Cette fic est écrite dans le cadre de la onzième nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Sport". Le but du défi était d'écrire une fic (OS) en une heure de temps, idée, écriture et postage compris.

Disclaimer : Rien à moi, ou presque.


Supporter

Parmi les supporters d'une équipe, il y a ceux qui encouragent, ceux qui houspillent l'arbitre, qui insultent l'équipe adverse - voire ses supporters - , ceux qui cognent, parfois, pour une défaite mal avalée. Certains avaient la victoire joyeuse, d'autres l'avait railleuse. Chacun se sentait parti prenante dans le match qui se jouait devant leurs yeux écarquillés, sous leurs gorges vilipendant et leurs mains battantes. Il y avait un véritable esprit de famille – un esprit de corps, presque – qui réunissait sous la bannière du sport des personnes très différentes les unes des autres, dans leur quotidien.

Percy Weasley n'avait jamais compris l'engouement de ses camarades pour le Quidditch. Certes, il aimait voler en balai et ne boudait pas son plaisir lorsqu'il s'agissait d'admirer les prouesses techniques des grands joueurs. Mais la ferveur presque spirituelle qui émanait des stades le laissait plutôt de glace. Si il avait un Dieu, ce n'était certainement pas celui-là. Lui préferait s'isoler dans la tour de Gryffondors, accompagné de quelques vieux manuscrits, ou partait flirter doucement dans le parc qu côté de Pénélope.

Ses camarades auraient pu espérer de lui une vocation génétique pour le Noble Sport. Son frère, le grand Charlie Weasley n'avait-il pas failli devenir le joueur professionnel que tous les clubs s'arrachaient avant de partir élever les dragons en Roumanie? Pourquoi le gène du Quidditch ne s'était-il pas aussi baladé dans les chromosomes de Percy? L'énigme était de taille. Personne n'osait réellement soulever ce débat – du moins, face à lui. Seul Olivier Dubois se risquait parfois à émettre une hypothèse à ce sujet. Mais Olivier était un peu fou, particulièrement quand il s'agissait de Quidditch, et Percy le tolérait assez pour lui permettre ce genre d'incartade, même si elle le faisait presque sourire, ce qui lui aurait fait perdre toute crédibilité.

Pourtant, aujourd'hui, Percy avait été debout dans le stade de Quidditch de Poulard, criant en coeur avec deux cent cinquante Gryffondors et une McGonagal ravie son amour pour le sport, pour son capitaine Olivier, pour Harry qui avait attrapé le Vif au bon moment, pour les points qu'ils gagnaient ainsi, tous ensemble, parce qu'ils étaient courageux et l'avaient mérité. Il était monté avec les autres, portant en triomphe ses jumeaux de frères qu'il supportait si mal au quotidien. Il avait forcé Olivier a faire un discours victorieux et acclamé. Alors même si Percy n'aimait pas réellement les matchs et les supporters, quand la Bieraubeurre coula à flot, il conta la victoire comme le plus fervent d'entre eux. Et même si tous ses camarades n'en croyaient pas un mot, ils le laissèrent dire.

Ainsi était Percy : droit, rigoriste et pointilleux, mais tellement heureux de faire partie du clan des vainqueurs.


J'écrirais volontiers une lettre d'amour à Percy, après avoir écrit cet OS. Si quelqu'un connait l'adresse de son hibou, il peut m'en faire part via les commentaires. Si vous ne la connaissez pas, vous pouvez aussi me le dire par commentaire.