Comme promis, voilà le dernier chapitre de cette fiction...
Pour ceux qui m'en ont réclamés, désolée de vous dire qu'il n'y aura pas de galipettes dans cette partie...
Mais je vous rappelle que cette fiction n'est qu'un début, et que j'ai écrit une autre fic De la fiction à la réalité (en 23 chapitres) qui est la suite de celle-ci et que je me ferais un plaisir de vous poster si vous en avez envie, donc faites-moi savoir si ça vous intéresse...
Sinon bonne lecture, et à vos claviers...
Chapitre 6 :
Le chauffeur le regarda comme s'il était devenu fou, mais fit ce qui lui était demander lorsque j'exhibais une liasse de billets de 100$ sous son nez. Il n'allait sûrement pas cracher sur un bon pourboire. Habilement, le chauffeur se faufila à la suite de la voiture de Kate, se faisant klaxonné furieusement par les voitures à qui il faisait des queues de poisson. Comme je l'avais deviner, Kate se rendait bien chez elle. Mais je préférais la suivre plutôt que de donner son adresse au chauffeur. On ne savait jamais, elle pouvait changer d'avis et se rendre ailleurs, et j'aurais l'air malin à faire le pied de grue en bas de chez elle.
Je savais que j'allais devoir la jouer fine si je voulais me faire pardonner. Faire l'idiot faisait partie de mon image d'écrivain déluré, et je devais bien admettre que faire le gamin me plaisait énormément. Ça me permettait de décompresser, de ne pas me laisser bouffer par les horreurs auxquelles j'étais parfois confronter. Mais cette fois, j'allais devoir mettre ma panoplie de Boso le clown au placard. Soudain le taxi freina brusquement, et je m'aperçus que nous étions garer devant l'appartement de Kate. Sans attendre je sortis, non sans jeter 3 billets au chauffeur. Prestement j'entrais dans l'immeuble au moment où les portes de l'ascenseur se refermait sur la jeune femme.
Décidément, j'allais finir par croire que les ascenseurs avaient une dent contre moi aujourd'hui. A nouveau je m'élançais dans les escaliers que je grimpais quatre par quatre et c'est à bout de souffle que je déboulais à l'étage de Kate. Sans reprendre mon souffle, je me ruais vers l'appartement en entendant la porte claquée. Une fois devant la porte, je tentais de reprendre un rythme cardiaque normal. Je ne voulais pas avoir l'air d'un phoque asthmatique devant Kate. Je m'apprêtais à frapper quand la porte s'entrebâilla légèrement. Dans sa précipitation elle n'avait pas vérifier qu'elle l'avait bien refermée. Ce qui en disait long sur son état émotif.
Le cœur étreint par la culpabilité, je fis quelques pas hésitants dans l'appartement, mais mon hésitation s'envola lorsque des sanglots me parvinrent. Je refermais prestement la porte et me dirigeais vers la source des pleurs. La chambre de la jeune femme. Pourtant je n'y prêtais aucune attention tant le spectacle qui s'offrait à moi me brisa le cœur. Kate était allongée à plat ventre, le visage enfouie dans un oreiller et le corps secoué de lourds sanglots. Sans réfléchir, je me débarrassais de mes chaussures et grimpais sur le lit. Puis délicatement, j'attirais la jeune femme tout contre moi. La sentant se raidir et chercher à se dégager, je resserrais l'étreinte de mes bras autour d'elle et me mis à lui murmurer des paroles apaisantes à l'oreille en lui caressant tendrement les cheveux.
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Quand il m'avait murmurer ces mots à l'oreille, mon sang n'avait fait qu'un tour. Et plutôt que de faire un truc que je pourrais regretter, j'avais fuit. Chacun son tour après tout. Durant tout le trajet, j'avais senti les larmes envahir mes yeux et menacées de s'écouler le long de mes joues. Mais je ne devais pas craquer. Pas encore. J'ignorais comment je réussis à rentrer chez moi sans causer d'accidents, mais j'y parvins. Ma voiture devait connaître le chemin par cœur à force. Me garant à la va-vite, je me ruais dans mon immeuble et gagnais mon appartement au pas de charge. Une fois à l'abri de celui-ci, je jetais ma veste à terre et gagnais ma chambre.
Et enfin, je laissais mes émotions me rattrapées et me submergées. Serrant mon oreiller contre moi, je laissais ma peine s'écoulée. Je sanglotais si fort que je ne me rendis compte d'une présence que trop tard. Des bras forts et musclés m'attirèrent contre un torse puissant et je me raidis, cherchant à me libérer. Mais ma crise de larme m'avait épuisée, et j'étais trop faible pour me défendre. Un comble pour une femme flic réputée inébranlable. Tout ça à cause d'un écrivain arrogant et cruel. D'ailleurs en parlant de lui… Son odeur m'enveloppa et je me détendis instantanément. Voilà pourquoi je ne m'étais pas sentis menacée. Inconsciemment je savais que c'était lui. Malgré moi, je me blottis contre lui et pleurais au creux de son épaule. Il se mit à me caresser les cheveux et à me murmurer des paroles apaisantes sans sens véritable.
Le son de sa voix emplie d'inquiétude, de tendresse et de remords me calma progressivement, et je finis par sombrer dans une semi conscience, blottie contre la chaleur de son corps. Le sentant bouger, je raffermis l'étreinte de mes bras autour de lui. J'avais cru qu'il allait à nouveau me laisser, mais au lieu de ça, il s'allongea et m'installa confortablement contre lui. Je me rapprochais de lui jusqu'à presque me retrouver allongée sur lui. Au moins comme ça, j'étais sûre qu'il serait encore là à mon réveil. Je m'endormis en sentant ses bras m'enlacée, ses lèvres baiser délicatement mon front. Le son de sa voix fut la dernière chose que je perçus.
« Dors bien mon amour »
Un grognement m'échappa lorsqu'un rayon de soleil décida d'élire domicile sur mon visage. En grognant, je tentais de me retourner mais n'y parvint pas. J'avais encore du m'entortiller dans mon drap. Sans ouvrir les yeux, je cherchais le dit drap, mais ne rencontrait rien d'autre qu'un corps chaud. Brutalement, les derniers évènements me revinrent en mémoire et prudemment je me redressais. Malgré ma rancœur à son égard, un sourire étira mes lèvres devant un Rick Castle plus adorable que jamais. Il dormait paisiblement, les lèvres légèrement entrouvertes, me donnant envie de l'embrasser. Me reprenant avant de faire une bêtise, comme de lui sauter dessus et de lui faire sauvagement l'amour, je tentais de me dégager, mais en vain. Bon sang, cet homme était plus fort qu'il n'y paraissait.
Ses bras m'encerclaient dans une étreinte de fer qui se resserra lorsqu'il me sentis remuée. A nouveau, je me tortillais, cherchant à lui échapper, mais il grogna dans son sommeil et roula sur lui-même, m'entraînant avec lui. Et voilà. Maintenant j'étais prisonnière sous son corps. Et je devais bien admettre que sentir le poids de son corps sur le mien était loin d'être désagréable. Sans m'en rendre compte, mes mains partirent à la découverte de son corps. Jamais je n'aurais imaginer qu'il était aussi bien battis. Il n'avait pas plaisanter en parlant des muscles saillants de ses bras. Fascinée, je continuais de redessiner les formes de son corps du bout des doigts. Un sourire malicieux étira mes lèvres en le sentant réagir à mes caresses. Gagnée par une audace grandissante, mes caresses se firent plus précises.
« Prise en flag' lieutenant! » me chuchota une voix rauque au creux de l'oreille.
Je sentis mes joues devenir écarlates, et je me figeais en retenant mon souffle. J'étais cuite. Jamais il ne me laisserait oublier mon comportement. Résignée, je relevais lentement les yeux vers son visage. Je savais qu'il allait se moquer de moi. C'était inévitable. L'occasion était trop belle pour qu'il n'en profite pas. Pourtant, lorsque mon regard croisa le sien, je n'y lus que de la tendresse. Pas de moquerie, pas de sarcasme. Rien qu'une immense tendresse. Sous la douceur de son regard, je me sentis fondre. Décidément, cet homme me rendait chèvre. Comment pouvait-il me regarder ainsi alors qu'il m'avait rejeter?
« Pourquoi? » fus la seule chose que je parvins à articuler alors que la tristesse, un instant oubliée, se rappelait à mon bon souvenir.
Je le vis fermer les yeux, et je compris qu'il n'allait pas me répondre. Refoulant mes larmes, je fermais à mon tour les yeux et laissait mes bras retombés sur le matelas, attendant qu'il se relève et quitte ma chambre.
« Kate… regarde-moi… » chuchota-t-il au-dessus de mon visage.
La chaleur de son souffle sur ma joue me fit frissonnée, et indécise j'ouvris lentement les yeux pour croiser les siens. Pleins de douceur et d'amour. Mon cœur fit une embardée, et je le fixais, interrogatrice.
« Je suis désolé si mon départ précipité t'a blessée, ce n'était pas mon intention, mais je sentais que je perdais le contrôle, et ce n'était pas le bon moment » commença-t-il à s'expliquer.
Avec un froncement de sourcils, je m'apprêtais à protester, lorsqu'il me fit taire en posant un doigt sur ma bouche.
« Laisse-moi finir. Je refuse d'être le type avec qui tu te console de ta rupture d'avec Demming. Je ne veux rien précipité. Parce que ce qu'il y a entre nous mérite toutes les attentions, et je ne commettrais pas l'erreur de fonder notre histoire sur le sexe. Je veux quelque chose de plus stable, de solide, quelque chose que l'on puisse construire sur le long terme et projeté dans l'avenir » poursuivit-il d'une traite comme s'il avait eu peur que je l'interrompe pour me moquer de lui.
L'idée me parut tellement risible que je dus me mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire. Comment pourrais-je me moquer alors qu'il venait de me dire tout ce que je voulais entendre? C'était la plus belle déclaration qu'on m'avait jamais faite, si criante de sincérité, que des larmes se mirent à couler sur mes joues.
« Ah non! Je t'interdis de pleurer! » grogna-t-il en m'essuyant les joues avec tendresse avant d'ajouter avec malice « et puis le nez rouge, c'est franchement pas sexy! »
« Idiot » souris-je en secouant la tête, en songeant que décidément, il ne changerait jamais, ce qui au fond était une bonne chose.
« Qu'en dis-tu? » s'enquit-il avec une telle vulnérabilité sur le visage que mon cœur fondit littéralement.
« Je penses que si tu m'avais expliquer j'aurais compris, je suis adulte et je sais me contenir, je le fait bien depuis notre rencontre… » soufflais-je avant de me mordre les lèvres, consciente de ce que je venais d'admettre.
Oh bon sang! Comme s'il avait besoin de ça! Un immense sourire satisfait se peignit sur son visage, et j'attendis le commentaire hautement spirituel qui n'allait pas manquer.
« Je sais, je suis irrésistible, une vrai crème! » déclara-t-il en bombant le torse.
« Rick… » grognais-je en roulant des yeux.
« Mais tu n'a rien à m'envier… » lança-t-il en m'embrassant tendrement sur le front.
Soudain, en sentant le poids de son corps se faire plus insistant sur le mien, je réalisais la situation dans laquelle nous nous trouvions. Pas que ça me dérange, au contraire, mais si monsieur voulait rester sage…
« Rick? On devrait peut-être penser à bouger là non? » demandais-je en m'agitant pour lui faire comprendre le « problème ».
« Pourquoi? » s'étonna-t-il avec espièglerie.
Sale gosse! Rouspétais-je intérieurement. Il avait peut-être envie d'attendre, mais il ne comptait visiblement pas me faciliter la tâche.
« Parce que si tu veux rester sage jusqu'au mariage, il vaudrait mieux sortir de cette chambre! » lançais-je en le défiant du regard.
Mais à ma grande surprise, son sourire s'agrandit, et plus encore en voyant mon incompréhension.
« Le mariage hein? Serait-ce une proposition lieutenant Beckett? » rigola-t-il en se penchant dangereusement vers moi.
Alors comme ça, il voulait jouer? Très bien, dans ce cas pas de quartier. En lui lançant un long regard séducteur, je me surélevait sur mes avant-bras et approchais mon visage du sien. Caressant sa joue de la mienne, je mordillais son lobe d'oreille avant de déposer de légers baisers dans son cou. Un sourire victorieux m'échappa lorsque je l'entendis gémir. Alors je décidais d'enfoncer le clou pour lui montrer qui était le chef et d'un mouvement habile du bassin, je me retrouvais assise sur lui.
« Je voudrais bien, mais je teste toujours la marchandise avant de m'engager, et comme monsieur est inquiet pour sa vertu… » le taquinais-je avant de me pencher jusqu'à frôler ses lèvres.
Un gémissement lui échappa de nouveau, et il tenta de s'emparer de mes lèvres mais je m'échappais en riant.
« Kate! » s'exclama-t-il en me regardant comme s'il s'apprêtait à me dévorer.
Dix contre un que j'arrivais à le faire craquer avant la fin de la semaine… souris-je intérieurement en frissonnant sous l'intensité de son regard.
« Sauver par le gong! » rigolais-je en entendant mon portable sonner.
Il grogna et se laissa lourdement retomber sur mon lit avec un soupir à fendre l'âme.
« On doit y aller. Il y a eu un meurtre! » clamais-je en sortant de la chambre sans même vérifier qu'il me suivait.
C'était inutile de toutes façons. Dès qu'il y avait un meurtre, il se précipitait comme un gosse excité. Je m'apprêtais à quitter mon appartement lorsqu'une main me tira en arrière, et que je me retrouvais plaquer contre le mur du couloir. Il caressa mon visage comme si c'était la première fois, puis il enfouit ses mains dans mes cheveux et m'embrassa avec passion. Sa bouche, d'abord tendre, se fit plus exigeante, presque sauvage, et je gémis lorsqu'il accentua la pression de son corps contre le mien.
« Pour que tu ne doutes plus jamais de mes sentiments pour toi » souffla-t-il avant de s'écarter et de sortir de chez moi en sifflotant joyeusement.
Je restais figée sur place un court instant, me demandant si finalement, ce n'était pas moi qui allais craquer avant la fin de la semaine. En souriant, je m'empressais de le rejoindre.
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Et voilà, c'est déjà fini...
Merci à tous de m'avoir suivi, notamment Solealuna et Sarah d'Emeraude pour leur si gentils commentaires pleins d'enthousiasme, même si je n'oublie pas les autres, dont Rozablood et gsr45 et bien évidemment ma Nono qui prend le temps de vneir lire mes histoires ici alors qu'elle les a déjà toutes lues...
Selon vos commentaires, je posterais peut-être le premier chapitre de la suite ce soir...
Donc vous savez ce qu'il vous reste à faire...