Auteur : givemesomevamp

Traductrice : Moi

Spoilers : -

Rating : M

Genre(s) : Drama/Romance

Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à givemesomevamp. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.

Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.


- Chapitre 1: Bienvenue dans ma folie -

-PoV Bella-

Mentionnez un loup-garou une fois et où vous finissez? Attachée à un lit dans la Chambre du Silence du Centre pour Jeunes Adultes Troublés de Oakforest.
Apparemment, le terme 'asile' n'est plus considéré comme politiquement correct. Que l'on offense surtout pas les fous!
Quelques jours de plus dans cette chambre et j'aurais vraiment besoin des médicaments qu'ils distribuent comme des Tic-Tac.

Je réussis finalement à soulever mes paupières gonflées pour pouvoir lancer un regard noir aux lumières au-dessus de moi.
La toute première fois où je m'étais réveillée ici avait été un peu surrréelle.
Bien sûr, la douleur lancinante dans mes fesses, là où ils avaient enfoncé leur seringue pleine de délicieuses drogues, m'avait assuré que j'étais, en effet, vraiment là.
Ce qui m'avait perturbé c'était qu'il n'y avait aucune fenêtre.
Aucune montre.
Aucun moyen de savoir depuis combien de temps vous êties là ou quand vous alliez en sortir.
Les lumières restaient toujours allumées et aucun bruit ne traversait les murs capitonnés.

C'était avant.
Quand ça m'intéressait encore.
C'est maintenant.
Et maintenant, la seule chose qui m'irrite légèrement c'est la bave que je ne peux pas essuyer de ma joue...et le fait que j'ai envie de pisser.

La question la plus importante actuellement, c'est pourquoi je suis là? Pas les grands mystères de la vie.

Ou même - quand ma vie est-elle devenue aussi horrible?
Genre, pourquoi suis-je dans cette chambre, aujourd'hui, avec les fesses à nouveau douloureuses?
Oh! Je me rappelle maintenant.
Je me suis endormie après qu'ils m'aient attrapés et collés ici.

-Vendredi soir-

Un...Deux...Trois...

A travers mes paupières closes, je compte les plafonniers alors qu'on me fait traverser un couloir blanc et miteux pour retourner vers mon propre enfer personnel. Je n'aurais rien pour garder mon esprit occupé, aucune distraction pour m'empêcher de me souvenir...

Nuh-uh. Pas penser à ça, pas encore.

De retour dans la Chambre du Silence.
Quiconque ayant pensé que c'était une bonne idée d'enfermer une schizophrène reconnue, qui ne prend même pas la peine de parler lorsqu'elle est éveillée, dans une chambre d'un blanc étincelant avec rien d'autre qu'un passé soit-disant si emplis d'illusions qu'il est impossible de différencier le rêve de la réalité et les voix dans sa tête pour lui tenir compagnie, devrait vraiment recevoir un cookie.
Ou une jolie pièce brillante.
Mais est-ce qu'ils m'ont demandé mon avis? Non. Mon opinion ne compte pas après tout. Je ne suis que la folle attachée au brancard.

Comme une créature mythique me l'avait dit auparavant, je suis une étrange humaine. C'est toujours le cas.
Apparemment, peu importe à quel point ils droguent mon corps, mon esprit reste alerte et lucide.
C'est ma propre petite forteresse de solitude. Et que résonne la musique appropriée.
Ma tête est le seul endroit sûr que j'ai, donc c'est là que je passe la plupart de mon temps.

Avec mon corps flottant dans une euphorie provoquée par les drogues et mes yeux clos, j'écoute.

Au pied de mon lit, je reconnais la démarche légère du Docteur Thomas.
Dr. T, qui a dû obtenir son dîplome par correspondance depuis les Caraïbes, est un homme mûr, dans la fin de la quarantaine avec des cheveux poivre et sel et des yeux gentils.
Un psychologue complètement incompétent et un horrible juge de personnalité, mais un homme bon.

Je l'appelle souvent Capitaine Étourdi. J'adore l'imaginer avec des collants et une cape.
Vous vous dîtes peut-être qu'il ne mérite pas un tel titre, mais croyez-moi, il le mérite. Quand je suis arrivé, l'année dernière, il n'était qu'un petit docteur. Mais grâce à son dur labeur, une série de sérieuses bourdes dans les traîtements, et plusieurs hypothèses complètement idiotes et fausses, il a gravit les échelons.
Personnellement, ma préférée était quand il avait été convaincu que j'appartenais à un gang.
Ah, ça avait été un bon mois.

Cap. E est actuellement entrain de discuter de 'l'incident' avec Scott (alias Pervers n°1).

Pervers n°1 est un sacré morceau, 1m90, avec des cheveux blonds sale, et qui, durant sa grande époque de joueur de football au lycée, était probablement bien taillé.
Maintenant, on dirait juste qu'il vole trop de puddings aux patients. Résiste, Scott.
Il est plutôt - canon, dans le genre j'me prend pour le chef.

Trop pas mon type.
Il n'est ni un fragment de mon imagination, ni une créature mythique.
T'auras plus de chance la prochaine fois, mec.

Le dernier acteur de mon mélodrame de folie est Jeremy.

Jeremy est votre employé apathique typique, celui qui a vu trop d'injustices dans le monde pour s'intéresser à une de plus.
Tout chez lui est, ben, moyen.
Taille moyenne. Poids moyen. Look moyen.
La seule chose qui est au-dessus de la moyenne chez lui, c'est sa capacité à voir des personnes innocentes et sans défenses être régulièrement abusés et ne rien y faire.
Lâche.
Les gens comme lui me mettaient en colère avant, mais maintenant, j'ai une pilule qui m'empêche d'éprouver des émotions trop fortes.
C'est assez efficace généralement.

Je ne connais qu'un dixième de toutes les saloperies qui se passent ici, donc je ne peux qu'imaginer le niveau de dégoût et de culpabilité qui en découle.
Ça ne doit probablement pas faire du bien à son égo et à sa fierté d'homme.
Mais je ne le juge pas.
Ce serait l'hôpital qui se fout de la charité.
Maintenant, ne vous y trompez pas, je suis moi aussi lâche, pas comme lui, mais lâche tout de même.

Au moins, il avait ses raisons.
Si il se faisait virer, qui s'occuperait de sa mère invalide?
Bien sûr, si je savais que tout ce qui m'attendait au cours des 10 à 20 prochaines années serait de balader maman, d'avoir des ulcères, et de regarder le prochain épisode du Jeopardy, je me suiciderais probablement.
Mais je m'égare.

Cinq...Six...Sept...

"Qu'est-ce qu'il s'est passé, Scott?" demanda Cap. E. "Je pensais vraiment qu'on faisait des progrès," marmonna-t-il ensuite.

"Je n'en ai aucune idée, monsieur," mentit Pervers n°1. "Peut-être qu'on devrait la confiner dans sa chambre après son Temps de Silence au cas où elle deviendrais un danger pour elle-même ou les autres patients," ajouta-t-il, de sa voix la plus inquiète.

J'arrive pas à croire ce connard! Il veut juste un accès plus facile!
Je suis momentanément heureuse d'être paralysée. Je détesterais devoir rompre mon 'voeux de silence' pour ce bâtard.
J'aimerais garder le peu de contrôle que j'ai encore sur ma vie.

"Je n-ne pense pas que ce serait bien. En-en plus, elle n'a-n'agit jamais sans que quelqu'un la provoque," répondit doucement Jeremy depuis sa place au sommet de mon lit alors qu'il nous guide dans le hall en tirant le brancard.

Je pense qu'il essayait de me protéger.
Je prends mentalement note de cette occasion monumentale.

Neuf...Dix...Onze...

"Voyons comment elle réagira Lundi, après quelques jours au calme dans la Chambre du Silence," dit le docteur, après une longue pause.

Deux JOURS.
C'est à ce moment-là qu'un lourd et dramatique soupir mental apparaît.

Ben, c'est ce que tu gagnes, Isabella, pour avoir essayer de planter le pervers un vendredi après-midi.

Je suppose que le Capitaine a des plans pour ce week-end.

Ce n'est même pas comme si je lui avais fait beaucoup de mal. Pas que j'ai pas essayé, mais c'était avec une cuillère en plastique.
Il m'a surprit, donc je n'ai même pas eu l'occasion de le tailler en poinçon comme en prison.
Pas un couteau.
Pas une fourchette.
UNE CUILLÈRE!

Je dois être prudente. C'est sur le point de m'intéresser.

Mais pour l'amour du ciel, C'ÉTAIT UNE C-U-I-L-L-È-R-E!
Même en agitant une fourchette, je suis sûre que j'aurais réussis à faire quelque chose de notable.
Maintenant, si il était celui qui était attaché à un brancard, je n'hésiterais pas à essayer de le castrer avec l'ustensil sus-mentionné.
Mais il ne l'est pas, donc je ne peux pas.
Oh, ben. Une fille a le droit de rêver.

En fait, je ne peux pas.
Merci à la petite pilule orange.

Actuellement, Perv McPerversion a un joli oeil au beurre noir grâce à un coup de coude stratégiquement placé.
Il a aussi quelques égratignures sur les avant-bras dûes aux éclats de ma formidable cuillère à gelée.
J'ai à peine fait couler son sang.

Quelle lopette.

Je suis sûre que j'aurais pu lui mettre quelques coups de plus, mais Jeremy avait rapidement plongé.
Quelques secondes après que l'aiguille ait été plongée dans mes fesses, j'avais perdu toute envie de me battre.

Je n'avais pas pété mon plomb à cause des sales commentaires qu'il m'avait murmuré à l'oreille.
Il avait complètement envahit mon espace personnel.
J'étais restée parfaitement calme.
Jusqu'à ce que je sente sa main moite serrer brusquement ma cuisse nue.
Ça a commencé alors.

Douze...Treize...

Mon trajet s'interrompit soudainement.
Ils firent entrer mon lit, la tête la première.
J'essayais de me préparer à la vérification de mes liens; je savais que ça allait arriver.
Là encore, j'étais heureuse d'être complètement droguée.
Une chose que tout le monde sait: je déteste être touchée.
Ils ont même un post-it vert citron pour ça dans la salle de repos.

Alors que je sens des mains sur tout mon corps, les cris commencent dans ma tête.

ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!ARRÊTEZ!ARRÊTEZ!ARRÊTEZ!ARRÊTEZ DE ME TOUCHER!

Quand ma voix intérieure se retrouve réduite à un simple gémissement, je réalise que j'ai besoin de me calmer.
De la bile me remonte lentement dans la gorge.
J'ai l'impression de m'étrangler.
Ça bloque mes voies respiratoires.
J'ai besoin de me calmer et de retrouver mon paradis mental, mais c'est difficile quand leurs mains sont toujours sur moi.
Je peux les sentir effleurer ma peau en vérifiant les lanières autour de mes chevilles, mes poignets, mon ventre et ma poitrine.

A chaque fois que je sens des mains chaudes sur ma peau, ça me ramène toujours à cette nuit-là.
La chaleur de ses mains avait été brûlante.
La sensation du sol couvert de graisse contre mon visage.
Brutal et sans pitié.
Son souffle rance et chaud contre ma nuque.

Oh, Seigneur! Je ne peux pas respirer!

Isabella! Arrête!

Je NE ferais PAS ça! Personne peut m'obliger! Je ne m'en rappellerais pas! Je ne veux pas y retourner!

Lorsqu'ils eurent fini leurs vérifications, et après un simple effleurement de mon sein par Pervers n°1, j'entends trois paires de pieds se diriger vers la porte. Chaque pas qui les éloignent de moi apaise mes nerfs agités.
Je peux respirer à nouveau.
La bile acide redescend lentement là d'où elle est venue.
La lourde porte se referme avec un claquement étouffé.
Le cliquetis des clés et le son de la serrure se fermant m'indiquent que je suis toute seule.

Puisqu'il m'est impossible de soulever mes paupières qui pèsent actuellement une tonne, je me contente de faire un tour 'virtuel' de ma retraite pour le week-end.
Je sais d'après mon trajet en brancard - 13 plafonniers et un virage à gauche - que je suis dans la Chambre du Silence n°3.
Ça ressemble plus à un placard qu'à une chambre - de solides murs blancs avec deux plafonniers incrustés dans le toit, tous les deux couverts par des grilles en métal, peintes en blanc bien sûr.
Si, d'une manière ou d'une autre, j'arrivais à libérer mon Hulk intérieur, à me débarasser des liens en cuir qui me plaquaient au lit, pour ensuite monter le long du mur à la Spiderman, je suppose que les grilles métaliques m'empêcheraient d'attraper les ampoules.
Mince. Ils ont ruiné mon plan diabolique.

Enfin bref.

Les murs ici étaient couverts de carrés de capitonnage, couverts de cuir blanc.
Tout est identique.
Blanc.
Blanc.
Et encore plus de blanc.

Même la porte se fondait dans la pièce parce qu'elle était, elle aussi, capitonnée et couverte de cuir blanc.
Mais je sais où est l'échappatoire, et ça m'empêche de me sentir comme un animal mis en cage.
Dans cette CdS, la caméra est placé dans le coin droit, collée au plafond et parfaitement positionnée pour observer chacun de vos mouvements durant la durée de votre séjour.
Mon réconfort me vient du fait que je sais que je suis en sécurité.
Enfin, aussi en sécurité que quelqu'un comme moi peut l'être.
N'oublions pas que je suis un aimant à danger extraordinaire.
Dans cette chambre, cependant, je suis protégée de la perversion humaine, des saloperies d'infirmiers, et des gens vraiment fous.

Ah, bordel.

Je viens de me souvenir.
Je vais louper mon rendez-vous avec yeux rouges.

Pas que je puisse y faire quoi que ce soit.

La prochaine fois, tu réfléchiras peut-être aux conséquences de tes actes avant d'attraper une cuillère.

Tu sais quoi? Je ne te parle plus. Je n'apprécie vraiment pas ton attitude.

Je suis sûre que mon beau gosse imaginaire sera toujours là pour fixer ma fenêtre lundi soir. Et sur cette note joyeuse, je m'autorise à prendre un repos bien mérité.


Prochain chapitre : Y aller franco.

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