Helloooow! Une semaine que j'ai des erreurs 503 xD bref Nell est passée par là, honnêtement on s'est bien marrées mais étant donné que c'était surtout de la private joke, je ne vous ai pas mis les détails de notre intimité =)

Voici donc le tout dernier chapitre de ce long crossover, merci à tous!

Poutoux.

Noweria


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Chapitre XXIII / La prophétie

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Quatre jours.

Sam avait porté son maître, son ami, le long des sentiers abandonnés du Mordor. Le chemin était en pente depuis deux jours, et le sol était devenu volcanique. Plus que Frodon, l'anneau lui pesait autour du cou, laissant des marques sur sa peau blanche. Le hobbit ne faisait de poses qu'une fois la nuit tombée, avançant lentement mais sans faiblir le jour. Plus le but se rapprochait, moins il écoutait la douleur, la fatigue et la faim. Il était parvenu à attraper un lièvre, et après l'avoir cuit, en grignotait un morceau chaque soir, juste pour tenir. Il prenait soin de faire boire Frodon, endormi par le venin, en basculant sa tête sur sa cuisse. Deux fois il avait dû passer l'anneau à son doigt pour échapper à des gardes et des sentinelles alors qu'il repérait le meilleur chemin, et chaque fois, c'était avec le plus grand dégoût qu'il le faisait.

Il devait être trois heures après midi, quand Sam entendit un gémissement dans son dos. Immédiatement, il fit descendre son maître, avec d'infinies précautions, et l'assit contre une grosse pierre. Alors que Frodon ouvrait péniblement les yeux, Sam se senti trembler sous l'émotion, le stress et l'angoisse qui l'avaient tenu debout, s'en allèrent d'un seul coup, et il ne put que se mettre à genoux pour observer l'éveil tant attendu.

- Sam...

- Je suis là, Monsieur Frodon.

Sam vit le regard de Frodon braqué sur sa poitrine, sur la chaine qui s'enfonçait sous sa chemise. Le regard du hobbit encore groggy se fit plein de reproches, presque menaçant, et en soupirant, Sam se défit de la chaîne. Dès que l'anneau fut à vue, Frodon fit un geste faible pour le saisir.

- Ne vous en faites pas monsieur Frodon. Je ne l'ai pris que pour vous soulager durant ce voyage. Je vous rends l'anneau immédiatement, mais je vous en prie, reprenez la lumière avec vous également.

Frodon se laissa passer la chaine et, curieusement, cela le soulagea quelque peu. Il refusa que Sam l'approche, comme s'il craignait que le hobbit lui vole son bien, et se tourna contre le rocher, toujours aussi faible. Il se laissa néanmoins faire quand Sam lui mit la fiole de lumière dans la veste. Il fallut de longues minutes à Frodon avant de pouvoir bouger, refusant d'être porté. Sous leurs pieds, le sol était chaud. A quelques heures à peine au-dessus de leurs têtes, la montagne retenait sa lave.

...

- Tu es sûr?

- Non. Mais c'est le seul moyen.

Remus prit Severus dans ses bras, sans lui laisser le temps de protester. Il respira sa chevelure noire avant de s'écarter, souriant de son visage trop angélique. Il était le seul à saisir la nature torturée de Severus puisqu'ils se ressemblaient trait pour trait. La seule différence était leur manière de contrôler leur nature, totalement contraire, comme les deux parties du Yin et du Yang. Le maître des potions remit simplement une mèche argentée derrière l'oreille du loup-garou, et esquissa un sourire avant de retourner vers le groupe. Juste derrière lui, Remus suivait, et alors qu'ils quittaient la forêt et atteignaient le campement, il fit un signe discret à Sirius qui comprit immédiatement.

Ce soir, ils atteindraient les grandes portes qui les séparaient de Sauron et de Voldemort. Alors, ils avaient établi un plan.

La place était silencieuse et immense. Chaque porte faisait plusieurs centaines de mètres de larges, noire et terne ; elles semblaient absorber la lumière. Le sol, froid et poussiéreux, raisonnait sous le pas de Severus qui s'avançait. L'homme était nerveux, mais il ne flancherait pas. Il prit une inspiration, ancra ses pieds, et ferma les yeux. Pour Harry. Pour la terre du milieu et pour la Terre. Pour Lily. Sa main se serra sur sa baguette, et son pouce longea le bois sombre et appuya. Un premier craquement révéla de la poussière blanche. Il était trop tard pour revenir en arrière. Il appuya résolument, et la baguette se brisa, mettant à nu un cœur fait d'une plume de l'aile de pégase.

Severus ouvrit les yeux pour observer encore les grandes portes, à moins d'une trentaine de mètres. À ses côtés, Sirius, Remus, Draco et Ron, les pieds entourés de morceaux de bois travaillés qui aaient constitué leurs baguettes. Comme tous les autres sorciers, il baissa la tête, et laissa simplement son esprit faire ce qu'il voulait, cherchant des sentiments forts, sa colère, sa frustration, ses peines, qu'il avait traînées jusque-là. Ses doigts crépitèrent. Peu à peu, les souvenirs revinrent, d'abord des souvenirs faibles, les brimades, Poudlard. Et ce furent rapidement les tortures infligées par le Lord, les bleus et les cicatrices qu'il retrouvait sur le corps de Draco, l'injustice parfaite de ces mondes. Et ce fut le blackout.

Les cinq sorciers se soulevèrent lentement de terre, entourés d'une magie primaire. Le dernier rempart qui empêchait leurs émotions de se traduire dans le monde physique. La poussière se soulevait du sol en ondes successives, et alors que la concentration de magie augmentait sur les lieux, ils étendirent leurs bras comme un seul homme et une onde se propagea jusqu'aux portes, violente, une vague immense, fissurant largement les murs tout autour, creusant le sol en dessous. Le maître des potions, vidé de toute magie s'accroupit au sol, suivit par Remus. Ils avaient libéré un flux maximal pour être certain d'avoir Leur attention. Il sourit quand il constata que c'était le cas. Les portes s'ouvrirent dans un long grincement. Voldemort se tenait là, devant une gigantesque vague noire et épineuse : le reste de l'armée de Sauron.

Derrière les sorciers, les hommes d'Aragorn attendaient, leur chef et Gandalf au-devant d'eux. Dans un silence d'église, le Lord s'avança vers le groupe, un sourire sur les lèvres. Il avait une armure de cuir finement décorée, couvert du cou aux poignets, une armure d'elfe, mais entièrement noire, et rehaussée d'une cape de la même couleur.

Sa voix, éraillée et aussi désagréable que des ongles crissant sur un tableau noir, retentit.

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- Pathétique. Et que comptez-vous faire à présent qu'il ne vous reste rien?

- Tu n'auras jamais Harry, dit tout bas Sirius.

- Qu... Les yeux rouges du lord s'agrandirent, et il fit volte-face vers la montagne, partagé entre la haine et la surprise. Non... NOON!

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Son bras se tendit vers la montagne, tandis que le sol se fissurait derrière les portes.

...

Il avait filé sur son éclair de feu, protégé par un sort que Severus avait mis au point avec Gandalf. Il ne l'avouerait jamais, mais Sirius lui avait grandement facilité la tâche. Harry avait moins de dix minutes "d'invisibilité" devant lui, avant que sa magie ne puisse être repérée par Sauron ou Voldemort. C'était un sort puissant, et il avait fallu une bonne dizaine de minutes, rien que pour le lancer. Le survivant avait dit adieu à ses amis, avait remercié chacun d'eux à part, se faisant promettre qu'Hermione serait heureuse, elle et l'enfant qu'elle portait. Glorfindel avait promis. Le cœur lourd, il allait enfourcher son balai, lorsque deux mains le prirent et plaquèrent son dos contre un torse qu'il connaissait si bien. Legolas ne lui laissa pas le choix, et le fit pivoter avant de l'embrasser avec une douceur possessive. "C'est mon droit", avait-il dit, la voix brisée. Et Harry, avait disparu en un clin d'œil. Il s'était refusé de pleurer. Il le leur devait.

Le héros du monde sorcier volait en direction de la montagne, en ligne droite. Lorsque les dix minutes seraient écoulées, il chercherait Sam et Frodon, par la magie qu'il avait ressentie quelques mois plus tôt chez le Hobbit. Le sort d'invisibilité, trop fragile, ne lui permettait pas d'user de sorts, au risque d'être repéré. Il poussa son Eclair de feu à fond, ignorant la fumée âpre et l'odeur de cadavre. Ou celle des orcs bien vivants, la différence était minime.

À cette vitesse, le sommet de la montagne n'était pas très loin, et le pan vers lequel il arrivait était dépourvu d'ennemis. Il avait presque atteint son but lorsque son balai ralentit et que sa magie du sort se perdit, rendant l'objet aussi banal qu'un simple morceau de bois, le faisant s'écraser sur le sol de cendres. Il roula sur plusieurs mètres avant de s'arrêter, face contre terre. Le sort avait cessé de fonctionner, et par précautions, la magie du balai s'était désactivée en même temps. Le jean et le t-shirt en loques et pleins de terre, les bras et le visage amochés, Harry se releva péniblement. Il s'était fait mal aux poignets en se réceptionnant, mais rien qui l'empêcherait de continuer. Il leva la tête et entendit au loin un bruit énorme, en direction des portes immenses du Mordor. Bien. Leur magie cachait la sienne.

Il sorti sa baguette de sa poche arrière, protégée, depuis qu'il avait compris que les chutes l'aimaient beaucoup, et lança rapidement son sort de détection. Un fin filet brillant parti de sa baguette jusqu'au sommet de la montagne, à quelques centaines de mètres au-dessus de lui. Il soupira. Sam au moins y était, et il l'espérait, avec Frodon. Harry coupa le sort et couru à perdre haleine sur la pente abrupte, grimpant à moitié à quatre pattes, s'accrochant à la cendre noire et meuble sous lui. En quelques secondes, il atteignit un chemin qu'avaient dû emprunter les deux hobbits, qui menait jusqu'à une embouchure vers le cratère de la montagne. Il redoubla d'efforts pour arriver au plus vite, et soudain, tout se stoppa. Au sommet du volcan, un sol de roche s'était formé, encerclé des parois hautes et droites de la montagne, donnant sur le ciel. Le sol était brisé et se transformait brusquement en falaise, mettant un lac de lave bouillonnant à nu. Frodon était là, maigre et désespéré, juste devant le puit de lave. Il était immobile, fasciné par cette lave, et toute fatigue semblait l'avoir quitté. Et au plus près de Harry, Sam, dans un état plus piteux encore, hésitait, rongé par la peine.

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- Maître... Appela faiblement Sam, comme une complainte.

- Je ne peux pas Sam. Je ne veux pas.

- Frodon, il le faut. Nous sommes tous là. Il faut détruire cet anneau ou alors tous... Tous les autres... Ils seront morts pour rien. Frodon...

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Les hobbits, surpris, regardèrent le survivant, épuisé, à quelques pas derrière Sam. Le fidèle hobbit avait les joues sillonnées de larmes, et le regard implorant qu'il avait lancé à Harry était sans équivoque. Frodon regarda alors l'objet de ses immenses yeux bleus. Il brillait avec force, devenait chaud et semblait communiquer avec lui. Quand le hobbit releva le regard, il sourit simplement, comme pour s'excuser, et parla comme s'il allait annoncer que tout irait bien.

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- Cet anneau est à moi. Je refuse de le jeter.

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Il passa alors l'objet à son doigt et disparut. Un cri rauque, animal s'éleva alors derrière Harry et Sam. Le sorcier n'eut pas le temps de répliquer qu'une créature maigre et grise courut, moitié debout, moitié à quatre pattes, et sauta dans le vide. Il se trouva quelques secondes dans le vide, luttant avec Frodon devenu invisible, criant qu'il voulait qu'on lui rende son bien. "Gollum" avait murmuré Sam, pétrifié de peur. Les deux êtres tournoyaient, et Harry ne put lancer de sort, ne pouvant être sûr qu'il n'allait pas toucher Frodon, et finalement, la frêle créature sembla tenir quelque chose et mordit. Au même moment, Frodon apparaissait de nouveau, la main en sang, et glissait sur le bord de la falaise. Gollum tomba sans se soucier de son propre sort, et son visage, auparavant gris et haineux, devint tout à coup celui d'un enfant paisible qui venait de retrouver les bras de sa mère.

Frodon se rattrapa à la dernière seconde au rebord du précipice, alors que Sam et Harry accouraient. Un grondement se fit entendre alors que l'Anneau Unique disparaissait dans la lave, et un cri s'échappa de l'objet. Le dernier Horcruxe. Harry voulu se pencher pour aider Frodon, Sam ayant du mal à agripper la main ensanglantée à laquelle un doigt manquait, mais une force le tira en arrière. Ne comprenant pas de suite, Harry chercha à avancer pour aider les deux hobbits, et fut de nouveau rejeté au loin avec une force impressionnante. Il percuta violemment la paroi du volcan, et il entendit à peine Sam hurler, partagé entre son maître et le sorcier. Un répit sembla s'instaurer pour le survivant, et Harry eut le temps de se lever, et de prendre sa baguette pour lancer un leviosa sur Frodon. La même force le souleva du sol, mettant des dizaines de mètres entre lui et le sol en un clignement de cils, mais le sorcier eut le temps de voir le porteur d l'Anneau précipité par magie sur Sam, et les deux héros fuir la lave qui menaçait d'exploser à tout instant.

La magie l'éloigna rapidement des lieux, trop rapidement, il ne parvenait pas à ouvrir les yeux, le vent le glaçait et le plaquait contre ce mur invisible qui le poussait, l'empêchant de bouger, et même de hurler. Il n'eut pas le temps de penser à comment sortir de là qu'il sentit la poussée stopper, le laissant simplement tomber dans le vide. Protégeant son visage, hurlant à plein poumons, il sentit la force le retenir par une jambe, à peine une demi-seconde pour le laisser tomber de nouveau, et recommencer en le saisissant par le bras. Voldemort ne voulait pas le tuer ainsi, et s'assurait simplement de sa survie. A quelques mètres du sol, le jeu s'arrêta, Harry cessa de tournoyer dans tous les sens et percuta violemment le sol dur et froid.

Il respirait à peine, et sentait que sa cheville s'était brisée. Il n'avait pas même la force de parler. Il se tenait le mollet, face contre terre, quand il se rendit compte de l'endroit. Il était face aux grandes portes, à l'intérieur du Mordor. Plus loin derrière, un gouffre immense, qui allait aussi loin que ses yeux pouvaient voir. De l'autre côté, les sorciers et l'armée d'Aragorn. Ils avaient les mains levées, et semblaient frapper quelque chose. Gandalf s'évertuait à frapper le sol de son bâton blanc, et sa bouche s'ouvrait, comme s'il hurlait. Legolas frappait du poing, ses grands yeux affolés, il hurlait également, mais Harry n'entendait strictement rien. Une sphère de protection, immense et très puissante, les entourait. Voldemort avait le spectacle de fin dont il avait toujours rêvé. La montagne gronda, et le survivant, sans bouger de sa position, détourna les yeux de son amant pour les ancrer dans ceux de Severus. Le sorcier avait simplement posé une main sur le mur. et l'observait, attentif à ce qu'il pourrait dire. Le jeune sorcier fit simplement "oui" de ses lèvres, et le maître des potions se retourna quelques instants. Harry n'eut pas le temps d'en voir plus, la force lui fit tourner la tête.

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- Nous y voilà enfin, Harry Potter. Tu vas enfin cesser de m'importuner dans mes projets. Je vais d'ailleurs éviter de faire la grossière erreur de te laisser ceci, dit-il en faisant léviter la baguette du jean du jeune sorcier avant de la briser d'un simple sort.

Harry parlait avec difficultés, mais sa verve était intacte.

- Quels projets? On a quitté notre pays!

- Tu ne pourras jamais comprendre, Harry, ce qui motive mon geste. Il est fâcheux que tu aies détruit Sauron, c'est vrai. Mais cela s'arrêtera ici.

- Vous êtes fou. Juste cinglé, cracha le survivant. L'anneau, et le dernier Horcruxe sont détruits.

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La scène était irréelle. Voldemort se tenait, grand, en armure noire à quelques pas de Harry blessé et au sol. Et il riait. Harry préféra attendre. De l'autre côté, les autres n'avaient plus d'autre choix que d'observer. La voix rauque de Voldemort brisa de nouveau le silence.

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- Pensais-tu réellement gagner, Harry?

- La partie n'est pas terminée, Tom, répondit le Survivant.

- Je ne m'appelle PAS Tom! S'emporta le Lord.

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Il leva sa baguette, et souleva Harry à quelques mètres du sol avant de le laisser lourdement retomber. Harry toussa, et mit plusieurs secondes avant de pouvoir de nouveau ouvrir la bouche.

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- Tom Jedusor, répéta le Gryffondor, n'ayant plus que cette arme à sa portée.

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Il se senti de nouveau soulevé, mais Voldemort le laissa suspendu dans les airs, les jambes pendant à quelques centimètres du sol. Très lentement, Voldemort s'avança, et détacha chaque mot qu'il prononça.

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- Je n'ai toujours eu qu'un seul nom, Harry Potter. Tu apprendras à le craindre comme tous les autres.

- Non. Jamais, répondit fièrement le jeune sorcier d'une voix faible. Je ne crains pas Volde...

- Melkor, coupa le Lord.

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De l'autre côté de la barrière, Gandalf s'était éloigné et regardait les deux sorciers effrayé. Jamais Aragorn n'aurait pensé voir une telle terreur sur le visage du mage. Legolas tremblait, la main posée contre le mur magique. C'était impossible.

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- Tu comprends ce que cela veut dire, n'est-ce pas Harry Potter?

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Oui, Harry comprenait. Durant son séjour à Fondcombe, les elfes leur avaient expliqué leur histoire, la création de leur monde par le chant des Ainurs, enfants du Père de toute chose, Ilúvatar... Les Silmarils, trois pierres aux pouvoirs et à la beauté inimaginables créées par les elfes et volées par l'Ainur rebelle, haineux et destructeur, Melkor, rebaptisé Morgoth. Les pouvoirs d'un dieu, l'un des Ainurs les plus puissants créés, responsable de la création même des orcs. (1)

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- Ils m'avaient banni, je suis né de nouveau et je suis parvenu à retrouver mes souvenirs. J'ai trouvé le moyen de reconquérir ce qui est mien. La pitié sera leur perte.

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Le Lord sourit largement, et laissa Harry tomber sur le sol. Le sorcier était incapable de se relever, sa cheville brisée lui faisait un mal de chien. Il regarda encore le visage de Legolas. L'elfe pleurait en silence, même lui abandonnait face à une puissance aussi grande. Harry lui sourit, et observa le sol autour de lui. Plus loin, vers le gouffre, des bouts d'armure et des armes traînaient.

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- En es-tu réellement à ce point, Harry Potter? Tu veux donc une épée pour tenter de me vaincre?

- La prophétie, dit simplement Harry.

- Eh bien... Si tu es si pressé d'en finir... Soit.

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Morgoth fit léviter une épée, et avec un sourire sadique, la projeta dans le ventre de Harry, juste sous le diaphragme. Le survivant s'écroula dans une flaque de sang, les yeux rivés sur Legolas qui tentait d'entamer le mur de ses couteaux en vain. La douleur était vive, et les ténèbres l'appelaient à grands cris, mais Harry tient bon. Et il vit les chaussures noires du Lord près de ses yeux, et rapidement son regard, alors que Morgoth s'accroupissait.

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- Tu as perdu, Harry Potter.

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Harry sombra, et pour la première fois, son esprit ne ressentit plus rien. Ni haine, ni peine, ni joie. Mais il pouvait toujours penser. Et d'un seul coup, tout fut lumineux autour de lui. Il n'avait plus mal, et était totalement nu. L'endroit où il se trouvait était vide, et, en regardant bien, il était en fait dans le noir, et il ne voyait que des milliers de petites paillettes de lumières, voletant comme des insectes autour de lui. Une voix retentit alors dans son esprit.

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- Tu as donc accepté la mort, Harry Potter?

- J'ai lamentablement échoué. Je n'étais pas assez fort, répondit simplement le sorcier, incapable de dire pourquoi il faisait confiance à cette voix, et pourquoi il lui parlait comme s'il la connaissait depuis toujours.

- C'est un acte courageux. Et tu as souhaité de protéger ceux qui t'étaient chers.

- Oui. Mais ce n'était pas suffisant.

- Cela dépend de toi, jeune humain. Souhaites-tu réellement que mon fils ne soit plus?

- Je veux que la paix revienne, dit Harry en toute honnêteté. Que Melkor ne fasse plus de mal, et je sais que c'est impossible, mais j'aurais souhaité que ce qu'il a fait soit réparé.

- Je le sais. Je l'ai toujours su, et j'attendais simplement ta venue. Ton destin a toujours été plus grand, Harry Potter. Melkor ne pouvait, comme aucun de mes enfants, créer la vie à partir de rien, ainsi tu ne le pourras pas non plus. La survie de mon fils prend fin, et je suis soulagé de voir quelle volonté pure se chargera de l'Arda.

- Quoi? Harry avait peur de comprendre.

- Quatorze sont les Ainurs, quatorze ils resteront, dit simplement la voix.

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Harry ouvrit les yeux. Quand les avait-il fermés ? Il senti de nouveau sa cheville. Il baignait dans son sang, et près de lui, Morgoth était accroupi. Mais il n'avait plus mal au ventre. Et Morgoth ne bougeait pas. Le survivant se mit difficilement à quatre pattes, et vit de l'autre côté les sorciers et les guerriers stupéfaits. Ses yeux s'agrandirent quand il vit son ennemi accroupit, les pieds dans son sang, statufié. Son corps et son armure étaient entièrement faits d'obsidienne. Une statue. Harry se releva tout à fait, s'appuyant sur sa cheville saine. Il pensa simplement à ne plus avoir mal, et son pied se soigna de lui-même. Il marqua une pause, hésitant, observant toujours Morgoth, et regarda la barrière. Tous attendaient, partagés entre la peur et le soulagement. Alors Harry imagina que cette barrière ne soit plus présente. Et elle disparut aussitôt.

Lentement, les autres arrivèrent jusqu'à lui, les sorciers, Gandalf, Legolas, Glorfindel et Aragorn. Prudemment. Legolas marcha de plus en plus vite, jusqu'à franchir les derniers pas en courant, et prit Harry dans ses bras.

Il parlait doucement, en elfique. Et cette fois, plus que ressentir les mots, le sorcier les comprenait parfaitement. Ils se séparèrent quand les autres firent un cercle autour de lui.

- Vous voilà bien changé, jeune Harry Potter, déclara Gandalf.

- Comment ça... changé? Qu'est-ce qu'il s'est passé? Et Frodon? Et Sam?

- Frodon et Sam vont bien. Nous avons envoyé le roi aigle et ses frères les sauver quand j'ai reçu votre message, dit Severus.

- Eru vous a fait une grande faveur qu'il n'accorde qu'à peu de gens, Harry Potter, dit Gandalf que Severus avait laissé passer. (2) Il a créé les Ainurs, et n'est en rien pour votre existence. Mais il a trouvé en vous la pureté et la volonté qu'il fallait pour réparer les méfaits que l'Arda a subis, une personne qui souhaitait plus que tout protéger ce qui est bon en ce monde.

- Alors...

- Il a fait de vous l'un de ses enfants, dit simplement Gandalf. La force et le pouvoir qu'il avait accordés à Melkor vous ont été accordés et l'ont laissé vide de tout, même de vie, dit le mage en regardant la statue de pierre.

- Un Ainur... Mais Harry n'eut pas à se poser réellement la question, il savait que c'était le cas.

Sans un mot, Legolas, Glorfindel et Aragorn s'inclinèrent devant lui, par respect.

- Il n'a été vu d'être tel que vous en Arda depuis ma propre naissance, dit Glordfindel de sa voix douce. Ainsi rejoindrez-vous vos semblables par-delà les Havres gris, Créateur ?

- Non... Harry. Juste Harry. S'il vous plaît... Aragorn retient un léger rire. Et... Morgoth a détruit le Mordor, alors...

- Alors vous serez Harry, dit le rôdeur. Et vous serez l'Espoir de cette contrée.

- Ce sont de lourdes responsabilités, reprit Gandalf d'une voix prévenante. Mais Il ne vous les aurait pas confiées si vous ne les vouliez pas au plus profond de vous.

- C'est vrai, dit Harry au milieu du silence qui s'était imposé. Je crois... Je crois que ça ira.

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Il tourna son visage vers Legolas, le regardant, une question muette inscrite dans le regard, et l'elfe lui sourit. Oui, cela irait.

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...

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Il fallut de nombreux jours à Frodon pour récupérer ses forces, et il souhaitait garder sa main mutilée, malgré la proposition des sorciers de lui en refaire une neuve. Certaines cicatrices se devaient d'être gardées, avait-il dit. Bilbon avait de nouveau l'esprit tranquille, mais les années s'étaient abattues sur son dos d'un seul coup. Cependant, bien qu'il ait du mal à marcher, un sourire paisible ornait à présent son visage fatigué.

Glorfindel ne fut que trop heureux de rentrer retrouver Hermione. Il baissa simplement le regard comme un enfant quand Elrond lui fit la morale, et le mariage des deux amants fut décidé pour après la naissance du bébé.

Durant tout le rétablissement de Frodon, Harry resta au Mordor, seul, et les sorciers aidèrent le Gondor à se remettre de ses blessures. Ils n'eurent plus besoin de baguette, Gandalf les aidant à contrôler leur magie par leurs émotions. Personne ne posa de questions lorsqu'ils comprirent ce qu'était devenu le Survivant, et la tâche qui l'attendait. Il arriva cependant pour le couronnement d'Aragorn.

À la grande surprise, la fille d'Elrond, Undomiel, se présenta au Gondor, abandonnant l'espoir d'un retour en terre elfique, au-delà de la mer, par amour pour le roi, heureux de la demander en mariage. Tous les peuples s'étaient réunis, et le jeune sorcier, était venu tunique blanche, retrouvant Legolas après ces mois de séparation. Le roi Thranduil souleva un sourcil en voyant la main du jeune homme presque arracher les cheveux de son fils, mais ne pipa mot. Quoi que fut Harry, avec ou sans ses pouvoirs, il était le choix de Legolas, et il n'aurait su le remettre en cause. Le jeune sorcier allait présenter ses respects au nouveau roi, revoyant alors Frodon et Sam, de nouveau avec Merry et Pippin. Les quatre hobbits, impressionnés par tant de monde, avaient félicité et remercié Gandalf, mais, alors qu'ils s'inclinaient devant le monarque, ce dernier mit genoux à terre, imité par les elfes, les humains et les nains, les rois de tous pays, les mages et les sorciers. Des milliers de personnes se prosternèrent face au courage des valeureux hobbits que le sort avait placés sur la route du danger. Ils se sentirent d'un seul coup plus grands que tous en taille, et ému, Frodon ne put que murmurer "merci".

La fête dura plusieurs semaines, et aucun ne se soucia du lendemain avant que les festivités ne cessent.

Il fallut cependant que Frodon, Sam, Merry et Pippin ne repartent dans la Comté, arrachant à tous une promesse qu'on viendrait les voir, bien que Frodon semblât plus éloigné de l'esprit de ses amis, et ils partirent sur les routes redevenues calmes de la Terre du Milieu.

Ce ne fut que trois ans plus tard, au Mordor rebaptisé Cîlennor(3), que Harry se décida. Il avait pris possession de ses nouveaux pouvoirs, et reçu la visite de certains de ses nouveaux frères et sœurs. La terre était verte de vie, et la montagne calmée.

Harry n'eut qu'à penser pour que l'arbre blanc du Gondor donne un fruit, et qu'il en plante les graines aux quatre coins de la terre du milieu. Les arbres qui en résultèrent devinrent rapidement beaux et forts, d'une écorce d'argent pur, ils rayonnaient et rendaient sa pureté à la terre qu'ils touchaient. Le plus haut était justement placé là où auparavant, les portes noires se dressaient.

Harry travaillait dur afin de rendre son aspect à l'Arda, aux côtés de Legolas. Gimli restait souvent avec eux, leur comptant ses histoires ; il était devenu le meilleur ami de l'elfe, et Harry ne s'en plaignait certainement pas. Il devait souvent se retirer, ce qu'il devait accomplir était au-delà même de la compréhension de son amant. Il avait grandi, et ses yeux s'étaient éclaircis, à force de regarder au-delà du temps. Et lorsqu'il recevait les habitants de ses nouvelles terres, il s'habillait à la manière des elfes, refusant toutefois de porter une couronne.

Lorsqu'il fut certain d'avoir retiré l'impureté qui régnait en Cîlennor, il fit venir les autres sorciers, plutôt que d'aller les voir comme il le faisait à l'habitude et comme il ne le faisait qu'exceptionnellement, demanda à Legolas de ne pas être présent ce jour-là.

Sirius, Severus et Remus restaient habituellement à Fondcombe, avec les elfes qui ne souhaitaient pas quitter la terre du milieu. Ils en occupaient une certaine partie, Severus étudiait les plantes et les potions qu'il pouvait fabriquer, par pure passion, tandis que Remus étudiait de long en large l'histoire de l'Arda. Sirius préférait vagabonder et se rendre utile, voyageant souvent entre les cités sur son balai.

Les plus jeunes avaient aussi fort à faire. Hermione avait accouché d'un petit garçon, Conin, un prénom que Glorfindel approuvait totalement. Ils s'étaient mariés à Fondcombe, en petit comité, et la jeune femme avait insisté pour que Merry et Pippin soient à ses côtés ce jour-là. Elle s'occupait à plein temps de sa nouvelle famille, tandis que Ron et Draco vivaient simplement leur vie, et avaient trouvé leur place aux infirmeries du château du Gondor pour Draco et aux constructions de la ville pour Ron.

Ils n'avaient pas les mêmes existences mais se réunissaient souvent, bien qu'Harry ne soit pas toujours présent, il faisait régulièrement le voyage pour venir les voir. Ainsi, ils assistèrent au mariage de Sam, et à la naissance de sa fille, et à celle du premier fils d'Arwen.

Ils furent donc assez surpris par l'invitation qu'ils reçurent, et encore plus quand ils lurent que le papier était un portoloin. Et ils furent soufflés en arrivant. Ils connaissaient le château, à l'image de Poudlard, qu'il considérait depuis toujours comme sa demeure, mais construit avec l'influence de l'art elfique. Cependant Harry avait refait une salle à l'identique : La grande salle. Hermione en pleura, en voyant le plafond sans fin illuminé, et la nostalgie reprit le dessus. Ils parlèrent longtemps de leur vie d'avant, même Severus regrettant certains aspects de la vie qu'il avait. Et ce fut à cet instant, attablés autour d'une bièrreaubeurre que Harry, plus serein et calme que jamais, demanda.

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- Que voulez-vous réellement?

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Ils surent que la question n'était pas posée en l'air. Harry avait un pouvoir immense et savait qu'il ne devait pas s'en servir pour son propre compte. Il leur demandait clairement de faire un vœu quel qu'il soit. Ce fut Severus qui commença.

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- Rien. J'ai tout ce qu'il me faut. Et je suppose que...

- Oui, répondit Remus, j'ai ce qu'il me faut aussi. Merci Harry.

- D'accord, répondit le Survivant sans se formaliser. Sirius?

- Eh bien... commença l'animagus. Il y a quelque chose... Tu sais... Je sais que ça me rappelle Lily et ton père mais. J'ai autre chose pour ça, je t'ai toi alors...

- D'accord, je comprends, et c'est parfaitement normal, dit Harry qui savait exactement de quoi il parlait. Draco?

- Donne-moi un pays. Tous les autres le regardèrent étrangement. Je veux être roi, dit simplement le serpentard. Harry sourit avant de répondre.

- Très bien. Il savait que Draco serait un souverain exemplaire, et qu'il serait aidé. C'était une chose qui serait arrivée de toute façon. Hermione? Demanda-t-il.

- Tu le sais Harry.

- Tu en connais les conséquences?

- Oui. Mais tu sais que je ne changerais pas.

- Oui. Je voulais juste l'entendre de ta bouche. C'est d'accord, je peux le faire, je pense, il faudra simplement que j'en parle aux autres.

Harry se tourna alors vers Ron. Il savait que c'était difficile. D'une voix douce, presque un murmure, il demanda.

- Ron?

Le sorcier ne parvint pas à répondre. Les mains sur les tempes, il cachait son visage aux autres, partagé entre la honte et le regret. Sa décision était la bonne, depuis trois ans il avait cherché à se résoudre, mais il n'en pouvait plus. Et malgré tout ce que cela impliquait, sa décision était prise. Mais là, seul un sanglot passa sa gorge. Harry se leva, et prit son ami dans ses bras. Ron n'entendit que le mot "Accordé" avant que ses yeux ne se voilent.

...

- On reviendra te voir.

- Oui, oui, répondit-il.

Ce n'était pas vrai, il le sentait. Et il n'en était pas triste le moins du monde. Sa vie avait été pleine, heureuse. Sa femme lui avait fait quatre beaux enfants, et eux-mêmes en avait eux aussi, déjà grands. Il ne se souvenait jamais de tous les noms, mais ils étaient là, heureux, et prêts à prendre la relève dans ce monde qu'il aimait. La porte se ferma, et il respira longuement. Son cœur était fatigué, et il avait même craint ne pas survivre à cette visite. Mais voilà. C'était fait. Dans sa poitrine battait le rythme, et il ferma les yeux, mais en entendant un bruit étrange, de craquement, il les ouvrit grands de surprise. Sa voix ne put retenir un cri, faible et éraillé à cause de son grand âge. Il n'y croyait pas.

Ils étaient beaux, habillés comme des princes, des rois, souriants, paisibles et dotés d'une force extraordinaire. Deux hommes en tenues travaillées et superbes, en armures d'argent et d'or, et une femme, grande et royale dans sa robe bleue nuit, dont le sourire apaisa immédiatement le cœur du vieillard.

- Bonjour Ron, dit-elle.

- Mione... Répondit-il faiblement.

- Content de te revoir, dit Draco à son tour. Il était splendide, une couronne d'argent brillant sur ses longs cheveux dorés. Il ressemblait énormément à son père, à cela près qu'il rayonnait d'une joie presque enfantine.

- Mes amis...

- On te ramène, dit Harry. Il n'avait pas changé. Excepté ses habits et ses yeux, Harry était Harry. Il semblait plus jeune que Draco, comme s'il avait toujours dix-huit ans, mais on pouvait lire toute la sagesse dans son regard.

- Racontez-moi, dit Ron. Dites-moi tout avant, asseyez-vous, dit-il en se repositionnant difficilement sur ses oreillers.

Les trois autres l'aidèrent avec beaucoup de douceur, et lui accordèrent son souhait. Ils s'assirent autour de lui pour lui parler de Sirius, dont les douze années d'emprisonnement à Azkaban avaient été effacées, physiquement et mentalement, le faisant retomber en adolescence. Il avait décidé de rester auprès de Draco, l'aidant dans chacune de ses décisions en tant que conseiller du Roi. Ils n'avaient pas beaucoup de nouvelles de Remus et Severus, mais on disait que deux loups géants étaient apparus, lorsqu'ils avaient dit vouloir voyager, et que ces animaux parcouraient la terre du milieu ensemble, sans qu'ils n'attaquent jamais, l'un noir, l'autre gris, solitaires et pas du tout farouches. Ron sourit en voyant Hermione remettre une mèche de cheveu derrière son oreille en pointe à présent. Elle avait choisi l'éternité, et accepté qu'elle ne retrouverait pas ses parents et amis humains dans la mort, si par malheur elle lui venait. (4)

Il apprit que ceux qui avaient porté un anneau avaient gagné les Havres Gris, que le premier fils d'Arwen avait repris le Gondor avec sagesse, après plus de trois cent ans de règne de son père, et qu'enfin, la forêt Noire du nord avait retrouvé sa splendeur d'antan.

Ron souriait à chaque phrase, émerveillé, et heureux que ses amis aient trouvé leur voie. Même Harry, devenu l'un des plus puissants Ainurs de l'Arda, avait refusé une autre place que celle en Cîlennor auprès de Legolas. Ils avaient aussi voyagé, à la fin du règne d'Aragorn, en compagnie de Gimli sur la mer, et le voyage ne s'arrêta que trois cent ans plus tard, lorsque le nain, épuisé par sa longue vie, voulu retourner auprès des siens, et rendit son dernier souffle auprès de son entourage. Leur amitié avait été la plus longue qui fut jamais comptée entre un nain et un elfe, et rapprocha grandement les deux peuples. À présent, l'Arda revivait son âge d'or.

- Allons-y, dit Harry en prenant la main de son ami, la rajeunissant à son contact.

- Non, répondit Ron en souriant. J'en ai terminé. Je voulais vous revoir, et je vous ai revus.

- Ron...

- Ça va, Mione, dit le vieillard de sa voix fatiguée, souriant.

- D'accord, dit Harry, retenant ses larmes avec peine, tandis que Draco entourait les épaules d'Hermione, le regard triste.

Ron retira sa main de celle de Harry, et elle redevint grise et tachetée, maigre et douloureuse. Il les regarda s'éloigner dans un portail invisible.

- Au revoir, dit le roux de sa voix fatiguée, alors qu'ils n'étaient plus là.

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Ron se leva, difficilement, et tomba à genoux, accusant la douleur de ses longs membres maigres et douloureux. Il allait bien. Tout irait bien. Il sourit en pensant à ce baiser que lui avait donné Draco, en Lorien... Si Pansy avait su... Il sourit, et avança sur ses genoux et sur ses mains, lentement, jusqu'au mur par lequel ils étaient apparus. Il s'assit, épuisé contre le plâtre et reprit sa respiration.

"Salut Harry" répéta-t-il de sa voix faible et enrouée.

Le vieux sorcier fixa la fenêtre de l'autre côté, de longs instants, et sans qu'il n'y pense, doucement, tout s'éteignit.

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FIN

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(1) "responsable de la création même des orcs." : Là je vous ai résumé 70% du Silmarillon en trois phrases. Et oui je sais il y a plein de controverses sur la création des orcs, mais Tolkien lui-même est pas parvenu à s'en dépatouiller de celle-là alors on va garder la version silmarillon. Paf. Ah et pour ceux qui ne connaîtraient pas, juste, Gandalf c'est un gosse en couches culottes à côté de Melkor.

(2) "- Eru vous a fait une grande faveur qu'il n'accorde qu'à peu de gens, Harry Potter, dit Gandalf." : Gandalf a été ressuscité par Eru/Illuvatar après son affrontement avec le Balrog, afin qu'il finisse sa mission sur l'Arda.

(3)" au Mordor rebaptisé Cîlennor" : terre du renouvellement

(4) "Elle avait choisi l'éternité, et accepté qu'elle ne retrouverait pas ses parents et amis humains dans la mort, si par malheur elle lui venait. " : Alors pour explication les elfes ne meurent pas. Enfin si on peut les zigouiller, mais seuls les humains ont droit à l'éternité de la mort. Les elfes font un petit tour chez Mandos (un ainur qui joue le rôle de salle d'attente de la mort) et ils sont renvoyés sur terre.