Note : Ce texte est la traduction de Strange and Charm, Want and Love, par Bryoneybrynn, que je publie bien sûr avec l'autorisation de son auteur.
Merci à Via d'avoir, comme très souvent, consacré son temps à me relire.
Disclaimer : ceci est une oeuvre de fanfiction. Harry Potter appartient à JK Rowling, ses éditeurs et les studios de cinéma associés. Aucun bénéfice n'est tiré de ce travail.
L'étrangeté et le charme
Quelquefois, je veux ce que je ne peux avoir. Quelquefois, je veux, et je me demande ce que tu m'as fait. Je n'étais pas comme ça avant, je ne prenais pas le ciel pour la terre. Je ne me demandais pas pourquoi l'herbe était exactement de cette nuance de vert ou pourquoi la pression dans ma tête s'inverse comme la marée quand tu approches. Je comprenais que les vides entre les atomes n'étaient pas un danger. Que je ne pouvais pas tomber à travers.
Mais depuis toi, tout est devenu instable. Les liens moléculaires semblent fragiles et arbitraires, les lois physiques qui régissent ce monde pareilles à une machine de Rube Goldberg, dont les morceaux tiennent les uns aux autres avec de la salive et du scotch. Un jour, tu pourrais tomber dans ces vides, ou je pourrais, glisser à travers, disparaître à jamais. Comment pouvais-je m'imaginer que les choses étaient solides – cette pomme, cette table, cette main ? Maintenant je regarde et je ne vois que des trous, des vides, je ne vois que les espaces où les choses sont perdues, pour ne jamais revenir, ne jamais revenir.
Est-ce que ce sera toi ? Est-ce que tu me quitteras, pour disparaître dans la noirceur inconnue, là où l'énergie circule comme des fantômes entre les morceaux vibrants de la théorie ? Est-ce que tu te dissoudras jusqu'à n'être plus rien que des électrons en orbite, rien que des quarks, l'étrangeté et le charme ? Ou bien, si je tends la main vers toi, pour t'arrêter, pour te tenir, est-ce que je découvrirai que tu es solide en fin de compte ? Pas juste des vides, mais de la chair, du sang, de l'os. Pas juste de la théorie, mais du réel.
Est-ce que tu me laisseras te tenir, mon amour ? Presser mes mains et ma bouche et mon corps contre les tiens, jusqu'à ce que j'en sois certain ?