J'ai omis de répondre à quelques questions. Les chansons n'ont pas été écrites de ma main, mais par les Fatals Picards que j'apprécie énormément. Pour de ce qui est du chapitre précédent, je l'ai écrit avec la reprise de Partenaire Particulier de ce même groupe, qui est légèrement différente, surtout dans le rythme.
Sinon, je vous laisse ce chapitre, que vous attendiez tous. Je remercie encore tout le monde pour vos compliments et soutien, et j'espère que jusqu'à la fin de cette fiction, je ne m'essoufflerai pas et que cela restera à la hauteur de vos espérances.
Une dernière chose : je vous conseille de lire cette fiction avec la musique qui va avec, qui peut se trouver sur tout site de vidéo ou musique. Ainsi, les émotions que j'ai essayé de garder seront peut-être toujours là.
Fatals picards Time :
L'amour à la française
Il y eut un silence, un blanc, où personne ne bougeait. La scène restait vide. Seuls les musiciens s'excitaient pour faire monter le suivant sur la liste. En bas, tout l'équipage savait qui devait y aller et le désigné devait supporter tous les regards en sa direction. Il se leva et monta sur l'estrade, avec autant de plaisir que s'il allait à son exécution. C'est dire la motivation qu'il y mettait.
Bien sur, une fois là haut, le public l'encouragea chaudement mais l'envie ne venait pas. Non, il n'avait pas envie de chanter mais pas du tout. S'il n'avait une certaine fierté, il serait parti en courant. Mais il fallait lutter et rester fort devant toutes les situations, même celle ci. C'est dans cet esprit combattant que Zoro, futur meilleur bretteur du monde, régla son micro.
Tandis qu'il regardait paresseusement l'écran, ses amis attendaient avec impatience qu'il chante. Quelle chanson pouvait déprimer autant cet homme ? Personne ne savait. Sanji était celui qui appréhendait le plus sa prestation. Étant son rival, il savait que le sabreur pouvait faire très fort, peut-être même mieux que lui. Mais il se demandait surtout qu'est ce qu'il allait chanter. Comme tous d'ailleurs. L'escrimeur n'avait jamais été de ceux qui chantaient lors des fêtes, ou alors discrètement. Il restait sérieux malgré l'alcool et la bonne humeur. En tout cas d'apparence. Le type même qui garde la même tête tout le temps. Alors pour le perturber, il fallait y aller. Alors tous le fixaient d'un air un peu inquiétant qui fit frémir le chanteur.
Par contre, les musiciens étaient très heureux de jouer cette chanson, contrairement à celui qui devait la chanter. Un véritable paradoxe. Mais il ne devait pas renoncer, ni perdre. Zoro respira un bon coup et indiqua qu'il était prêt. Sa réputation allait en prendre un coup, c'était sur. Mais il ne pouvait plus reculer. Alors dès qu'il entendit la musique démarrer, il commença à chanter.
I remember jolie demoiselle,
the last summer, nous, la tour Eiffel
I remember comme tu étais belle,
so beautiful with your sac Chanel
Il y avait juste de la guitare, très douce. La voix grave du bretteur donnait à la chanson une certaine profondeur qui l'équipage ne connaissait pas de lui. Et le mélange de deux langues était aussi surprenant. Mais la grande surprise résidait dans les mots. Tout le monde lui prêtait une oreille attentive, surtout qu'il avait lui aussi décidé de jouer le jeu, si bien que son regard n'était plus le même.
Sur les ponts de la Seine,
let's do it again, again, again, again,
You gave me a rendez-vous,
what is it ? what is it ?
La musique prit un peu plus d'ampleur, mais sans brusquerie. Certains, en particulier le blond, attendaient une boutade mais elle ne vint pas. L'escrimeur jouait toujours le jeu, ses yeux voilés par un souvenir qu'on aurait pu croire vrai. Et d'autres pensaient qu'il était dans le vrai. Personne ne saurait dire en fait.
Je le chercher à toi, dans les rues,
je ne suis pas venir car tu ne l'es plus
Je le regarde partout, where are you ?
My heart is bleeding, Oh I miss you
Même dans une chanson pareil, Luffy attendait l'occasion de dire une bêtise. Si le foot lui était passé, il n'en reste pas moins qu'il était stupide et qu'il aimait raconter n'importe quoi à n'importe quelle occasion.
-C'est normal que tu ne l'ais pas trouvé, Zoro, tu n'as aucun sens de l'orientation !
Mais ils furent deux à le faire taire, parce que le pauvre semblait vraiment perdu. Déjà, Franky avait la larme à l'œil et Chopper reniflait dangereusement. Le public restait scotché devant lui, tandis qu'il cherchait désespérément quelqu'un qui n'existait visiblement pas.
L'amour à la française,
let's do it again, again, again, again,
You gave me a rendez-vous
Cette fois, la musique s'accéléra pour de bon, tandis que les musiciens dansaient sur les again en répétition. Soudainement, tous se mirent à courir sur place, y compris le sabreur.
Et je cours, je cours, je cours,
I've lost l'amour, l'amour, l'amour
Je suis perdu, here without you, and I'm crazy,
seul à Paris, je tu le manque,
Le mot perdu convenait bien à Zoro, mais pas le mot amour. Et le voir courir, le regard fuyant, comme s'il essayait de retrouver la fille dont il parlait, n'était pas des plus habituels. La maladresse entre le français et l'anglais lui allait vraiment bien par contre, ce qui lui facilitait le jeu. Tout le monde y croyait. Même Luffy s'était arrêté de bouger, touché par la détresse de son second.
sans toi I can't, et sous la pluie, I feel sorry
Champs Elysées, alone, la nuit,
le Moulin Rouge, I feel guilty
Sur ces derniers mots, Sanji tilta. Pour le Moulin rouge, nom d'une de ses chansons, et aussi parce qu'il savait ce que c'était. Comme le bretteur ne s'était jamais montré intéressé par les femmes, c'était d'autant plus surprenant. Mais pendant l'interlude musicale, le voir s'en mordre les doigts de culpabilité était douloureux pour ses amis.
-Zoro...
Personne ne sut qui avait prononcé ce nom. Surement tous en même temps. L'interpellé, bien qu'il n'ait pas pu entendre ce murmure, était satisfait du malaise qu'il avait réussi à créer à travers la salle. Mais il n'en fit rien paraître. Bien décidé à garder cette même énergie, il entama la suite.
Et le soleil est plus brûlant que les oiseaux,
et dans le ciel, I miss you so
A souvenir, a rendez-vous,
des fleurs, des fleurs, des fleurs for you
Derrière, les musiciens jouaient autant le jeu que le chanteur, qui faisait semblant de donner des fleurs. Il cherchait toujours, en courant, en prenant le soin de regarder le ciel. Cette attitude, il l'avait souvent, autant de fois qu'il se perdait. Alors il ne pouvait pas faire aussi vrai. Petit à petit le public commençait à applaudir pour l'encourager, avant que cela devienne une véritable ovation tandis qu'il s'époumonait sur ses paroles, en détresse autant physiquement que moralement.
Je tu le manque, sans toi I can't,
et sous la pluie, I feel sorry
Je suis perdu here without you,
and I'm crazy, seul à Paris
La musique changea de rythme plus brusquement, reprenant l'ambiance des premiers mots. Avec seul la guitare comme fond sonore, Zoro arrêta de courir et restait près du micro, un peu essoufflé. Il reprit alors les paroles du début, plus douloureusement cette fois ci. La salle s'était tu, en même temps que la batterie.
I remember jolie demoiselle,
the last summer, comme tu étais belle
I remember, nous, la tour Eiffel,
so beautiful with your sac Chanel
Il ne fut pas seul à chanter. Le public l'accompagnait, avec le meilleur accent qu'il pouvait. Le sabreur pouvait se douter de son succès, se demandant presque s'il avait battu son rival. Il jeta un coup d'œil discret vers lui. Le blond en question semblait pris dans une décale de sentiments, entre jalousie, désolation, compassion et d'autres qu'il ne saurait dire. En tout cas, sa victoire n'était plus si certaine, et c'est ce qui comptait. Le bretteur reprit très vite l'était d'esprit de la chanson pour continuer avant que la musique reprenne de l'ampleur.
L'amour à la française,
c'est que je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime
I give you a rendez-vous
Entendre l'escrimeur dire je t'aime était unique. L'équipage fut littéralement soufflé, d'autant plus qu'il regardait en leur direction à ce moment là. Beaucoup de filles du public pensèrent que c'était pour elle, du moins elles le voulaient, malgré l'apparence intimidante du chanteur, mais ce n'était pas vrai. La personne que Zoro visait était tout autre. Et le désigné l'avait très bien ressenti. Parce que oui, c'était un homme. Il s'agissait du cuisinier tant adulé du bretteur. En guise de vengeance, ce dernier avait voulut le perturber, comme il l'avait fait lorsqu'il avait chanté sa chanson. Le résultat fut des plus réussis, le blond avait rougi et détourné la tête tandis que le chanteur gardait son sourire de la victoire pour lui. La musique reprit de la vitesse et de l'ampleur, si bien qu'il se remit à courir en entamant le refrain que certaines reprirent.
Et je cours, je cours, je cours,
I've lost l'amour, l'amour, l'amour
Je suis perdu, here without you and I'm crazy,
seul à Paris, je tu le manque,
Le public reprirent leur ovation en chantant avec lui, tandis qu'il courrait sur place, toujours en essayant de la retrouver. Sauf qu'il gardait le regard beaucoup plus droit, mais avec plus de détresse encore. Il fallut par ailleurs empêcher Luffy de le rejoindre, tellement le capitaine avait ressenti le désespoir enfoui au sein de son compagnon.
sans toi I can't et sous la pluie, I feel sorry
Champs Elysées, alone, la nuit,
le Moulin Rouge, I feel guilty
Cette fois, la musique garda son rythme, tout comme le sabreur. La course ne semblait pas l'essouffler, ou seulement par le jeu. A voir le public l'encourager de la sorte, chanter avec lui, certains même hésitaient à courir, il pouvait signer un succès totale. Il passa une main sur son visage, comme s'il se sentait coupable de ses actes avant de reprendre avec une octave de plus en regardant le ciel.
Et le soleil est plus brûlant que les oiseaux
et dans le ciel, I miss you so
A souvenir, a rendez-vous,
des fleurs, des fleurs, des fleurs for you
Zoro s'arrêta de courir, bien que la musique continuait, même si elle baissait lentement. Il regardait autour de lu, faisant les cent pas autour de son micro, toujours en détresse, désespéré, comme si c'était la fin de tout. Mais il ne pleurait pas non. Le quatuor d'imbéciles, voir même quintet, le faisait bien pour lui. En effet, Luffy, Franky, Usopp, Brook et Chopper pleuraient à chaude larmes. Même Nami n'avait pas la force de les arrêter et fixait le sabreur, ému. Robin restait fidèle à elle même. Sanji, par contre, semblait mitigé, encore perturbé. De toute façon, personne ne pouvait restait indifférent à sa prestation. De la même façon, le bretteur offrit ses fleurs à son équipage, toujours à la même personne. Une vengeance reste une vengeance.
Je tu le manque, sans toi I can't
et sous la pluie, I feel sorry
Je suis perdu here without you,
and I'm crazy, seul à Paris.
Tout se stoppa à ce moment là. Même la guitare. Le chanteur était là, bien droit, debout, à regarder son public. Il leva doucement sa main pour la poser sur le micro, l'autre serrant la barre nerveusement. Puis, il fit face à toute la salle, qui s'était tu elle aussi. IL prononça une dernière phrase avant de baisser la tête et lâcher prise.
I remember jolie demoiselle...
Il y eut un silence plus ou moins long, suivi d'une ovation du public tandis qu'il descendait doucement de la scène. Son équipage était bouche bée. Ils n'en revenaient pas, mais ils avaient compris la raison de la déprime du sabreur. Une telle chanson n'était pas faite pour lui. Mais il l'avait tellement bien joué qu'il savaient été soufflé. Tout le monde ignorait qu'il était capable de ça.
Zoro rejoignit douloureusement ses camarades. Pas mal de filles étaient venus le voir, mais il s'en foutait royalement. Il voulait se rendormir, ou au moins boire un coup. Le plus dur était fait maintenant. Mais avant tout, il voulait voir avec le cuistot qui avait gagné sur ce coup là. La question était dure à résoudre à vrai dire. Dès qu'il eut rejoint son équipage, tous ses amis le félicitèrent. Il les remercia d'un signe de tête. Visiblement, il ne voulait pas s'attarder sur sa prestation. Il alla juste voir le blond, qui semblait toujours pris par une tornade d'émotions, même cette fois entre la colère et la jalousie. Le sabreur sourit dès qu'il le vit.
-Alors... ? Qui a gagné ?
-... Pour cette fois-ci, t'as gagné... J'aurais pas pu faire mieux...
-Oh, je vois que ça a du être dur d'admettre ça... Alors, je reste le plus fort, hein ?
-Détrompe toi ! J'ai perdu cette bataille mais pas la guerre ! Ne prends pas la grosse tête, Marimo.
Pas très motivé à se battre, la dite algue alla s'installer un peu plus loin, savourant sa petite victoire qui voulut assez vite oublier, vu la prestation horrible qu'il avait du donner pour la gagner. Mais battre le blond dans un terrain qui lui était plus favorable retenait du mérite, il fallait le dire.
Très vite, les regards se tournèrent vers le dernier à passer. Il était petit, duveteux et tout mignon. Le petit renne se leva donc et se dirigea vers la scène, en tremblant pour certains d'excitation, et pour d'autres de peur.