Bon… Je sais pas trop pourquoi je poste ça… C'est vraiment super bizarre comme texte…

Vous me direz ce que vous en pensez. Merci pour toutes vos reviews les gens, je vous jure que ça fait VRAIMENT super plaisir ) (Merci Ulysses et FanHarryPotter, je fais de mon mieux !)


Dimanche 19 septembre 1971

18h23

Rien de notable. A part qu'entre 16h et 16h20 j'ai reçu la visite de Sirius Black, Potter, Parkinson, Prewett, Bellatrix Black, Malfoy, et Prewett. Dans cet ordre, et les uns après les autres. J'ai décidé de ne pas me poser de question, je crois que c'est le meilleur moyen pour ne pas devenir folle.

Lundi 20 septembre 1971

7h02

J'ai été réveillée par un caquètement.

Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Serait-ce un coup de Peeves ?

7h08

Merlin.

Il y a une poule dans mon bureau.

7h09

C'est peut-être juste un rêve. Je vais me pincer pour voir si je suis en train de dormir.

7h10

Aïe.

Et la poule est toujours là.

7h11

Elle est mignonne, en fait. Elle est toute blanche, avec une petite crête rouge, un gros corps dodu et plein de plumes… Et si je la gardais comme animal de compagnie ?

7h12

Elle s'est soulagée sur tous les meubles du bureau.

Je crois que je vais l'emmener aux Cuisines, les elfes la cuisineront mieux que moi.

7h28

- Albus ?

- Oui, Poppy ?

- Je pourrais vous parler de mes conditions de travail ? Ouvrez la porte, s'il-vous-plaît.

- Je ne préfère pas.

- Vous avez l'intention de me parler à travers la porte de votre bureau ?

- Hé bien… oui. Qu'y a-t-il ?

- J'ai un poulet dans mon bureau. Vivant.

La porte s'est ouverte sur un Dodo échevelé et barbelé… euh… Bref, sa barbe aussi était tout aussi emmêlée que ses cheveux. Le bureau derrière lui était plein de plumes et à moitié en ruines. Certains morceaux de meuble étaient couverts de sangs ou d'os.

- Par les chaussettes de Morgane, Albus, que s'est-il passé ?

- C'est Fumseck. Il n'aime pas les poules. Il y en avait huit ce matin et il les a toutes…

Il n'a pas terminé sa phrase, marquant une pause dramatique.

Je ne m'achèterai jamais de phénix de compagnie.

Je dis ça, mais de toute façon, je n'aurai jamais assez d'argent pour m'en payer un. Il paraît que ça a le même prix qu'une maison.

Diantre, Dodo doit vraiment être plein aux as. Je comprends mieux les allusions d'Argus le Moche.

- Poppy, en temps que directeur de Poudlard, je vous confie une mission, m'annonça-t-il avec solennité. Trouvez le coupable. Quand ce sera fait… Vous viendrez me voir.

Et il m'a claqué la porte au nez.

Quel rustre !

En attendant, j'ai une enquête à mener.

8h03

J'ai tout naturellement commencé par les Gryffondors.

- On n'a rien à voir avec ça, ont dit les jumeaux Prewett en cœur alors que j'entrais dans leur salle commune.

Ils se tenaient côte à côte, droits comme des piquets, avec un immense sourire, au milieu de la pièce envahie de poules et bruissant de frottements de plumes et de caquètements paniqués.

- J'en doute, répondis-je.

- Gideon, tu entends ça ? Miss Pomfresh doute de nous.

- C'est dégradant.

- Décevant.

- Délirant !

Ils se sont tus et l'un des deux s'est penché pour ramasser une poule qui marchait devant eux. Il l'a observée quelques instants, puis me l'a tendue.

- Cadeau de la paix ?

- Non merci. Pouvez-vous me dire d'où sortent ces oiseaux ?

- On n'en sait rien, Miss.

- Si on le savait, on vous l'aurait dit.

- Bien entendu, on vous l'aurait dit.

- Et ce n'est pas nous qui avons fait ça. Si c'était nous, nous aurions envoyé les poulets à Serpentard, pas à Gryffondor.

- Bien dit, Fabian.

- Merci, Gideon.

La salle commune débordait de poulets. Les oiseaux avaient souillé l'ensemble des meubles, certains se promenaient sur les tables, d'autres picoraient les miettes autour d'un canapé. Dans un coin de la pièce, Sirius Black était assis par terre, et observait en souriant l'étrange manège d'un coq. L'animal grimpait sur une étagère, poussait un « cocorico » retentissant, puis s'élançait en l'air en agitant désespérément une aile, et s'effondrait par terre. Ensuite, il se relevait, remontait sur l'étagère, et recommençait tout depuis le début.

- Je crois qu'il essaye de s'envoler, a dit Sirius Black alors que j'arrivais à son niveau. Si seulement je ne lui avais pas lancé ce sortilège d'immobilité sur l'aile droite.

- Etes-vous à l'origine de ce capharnaüm ?

- Non, j'aurais jamais fait ça. Pas à James.

- Qu'est-ce que monsieur Potter a à voir avec cette histoire ?

- Il est dans le dortoir. Vous devriez lui parler.

Il a eu un petit rire, puis a ensorcelé la deuxième aile de son poulet.

Me rendre dans le dortoir a été un vrai cauchemar. Des oiseaux me volaient dans la tête toutes les trente secondes, le danger était constant, et deux fois j'ai trébuché contre une poule et suis tombée par terre. Heureusement, les autres élèves rencontraient les mêmes problèmes que moi et je ne me suis pas sentie trop seule. Au terme de cinq longues minutes de lutte acharnée, je suis parvenue au dortoir des garçons de première année. J'ai frappé à la porte.

- Monsieur Potter ?

- Non ! N'entrez pas ! Si vous entrez, vous allez en faire entrer d'autres et… AAAARGH ! ARRIEEEERE !

Il y a eu un caquètement paniqué et un gros « boum » contre la porte. Curieuse, j'ai ouvert.

James Potter, enroulé dans sa couverture, était debout au fond de la pièce et tenait son livre d'Histoire de la Magie fermement, les doigts crispés sur la couverture. Des plumes blanches voletaient autour de sa tête. Il avait l'air effrayé.

- Monsieur Potter ? Vous allez bien ?

- D…d-d-derrière vous… Elle… elle est là...

Je me suis retournée… pour tomber sur une poule évanouie par terre, à côté de la porte. Celle-ci agita faiblement une patte, et Potter poussa un petit cri terrifié en redressant son livre d'Histoire de la Magie devant son visage.

- Potter, je doute que cette poule ait encore suffisamment de forces pour essayer de vous attaquer.

- Vous dites ça… mais elle cache bien son jeu…

Pendant une bonne minute, il n'a plus parlé, ne lâchant pas des yeux le malheureux poulet qui ne bougeait quasiment plus, sinon pour remuer une patte. J'ai fini par reprendre la parole :

- Vous avez la phobie des poules, n'est-ce pas, Monsieur Potter.

Ce n'était même pas une question.

- …vous n'en parlerez à personne, hein ?

- Je vous prendrai rendez-vous avec un bon psychologue.

Ce gamin est décidément complètement timbré.

Maintenant, direction la Grande Salle. La majorité de la population de Poudlard doit s'y trouver à l'heure qu'il est.

9h23

A l'entrée, je suis tombée sur Minerva. Elle essayait de garder un air sévère devant les enfants mais elle ne pouvait s'empêcher de glousser de temps en temps. Les élèves qui l'entendaient lors de ces moments de perte de contrôle la fixaient avec un regard ébahi.

- Ah, Poppy. Comment allez-vous ?

- Ca irait mieux s'il n'y avait pas de poules partout ! Avez-vous une idée de la façon dont elles sont arrivées ici ?

- Je n'en sais rien. Hihi ! Vous avez pensé aux Prewett, à Potter, à Black ?

- En effet, je reviens de leur salle commune. Je ne crois pas qu'ils soient impliqués.

- C'est ce que je pensais aussi. Ils n'auraient pas osé. Et ils n'en auraient pas laissé dans la salle commune de Gryffondor… Hihihi.

- Qu'est-ce qui vous fait rire ainsi, Minerva ?

Elle fait un geste discret de la main et m'a montré la table des professeurs. J'ai regardé… et j'ai explosé de rire.

Une poule était installée sur les cheveux de Mirabelle. Celle-ci essayait désespérément de la faire descendre mais l'oiseau était bien décidé à rester là et caquetait régulièrement avec colère.

- C'est ce qu'on appelle se faire couver, a commenté Minerva en retenant un nouveau gloussement ravi.

Le gloussement s'est arrêté net quand elle s'est pris une poule dans la figure, projectile malheureusement mal envoyé par un élève de Serpentard qui voulait le lancer sur Pettigrow, le jeune Gryffondor en première année. Minerva s'est emparée de la poule par les pattes et a fondu sur le Serpentard pour lui faire passer un sale quart d'heure.

A la table des professeurs, je me suis assise à côté d'Ophélia et ai tenté d'attraper un toast.

- Je ne te conseille pas, me dit Ophélia. Il y avait une poule assise dessus il n'y a pas deux minutes.

J'ai rapidement retiré ma main.

- Reste-t-il quoi que ce soit de mangeable ?

- Non.

- Bonjour ! s'est écrié Patrick Flew, le professeur de vol, en s'asseyant à côté de moi. Charmante journée, n'est-ce pas, Poppy ?

Il a pris un toast et a commencé à le tartiner. Ophélia a ricané et a pris son sac avant de partir.

- Oui oui, charmante journée, ai-je répondu distraitement en le regardant manger son toast.

« Le pauvre », ai-je pensé.

Non, je plaisante. En fait, tout ce que j'ai pensé, c'était : bien fait pour lui !

- Vous avez une idée de la raison pour laquelle Poudlard est envahi de poules, Flew ?

- Appelez-moi Patrick.

- Je n'y tiens pas. Alors ?

- Ne me regardez pas comme ça, ce n'est pas ma faute ! … Vous pensez vraiment que c'est moi ?

- Je n'ai jamais dit ça, ai-je grogné.

Qu'est-ce qu'il était énervant à éviter mes questions comme ça et à tout faire tourner autour de lui !

- Je n'en reviens pas que vous me fassiez aussi peu confiance, Poppy. Après tout ce que j'ai fait pour vous !

- Ce qui se résume à : me réveiller au beau milieu de la nuit par une guitare mal accordée et me faire attraper un gros rhume, m'humilier devant un très bon ami, faire fuir Ophélia en vous asseyant systématiquement à côté de moi…

- Vous le prenez comme ça ! s'est-il offusqué.

- Pourrais-je avoir la réponse à ma question ?

- Humpf !

Il s'est levé et est parti.

Sa sortie aurait été théâtrale s'il n'était pas passé entre la table des Poufsouffles et des Gryffondors, qui jouaient au Quidditch avec les poulets.

- Alors comme ça, Flew vous chante la sérénade ?

C'était Pomona, assise à la place à côté de Flew.

- Je peux tout expliquer, me suis-je exclamée.

- Pas la peine, ma chère, j'ai déjà tout compris, a-t-elle jovialement répondu en se levant d'un bond. Vous permettez, j'ai un mot à dire à Minerva.

Et elle est partie, toute guillerette, rejoindre sa commère favorite qui venait de finir de punir le Serpentard lanceur de poules.

- Oho, a dit Argus le Moche, assis à la place à côté de Pomona – donc à trois places de moi.

- « Oho » quoi ? … Laissez tomber, je ne veux même pas savoir.

- Alors comme ça, il vous chante la sérénade… Ca vous fait combien d'amants en tout ?

- D'où sortent ces poules, Rusard ? l'ai-je coupé.

- Comme si je savais d'où elles sortaient ! s'est-il écrié, soudain grognon. Elles ont envahi mon appartement !

- Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Rusard, elles n'ont pas envahi que votre appartement.

- Sans blague ? Ouste, a-t-il ajouté en faisant un geste de la main vers une poule qui s'approchait de son assiette. Elles sont au moins des milliers. Je ne comprends vraiment pas. Et à la volière, quel bazar ! Les hiboux et les chouettes sont tous partis prendre l'air, c'est un véritable poulailler maintenant. Il y a des œufs à tous les coins de couloirs.

Il a marqué une pause.

- Pomfresh, connaissez-vous le prix des œufs à Pré-Au-Lard, par hasard ? Je crois que je viens d'avoir une idée de génie. On devrait m'appeler Rusard le Rusé… Il faut que je parle à ces Serdaigles.

- Ces Serdaigles ? Comment ça ?

- Je crois qu'ils sont impliqués. Pourquoi ?

- Parce qu'on ne va pas garder des poules indéfiniment, Rusard ! Il faut trouver les coupables et leur faire récupérer leurs animaux.

- Noooon ! a-t-il crié. Euh, je veux dire, pourquoi les punir avec tant de sévérité ?

J'ai cligné des yeux.

- Rusard ? Est-ce bien vous ?

Il a cligné des yeux à son tour.

- Est-ce que j'ai vraiment dit « pourquoi punir les enfants avec tant de sévérité » ?

- Oui.

- J'ai besoin de repos.

Et il est parti à son tour.

Maintenant, j'ai une piste. Direction la salle commune des Serdaigles. Hop !

9h30

Je suis à quelques couloirs de la salle commune des Serdaigles, mais impossible de passer. Une porte est bouchée. On dirait qu'une quinzaine de poules a essayé de passer en même temps par l'encadrement. Un véritable un mur à poulets.

Misère, je ne connais pas d'autre passage pour aller à la salle commune des Serdaigles, que vais-je faire ?

9h32

Je vais commencer par prendre une douche, je pense. Je viens de me prendre un œuf sur la tête du mur à poulets. C'est immonde.

9h50

J'ai croisé la Serpentard folle en première année. Elle m'a fixée pendant quelques secondes et m'a finalement déclaré :

- Donc c'est comme ça que ça marche, un shampoing à l'œuf. Je parie que Rogue utilise la même technique !

- Non, il utilise du Mo… Une minute. Vous n'êtes pas sensée être en cours, vous ?

Elle m'a regardée droit dans les yeux.

- Qu'est-ce que vous sous-entendez par là ? Moi, madame, je me soucie de ma santé. MOI, madame, je fais passer ma vie avant mes études ! Vous comprenez ? La vie avant les études ! On nous sacrifie sur l'autel du travail à notre plus jeune âge alors qu'il y a tellement de choses plus importantes dans la vie ! TELLEMENT PLUS !

Elle a dû se prendre une poule dans la figure. Pauvre petite.

- … Quel rapport ?

Elle a ouvert son sac et remplacé son chapeau de sorcière sur sa tête par un bonnet péruvien qui se trouvait à l'intérieur.

- Le rapport, c'est qu'il n'y a rien de mieux que les bonnets péruviens pour se protéger des attaques intempestives de poulets. Voyez-vous, j'ai pensé à tout avant de venir à Poudlard. Oui oui, même aux attaques de poulet. Vous devriez vous inspirer de mon attitude, Mme Pomfresh.

- C'est Miss Pomfresh.

Elle a hoché la tête d'un air entendu.

- Miss Pomfresh, suis-je bête. Evidemment que vous n'êtes pas mariée.

- Comment ça « évi…

Mais elle était déjà partie.

Je parie que c'est cette saleté de Mirabelle qui la paie pour qu'elle me dise toutes ces méchancetés. Elle en serait bien capable, la fourbe.

En attendant, direction la douche.

10h00

Nom d'un dragon unijambiste à poils ras.

Les poules ont envahi ma douche.

10h01

Il faudrait que je les sorte d'ici, mais… comment faire ?

Oh, on toque à la porte.

10h44

C'était Grant.

- Poppy… vos cheveux…

- J'ai remarqué, merci. J'allais prendre une douche mais des poules ont envahi ma salle de bains. Je peux vous aider ?

- A vrai dire, oui. Ophélia et moi avons étudié la question de l'origine des poules et…

Il a sorti un immense parchemin de sa poche qu'il a étalé sur une table. C'était une carte du premier étage de Poudlard, avec des flèches partout, des pointillés, des notes en marge et de petits dessins de poules en promenade.

- …nos équations nous mènent au même résultat : ça vient de chez vous.

- Des équations ?

- Oui, oui, c'est plutôt compliqué, a-t-il éludé d'un geste. Plus précisément, ça vient de votre salle de bains. Puis-je ?

- A vos risques et périls.

Evidemment, j'étais curieuse donc je l'ai suivi. Devant la porte, il a rabattu la capuche de sa cape et ouvert un parapluie transparent. Enfin, il a poussé le battant.

- Par tous les nains de jardin, ai-je marmonné en voyant le spectacle.

- Regardez, c'est là, a-t-il jubilé en pointant ma baignoire avec sa baguette, criant par-dessus les caquètements.

- Où ça ? D'accord, il y a beaucoup de poules dedans mais ça ne veut pas dire que…

- Lashlabask!

Une explosion de poulets a eu lieu, et a projeté les volatiles un peu partout. L'un d'eux a foncé droit sur le parapluie de Douglas et a lentement glissé par terre.

- Regardez !

J'ai à nouveau porté les yeux sur la baignoire. Il y avait un trou immense à l'intérieur, au moins de la taille d'un Niffleur.

- Bon sang ! Douglas, vous l'avez trouée ! Je vous préviens, vous allez me la rep…

Un oiseau est sorti du trou. Puis un autre. Et encore un autre.

- C'est un tunnel qui fait le lien entre Poudlard et l'extérieur. Notre hypothèse, c'est que les poulets sont originaires de l'autre extrémité. Reste à trouver ce qu'il se trouve exactement au bout du tunnel.

- Merveilleux. Et quand ma douche sera-t-elle réparée ?

- Vous pouvez utiliser la mienne en attendant, me dit-il en me lançant les clés de son appartement. Vous me les rendrez plus tard. J'ai une piste et je ne vais pas la lâcher !

Il carra ses épaules et sauta dans le trou, provoquant un concert de caquètements. Je suis rapidement sortie de chez moi pour me rendre chez Douglas. Evidemment, il a fallu que je croise Rusard au moment où j'enfonçais la clé dans la porte du professeur d'Etude des Moldus.

- A ce rythme, je vais bientôt perdre le compte, m'a-t-il dit avant de partir en courant, poursuivi par une horde de poulets roses.

Il y avait fort à parier que les Prewett les aient ensorcelés pour qu'ils ne lui lâchent pas les semelles.

Braves petits.

11h03

Je me demande comment Grant a réussi à garder un appartement aussi propre avec tous ses poulets ?

Oh, il y a un livre ouvert sur son bureau…

11h04

« Tout sur les poulets », au chapitre « Le sort du repousse-poulet ». Tout s'explique.

11h05
Quelle drôle de personne. Avoir ça dans sa bibliothèque…

Bon, direction la tour Serdaigle ! Je crois que je vais prendre ce livre avec moi.

12h42

A nous deux, mur à poulets.

- Scatterpollo!

Le mur a explosé avec force caquètements et je me suis pris une poule dans la figure. Après m'en être débarrassée, j'ai pu atteindre la porte des Serdaigles.

- Résous l'énigme et je te laisserai passer, m'annonça le heurtoir.

Ah, oui. J'avais oublié cette coutume stupide.

- J'ai une monture mais je ne suis pas cavalier, j'ai des branches que l'on ne peut effeuiller. Qui suis-je ? a énoncé la porte.

- Un poulet ?

- Bien sûr que non.

- On ne sait jamais. Un cactus ?

- Les cactus n'ont même pas de branches ! Vous êtes de Poufsouffle, n'est-ce pas ?

- Non, de Gryffondor, ai-je menti.

Depuis quand les poignées de porte étaient-elles aussi hautaines avec les Poufsouffles ?

- Alors faites honneur à votre maison et trouvez la solution !

- Ce sont des lunettes, répondit quelqu'un dans mon dos.

La porte s'est ouverte et je me suis retournée vers une Serdaigle. Je la remerciai doucement et elle me décocha un regard hautain avant d'entrer. Sale môme.

Je suis entrée à sa suite et ai regardé autour de moi. Il y avait beaucoup moins de poulets ici, mais un certain nombre tout de même. Quelques élèves s'évertuaient à faire descendre une poule de la tête de la statue de Rowena Serdaigle. Quand ils m'ont vue entrer, ils se sont interrompus, se sont rapidement époussetés et sont venus à ma rencontre.

- Pouvons-nous vous aider, Miss Pomfresh ?

- C'est au sujet des poules. J'ai cru comprendre que certains d'entre vous étaient impliqués dans l'invasion.

Les trois Serdaigles se sont raidis imperceptiblement et l'un d'eux m'a répondu d'un ton égal :

- Si un Serdaigle est impliqué dans un événement aussi ignoble, mademoiselle, nous pouvons vous assurer que nous n'en savons rien.

- Permettez-nous d'ajouter qu'il nous semble hautement improbable qu'un Serdaigle ait participé à une telle chose, a complété un autre élève.

Bon sang, on se croirait au Ministère. Je les ai remerciés mais n'ai pas quitté la tour. Ils cachaient quelque chose, c'était certain.

Je suis montée dans les dortoirs. Il n'y avait personne, juste cinq ou six poulets qui se promenaient en silence dans les couloirs. J'ai vérifié dans chacune des chambres : il n'y avait rien. Mais dans la dernière, j'ai découvert un plan de Poudlard. Il était fortement incomplet – il n'y avait que deux étages et toutes les salles n'étaient pas reportées – mais présentait un intérêt certain : un passage dont j'ignorais l'existence était indiqué. « Bloqué – de l'infirmerie au poulailler de Pré-Au-Lard ».

Le poulailler est donc au bout du tunnel. Tout s'explique !

Les Serdaigles ont définitivement quelque chose à voir avec l'invasion du jour. Surtout s'ils étaient les seuls à connaître ce passage…

Mais pourquoi l'avoir ouvert cette nuit sans être capable de le réguler ? Les Serdaigles ne sont pas idiots, ils n'auraient pas ouvert un passage pour rien.

- Si ça se trouve, d'autres élèves ont décidé d'ouvrir ce passage, « pour voir », ou simplement pour s'en servir afin de quitter Poudlard discrètement, a proposé Ophélia à l'heure du déjeuner.

Nous prenions toutes deux un sandwich à Pré-Au-Lard. Déjeuner à Poudlard était impossible, avec tous les volatiles qui avaient envahi les lieux. Dommage pour les élèves.

- Quitter Poudlard ?

- Bien sûr. Tu sais qu'il y a plusieurs passages entre l'intérieur et l'extérieur. En tout cas, à Serdaigle, on était tous au courant. Mais nous gardions les passages secrets pour nous.

- Tu veux dire que tu connais ces passages secrets ?

- Bien sûr. Mais j'ai juré en première année de n'en parler à personne qui ne soit Serdaigle. Désolée, Poppy.

- Du coup, on est vraiment sûrs que ce ne sont pas des Serdaigles qui ont fait ça ?

- Oui ! Ce passage était impraticable et les Serdaigles jurent également en première année de ne pas déplacer une brique de ce château, pour quelque raison que ce soit. Ce qui veut dire que quelqu'un, mais pas un Serdaigle, a eu accès à ces informations…

- Peut-être qu'un Serdaigle a brisé son serment.

Ophélia m'a lancé un regard glacé.

- Les Serdaigles ne brisent jamais leurs serments, Poppy.

Elle a ajouté en pensée « pas comme les Poufsouffles ».

Ah oui, elle le prend comme ça ? On va voir si les Serdaigles sont si honnêtes qu'elle le dit ! Non mais !

15h50

J'étais à l'infirmerie en train de défaire la soudure de la tête de Sirius Black avec un coq hyperactif (je ne veux rien savoir, je ne veux rien savoir), quand une fillette blonde est arrivée. J'ai reconnu immédiatement son regard coupable. J'ai donc rapidement renvoyé Sirius et ai demandé à la fille d'un ton sévère :

- C'est vous qui êtes à l'origine de tout ce capharnaüm ?

Elle a ouvert et refermé la bouche plusieurs fois, l'air paniqué, puis a fondu en larmes en marmonnant des excuses inintelligibles.

- Qu'est-ce qu'il y a ? ai-je demandé plus doucement à la petite Poufsouffle.

- Je voulais juste les libérer ! sanglota-t-elle. Pour qu'ils puissent voler de leurs propres ailes ! Ils ont une vie si affreuse ! On leur vole leurs enfants pour les manger et ils finissent toujours dans une rôtisserie ! Vous trouvez ça normal, vous ?

Elle est repartie dans une crise de larmes.

Nom d'un Scroutt en tutu.

Tout ce bazar, c'était à cause d'une fillette qui voulait libérer des poulets.

Peut-être qu'elle connaît la Serpentard folle. Ca expliquerait certaines choses.

- Mais comment avez-vous appris l'existence de ce passage, pour commencer ?

Elle a eu l'air terrifiée.

- Vous allez le punir si je vous le dis, n'est-ce pas ?

- Non, ai-je répondu sans savoir si je mentais ou si je disais la vérité. C'est un Serdaigle ?

Elle a hoché la tête

17h00

- Donc c'est à cause d'un Serdaigle, a résumé Dodo alors que lui, Argus le Moche, Ophélia, Minerva, la petite Poufsouffle et moi étions réunis dans son bureau.

Dans les dents, Ophélia !

- J'ai du mal à y croire, dit-elle malgré tout, mais c'était pour la forme.

- Moi, je le crois très bien, a grondé Rusard. Sale gamin ! Si je l'attrape… !

- Ce n'est pas de sa faute, a remarqué Minerva. La faute est entièrement à cette jeune fille…

- Cette dangereuse activiste ! a aboyé Rusard, la faisant pleurer.

- …à cette jeune fille qui n'a pas pris la mesure des conséquences de son acte. Pourquoi vouliez-vous libérer les poulets dans Poudlard ?

- Ce n'est pas ce que je voulais ! s'est-elle écriée. Je voulais arriver au poulailler à travers le passage et les libérer une fois là-bas !

- Quoi qu'il en soit, Miss, vous serez en retenue jusqu'aux vacances de Noël, a décrété Dodo d'un air sérieux (incroyable !). Vous pouvez disposer.

La fille est partie et je suis restée quelques instants dans le bureau pour demander une protection supplémentaire à ma porte (c'est vrai, quoi ! Des gamins ont réussi à infiltrer mon infirmerie pour ouvrir ce passage…). Puis Dodo a demandé :

- D'ailleurs, où est Douglas ? J'aurais aimé lui parler.

Il y a eu un long silence.

- Aux dernières nouvelles, il était dans le tunnel, a répondu Ophélia d'une voix blanche.

- Vous voulez dire qu'il n'est pas encore revenu ?

Elle a secoué la tête.

Nom de…

- Je pense qu'il est temps que quelqu'un aille le chercher, a doucement commenté Dodo.

Ophélia et moi nous sommes précipitées vers la sortie.

Nous avons dévalé tous les escaliers jusqu'à l'Infirmerie, mais je suis arrivée un peu après elle car je me suis arrêtée à un moment, pour reprendre mon souffle.

Et j'ai entendu une conversation de couloir entre la gamine de Poufsouffle et un Serdaigle à peine plus âgé qu'elle :

- Tu n'aurais pas dû nous couvrir…

- J'ai fait ça pour toi.

Mais ils m'ont remarquée et sont repartis à toute allure.

Bizarre, bizarre.

Quelque chose me dit que l'affaire « poulets en liberté » n'est pas encore une affaire classée.

18h30

Pauvre Douglas. Un mur de poulets s'était formé dans le tunnel, à mi-chemin entre Poudlard et Pré-au-Lard, et il s'était retrouvé coincé dedans. Quand nous l'avons tiré de là avec un scatterpollo bien placé, il était dans un sale état : il avait avalé des plumes et s'était à moitié étouffé avec. Ophélia a fait flotter son corps dans les airs jusqu'à la sortie et nous sommes parties en courant, poursuivies par des poulets en furie.

Poursuivie par des poulets en furie. Je ne pensais pas écrire ça un jour.

Quoi qu'il en soit, je l'ai soigné et il est actuellement dans l'infirmerie. Gemma, la bibliothécaire, a guidé les poulets jusque dans leur poulailler, tandis que Filius obstruait le tunnel comme il l'était avant puis il a condamné l'entrée et reconstruit ma baignoire.

Les choses redeviennent comme avant. Il était temps !

20h30

Et le mystère des poulets en liberté est enfin levé ! Merci qui ? Merci Poppy !

Deux Serdaigles étaient en train de féliciter le petit qui discutait avec la Poufsouffle plus tôt :

- Bon boulot, Xénophilius. C'est super de nous avoir couverts. Tu es à la hauteur de Serdaigle.

- Ce n'est pas moi, c'est Elsa, a-t-il marmonné, tout rouge. Et elle est punie jusqu'à décembre par votre faute.

- Ne t'en fais pas. Quand on aura trouvé un autre moyen de récupérer les œufs de Pré-au-Lard, notre commerce nous permettra de la remercier comme il se doit.

- Dites-moi, les mini-Rusards, les ai-je interrompus. C'est donc à cause de vous que nous avons eu des soucis aviaires aujourd'hui ?

Traite-moi de sadique si tu veux, journal, mais leur air horrifié à cet instant précis valait tout l'or du monde.

Serais-je en train de me transformer en Argus ? C'est inquiétant…

Bref, ils avaient piqué l'idée du concierge et voulaient comme lui récupérer les œufs des poules et les revendre. Les secrets de Serdaigle n'avaient pas fuité, ou tout du moins, ce n'était pas involontaire. En revanche, c'étaient bien eux qui avaient réhabilité le passage, manquant à leur serment de ne pas déplacer une brique du château.

- Et la Poufsouffle s'est dénoncée pour protéger son Serdaigle, c'est ça ? Comme c'est attentionné, a lancé Mirabelle d'un ton moqueur en apprenant le fin mot de l'histoire, à la table des profs, après que j'aie amené les Serdaigles chez Dodo.

- C'est très honorable de sa part, l'ai-je défendue.

- En tout cas, a conclu Ophélia avec un large sourire, les Serdaigles ont respecté leur serment jusqu'à la dernière seconde.

- Si on oublie qu'ils ont rouverts un passage, et en plus, dans le but de monter un commerce clandestin d'œufs, a rappelé Flew.

J'ai eu envie de le prendre dans mes bras. La plupart du temps, Flew m'énerve, mais là, il venait de dire ce que je mourrais d'envie de dire à Ophélia – mais que je ne pouvais pas, puisqu'elle était mon amie.

Ophélia a grommelé quelque chose de pas très sympa pour Flew, et est retournée à son plat de pâtes.

Bouh Serdaigle ! Poufsouffle en force !

22h40

Je me couche tôt, ce soir. C'était une longue journée. J'ai besoin de repos.

22h41

Mais avant, j'aimerais bien jeter un coup d'œil à cette carte que j'ai confisquée chez les Serdaigles… Ophélia n'en saura rien.

Héhéhé ! A moi tous les passages secrets jalousement gardés par la maison de Rowena ! Comme quoi, les Poufsouffles peuvent être aussi rusés que des Serpentards parfois !

22h42

J'étais sûre d'avoir laissé la carte sur la table à l'entrée…

22h43

Oh oh, j'ai un affreux doute.

Sirius Black est venu ici, tout à l'heure. Serait-il possible qu'il me l'ai volée ?

22h45

Par la barbe de Merlin. Si c'est le cas, nous allons bientôt avoir des ennuis…


Vous avez le droit de vomir.

Inutile de me demander quand je posterai la suite, je n'en ai pas la moindre idée… Dans l'immédiat, j'ai d'autres priorités. Oui, même en vacances !

Merci de votre lecture et de votre fidélité et à bientôt j'espère !

(PS : En ce qui concerne GLL, soyez gentils, regardez les derniers articles du blog maksstories. skyrock. com avant de me poser des questions. Ce sont souvent les mêmes et comme j'y ai déjà répondu…)