Je suis trop intimidée.

La voici, la voilà, ma toute première fanfiction. Un grand merci à Zod'a, sans qui cette fic ne serait tout simplement pas, et aussi pour me supporter dans mes crises quotidiennes d'écrite.

Titre : La dernière parmi les meilleurs

Résumé : J'étais une misérable souris face à un gros chat. Un chat qui savait parfaitement qu'il avait le dessus. Je fis pourtant de mon mieux, décidée à montrer ce que j'avais dans le ventre. Pour prouver que je méritais une place au sein des shinigamis.

Rating : T ( pour l'instant...je ne sais pas si j'oserai les agrumes ).

Paring : Tout est à Kubo-sama ( j'ai bien essayé de négocier Gin, mais...non. )

Sur ce, j'espère que vous aurez une bonne lecture !

"Kagayaku sora no shijima ni wa
Anata no ie ga aru
Tsuki no ochiru yami no mukou
Minamoto he kaeru
Hosoi michi "

Kalafina, Kagayaku sora no shijima ni wa.

_ Nom, prénom.

_ Jyukai Hana.

_ Lieu de domicile.

_...Je n'en ai pas.

Le shinigami haussa les sourcils, sa moustache sembla frémir, et il daigna lever les yeux vers moi, pour la première fois depuis que j'étais entré dans la salle.

_ Dans ce cas vous n'avez rien à faire ici, jeune fille.

" Et merde, dis quelque chose, Hana !" J'ouvrai la bouche pour ma défense lorsque l'un des collègues du moustachu prit la parole :

_ Elle a le mérite d'être honnête, les trois quart des candidats sont des menteurs de toute faç est pas là pour ça.

L'autre ne sembla pas être d'accord, mais son voisin continua :

_ Bien . Quelles sont vos motivations ? Pourquoi voulez-vous devenir shinigami ?

Pourquoi, hein ? Parce que je crève la dalle en permanence et que je suis sur le point de m'évanouir devant autant de shinigamis ? Parce que j'en ai marre de voler pour survivre ? Pour devenir enfin plus qu'une loque ? Une loque destructrice...

Comment réagiraient-ils si je leur disais ça ? Ils veulent de l'honnêteté, hein.

_ Pour devenir quelqu'un.

Le premier examinateur me lança un regard plus que sceptique.

_ Parce que je vais finir par m'étouffer avec mon propre réiatsu, ajoutai-je, agacée.

Les examinateurs ouvrirent des yeux ronds. Ils ne me croyaient pas une seconde.

_ Bien, nous allons passer à la suite, alors, reprit-il avec un sourire moqueur. Nous allons vérifier vos...aptitudes. Commencez par nous montrer votre reiatsu.

Il marqua une seconde de silence.

_ Si vous en avez, bien sûr...

_ Oh, mais elle en a du reiatsu. Et même pas mal à revendre. C'est juste qu'elle le cache plutôt bien, intervint l'examinateur qui avait déjà pris ma défense.

Je lui lançai un regard, et vit qu'il me regardait droit dans les yeux., ses yeux noisette me fixant avec intensité. Je frissonnai. Celui-là n'était pas comme les autres. Il portait une drôle de cape blanche et son comportement était très différent des quatre autres. Il me lança un sourire en coin et poursuivit :

_ Vous savez vous battre ?

_ Je peux me défendre. J'arrive à faire quelques trucs avec mon reiatsu.

_ Avez-vous déjà combattu à l'épée ?

_ Non, je me suis occasionnellement servie d'un bâton, c'est tout.

_ Pouvez-vous nous montrer ces "trucs" ?

_ Bien sûr.

Je me décalai de quelque pas et me tournai vers la barrière de kido opaque qui faisait office de mur pour la salle. Je fermai les yeux en prenant une grande inspiration. La main tendue et bien droite devant moi, je commençai à lâcher la pression.

Cela faisait plusieurs années que j'avais appris à cacher mon reiatsu. Pour mon bien et celui des autres. Mais les effets secondaires étaient nombreux et néfastes. Je tombai de fatigue en pleine journée, avait de plus en plus mal dans tout mon corps. Pourtant, cela était toujours mieux que de le laisser s'échapper.

Plusieurs hoquets de surprises suivirent l'apparition de mon reiatsu. Il m'enveloppait, formant une lueur verte tout autour de mon corps, mais se propageait aussi dans toute la salle. Je remarquai du coin de l'oeil que deux des examinateurs semblaient mal à l'aise. Cela faisait tellement longtemps que je m'étais pas sentie aussi bien que je n'avais aucun remords.

Une boule rouge, aussi grosse qu'un ballon de basket, se forma devant ma paume. Deux secondes plus tard, je l'envoyai d'exploser contre le mur.

Le vacarme fut assourdissant, le sol trembla un instant et de la fumée envahit toute la pièce. Le temps qu'elle se dissipe, je m'étais effondrée au sol, épuisée. Mon reiatsu revenait lentement, accompagné de la douleur typique dans tous mon corps.

_ Mademoiselle, vous allez bien ?

Je levai la tête pour observer l'homme en cape blanche. Son sourire en coin était devenu un large sourire triomphant qui faussait son air inquiet.

_ Je suppose que vous êtes affamée.

Il me tendit une boîte laquée contenant des onigiris et retourna s'asseoir avec les autres examinateurs, visiblement stupéfaits. Ils se mirent à chuchoter entre eux sans plus se préoccuper de moi, et je n'osai pas bouger, pétrifiée avec ma boite à la main.

Ils finirent enfin par se retourner vers moi et commencèrent à me poser un tas de questions. D'abord sur ma boule de kido,puisqu'apparemment ç'en était une. Puis d'autres sur le reiatsu, et même sur les zampakutos. Je répondais du mieux que je pouvais, me basant sur mon expérience personnelle, mais je fus vite à court de réponses. Ils se concertèrent de nouveau et après encore quelques minutes d'attente, le shinigami avec la cape prit la parole :

_ Mademoiselle, il semble évident que vous possédez les capacités spirituelles nécessaires pour passer l'examen suivant.

_ Un...autre examen ? M'étonnai-je.

_ Oui, écrit et pratique. Dans deux mois, à l'Académie. Celui-ci a pour seul but de repérer les âmes possédant assez de reiatsu, comme vous.

Il me tendit un petit carnet, avec le logo du Gotei 13.

_ Celui-ci déterminera votre entrée à l'Académie, dans de meilleures conditions. Mais vous devez vous entrainer et surtout vous renseigner pendant les semaines qui vous restent si vous voulez réussir.

_...

_ Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas difficile. Ce qu'il y a dans ce carnet vous aidera, ils ont été spécialement préparés pour... il chercha ses mots.

_ Je comprends, interrompis-je.

_ Eh bien, bonne chance Hana-chan.

_ Merci beaucoup, répondis-je en m'inclinant, monsieur...

_ Kyôraku. Kyôraku Shunsui.

Deux mois plus tard.

_ Nom, prénom.

"Ça devient lassant."

_ Jyukai Hana.

Le shinigami observa sa liste de noms, me fit signer et m'attribua un numéro : 477.

_ Votre place est ici. Installez-vous, ne parlez pas, le moindre bavardage sera sanctionné.

_ Bien monsieur.

" Que d'amabilité..." Je m'installai en silence sur mon siège pour regarder autour de moi. J'étais dans l'une des salles les plus grandes de l'Académie. L'odeur de sueur et de renfermé qui y régnait montrait que c'était probablement une salle d'entrainement. Peut-être qu'un jour je m'y entrenerai ? Il y avait une bonne centaine de personnes. J'étais persuadé que ceux ici présents venaient des quartiers les plus pauvres, comme moi. J'avais vu les autres candidats, exhibant fièrement leurs richesses, se diriger vers d'autres salles, sûrement moins puantes.

Un autre shinigami passa, distribuant des feuilles retournées. Une fois que tout le monde fut servi, il s'installa tout devant, et regarda sa montre.

_ Vous avez une heure et demi devant nous, commencez !

Tous se penchèrent sur leur copies. Je les regardai d'un air distrait puis inscrivit son nom sur ma propre feuille. Ma main était tremblante. Rare étaient les âmes errantes d'Inuzuri sachant lire, et encore moins écrire. La plupart, même s'ils avaient appris pendant leur vie d'humains oubliaient au fil du temps. Je ne savais pas pourquoi mais moi, je m'en souvenais. J'avais même développé une soif de lecture incroyable.

" Arrête de penser à ça et travaille, si tu tiens à avoir une nouvelle vie !" m'ordonnai-je. Je jetai un rapide coup d'oeil au questionnaire.

Le Gotei 13

Combien y a-t-il de divisions dans le Gotei 13 et quelles sont leur fonctionnalité ?

Nommez les différents capitaines.

Expliquez le fonctionnement hiérarchique.

Qu'est-ce que la chambre des 46 ?

Le Seireitei

Qui régit le Seireitei ?

Quels sont les moyens de défenses du Seireitei ?

Que sont le Senzaikyu et le Soukyoku ?

D'autres questions ressemblaient à s'y méprendre à celles de mes examinateurs deux mois plus tôt. La différence, c'est que je pouvais y répondre beaucoup plus aisément à présent. Sans le précieux carnet donné par le capitaine de la huitième division- car je savais à présent qui il était- je n'aurai jamais su répondre à la moitié des questions.

Pourtant, je finis in extremis à la sonnerie. Une pause nous fut accordée pour le déjeuner, que je pris tranquillement dans un coin avant de me reposer seule pendant les quelques minutes qui nous restaient.

De nouveau, le shinigami nous appela en nous faisant signer un formulaire, et on nous ordonna de nous mettre en file selon leur numéro. L'attente commença.

Je n'étais pas très anxieuse, je savais que l'angoisse s'occuperait de moi, après. Ce qui n'était pas le cas de tout le monde. Rapidement, nous nous étions éparpillés, tendant l'oreille pour surveiller l'appel de notre numéro. En attendant, je vis beaucoup de candidats sortir le même petit carnet que le mien, et le relire rapidement en se rongeant les ongles.

Il y avait cinq cents trois candidats, et je portai le numéro 477. J'avais parfaitement le temps de faire un petit somme pour être totalement en forme. Je m'installai donc dans un coin et malgré les airs indignés et surpris de certains, m'endormit rapidement.

Une main me sortit de mon sommeil. Ou plutôt, tenta de m'en sortir. Je grognai en changeant de position, et un rire clair et frais me répondit. La main continuait son manège et j'ouvrai un oeil endormi :

_ ça va être bientôt ton tour, réveille-toi, ils seraient capables de te mettre dehors.

Une jeune fille avec une couette rose bonbon et de jolis yeux noisettes me regardait, un sourire doux aux lèvres.

_ Oh... merci.

Je me levai d'un coup, parfaitement réveillée, et lissai rapidement mon kimono. La fille avait disparue. Je n'eus pas le temps de la chercher, mon numéro fut appelé et je me précipitai dans la salle.

Cinq nouveaux shinigamis me faisaient face,. Pas de trace de cape blanche, cette fois-ci. Ils étaient blasés au possible, voyaient défiler des centaines de candidats depuis des heures. Ils me posèrent des questions basiques et me demandèrent rapidement de montrer mon reiatsu.

Je les réveillai complètement. Déterminée, je donnai tout ce que je pouvais, et plus encore. Mon reiatsu s'étendait dans tous les recoins de la pièce et m'entourait en formant une couche verte, comme deux mois plus tôt. Je m'étais entrainée pour parvenir à ce résultat sans trop d'efforts, et restai ainsi, attendant une réaction, un ordre. Qui ne venait pas. Je n'osai cependant pas bouger. Mais qu'attendaient-ils ? Plusieurs minutes passèrent. Les shinigamis n'avaient pas bougés d'un cil, et me regardaient fixement, comme pour me juger.

Une demi-heure plus tard, rien n'avait changé. Je sentais la sueur qui coulait dans mon dos et sur mon front, et la fatigue commençait à se faire sentir dans mes pauvres muscles. Je n'étais jamais restée ainsi aussi longtemps. Pourtant, j'aurai préféré mourir que de l'avouer, ou encore de relâcher la tension. J'avais compris. Ils voulaient voir combien de temps j'étais capable de tenir.

Mais malgré ma détermination, mon reiatsu commença à faiblir, et je me sentais flancher. Un des examinateurs consulta sa montre, et se tourna vers ses voisins :

_ Incroyable...murmura-t-il, son reiatsu est très élevé, du niveau d'un officier...

_ Vous pouvez souffler quelques secondes mademoiselle, annonça un autre à mon attention. La seconde partie du test va débuter.

Je m'écroulai par terre, sans aucune gêne, et soufflai pendant que je lâchai la tension et que les traces de mon énergie spirituelle disparaissaient lentement de la pièce. J'étais déjà morte.

Les examinateurs se concertèrent encore quelques minutes, puis l'un deux se leva et attrapa deux bokken (1 ) adossés à sa chaise.

_ Nous allons maintenant voir votre niveau de combat. Seulement niveaux techniques et vitesse. Vous pouvez arrêter d'étendre votre reiatsu de la sorte.

_ Je ne le fais pas exprès, précisai-je.

L'examinateur fronça les sourcils et hocha la tête après un instant de réflexion.

_ Aucune importance, murmura-t-il.

Il m'envoya un des bokken et une deux secondes plus tard, fonçai sur moi. Je parai le coup à l'ultime seconde, une main sur la poignée et l'autre contre la lame de bois. Je sentais mes bras et mes mains trembler, quelle force ! Je savais que je ne ferai pas le poids contre lui. Il s'écarta de moi en un mouvement élégant, me permettant de récupérer mon souffle. Puis je contre-attaquai.

J'avais de nombreuses fois combattu à Inuzuri. Je n'étais pas très forte et était souvent prise pour cible avec ma petite taille. Pourtant, je m'en sortais avec de bons réflexes et une certaine vitesse. Cela m'avait sauvé la vie de nombreuses fois, et j'avais à présent une réputation dans le quartier.

Cette expérience ne me servit à rien. Je n'étais rien, face à lui. Il m'acculait sans cesse, et je ne pouvais rien faire d'autre que de reculer devant ses coups terriblement puissants. J'étais une misérable souris face à un gros chat. Un chat qui savait parfaitement qu'il avait le dessus. Je fis pourtant de mon mieux, décidée à montrer ce que j'avais dans le ventre. Pour prouver que je méritais une place au sein des shinigamis.

Dix interminables et douloureuses minutes plus tard, l'examinateur cessa enfin de me tester. J'étais écroulée par terre, essoufflée, et sentais déjà des courbatures et des bleus parcourir tout mon corps. J'avais mal partout. Le shinigami me tendit une main, que j'acceptai volontiers. Il retourna à sa place et j'attendais le verdict à la mienne. Le test était fini.

Je ne pouvais m'empêcher de les observer, mais il ne me portaient aucune attention. Ils étaient en train de discuter de mon sort... L'angoisse s'empara de moi. J'avais pensé utiliser ma force comme un avantage. Je m'étais bien trompée. Pas une seule fois j'avais touché mon adversaire, alors que les coups pleuvaient sur moi. De nouvelles minutes insupportables plus tard, le shinigami qui m'avait testée parla :

_ Vous vous êtes bien battue, mademoiselle, et vous n'êtes pas sans force spirituelle. Une lettre vous sera envoyée dans une semaine pour vous annoncer votre admission ou non. Les répartitions des classes seront affichés deux jours avant la rentrée, alors faites attention.

Il me fit signer un papier et me congédia.

Une fois de retour dans la salle avec les autres candidats, j'expirai un grand coup et m'adossai au mur. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'étais tendue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de fatigue.

Soudain, la fille à couette rose apparut devant mes yeux.

_ Eh bien, tu es restée un bon bout de temps là-dedans, t'as l'air épuisée ! Ça te dit de m'attendre et on ira manger un bout après ?

_ Euh...ok, fis-je, n'ayant rien d'autre de prévu.

_ Mon est Ewaichi Kyandi. Mais tu peux m'appeler Kyandi. ( 2 )

_ Et moi Jyukai Hana, Kyandi-san.

Kyandi me fit un sourire.

_ Eh bien, à tout à l'heure jolie fleur. ( 3 )

Et elle partit passer l'examen à son tour, confiante.

Ainsi fis-je la connaissance du lauréat des premières années de l'Académie des Shinigamis.

( 1 ) Un bokken est un sabre en bois que l'on utilise pour s'entrainer.

( 2 ) Kyandi = Candy = bonbon en japonais =)

( 3 ) Hana veut tout simplement dire "fleur" en japonais. Hana trouve ce nom ridicule et gniagnian. ( " Merci, chère auteure = =' ")

Alors, ça vous a plu ?

Dîtes-moi ça dans vos reviews. =D Recevoir une réponse d'auteur est toujours un plaisir, alors je tacherai d'y répondre !

A la prochaine !