Disclaimer : Rien à moi, tout à Kishimoto Masashi.
Rating : M
Dernières notes : Comme vous avez été très sages et pas avares en commentaires voici, comme promis, l'épilogue. Une fois n'est pas coutume, la mise à jour est rapide.
Un grand merci à Mayura-8 pour sa bêta-lecture. Sa gentillesse, sa rapidité et ses suggestions sont toujours aussi grandement appréciées. Merci à celles et ceux qui ont prit le temps de lire cette histoire jusqu'au bout et laissés un commentaire. Je tiens particulièrement à remercier les personnes à qui je n'ai pas pu répondre. Comme d'habitude, les critiques constructives sont toujours les bienvenues. N'hésitez donc pas à me laisser savoir ce que vous en avez pensé.
Bonne lecture.
EPILOGUE
Allongés lascivement sur le lit de Kakashi, les deux hommes étaient silencieux, seuls le froissement des draps et le glissement de leurs mains sur leurs peaux respectives perturbaient leur quiétude. De temps en temps, le bruit mouillé d'un baiser venait pimenter leurs caresses plus ou moins innocentes. Le jour se lèverait dans quelques heures et aucun des deux shinobi n'avaient encore dormi. Qu'importe, ils auraient toute la journée devant eux pour rattraper leur nuit blanche.
Le jônin pensait que pour une soirée qui avait si mal débutée, celle-ci s'était finalement bien terminée. La chaleur de leur étreinte lui avait fait oublier ses doutes et ses peurs. Kakashi ne rêvait plus. La réalité avait prit le pas sur les songes de ses nuits solitaires et c'était encore mieux que ce qu'il avait imaginé.
Malgré ses déclarations très entreprenantes faites un peu plus tôt, il n'avait pas pu s'empêcher de se sentir nerveux, malgré le désir qui lui tenaillait l'estomac. Iruka n'avait fait aucune remarque lorsqu'il avait vu son hésitation, il avait simplement prit le relaie et l'avait guidé. La patience et la confiance du chûnin avaient fait le reste.
Kakashi s'était alors demandé si Iruka avait déjà connu quelqu'un d'autre. Le professeur avait eu l'air de savoir ce qu'il faisait. A ce moment là, une pointe de jalousie avait fait son apparition. Le fait qu'Iruka fut amoureux de Tsubaki ne voulait pas dire qu'il n'ait jamais assouvi ses besoins d'homme avec une autre personne.
Le jônin balaya aussitôt ses doutes de son esprit, tandis qu'il resserrait son emprise sur le corps du chûnin. Iruka était pleinement à lui. Qu'importe le passé, il serait toujours temps d'en parler avec le professeur car, il ne voulait surtout pas gâcher ses précieux moments en abordant ce sujet dès à présent.
Ils s'étaient déshabillés sans dire un mot, découvrant leurs corps, vêtement par vêtement, pour la première fois devant l'autre. L'expression du jônin était demeuré illisible pendant un certain temps, ses yeux dépareillés avaient parcouru l'étendu de la peau mate de son compagnon. Iruka avait frissonné, il n'avait encore jamais vu le Sharingan de Kakashi auparavant. Cet examen minutieux auquel il était soumis, l'avait presque gêné. Presque. Il n'avait pas de quoi rougir de son corps et il était fier de ses cicatrices, chacune d'entre elles avaient une histoire qui lui était propre. Il les avait toutes obtenues au nom de son village.
Même dans ses rêves les plus fous, jamais Kakashi aurait pu imaginer que le jeune homme en possédait autant. Dans ses fantasmes, il en était vierge mais avec, il n'en était que plus beau.
"Tu es magnifique, sensei," lui avait-il dit lorsqu'il eut retrouvé sa voix.
Iruka lui avait sourit avant de l'embrasser.
"J'aime la façon dont tu me regardes, j'ai l'impression d'être désiré," lui avait murmuré celui-ci contre ses lèvres.
"C'est le cas, n'en doute jamais," répondit le jônin.
Lorsqu'ils furent entièrement nus, la lenteur et la timidité, dont ils avaient fait preuve jusqu'à lors, avaient disparues pour laisser la place à une frénésie de baisers, de caresses et de gémissements.
Ils avaient fait l'amour à en perdre la notion de temps. Quand enfin ils émergèrent de leur béatitude, la nuit était déjà bien avancée mais aucun d'eux n'avait encore envie de dormir. Ils restaient éveillés seulement pour prolonger leur plaisir.
Selon Kakashi, le sourire d'Iruka n'avait jamais été aussi brillant et selon ce dernier, le ninja copieur n'avait jamais était aussi affectueux que ce soir là. Le jônin laissait une trainée de baisers le long du torse de son amant tandis que celui-ci avait de nouveau enfouie ses doigts dans la chevelure hirsute argentée.
Sérénité, équilibre et harmonie.
Ces mots résonnaient dans la tête de Kakashi mais jamais il n'avait pris pleinement conscience de leur véritable signification jusqu'à ce moment précis. Pour un shinobi de son niveau, qui se targuait de voir et d'appréhender le sens caché des choses, il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez en tant qu'homme.
"Mmm…" fit-il en déposant un baiser au niveau du nombril du chûnin.
Iruka ouvrit un œil.
"Qu'y a-t-il ?" murmura le jeune homme.
Sa voix lui semblait rocailleuse comme s'il avait crié pendant plusieurs heures après ses élèves indisciplinés ou certains jônins mal élevés. En y pensant bien, la vérité n'était pas si éloignée.
"Je me disais que j'avais été un fou aveugle pour ne pas t'avoir remarqué plus tôt," répondit le ninja copieur en ponctuant son affirmation d'un autre baiser au même endroit.
"Je ne te le fait pas dire," ricana le professeur.
Kakashi poussa un grognement faussement indigné mais il était tout aussi amusé qu'Iruka.
"Pourquoi es-tu aussi méchant, sensei ?"
"Parce que tu le mérite," répliqua celui-ci non sans humour.
Le génie au Sharingan sourit contre la peau mate de son compagnon.
"Tout comme ce pauvre Gemma ?"
Le chûnin haussa un sourcil.
"Que veux-tu dire ?"
Le ninja copieur se retint de rire.
"Tu n'es seulement méchant avec moi. J'ai entendu dire que Gemma avait été envoyé en escorte officielle pour la mission diplomatique du daimyo à Suna. Il sera absent pour au moins un mois."
Iruka resta impassible, il referma les yeux et replaça une mèche de ses cheveux derrière l'oreille.
"Oui, j'en ai entendu parler hier au bureau des missions," se contenta-t-il de répondre.
Un sourire de loup se dessina sur les lèvres du ninja copieur.
"Je suis sûr que tu n'es pas étranger à cette affectation."
"Je ne vois pas de quoi tu veux parler."
"Et moi, je crois au contraire que tu sais de quoi je parle, puisque c'est toi qui a porté Gemma volontaire pour cette mission."
Iruka haussa des épaules.
"C'est son devoir de shinobi d'accepter les missions qu'on lui propose, je n'y suis pour rien dans cette affectation," continua-t-il de nier.
"Vraiment ? Je ne sais pas pourquoi mais je parierais le contraire. Il se trouve que moi aussi je connais bien Gemma et je sais qu'il a un très vilain défaut qui pourrait un jour lui coûter cher. Enfin, si ce n'est pas déjà fait. La curiosité le perdra, c'est certain et l'envoyer sur la mission la plus ennuyeuse de l'année était, non seulement, une façon subtile de le punir de s'immiscer dans les affaires des autres mais aussi de l'éloigner suffisamment longtemps pour qu'il oublie l'intérêt qu'il te porte."
"Intéressante théorie, Kakashi-sensei, mais je n'ai rien à avouer puisque je ne suis au courant de rien."
"Bien entendu, ça restera entre nous mais je peux bien te témoigner mon admiration pour ce plan génial," répondit le jônin d'un air entendu.
Il lui fit un clin d'œil et ajouta.
"En tout cas, c'est bien joué, cela m'aurait fait de la peine de devoir le tuer."
Iruka se contenta de lever les yeux au ciel au ton mélodramatique employé par Kakashi. L'homme aux cheveux d'argent possédait ce petit coté théâtrale qui était agaçant mais qui, paradoxalement, le faisait complètement fondre.
"Si j'étais réellement impliqué dans cette affaire, je te dirais merci pour reconnaître mes talents mais comme ce n'est pas le cas…," dit-il enfin.
"Bien sûr, sensei, répondit le jônin en remontant lentement vers le visage de son amant, mais je sais comment tu peux me remercier," murmura-t-il d'une voix rauque.
Toute trace d'amusement avait disparu de ses yeux dépareillés.
"Il paraît que la deuxième fois c'est encore meilleur," lui suggéra Iruka.
Fin de l'épilogue