Librement inspiré de l'anime Hakuouki Shinsengumi Kitan, c-a-d l'histoire de base, mais non toute l'histoire donc pas d'inquiétude ;)
UA, OOC. SasuSaku principalement, NaruHina, KibaIno et d'autres à venir…
Disclaimer : Si j'étais Masashi Kishimoto, à sa place j'arrêterais de faire des scans ennuyeux à mourir et je ferais revenir Sasuke sur le devant de la scène. Mouais.
Dédiée à Bakaiiko & Hanahi-chan.
Bonjour à tous ! Je remets enfin le prologue, suite à l'embrouille qu'il y avait eu à la page reviews et qui m'avait gonflée.
Et je t'offre cette fleur imprégnée de mon sang.
« Reviens ici espèce de vaurien ! »
Manquant de trébucher, je tâchais bien que mal de maintenir la cadence de cette course effrénée, mon souffle depuis longtemps saccadé à force de courir anormalement vite. La lumière claire de la lune guidait mon chemin, éclairant les rues sombres et effrayantes de la ville. Bien décidée à ne pas les laisser m'attraper, je pris la première ruelle qui me paraissait sûre et me cachais aussitôt dans la pénombre du mur, les éclats de la lune ne jouant guère en ma faveur. Pourquoi m'étais-je donc arrêtée ici ?
Retenant ma respiration, j'attendis quelques secondes avant de voir passer mes assaillants, qui ne semblaient pas m'avoir vue. Heureusement. Puis dès que je fus sûre qu'ils se trouvaient loin de l'endroit où j'étais cachée, je me laissais glisser contre le mur pour rencontrer le sol glacé avant de fermer les yeux et d'expirer longuement, en prenant soin de ne pas respirer trop fort. Un sentiment de soulagement s'empara lentement de moi, non sans réussir à apaiser totalement la peur qui résidait au fond de mes entrailles. Si ces hommes m'avaient attrapée, qui sait ce qu'il me serait arrivé… La mort sans doute. Le châtiment que l'on réservait aux traîtres et aux voleurs. Or, je ne pouvais pas me permettre de mourir. La raison même de ma présence à Konoha m'en empêchait considérablement.
Soupirant, j'ouvris les paupières pour sonder l'astre pâle de la nuit, dont l'éclat semblait intarissable. Ce dernier était tel qu'il m'aveuglait presque, m'obligeant à baisser les yeux vers ma main droite dont le poing demeurait serré. Dire que j'avais failli laisser ma vie… pour rien. Ce morceau de papier que je tenais fermement dans ma main ne m'avait finalement été d'aucune utilité, et je regrettais presque d'avoir fait tous ces efforts pour le dérober. Le froissant davantage, je le laissais tomber sur le sol avant d'enfouir mon visage entre mes genoux.
Des longs sanglots silencieux secouèrent doucement mon corps, j'étais exténuée de n'avoir encore rien découvert. Personne n'avait été capable de me dire s'ils avaient aperçu la personne que je cherchais désespérément depuis des jours, et je commençais lentement à perdre tout espoir de la revoir. Je n'avais eu aucune nouvelle de son départ, pas une lettre, rien. Juste la certitude qu'elle ne pouvait pas être partie sans une raison valable. J'en étais convaincue, il devait forcément être arrivé quelque chose. Voilà pourquoi j'avais quitté ma ville natale, pour la retrouver. Il le fallait.
J'avais tout laissé, allant même jusqu'à me travestir pour qu'on me laisse en paix. Après tout, je paraissais n'être qu'un jeune homme comme un autre. Mon déguisement était des plus simples, hormis le fait que je devais constamment enduire mes cheveux d'encre, pour éviter que les regards soupçonneux ne vagabondent trop longtemps sur ma personne. Il n'avait pas plu jusque là, la chance était de mon côté. Et un jeune homme à la chevelure rose… ça n'aurait pas paru réel. La seule chose que j'avais gardée de ma véritable identité – hormis mon caractère – était mon katana. Pour une raison qui m'avait toujours échappé, il était mon héritage. Me séparer de lui m'aurait semblé impossible, et la situation avait pour ainsi dire joué en ma faveur. Ce katana représentait mon unique arme de défense, que je fusse un homme ou une femme.
Soudain, des crissements sur le sol me firent reprendre mes esprits et je tournais la tête, l'effroi passant rapidement dans mes pupilles. Ils m'avaient retrouvée. Pourquoi bon sang, pourquoi… Forçant mes membres à bouger, je me levais lentement, un sentiment de terreur lourde se propageant lentement en moi à la vue de ces trois hommes qui se tenaient à quelques mètres de moi, une lueur féroce dans le regard.
« Te voilà sale morveux, rétorqua l'un d'entre eux. Je vais te faire passer l'envie de nous voler pour de bon.
— J-Je… balbutiai-je en reculant, les jambes tremblantes, la main droite posée sur la manche de mon sabre. Je vous prie de m'épargner…
— T'épargner ? Ah, ne sais-tu pas de quelle manière l'on traite les malfrats de ton espèce par ici ?
— S'il vous plaît… murmurai-je, ne sachant quoi dire d'autre. Je vous en prie…
— Ce gamin nous fait perdre du temps ! s'écria t-il en dégainant son katana. »
La main figée sur le manche, je ne pus que le voir s'avancer rapidement dans ma direction, bien trop effrayée à l'idée même de mourir sur le champ. Puis au même moment où sa lame allait me toucher, je me sentis fermement projetée en arrière, mon corps tombant de tout son long sur le sol sans pour autant ressentir une douleur fulgurante. L'esprit brouillé, les membres engourdis, j'entendais distinctement les frottements de plusieurs lames les unes contre les autres et le bruit strident de ce qui me semblait être un combat, que je ne pouvais voir. Et soudainement, un hurlement de douleur déchira le calme de la nuit tandis que le bruit d'une masse tombant lourdement sur le sol se fit entendre. Puis le silence revint, et c'est à ce moment précis que je pris totalement conscience de ma peur, ayant reconnu la voix de l'homme qui m'avait attaquée. Venait-il de… mourir ?
Son cri avait étrangement déclenché un déclic en moi, et je me relevais brusquement, nullement désireuse de rencontrer ceux qui venaient à la fois de me sauver, mais aussi d'exécuter sans pitié apparente mes poursuivants. Avec peine, je parvins à me remettre à courir jusqu'à me heurter contre quelque chose, pour finalement retomber à nouveau sur le sol. Ce quelque chose… était quelqu'un. Tout mon corps se mit à trembler, j'avais la sensation que ma dernière heure était venue et cette sensation s'alourdit davantage lorsque je sentis la pointe d'une lame effleurer ma gorge. Quand avait-il eu le temps de dégainer son sabre…
« Hé ! s'exclama une voix derrière moi. Ces types n'étaient pas terribles, ça servait presque à rien de les tuer !
— Ne dis pas n'importe quoi, répondit un autre à la voix grave. C'était des renégats, si on les avait pas tués maintenant on aurait eu à le faire plus tard. Reste à décider maintenant du sort de celui-ci. »
Celui-ci. Autant dire moi. Le côté rassurant dans cette histoire était qu'il pensait réellement que j'étais un homme. En revanche, la lame pointée sur ma gorge ne faisait que renforcer le sentiment de crainte et d'impuissance logé dans ma poitrine. Je refusais d'ouvrir les yeux, je ne voulais pas croiser le regard de celui qui allait peut-être mettre fin à ma vie dans quelques instants. Non, je ne le pouvais pas.
« Alors, on en fait quoi ? Il m'a l'air pas très malin, du genre à mourir rapidement.
— Le problème, c'est qu'il nous a vus. Ça pourrait être néfaste pour nous s'il venait à parler.
— Je… commençai-je, maintenant mes paupières closes. Je ne dirais rien, je vous assure. Je vous en prie, ne me tuez pas…
— Haha, si tu savais combien de fois on entend un ennemi nous dire ça ! Plus sérieusement, on se décide ? Soit on le tue, soit on le laisse partir. J'aimerais bien rentrer, notre patrouille est terminée normalement les gars. »
Qu'ils me laissent partir… Pitié, qu'ils m'épargnent… Je ne pouvais pas mourir, pas maintenant. Je devais la retrouver, même s'il me fallait échapper de peu à la mort, je devais la retrouver. Puis lentement, j'entendis le bruit d'une lame que l'on rangeait dans son fourreau et je compris que ma vie n'était plus en danger. Du moins en apparence.
« On l'emmène. »
La voix froide et grave qui avait prononcé cette phrase me sortit brusquement de ma torpeur, mes paupières s'ouvrant sur le coup. Que venait-il de dire ? Je relevais la tête mais déjà celui qui se trouvait en face de moi me tournait le dos, commençant à marcher lentement. Sa silhouette me paraissait sombre, sans doute du fait de la pénombre qui régnait dans cette ruelle. Non, pas ça non plus ! Deux mains me soulevèrent et je me débattais furieusement, prête à user de la force s'il le fallait.
« Lâchez-moi !
— Oh du calme ! Il n'a pas l'air si frêle que ça en fait ! Tiens-toi tranquille, sinon je t'égorge pour te faire taire, murmura la voix de celui qui me tenait fermement.
— Je ne veux pas vous suivre, laissez-moi partir ! m'écriai-je un peu plus fort.
— Mais tu vas… Aïe ! »
Mon talon profondément enfoncé dans son pied, je m'écartais d'un coup de coude avant de reculer. La seule chose que je pus distinguer sur son visage était la couleur de ses iris, d'un bleu azur profond, qu'il ne m'avait jamais été donné de voir jusqu'à présent. Plongée dans son regard, je continuais à reculer jusqu'à ce que je me cogne à nouveau contre quelque chose. J'eus du mal à déglutir, sachant parfaitement de qui il s'agissait puisque les deux autres hommes se tenaient à quelques mètres devant moi.
« Occupe t-en, murmura celui à côté de l'homme aux yeux bleus. »
Mon souffle s'intensifia, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine sous la terreur et tremblant de tout mon soul, je tournais lentement la tête pour croiser le regard de l'homme qui se tenait derrière moi. L'impact de ses prunelles contre les miennes me transperça au plus profond de mon être, et je me sentis défaillir brusquement. Mon corps glissa contre le sien et je tombais lourdement sur le sol, me plongeant doucement dans les abysses du sommeil, avec pour seule image à l'esprit ces rubis sombres qui m'avaient paralysée, sans que je ne m'en rende compte. Des yeux à la couleur semblable à celle du sang.
Voili voilou. Maintenant, je peux aussi publier le chapitre un fraîchement terminé. :)
