Résultat d'un pari ac SawahIm! Rien à dire vraiment du chapitre T, le M est plus...pétillant!

Dsl pour les ; qui peuvent manquer comme d'hab!


CHAPITRE 19

L'encre coulait à flot. Des giclées foncées se déversaient sur les iris bleutées de l'écrivain. Aucun produit miracle n'aurait pu renverser le phénomène…il était trop tard ! Le voile devenait de plus en plus opaque, le brouillard le laissait fiévreux.

« On dit que l'amour rend aveugle, songea-t-il en suivant sa muse dans l'ascenseur. Je pense être la représentation physique de cette expression ! »

Il n'eut pas le temps de débattre davantage sur les effets pervers d'un tel sentiment, les lèvres de Beckett jouaient déjà lascivement avec la peau sensible de son cou. Il frissonna, agrippa instinctivement les hanches de sa partenaire et assista impuissant, à la dégénérescence vertigineuse de sa vision diurne. La brume sybaritique supplanta totalement l'azuré au contact de leurs lèvres. D'un premier frôlement tremblant, le baiser gagna en assurance, escaladant facilement à un niveau passionnel désespéré. Le balai majestueux de leurs langues se muait en baisers frénétiques tandis que leurs doigts caressaient, touchaient, enflammaient tout sur leur passage. Castle souleva Kate du sol avant de la déposer sur la barre dorée fixée sur l'une des façades de l'ascenseur. Instinctivement, Beckett enroula ses longues jambes autour de la taille de l'écrivain et l'attira tout contre elle d'un coup de talons. Ils gémirent ouvertement au contact brûlant

- Mon dieu Cas' ! s'exclama-t-elle, le souffle court.

L'air s'échappait par petites goulées d'entre ses lèvres et l'assaut de ses sens embrasait son corps.

Instinctivement, elle laissa glisser ses doigts le long de la chemise de son partenaire avant de défaire professionnellement le bouton de son pantalon de costume le bruit métallique de la fermeture éclair se perdit sous les gémissements des deux amants.

Castle recula les portes s'ouvrirent soudainement et, sans appui, Castle s'effondra littéralement au sol, entraînant Beckett à sa suite. Ils laissèrent échapper un cri de surprise, restèrent immobiles quelques secondes avant de s'apercevoir qu'ils étaient allongés au milieu du couloir. Alarmés, ils vérifièrent rapidement que personne ne se trouvait à proximité.

- Ca va ? souffla-t-il à l'oreille de Beckett.

- Hmm, très bien, murmura-t-elle doucement. En revanche, tu sembles avoir un très, très gros problème…

- Je te remercie pour la mise en exergue de l'adjectif 'gros', Kate, mais arrête cette torture s'il te plaît. Je ne voudrais pas me ridiculiser au milieu du couloir et te mettre mal à l'aise.

- Mais je suis parfaitement à mon aise, Castle ! chuchota-t-elle en saisissant son lobe entre ses lèvres.

- Kaaate, je t'en prie ! supplia-t-il à nouveau. Attends au moins qu'on soit à l'intérieur…

- Je ne sais même pas si mes jambes supporteront mon poids jusqu'à la chambre, avoua-t-elle d'une voix sensuelle.

- Tu vas me tuer, je te jure que je vais mourir précocement, gémit-il en se redressant.

- Bébé, répliqua-t-elle en riant.

Ils se relevèrent finalement Beckett s'accrochant tel un koala à son arbre, de peur de voir ses jambes se dérober totalement.

- Ouvre la marche, Castle ! ordonna-t-elle gentiment en parsemant son visage de légers baisers.

Rick avait énormément de mal à se concentrer toute son attention focalisée sur la déesse enroulée autour de lui. A l'aveugle, il inséra la carte magnétique dans la fente de la porte. Ses doigts tremblaient tellement sous l'excitation qu'il dut s'y reprendre à plusieurs fois avant de voir son action couronnée de succès.

A peine le seuil franchi, Kate donna un violent coup de talon dans la porte et se retrouva une nouvelle fois appuyée contre une façade. Cette fois-ci, Castle laissa libre court à ses actions et ravagea son cou de ses lèvres brûlantes.

- Kate… je… pas… pas comme ça la première foiiiiiiis, balbutia-t-il en parsemant sa poitrine de baisers fiévreux.

- Cas', souffla-t-elle d'une voix sensuelle.

Alors qu'il allait baisser les armes, son téléphone hurla : « Dad ! Dad ! Dad ».

Ils sursautèrent et s'écartèrent l'un de l'autre dans une rapidité extrême.

- Alexis, croassa Beckett, la voix colorée par les effets aphrodisiaques de leurs activités.

Castle manqua de trébucher sur son propre pantalon et chercha son téléphone dans la poche arrière.

- A…allô ! répondit-il d'une voix qui se voulait contrôlée.

- Papa ! Est-ce que tout va bien ? Où étais-tu ? bombarda Alexis, inquiète.

La voix de sa fille eut l'effet d'une douche froide et son esprit s'éclaircit instantanément.

- Hé mon ange, ça va ? Oui, nan, désolé de ne pas t'avoir appelé avant, je n'avais pas vu l'heure ! Hm, hm…oui.

Ne voulant pas s'immiscer dans leur conversation privée, Beckett se retira dans la chambre à coucher. Le souffle toujours court, les joues en feu, elle se laissa tomber littéralement sur le lit. Elle sentait le bouillonnement qui parcourait encore ses veines et cette sensation de satisfaction et de bien-être intense. L'adrénaline retomba petit à petit, la berçant doucement vers un sommeil bienfaisant. Elle pouvait entendre la voix réconfortante de Rick dans l'autre pièce. Une poignée de minutes plus tard, elle dérivait dans des contrées colorées et reposantes.


Après avoir souhaité une très bonne nuit à sa fille, Castle raccrocha son téléphone.

- Kate, appela-t-il doucement.

Il frappa à la porte de la chambre avant de l'entrouvrir d'une main peu assurée. Son souffle mourut aux bords de ses lèvres au moment où il posa ses yeux sur la forme endormie.

Une douce lumière sélénienne émanant d'entre les rideaux, ondoyait tranquillement sur la jeune femme, découpant d'ombres merveilleuses les contours de son corps. Une nouvelle vague d'amour le submergea et manqua de le faire chavirer.

« Cliché Rick, totalement cliché ! songea-t-il face à son observation. »

Mais il n'y pouvait rien ! Face à Kate Beckett, il sombrait totalement dans le paroxysme du romantisme.

Il s'approcha doucement du lit, repoussa une mèche de cheveu de son visage et passa un doigt sur sa joue. Elle soupira dans son sommeil mais ne se réveilla pas.

- Kate, souffla-t-il. Il faut enlever ta robe pour dormir.

Il décida de prendre les choses en main en voyant qu'elle ne bougeait pas d'un millimètre. Il détacha ses chaussures, les déposa au pied du lit avant de descendre la fermeture de sa robe et de la faire glisser le long de son corps. Concentré sur son but ultime, il évitait de réfléchir à ses actions de déshabillage. Il pinça les lèvres quand ses yeux tombèrent par mégarde sur le soutien gorge bleu marine.

A cet instant, Beckett émit un petit grognement dans son sommeil et roula sur le côté.

Reconnecté à la réalité, Castle se hâta de passer rapidement l'un de ses tee-shirts sur les épaules de la jeune femme. A travers le tissu, il dégrafa son soutien gorge avant de le retirer d'une main d'expert.

- Cas', souffla-t-elle en sentant ses mains s'agiter autour d'elle.

- Chut, murmura-t-il à son oreille en la glissant sous les draps. Dors, Kate.

- Hm, hm, acquiesça-t-elle en s'allongeant sur le ventre.

Rick rabattit la couverture sur son corps avant de déposer un baiser sur ses cheveux.

- Bonne nuit, Kate.


Deux heures plus tard, Kate Beckett se réveilla un instant et sentit la place froide à côté d'elle.

- Castle, souffla-t-elle sans comprendre.

Elle repoussa les couvertures et traîna des pieds jusqu'à la porte de la chambre. C'est alors qu'elle le vit : allongé sur le canapé, les cheveux en bataille et la bouche entrouverte. Il semblait bien plus jeune quand il dormait.

« Craquant, songea-t-elle en s'avançant vers lui. »

- Cas', murmura-t-elle toujours dans un état de semi-sommeil. Rick !

- Hm… Kate, ça ne va pas ? demanda-t-il inquiet.

- Pourquoi tu n'es pas dans le lit avec moi ? répondit-elle timidement.

- Je…

- Viens, ordonna-t-elle en le tirant par le bras.

Elle le reconduisit dans la chambre et l'entraîna à sa suite sous les couvertures. Un peu surpris par son action, Castle se demandait encore s'il n'était pas en train de rêver. Il l'enlaça instinctivement quand elle posa sa tête contre son torse.

- Rick, souffla-t-elle en passant ses bras autour de sa taille.

- Oui, répondit-il, surpris par l'utilisation de son prénom.

- Ne me refais plus jamais ça, demanda-t-elle doucement.

- Ca ? répéta-t-il sans comprendre.

- Me laisser seule dans le lit, éclaircit-elle d'une voix ensommeillée.

Il resta interdit quelques instants avant de répondre :

- Je… promis mon ange. »

Il eut peur d'avoir poussé trop loin quand le surnom affectif glissa traîtreusement d'entre ses lèvres, mais elle s'était déjà rendormie.


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