Ben, voilà, c'est la fin…^^

L'épilogue promis, sara-chan, j'attend la suite…^____^, et c'est valable pour Asuka aussi (j'arrive pas à digérer que je t'ai fait ronronner MDR) et pis Ephy, crois-moi t'es pas la seule… *soupir désespéré* lol

Epilogue.

West London, Pénitencier International, Zone de haute sécurité 04, 23h56.

Les couloirs étaient vides, à part deux ombres qui se déplaçaient en silence. La plus grande des deux ombres était recouverte d'un manteau noir à capuche, et tenait dans sa main gauche un long bâton à lame courbe, dont le métal aiguisé captait les quelques reflets de lumière.

Une grande faux que son porteur ne cherchait pas à dissimuler.

La première silhouette s'arrêta devant une porte et se tourna vers l'autre.

_ Je te donne une heure, c'est tout ce que j'ai pu négocier.

_ Largement suffisant.

_ Oublie pas que tu dois pas le tuer.

Un sourire mauvais apparut sur les lèvres du porteur de la faux.

_ Compte sur moi, WuFei.

Duo entra dans la cellule sombre en silence, et la porte claqua derrière lui.

L'homme était assis sur son lit, le regardant s'approcher sans trembler. Mais Duo s'arrêta à un mètre du docteur Owen Arsy, et d'un ton lent et bas, prononça ces mots : « Que le procès commence… »

***

WuFei revint au bout d'une heure exactement.

La « rencontre » entre Duo et Arsy avait été prévue depuis longtemps déjà. C'était peut-être contraire à la loi, mais la loi en question ne punirait jamais ce que le scientifique avait fait à Heero.

Parfois il fallait exécuter sa propre justice.

Lady Une avait fait semblant de ne pas remarquer que ce soir là tous les hommes en faction dans la zone 04 faisaient partie des unités de WuFei et Milliardo.

Quatre était sorti du QG des Preventers en rappelant à voix haute à Duo qu'ils passaient la soirée ensemble avec Trowa et Heero.

Lady Une, Lucrezia Noin, Milliardo Peacecraft, Sally Po, Trowa Barton, Quatre Winner et Chang WuFei étaient prêts à témoigner sur l'honneur s'il le fallait que Duo Maxwell était avec eux ce soir-là.

Heero, n'avait pas été mis au courant de ce qui se préparait d'un commun accord. C'était mieux. Autant ne pas remuer des souvenirs douloureux et inutiles.

Lorsque WuFei atteignit la porte de la cellule, Duo l'attendait tranquillement. La lame de sa faux était nette, propre. Le jeune Chinois risqua un coup d'œil dans la cellule. Il n'y avait qu'une blessure, une faux taillée sur le front qui saignait encore, mais le dr. Arsy était effondré sur son lit, le regard étrangement fixe, prononçant des mots inintelligibles.

WuFei referma soigneusement la porte et les deux jeunes hommes traversèrent de nouveau les couloirs avant de monter dans la voiture du jeune Chinois.

_ Je ne l'ai presque pas touché, l'informa soudain Duo.

_ J'ai vu ça.

Ils roulèrent un moment en silence, puis Duo ajouta doucement :

_Je lui ai simplement fait comprendre qu'il avait perdu…qu'il avait perdu Kenji comme il avait failli me faire perdre Heero…Que cette fois, Kenji ne reviendrait plus jamais vers lui…Je lui ai fait comprendre qu'il avait perdu la seule chose pour laquelle il continuait d'avancer…son seul but…Le juge a décidé de lui retirer la garde de l'enfant, ajouta Duo, et cette fois sa voix avait quelque chose de menaçant, presque méchant.

_ Il l'aimait comme son enfant, dit WuFei d'un air absent.

_ Je refuse de considérer ça comme de l'amour, rétorqua Duo froidement, le regard dur. Et si c'est le seul père qu'Heero ait connu, je ferais en sorte qu'il l'oublie. Mais si ça ne lui suffit pas pour s'en sortir, je tuerais Arsy, et je ramènerais sa tête à Heero pour lui prouver qu'il n'existe plus.

WuFei ne fit pas de commentaires. Les paroles de Duo n'étaient pas lancées au hasard.

_ Tu es conscient que « Kenji » fera toujours partie d'Heero ? demanda-t-il doucement.

Duo ne répondit pas tout de suite, les yeux tournés vers la fenêtre. Bien sûr qu'il en était conscient. « Kenji » était une partie d'Heero qu'il n'atteindrait jamais, qui lui serait à jamais fermée. Heero refusait d'en parler, il se renfermait dès que Duo y faisait allusion, se mettait à dessiner ou à jouer au piano, et souvent restait silencieux pendant des heures.

Duo détestait ça plus que tout. Dans les silences d'Heero, il y avait des murs blancs, des clochettes, et un homme qui l'appelait Kenji. Alors Duo parlait, parlait, presque sans s'arrêter pendant des heures, tout sauf ce silence étouffant.

Puis tout redevenait comme avant, Heero faisait comme si rien ne s'était passé, et Duo semblait le seul à être mal à l'aise.

_ Je sais, finit-il par dire. C'est à moi de m'assurer qu'il ne remonte plus à la surface.

Le reste du trajet s'effectua en silence, et WuFei déposa Duo devant chez lui. Le jeune homme natté monta les escaliers rapidement. Il avait soudain envie d'être avec Heero, de le sentir contre lui, lui faire l'amour jusqu'au matin et ne plus jamais le quitter, s'assurer qu'ils resteraient ensemble à jamais.

Duo entra dans le salon et se débarrassa de son blouson avant de se précipiter dans leur chambre, comme si Heero pouvait avoir disparu entre- temps.

Mais il était là, torse nu, allongé sur le ventre, dans l'obscurité de la chambre.

Le regard de Duo s'adoucit, même s'il se demandait ce qu'il répondrait lorsqu'Heero voudrait savoir où il avait été.

Duo s'assit sur le rebord du lit et posa une main sur le dos nu d'Heero, caressant doucement la colonne vertébrale. Le Japonais frissonna et tourna la tête vers lui, ouvrant ses paupières avec paresse et lenteur.

_ Tu dormais ? demanda l'Américain à voix basse.

Heero hocha négativement la tête et regarda Duo droit dans les yeux, sans un mot. Mal à l'aise, le jeune homme natté se baissa pour l'embrasser, et Heero lui rendit tout de suite son baiser. Il ne lui demanda pas où il était allé. Il ne posa pas de questions. Il laissa Duo se rassurer, vérifier que c'était bien lui et qu'il n'avait pas disparu.

Peut-être qu'Heero avait compris, peut-être pas. Ce n'était pas l'important. L'important, c'était qu'il était là.

***

[POV Duo]

Je saurais pas exactement dire combien de temps s'est écoulé depuis cette histoire…Peut-être quelques jours, peut-être quelques mois, peut-être des années.

Je dis ça parce que c'est le genre de chose, on a beau vouloir s'en débarrasser, ça vous colle à la peau comme du goudron.

Arsy s'est suicidé deux jours après ma petite visite. Je serais bien allé danser sur sa tombe, ça lui aurait fait les pieds. En fait j'étais plutôt furieux. Il a choisi la voix facile. Est-ce que Heero s'est suicidé, lui ? Et il a sûrement plus souffert que ce bâtard.

Heero n'a rien dit à la nouvelle, mais je suis sûr qu'il a dû cogiter dessus pendant des heures. D'une certaine façon, j'ai espéré que ça le délivrerait totalement de son passé, mais je sais que c'est complètement utopique. Ça fait des années que Solo est mort, et pourtant, quelque fois, quand un truc me fait rire, je continue à me dire, « tiens, faudra que je le répète à Solo ».

Eh.

Mais show must go on. On a repeint les murs de la salle de bain en bleu ciel. Il y a une clef dans les serrures de toutes nos portes, et elles sont toujours grandes ouvertes. On est retourné à Florence, dans le même hôtel, et cette fois c'était quasi une lune de miel officielle.

En ce moment même il est en train de me menacer de mort en me lançant son adorable regard furieux parce que j'ai encore failli faire exploser la cuisine en essayant de cuire un œuf au plat. Pas ma faute si j'avais oublié que le gaz était allumé…

Et en le regardant m'expliquer pour la énième fois, baka, que on vérifie toujours, tu m'écoutes Duo, toujours que le gaz est éteint, et la prochaine fois laisse-moi faire ou omae o korosu, je me dis qu'un jour, oui, j'en suis sûr, il arrêtera de se réveiller en sursaut au milieu de la nuit avec ce regard de gosse qui a fait un cauchemar, et moi j'arrêterai d'avoir peur qu'il disparaisse dès que je détourne les yeux.

Un jour, sûrement.

Très bientôt.

OWARI.

Well, well, well. Zi end, on peut passer à aut' chose… Pour être honnête, j'ai réalisé au milieu de l'avant-dernier chapitre que dans ma tête cette fic aurait une fin tragique, avec Duo qui croyait que tout était redevenu normal, et où il découvrait un jour qu'Heero ne faisait qu'agir selon ce que Duo attendait de lui, qu'il avait simplement reporté sur lui le comportement qu'il avait avec Arsy…et m'arrêter là, au moment où Duo s'en rend compte.

Mais c'est contre tous mes principes de Fin Heureuse, alors voilà l'épilogue plein d'espoir futur que j'ai eu du mal à sortir…^^

Commentaire, pliz ? ^___^

J'ai deux idées de nouvelle série, mais je sais pas sur laquelle bosser…