Disclamer : Les personnages de NCIS appartiennent à leurs auteurs respectifs, je ne fais que les emprunter. Je ne fais aucun bénéfice en écrivant cette histoire.
Et oui, tout doit avoir une fin.
Je remercie tous ceux et celles qui m'ont laissé un commentaire ainsi que tous les lecteurs qui ont eu le courage d'aller jusqu'au bout de ma fanfic.
Un grand merci à Chtimigirl pour ses corrections, ses conseils avisés et surtout ses encouragements lors de mes doutes.
La fin est peut être un peu fleur bleue mais que voulez-vous, même si mon esprit est torturé, il n'en reste pas moins féminin...
Je vous laisse à la lecture...
Epilogue
Ce matin là, Tony se réveilla seul dans son grand lit, s'étirant de tout son long. Son amant l'avait abandonné, pas de doute quand il posa sa main sur l'autre côté de la couche. Il se tourna sur la place qu'occupait habituellement Gibbs et découvrit sur l'oreiller un petit mot à son attention.
« Ne sois pas en retard. Pas de privilège pour les tires au flanc. LJG. »
Tony sourit en lisant le message. Il se souvint de la folle nuit qu'ils venaient de passer et aux paroles de son compagnon quand il lui avait dit les trois petits mots et que l'ex marine lui avait répondu simplement « moi aussi ». Comme une adolescente amoureuse, il embrassa le message et ferma les yeux, revoyant le visage d'extase de son amoureux.
La sonnerie du réveil le rappela à l'ordre. Il avait une dure journée en perspective. L'arrivée de Lucia Perez et du petit John était prévue pour la fin de l'après-midi. La famille de John Swanson avait accueilli la nouvelle de la naissance de l'enfant de leur fils comme une bénédiction venue du ciel. Ils étaient prêts à accepter leur belle fille et son enfant dans leur vie.
La veille, il avait reçu la confirmation des autorités qu'elle pouvait immigrer sans problème ainsi que son fils. Il avait organisé leur vol qui devait arriver à dix-sept heures. Les proches de Swanson les attendraient dans leur demeure, le temps pour la jeune femme de se faire à l'idée de sa nouvelle vie. Il passerait à l'aéroport pour les accueillir, réglerait les derniers papiers et les conduirait ensuite à bon port.
Il se leva d'un bond en entendant son portable sonner qu'il décrocha rapidement.
-DiNozzo à l'appareil.
-Tu as trente minutes pour rejoindre le bureau, Tony.
Gibbs ne voulait pas qu'il soit en retard, pas aujourd'hui. L'agent senior avait demandé à son supérieur l'autorisation de terminer plus tôt, lui expliquant ce qu'il avait fait et il lui avait accordé à condition qu'il ne soit pas en retard, un brin de fierté dans la voix. Son patron avait raccroché sans attendre de réponse.
Il se dirigea directement vers la salle de bains et se prépara à la vitesse de la lumière. Dix minutes plus tard, il était en route pour le bâtiment fédéral. Il prit quand même le temps de s'arrêter au driving pour prendre cafés et friandises pour son équipe. Aujourd'hui était un bon jour et il ne voulait que rien ne vienne gâcher son bonheur.
Vingt-neuf minutes et quarante secondes après le coup de fil de Gibbs, l'ascenseur s'ouvrit sur un DiNozzo tout sourire. Il posa ses affaires sur son bureau puis fit la tournée de ceux de ses collègues pour distribuer à chacun sa boisson favorite et une douceur.
Kate et McGee hésitèrent à y toucher, se demandant quelle nouvelle bêtise avait encore imaginé leur acolyte. Gibbs sourit en portant son café à sa bouche, savourant le nectar de sa boisson favorite. Il voyait ses subalternes tergiverser devant ce que l'agent senior leur avait donné.
-Parfait ! Et en quel honneur tout cela, DiNozzo ? demanda le chef d'équipe.
-Juste pour vous remercier d'être de super coéquipiers et mes amis. La journée s'annonce géniale et je tiens à ce que ça soit la même chose pour toute l'équipe. J'en ai aussi pour Ducky, Jackson et Abby, si je peux descendre leur apporter, patron ?
-Ok, mais dans vingt minutes, nous partons pour Bethesda. Compris, DiNozzo.
-Merci, boss.
Il partit sans demander son reste vers le laboratoire de la gothique. Pendant ce temps, Gibbs scruta ses deux autres équipiers. Ceux-ci portèrent leur gobelet à leur bouche et laissèrent passer un sourire en savourant leur boisson. Tony n'avait pas fait de mauvaise blague.
Dans le labo d'Abby, Ducky et son assistant rejoignirent les deux jeunes gens et savourèrent un petit déjeuner entre amis. Ils discutèrent un moment jusqu'à ce que l'ascenseur vienne les déranger dans leur moment de détente.
Ils se retournèrent pour tomber sur Gibbs qui arrivait tranquillement. Tous eurent un moment de surprise en le voyant sourire. Il entra et se saisit d'un beignet sans prononcer un mot, ce qui inquiéta le jeune homme.
-Ça va, boss ? demanda Tony.
-Pourquoi ça n'irait pas ?
-Je sais pas...
-Moi, je sais cria Abby tout en sautillant.
Elle signa avec ses mains et Gibbs lui répondit de même. Tony ne comprenait pas ce qu'ils se racontaient comme les deux autres présents. Pendant trois minutes, la conversation silencieuse se poursuivit, faisant monter la tension du jeune homme. Il n'aimait pas ne pas comprendre ce que se disaient ses deux là dans son dos. Quand il les vit éclater de rire, il se surprit à demander.
-Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
Gibbs et Abby se regardèrent intensément et éclatèrent de rire. Devant la tête ahurie de Tony, la jeune femme décida de lui expliquer en lui chuchotant à l'oreille.
-Gibbs m'a dit qu'il était fier de toi et qu'il ne te laisserait plus jamais t'éloigner de lui.
-Vraiment ?
-Vraiment ! Alors je lui ai demandé s'il t'aimait et il m'a répondu que ça y ressemblait de plus en plus.
Tony se retourna pour plonger son regard vert émeraude dans les yeux bleus azurs de son amant. Ce qu'il y lut le chamboula. Il y avait bien de la fierté mais il y avait beaucoup plus, pas de doute. Il n'eut pas le temps de s'épancher que Gibbs assena.
-Au boulot, DiNozzo !
-Euh... oui, patron.
Ils se dirigèrent vers l'ascenseur et entrèrent en vase clos. A peine eurent-ils franchi les portes que Gibbs arrêta l'appareil. Il scruta son compagnon puis, tel un chat s'approchant de sa proie, se plaqua contre le corps de Tony, une main sur ses hanches et l'autre derrière la nuque. Il posa tendrement ses lèvres sur celles surprises du jeune homme.
Tony commençait à peine à réaliser et à répondre au baiser de son supérieur que Gibbs le stoppa net. Leurs regards s'accrochèrent pendant une seconde où le sentiment, qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, ne pouvait pas être nié.
-Je n'aurais pas dû dit Gibbs, l'air gêné.
-Tu peux le faire aussi souvent que tu le veux, patron répondit-il, aguicheur.
-DiNozzo ! aboya l'aîné.
-Pas au bureau, je sais. Mais c'est toi qui a commencé se défendit-il.
-C'était juste pour te montrer que j'appréciais les efforts que tu viens de faire pour ressouder l'équipe.
-J'en ai envie. Ils sont ma famille, tous, même McGuignol et la peste de Kate.
-Il y a toujours des heurts dans une famille, Tony. Je ne veux pas que tu changes, je tiens à toi comme tu es.
-Pas de risque que je change, même pour tout l'or du monde. Mais pour un ex marine, qui sait ?
Gibbs lui donna une tape derrière la tête, plus douce que jamais et enclencha l'ascenseur qui s'ouvrit sur l'Open-space. Ils retrouvèrent leurs coéquipiers prêts pour le départ. Tony eut juste le temps de prendre son sac et de regagner l'ascenseur quand les portes se refermèrent. La journée promettait d'être tumultueuse.
Pendant toutes les recherches, DiNozzo s'était montré très professionnel dans la trouvaille de drogue sur la base. Kate et McGee avaient même essayé de le taquiner en usant de toutes leurs connaissances cinématographiques pour lui tirer une boutade. Comprenant que ses agents étaient soucieux du comportement de Tony, Gibbs décida de rentrer dans leur jeu.
-Alors, DiNozzo, à quel film te fait penser notre enquête ?
-Pardon ? demanda le jeune homme, ne comprenant pas où voulait en venir son patron.
-J'attendais une de tes répliques habituelles.
-Oh, je vois...
Il fit mine de réfléchir, se rappelant la promesse de ne pas changer à son amant. Le regard de l'ex marine se fixa sur son subalterne. Tony se mit à sourire et s'écria.
-Comme l'aurait dit le grand Rocky Balboa : J'y serais jamais arrivé sans vous. On a gagné. Si moi j'y arrive, vous pouvez le faire aussi fit-il en imitant les gestes du boxeur.
-Aucun rapport avec l'enquête dit immédiatement Kate.
-Si, il est d'origine italienne comme moi et je ne serais pas ce merveilleux enquêteur sans mon équipe soudée derrière moi.
Gibbs se permit une claque derrière la tête de son agent senior.
-Aie !
-Ton équipe, hein !
-Heu ! Je voulais dire famille, boss se défendit-il, penaud.
Tous éclatèrent de rire en voyant la tête de leur équipier. A partir de cet instant, l'entente et la paix entre Kate, McGee et Tony semblaient vouloir revenir au beau fixe. Le reste de la journée se déroula rapidement, entre chamailleries bon enfant et répliques amusantes. Il était presque dix-sept heures quand Gibbs se souvint du rendez-vous de son subalterne.
-Tony ! aboya t-il.
-Oui, boss.
-Tu rentres.
Tout l'équipe se retourna sur les deux hommes, interloqués, même l'agent DiNozzo qui était concentré sur son travail et n'avait pas fait attention à l'heure.
-Hein !
-Ton rendez-vous, l'aéroport...
-Oh, oui. Merci, boss.
Et sans plus d'explication, Tony se dirigea vers la voiture et démarra en trombe.
-Il va où, boss ? questionna le bleu.
-Finir une mission, McGee, finir une mission.
-Laquelle ? s'enquit la jeune femme.
-Celle sur la mort de John Swanson.
Kate et Tim se regardèrent, se demandant ce qui n'avait pas été conclu dans cette enquête. Ils ne se doutaient pas de ce que leur collègue faisait et n'osèrent pas demander à leur patron.
Tony arriva à l'aéroport au moment même où l'avion de Lucia Perez atterrissait. Il se dirigea directement à la douane et attendit que la jeune femme se présente à l'enregistrement. Il vérifia qu'il avait bien tous les papiers nécessaires à son immigration et à celle de son fils. Tout était en règle, il ne manquait plus que les deux personnes.
Enfin, une très jolie jeune femme brune passa le sas de sécurité, un bébé dans les bras. Tony leva le bras dans leur direction et leur sourit. Elle se rapprocha de lui, anxieuse.
-Monsieur DiNozzo ? demanda t-elle.
-Appelez-moi, Tony.
-Je suis Lucia Perez et voici le petit John.
-Enchanté de faire votre connaissance.
-Je ne sais comment vous remercier de votre aide.
-Ce n'est rien. Bonjour, John dit-il en donnant un petit nounours au bébé. Je peux ?
Il avait tendu ses bras pour prendre l'enfant et le petit lui offrit un sourire en se laissant prendre. La jeune femme était déboussolée par tant de gentillesse mais aussi surprise que son fils accepte de se laisser prendre par un étranger.
Elle le suivit pour passer la douane et remplir un nombre incalculable de documents. Une heure plus tard, ils étaient en route pour la maison des Swanson. Lucia semblait de plus en plus tendue et appréhendait de rencontrer la famille du père de son fils. DiNozzo le comprit. Il arrêta la voiture à quelques mètres de la grande demeure et se tourna vers la jeune femme.
-Ne vous en faites pas, Madame Perez. La famille Swanson est une famille respectable et prête à vous accueillir. Ce sont des gens biens.
-Je sais mais si je n'étais pas assez bien pour eux.
-Pas de risque, vous êtes parfaite et le petit va les faire fondre.
-Merci de votre gentillesse. Vous devez me trouver ridicule de réagir comme ça alors que je ne les connais pas.
-Ils vont être sous le charme.
Il redémarra la voiture pour se garer devant la maison des Swanson. Ceux-ci attendaient derrière la fenêtre, tous aussi anxieux que la jeune femme. Tony sortit de la voiture et fit le tour pour ouvrir la portière à la jeune femme. Elle inspira un grand coup et descendit du véhicule. Elle prit son fils dans ses bras, le serrant comme pour se raccrocher à une bouée.
-Respirez un grand coup et tout va bien se passer.
-Vous en êtes sûr ?
-Qui pourrait résister à la bouille de ce petit garçon et à sa magnifique maman.
-Je ne sais pas comment vous remercier.
-Facile répondit-il avec l'un de ses merveilleux sourires. En étant heureuse et en élevant cet enfant dans l'amour d'une famille unie.
-Je ferais tout pour.
-Allons-y.
Ils s'avancèrent vers la porte qui s'ouvrit à leur arrivée. La maitresse de maison se tenait devant eux. Elle scruta les nouveaux arrivants, ses yeux finirent par se poser sur l'enfant. Le petit lui souriait ce qui la chamboula profondément. Il ressemblait tant à son John : les mêmes grands yeux émerveillés, un joli petit nez en trompette et surtout un sourire à craquer.
Madame Swanson se recula d'un pas et s'accrocha à la porte. Ce petit était bien le fils de son John, elle ne pouvait en douter. Un jeune homme s'approcha pour la soutenir.
-Tu vas bien, Maman ?
-Je... Oui.
Elle se redressa avec l'aide de son fils et se mit à sourire à la femme et son enfant.
-Je manque à tous mes devoirs. Entrez, mes enfants.
-Merci, Madame Swanson.
-Appelez-moi Clara. William, va chercher ton père, ton frère et ta sœur pour accueillir comme il se doit les nouveaux membres de notre famille.
L'homme sortit de la pièce sous le regard attendri de sa mère. Puis elle se retourna sur Lucia, le petit John et l'agent DiNozzo et les invita à s'asseoir.
-Vous désirez boire quelque chose ? demanda t-elle à ses invités. Oui, bien sûr que vous voulez boire quelque chose : café, thé ou une boisson froide.
-Merci, Madame Swanson répondit la jeune femme. Je voudrais bien un thé et si vous aviez de quoi faire chauffer le biberon de John...
-Oui, suivez-moi dans la cuisine. Monsieur DiNozzo ?
-Un café sera parfait. Je vais prendre soin de John, le temps que vous préparez le reste.
-Merci.
Tony prit le petit dans ses bras pendant que les deux femmes partir pour la cuisine. Elles discutèrent un moment, le temps d'apprendre à se connaître mais déjà la magie les avait liées. Elles avaient aimé John, l'une comme mère et l'autre comme femme. Les souvenirs de l'homme qui leur manquait tant les rapprocha.
Quelques minutes plus tard, le reste des Swanson arrivèrent dans le salon où était installé Tony et le petit John et s'étonnèrent, à leur tour, de la ressemblance du bébé avec leur John. Bella prit immédiatement son neveu dans ses bras alors que les autres se rapprochaient. Ils s'émerveillèrent des gazouillis du bébé. L'enfant semblait déjà parfaitement intégré à cette petite famille qui prendrait soin de ce petit ange envoyé du ciel.
Quand Lucia et Madame Swanson revinrent, Tony comprit qu'il était de trop et qu'il était temps pour lui de les quitter.
-Je crois qu'il est tant pour moi de partir.
-Attendez ! s'exclama Lucia, un peu paniqué.
-Vous n'avez plus besoin de moi, les Swanson vont prendre soin de vous deux.
-Je vous le promets dit le patriarche de la famille.
Lucia Perez se calma quand l'homme posa une main sur son épaule. Tony se rapprocha et lui fit un baiser sur le front.
-Je suis joignable à ce numéro dit-il en lui donnant sa carte et il y a aussi celui de mon portable. Appelez-moi, je serais toujours disponible pour vous.
-Merci répondit-elle.
-Oui, Merci, Agent DiNozzo. Notre famille vous sera éternellement reconnaissante de nous avoir ramener Lucia et le petit John expliqua Clara.
-Je n'ai fait que mon travail.
-Non, vous avez été bien au delà rajouta le père. Peu serait aller jusque là.
-Au revoir...
Tony n'aimait pas les adieux qui duraient et encore moins les épanchements. Il réussit à quitter le domaine des Swanson assez rapidement. Il prit sa voiture et roula sans but pendant un long moment. La nuit était tombée quand il s'arrêta devant la maison de son patron, hésitant à l'y rejoindre.
Gibbs avait été fier de l'initiative de son subalterne. Voir DiNozzo se débattre avec la paperasse pour obtenir la venue de Lucia Perez et de son fils, sans demander d'aide, lui avait fait comprendre qu'il y avait une nouvelle facette qui se dévoilait.
Il travaillait sur son bateau dans le sous-sol de sa maison. Ça faisait longtemps qu'il ne s'en était pas occupé. Il caressa la coque et tomba sur une nervure un peu trop conséquente. Il prit le papier de verre et s'appliqua à la rendre plus lisse. Il avait du mal à se concentrer sur sa tâche. Il pensait à son jeune amant, il l'imaginait le caressant à la place du bout de bois.
Il hésitait à l'appeler pour savoir comment ça s'était passé. Il devait encore être chez les Swanson à fêter cette bonne nouvelle. Non, il ne pouvait pas. Si Tony voulait lui en parler, il le ferait en temps et en heure. Il se remit au travail, se focalisant sur son ouvrage. Ce qu'il ne savait pas, c'était que depuis près de vingt minutes, DiNozzo attendait un signe de vie de Gibbs, dans son véhicule.
Tony était toujours là, assis dans sa voiture, devant la maison de son patron et amant. Il avait envie d'un peu de réconfort après tout ce déballage de bons sentiments qu'il avait pu voir dans le foyer Swanson. Il avait toujours rêvé d'avoir une parentèle de ce type. Des gens qui s'aimaient, se soutenaient et surtout qui avaient accueilli les nouveaux venus comme un miracle.
Il aurait rêvé d'avoir une famille bien à lui. Tenir le petit John dans ses bras lui avait rappelé qu'il n'en aurait jamais puisqu'il aimait un homme et qu'il ne voulait pas le perdre. Petit à petit, il fit le point sur sa vie : il avait un travail qu'il affectionnait plus que tout autre ; des collègues qui étaient devenus au fil du temps ses amis et pour certains sa famille ; et puis surtout, il y avait Gibbs, l'homme qui avait pris son cœur tout en jouant le rôle du père quand il le fallait, celui d'ami dans les moments durs et davantage depuis quelques semaines, son amant.
« Ma porte sera toujours ouverte pour toi » lui avait dit Gibbs.
Il n'avait pas prévu de venir le rejoindre mais son inconscient l'avait conduit dans cet endroit où il se sentait chez lui, dans les bras de son amant. Il inspira un grand coup et sortit de sa voiture direction la porte. Il frappa pour s'annoncer, attendant quelques instants un « entre » de Gibbs mais rien ne vint. Il posa la main sur la poignée et la tourna. La porte s'ouvrit et il entra.
-Gibbs, tu es là ?
Pas de réponse. Il s'avança dans la pièce sombre. Un mince filet de lumière apparut au travers de la porte de la cave.
« Gibbs doit être en train de travailler sur son bateau » pensa Tony.
A pas de loup, il s'approcha et entrouvrit la porte. Le bruit du papier de verre sur les planches de la coque monta jusqu'à lui. Ce simple son le rassura et l'incita à aller le rejoindre. Il descendit la première marche, puis la seconde. Il se stoppa pour mirer son amant travaillant le bois. Il portait un jean délavé, un tee-shirt trop ample pour lui et les cheveux en bataille. Il rayonnait, il ne pouvait pas trouver d'autre mot.
Gibbs avait entendu les marches de l'escalier craquer sous les pas de Tony. Il avait laissé apparaître un sourire sur son visage car il était heureux que son amant vienne le rejoindre. Il continua à travailler sur son bateau attendant qu'il parle le premier. Pourtant, DiNozzo ne semblait pas vouloir commencer. Alors tout en passant le papier de verre sur le bois, il se décida à parler.
-Arrête de mater, DiNozzo et rends-toi utile.
-Je ne matais pas se défendit-il.
-Bien sûr ! Alors descends et viens m'embrasser.
-A vos ordres, marine.
Il descendit les dernières marches qui le séparaient de son amant et l'embrassa passionnément. Gibbs laissa tomber ses outils pour prendre Tony dans ses bras et pour approfondir le baiser. Les mains rapprochèrent les corps qui semblaient vouloir fusionner en un seul. Par manque d'air, ils durent se séparer pour reprendre leur souffle. Ils posèrent leur front contre celui de l'autre, fixant leurs yeux dans ceux de l'autre.
-Tu en as mis du temps à venir, Tony.
-Je n'étais pas sûr que tu veuilles... Enfin, tu vois.
-Non, je ne vois pas.
-Gibbs !
-Jethro, je m'appelle Jethro et quand nous sommes seuls, je veux que tu l'utilises.
Tony hésitait entre désir de l'appeler ainsi au risque d'être déçu le jour où il l'abandonnerait et fuir avant qu'il ne puisse plus se passer de lui.
-Arrête de cogiter, Tony. Je veux être avec toi aussi longtemps que tu voudras de moi.
-Alors ça risque de durer.
-Tant mieux, car je n'aimerais pas trop me passer de ces moments là dit-il en l'empoignant par la nuque et l'embrassant goulument.
Rapidement, Gibbs le conduisit jusqu'au vieux canapé et y allongea son amant. Les mains partirent à la découverte du corps de son vis à vis tout comme celles de l'autre. Les vêtements volèrent dans la pièce. Ils firent l'amour tendrement, longuement, se prouvant ainsi leur amour.
-Je t'aime, Jethro.
-C'est mieux comme ça.
-Pardon !
-J'aime t'entendre prononcer mon prénom. Il a une autre consonance quand c'est toi qui le prononce.
-Jethro redit-il lascivement.
-Je t'aime, Tony.
Finalement, ils montèrent se coucher dans le lit et s'endormir dans les bras l'un de l'autre, heureux et comblés.
Au petit matin, les deux amants se prouvèrent une nouvelle fois leur amour avec beaucoup de tendresse. Puis après une bonne douche, ils se préparèrent pour aller au boulot. Après un dernier baiser derrière la porte qui abritait leur secret, ils se séparèrent pour prendre chacun sa voiture, chacun à leur rythme.
Gibbs arriva le premier, comme toujours alors que DiNozzo s'était arrêté pour prendre des boissons pour toute l'équipe. Il arriva en retard comme d'habitude et Gibbs le lui fit remarquer par une claque derrière la tête, tout en prenant son café.
Les deux hommes s'étaient mis d'accord sur le fait de garder un comportement professionnel au bureau afin de ne pas ébruiter leur relation. Après tout, cela ne concernait personne d'autre et ils avaient bien l'intention de garder ce petit secret rien que pour eux.
La vie leur réservait plein de surprises mais ils étaient prêts à l'affronter ensemble.
FIN
Bonne et heureuse année 2012 à tous.
« Alors, dois-je réitérer dans d'autres fictions ? »