Le Souffle de l'Aube

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Par MlleGanou

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Résumé : « Hermione Jean Granger. Vous avez été jugé coupable de trahison pas le conseil de l'Ordre du Phénix. La peine encourue en temps de guerre est la mort. Avez-vous une dernière déclaration ? »

Disclamer : Les personnages appartiennent à Joe Rowling et je lui emprunte seulement. L'idée de cette fic est née du visionnement du film « Le Vent Se lève » mais ne suit pas du tout l'histoire !

Couple : Drago Malefoy / Hermione Granger

Genre : Romance/Tragique (Pardonne-moi Loufoca-Granger)

Rating : T

Note de l'auteur : Bonsoir à vous tous. A l'origine, cela devait être un OS. Un Long OS. Voir un two-short. Mais je ne peux pas. Je trouve qu'on peut ne pas juger de l'intensité et de la complexité des sentiments que ressentent les personnages durant une guerre en si peu de chapitre. Alors, j'ai préféré composé de petits chapitres, des fragments d'âme en souffrance face à ce crime contre l'humanité qu'est la guerre.

Note de la Béta : Il n'y en pas, si vous êtes intéressé pour remplir ce rôle, n'hésitez pas à me contacter.

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Prologue : Le vent se lève.

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« Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. »

Victor Hugo

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Ma respiration est lente. Je profite de l'instant. Une autre bouffée d'oxygène s'enfonce dans mes poumons. Etrangement, ça ne m'éclaircit pas les pensées. Il est dur de raisonner lorsque la Mort vous tend les bras.

Une main me pousse en avant. Je m'étais arrêté sur le seuil. Un pas forcé vers l'avant. Je sors.

Le premier rayon de soleil. La première lueur de l'aube. La lumière de l'est m'aveugle mais je garde les yeux fixes. Je pleure de douleur. Les larmes sèchent trop vite et je ne distingue qu'un nuage blanc.

Une nouvelle pression s'exerce entre mes épaules. J'avance de nouveau. Ma vision se rétablit lentement et j'aperçois le mur sur lequel s'appuiera ma dépouille.

Six mètres. Encore six mètres.

Plusieurs personnes sont présentes. Des amis. Les Weasley. Molly pleure alors qu'Arthur la soutien sans me voir. Ron fuit le contact. Ginny, elle, ne peut pas s'empêcher d'essayer de lire en moi. Les jumeaux, eux, dévisagent mon bourreau, l'air dépassé.

Harry. Mon bourreau, c'est lui.

Quatre mètres. Quatre grandes enjambées et je suis face à eux, face à ma morbide destinée.

Les sanglots de Molly raisonnent dans le jardin.

Deux pas de plus.

Harry est devant le mur. Je m'arrête. On me pousse de nouveau. Je n'arrive pas à comprendre son regard. Trop de pensées se mélangent. Il me hait. Il m'aime. Il a peur de ce que je suis, de ce qu'il va devenir dans quelques secondes. Je plante mes yeux dans les siens. J'y vois ma propre angoisse. A-t-il remarqué mes mains tremblantes ? Sûrement. Je vois bien ses jointures blanchir autour de sa baguette.

« Harry… »

Ce n'est pas moi qui aie parlé. C'est un murmure qui résonne comme une supplication qui s'échappe des lèvres de Ginny. Il ne s'est pas tourné vers elle. Ses pleurs naissant firent écho à celui de sa mère.

« Harry…Tu ne peux pas… commença Fred.

-Fred, tais-toi, lui intima Remus, l'air encore plus sombre.

- Lupin ! On ne peut pas le laisser faire ça ! S'époumona Georges, faisant sursauter tout le monde, moi y compris.

- C'est la loi, Georges …murmura Tonks pourtant en larme.

- Ce n'est pas la loi ! Juste un règlement arbitraire ! Elle a fait une erreur ! Elle est humaine ! Une erreur ne peut pas faire oublier tout ce qu'elle a fait de bien ! C'est Hermione putain ! Hermione ! Ron, réagis ! Réagis ! C'est ta meilleure amie ! Votre meilleure amie ! s'emporta de nouveau Fred. Maman ! Ne les laisse pas faire ça ! Maman ! »

Pour toute réponse, la femme fut transpercée par un horrible sanglot alors que Ron se laissait tomber par terre, ses mains dissimulant sa tristesse et sa honte.

« Ca suffit Fred. »

Enfin Harry parlait. Un frisson me parcourra le corps.

« Harry bon sang ! C'est Hermione ! Tu ne peux pas l'exécuter ! C'est Hermione !

-Silence ! Kingsley, faites les rentrer.

- Tu ne serais pas là aujourd'hui si elle n'avait pas été à tes côtés ! Tu serais mort depuis des années ! Se mit à crier George, rouge de rage.

-Elle est comme ta sœur ! Ta sœur Harry !

- Elle nous a trahis ! TRAHI.»

Ce mot glaça l'air du jardin. Mes épaules tressaillirent. Cette fois-ci je n'eus aucun mal à lire dans le regard de mon frère de cœur. Il avait mal. Trop mal. Il allait faire son devoir et sa douleur ne s'apaisera pas elle l'empoisonnera. Lui. Ses amis. Sa cause. L'Amour.

J'avais failli et à cause de ma faiblesse, tout s'effondra. Le néant entourera notre monde, lui offrant peur et désespoir.

Personne n'avait bougé depuis le hurlement d'Harry. Pas même Kingsley. Les jumeaux étaient toujours là, leurs larmes silencieuses glissant sur leurs visages pour mourir dans leurs lèvres.

Les miennes tremblaient. Finalement je me mis à pleurer à mon tour. Mais silencieusement. Je n'avais pas le droit de souffrir. Je l'avais mérité.

Pourtant qu'est-ce que j'ai mal. La souffrance physique n'est rien par rapport à la torture sadique qui taillade mon être. Un essaim de guêpes transperce mon cœur. Mon âme n'est qu'une bouillie informe et meurtrie. Mon esprit n'est qu'un champ de bataille en sang.

« Tes lettres. »

Sa voix ne tremble pas de colère. Elle est glaciale. Je ne lui ai pas reconnu ce ton. Difficilement j'ai ravalé mes larmes avant de plonger dans l'émeraude givrée de son regard.

Il a encré sa haine dans mes yeux. Ce dégout que je lui inspire sera un de mes derniers souvenirs, une nouvelle souffrance à emporter dans la tombe. Je lève mes mains nouées vers lui. Dieu que je tremble. Il se saisit des six enveloppes. Il lu rapidement les noms inscrits sur le parchemin plié. Il grimaça avant de me jeter un dernier regard frissonnant vers l'ombre que j'étais.

Une lettre pour la famille Weasley. Il la donna à Arthur dont les joues accueillaient à son tour des larmes. La missive pour l'Ordre fut confiée à Kingsley qui baissa les yeux vers le sol, son autre main masquant son faciès coupable.

Harry avait gardé les quatre autres lettres dans ses mains.

Il avait celle que je destinais à mes parents. Une était adressée à Drago, évidement. Dans quelques minutes la vie me quittera mais je me refusai à le laisser se perdre. La troisième, surprend, dégoute, incommode. Elle était pour Severus Rogue. J'avais sans doute été culotté d'oser confier cette lettre à mon bourreau, mais c'était un mal nécessaire. Harry pourrait croire ce qu'il veut, la haine peut l'aveugler, je ne le laisserai pas perdre son destin de vue : Vaincre Voldemort et mettre fin à la guerre. Et il aura besoin de Rogue pour cela.

Et enfin une lettre pour lui, mon ami, mon frère, pour Harry. J'avais inscrit sous son nom une simple phrase : « Je m'ouvrirai seulement lorsque la Vérité sera révélée. »

De nouveau je me sentis poussée. Contre le mur cette fois-ci. Des liens m'entravèrent les bras et les jambes. Je ne résistai pas.

L'heure était là. La trotteuse carillonnait pour signaler que dans mon sablier, il ne restait plus que quelques grains.

La voix de Remus retentit avec tout le courage nécessaire pour affronter ce nouveau Peter Pettigrow que j'étais.

« Hermione Jean Granger. Vous avez été jugé coupable de trahison pas le conseil de l'Ordre du Phénix. La peine encourue en temps de guerre est la mort. Vous avez eu le droit de confier vous derniers mots dans des lettres qui seront confiés à vos proches. Avez-vous une dernière déclaration ?

- Oui. »

J'inspirai pleinement avant que le souffle ne me manque.

« L'Amour doit vaincre. Coûte que coûte. Le Gris est une nuance acceptable lorsque l'on passe du Noir au Blanc. »

Ma voix n'avait pas tremblé. Je les avais tous embrassés du regard. Un maigre sourire était la seule chose que je pouvais leur offrir comme réponse à leurs questions silencieuses.

Inspiration.

Harry lève sa baguette.

Expiration.

Sa main tremble. Ses yeux sont un instant perdu.

Inspiration, encore.

Une perle salée coule sur sa joue. Ma larme silencieuse lui répond.

Expiration, pas encore la dernière.

Ginny vient de libérer un terrible sanglot. Ca le perturbe une seconde.

Juste le temps que j'inspire une dernière fois une bouffée d'air que le vent de l'aube me souffle.

« Avada Kedavra »

Dernier souffle.

La Fin. Et un sourire gravé sur mes lèvres alors qu'Harry s'effondre devant mon corps inerte.

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Ce prologue vous a été offert par MlleGanou Inc. spécialiste en chapitre/ fin/ histoire sadique et sombre depuis 2009.

Bon de manière plus sérieuse, cette histoire ne sera pas très régulière, vous me connaissez depuis le temps. Toute fois, soyez sur qu'elle arrivera en son terme sans que le Regard de l'Albinos n'ai à en souffrir !

Merci de m'avoir lu et j'espère que vous me laisserez un commentaire.

Bien à vous.

Mlle Ganou