychiatre sans le lui dire, j'étais trop inquiet, mais il a tenu bon. Le pire, c'est qu'on a dû passer la journée de mercredi à attendre, car c'était ce jour-là qu'il devait témoigner, et, finalement, on nous a demandé de revenir le lendemain. Le mercredi soir, quand on est revenu à la maison, je l'ai senti flancher, il ne voulait pas y retourner le lendemain, tu comprends. On avait passé la journée là, lui n'avait rien réussi à avaler, il s'était rongé les sangs pour absolument rien, seulement pour se faire dire qu'on n'avait pas le temps de commencer son témoignage ce jour-là, que les juges avaient demandé une suspension d'audience jusqu'au lendemain. Je n'étais pas témoin, alors, le jeudi, quand ça a été son tour, j'ai pu entrer dans la salle d'audience et assister et c'était tellement difficile…"

Il prit une gorgée de bière, la gorge sèche. Ron l'écoutait sans rien dire.

"Si tu avais vu comment ce mangemort le regardait, le dévisageait tout au long de son témoignage. Je voyais Draco trembler du fond de la salle et j'aurais voulu me lever pour le prendre dans mes bras, mais c'était impossible. Il a tout dit, répondant aux mille questions de l'avocat de la poursuite qui s'adressait à lui de son ton faussement compatissant, lui demandant toujours plus de détails et encore plus de détails. Mais lui, il ne bronchait pas, il répondait en direction des juges, le regard fixé sur eux, comme si rien ne pouvait détourner son attention. Et ce qu'il racontait… Je savais ce qui lui était arrivé, on en a parlé, mais l'entendre en détail, comme ça, ça m'a soulevé le cœur. Puis, quand il a eu fini de parler, quand je m'apprêtais à me lever pour quitter la salle avec lui, l'avocate de la défense s'est levée, j'avais oublié cette partie."

Il déglutit.

"C'était une jeune femme mince, les cheveux très courts, mais une lueur féroce dans le regard, comme un chien de chasse qui a ciblé sa proie. Elle s'est mise à lui poser des questions à son tour, mais cette fois-ci, on voyait que le but c'était de remettre en doute ce qu'il disait, de le déstabiliser et, pendant un instant, j'ai cru que ça allait fonctionner, mais ensuite, tu connais Draco. Il s'est fâché, il a pris son ton hautain et à chaque question qu'elle lui posait, il lui crachait des réponses de plus en plus agressives au visage. Les juges lui demandaient de se calmer et moi j'avais juste envie de me lever, de crier à l'avocate d'arrêter de s'acharner, mais elle continuait, imperturbable, l'ombre d'un sourire sur ses lèvres et ce même air dans les yeux et j'ai compris que, pour elle, ce n'était qu'un jeu, rien d'autre."

Ron buvait ses paroles, choqué et fasciné à la fois.

"À chaque seconde, je me disais qu'il allait craquer, à chaque question je me retenais de m'interposer, mais je ne l'ai pas quitté des yeux un instant et elle, elle continuait, sans relâche et toujours cette lueur dans les yeux. Parfois, elle prenait une pause, elle lisait ses notes, à ces moments-là, je me disais que, bon, voilà, c'était terminé, mais non, ça reprenait et ça continuait, encore et encore. Et Draco qui rageait, insulté que sa parole soit remise en question, qu'elle sous-entende qu'il exagérait, qu'au fond, il ne se souvenait pas de grand-chose, que le fait qu'il ait dénoncé son viol, tant de mois après les évènements, minait sa crédibilité. Puis, elle a posé LA question… Elle a commencé avec une sorte d'entrée en matière du genre : "N'est-ce pas exact que vous entretenez une relation intime avec monsieur Harry Potter, et ce, depuis au moins la fin de la guerre?". Draco l'a fusillé du regard, comme lui seul sait le faire, puis, après un long moment, les juges lui ont demandé de répondre et il a laissé échapper un "oui" que j'ai à peine entendu de ma place. Ensuite, elle a enchaîné : "Avez-vous des relations sexuelles avec monsieur Potter?" Là, l'avocat de la poursuite s'est objecté, mais je ne me souviens plus trop pour quelle raison et ils ont débattu un moment, puis les juges ont permis la question, alors il a dû répondre, tu sais comment c'est. De ma place, j'étais révolté et je savais ce qu'il devait ressentir aussi, mais il a levé la tête bien haute et il a planté son regard dans le sien avant de dire "oui!" d'un ton décidé, puis il a parcouru l'assemblée des juges des yeux, comme pour mettre au défi quiconque de dire quoi que ce soit."

Ron écarquilla les yeux. "Pourquoi voulait-elle savoir ça?"

"J'y viens. C'est là qu'elle a posé la question qui a mis le feu aux poudres. Elle lui a alors demandé : "Comment pouvez-vous prétendre que vous avez été agressé sexuellement violemment par une vingtaine d'hommes et que cela vous a traumatisé, alors que pas moins de six mois plus tard, en pleine guerre, vous avez des relations sexuelles complètes avec des hommes, et ce, sans le moindre problème?" Là, l'avocat de la poursuite s'est levé pour s'objecter, mais Draco s'est mis à répondre et le juge en Chef lui a dit de ne pas répondre, qu'il rejetait la question, mais il ne s'est pas arrêté de répondre, d'une voix glaciale, j'en ai encore froid dans le dos..."

"Elle a demandé ça? C'est dégueulasse!" S'écria Ron, furieux.

"Il lui a répondu un truc du genre :"Maître, sachez que le seul homme avec qui j'ai eu des relations sexuelles depuis mon agression est mon petit ami avec qui j'entretiens une relation depuis plus d'un an et demi. Je suis suivi, comme vous le savez, depuis plus d'un an par ma psychiatre et je prends de la médication quotidiennement pour arriver à passer à travers mes journées. Avant de pouvoir avoir des relations sexuelles complètes, comme vous le dites, avec lui, cela m'a pris plus de huit mois de thérapie et, même aujourd'hui, il y a de nombreuses choses que je ne supporte pas et si je ne prenais pas ma médication, les cauchemars qui me réveillent en pleine nuit m'empêcheraient de partager un lit avec lui, car il ne pourrait pas dormir. Alors oui, je fais l'amour avec mon petit ami, mais à chaque fois, on est tous les deux conscients qu'un mouvement un peu trop brusque, une parole ou même quelque chose d'inattendu peut créer une crise chez moi et je donnerais n'importe quoi, vraiment, pour avoir une sexualité normale et "sans le moindre problème", comme vous l'avez dit.". Elle s'est alors assise et a déclaré ne plus avoir de questions. On est parti chez nous, il n'a rien dit de tout le trajet et je n'osais pas dire quoi que ce soit, encore frappé par l'enfer de ces deux jours et, surtout, du contre-interrogatoire de la défense qui a duré plus de quatre heures. Mais, une fois à la maison, on est allé faire une sieste, on était épuisé après tout ça. Quand il s'est réveillé, il était mieux, mieux qu'avant le procès, je veux dire." Termina Harry.

"Harry, ce que tu me racontes, c'est tellement horrible, je ne sais pas quoi te dire." Dit Ron.

Harry haussa les épaules. "Je suis juste content que ce soit derrière nous." Commenta-t-il.


Harry sourit en sentant une main enserrer doucement sa nuque et se glisser le long de son dos, semant une multitude de petits frissons sur son passage. Il poussa un soupir et papillonna doucement des yeux, la chambre était toujours plongée dans l'obscurité et il se retourna pour faire face à son amoureux qui avait dû investir sa chambre quelques moments auparavant. Il fronça les sourcils en constatant qu'il était seul dans la pièce exiguë. Était-il en train de rêver? Cette main invisible n'était-elle qu'une fabulation de son esprit?

Il s'apprêta à se recoucher lorsqu'une lueur argentée filtra sous la porte close de la chambre que la Mère supérieure lui avait assignée pour son séjour au clan quelques jours auparavant. Il se leva en grognant de son lit, à la fois curieux et agacé par la tournure inattendue que venait de prendre ce réveil pour le moins bizarre.

Il poussa la porte et son froncement de sourcil s'accentua lorsqu'il constate que la lueur provenait d'un patronus en forme de cerf très semblable au sien. Ce dernier se tenait fièrement à quelques pas de lui et le regardait sans bouger. Était-il en train de rêver? Tout cela était des plus étranges et, tout en regardant du coin de l'œil l'animal constitué de lumière, il se dirigea vers la chambre de son amoureux, désireux de partager avec lui cet instant surréaliste, sachant qu'il ne le croirait jamais sinon.

Après avoir cogné deux coups sans obtenir de réponse, il se décida à entrer et eu vite fait de constater que la chambre était vide. Soudain, le cerf, comme s'il s'impatientait, se mit à trottiner dans le couloir, ses sabots vaporeux heurtaient le sol de pierres sans le moindre bruit et sa tête se balançait de droite à gauche comme s'il le défiait. Il voulait qu'il le suive. Se pouvait-il que Draco soit à l'origine de tout ceci? Pourtant, le patronus du blond n'était pas un cerf. Était-ce possible que cela ait changé?

Harry fit un pas vers l'animal et ce dernier s'éloigna en se retournant comme pour l'inciter à continuer à le suivre. Il traversa le couloir menant aux chambres occupées par les membres du clan et devant celle dans laquelle dormait Hermione, hésitant à l'avertir, mais le cerf accéléra son pas. Il sortit à l'extérieur et frissonna en sentant l'air frais de la nuit sur ses jambes et ses bras nus, il ne portait qu'un t-shirt et un boxer.

Le cerf s'immobilisa finalement devant le bâtiment de pierre qu'il savait être le temple, il se faufila par la porte ajourée et disparut. Harry n'y avait jamais pénétré et doutait qu'il en ait le droit, néanmoins, la porte entrouverte semblait l'appeler et il se mordit la lèvre en hésitant devant celle-ci, curieux. C'était clair que le patronus voulait qu'il y entre, le message était limpide. Incapable de résister plus longtemps à son envie de comprendre ce que tout ceci signifiait, il pénétra dans le temple.

L'intérieur ressemblait à une crypte, la seule lumière ambiante provenait des multiples bougies qui étaient allumées çà et là. Leur lueur dansante se reflétait sur les vitraux colorés qui devaient être magnifiques lorsque la lumière du jour les traversait. Une entêtante odeur d'encens emplissait la pièce. Il avança lentement, le cœur battant la chamade, l'impression cuisante qu'il n'aurait pas dû se trouver là grandissait en lui à chacun de ses pas. Il descendit un escalier et le son de son souffle lui semblait démesurément bruyant dans le silence du lieu sacré.

Soudain, son souffle se coupa net. Au bas de l'escalier se trouvait une pièce circulaire au centre de laquelle se dressait une statue grandeur nature d'une femme nue agenouillée, les paumes levées vers le ciel dans un geste implorant et, à ses pieds, Draco était assis en tailleur, entièrement nu, dos à lui. Sur sa peau se reflétait la lumière presque vivante des bougies, les sombres cicatrices qui déchiraient la peau de ses hanches étaient encore plus visibles ainsi et cela ne faisait qu'ajouter à l'étrangeté du tableau.

Harry déglutit et s'avança doucement. Son petit ami demeura immobile, comme s'il ne l'avait pas entendu, plongée dans une sorte de transe, semblait-il. Les odeurs d'encens emplirent les poumons du brun et lui montèrent à la tête, une magie indicible, latente, mais néanmoins puissante emplissait l'air, se glissait contre son corps, se faufilait en lui de la plus intime des manières. Il frissonna.

"Je t'attendais." Dit Draco en tournant lentement la tête vers lui, avec un sourire.

"C'est très beau." Murmura Harry, il avait baissé le ton par respect pour la solennité qui émanait de ce lieu.

La statue les dominait sur son piédestal et son regard aveugle était posé sur eux. Elle affichait une mise un peu triste et Harry se demanda pourquoi le clan avait choisi de représenter celle qui devait être leur divinité dans une telle position, mais cette pensée quitta immédiatement son esprit lorsque ses yeux s'attardèrent sur le corps de son amoureux. Évidemment, il l'avait déjà vu nu, mais jamais de la sorte, de manière si libre, naturelle presque et son assurance avait quelque chose de définitivement excitant. Honteux de penser à de telles choses dans un lieu sacré, il détourna le regard. Ce n'était définitivement pas le moment, il savait que les membres du clan ne percevaient pas la nudité comme quelque chose de sexuel et qu'elle était naturelle pour eux, alors il se trouvait déplacé d'être incapable de regarder Draco à ce moment-là sans ressentir un puissant désir.

Draco se leva et avança sans bruit jusqu'à son petit ami qui l'entoura chastement de ses mains, luttant contre l'excitation qui grandissante qui semblait bien décider à prouver au blond qu'il n'était qu'un pervers incapable de penser à autre chose qu'au sexe en le voyant nu. Draco appuya sa tête contre son épaule. Il sentait bon, son odeur était délicieusement familière et envoûtante.

Le brun aurait voulu que cette étreinte ne se termine jamais. Son cœur se mit à battre plus rapidement dans sa poitrine. Il glissa ses mains le long du dos de son amoureux, avide de sentir la peau chaude sous ses doigts, et enfouit sa tête dans le cou du blond, y déposant de lents baisers. Draco soupira et il sentit ses mains glisser à son tour sur son corps.

Il prit sa tête entre ses mains et l'embrassa profondément, Draco ouvrit la bouche et une langue aventureuse vient rapidement rencontrer la sienne. Le baiser était doux, profond, mais bientôt, il se fit plus passionné. Sans pouvoir s'en empêcher, le blond gémit lorsque le corps de son amoureux vient se presser contre le sien avec vigueur. Il pouvait sentir la bosse qui déformait le boxer d'Harry s'appuyer contre son propre désir.

Soudain, le brun interrompit le baiser et se recula d'un pas, Draco grogna son désaccord en refermant la distance entre eux, mais ce dernier l'interrompit de nouveau.

"Ici? Ce n'est pas… euh… sacré ou quelque chose?" Demanda le Survivant en hésitant.

"Oui… en quelque sorte, mais pas comme tu l'entends. C'est un endroit d'offrande et de partage, nous nous donnons à la magie et, en retour, elle veille sur nous. Ne la sens-tu pas autour de toi? En toi?" Chuchota Draco en continuant à poser des baisers dans son cou, tandis que le souffle d'Harry s'accélérait. La main du blond effleura le sexe de son amoureux et ce dernier poussa une légère plainte. "Ici, je suis protégé, la magie veille sur moi."

"Protégé de moi?" Demanda le brun en fronçant légèrement les sourcils.

"Tout n'est pas toujours à propos de toi, Harry Potter." Se moqua le serpentard. "C'est ici que se passe la cérémonie d'entrée dans le clan, c'est ici que nos magies s'unissent et que nous sommes plus facilement en communion les uns avec les autres."

"Est-ce que ça veut dire qu'elles… euh… ressentent ce que tu… ce qu'on… je veux dire… ce qu'on fait." Hésita l'autre, le visage désormais écarlate.

Cette fois, un petit rire traversa les lèvres de Draco. "Hum… pas exactement, c'est plus compliqué que ça et je ne suis pas encore très doué pour contrôler le lien, même si c'est beaucoup mieux qu'avant, mais ne t'inquiète pas, elles ne nous voient pas, si c'est ce qui t'inquiète. Enfin… mis à part elle." Dit-il en désignant la statue d'un signe de tête. "Mais quelle plus belle offrande que ce que nous nous apprêtons à lui offrir?"

Un air d'incompréhension s'afficha sur le visage du brun. "Elle vous voit? Est-ce une sorte de divinité?"

Draco prit une profonde inspiration. "Pourquoi il faut toujours que tu poses sans cesse des questions? Pour une fois, je t'en prie, juste… embrasse-moi, touche-moi, mais, par Salazar, tais-toi."

Harry ne se fit pas prier et posa ses lèvres contre celles de son petit ami, les caressant des siennes, les honorant, les chérissant. Il voulait lui montrer combien il l'aimait, à en perdre la raison, combien il le rendait fou de désir, tellement que s'en était presque douloureux.

Une pensée traversa son esprit. "Quelqu'un pourrait nous surprendre." Murmura Harry entre deux baisers.

"J'ai lancé un sort de verrouillage pour le moment où tu franchirais la porte." Répondit le blond en glissant ses mains sous son t-shirt, caressant la peau douce de son dos avant de le lui enlever.

"Tu m'as tendu un piège, donc?" Susurra Harry en métamorphosant une assiette pour les offrandes en une douce et épaisse couverture avant de soulever Draco et de le déposer sur celle-ci.

"On peut dire ça, oui." Se moqua le blond alors qu'un éclat de désir pur traversait ses yeux d'un gris orageux. Il poussa un petit hoquet lorsque Harry lécha avec application son mamelon érigé et enfouit ses mains dans la chevelure noire.

Le brun revint picorer les lèvres de son amoureux en glissant ses mains contre son bas-ventre, évitant soigneusement l'érection du blond qui se frotta contre lui, faisant se toucher leurs deux membres érigés. Harry gémit et bougea contre le corps offert. Draco écarta un peu plus les cuisses de manière impudique et le gryffondor pensa qu'il n'avait jamais vu son petit ami aussi à l'aise, il se demanda si c'était parce qu'ils étaient dans le temple. Il retira son boxer et grogna de plaisir en sentant le corps nu du blond contre le sien.

Harry caressa doucement la peau chaude du sexe du blond qui s'arqua sous son toucher. Le membre était dur contre sa paume et il quitta la bouche du blond en posant une série de baisers le long de son torse, descendant toujours plus bas, incapable de résister. Il avait envie de goûter son amoureux, de sentir le poids de son membre contre sa langue et de sentir son souffle s'accélérer alors qu'il le prendrait dans sa bouche. Draco anticipait ce que s'apprêtait à lui faire son amoureux et un soubresaut parcourut ses hanches, cherchant le contact des lèvres de son amant contre son sexe.

Le brun sourit et lécha avec délectation le membre dressé de Draco, recueillant les quelques gouttes de liquide séminal qui perlait déjà au bout de son gland. Le blond poussa un petit cri lorsque, l'instant d'après, il le prenait dans sa bouche. Harry s'appliqua à engloutir le désir de Draco au plus profond de sa gorge, tirant des gémissements de plus en plus forts de l'autre homme qui agrippait la couverture avec vigueur, se crispant à chaque fois que le brun accélérait un peu plus le mouvement ou le prenait un peu plus profondément.

Harry interrompit ses attentions et fut happé par l'air de pur abandon qui était affiché sur le visage de Draco, ses lèvres rougies étaient entrouvertes, ses yeux étaient embués de désir et ses cheveux décoiffés par ses mains partaient dans tous les sens. Il se redressa et se pencha à l'oreille de ce dernier.

"Tu as envie de…" Commença-t-il.

"Tu ne peux pas savoir à quel point." Répondit aussitôt le blond.

Harry murmura un rapide accio et, quelques instants plus tard, un petit pot vola jusqu'à eux. Draco leva un sourcil d'un regard interrogateur.

"Tu avais apporté cela au clan?" Demanda-t-il avec surprise.

"J'ai bien fait, non?"

Pour seule réponse, Draco poussa un soupir lascif lorsque les mains de Draco reprirent leurs caresses sur son corps et que sa bouche recommença ce qu'elle avait abandonné quelques instants auparavant. Mais elle le délaissa bientôt pour s'attarder sur ses bourses et l'intérieur de ses cuisses, puis son souffle se coupa lorsqu'elle se faufila dans un endroit beaucoup plus intime. Parcourant sa petite entrée plissée, puis elle la pénétra.

"Oh… Harry… c'est…oh…" Murmura Draco en gémissant de plus en plus fort.

Il sembla à Harry que la température avait soudain grimpé dans la pièce et il sentit la sueur de son front couler le long de sa tempe, puis de sa joue. Il enduisit un de ses doigts de lubrifiant sans cesser de caresser de sa langue le lieu tant convoité. Il se redressa et glissa très lentement un doigt en Draco, ce dernier l'attira dans un baiser fiévreux, empressé. Le brun enfouit son doigt un peu plus profondément en lui, sentant le sang battre dans son érection, anticipant la sensation des chaires étroites et chaudes autour de son sexe.

Il introduisit un deuxième doigt et, cette fois-ci, Draco se tendit légèrement, puis se détendit, acceptant l'intrusion. Harry se positionna de manière à atteindre le point de plaisir de son amant et, après quelques essais, le corps de son amant se tendit tandis qu'il poussait un petit cri. Il ajouta bientôt un troisième droit alors que le blond bougeait sans aucune gêne contre lui, allant à la rencontre de ses doigts, voulant les sentir plus profondément en lui, se délectant des sensations qui l'envahissaient.

Harry retira ses doigts et les yeux de Draco s'ouvrirent pour rencontrer les siens. Le brun lui caressa les cheveux, lui embrassa la tempe dans une question silencieuse. C'était toujours un moment critique pour le blond, certaines fois tout allait bien, comme cela semblait être le cas ce soir, mais, d'autres fois, il ne pouvait tolérer qu'on le touche de telle ou telle façon. C'était imprévisible et Harry savait combien c'était frustrant pour son petit ami de ne pouvoir anticiper ce qui le ferait paniquer, soudainement.

Draco prit la main du gryffondor dans la sienne et se redressa pour poser un baiser sur ses lèvres. "Ça va, tu peux continuer."

Précautionneusement, Harry se positionna face à l'entrée de son amoureux et ce dernier acquiesça doucement. Le brun le pénétra lentement, attendant que l'autre l'accepte et se détende. Il continua sa course jusqu'à ce qu'il soit entièrement en lui. Draco prit une profonde inspiration et lui caressa le visage avant de l'embrasser de nouveau.

Harry pouvait sentir l'étau de chair l'enserrer délicieusement et ne pas bouger relevait de la torture, mais il se retenait à en trembler. C'était si bon de sentir l'accueillante chaleur de son petit ami autour de lui et lorsque le blond lui murmura qu'il pouvait bouger, il crut qu'il allait défaillir. Il amorça un lent mouvement de va-et-vient, mais rapidement, Draco s'impatienta et lui demanda d'accélérer et Harry pensa que c'était la chose la plus érotique qu'il n'avait jamais entendue.

Il posa une main contre la hanche du blond, caressant la peau pâle, mais, aussitôt, la main de Draco vint s'agripper presque douloureusement à la sienne pour la retirer.

"Non! Ne me touche pas… pas là!" Lui dit-il, en ouvrant les yeux brusquement.

Harry stoppa tout mouvement. "Je suis désolé, calme-toi, je ne le ferai plus." Il lui embrassa le cou, et le caressa tendrement de ses mains. "Shhhh… Veux-tu qu'on arrête?"

"Non, par Merlin, non! Juste… ne me touche plus à cet endroit… Ne t'arrête pas…"

"Promis…" Répondit Harry en recommençant ses mouvements, tout en prenant garde à le pas toucher la zone qui avait provoqué cet instant désagréable pour son petit ami.

La danse de leurs deux corps reprit, d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement. Draco remonta les genoux, faisant plonger le corps de son amant plus profondément en lui. Leurs souffles se mélangeaient, leurs bouches se cherchaient, désespérément, se percutaient, se dévoraient, puis se perdaient de nouveau, tandis que leurs souffles précipités s'emplissaient des gémissements provoqués par les sensations délicieuses qu'ils se procuraient l'un l'autre, exacerbés par la magie qui les entourait et qui était directement lié à Draco.

Chaque coup de hanche puissant de Harry percutait la prostate de Draco. Il ouvrit les yeux et se perdit dans le regard émeraude qui le dévorait. Il ne pourrait plus se retenir longtemps, c'était trop intense.

"Harry… je t'en prie…" Gémit le blond et l'interpellé accéléra encore le mouvement, leurs corps en sueur fusionnaient au rythme effréné des coups de boutoir du brun.

Harry attrapa la virilité de son amoureux la caressa fermement, dans la même rythme que celui de leurs corps qui s'emboitaient avec vigueur, fougue et passion. Draco poussa un râle de plaisir et se déversa entre eux. Le gryffondor continua un moment ses vas et vient et explosa à son tour au plus profond de son petit ami en poussant un cri étouffé par les lèvres du blond.

Il se laissa retomber délicatement sur le corps haletant et tremblant du blond qui l'enlaça amoureusement et ferma les yeux tandis que des frissons de plaisir le parcouraient en entier. Repus, ils se pelotonnèrent tendrement l'un contre l'autre et profitèrent de cet instant de pur bonheur.


20 ans plus tard

Un cri provenant du lac attira l'attention de Draco qui jeta aussitôt un œil en direction des enfants qui s'y baignaient joyeusement. Il pouvait distinguer la chevelure blonde de son fils, Scorpius, parmi les éclaboussures et qui se différenciait aisément de celles, rousses, de quatre enfants de Ron et d'Astoria qui jouaient avec lui. La fille d'Hermione, Rose, se tenait sagement sur le bord de l'étang et ne semblait pas désirer se mouiller, elle poussait de grands cris quand un des enfants l'arrosait copieusement et se reculait vivement. Pourtant, elle ne les quittait pas, se contentant de leur crier d'arrêter d'un ton autoritaire.

Draco sursauta légèrement en sentant une main se poser sur sa cuisse et esquissa un mince sourire en constatant qu'il s'agissait d'Harry. Ginny le dévisageait patiemment, une main posée sur son ventre rebondit et il comprit qu'elle devait lui avoir posé une question.

"Pardonne-moi, je n'étais pas attentif, tu disais?" Demanda-t-il en prenant la coupe de vin posée devant lui et en faisant tourner le liquide dans le verre avant d'en prendre une gorgée.

"Ce n'est pas grave. Hermione et moi, on se demandait simplement si Harry et toi aviez déjà fait les magasins pour la rentrée, nous on pensait y aller cette semaine, si ça vous dit de venir avec nous." Répondit Ginny, puis elle se tourna vers Astoria et son époux. "Évidemment, vous êtes invités à vous joindre à nous aussi!"

Astoria fit aussitôt la moue. "Tous nos achats sont faits, heureusement! Je déteste faire les magasins, je n'ai pas de temps à perdre avec ça. Les années précédentes, il n'y avait que David qui allait à Poudlard, mais cette année, avec la rentrée de Lisa, ce n'est pas de tout repos…"

"Attends que les jumeaux entrent à Poudlard! Là, tu vas avoir raison de te plaindre!" S'exclama Draco, moqueur.

"Lorsque les jumeaux seront en âge d'aller à Poudlard, David aura déjà terminé sa scolarité, ça nous fera déjà ça de moins." Répliqua la blonde en levant les yeux au ciel.

Draco n'aurait jamais pensé qu'Astoria Greengrass serait celle qui aurait le plus d'enfants parmi leur groupe d'amis. En fait, elle semblait bien déterminée à imiter sa belle-mère et à s'assurer qu'il y ait des Weasley dans chacune des années de Poudlard pour les prochaines années.

"Je ne vois pas de quoi tu te plains ma chérie, c'est moi qui fait les courses avec les enfants chaque année, cette année tu t'es contentée de faire les boutiques avec ta sœur pendant que je m'occupais des enfants!" S'opposa Ron en secouant la tête, récoltant un regard assassin de sa femme.

Harry pouffa et il lui jeta un œil complice, habitué comme ils étaient aux disputes entre Astoria et Ron, ils trouvaient même cela amusant. "Ron, mon cher, je crois que tu ferais mieux de la fermer si tu ne veux pas passer le weekend sur le canapé." Se moqua Draco.

Ron soupira en se renfrognant et en maugréant, prenant une poignée de craquelins sur la table et les engloutissant de manière peu raffinée, ce qui fit lever un sourcil au blond qui ne s'était jamais accoutumé aux manières peu élégantes du rouquin, même après toutes ces années. Un cri retentit près de l'étang et attira une nouvelle fois son attention, par réflexe.

"Alors, Ginny, le bébé va bien?" Interrompit Hermione en s'adressant à la jeune femme. Lionel, son conjoint, se tenait à ses côtés et ne disait pas grand-chose depuis leur arrivée, mais les autres ne s'en formalisaient pas, habitués à sa grande timidité.

La sœur de Ron acquiesça en souriant et raconta qu'elle avait été passer des tests la semaine précédente et que le médicomage lui avait affirmé que tout se passait bien et que le bébé était en bonne santé. Draco était content pour elle, il savait combien il avait été difficile pour elle de tomber enceinte. Elle avait fait plusieurs fausses couches avant que cela fonctionne et, à chaque fois, ça avait été très dur pour le couple qui avait failli se séparer. Les traitements de fertilité étaient pénibles et dispendieux et lorsqu'elle avait appris qu'elle était à nouveau enceinte, elle avait attendu cinq mois avant d'en parler, craignant de le perdre aussi. À présent, il lui restait un peu moins d'un mois avant la naissance du bébé et tous étaient soulagés de constater que, cette fois-ci, tout se passait bien.

"Tu ne veux toujours pas savoir le sexe du bébé?" Demanda Hermione avec toute la curiosité qu'on lui connaissait.

La rousse soupira en riant, comme si elle était un peu excédée de se voir toujours poser cette question. "Non, comme je te l'ai dit à de multiples reprises, je préfère que ce soit une surprise."

"Je ne sais pas comment tu fais, moi à chaque fois, j'étais impatient de savoir!" S'exclama Draco.

"Parlant de ça, j'ai entendu dire que vous auriez peut-être envie de récidiver dans ce domaine?" Répondit Ginny en plissant les yeux, comme si elle tentait de deviner la vérité avant que le blond ne lui réponde, mais ce fut Harry qui prit la parole avant que son mari ne puisse répondre.

"On verra, on en a pas encore vraiment discuté." Intervint-il rapidement, mais tous les invités purent entendre clairement le soupir agacé aussitôt poussé par Draco.

"Non!" S'écria une petite voix aiguë.

Tous se tournèrent vers la petite fille aux longs cheveux noirs, d'à peine quatre ans, assise sur les genoux de Severus Rogue et qui était restée sagement en silence jusque-là, profitant de la présence de celui qu'elle considérait comme son grand-père. Si Scorpius considérait aussi Severus et Remus comme ses grands-parents, tous avaient été surpris de l'attachement profond qui avait immédiatement lié Lily et l'acariâtre professeur de potions, et ce, dès sa naissance. Alors qu'elle n'était encore qu'un poupon, lorsqu'elle faisait des crises, il suffisait à l'homme de la prendre dans ses bras et l'enfant s'apaisait aussitôt.

Remus et lui gardaient souvent les enfants Malfoy-Potter étant donné l'agenda surchargé de leurs parents et, alors que son turbulent frère mettait la maison sens dessus dessous, la fillette pouvait rester assise dans le bureau de Severus à colorier ou à tourner précautionneusement les pages d'un livre et à en regarder les images pendant des heures aux côtés de son grand-père qui travaillait.

Parfois, elle plongeait ses yeux verts dans ceux de l'homme et lui posait une question concernant une image qu'elle voyait dans un livre de potions appartenant au professeur et dont elle aimait particulièrement les gravures. Severus lui répondait avec le plus grand sérieux, comme s'il s'adressait à une adulte et Remus levait les yeux au ciel en lui disant qu'elle ne comprendrait pas, mais elle fronçait les sourcils, l'air concentré et acquiesçait aux propos de son grand-père, avec une attitude de fin connaisseur. Cela faisait rire les deux hommes à tout coup.

"Tu ne veux pas un petit frère ou une petite sœur Lily?" Demanda Ginny à la fillette, d'un ton enfantin qui fit plisser les yeux à Severus.

La fillette imita l'air méprisant de son grand-père et fusilla la rouquine du regard. "Non, deux enfants c'est suffisant et nous ne sommes pas des Weasley, après tout!" Répondit-elle d'une voix hautaine.

Ron faillit s'étouffer avec sa gorgée de vin, Ginny écarquilla les yeux, ainsi qu'Harry. Draco retint un rire en mettant une main devant sa bouche, tandis que Remus dévisageait d'un air accusateur son conjoint.

"Severus Tobias Snape! Qu'as-tu encore été dire à cette enfant, par Merlin?" S'exclama le loup-garou, qui n'en revenait pas qu'il ait appris une telle chose à la fille de son filleul, il ne changerait donc jamais.

Le maître des potions haussa les épaules d'un air supérieur, mais on pouvait deviner l'ombre d'un sourire sur ses lèvres.

"Et tu es fier de toi, en plus!" Ajouta Remus en secouant la tête, découragé.

"Lily, présente immédiatement tes excuses à Ginny." Dit Harry en lançant un regard désolé à son amie, mais cette dernière fit un geste de la main pour dire que ce n'était pas grave. Le choc encore peint sur son visage.

La fillette se renfrogna et croisa ses petits bras bien serrés sur sa poitrine en détournant le regard. "Non!" Dit-elle d'une voix décidée.

Harry fronça les sourcils. "Lily Narcissa Malfoy-Potter, tu vas demander pardon à Ginny ou sinon, tu vas aller en retrait dans ta chambre et tu n'auras pas de dessert." Dit le brun et, se tournant vers Draco qui cachait toujours son sourire, il ajouta. "Toi, tu pourrais me soutenir quand je tente d'élever ta fille, plutôt que de rire!"

"C'est MA fille maintenant?" Se moqua Draco en souriant franchement cette fois, puis il se tourna vers Lily et lui fit signe d'approcher, la fillette hésita un instant. Elle n'avait pas envie de quitter les genoux de Severus, mais elle finit par en descendre et par marcher jusqu'à son père qui se pencha à son oreille et lui murmura quelque chose que personne ne put entendre.

Lily acquiesça aux propos de son père et se rendit ensuite jusqu'à Ginny, se planta droit devant elle et esquissa une moue désolée absolument craquante. "Je suis désolée tante Ginny, je n'aurais pas dû dire ça, c'était méchant et je regrette. Est-ce que tu me pardonnes?" Demanda-t-elle en papillonnant des cils de la plus adorable des manières, les larmes brillaient dans ses yeux désormais très tristes.

Ginny prit aussitôt la fillette dans ses bras. "Bien sûr ma chérie, ce n'est rien, voyons." Répondit-elle, incapable de soutenir le regard larmoyant de l'adorable fillette plus longtemps.

Harry jeta un œil suspicieux à son époux et se pencha vers lui en murmurant, juste assez fort pour que lui seul comprenne. "Je ne veux même pas savoir ce que tu as dit à notre fille pour qu'elle change d'idée aussi vite, mais sache que je ne suis pas dupe et tu diras à ton parrain de ne plus lui apprendre de telles choses et je suis sérieux, Malfoy!"

Draco lui fit un sourire carnassier et posa un rapide baiser sur ses lèvres. "Bien entendu, mon amour."

"PAPA!" S'exclama une voix dégoûtée qu'Harry reconnut comme étant celle de leur fils et il décolla ses lèvres de celles si invitantes de son mari.

Il constata que les jeunes les avaient rejoints et qu'ils avaient cessé de se baigner. Ils étaient encore dégoulinants et enveloppés chacun dans leur serviette. Scorpius passa une main humide dans les cheveux de sa sœur pour les ébouriffer et celle-ci protesta vivement en hurlant. Elle tenta de s'échapper, mais il passa un bras autour d'elle et recommença pour la faire fâcher. Elle se tourna vers Draco en pointant son frère, le visage rouge de colère.

"Père, il n'arrête pas!" Cria-t-elle en se débattant férocement.

Draco leva les yeux au ciel. "Scorp' arrête d'agacer ta sœur…"

"C'est quand qu'on mange?" Intervint Marcus, un des jumeaux de Ron et d'Astoria, en ne se souciant pas le moins du monde de la querelle qui avait lieu entre les enfants Malfoy-Potter.

"Toujours en train de penser à manger." Se moqua Scorpius d'un ton suffisant, en haussant les sourcils, faisant sourire Lisa, la sœur de Marcus.

Lily cria une nouvelle fois tandis que son frère faisait à présent exprès de se secouer les cheveux près d'elle. Draco lança un regard sévère vers son fils et il maugréa en s'éloignant de sa sœur qui retourna immédiatement s'asseoir avec ses grands-pères, certaine qu'ils la protégeraient contre les assauts de son détestable grand frère.

"Scorpius, vas-tu tenter de joindre l'équipe de Quidditch cette année? J'ai entendu dire que tu avais eu un nouveau balai pour ton anniversaire." Demanda Hermione en adressant un sourire à son filleul.

"Ouais, je voudrais essayer d'obtenir la position de batteur, je me suis entraîné tout l'été. Je pense bien y arriver." Répondit-il d'un ton un peu trop sûr de lui.

"J'ai entendu dire, pour ma part, que le manoir Malfoy n'avait jamais eu un aussi grand nombre de vitre brisée depuis sa construction, en comptant les deux guerres…" Intervint Severus en affichant une moue dédaigneuse, bientôt imitée par Lily.

"Ne l'écoute pas Scorpius, il est presque sénile." L'interrompit Remus et le professeur de potions lui lança un regard assassin auquel il ne répondit qu'en levant les yeux au ciel. "Alors, les jeunes, avez-vous hâte à la rentrée?"

"Moi, j'ai très hâte et j'espère être à Poufsouffle." Répondit aussitôt Rose Granger, la fille d'Hermione avec un sourire discret.

La jeune fille était le portrait craché de sa mère à son âge, mais elle n'avait rien de l'assurance de cette dernière. Elle était plutôt timide et sa douce gentillesse faisait qu'il était impossible de ne pas apprécier sa calme présence.

"Moi, tant que je ne suis pas à Gryffondor avec mon imbécile de frère, ça ne me dérange pas!" Intervint Lisa Weasley en faisant une grimace à son grand frère qui prit un air faussement outré.

"Ne dit pas une telle chose sur ton frère!" La gronda Ron, mais sa fille ne lui porta pas attention, signe du peu d'autorité qu'il avait sur ses enfants.

Scorpius haussa quant à lui les épaules. "Bah…je suis habitué à la rentrée, c'est pas nouveau pour moi, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Lisa, c'est certain que tu seras avec moi à Serdaigle, tu es si intelligente." Dit-il d'un ton assuré en souriant à la jeune rouquine qui rougit en détournant les yeux.

"Toi, Malfoy-Potter, si tu t'approches de ma sœur…", Intervint David Weasley, qui entrait en quatrième année, c'était le plus âgé des enfants. "Tu n'es qu'en deuxième année, alors arrête d'essayer d'impressionner les autres!"

"Moi, quand je serai grande, je serai à Serpentard, comme grand-père et comme père!" Intervint Lily en levant le menton avec fierté, du haut des genoux de Severus sur lesquels elle trônait de nouveau.

"Ça c'est certain, t'es une vraie peste!" Approuva son grand frère en riant.

"C'est même pas vrai!" S'opposa la fillette, mais Severus lui murmura quelque chose à l'oreille et elle se tut aussitôt, un sourire particulièrement inquiétant apparu alors sur ses lèvres. Remus jeta un regard suspicieux à son conjoint, imité par Harry.

"J'ai entendu dire que tu te serais fait offrir le poste de Directeur de Poudlard, Severus, c'est vrai?" Demanda Hermione en remplissant sa coupe de vin de nouveau.

"Je n'ai encore rien décidé." Répondit-il d'une voix sans émotion, ignorant le regard de son conjoint sur lui. Il n'était pas près d'oublier la remarque qu'il avait osé faire sur sa prétendue sénilité.

"Tu sais bien qu'il ne pourra pas refuser, déjà que ça fait cinq ans qu'il jure de prendre sa retraite en maugréant qu'il en a assez d'enseigner à des mioches tout aussi imperméables à l'art raffiné des potions qu'insupportables…" Se moqua Remus en soupirant. "Et moi qui rêvais d'une retraite paisible à la campagne..."

"Comme je viens de le dire, rien n'est décidé." Insista Severus d'un ton sans appel.

"Je peux cependant vous dire que, même si en principe, rien n'est décidé, on m'a offert le poste de maître des potions pour la prochaine année." Intervint Draco avec un air conspirateur.

"Ah ça non! Hors de question que mon père m'enseigne! Déjà que je vais encore avoir tante Sara en histoire de la magie, je ne pourrai pas en supporter davantage" S'objecta Scorpius haut et fort, en affichant une mine catastrophée qui fit rire Lisa de nouveau, ce que Marcus remarqua aussitôt et il fusilla le jeune blond du regard en réponse. Scorpius se tourna vers Harry. "Papa je t'en prie inscris-moi à Durmstang, je suis certain qu'il n'est pas trop tard!"

Harry rit devant le ton mélodramatique employé par son fils. Vraiment, Scorpius avait le sens du drame. Il se demandait de qui il pouvait bien tenir cela, certainement pas de lui.

"Tu es certain Scorpius? C'est une école pour garçon seulement, Lisa ne pourra pas y aller avec toi." Répondit le Survivant, un rictus moqueur aux lèvres. Scorpius rougit aussitôt en se détournant, tout en murmurant que c'était "n'importe quoi".

"En plus de ton emploi à Ste-Mangouste?" Demanda Ron à Draco, puis il se tourna vers Harry. "Déjà que vous étiez très occupés! Vous ne vous verrez plus à ce rythme, ça ne vous dérange pas?"

"On a connu pire lorsque je jouais encore professionnel, les retrouvailles n'en sont que plus… intéressantes." Répondit Harry en échangeant un regard complice avec son époux qui lui répondit pas un clin d'œil suggestif.

"Trop d'information! Stop!" Répliqua Ron en virant au rouge.

"Je vais revenir tous les soirs au manoir, de toute manière il s'agit d'un emploi à temps partiel, je n'arrête pas l'hôpital ni la recherche." Dit Draco en haussant les épaules.

Il occupait un poste de chef du département de recherche en potions de Sainte-Mangouste depuis bientôt sept ans. Hermione et lui avaient étudié ensemble, mais, rapidement, celle-ci avait délaissé la médicomagie pour plonger dans une carrière politique. Elle avait finalement été élue ministre de la Magie trois ans plus tôt.

"Et tout ça avec le nouveau bébé?" Demanda Astoria en levant un sourcil, l'air peu convaincu.

"Il n'y a pas de nouveau bébé." La coupa Harry fermement, la mine redevenue sérieuse.

"Ce n'est pas ce que Draco m'a dit, en tout cas." Répliqua l'épouse de Ron avec l'ébauche d'un sourire sur les lèvres.

"Astoria…" Intervint Ron en voyant Harry se tourner vers Draco en fronçant les sourcils. Il n'avait aucune envie de précipiter une dispute entre ces deux-là aujourd'hui, ce n'était ni le lieu ni le moment.

Draco haussa un sourcil en direction du brun pour toute réponse et Harry maugréa un "Nous en reparlerons lorsque nous serons seuls". Ce n'était un secret pour personne que le blond désirait un autre enfant, et ce, depuis plus d'un an déjà, mais Harry n'était pas certain, au vu de leur vie déjà surchargée. Cela avait causé certaines frictions au sein du couple, ce qui était un peu ironique puisqu'au départ, c'était Harry qui avait dû se montrer très convaincant pour persuader son époux de changer d'idée quant au fait d'avoir des enfants. Étant donné que le blond clamait haut et fort depuis toujours qu'il n'en voulait pas et qu'il n'en voudrait jamais.

Lorsque leurs invités partirent, quelques heures plus tard, les enfants étaient couchés depuis un moment déjà. Avant de rejoindre Harry dans leur chambre, Draco passa par la chambre de son fils. Il pénétra dans la grande pièce plongée dans l'obscurité, prenant garde à ne pas marcher sur un des objets qui jonchaient le sol de la chambre qui était dans un état de désordre perpétuel et se dirigea vers le lit de son aîné. Ce dernier dormait à poings fermés et il se pencha pour replacer sur lui le drap qui était tombé par terre avant de passer une main dans ses longs cheveux blonds qui n'allaient pas sans lui rappeler ceux de son propre père, Lucius Malfoy, d'autant plus que Scorpius prenait plaisir à les coiffer comme son grand-père pour accentuer leur ressemblance qui était déjà stupéfiante.

Son jeune fils avait toujours été attiré par le mystère que représentait pour lui son grand-père. À plus d'une reprise, Draco l'avait surpris en grande discussion avec le portrait de Lucius qui trônait dans son bureau, juste à côté de celui de sa propre grand-mère. Scorpius posait de nombreuses questions à son sujet et ses pères avaient toujours été très honnêtes, ne voulant pas cacher ce que l'homme avait été un mangemort, mais, qu'à la fin, il avait choisi de lui tourner le dos.

Si Draco s'était parfois inquiété du trop grand intérêt porté par son fils à son grand-père, se demandant si cela reflétait une tendance inquiétante qu'avaient toujours eu les Malfoy à être tenté par la magie noire, Harry avait à chaque fois dissipé ses craintes. C'était normal que leur fils soit intrigué par sa famille qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître et par cet homme qui lui ressemblait tellement que s'en était troublant, lui avait dit son époux.

En jetant un dernier regard à son fils, Draco se dit que jamais son père n'avait dû venir le border ainsi, puis chassa cette pensée en se disant que c'était sans importance, que lui était là pour son fils et que c'est tout ce qui comptait.

Il se dirigea ensuite vers la chambre de Lily qui dormait sur le ventre, les bras emmêlés dans une position impossible et, une fois de plus, il se demanda comment sa fille parvenait à dormir ainsi sans être courbaturée le lendemain. Il la regarda dormir un moment et sursauta en sentant deux bras envelopper sa taille, puis il se détendit en sentant le corps d'Harry se coller contre son dos.

"Tu viens te coucher?" Murmura la voix de son mari près de son oreille et, même après toutes ces années, cela avait encore le don de le faire frissonner.

Il acquiesça en silence, sans pour autant bouger, les yeux perdus dans le vague, l'esprit ailleurs.

"Tu sais quel jour on est aujourd'hui?" Demanda Draco à mi-voix après un moment.

Harry hésita, puis il posa un baiser sur sa tempe, pour toute réponse.

Draco s'humecta les lèvres, se tendant inconsciemment dans les bras de son mari. "Hier. Hier, ça a fait vingt ans que… c'est arrivé." Murmura le blond.

Harry serra Draco un peu plus fort dans ses bras. "Ça va?" Demanda-t-il avec maladresse, sans savoir quoi dire d'autre. Se sentant bête de ne pas trouver quelque chose de plus éloquent à répondre. Il aurait voulu se faire rassurant, il se sentait inadéquat.

Le blond se retourna pour lui faire face et plongea son regard dans le sien. "C'était hier Harry et je n'y ai pas pensé avant maintenant, c'est… c'est la première fois que ça m'arrive en vingt ans."

Le brun colla son front contre celui de l'autre homme et ils fermèrent leurs yeux un instant, profitant de la présence rassurante de l'autre sans qu'aucune parole ne fût nécessaire pour exprimer ce qu'ils ressentaient à ce moment-là.

"Je pense que demain sera une bonne journée." Murmura Harry d'une voix presque solennelle.

Draco ouvrit les yeux et plongea longuement son regard dans celui de l'homme qui partageait sa vie depuis toutes ces années.

"Je crois que tu as raison." Répondit Draco avec un mince sourire sans rompre leur contact visuel. "Je crois que tu as définitivement raison."

-FIN-


Note de l'auteur :

Chers lecteurs,

Je mets le point final à cette histoire les mains tremblantes, les larmes aux yeux et le cœur en miettes. Finalement, j'ai combiné les deux derniers chapitres.

Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu! C'est la fin de cette histoire… dont je n'aurais JAMAIS pensé qu'elle prendrait 55 chapitres à raconter, et quand je dis jamais, c'est jamais. Ça m'a pris deux éternités à la finir, mais c'est fait et je n'arrive pas à le croire. Non, cette fic n'est pas parfaite, loin de là. J'ai acquis de l'expérience et j'ose imaginer que je me suis améliorée tout au long de son écriture.

Je ressens une foule de sentiments contradictoires. De la fierté, c'est certain, un peu de nostalgie et de tristesse de quitter ces personnages que j'ai aimé ou aimé torturer et aussi un fort sentiment d'accomplissement.

Je tiens à vous remercier de tout mon cœur de m'avoir suivi pendant ces cinquante-cinq chapitres, d'avoir pris le temps de me laisser des commentaires, de m'avoir encouragé, supporté. Certains d'entre vous me suivent depuis le début et c'est incroyable de constater que vous êtes toujours là.

Merci, merci et encore MERCI. Votre support, vos encouragements et votre présence sont ce qui m'a permis de conclure cette histoire.

En espérant vous revoir pour ma prochaine fiction, je vous dis à très bientôt et je répondrai aux commentaires même si l'histoire est terminée, comme je l'ai toujours fait et comme je le ferai toujours.

xxx

Harley

P.S. Pour ceux qui ont lu The Cursed Child, je vous dédicace la fin de l'épilogue… (regard de complicité).