(REPRISE ET CORRECTION DE L'ANCIEN TEXTE)

ATTENTION ! Je suis un auteur très irrégulier ! J'ai déjà fait une longue pause (très longue… 2 – 3 ans), et je ne peux jamais prévoir quand je pourrais continuer. Je ne dis pas que je vais abandonner, ni celle-ci, ni aucune autre, je m'y refuse ! Mais il peut y avoir de looongues pauses… Je sais, c'est franchement nul, mais que voulez-vous… Vous avez une vie, j'en ai une. C'est pas une excuse, mais c'est comme ça… Mieux vaut ne rien écrire que des grosses horreurs ! Et je préfère reprendre les histoires quand j'ai quelque chose à écrire… Et j'avoue que quand je ne sais pas quoi écrire, ni comment continuer, je ne fais rien…

Bref, tout ça pour dire que si je ne sais plus comment continuer, l'histoire risque d'être en pause. Et les chapitres ne seront pas réguliers… Je préfère annoncer tout de but en blanc, cash ! Désolée… Je tiens quand même à dire que je ferais mon possible !

Bonne lecture malgré tout !

On a tous nos petits défauts. La perfection n'est pas de ce monde. Car si elle existait, elle serait bien ennuyeuse. Elle serait elle-même un défaut.

« LE DÉFAUT »

Morose, il attendait que l'heure file pour retourner à ses occupations et espérer un événement inattendu, regardant les passants se presser derrière la vitre sur laquelle un menu était inscrit à l'envers… Cela faisait depuis longtemps maintenant qu'il adorait aller dans ce bar pour sa pause déjeuner. Il était certes un peu trop animé, mais se trouvait à côté de son travail et l'environnement était chaleureux et sympathique. Cela lui rappelait la salle commune de Gryffondor.

Un décor familier, surtout de l'époque bienheureuse de Poudlard qu'il considérait toujours comme sa maison d'enfance, était ce qu'il recherchait par-dessus tout depuis quelques années déjà. Il pouvait s'accrocher à un détail, une atmosphère, un petit quelque chose, presque rien… Juste de quoi se cramponner à ses souvenirs et n'en faire ressortir que le positif. La chaleur au coin du feu, les fauteuils de velours rouges et moelleux, la tapisserie recouvrant les murs, les rires des camarades de classe, le tapis moelleux, les discussions triviales avec Ron et Hermione…

Il n'arrivait plus à retrouver cette paix intérieure, la sensation de bien-être et surtout d'être à sa place. Dans son métier d'Auror il se sentait un peu gauche, toujours vu comme un héro et non comme un simple collègue. Chez lui, le vide et le silence semblait vouloir l'aspirer. Ses amis avaient tous dû venir l'aider à redécorer le vieux square Grimmaurd pour lui donner un semblant de vie et l'adapter à son nouveau propriétaire. C'était avec une grande joie qu'ils avaient relégué le vieux tableau de Walburga Black dans le petit cagibi offert à Kreattur lors du réaménagement. Mais il n'avait cependant pas pu se séparer de la tapisserie représentant la généalogie des Black. Il ne savait pas si cela était plus du au rappel que des gens ont réellement adhérés à des idéaux incompréhensibles pour lui, ou pour simplement se remémorer que même dans les plus noires familles peuvent se cacher les plus vives lueurs, comme Sirius ou Tonks… Cependant, seul chez lui, Harry pouvait presque entendre des échos tous droits ressurgis du passé, et se retournait parfois, persuadé de se trouver face à face avec Dumbledore.

Ses relations amoureuses ne l'aidaient pas beaucoup. Il n'avait que ses amis pour lui tenir compagnie, puisque Ginny avait rompu avec lui. Il n'avait pas trop compris pourquoi, un manque d'amour ou une incompatibilité, mais cela ne lui avait fait ni chaud ni froid. Depuis, il passait son temps à courir les jupons… autant que les pantalons, son penchant bi s'étant révélé avec naturel et une quasi-évidence. Si l'une de ses conquêtes venait à entrer chez lui, ce n'était jamais plus longtemps que pour une nuit. Parfois, un bon coup pouvait revenir régulièrement sans jamais aller plus loin qu'une relation charnelle. Alors Harry avait besoin de sortir ! Toujours à la recherche d'un foyer chaleureux où il aurait sa place, où il serait accepté tel quel en laissant le héro derrière la porte.

Même si cette étiquette de « Sauveur » lui avait plus d'une fois servie, il ne le niait pas, cela commençait à lui peser dans sa vie quotidienne, devenant de plus en plus monotone… Il avait envie d'une sensation puissante, une sorte de dépassement de soi, et les missions au Ministère se révélaient finalement banales voir ennuyeuses, animant trop rarement la petite étincelle de risques qu'il aimait bien.

« Ta vie a été trop mouvementée, et maintenant tu n'arrives pas à te faire au quotidien. Il te faut quelqu'un pour pimenter ta vie et te redonner ce petit grain de folie. » lui disait Hermione. Mais voilà, cela faisait neuf ans à présent, et il en avait plus que marre de chercher et d'attendre en vain ! Et à 27 ans, ce jeudi 23 Août 2007, il se demandait s'il serait un jour capable de se poser et d'être pleinement heureux comme ses amis avaient si bien réussi à le faire.

Harry se prit la tête entre les mains, comme à chaque fois qu'il pensait à cette vie plutôt morne. En fait, il ne savait pas vraiment ce qui lui manquait pour s'épanouir pleinement. Il avait un bon job, était reconnu, avait de l'argent plus qu'il n'en avait besoin, était sexuellement actif et très satisfait, et des amis merveilleux. Il ne croyait pas vraiment en l'amour, ou en la durabilité des sentiments… du moins les siens. Il aimerait pouvoir être quelqu'un capable d'aimer un seul être toute sa vie, sans condition ni limite. Mais visiblement, il n'était pas fait pour ça… Après tout, les personnes incapables de se poser existaient. Et même s'il aurait bien voulu ne pas en être, il devait se faire une raison…

Tout à coup, un nouveau venu dans le bar attira son regard. Il ne l'avait pourtant jamais vu ici, même s'ils travaillaient tous deux au Ministère. C'était Zabini. Il l'apercevait de temps en temps et leur relation était devenue courtoise. Mais pourtant, Harry aurait juré que ce genre d'endroit ne plairait pas à cet ancien Serpentard… Un peu trop Gryffondor pour lui, alors le découvrir ici était réellement une surprise. En y réfléchissant, il en savait très peu sur cet homme. Une grande qualité pour le Langue-de-Plomb qu'il était. Uniquement des bruits de couloirs, pour la plupart infondés, comme quoi il n'avait jamais abandonné son ancien idéal de mangemort… De vulgaires ragots auxquels Harry ne prêtait pas attention, qui l'énervait même puisqu'on lui demandait de faire telle ou telle chose, comme le surveiller étroitement. Heureusement que leurs supérieurs à tous deux avait foi en cet homme ! Il avait également entendu dire qu'il se faisait régulièrement des filles, toujours différentes, parce qu'il ne pouvait avoir celle qu'il désirait. Il n'avait jamais su de qui il s'agissait et s'en moquait un peu. Il ne savait même pas vraiment si cela était vrai ou non. Cependant, accompagné d'une telle beauté, il devrait facilement oublier ce possible amour à sens unique ! C'était évident ! Comment résister à une telle créature de rêve ?! Harry ne voyait plus qu'elle.

Elle était d'une beauté à couper le souffle. Fine, élancée, des jambes interminables, bien galbées, moulées dans un fin collant noir. Lorsqu'elle était arrivée, il avait pu admirer ses sublimes fesses parfaites dans son petit short noir. Il en avait dégluti, un surplus de salive en bouche. Des sandales vertes à talons aiguilles de bien huit centimètres et semelles compensées, allongeaient plus encore ses jambes, et Harry se demandait comment les filles arrivaient à marcher avec de telles engins, lui qui ne jurait que par le confort. Elle portait un long tee-shirt large vert pâle, si large qu'il gommait sa taille et son buste. Quel dommage ! Mais il pouvait parfaitement imaginer la perfection de ce qu'il ne pouvait pas voir. Sans doute une toute petite poitrine puisqu'il n'en discernait aucun volume, mais il préférait. Il n'avait jamais été de ces hommes adeptes des deux gros ballons accrochés au thorax…

Son visage était à la hauteur de ce sublime corps. Les traits si fins qu'ils semblaient sculptés par le plus grand artiste du monde, peut-être un peu pointu. Une peau laiteuse sans défaut, semblant aussi douce que du velours. De subtiles tâches de son claires parsemaient ses délicates joues ni rondes ni osseuses, et aux hautes pommettes. Un petit nez un peu court et pointu, mais tellement adorable, se retroussait au-dessus d'un grand sourire aux dents parfaites. Une bouche ni trop grande, ni trop petite, des lèvres ni trop fines, ni trop pulpeuses… une teinte rosée, légèrement rougeoyante… Parfaite ! Et ses yeux !... Ses yeux… Un pâle gris bleuté brillant, comme de l'argent. Harry aurait tout donné pour les voir de plus près. En amande, avec de longs cils noirs et un maquillage discret marqué d'un trait d'eyeliner précis qui faisait ressortir la teinte très claire de ses iris. C'était le genre de personne capable de clouer quelqu'un sur place d'un simple regard tant il était intense. Elle avait de long cheveux d'or blanc, dégringolant jusqu'au bas du dos… Une cascade presque blanche qui piquait les yeux, comme lorsqu'on regarde une lumière trop longtemps. Les paupières closes, Harry aurait toujours pu voir très nettement la beauté lumineuse toute droite sortie d'un autre monde, imprimée durablement sur sa rétine. Mais le brun n'avait aucune envie de détourner le regard, il était hypnotisé, totalement sous le charme de cette perfection physique. Un régal pour les yeux de tous les hommes présents. Ces derniers d'ailleurs, s'efforçaient de continuer leur conversation en imitant Harry, salivant tout autant que lui. Impossible, cette fille devait en plus dégager de grandes quantités de phéromones pour mettre ainsi à mal la libido d'autant d'hommes !

Inutile de préciser que le héro avide de sensations avait terriblement chaud, des sueurs froides le long de la nuque et du dos. Son cœur s'affolait, et il ne savait plus combien de fois il avait dégluti déjà, mais c'était cela ou carrément baver dans son café depuis longtemps froid. Il ne pouvait s'empêcher de la regarder. Elle s'assit avec sensualité, les gestes précis et aériens. Le port altier, digne d'une princesse de conte de fée, sans aucune raideur cependant ni froideur. Harry se mordait les doigts, inspirant longuement l'air pour tenter de se calmer. Bon sang ! Comment Zabini pouvait se faire une beauté pareille ! Il fallait absolument qu'il discute avec lui pour qu'il lui révèle son secret. Harry était prêt à lui offrir tout ce qu'il voulait, rien que pour allonger cette splendeur dans ses draps. A cette seule pensée, Harry dut fermer les yeux pour ordonner à son corps de se calmer… Ce qui fut une très mauvaise idée : son imagination s'affola, et il rouvrit immédiatement les yeux, le teint de plus en plus rouge. Elle discutait tranquillement avec Zabini, bougeant ses longues jambes parfaites sous la table, et le brun voulait arracher le visage du garçon noir.

Face à ce sursaut de haine, Harry s'obligea à détourner le regard… Il ne se reconnaissait pas dans cette passion extrême d'un simple regard. Il se voila le visage dans ses paumes, et souffla pour ramener la sérénité dans son esprit et ses hormones en folie. Pour se redonner une certaine contenance, il vida d'un trait la fin de sa tasse, et prit son compte-rendu de la dernière mission pour le relire avant de le donner à Shacklebolt, le chef de section. Une fois finit, il avait repris pleinement possession de ses moyens, et risqua un regard vers la beauté blonde… Il en soupira d'extase, son cœur se remit à battre frénétiquement, et son corps à s'embraser. Il en mordit ses lèvres en inspirant longuement. Elle était de profil, légèrement penchée au-dessus de la table en racontant quelque chose à son interlocuteur amusé. Harry était jaloux de la connivence qu'ils semblaient partager, mais tenta de se raisonner pour ne pas aggraver son cas. Zabini lui jeta un coup d'œil rapide, visiblement en train de se retenir de rire…

Tout à coup, la merveille le regarda… Et… Merlin ! Le souffle de Harry venait de se bloquer, il était statufié, le cerveau grillé, le bout des doigts picotant : elle lui avait souri ! Un magnifique et adorable sourire en coin, amusé. La bouche de Harry devait s'être ouverte, puisque la créature de rêve haussa un sourcil, mi-amusé, mi-interrogateur. Et flûte ! Elle parla à Zabini qui le regarda plus longtemps… avant de se retourner vers la splendide blonde pour lui répondre… Ils avaient l'air de rigoler… Ils se moquaient de lui ! Harry sentit une bouffée de colère lui remonter dans le cou, jusqu'aux oreilles, comme une soudaine et nouvelle chaleur qui lui comprimait la tête. Il allait se décider à partir quand Zabini se leva pour venir à sa rencontre, la démarche assurée d'un homme d'affaire sur un coup juteux.

- « Salut Potter, lui dit-il une fois arrivé près de lui, s'appuyant d'une main sur la table en bois, un sourire de publicité pour dentifrice parfaitement dessiné sur son visage.

- Salut Zabini, maugréa Harry, sur ses gardes.

- Tu viens te joindre à nous ?

- Je… hésita Harry, ne s'attendant visiblement pas à ça, mais se reprenant très vite. Je ne voudrais pas te déranger en pleine séance de drague. Tu l'as trouvé où ? Elle est canon ! Elle a une sœur ? », le questionna-t-il, un air de conspirateur sur le visage.

Zabini sourit plus encore que cela pouvait l'être, écarquillant ses yeux limes. Il se mordit les lèvres, le corps secoué d'un rire difficilement contenu, et dut mettre sa main devant la bouche pour mieux se retenir. Puis, il se tourna et offrit un regard éberlué à sa magnifique compagne qui lui renvoya un sourire disant « je te l'avais dit ». Harry était de plus en plus suspicieux, mais trop curieux pour faire ou dire quoi que ce soit.

- « Non ! Tu plaisantes ? s'exclama le noir abasourdi, s'approchant plus près encore de Harry qui recula contre son dossier sous la surprise. Tu ne t'en souviens pas ? Vraiment pas ?!

- Je la connais ? hésita le brun, sincèrement surpris.

- Un peu oui ! Bon sang ! Et dire que je ne l'avais pas cru… Viens avec nous mon vieux, je ne suis pas en séance de drague, comme tu dis. Ca me gênerait trop avec… cette personne… Ah non quelle horreur ! Impossible ! Rien que de l'imaginer me donne la nausée ! Tu vas comprendre, viens. »

Zabini lui prit le bras et Harry suivit sans protester, trop éberlué pour réagir. Une « horreur » ? Harry voulait bien vivre cette « horreur » tous les jours ! La merveille le regardait, toujours amusée. Il se sentit rougir brusquement en pensant que chaque pas le rapprochait d'elle. Et il avait toutes ses chances ! Le Serpentard ne semblait pas intéressé par elle… Quel crétin ! Harry n'allait pas laisser passer une chance pareille ! Et il en oublia bien vite sa surprise pour prendre un maximum d'assurance, et adopter la « viril attitude ».

Il s'assit calmement à leur table, voulant paraître confiant pour bien préparer le terrain avant d'attaquer en sortant le grand jeu. La beauté le dévisageait, semblant sur le point d'éclater de rire, ses belles lèvres se pinçant sous l'effort. Zabini semblait dans le même état. Harry hésita un peu, ayant peur de se montrer ridicule. Il devait mettre au clair la remarque du noir qui semblait dire qu'il la connaissait bien. Comment aurait-il pu oublier une beauté comme elle ? Ce ne pouvait être qu'une mauvaise blague purement « serpentardesque ». Il ne voyait vraiment pas ce que cela pouvait être d'autre, car même en étant plus près d'elle il n'arrivait pas à mettre de nom sur ce visage d'ange. Il prit un instant pour observer les petites tâches blanches qui parsemaient ses iris gris perle, pendant que Zabini et la déesse albinos s'échangeaient des regards entendus.

- « Hum, bien… commença-t-il en se raclant la gorge. Zabini a l'air de croire que nous nous sommes déjà rencontrés. Mais je ne le pense pas : jamais je n'aurais pu oublier une personne comme vous. Alors je me présente : Harry Potter. »

Il tendit sa main, souhaitant lui serrer la sienne. La superbe fille sourit largement. Elle avait de belles dents blanches, parfaites. Comment en douter ? Elle jeta un nouveau coup d'œil vers Zabini, mordillant légèrement sa lèvre inférieure, et revint vers lui.

- « C'est-à-dire, « une personne comme moi ? » demanda-t-elle finalement, un air joueur sur son visage amusé.

Parfaite : claire, ni grave ni aigüe, androgyne, avec un adorable accent français. Merlin ! Harry se demandait s'il allait lui trouver un défaut.

- « Ne me dites pas que personne ne vous a dit que vous êtes très belle ? attaqua franchement Harry. Vous êtes le genre de personne que l'on ne peut oublier.

- Surtout pour un homme, n'est-ce pas ?

- Ou une fille jalouse, ou homosexuelle ? »

La merveille éclata d'un rire clair. Même son rire renforçait sa beauté. Elle semblait ne plus pouvoir se retenir, les yeux un peu humides. Zabini pouffa dans son coin, observant Harry comme s'il n'arrivait pas à y croire.

- « Donc, je me présente, Harry Potter. » renouvela le brun, insistant autant pour connaître le nom de cette créature que pour avoir le fin mot de cette histoire. Tout cela commençait à le faire douter, malgré sa concentration sur son plan de drague et l'état dans lequel cet ange pouvait le mettre.

Il n'avait toujours pas baissé sa main et attendait un geste de la part de la créature de rêve. Ce qu'elle fit finalement, une fois calmée et après un dernier regard vers Zabini.

- « Enchanté. Je suis Draco Malfoy. »

Le voilà son défaut…

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Note d'intention et de retrouvailles :

Me voilà enfin de retour ! Vous ne m'attendiez plus, je le sais ! Pour les nouveaux venus, je vous souhaite la bienvenue dans mon monde ! Je vous promets rires et larmes, tendresse et colère, doutes et certitudes, surprises et évidences, remises en question et assurance, goût et dégoût, des couleurs et du noir et blanc, râles et vivas, enchantements et désillusions… du moins si cette histoire vous parle.

Pendant cette longue pause, je n'ai pas fait que me tourner les pouces ! Sans pouvoir rien faire de plus, je réfléchissais… beaucoup… peut-être un peu trop ? Durant les marches pour me rendre à mon école, je pensais à la suite, au début, à un remaniement, à une amélioration, des ajouts et suppressions. Une nouvelle version meilleure que la précédente, je l'espère ! J'avoue, je n'y ai pas toujours accordé mon attention, mais elle floutait tout de même, là, quelque part, au fin fond de mon esprit, et elle mûrissait tranquillement. Je crois que parfois, il faut laisser reposer le tout afin d'obtenir un bon mélange. Doser discrètement sans pour autant laisser pourrir. Je me répète, jamais je n'abandonnerais une seule de mes histoires, seule la mort pourrait m'en empêcher ! Cependant, je peux prendre tout mon temps. Je souhaite sincèrement que cela en vaut la peine, surtout pour vous !

Avant de tout reprendre, j'ai relu depuis le début, même si je me souvenais parfaitement de mes phrases et tournures, rien que pour avoir une meilleure vue d'ensemble. Comme je m'en étais douté, le début laissait passablement à désirer… Fade et pâle, il fallait le redorer et l'épicer pour donner envie de lire la suite. Un début se doit d'être passionnant et accrocheur ! Sans doute le plus difficile dans un récit. Un jour, on m'a dit « la première phrase seule doit annoncer où l'on est et de quoi il est question. » Essayez, vous verrez qu'il y a de quoi s'arracher les cheveux ! Je pense m'être lamentablement rétamée ici, mais je ne peux nier avoir consacré peu de temps à cet exercice-là pour cette fiction. Je crois que si un lecteur, ici, ouvre le lien d'une histoire, il en lit au moins le premier chapitre avant de se faire une idée. A part si une chose particulière le rebute. Ici, je crois qu'il peut s'agir d'un Draco efféminé, ou de la trop franche, forte et facile attirance physique associée à la description d'une beauté irréelle qui attire tous les regards (chose totalement inexistante dans notre monde). Je peux le comprendre… Je dirais alors deux choses pour me « justifier » à ce sujet : 1 – ça ne dure qu'un temps / 2 – il y a une explication logique et magique à ce phénomène ! Peut-être certains ont d'ailleurs reconnu Draco dès le début, et ma petite chute est tombée à l'eau malgré mon insistance sur l'aspect féminin de la « fille ». Zut !

Durant la relecture, je me suis mise à la place du lecteur, tentant un maximum d'oublier que j'en étais l'auteur. Chose plutôt facile puisqu'il y a beaucoup de choses que je n'aurais pas dit de la même façon maintenant, où quand je vois des fautes plus grosses que le Burj Khalifa et qui me font rougir de honte ! (Je pense à quelques « ria », risible tentative d'un passé simple complètement foireux et témoin monstrueux d'un statut de débutant encore à l'état de larve atrophiée… D'une soit disant « capeline » pour désigner une petite cape (qui, soit dit en passant, est en fait une longue cape dans l'histoire) terme qui a détruit totalement le peu de professionnalisme que j'aurais peut-être pu avoir, à la manière d'une bombe nucléaire dévastant un pays entier… car, oui, une capeline est un chapeau ! BOUM !... Ou encore quelques « riant dans sa barbe » et autres amalgames tordus sortis d'un cerveau malade en pleine hibernation intellectuelle…) Pour tout cela je me fouetterais volontiers, mais la torture psychologique que cette lecture a engendrée était bien plus douloureuse que n'importe quel supplice physique auquel j'aurais pu me soumettre. Je prie de tout mon cœur pour ne plus jamais faire d'autres énormités pareilles, sans pouvoir en être certaine non plus… Car parfois, en relisant des écrits un peu plus récents, il m'arrive d'en apercevoir d'autres qui me font me griffer le visage d'horreur ! Trop concentré sur un point, il arrive que l'on ne voit pas l'éléphant rose qui vole et s'écrase sur soi…

Chose plutôt facile, disais-je donc, pour toutes ces raisons et d'autres encore… D'autres bien plus positives d'ailleurs ! Je ne sais pas comment cela a été ou sera pour vous, et je ne cherche pas à me vanter non plus, mais je me suis entièrement mise dans la peau du personnage, et ait versé bien des larmes ! J'ai du m'arrêter à un moment pour mettre fin au traumatisme et calmer mes pleurs… Cela n'a peut-être strictement rien à voir avec l'écriture, car comme je suis l'auteur, je retranscris des sentiments, impressions, personnages, réactions, pensées ou réflexions qui me touchent. Pas forcément ceux et celles que j'aurais eu, mais juste quelque chose qui me parle et que j'espère parlera à d'autres. On ne peut malheureusement pas plaire à tout le monde (pas comme Draco dans ce chapitre, haha).

Cela me fait dire que… non ! Cette histoire n'est décidément pas à mettre à la poubelle pour être totalement réécrite ! Non, non, non ! Je vais me contenter de remanier le début, jusqu'au chapitre 8 ou 10 (particulièrement, surtout, absolument, urgemment, les chapitres 5, 6 et 7… Normalement, si vous lisez ceci, ils ont déjà été modifiés, pas la peine d'aller voir pour rire un bon coup…). Peut-être que jusqu'au chapitre 13 et 14, j'ajouterais deux trois petites choses… ? Le reste ne bougera pas d'un poil ! SAUF… la fin. Les chapitres 26, 27 et 28 vont totalement disparaître (et ont d'ailleurs déjà du s'évaporer de la monstrueuse toile labyrinthique qu'est le net au moment où vous lisez ceci) ! Au moment de leur lecture j'ai très clairement senti un essoufflement, que je ne savais pas du tout où je voulais aller et tentais de me dépatouiller dans des marécages vaseux et puants. Non, non, non ! Je me suis pourrie toute seule cette histoire qui promettait d'être acceptable, voir belle et émouvante suivant le lecteur qui la lit en entier… Je ne pouvais pas le tolérer, et ait bien pris le temps de penser à comment m'en sortir. Zaccharias Smith sera toujours là en tant que « psychomage » spécialiste en « coloromagie ». Le chat reviendra forcément vriller les tympans de ses petits miaulements stridents de bébé. Georges aura inlassablement les mêmes problèmes existentiels qui lui sont posés à un moment donné. De même que la cuisine sera à nouveau repeinte d'éclaboussures. Je garde aussi la scène de la douche (tout le monde aura compris de quoi il était question, même ceux qui n'ont pas lu… mais bon… ils ont le temps d'oublier avant d'y arriver, haha !). Je vais faire revenir des personnages trop longtemps oubliés, et mettre en scène d'autres protagonistes pour rendre honneur à l'univers surchargé de J. K. Rowling qui m'a rendu admirative, sans inventer d'autres noms et caractères que ceux d'un ou deux chercheurs russes.

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Pour en revenir à l'histoire qui nous amène ici, ce chapitre 1, je tenterais d'être rapide… J'ai voulu planter le décor sur la vie de Harry Potter au moment où commence l'histoire. Je ne voulais pas vraiment en faire un dépressif, loin de là. C'est peut-être l'impression qu'il laisse. Je voulais simplement faire de lui quelqu'un qui s'ennuie. Quoi de plus naturel pour un héro de guerre qui n'a plus rien à prouver ni combattre ? C'est un actif, un guerrier, un passionné, et un casse-cou. A la limite, il aurait presque honte de regretter l'époque de tous les dangers. Il se sent seul et hanté de diverses façons : par le souvenir des horreurs de la guerre, et par le souvenir de ses aventures qui lui ont permis de se dépasser et de devenir meilleur. Il a l'impression de stagner sans savoir quoi faire pour s'en sortir. Bien sûr, il a tout de même grandi, changé et évolué, ne serait-ce que sexuellement parlant. Il a découvert une nouvelle facette de lui-même avec sa bisexualité. Mais alors que son seul nom lui permet d'avoir de nombreuses conquêtes, l'intérêt devient moindre, seul le plaisir de l'acte reste. Il n'est pas amoureux, ne l'a jamais été à part un ou deux béguins sans importance, et n'a donc personne avec qui tout partager et qui le soignerait de sa solitude. Il n'a pas non plus cet objectif pour pouvoir s'épanouir, ressentir cette étincelle de vie, cette surprise de tout les jours qu'est la vie à deux. Ses amis n'y suffisent pas malgré le lien fort qui les unis et la régularité de leurs rendez-vous.

C'est un peu banal comme situation initiale, mais je pense qu'il était nécessaire de la mettre en place. Il n'est pas non plus amorphe, ni dépité. Il est juste plein d'espoir que tout changera, à la recherche de sensations, et attentif à la moindre de ses émotions pour chercher à l'exacerber. Il est juste… en attente. Prêt à courir au moindre coup de sifflet.

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Je termine avec Draco, sur lequel… je ne dirais rien ! Ce personnage est et doit rester un mystère jusqu'au prochain chapitre. De même que Blaise, même s'il est un peu plus dévoilé que son ami blond. J'attirerais simplement votre attention sur cette poignée de main refusée dans les livres officiels. Plutôt pas mal pour un début de relation entre ces deux-là, hein ? hein ? hein ? hein ? n'est-ce pas ? n'est-ce pas ? n'est-ce pas ? Et proposée par Harry cette fois-ci ! (les fleurs pleuvent sur moi)…

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Merci d'avoir lu jusqu'ici, et désolée d'être si bavarde pour ne pas dire grand-chose ! Je me devais de faire une mise au point après une si longue mort sur ce site.

J'espère que vous lirez le prochain chapitre avec plaisir !

A bientôt !