Disclaimer: Il est clairement évident que si j'étais Masashi Kishimoto, le manga serait terminé. Or, je ne le suis pas. Ouf.
Couples: SasuSaku principalement, mais autres couples développés dont KibaIno, NaruHina, TemaShika et d'autres possibles, les habituels en somme. UA, Peut-être OOC selon la manière dont l'histoire se déroulera.
Yo-yo-yo-yoboseooooooo ! (j'vous assure pourtant j'ai décuvé du nouvel an -_-) kencha na bien tout le monde ? :) en ce beau dimanche de printemps (ben oui les saisons sont un peu inversées) je publie une nouvelle fiction ! Ceci en est le prologue, j'espère qu'il vous plaira et surtout que ça vous donnera envie de poursuivre l'histoire après.
Aussi, je vous souhaite à tous une très bonne année 2011 avec plein de bonheur, de la joie, de la réussite et bliblablu… Discours habituel et qui n'évolue pas, mais c'est dans les bonnes mœurs de tout le monde x'D je serais encore au rendez-vous pour vous faire pseudo-rêver :D
Sur ce, place au prologue. (je précise que la mise en forme est différente de ce que je fais habituellement, le reste ne change pas, c'est la même façon d'écrire.)
You Make Me Wanna Die.
Un son. Un bruit infime, presque inexistant. Un faible déclic, dans le silence étourdissant dans lequel j'étais plongée. Déjà, ce silence était à vous glacer le sang. Alors lorsque je sentis doucement le canon du revolver braqué sur ma tempe, ce fut tout mon corps qui se figea. Ma respiration s'intensifia, tandis que mon pouls décèlerait lentement, chose paradoxale en somme. Oui, c'était illogique en soi, mais la situation dans laquelle je me trouvais l'était tout autant. La bile me montait au palais, j'en sentais le goût amer dans ma bouche mais pour rien au monde je n'avais le droit de rendre mon petit déjeuner. Pas là, pas dans ces circonstances. Une peur sourde montait en moi, j'avais l'impression qu'au moindre clignement de paupière, qu'au moindre affaissement de mes épaules, la détente se presserait et tout serait fini. Terminé. Au fond, je ne savais même pas si je voulais que tout se finisse. Ou d'une autre façon du moins.
Mourir… ici ? Tout, tout paraissait tellement irréel que je ne savais pas vraiment comment réagir. Comment agir surtout. J'eus à peine le temps de serrer les poings pour m'empêcher de crier que la pression de l'arme s'accentua légèrement, m'infligeant un peu plus de terreur. Les sanglots étaient coincés dans ma gorge, et je décalais de quelques centimètres mon regard vers l'homme qui se trouvait en face de moi. Le calme dont il faisait preuve n'était pas inquiétant, mais plutôt… angoissant. Ses yeux me fixaient sans compassion particulière, comme si ma simple existence lui importait peu. Mais après tout, je n'étais qu'une otage parmi tant d'autres.
Otage. Ce mot m'effrayait peu, je crois bien que je ne réalisais pas ce qu'il m'arrivait. Plongée dans ce regard d'encre qui ne faisait qu'accroître ce sentiment de terreur, plus rien n'existait. Comme si la mort était déjà en face de moi. Son regard ne cillait pas, peut-être même qu'il ne me regardait pas en réalité. Il me traversait, comme le regard des autres à mon égard. Etais-je donc transparente ? Si transparente que prendre ma vie n'avait pas d'importance ? Incapable de supporter ses prunelles plus longtemps, je baissais les yeux et esquissais un léger mouvement de la tête. Ce seul geste suffit à alerter celui qui tenait son arme et je sentis brusquement une main se poser sur mon épaule, manquant de me faire crier sur le coup. Les yeux écarquillés, fixant le sol avec tellement d'intensité que mes yeux me brûlaient, je sentis doucement un souffle dans ma nuque, un souffle chaud qui pourtant me parut glacial au contact de ma peau. Et mon cœur cessa de battre au même moment.
« Je te déconseille de bouger, si tu ne veux pas que je tire. »
A cet instant précis, je ne sus exactement ce qui plongea mon esprit dans une peur incommensurable. Sa voix, pourtant claire, assurée, sans que l'on puisse réellement ressentir une menace, ou le fait que son arme était toujours pointée sur moi. Non, il venait clairement de me menacer. Mes pensées s'entrechoquaient, se confondaient, cherchant à élucider à chaque fois la même question. Pourquoi… me trouvais-je ici ? Qu'avais-je fait pour mériter cela ? Etait-ce une sorte de punition, un quelconque châtiment divin ? D'habitude perspicace, j'étais pourtant bien incapable de réfléchir à l'heure actuelle.
Seule, j'étais définitivement seule. A la merci de ces types, qui n'avaient même pas pris la peine de cacher leur visage. A croire qu'ils étaient sûrs de leur coup. Oui, sans doute. Tout comme il était évident qu'ils allaient réussir. La panique me rongeait, me consumait à petit feu. Et si je ne finissais pas exécutée, nul doute que j'allais finir par dépérir sous la terreur. Oui. Le méritais-je réellement ? Je n'en étais pas sûre, ou du moins j'essayais de m'en convaincre. Non je ne le méritais pas. Personne ne mérite de se retrouver dans cette situation. Il faut juste se dire que cela fait partie des aléas de la vie sans doute. Au moins, ça évite de se torturer l'esprit à essayer de comprendre… ce que l'on fait là.
Le silence qui régnait ne faisait qu'accentuer ce sentiment de crainte, mêlée à ce que je pourrais apparenter à de l'excitation. Une sorte d'adrénaline qui parcourt vos veines pour mieux vous plonger dans un état d'hébétude. Dans un état second. Mon cœur effectuait des soubresauts dans ma poitrine, comme s'il cherchait à occuper mon esprit par une espèce de symphonie chaotique, une symphonie de mort. J'avais au moins la conviction que mon cerveau continuait à être irrigué, qu'il me restait un semblant de lucidité. Consciente de la réalité, mais aussi en proie aux doutes qui m'assaillaient. Allais-je mourir ? Ou m'épargneraient-ils ? Quelqu'un avait-il déjà été tué ?
Trop de questions qui me laissait penser que mon cerveau n'allait pas tarder à surchauffer, mais j'étais forcée de réfléchir aussi à cela. Même si l'égoïsme était de prime ici, je ne pouvais ignorer que des vies autres que la mienne étaient en jeu. Ce n'était même pas envisageable. Aussi solitaire que je sois, j'avais un fond d'humanité qui n'était pas à exclure, surtout maintenant. Il n'y avait pas que moi qui étais prise en otage, question de survie ou non, il n'y avait pas que moi.
« Arrête ça, lança une voix grave derrière moi. Tuer cette gamine ne nous apporterait que des ennuis.
— Si on ne peut même plus s'amuser, marmonna la voix à mon oreille.
— T'es pas là pour t'amuser, rétorqua son interlocuteur. Enlève ton arme. »
A peine ces mots prononcés, je sentis le canon du revolver se décoller de ma tempe et l'homme se redresser, non sans émettre un soupir de mécontentement. Malgré le faible soulagement que je ressentais, je demeurais apeurée. Je n'étais qu'une gamine. Qu'une sorte d'amusement pour eux. Un jouet, un jouet qu'ils manipulaient à leur guise. A cette simple pensée, un haut-le-cœur me saisit violemment au ventre, et je fermais les yeux, me forçant à déglutir du mieux que je le pouvais. Mes mains, mon corps étaient secoués de spasmes presque imperceptibles, j'avais l'impression qu'un froid engourdissant s'emparait de moi alors que le sang battait à mes oreilles. Il aurait pu tirer. Il a failli tirer. Voilà un bien grand écart entre ces deux termes, aussi proches et aussi contradictoires l'un que l'autre. Je ne me rabaissais pas pour autant à remercier celui qui était intervenu, car dans le fond, je l'aurais remercié de quoi ? De m'avoir sauvée ? Ce que je vivais était presque pire que la mort, ce n'était que de la torture mentale pure et simple. Violente et amère.
« On s'emmerde, lâcha la voix de celui qui m'avait menacée. Ils foutent quoi bordel, et pourquoi on doit se coltiner ce sale boulot ?
— Les ordres sont les ordres. Si tu n'es pas content, tu peux toujours te casser, ça nous évitera des emmerdes inutiles.
— Je te demande pardon ? Ce n'est pas moi qui ait décidé de venir ici m'occuper de ces deux là je te signale ! Ils nous servent à rien, alors pourquoi on continue de les surveiller ?
— Tu veux peut-être qu'on les laisse partir bien gentiment ? répondit une voix sifflante à ma gauche.
— Calmez-vous tous les deux, intervint l'homme à la voix grave. Hidan, sors donc te changer les idées, je ne supporte plus de t'entendre de plaindre. Et toi Deidara tu te calmes aussi. »
Un juron étouffé se fit entendre dans la pièce et le claquement d'une porte retentit avec fracas, pour laisser à nouveau la place au silence salvateur que je commençais à chérir. Les entendre parler ne faisait qu'augmenter mon sentiment d'impuissance, eux étant au nombre de trois qui plus est armés, donc largement en position de force vis-à-vis de nous. Sans oser faire le moindre mouvement qui pourrait leur paraître suspicieux, je tournais très légèrement mon visage pour poser mes yeux vers l'autre otage présent dans la pièce. Son regard était alarmé, terrifié, les yeux rougis parce qu'il avait gémit et pleuré dès lors qu'ils étaient entrés dans la pièce. Je le savais vulnérable, peut-être plus que moi qui avait pourtant plusieurs années de moins que lui. Son regard exprimait une sorte de culpabilité aussi, peut-être du fait que c'était à cause de lui si je m'étais retrouvée captive moi aussi. De quoi pouvais-je le blâmer ? De m'avoir obligée à venir ici, dans cette banque située en plein cœur de Tokyo ?
Il n'était pas fautif, en rien. Personne n'aurait pu prévoir ce qu'il allait arriver, exceptés ceux qui en étaient les inquisiteurs. Dans l'espoir de le rassurer ne serait-ce qu'un peu, je clignais des yeux tout en esquissant ce que je voulais être un sourire rassérénant. Pour qu'il comprenne que « tout allait bien ». Ce que je voulus être un sourire se transforma en une sorte de grimace, mes lèvres n'arrivaient pas à s'étirer comme je l'aurais souhaité et je le vis hocher imperceptiblement de la tête, comme pour me répondre qu'il avait compris. Notre premier échange visuel depuis le début de cet enfer. D'un seul coup, je me sentais un peu apaisée, peut-être parce que je cherchais à me rassurer moi-même en croisant son regard. C'est là que je me sentis nettement observée et un frisson de terreur parcourut rapidement mon échine, comme si de fines aiguilles picotaient ma peau les unes après les autres.
Le temps de réagir et une main m'attrapa la joue sans douceur particulière, m'obligeant à planter mon regard dans le sien. Les prunelles marrons me dévisageaient comme si j'étais un vulgaire morceau de viande, de la chair qui n'attendait que d'être happée par les mains d'un boucher. Il me scruta longuement, comme si il cherchait par n'importe quel moyen à sonder mon esprit. Peut-être avait-il cru que j'avais échangé une phrase par la simple articulation de mes lèvres, à moins qu'il me pensait tout simplement télépathe. Grossière erreur, je ne l'étais pas. Néanmoins, son regard exprimait une certaine douceur, pas non plus de la pitié mais plutôt quelque chose qui s'apparentait à de la gentillesse. Sans le vouloir réellement, mes joues s'empourprèrent devant l'intensité de son regard, j'avais l'impression d'être mise à nue. Ce n'était pas qu'une impression, vu l'espèce de désir que je lisais dans son expression. Il me regardait avec envie, et ce n'en était que plus déstabilisant. Un léger sourire s'étira sur la commissure de ses lèvres et je le vis s'humecter ses dernières tout en ne cessant de me lorgner.
« Très beaux yeux verts, finit-il par murmurer délicatement. »
Je crus alors que ma respiration s'était brusquement coupée, mais il me lâcha doucement en effleurant ma peau de ses longs doigts fins. J'avais la nette sensation que ma peau était chauffée à blanc, à croire que ses doigts exerçaient une quelconque attraction malsaine sur moi. Là, je commençais à avoir peur d'autre chose que la mort. Une larme se forma au coin de mon œil droit et sans que je ne puisse la retenir, elle coula finement le long de l'arrête de mon nez, pour glisser jusqu'à ma lèvre supérieure. L'eau salée s'infiltra malgré moi à l'intérieur de ma bouche, me donnant davantage envie de vomir.
« Calme tes ardeurs Casanova, intervint le même homme à la voix grave.
— J'ai cru la voir parler avec ce vieux. Tu ne vas pas me reprocher de faire gaffe tout de même ?
— Non, mais ce n'est pas une raison pour en profiter non plus. Laisse-là tranquille.
— C'est bon, j'ai compris ! Si on n'a même plus le droit de dire à une fille qu'elle a de beaux yeux… »
Je me retins d'inspirer pour ne pas émettre de son et ravalais mes sanglots qui menaçaient à tout moment de surgir. Il ne le fallait absolument pas, je devais impérativement garder la tête haute et l'esprit clair. Déjà, cette satanée larme n'était qu'une preuve de la peur lourde que je ressentais, et c'était une erreur de calcul de ma part. Bizarrement, je me sentais toujours épiée et c'est là que je compris que ce n'était pas le type aux yeux marrons qui me regardait depuis tout à l'heure. Non. Avec difficulté certes, je posais mon regard dans le sien avec incompréhension, mais je ne reçus que du vide de sa part. C'était le même regard calme, imperturbable. Angoissant. Des yeux d'un noir profond, si bien que j'avais l'impression de me plonger dans le néant que représentait ses yeux. Aucune expression ne se dépeignait dans son regard, ni même sur son visage. Mais cette fois, je ne me laissais pas désarmer et l'affrontais sans sourciller, n'ayant de toute manière pas la force de détourner mes prunelles des siennes. Aucune force, mais aucune volonté surtout. Il paraissait jeune, peut-être légèrement plus âgé que moi. Son regard était bien trop attractif pour que je puisse avoir le temps de le dévisager. Continuant de le fixer comme il le faisait avec moi, je laissais mon esprit se remémorer mes souvenirs jusqu'à la raison de ma présence dans cette pièce. Et si le temps me semblait interminable depuis que notre enfer avait débuté, là, plongée dans ce néant qui ne cessait de me transpercer, j'avais l'impression qu'il s'était tout simplement arrêté.
« Et si on me demandait aujourd'hui d'exprimer le sentiment que j'ai ressenti quand je t'ai rencontré, sans équivoque, je crois que je serais incapable de répondre. »
Alors ? Vous aurez compris qui est le protagoniste final, c'est clair que même pas besoin de mentionner son nom -_-
J'espère que vous avez apprécié ce prélude, je sens que je vais prendre beaucoup de plaisir à écrire cette fiction qui a certes un côté un peu sombre, mais qui peut donner quelque chose de bien selon la manière dont je la tournerai.
Reviews ? A votre aise nobles gens ) vous me connaissez trop bien maintenant pour que j'ai à rajouter quelque chose.
Littérairement vôtre et ce depuis toujours, je vous embrasse, Mireba-chan de surcroît.