Posté le : 25 Décembre 2013. Miracle de Noël.


Note : Je tenais à vous remercier d'avoir été aussi patients au fil de cette histoire qui, à la base, ne devait être qu'un OS pour délirer. Ça a été l'occasion d'avoir de nombreux fous rire avec Angie chérie et cette coécriture était diablement jouissive. Malheureusement, la vie étant ce qu'elle est, Angie n'a pas écrit ce chapitre avec moi parce qu'elle n'était plus dans le « mood », d'où le gros retard de publication. Encore merci de votre soutien sans faille. J'ai été super choquée (enfin agréablement surprise, kof kof) de voir que 169 personnes suivaient cette histoire, sans compter les nombreux ajouts en favoris. ! Je l'ai vu par hasard, en essayant de rédiger le dernier chapitre. Cimer les bichons. Oui, je vous remercie trop. Je vais passer pour une Poufsouffle. Bonne lecture pour ce tout dernier chapitre. Vous gérez. En espérant que vous ne trouverez pas trop cette fin décevante vu que j'ai dû changer pas mal de trucs vu que je l'ai écrit seule, gnuf. Enjoy ! D Would.


SECTION 10 : Serpiputes toujours.

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Harry entraîna son cavalier – anciennement « serpipute » et donc cavalière – vers le parc. La nuit était encore fraîche et Draco marchait en regardant ses pieds s'enfoncer dans l'épaisse couche de neige. Il n'accordait pas le moindre regard à Potter de crainte qu'il se liquéfie sur place de honte. Comment avait-il pu brailler devant une salle comble qu'il allait lui laisser le privilège de visiter son vagin ?

– Preston avait l'air très triste de nous voir ensemble.

– On n'est pas « ensemble », Potter. On est juste l'un près de l'autre par un fâcheux concours de circonstances.

– Hey ! C'est toi qui a accepté de venir avec moi à cette fête !

– J'ai perdu pas mal de mes neurones en devenant femme. Tout le monde sait qu'elles sont plus crétines que la normale.

Potter s'apprêtait à ouvrir la bouche pour rétorquer que Hermione était sans doute la personne la plus intelligente qu'il connaissait après Dumbledore, mais Draco la lui pinça férocement.

– Je t'interdis de prononcer quoi que ce soit sans mon autorisation. L'épisode des sachets de soupe explosifs m'a déjà assez perturbé comme ça pour que tu m'humilies un peu plus.

– Tu sais, dit-il alors que Draco lâchait ses lèvres, tu n'avais pas besoin de te faire grossir la poitrine. Elle avait déjà une taille très honorable.

– Et tu t'es bien rincé l'oeil, j'espère, persifla Draco en s'arrêtant près du lac. Non parce que ça ne risque pas de se reproduire un cataclysme pareil. Heureusement que mes parents n'ont pas vu ça, ils en auraient fait une syncope.

– C'est vrai que c'était très drôle... Enfin, moins pour Ginny, j'imagine.

– Qu'est-ce qu'elle a la Grosse Truie ? Ça ne lui a pas suffi de me faire enfler de partout comme un ballon de baudruche ? Il faut en plus que je verse quelques larmes pour elle ?

Harry soupira et s'ébouriffa nerveusement les cheveux avant de répondre avec précaution :

– Disons qu'elle est... qu'elle est un contrariée par notre rapprochement. Faut la comprendre : elle m'aimait beaucoup et... et moi aussi je l'appréciais.

– Ouais mais ton type c'est plutôt les grandes blondes à forte poitrine et à la voix suraiguë. Tu sais que parfois je voulais m'étrangler pour avoir cette voix ? Je ne me supportais plus.

– Menteur, tu étais très fier de ton corps féminin. D'ailleurs, si tu crois que ton raccourcissement de mini-jupe est passé inaperçu...

Harry lui lança un regard équivoque et le sourire de Draco s'élargit :

– J'ai de très bons goûts et je voulais en faire profiter tout le monde, y compris toi. Ce n'est pas de ma faute si je suis d'une générosité rare.

– Mais oui, et ta mère c'est la bonne Poufsouffle, plaisanta l'autre.

– N'insulte pas ma mère, hein !

Harry leva les mains en signe de défense et s'assit sur un des rochers bordant le point d'eau. Il était gelé et il avait vraiment froid aux fesses mais... il avait envie de s'assoir au lieu de rester planter là à regarder Draco faire de grands gestes assassins en sa direction.

– Dis, Malfoy, t'aurais vraiment osé coucher avec moi ?

– La pute qui est en moi, oui. Et juste pour faire rager la Grosse Truie !

– Elle s'appelle Ginny...

– Ouais, c'est du pareil au même. Non mais t'as vu dans quelle tenue elle s'est ramenée ce soir ? On dirait une planche à pain.

Harry roula des yeux : l'enfer, c'était sans doute ça après tout. Écouter à longueur de journée Draco babiller des immondices sur les vêtements des autres nanas de l'école car son récent switch-gender lui aurait monté à la tête. Draco était naturellement coquet et pointilleux concernant l'apparence, mais là, ça avait atteint un stade de trop.

Harry repensa à la devise de Poudlard : « Il ne faut pas chatouiller le dragon qui dort » et fit un twist avec la situation actuelle, se prêtant plus à la maxime suivante « Il ne faut pas taquiner la serpipute qui dort ». Ouais, en gros, Draco assumait désormais pleinement son côté putassier, au grand damne de la population estudiantine.

– Non mais, du vernis craquellé gris avec des mitaines blanches en dentelle... c'est de l'hérésie pure et simple. Cette Midgen n'a jamais eu d'abonnement à Sorcière Hebdo ou quoi ?

– Dragoncel-... mmh, Draco ?

– Ouais, grogna-t-il, amer.

– Est-ce qu'on pourrait parler d'autres choses que des tenues des autres élèves. J'aimerai... J'aimerai qu'on parle un peu de ce qu'on ressent l'un pour l'autre, par exemple.

Draco hurla de rire.

– Oh, Potty, je ne ressens rien d'autre pour toi hormis une sévère envie de te rabattre le caquet, de te foutre mon poing dans la gueule... et parfois de t'assommer le crâne pour abuser physiquement de toi mais rien de bien extraordinaire, en somme.

– Oui, banalisa Harry, rien de bien extraordinaire de se faire tripoter contre sa volonté dans un couloir sombre du château.

Il déposa sa main sur le rocher et effleura celle de Draco qu'il retira immédiatement après lui avoir lancé un regard impérieux.

– Je ne suis pas un homme facile, prononça-t-il de son habituelle voix traînante.

En fait, Harry en avait presque oublié – et regretté – son timbre de voix.

– Draco...

– C'est mon prénom, il paraît.

– Draco, répéta-t-il, tu as besoin d'une bonne séance d'exorcisme pour t'ôter Dragoncelle de la tête.

Le Serpentard croisa les bras.

– Essaie de me comprendre un peu. Dis-toi que tu parles à un extrêmement bon comédien qui a été si proche de son rôle qu'il a du mal à s'en détacher. J'aurais dû toucher une récompense. Un phallus d'or, n'importe quoi.

Harry éclata de rire puis prononça d'une voix tonitruante de speaker :

– Et le phallus d'or de l'année revient à Dragoncelle pour Ali Baba et les quarante verges !

– Je ne trouve pas ça drôle, grogna Draco en s'asseyant finalement. Pas drôle du tout. (Il marqua une pause) J'imagine qu'au fil des semaines, je retrouverai peu à peu mon caractère originel, que Dragoncelle disparaîtra à jamais aux oubliettes. C'est triste. Elle me manquera.

Draco poussa un soupir théâtral.

– Bon, c'est pas tout ça mais j'ai la dalle, reprit-il en se dirigeant vers le château. Tu m'accompagnes, Potter ?

– Je sers un peu à ça en tant que cavalier.

Ooo

Le lendemain matin, Hermione, Ginny et Luna se retrouvèrent en catimini dans une salle de classe vide. Ginny avait si peur que les trois Serpentard cherchent à se venger qu'elle prenait désormais l'habitude de quitter la salle commune uniquement accompagnée d'un groupe d'amis en guise de bouclier. Parfois, elle interceptait le regard meurtrier de Draco qui n'avait toujours pas digéré le fait d'avoir été métamorphosé en femme et d'en avoir ainsi subi les très lourdes conséquences.

Seul Théodore Nott plaidait l'indulgence, heureux et fier d'avoir été le sujet de toutes les attentions ces dernières semaines. Par mesure de sécurité, Hermione se baladait continuellement avec une barrière de sortilèges autour d'elle. Il y a de ça cinq jours, Blaise lui avait lancé un sort si redoutable qu'une acné purulente lui était poussée un peu partout sur la figure.

– Ils sont fous dangereux, glapit Ginny en s'enfermant à double tour dans la salle de classe vide. Selon Michael Corner, nos têtes seraient mises à prix chez les Serpentard.

– Ce n'est pas si grave, dédramatisa Luna. Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de finir empaillée.

Hermione lui envoya une oeillade clairement dégoutée. Il était hors de question que Malfoy ou ses sbires finissent par lui mettre la main dessus. Autant se jeter soi-même un Doloris !

– On ne peut quand même pas finir notre scolarité en restant cachées ! s'indigna Ginny. Il faut leur faire comprendre que c'était seulement une blague de mauvais goût qui a, euh, mal tournée...

Luna gloussa de rire au souvenir des garçons s'entretuant à coup de bandes de cire. Ça avait été fameux. En y repensant, si ça avait été à refaire, Luna l'aurait sans l'ombre d'un doute refait. Tout à coup, la porte s'ouvrit à la volée sur un Blaise au sourire triomphant.

– Draco ! cria-t-il. Je les ai trouvé !

Apeurée, Luna se cacha derrière Ginny qui avait – tout comme Hermione – dégainée sa baguette magique. Blaise, victorieux, progressa dans la pièce, suivi de Théodore qui avait simplement l'air de s'ennuyer ferme. Essoufflé, Draco débarqua à son tour.

– On dirait que la roue tourne, persifla-t-il, une lueur démente dans les yeux. Accio pétasse !

Dans un plop retentissant, Ginny se retrouva soulevée du sol et Draco la fit entrer en collision avec Hermione qui tomba comme une quille. Hébétée, Luna resta un long moment sans rien faire avant que Blaise lui lance un sort qui la fasse agir comme une guenon. Draco explosa de rire tandis qu'elle s'échappait de la salle de classe en poussant des hurlements bestiaux.

– Vous allez le payer ! rugit Hermione en lançant un maléfice d'entrave à Malfoy qui l'évita en sautant.

Une pluie d'étincelles fusa dans tous les sens et les garçons se cachèrent derrière des pupitres qui se détériorèrent à cause de l'impact des sortilèges perdus. Finalement, les garçons réussirent à les coller au plafond et sortirent de la pièce, l'air de rien. Il faudrait certainement quelques heures avant que l'on ne s'aperçoive de leur disparition.

Ils rejoignirent le restant de leur promotion au troisième étage. Minerva MacGonnagal avait convoqué toutes les septièmes année pour un cours exceptionnel d'Etude Moldue avec Charity Burbage. Ils s'installèrent tous dans la salle de permanence où des tables de quatre avaient été disposées.

– Bien, déclara la directrice des Gryffondor tandis que la porte se refermait sur Seamus Finnigan. Nous vous avons réunis pour une séance très particulière. Comme vous le savez, d'ici quelques mois vous quitterez notre établissement. Vous vous confronterez à la vie active et surtout, au monde réel. Une majorité d'entre vous côtoiera des moldus. Il est même probable que vous ressentiez de l'attirance pour eux (Draco mima une nausée passagère). Dans ce cas, et comme le prévoit le code international de clandestinité magique, vous ne pourrez en aucun cas utiliser vos pouvoirs, que cela soit dans l'étape des préliminaires ou dans la contraception. Vous ferez cela à la méthode moldue.

– PARDON ? glapit un garçon de Serdaigle qui s'était levé, sous le choc. Hors de question que je m'emballe dans des tripes de porc !

Mrs Burbage roula des yeux.

– La technologie moldue a bien évolué depuis le jour où votre arrière grand-père a passé son diplôme dans la matière, mon cher. Les moldus utilisent désormais des préservatifs qui sont faits à partir de quelques résines de plastique et autres, mmh, éléments.

L'information parue horrifiée Ronald Weasley qui se cramponnait à son pupitre.

– Vous prendrez chacun et chacune un petit sachet et déroulerez vos préservatifs, indiqua Minerva. (D'un coup de baguette magique, banane, poireau, courge et concombre apparurent sur les tables) Nous passerons ensuite parmi vous pour voir si vous les avez correctement mis. Sachez que cette petite merveille est la seule chose qui puisse vous protéger d'une grossesse et d'une maladie dans le monde moldu sans griller votre couverture. Bien, alors, pour l'enfiler, c'est simple. Il suffit de d'abord le dérouler sur la tête puis de laisser glisser le reste... Enfin, vous devinez aisément la suite.

Harry, qui partageait sa table avec Théodore, Blaise et Draco, laissa aux Serpentard le soin de débuter. Courageusement, Blaise inspira un bon coup et ouvrit le préservatif comme s'il s'agissait d'une bombe artisanale.

Draco se planquait lamentablement derrière Harry en couvrant son visage du dernier Quidditch Magazine. En regardant autour de lui, Harry comprit très vite que même la plupart des Sang-Mêlés ou Nés-Moldus ne savaient pas du tout comment s'y prendre. Bizarrement, Hermione n'était pas là.

– Euh, vous savez où est Hermione ? demanda Harry à sa tablée.

– Oh, elle est certainement trop prude pour assister à ça, cingla Draco.

Blaise tint la protection comme s'il s'agissait d'une immondice de la nature.

– J'dois en faire quoi déjà ?

– C'est une capote, répondit Théodore. Qui vient du mot latin : caput. Ça signifie tête, donc tu dois le glisser là-dessus.

– Ah, d'accord.

Blaise étira le préservatif au maximum et commença à le poser sur le sommet de son crâne puis le tira jusqu'à son nez puis son menton.

– Attention à ce qu'il ne se déchire pas ! prévint Draco d'une voix perçante, reste de ses hormones fille.

– Euh, je ne sois pas certain que ça se porte ainsi, prévint Harry en regardant Blaise qui semblait avoir le visage étiré dans tous les sens sous le préservatif.

– Non, mais, est-ce que nous on te fait chier quand tu rates une potion, hein ? râla Draco. Je suis certain que ça se porte comme ça. C'est un truc moldu, donc c'est forcément con au possible. (Il leva la main) Madame, on a fini.

Charity Burbage s'approcha de leur table.

– Où est votre légume ?

Théodore désigna Blaise du doigt.

– PAR LA BARBE DE MERLIN !

Sous la capote, Blaise était en pleine crise d'asphyxie et se roulait désormais au sol.

Apneo ! lança la professeure de Métamorphose. (Elle tira Blaise par la manche de sa robe) Êtes-vous si bête que ça, franchement ?

– Vous aviez dit de le placer sur la tête, se défendit-il, bougon.

– Mais je ne parlais pas de cette tête-là, bon sang. Mais de la tête de votre... hum (Elle lui chuchota quelque chose à l'oreille et Blaise eut l'air clairement traumatisé).

– Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? coassa Draco comme s'il venait de manquer le gossip de l'année.

A sa droite, Harry était cramoisi. Subitement, Théodore comprit et fut scandalisé.

– Et puis quoi encore ? Après qu'on aura mis ça sur notre zgueg il faudra aussi lui acheter un manteau et une fourrure pour l'hiver ? s'emporta-t-il bien fort, faisant hurler de rire Dean Thomas.

– Un point en moins, Mr Nott. Votre langage, je vous prie ! s'énerva MacGonnagal.

Quand le cours de prévention sexuelle moldue s'acheva (et que Blaise eut frôlé l'évanouissement en voyant un schéma de stérilet), ils repartirent tous avec une bonne poignée de capotes, dédicacées par Dumbledore (« Fais-en bon usage »).

– Il est vraiment timbré, grommela Théodore en jetant ses capotes par-dessus son épaule dont quelques premières années se disputèrent, croyant que ce n'était que d'innocents Ballons Gum. Nous distribuer des artéfacts moldus aussi maléfiques, tout de même...

– C'est drôle, celui-là sent le soda, dit Draco d'un air enchanté. Je me demande à quoi ça sert les différents parfums.

Harry fixa le plafond étoilé en sifflotant l'hymne britannique. Il rejoignit sa table tandis que Théodore et Blaise attrapèrent un plat de purée et se faufilèrent avec en dehors de la Grande Salle.

– Les moldus adorent se torturer, prononça Blaise en enfournant une dernière cuillérée de purée dans sa bouche lorsqu'ils furent au calme dans leur dortoir.

– Ça c'est sûr, admit l'autre en grignotant des chips. Je suis bien content d'être un sorcier. C'est beaucoup moins traumatisant pour Lucius.

– Qu'est-ce qu'à avoir le père de Draco là-dedans ?

– Non, pas ce Lucius-là. Lucius mon pénis, quoi. C'est comme ça qu'il s'appelle.

Blaise hurla de rire.

– Tu as appelé ton sucre d'orge ?

Théodore opina.

– Mais, c'était son nom bien avant que je connaisse Draco.

– Ah, dans ce cas..., dédramatisa Blaise avec un sourire sur les lèvres.

– Lucius ne supporterait pas d'être emballé comme un vulgaire boudin, c'est moi qui te le dit.

Draco fit irruption dans le dortoir à ce moment précis, la main agrippée sur le col de Harry qu'il semblait traîner en laisse.

– Je ne veux rien savoir de votre conversation. On va se mettre sur mon pieu, se peloter et je lancerai un Avada à celui qui répètera ce que je viens d'oser de faire avec un Gryffondor.

– Ça ne me pose pas de problème, répondit posément Théodore. Et toi, Blaise ?

– Je le répèterais, ça c'est sûr. Mais pas maintenant. Là, j'ai la flemme. (Il invoqua sa couverture avec sa baguette et s'enroula dedans tel un maki, collé à Théodore) N'oubliez pas de mettre un sort de silence. Sinon ça sera juste super gênant. Enfin, j'dis juste ça comme ça, hein...

Draco lui envoya un regard méprisant avant de disparaître derrière les rideaux de son lit à baldaquin. Pour passer le temps, Théodore ouvrit un livre de botanique marine. Tout à coup, il étouffa un glapissement de surprise et assomma Blaise avec son bouquin.

– Non mais ça va pas de faire sursauter Lucius comme ça ?!

Blaise arbora une moue innocente.

– Je croyais qu'il demandait simplement un peu de fun.

– Hum, je ne me souviens pas que Lucius ait pu prendre la parole à un moment donné.

– Oh que si. Il couinait sous son pantalon « Tope-la ! Allez, tope-la, Blaise ! » (Théodore lui envoya une oeillade sévère). Du moins, c'est ce que j'ai cru entendre... Roh, Théodore, ne fais pas la prude.

– "Théodore" et "prude" dans la même phrase est un contresens absolu, s'écria la voix de Draco depuis l'autre côté du dortoir.

– T'as pas mis ton putain de sort, toi ?

– Non, j'espionnais, menaça-t-il en immergent sa tête d'entre les rideaux. Bon, j'y retourne !

Ils entendirent le matelas s'affaisser et les deux autres arquèrent un sourcil, automatisme serpentardien oblige.

– Promets-moi qu'on ne finira jamais comme ça, finit par murmurer Théodore en jetant un regard empli de pitié vers le lit de Draco. Je veux dire, blond, bête et agaçant.

– Blond ? répéta Blaise. Aucune chance. Je n'ai rien à voir avec ces gens-là. Que Merlin m'en préserve, d'ailleurs.

Ils marquèrent un temps d'arrêt puis Théodore chuchota.

– Je suis certain qu'il n'a toujours pas lancé de Silencio à son lit.

– Tu veux vérifier ?

Une lueur perfide passa dans son regard et Théodore imita un long et bruyant orgasme suivi par Blaise qui sautillait sur le lit, toujours enroulé dans sa couette, afin de faire grincer les ressorts. Quelques instants plus tard, Draco et Harry immergèrent prudemment d'entre les rideaux.

– Vous n'êtes vraiment pas sympas, lâcha Draco, suffisant. Vous n'êtes que de gros dégoutants. Je ne sais même pas pourquoi je continue de traîner avec vous en plus, bande de sacs à bouse. Tu le sais toi ?

– Absolument pas, répondit poliment Harry en cachant son érection avec un coussin en forme de bavboule. Moi qui pensais que vivre quelques semaines en serpiputes avait solidifié vos liens... Tu parles, Charles.

– On ne peut plus rigoler ici ? charria Blaise.

– On ne t'a pas sonné Bérésina, répliqua Draco. Viens Harry, on va se tripoter près des cuisines. Il n'y a jamais personne par là-bas.

– Ne traumatisez pas d'elfes de maison au passage, continua Blaise, secoué d'un rire incontrôlable.

– Dobby n'a pas de maître monsieur Malfoy. Dobby est un elfe liiibre !, imita Théodore en levant le poing au ciel.

Draco sauta du lit et lui envoya un doigt d'honneur.

– Va chier, va chier, et va chier, s'écria-t-il.

– Nous aussi on t'aime, Dragoncelle ! (Draco claqua la porte) Non, mais quelle pute celle-là, finit par souffler Théodore en rigolant.

Finish !