Pairing : DMHP, BZRW, HGTN

Résumé : Draco et Blaise perdent leurs êtres chers, ils font tout pour les récupérer mais au dépend de la survie de leurs amours. Harry et Ron se retrouvent aux portes d'un secret qui lie leur amitié et de vengeances qui menacent leur descendance.

Disclamer : Oui je sais... les personnages ne m'appartiennent pas mais à J.K.R. Mais je confirme que certains personnages m'appartiennent

Tome : Voldemort est mort. Harry et ses amis sont en 7ème année. Sirius est mort.

Je remercie Sailorslayer pour avoir corrigé ce chapitre.


Juste Amis

Chapitre 1 : Juste … quelques changements.

Les problèmes commencèrent vers le milieu du mois de Novembre. La guerre était terminée depuis mi-Juillet et le monde sorcier se reconstruisait lentement. Harry profitait pleinement de sa dernière année à Poudlard, agissant comme un adolescent et non comme un héro de guerre. Il cessait de penser à éliminer un mage noire détraqué mais à savourer chaque instant qu'il passait avec ses êtres chers.

Ce soir là, il se trouvait justement dans la chambre de son petit ami. Cela faisait 8 mois qu'ils étaient ensemble et leur relation restait toujours aussi secrète des autres élèves. Il avait pris cette habitude de rejoindre son petit-ami dans sa chambre de préfet. Draco aimait savourer leurs instants à deux et Harry ne s'en plaignait pas.

Mais après ce fameux moment d'intimité, Harry remarqua que le blond, assis sur le bord du lit, semblait préoccupé. Il avait l'impression d'être retourné à l'année dernière ou le blond se trouvait encore sous l'emprise de Voldemort. Harry se rapprocha du blond et posa une main sur son épaule pour attirer son attention.

- Dray, est-ce tout va bien ?

Le blond posa ses yeux sur Harry. Le brun sentit son cœur se tordre à la vue de ces yeux mercure tourmentés. Draco soupira et prit les mains de Harry entre les siennes tout en lui faisant face.

- Harry … Il faut que je te dise quelque chose.

- Je t'écoute, sourit Harry un peu stressé.

- Comme tu le sais, je fais parti d'une des familles les plus hautes de la société sorcière.

Harry ignorait comment et pourquoi, mais il sentait que ce que Draco voulait lui dire n'était pas quelque chose qu'il prendrait facilement. La voix de Draco était tellement hésitante que ça lui fit peur. Jamais il n'avait vu Draco hésiter de cette manière. Le blond, en voyant que le brun était toujours à l'écoute, continua.

- Et comme toutes les familles nobles de Sang-purs, nous sommes prédestiné à nous marier à quelqu'un choisi par nos parents...

Harry sentit un étau autour de sa gorge quand ils entendit les derniers mots. Draco ne pouvait pas lui avoir dit ça, il devait sûrement rêver ou halluciner.

- Mon père, continua Draco la gorge serrée, m'a annoncé dans sa dernière lettre qu'aux vacances d'été je verrai ma prétendante et que je devrai l'épouser.

Une douche froide en plein pole nord lui aurait fait moins mal. Ses yeux commencèrent à s'inonder d'eau. Draco baissa sa tête, démoralisé.

- C'est une blague …, souffla Harry

- C'est la vérité.

Harry fut sans voix. Que dire quand on venait de piétiner toute une relation ? Draco dût voir sa détresse dans son regard car il s'empressa de lui serrer les mains et de se justifier.

- Il n'était même pas prévu que je te dise mes sentiments pour toi. Tout ça est prévu depuis bien avant ma naissance. Je ne suis né que pour ça. Faire perdurer la lignée de la famille Malfoy. Lui donner un héritier.

Des larmes commencèrent à couler sur son visage. Aucun cri. Aucune plainte. Que des larmes. Il tenta bien de trouver des excuses à Draco mais tout ce qu'il entendait là n'était que de piètre excuses face à ce qu'il était en train d'endurer.

- Mon cœur s'il te plaît ne pleure pas, dit le blond sur un même ton enroué.

- Comment peux-tu me dire de ne pas pleurer quand j'entends que mon petit-ami va se marier ?!, cria Harry en le fixant froidement, la voix enrouée.

Le cri surprit quelque peu Draco qui ne sut quoi répondre. Un moment passa, entrecoupé des reniflements, avant que Harry ne se calme et reprenne ses esprit.

- Donc c'est sûr... tu vas te marier avec cette fille ?, dit-il en fixant le blond qui acquiesça, Elle est comment ?

- Je ne sais même pas à quoi elle ressemble, dit-il dans un rire jaune, Et oui j'y suis obligé. J'ai peur de ce que mon père pourrait te faire s'il apprenait que je préfère être avec toi plutôt qu'avec la fille qu'il m'a choisie.

- Mais il peut arrêter d'être « l'homme qui préserve le sang-pur» ! On sait tous qu'il était un espion pour l'Ordre !

- Ce sont les traditions de la haute société Harry, Vorldemort ou pas. Je ne sais même pas comment mon père réagirait s'il apprenait que je préférais les hommes.

Harry plissa du regard alors que Draco le regardait dans les yeux. Il sentait que Draco lui cachait quelque chose de plus critique mais il ne dit rien. À quoi bon persister dans une relation qui était déjà fichue d'avance ? Sans un mot, il se leva et commença à s'habiller. Mais alors que le brun s'apprêtait à sortir de la chambre, Draco l'arrêta et le serra dans ses bras.

- Je suis désolé Harry, souffla t-il, Si tu savais comme ça m'est difficile. Nous resterons amis, n'est-ce pas ? J'en mourrais si tu ne veux plus m'adresser la parole.

Harry resta à fixer les yeux plaintifs de son ex-petit-ami qui lui suppliaient de ne pas refuser sa demande. Et ce style de regard de la part de son bien aimé, Harry ne pouvait y résister.

- Très bien.

Harry lui adressa un mince sourire, voulant se montrer fort. Il plaque ses lèvres contre celle de Draco, une toute dernière fois puis sortit sans un au revoir ou un dernier geste.


Pendant les deux semaines qui suivirent leur rupture, Harry fit tout pour ne pas montrer son désespoir. Il continuait de parler et rigoler avec Draco mais ce n'était plus pareil. La distance s'était faite. Il n'y avait plus cette complicité dans les paroles, ni de rencontres dans la chambre ou un endroit discret de Poudlard.

Hermione fut la première à remarquer ce changement. Mais ce fût dans la discrétion la plus complète que Harry et Draco expliquèrent à leurs amis leur rupture, omettant la raison principale. Hermione et Ron ne surent pas pour les fiançailles mais Théodore Nott et Blaise Zabini, venant du même milieu, comprirent immédiatement la cause. Cependant, le groupe ne se sépara pas. Hermione sortant avec Théodore et Ron sortant avec Blaise, il leur était difficile d'arrêter de se fréquenter.

La tentation lui parut encore plus difficile après ces deux semaines. Son envie de pleurer ou de lui sauter dans les bras pour lui supplier de rester à ses côtés s'était faite de plus en plus mordante, l'obligeant parfois à quitter leur petit groupe d'ami pour se calmer.

Et la situation empira. Harry commença à se lever de bonne heure à cause de nausées. Il commençait à ne plus trop manger au petit-déjeuner. Certains aliments, dont une majorité qu'il aimait, lui donnaient envie de vomir. Il ne supportait plus rien. Il avait bien tenté de le cacher à ses amis, mais Hermione qui était toujours là à s'inquiéter pour lui l'obligea à passer à l'infirmerie. Et ce fût presque lasse que l'infirmière les accueillir tous.

- Monsieur Potter, même après la guerre vous trouvez le moyen de venir à l'infirmerie ?

- Croyez-moi je m'en serais bien passé, soupira t-il.

- Mme Pomfresh, Harry ne se sent pas bien depuis quelques temps, dit Hermione en le fusillant du regard, Pouvez-vous l'examiner ?

- C'est mon travail Miss Granger.

L'infirmière agita sa baguette un peu partout, prononçant toute sorte de sorts. Tout allait très bien jusqu'à ce qu'elle fronce les sourcils, inquiétant un peu le groupe.

- Miss Granger et Messieurs Malfoy, Weasley, Zabini et Nott. Pouvez-vous sortir s'il vous plaît ? J'ai à parler à M. Potter. Seul.

- Mais...

- Maintenant.

Le ton de l'infirmière fit grimacer Hermione, qui voulait rester près de Harry. Après un dernier regard vers le nouveau patient, le petit groupe s'en alla. Mais à peine avaient-ils passé la porte qu'ils jetèrent un sort sur la porte pour pouvoir écouter la conversation. Harry, pensant être enfin seul, retourna son attention sur Mme Pomfresh.

- M. Potter, à quand remonte votre dernière relation sexuelle ?, demanda-t-elle d'emblée.

- Qu-quoi ?!, dit-il rouge de gène.

- Répondez juste à ma question.

- … 2 semaines. Pourquoi ?

- Et bien, vous êtes enceint M. Potter depuis 3 bonnes semaines.

Cette annonce eut l'effet d'une bombe. Pour Harry comme pour les cinq élèves à l'extérieur qui écoutaient. Quelques œillades allèrent en direction de Draco qui les ignora comme et concentra son attention sur la conversation. Pourtant, son esprit tournait à plein régime.

- Quoi ? Mais...mais c'est impossible entre deux hommes !, s'exclama Harry.

- M. Potter, reprit-elle calmement, Dans le monde sorcier, les grossesses masculines sont faisables. Très rare, mais tout à fait faisable.

- Mais... c'est... impossible...

- Avez-vous eu des vomissements ?

- Euh... oui, dit-il avec hésitation.

- Des étourdissements ?

- Oui.

- Du dégoût au petit déjeuner ?

- Oui.

Au fur et à mesure que Pomfresh donnait des symptômes de grossesse, Harry commença à pâlir et, à l'étonnement de ses amis et de l'infirmière, se mit à fondre en larmes. Il est enceint de Draco. Il était enceint du blond et ne peut même pas lui annoncer. Dans quel problème avait-il encore plongé ? Pomfresh, hésitante, le prit dans ses bras et le réconforta du mieux qu'elle puissefaire avant de reprendre la parole.

- M. Potter, qui est le second père ?

Harry secoua la tête de gauche à droite, refusant de répondre à l'infirmière. Cette dernière, irritée, claqua de la langue et prit un ton plus ferme.

- M. Potter, qui est le second père ?

- Je ne peux pas le dire, marmonna t-il.

- M. Potter, vous...

- Je suis désolé mais... je ne peux vraiment pas le dire, renifla t-il, Il va bientôt se marier. Je ne veux pas créer de problèmes avec sa famille, je ne peux pas me permettre de gâcher sa vie, dit Harry en pleurs, il va me détester.

De l'autre côté de la porte, Hermione et Ron regardaient avec effarement Draco qui, lui, se sentit tout à coup très mal d'avoir laissé tomber Harry pour le bon vouloir de son père. Mais ce n'était pas aussi simple. Si Draco avait pu, il aurait tout annulé. Il écarquilla les yeux en entendant les paroles de l'infirmière.

- M. Potter, si vous voulez vous pouvez avorter.

Cependant, pensant que ces paroles apporteraient du soutien, elles provoquèrent l'affolement chez Harry comme chez les cinq autres élèves. Draco sentit son sang se glacer à cette idée.

- Non !, cria Harry.

- Quoi ?, déstabilisée, Mais...

- Comprenez-moi, gémi-il, Si j'avorte, je perds le seul lien que j'ai encore avec le père. M'en débarrasser serait comme une trahison.

- Vous n'avez pas l'âge pour vous occuper d'un enfant seul, M. Potter, sermonna t-elle, Il nous faudrait le nom du …

- J'ai largement assez d'argent à Gringotts pour acheter tout ce qu'il faut, dit-il froidement, et pour s'en occuper je peux très bien me renseigner dans les livres. Ça ne doit pas être si compliqué, ajouta t-il en caressant son ventre encore plat.

Pomfresh le regarda un instant puis soupira. Elle accepta sa décision, déclarant qu'elle ne pouvait pas l'obliger de tout façon, mais elle lui fit promettre de venir chaque fin de semaine pour vérifier si tout allait bien et lui expliqua tout ce qu'il se passerait pendant sa grossesse.

Du côté des amis de Harry, les émotions furent mitigés. Théodore leur proposa d'aller dans la salle sur demande, ce qu'ils firent dans un silence lourd. Draco pouvait sentir les regards haineux de Weasley et Granger sur lui mais il en avait que faire, ses pensées restaient encore sur la nouvelle qu'il venait d'apprendre.

Quand ils arrivèrent à la salle, les cris furent lâchés. Ron tenta de frapper Draco au visage, mais ce dernier esquiva aisément le roux de le pointer sa baguette. Voyant que ça risquerait de s'aggraver, Théodore leur conseilla de s'asseoir. Le roux etle blond se regardèrent avant que le blond ne range sa baguette et n'aille s'asseoir dans un des canapé. Hermione et Ron étaient trop énervés pour s'asseoir.

- Tu vas te marier ? !, gueula Ron, Comment peux-tu faire ça à Harry ? !

- C'est un contrat qui est posé sur ma tête depuis mes 3 ans Weasley ! C'est une tradition chez les Malfoy. Et je ne peux pas y échapper.

Hermione et Ron tentèrent bien d'en savoir plus mais Draco n'en dit pas plus que ce qu'il voulut leur dire. Ils savaient que les Serpentards étaient les professionnels du mensonge mais là, Malfoy battait tout les records. Hermione se promit d'en découvrir plus.

- Il faut qu'on parle à Harry, dit subitement Hermione, Il ne pourra pas gérer une grossesse seul.

- Et tu voudrais faire ça comment, mon cœur ?, demanda Théo avec un fin sourire, N'oublie pas qu'on ne devait pas entendre la conversation. Tu connais Potter et tu sais qu'il déteste ça.

- Donc il faut l'amener à nous parler.

Tout le monde se tourna vers Ron. Ce dernier sembla très sérieux et Blaise lui demanda plus d'explications.

- Harry n'est pas du genre à se confier. Draco s'en souviens. Ça lui a pris beaucoup de temps avant de vraiment dans quelles conditions de vie vivait Harry avec sa famille moldus.

Le regard de Draco s'assombrit en repensant à tout ça. Harry ne méritait pas de souffrir autant et malgré ça, le destin semblait s'acharner sur lui. Il n'était pas mieux que la famille de Harry pour l'avoir abandonné au début de sa grossesse. Si seulement …

- Et tu penses amener Harry à nous parler ?, demanda Blaise qui reçut une affirmation, Comment ?

Ron lui sourit et leur expliqua chaque scénario qu'il avait en tête. Chacun pouvant amener Harry à se confier. Le petit groupe ne resta pas longtemps dans la salle et dès le lendemain, ils commencèrent leur plan.


Le matin du 15 Janvier, Harry se réveilla une fois de plus avec des vomissements. Il ne les supportait plus. Cela faisait deux mois qu'il supportait ça ça ne s'améliorait pas de jour en jour. Pourtant Pomfresh lui avait dit que ça pourrait bien se calmer, mais non ! Il était Harry Potter, le garçon qui ne fait pas comme les autres.

Ce fût d'assez mauvaise humeur qu'il descendit en direction de la Grande Salle pour rejoindre ses amis afin de ne pas les inquiéter. Depuis quelques temps il les trouvait vraiment très mères poules et cela commençait à réellement l'énerver, mais il mit ça sur le compte des hormones.

Et comme il s'y attendait, dès son arrivée ses amis lui demandèrent si ça allait, s'il avait fait un cauchemar, s'il était fatigué, s'il avait besoin d'aide pour des cours, etc... Il eut à peine le temps de prendre le jus d'agrume prescrit par Pomfresh pour les nausées et de manger deux tartines qu'il sentit sa colère exploser, encore.

- Ça suffit! J'en ai marre de vous ! Je 'n'ai pas besoin qu'on me couve ! Je veux qu'on me laisse tranquille !, cria t-il attirant l'attention de toute la Grande Salle

- Mais Harry...

- Draco, siffla t-il, Juste, laissez-moi tranquille...

- Non, répondit platement Ron

- Quoi ?

- Me fais pas les gros yeux mec, je te connais et ça se voit que quelque chose te tracasse.

- Tout va bien, s'entêta à dire Harry.

- À d'autres Harry.

Harry ne put en supporter plus, sa magie gronda et fit éclater plusieurs verres. Après s'être vite calmé, il sortit en trombe de la Grande Salle sous les regards de tout le monde avant de faire claquer les grandes portes.

- Bravo Ron, craqua Hermione, Encore un nouvel échec !

- Tu pense vraiment que ça va marcher Ron ?, intervient Blaise, Ça fait 6 semaines qu'on tente de le faire parler mais rien.

- Ça a toujours marché quand Mione et moi voulions qu'Harry nous parle.

- Oui, mais là ce n'est pas n'importe quel sujet mon cœur... Cette affaire implique beaucoup de choses qui risquent d'engendrer pas mal de problèmes.

Sur cette dernière parole de Blaise, le petit groupe se remit à manger, contrairement à un certain professeur de DCFM qui trouvait bizarre l'attitude de son petit protégé. Inquiet, il alla le rejoindre au seul endroit où il savait qu'il serait sans y être dérangé, surtout juste avant les cours : Les dortoirs. Heureusement il donnait ses cours dans l'après midi.

Quand il entra dans le dortoir, il trouva en effet Harry en pleine crise hormonale. Il était allongé sur son lit, dos à l'entrée et pleurait. Remus se rapprocha du lit, Harry ne ne le remarquant même pas. Ce fût seulement quand Remus s'assit au bord du lit tout en lui passant les mains dans le dos qu'il le remarqua, calmant ainsi les pleurs de son « neveu ».

- Harry ça va ? Un problème avec le bébé ?

- Le bébé va bien Moony. C'est juste... que je ne supporte plus de le voir comme ça, à rigoler avec moi sans que je puisse l'embrasser, le prendre dans mes bras, dit-il en pleur, En plus dans mon état, je n'ai pas bonne mine ce qui les inquiète mais je ne peux pas leur dire. J'en peux plus ! Je veux partir !, rajouta-t-il en pleurant encore plus.

Remus le réconforta en le prenant dans ses bras pendant un bon moment. Il n'aimait pas le voir dans cet état. Il sentait sa partie loup se rebeller contre tout ça, faire du mal à quelqu'un de sa meute était inacceptable. Il voulait partir. Être loin de lui pour moins souffrir. Remus ne connaissait que trop bien cette situation, à l'exception que Harry n'avait pas eu la même chance que lui. Puis une idée lui vient à l'esprit.

- Harry, tu es vraiment sûr et certain de vouloir partir ?

- Oui, renifla t-il, Je ne pourrai pas supporter le fait que mon enfant puisse vivre auprès de son père sans pouvoir le considérer comme tel.

- Que penses-tu de la France ?

- ... et bien... je n'y suis jamais aller mais un jour je voudrais bien aller en haut de la tour Eiffel.

- Ok, pour la tour Eiffel on verra. Mais que dirais-tu de Nantes ?

Harry lui lança un regard interrogatif, lui demandant de s'expliquer.

- Tes parents avaient une maison aux environs de Nantes, expliqua t-il, Ils me l'avaient prêté quand j'en avait réellement besoin. Étant l'unique héritier cette maison t'appartient. Donc maintenant c'est la tienne.

- Mais comment je vais faire avec mes cours ?

- Tu te souviens pour ta quatrième année, Beauxbâtons est venu ?

- Mais c'est une école de femme !

- Pas du tout, contrecarra Remus avec ferveur, Il y a aussi des hommes dans l'école. C'est juste que madame Maxime favorise le sexe féminin. Alors, t'en penses quoi ?

Harry hésita un bon moment. Il ne voulait pas être loin de Draco, mais voir son blond embrasser une autre personne risquait de lui briser encore plus le cœur. De plus, que dira-t-il à son enfant quand il demandera l'identité de son deuxième parent ?

- ... Harry ?

- Ok.

- D'accord. Ce soir on en reparlera avec Dumbledore, maintenant tu devrais te reposer. S'il y a un problème avec le bébé, envoie-moi un patronus.

- Ok. Merci Remus.

Harry se recoucha pendant que Remus retournait à ses appartements pour préparer toutes ses affaires. Le soir venu, Remus alla réveiller Harry pour qu'il vienne manger et lui prévint qu'ils iraient voir Dumbledore à 22h. Apparemment, Ron n'avait pas voulu le déranger et l'avait laissé dormir toute la journée.

Quand il arriva dans la Grande salle, le silence prit place. Harry n'y fit pas attention et se dirigea vers le groupe que composaient trois Serpentards et deux Griffondors. Quand il s'assit, le bruit revint à chaque table alors que le petit groupe restait silencieux. Personne n'osait parler. Sauf Ron.

- Tu ne compte rien dire ?, dit-il sans le regarder.

- Non, répondit Harry froidement.

- Très bien, renvoya Ron sur le même ton.

Sur cette dernière parole, il recommença à manger comme les quatre autres. Ils mangèrent et parlèrent tranquillement, sauf le brun. Harry était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne participait même pas à la conversation, inquiétant ses amis de nouveau. Il allait partir, se retrouver seul, sans ses amis, sans l'amour de sa vie. Justement c'est à cause de cet amour inaccessible qu'il a décidé ça. Pour lui, pour son enfant qui était en train de grandir dans son ventre. Il préférait que son enfant naisse sans connaître son deuxième père. Il ne voulait pas que son enfant soit jaloux des enfants que Draco aurait avec cette jeune fille. Non, j'ai pris la bonne décision. Juste quelques changements pour le bien de tous, pensait-il.

Après le dîner, tout le monde retourna dans sa salle commune. Harry attendit quelques minutes avant d'aller rejoindre Remus et Dumbledore. En voyant que Ron et Hermione voulaient rester avec lui dans la salle commune, il leur dit qu'il voulait juste être seul. N'ayant pas trop le choix, ils montèrent dans leur dortoir respectif alors que Harry sortait pour rejoindre le bureau du directeur.

Quand il arriva,il ne fut pas étonné de voir Severus présent. Après tout, il était l'amant de Remus et il ne pouvait pas être exclu de ce problème alors que Remus avait décidé de l'accompagner en France. Même si ça l'avait étonné au début, Harry devait avoué que Severus était un homme vraiment sympa,à part quand il s'agissait de parler de son père ou de Sirius.

- Harry, saluèrent les deux hommes.

-Professeur Dumbledore, Professeur Snape.

Quelques minutes plus tard, Remus entra dans la salle et ils purent soumettre leur idée à Dumbledore. Le directeur tenta bien de convaincre Harry de rester à Poudlard mais Harry, fermement soutenu par Severus et Remus, ne lâcha pas priseet eut finalement gain de cause. Cependant, Dumbledore lui demanda de savourer encore un jour à Poudlard, le temps qu'il prépare les protections pour ça, ceque Harry accepta.

Ce fut l'esprit plus léger mais le cœur lourd que Harry retourna à son dortoir. Demain il partirait pour un nouveau départ.


À Suivre.