6h54….Un soupire….6h55, un autre soupire… Les respirations lentes et constantes de ses amies créait un bruit de fond qu'elle enterrait de temps à autre par un long soupire d'ennui ou encore par le froissement de ses draps quand elle se retournait pour la énième fois dans son lit. Sakura n'arrivait plus à dormir malgré qu'elle se soit couchée très tard la veille pour parler avec sa cadette blonde au sujet d'un certain roux… En fait, son expérience traumatisante y était également pour quelque chose. La dessinatrice devait avouer que son sommeil avait été des plus désagréables avec cet horrible cauchemar qui avait dominé sa nuit… Sa journée s'annonçait longue et morne. La rose ne semblait pas avoir envie de sourire ce matin et ses amies s'en apercevraient dès leur réveil. 6h57, la rose changea de nouveau de position dans son lit, en ouvrant les yeux, son regard émeraude rencontra les deux perles d'un vert bien plus foncées.

-Bonjour Temari, bailla bassement la rosée.

-Bonjour jolie demoiselle, sourit son amie cendrée en s'étirant en étoile, occupant ainsi la totalité du lit.

Après un tremblement ayant réveillé tous ses muscles Temari se redressa lentement afin de s'asseoir, puis elle fronça les sourcils en regardant son amie artiste qui restait sous la couette.

-Hey Sakura…Qu'est-ce qu'il y a? Lui demanda Temari en passant ses jambes par-dessus les barreaux.

-J'en sais rien, je me sens pas bien, soupira la rose en regardant les pieds de son amies se balancer dans le vide.

-C'est à cause de ce qui c'est passé hier à la piscine?

-Hum, lui confirma l'hydrophobe en se frottant le visage.

-Aller Sakura, tout va bien se passer maintenant, je te le promets, l'encouragea la pianiste.

Ladite Sakura se redressa à son tour et haussa les épaules. Elle ne comptait pas se rendre à la piscine de si tôt! Dans l'autre lit, Temari sursauta faiblement lorsque le réveil de la chambre, qui n'avait jamais servit encore, s'alluma automatiquement à 7h00 sur le poste de radio local. La voix de l'animateur n'était qu'un petit gazouillis lointain.

-C'est samedi, repose toi et profite de la journée. La seule obligation qu'on a c'est d'aller se pointer le bout du nez à la caf pour les repas. Alors ne t'en f- S'interrompit la blonde cendré avant de sauter en bas de son lit afin de monter subitement le volume du radio-réveil.

Sakura fut étonnée de ce geste, du moins jusqu'à ce que les premières notes de la chanson passant sur les ondes ne lui parviennent. La rose sourit alors en ayant pitié pour ses autres amies qui dormaient si bien avant que Temari n'entendent sa chanson fétiche. Ino fut la première, Tayuya s'éveilla ensuite, puis vint le tour d'Hinata de s'éveiller pour ensuite constater qu'elle détestait la personne qui avait été assez folle pour faire passer sur les ondes une chanson comme celle-là à une heure pareille! Non mais c'est vrai! 7h03, tu parles d'une heure pour faire passer « Foot loose»… Quoi qu'il en soit, les premières paroles venaient de se faire entendre et Temari s'amusait déjà au centre de la chambre à reproduire le jeu de pied de l'acteur du film du même nom. Évidemment, l'envie fut trop forte… Toutes les artistes se mirent à rigoler pour ensuite délaisser leurs couvertures pour rejoindre leur amie. On pouvait l'oublier parfois, mais même si Hinata et Tayuya étaient des brutes, il arrivait parfois aux autres d'oublier leur petit côté fille de banlieue. La preuve, à peine les jeunes femmes avaient fini de se trémousser sur la chanson fétiche de la cendrée, qu'une autre chanson les poussa à rester sur cette minuscule piste de danse improvisée. Celle-ci n'était nulle autre que « Soulja boy». Ce n'était sûrement pas dans leur cours de musiques qu'elles pourraient côtoyer ce genre de chanson…

-J'adore ce genre de danse en ligne, rigola la rouquine en exécutant pour la énième fois la même série de pas que dans le vidéoclip, imitée par ses amies. Qu'est-ce que t'en penses Hina? Ça te branche la danse en ligne?

La drôle de tête que fit ladite Hinata fit se marrer le reste de la chambre. La danseuse c'était arrêtée et semblait hébétée. La danse en ligne traditionnelle, la brute en avait horreur, vieux souvenir traumatisant, rien de bien exceptionnel. Quoi qu'il en soit, les autres jeunes femmes s'étaient arrêter en même temps qu'elle, mais pour rire…Ceux-ci résonnèrent assez longtemps, jusqu'à ce que la chanson prenne fin pour être immédiatement suivie d'une autre, bien moins intéressante. Alors qu'Hinata réprimait un frisson de dégoût en retournant à son lit, les autres artistes en firent autant afin de se changer et ainsi se préparer à sortir.

-Alors, l'une de vous à une idée pour passer le temps? Questionna Ino en replaçant les couvertures sur son matelas.

-Moi je dis qu'on se fait une petite fête avec les filles! Proposa joyeusement la rouquine.

-Oh oui! Un party ce soir! Répondit subitement la rose en retrouvant réellement le sourire.

-On va devoir attendre à ce soir? S'étonna Hinata en choisissant sa tenue pour la journée.

-Ben, pour être sur de pas voir les mecs débarquer, je crois que ce serait mieux. Et puis, on pourra fêter toute la nuit dans un de nos locaux, y a pas école demain, déclara la cendrée.

-Va falloir s'arranger avec Tsunade pour avoir sa permission, mais sinon, pas de problème. Une volontaire?

-T'as pas envie d'aller voir tatie Tsunade, Sakura? Rigola Tayuya en attachant ses longs cheveux.

-C'est bon, je demandais pour la forme, je sais bien que je suis toute désignée, soupira la rose en cherchant sa brosse à dents. J'adooooore me sacrifier pour le groupe! Ajouta-t-elle à la blague.

En voyant la rose descendre de son lit, Ino agrippa son ensemble du jour et se précipita vers la salle de bain.

-Je suis premz! S'écria-t-elle en refermant la porte derrière elle.

-INO! S'exaspéra la jeune femme qui l'elle avait devancée. Ahhh les gamines…

-C'était à toi d'être plus rapide, rigola la cendrée en se tortillant dans son lit pour remonter son pantalon.

Sur ce, toutes les autres revêtirent leurs ensembles de la journée sous le chant de leur plus jeune amie blonde.

Lorsque Kiba ouvrit les yeux ce jour là, il n'avait aucune envie de sortir la tête des draps et de se retrouver dans une situation plus qu'inconfortable où ses potes se faisaient la tête. Il devait voir les choses en face, il ne pouvait pas rester au lit toute la journée. Il aurait donc à sortir de sa cachette tôt ou tard et le plus tôt serait le mieux. Il poussa donc un long soupire et se redressa d'un coup, envoyant ainsi le haut de sa couverture se replier sur son autre extrémité. Comme il s'y attendait, le brun découvrit ses amis assis dans leurs lits respectif, s'occupant du mieux qu'ils pouvaient pour ne pas laisser entre voir, par orgueil, qu'ils en avaient assez d'être en mauvais termes. Kiba devait avouer que cette ambiance lui déplaisait grandement. Dire que tout cela ne trouvait pas fin parce que les deux chefs de ''parti'' adverses s'entêtaient à garder le silence. Lorsque Gaara se leva pour aller à la salle de bain, Kiba se passa une main dans les cheveux puis se retourna vers leur chef de section. Après une œillade vers le blondin et Sasuke, il comprit qu'ils étaient impuissants face à la situation, le brun s'accabla de cette mission.

-Shikamaru, ça ne peut pas continuer comme ça. Tu dois lui parler!

-À qui? Demanda ledit Shikamaru en faisant semblant de ne pas savoir.

-Tu disais qu'il fallait qu'on garde le même niveau d'excellence… Jamais ça fonctionnera si on ne peut pas compter les uns sur les autres. En tant que plus haut grader c'est à toi de prendre les devants!

-C'est pas ma faute si monsieur Gaara me fait la tête! Il devait comprendre qu-

-J'en ai assez de cette ambiance! Si tu ne te mets pas tout de suite sur le coup, je-

-Tu quoi! Répliqua rapidement Shikamaru en se retournant vers lui, remarquant ainsi que Naruto et Sasuke suivaient la discussion du mieux qu'ils le pouvaient, ne sachant trop comment cela allait finir.

-Tu sais très bien ce que je vais faire si j'en ai marre, t'étais là quand Wilson m'a fait cette fameuse offre! Lui rappela méchamment l'Inuzuka en fronçant les sourcils.

Après un long soupire ou l'on pouvait lire de l'exaspération ainsi que de la résignation, Shikamaru se leva les bras.

-Très bien!

Ayant obtenue une part de ce qu'il voulait, temporairement satisfait, Kiba retourna à son lit en faisant signe aux autres de venir le rejoindre. Comme sa part de la chambre était celle la plus près de la porte, en les faisant venir, il assurait à son supérieur et ami un semblant d'intimité et de calme pour sa tentative de réconciliation avec le rouquin. De loin et comme si de rien était, le blondin, le brun et leur ami aux cheveux de jais guettaient le retour de Gaara. Comme de fait, le jeune homme sorti de la salle de bain. Il trouva bien évidemment étrange que trois des siens se tiennent à l'écart alors que Shikamaru attendait près de son lit. Il s'y rendit avec appréhensions, mais choisit de ne pas être le premier à prendre la parole. Gaara s'assit donc en silence en prenant une pille de feuilles blanches ainsi qu'un crayon. Shikamaru lança un regard à Kiba dans lequel on pouvait plus que facilement lire ''Mais là!''. Celui-ci haussa les épaules et fit un signe de tête lui indiquant de se dépêcher.

-Euh, Gaara? Commença le Nara après un raclement de gorge.

-Hum, fit le concerné en essayant de paraître plus distant qu'il ne l'était.

- On touchera plus à ta copine, soupira son major en se passant une main sur son visage,

-C'est pas sa copine! Lança Naruto, taquin, de l'autre côté de la pièce, rappelant ainsi à Gaara ses propres paroles.

-Ouais bon, sa petite protégée alors, c'est du pareil au même, expliqua Shikamaru.

-Et ses copines? Demanda le rouquin. Elle y tient et si on s'en prend à elles….

-Okay, okay! Pas de problème, on lâche toute sa chambrée. Ça te va? Concéda son ami et chef.

-Ouais, ça me va…

-Bon! Allons manger alors! S'exclama le jeune homme aux cheveux de jais en se levant d'un bond.

-Je crève de faim! Renchérit Naruto en le suivant au pas vers la porte.

Kiba attendit que ses deux camarades nouvellement réconcilier soit à sa portée pour fermer la porte derrière eux et passer ses bras autour de leurs cous. Les victimes lui agrippèrent chacun un poignet en grimaçant.

-Ben voilà! Elle est pas belle la vie quand tout le monde s'entend comme cochon?

-Arrête…On croirait entendre Kankurô, on a déjà assez d'un petit fouineur. T'y mets pas aussi! Lui demanda Gaara en essayant de lui échapper.

-Ouais Kiba, t'es un super potes, mais si tu commences à devenir chiant….Sous entendit Shikamaru.

-Puf! S'offensa faussement le super pote en les relâchant. Ça va, la prochaine fois je vous laisserais vous disputer.

-C'est ça, tu me laisserais tabasser notre cher major? S'enthousiasma le rouquin à la blague.

-Me quoi? Humf! T'oserais pas, le relança Shikamaru en lui donnant un faible coup sur son épaule.

-Grâce à Kiba on ne saura jamais, s'amusa le rouquin en adressant un clin d'œil à l'Inuzuka.

C'est dans cet état que les jeunes hommes retrouvèrent les autres membres de leur groupe devant la cafétéria. Quelque chose laissait entrevoir que cette journée serait carrément super! L'ambiance d'enfer était revenue au sein de leur brigade et ils avaient congé de toutes obligations. Ils pourraient donc disposer de leur temps comme bon leurs sembleraient, c'est-à-dire comme ils l'avaient toujours fait. Beaucoup de vagabondage et d'entraînement personnes se pointaient à l'horizon.

Sakura venait de quitter ses chères compagnes pour aller s'amuser un peu avec son instrument de prédilection. Elle devait aller voir sa directrice pour lui demander son accord au sujet de la petite fête que comptaient organiser ses amies et il lui fallait avouer qu'elle était un peu anxieuse. Elle croyait donc bon d'aller faire ce pourquoi elle était douée afin d'acquérir le courage qui lui manquait. C'est donc le pas léger, comme toujours, vêtue d'une paire de jeans délavée et d'un chandail vert à coupe bateau ajustée à la taille, que la jeune musicienne se rendit au local qui l'accueillait presque tous les jours pour son cours de musique. Elle hésita légèrement une fois devant la porte, ça lui faisait bizarre d'y venir vêtue de la sorte…Si madame Harrison la voyait! Cependant elle se dit que c'était le week-end et qu'elle serait sans doute heureuse qu'elle vienne pratiquer en dépits de ses vêtements. Elle haussa donc les épaules et poussa la porte qui la séparait de son immense ami de bois. À peine avait-elle fait quelques pas qu'elle s'arrêta net, faisant s'agiter sa chevelure couleur bonbons sous son arrêt subit. Là, devant elle, à quelques mètres… Un jeune homme qu'elle avait déjà vu se tenait debout devant le bébé de son amie aux cheveux enflammés. La rose ne su pas tout de suite comment réagir, heureusement, le jeune homme ne s'aperçu pas de sa présence, ce qui lui permit de retrouver son calme. La dessinatrice choisit de faire comme si de rien était et se dirigea lentement mais sûrement vers son immense instrument encore dans son coffre. S'accroupissant devant la merveille qui se trouvait devant lui, Sasuke admirait l'engin dans toute sa complexité pour ne s'apercevoir de la présence d'une autre personne qu'au moment ou celle-ci ouvrit la caisse ou se trouvait son instrument. Il se releva alors lentement et regarda la jeune femme aux cheveux roses soulever avec une étonnant douceur et facilité l'objet de bois qu'elle installa aisément près d'une chaise dont l'une des patte avant avait un prolongement assez creux. Il se racla la gorge et croisa les bras. Il était perplexe devant cette scène. Il savait que la rose était musicienne, mais de là à l'imaginer derrière une telle masse…Il n'aurait jamais deviné.

-J'espère pour toi que tu n'as pas touché à cette batterie… Déclara soudainement la dessinatrice en apposant ses doigts sur les épaisses et rigides cordes de l'instrument.

Sasuke, qui avait sursauté en entendant la voix de la rose, fronça les sourcils avant de regarder ladite batterie avant de ramener son regard sur la jeune femme dont les doigts se déplaçaient silencieusement le long du manche de la masse reposant lourdement contre elle. Il se doutait bien que chacun de ses mouvements signifiaient quelque chose dans l'esprit de la musicienne, mais il devait avouer qu'il était bien curieux d'entendre leur signification aussi.

-Non, j'ai seulement regardé…

-Tant mieux, sa propriétaire n'aurait pas supporté que qui que ce soit ne touche à son bébé, lui expliqua la rose en ouvrant levant les yeux vers lui. Mais, pourquoi tu es là? Personne ne suit les règles dans cette école?

- Ben…Si mais…Comme c'est le week-end, je ne m'attendais pas à trouver une classe pleine de filles… J'avais rien à faire alors j'ai voulue me balader. Je venais souvent ici avant…Pourquoi vous avez pris cette salle?

-Pour la sono. Comme on fait de la musique, c'est important…

-Je vois, soupira le jeune homme aux cheveux de jais.

-Okay…Mais pourquoi tu avais presque le nez appuyé contre cet instrument? Demanda-t-elle ensuite en titillant chacune des cordes à plusieurs reprises et à différents endroits.

-Je ne sais pas…Je le trouvais super, avoua le militaire en se retournant vers leur sujet de conversation. On dirait qu'il est aussi sauvage que la guitare électrique, mais comme ça, quand on le regarde, il a autant de charme que n'importe quel piano à queue… Et j'adore le bruit qu'il peut faire! Ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Lorsque son regard noir revint se poser sur la rose, il remarqua son air hébété et son adorable nez retroussé. Avait-il dit quelque chose de mal? En fait, Sakura avait juste eu la désagréable impression que cet homme lui rappelait la propriétaire de l'instrument dont il était question. Non pas qu'elle n'aime pas la jeune femme aux cheveux roux, mais le fait que ce mec puisse lui faire penser à elle la troublait.

-J'ai dit quelque chose qui fallait pas? L'interrogea le jeune homme.

-Non, c'est rien, mentit avec brio la demoiselle en souriant également.

-Sinon euh…Pourquoi tu as choisi cet instrument? Lui demanda-t-il en désignant l'imposant objet qu'elle avait en main. C'est pas tous les jours qu'on voit une jeune femme toute menue manier une telle chose avec autant d'aisance…On dirait qu'il fait deux fois ton poids!

Amusée, la jeune femme ramena son instrument à la verticale et le fit tournoyer plusieurs fois avant de le ramener contre elle. L'air qu'avait le militaire l'amusa davantage et elle aborda le sourire charmant qu'on lui connaissait.

-Pour ça. C'est pas avec n'importe quel instrument qu'on peut faire ça, précisa la demoiselle.

-Je vois, alors c'est pas parce que tu as eu les yeux plus gros que le ventre.

-Non, j'aime vraiment juste ce que je dégage quand les autres me regardent manier mon ami en bois.

Sasuke devait lui concéder au moins cela, elle en avait dedans la petite dame et elle livrait la performance qu'on attendait d'elle. C'est alors que Sasuke ce dit que les amies de la rose devaient être comme elle, en quelque sorte. Pour qu'elles s'entendent aussi bien que lui et sa brigade, c'est qu'elles avaient toutes un points commun autre celui qu'elle jouent toutes d'un instrument. Puis, il se souvint du jour ou il avait surpris la petite blonde en train de chanter… C'était donc cela, elles respiraient toutes l'assurance et le talent lorsqu'elles livrent une performance.

-Bon euh…Je crois que je vais te laisser. Tu dois vouloir jouer un peu, dans le calme, précisa-t-il en jetant un dernier coup d'œil à la batterie avant de se diriger vers la porte.

-Au revoir, dit seulement la rose en refermant les yeux et en s'installant confortablement avant de jouer.

Sasuke s'arrêta à la porte et regarda quelques secondes la dessinatrice montrer son talent pour la musique. Une fois quelques notes bien encrer dans la tête, le jeune homme fit demi-tour et laissa la musicienne seule avec son art.

-Mais ou est-elle, soupira une certaine blonde cendrée à l'estomac plutôt bruyant. Je meurs de faim! Se plaignit-elle, une main sur le ventre en s'adossant au mur près de la cafétéria.

-J'en sais rien, répondit l'autre blonde en regardant à gauche, puis à droite, guettant l'arrivée de leur amie rosée.

-Elle est partie après le déjeuner pour aller voir Tsunade, elle devrait déjà être revenue, non? Demanda la rousse.

-J'en sais rien, elle avait l'air tendue, elle est sans doute allée pratiquer son enchaînement pour son adaptation de Bach, supposa la brute la plus sensée des deux en imitant Ino.

Comme de fait, une tête rose fit son apparition au bout du couloir de droite. Le sourire qu'abordait la demoiselle laissait entrevoir une bonne nouvelle dans un futur très proche, ce qui réjouissait les autres jeunes femmes.

-Alors? Lui demanda-t-on lorsqu'elle fut à la hauteur du reste du groupe.

-Pas de problèmes, tant que tout est ramassé avant le cours de lundi, on peut user du local comme bon nous semble.

-Géniale! Je savais qu'il fallait que ce soit toi qui aille la voir, sourit la rouquine en passa son bras sous le sien.

-On peut aller manger maintenant? Demanda piteusement la cendrée qui semblait affamée.

-On t'avait dit de manger ce matin, mais non… lui rappela la rousse.

-Mademoiselle avait mal au cœur, renchérit la fille du directeur.

-Tu écouteras la prochaine fois, que tu n'aies pas voulue croire les autres, passe encore, mais moi… Fit semblant de s'offenser la brute au regard blanchâtre.

-C'est bon, ok, je promets de plus jamais sauter un repas, on y va maintenant!

-Mais oui, sourit Ino en la poussant vers les portes de la salle à manger.

Les demoiselles allèrent se mettre en ligne, armées d'un cabaret coloré en bleu, attendant de voir ce qu'elles mangeraient ce midi. Plus loin, à leur table habituelle, la brigade Delta-43 était déjà en train de manger.

-Vous comptez rentrer chez vous le week-end prochain? S'enquit un certain blond en jouant avec ses couverts.

-Tu parles ouais! J'attends que ça, rêvassa l'Uchiwa en pensant à son grand frère.

-J'en sais rien…On verra comment la semaine va se déroulé, répondit ensuite Kiba en songeant à son gros chien.

-Et toi Shika? Demanda le blondin pour ensuite prendre une longue gorgée de sa boisson.

-J'en sais rien, j'ai peur que mon père veuille m'emmener à la pêche…Il fait toujours ça quand j'ai un long congé…

-Long? Tu trouves ça long trois jours? S'étonna Kiba. On vit ici, alors deux jours loin d'ici c'est pas assez. Vivement les vacances de noël! S'exclama-t-il en se callant dans son siège.

-Et toi Gaara, tu comptes rentrer chez toi? Gaara? Répéta le blond en voyant que celui-ci ne portait pas grande attention à leur conversation, comme s'il essayait de participer à une autre discussion plus intéressante. Hey ho!

-Quoi? Demanda le rouquin en sursautant.

-Tu comptes aller chez toi le week-end prochain? Redemanda Naruto maintenant qu'il avait son attention.

-Peut-être, on verra…Soupira le roux en ramenant son regard vers la jolie troupe de musiciennes dont faisait partie sa favorite et qui au même moment avait levé les yeux vers lui.

-Ino, tu devrais arrêter de le fixer comme ça…Il va finir par croire que t'es intéressée, blagua la rose en se retournant presque entièrement sur sa chaise pour regarder le groupe Delta-43.

-Et si c'était le cas? Alors Ino, tu l'es? Demanda la rousse qui s'amusait de voir les deux petites brebis égarées de leur groupe être en transe devant deux représentants de cette académie. Ino? La terre appelle la lune!

-Quoi? Mais quoi? S'exclama la blondinette en se redressant pour se dégager de la main qu'avait mise Tayuya devant son visage. T'es pas drôle la grosse! Se vengea la petite barbie.

-Mais euh! Je suis pas…Mais…Hinataaaaa!

-Non Tayu, t'es pas grosse, elle dit ça que pour t'embêter, la rassura sa consoeur du Bronx. Ino, je crois que tu devrais t'excuser… Lui conseilla-t-elle en reprenant son repas.

-Ok, ok, désolée Tayu, t'es pas grosse du tout, s'excusa platement la fille du directeur. Tu me pardonnes? Lui demanda-t-elle en ressortant son regard de chien battu.

-Mais oui Barbie…

-Que c'est beau l'harmonie, commenta la rose en revenant finalement à ce qui ce passait à leur table.

-C'est gentil de te joindre à nous, ironisa la cendrée en jouant dans son assiette. Alors, on fait quoi pour ce soir? Va falloir penser à aller préparer la salle… Une volontaire?

-Moi je veux bien, se désigna la petite dernière du groupe. J'adore faire ça!

-Pas de problème Barbie, tu as carte blanche, sourit la rouquine. Mais pas que du rose! L'averti-t-elle ensuite en sachant très bien que ladite Barbie n'aimait cette couleur qu'en toute petite quantité.

Sur ce, la petite dernière pris une dernière bouchée de son plat, se leva de table et partie d'un pas plutôt joyeux, chose qui intrigua grandement ses amies. Quelque chose leur disait que leur cadette avait de grand projet en ce qui concernait leur petite fête de ce soir. Évidemment, son empressement à quitter la salle ne passa pas inaperçue… Celui qui la regardait depuis un bon moment fut tout aussi perplexe que les autres demoiselles.

-C'est bien beau une petite fête…Mais c'est pas comme le concert qu'on à monté et pratiqué pour rien…

-Aller Tayuya, oublie le ce concert! C'est pas de notre faute s'il est annulé, alors on peut rien y faire. C'est le père d'Ino qui a pris cette décision et comme tu t'en doutes, adultes et l'écoute des jeunes ça va pas souvent bien ensemble…Lui dit la rose en soupirant. Enfin, on peut toujours essayer d'envoyer Tsunade tâter le terrain.

-Pourquoi pas, on ne risque rien à essayer…Soupira Hinata en regardant Temari. Tu vas lui demander?

-Pas de problème, j'ai rien à faire aujourd'hui, concéda la cendrée.

-Tu ne répètes pas aujourd'hui? S'étonna la rose.

-Non, je recommence à avoir des crampes dans les doigts, je préfère attendre que l'infirmière arrive.

-Je vois, alors tu fais bien, sourit la dessinatrice en regardant les mains de son amie.

-Tu vas devoir arrêter, encore? S'inquiéta la danseuse en se rappelant le mois de sabbatique forcé de la cendrée.

-Je ne sais pas, avoua celle-ci en se redressant sur son siège.

-Bon écoute, masse toi les articulations avec la crème qu'elle t'a prescrite la dernière fois, ne force pas et tout ira bien.

-C'est vrai Tem, écoute notre grande danseuse et tout ira bien, lui conseilla à son tour la dessinatrice.

-Hum…Vous avez raison…Bon, je vous laisse et n'oubliez pas d'aller répéter, soupira la cendrée en se levant.

Les trois jeunes femmes restantes la regardèrent partir, avant de s'adresser des regards inquiets. Oui, elles s'inquiétaient pour leur amie…Elle qui ne vivait que pour son talent, voila que son corps se mettait à lui barrer la route pour atteindre son rêve. Toute leur école le savait, les élèves de la classe excellence passaient, à chaque fin d'année, les auditions pour être ajouté à la liste de aspirant du New York Philarmonic. Et cette année, tout le monde le savait, Temari avait toutes ses chances. Elle était bien la seule d'entre elles qui, de ses deux programmes d'études, favorisait davantage la musique. Ses amies étaient donc d'autant plus préoccupées par les conséquences qu'entraîneraient ses douleurs osseuses.

Tsunade regarda la porte de son bureau se refermer sur l'une de ses élèves. Elles venaient d'avoir une discussion des plus intéressantes. Prenant son rôle de directrice à cœur, Tsunade dû se résigner. Elle avait poussé ses élèves à tout donner pour maîtriser une pièce musicale, une chanson et une chorégraphie, tout ça pour des jeunes gens qu'elles n'aimaient même pas et maintenant…Et maintenant elle les privait de leur récompense pour tous leurs efforts : le spectacle. Peut-être la femme n'était-elle pas très proche de ses élèves, mais elle savait bien- son expérience d'artiste l'y obligeait- que ses petites protégées ne travaillait que pour ça. Souvent, lorsque l'on doit fournir un effort, on se motive en visualisant la récompense qui nous attend à la fin. Alors, Tsunade n'avait d'autre choix que d'aller discuter avec le directeur de l'établissement. Après tout, les jeunes femmes n'avaient rien fait de mal pour mériter d'ainsi perdre leur récompense. Donc, après avoir rangé les quelques dossiers traînant ici et là sur son bureau, la blonde responsable de toutes les artistes se leva et pris la direction de la bâtisse centrale de l'académie. Sa réputation semblait s'être propagée chez les jeunes hommes aussi vite qu'elle l'avait été lors de sa nomination en temps que directrice de la AAA. À croire que ses protégées avaient parlé d'elle assez fréquemment pour que les militaires aient une assez bonne idée d'elle avant que l'interdiction d'entrer en contact entre eux en soit établi. Quoi qu'il en soit, Tsunade ne prêta pas grande attention aux regards qu'on lui lançait, y étant habituée. Elle se dirigea plutôt sans détour vers le bureau du père d'une de ses élèves les ayant invités à résider ici. Une fois dans le bureau du secrétaire, la femme d'âge mûre patienta sagement que l'on l'annonce au directeur. Elle n'eut pas à attendre trop longtemps et pu avoir son entretient avec le responsable des lieux.

-Bonjour, madame, l'accueillit le Général Yamanaka en se levant de son siège.

-Monsieur Yamanaka, répondit-elle poliment. Sans doutes avez-vous une idée de la raison de cet entretient? Lui demanda ensuite l'ancienne artiste reconnue en prenant place sur le fauteuil que lui présenta son interlocuteur.

-Plusieurs suppositions, en effet, mais rien de concret. Alors éclairez-moi, lui demanda le militaire en s'asseyant sur le fauteuil faisant face à celui où siégeait la directrice, de l'autre côté d'une charmante petite table.

-Vous avez sans doute dû entendre parler de mas méthode de direction…

-En effet, oui.

-Eh bien, je n'ai pas l'habitude de priver un élève méritant d'un privilège, l'informa Tsunade.

-C'est très juste de votre part, cependant je ne vois pas le lien avec mon corps étudiant, répondit le père d'Ino.

-Vous avez punis vos élèves pour leurs mauvaises blagues et je n'ai rien à redire sur ce point. Par contre, les étudiantes que j'aie choisies afin de monter une représentation ont travaillé très dur. Elles ont fournis bon nombre d'effort pour maîtriser leurs numéros à temps et je refuse de ne pas les récompenser.

-Je vois….Mais ne vois pas en quoi le fait de donner ce spectacle leur ferait plaisir. Après tout, n'ont-elles pas de ressentiments à l'égard de mes étudiants? Lui demanda-t-il en croisant les jambes.

-Certes, mais elles ont davantage envie de livrer leurs performances que de se venger. Du moins, dans l'immédiat, et je ne vois absolument pas pourquoi j'empêcherais mes artistes les plus méritantes de faire ce qui les comble de bonheur.

-Madame.,.

-Soyons claire, Général, le fait que mes élèves donnent un concert, ne signifie pas que je leurs donne la permission d'enfreindre vos règles. Vous avez choisi d'interdire à vos élèves d'adresser la parole aux miennes et bien soit. J'interdirai aux miennes de le faire lors du concert et de ne pas impliquer vos étudiants dans leurs affaires. Car bien sûre, je ne peux brider leur liberté de parole, sait-on jamais si nos élèves parviendront à s'entendre un jour, mais je puis vous assurez que je les informerai clairement de ne pas inciter vos garçons à désobéir.

-Hum…Très bien alors. Je dois admettre qu'il ne serait pas juste de priver vos étudiantes de ce concert, puisqu'elles n'ont rien fait qui mérite une telle sanction. Voyons cet accord comme la façon dont nous vous présentons nos plus sincères excuses pour ce qui c'est passé.

-Merci à vous, sourit la directrice, satisfaite. Puis-je espérer vous y voir? L'invita-t-elle indirectement.

-Ce sera un réel plaisir de voir vos artistes à l'œuvre.

-Vous ne regretterez pas, certaines de mes plus talentueuses y participent, l'informa Tsunade en se levant.

Le Général Yamanaka en fit de même et reconduisit son interlocutrice à la porte de son bureau. Ils se saluèrent en bonne et dû forme et chacun retourna à ses obligations quotidiennes.

Hinata se rendit au dortoir tout juste après avoir été jeté un coup d'œil au préparatif de leur petite fête. Ino semblait avoir tout en main. La demoiselle c'était même montée une petite armée pour lui venir en aide. Le choix était tombé sur leur local de danse. Pourquoi? Eh bien, c'était le local le plus….Beau. De plus, il était assez grand et assez loin des dortoirs masculins. Ainsi, elles ne risquaient pas de les déranger. Non pas qu'elles s'inquiètent tout spécialement de leurs sommeils, mais elles ne tenaient pas à se faire déranger parce qu'elles étaient trop bruyantes. Rassurée au sujet de l'avancement des préparatifs, Hinata était allée voir comment allait Temari. Celle-ci était en compagnie de Sakura et c'est en même temps que la dessinatrice que la danseuse appris qu'il était probable, pas assuré ni impossible, que le concert ait finalement lieu. Hinata en sourit, elle espérait, non pas pour elle, mais bien pour leur petite chanteuse. Elle en avait tellement besoin de ce concert! Comme tout allait bien pour les autres, la danseuse avait choisi d'aller retrouver sa meilleure amie qui, elle s'en doutait, devait être dans son lit. Lorsqu'elle poussa la porte de leur chambre, Hinata fronça les sourcils. Tayuya n'était pas dans son lit, mais… En refermant la porte, Hinata regarda les chaussures de son amie près de la porte. Si Tayuya n'était pas dans son lit et que ses chaussures étaient encore là…Il n'y avait qu'une possibilité. Retirant ses souliers, la danseuse se dirigea vers le lit qu'occupait son amie, puis, une fois près de celui-ci, elle s'allongea par terre et regarda le plafond.

-Tu déprimes?

-Oui, lui répondit la rouquine, cachée sous le lit.

-Pourquoi?

-Maman me manque…Soupira la demoiselle en tournant la tête vers la droite, regardant le profile de son amie.

Regardant encore et toujours le plafond, Hinata vint croiser ses mains sur son bute, comme les morts dans leurs cercueils. La danseuse aussi s'ennuyait de sa famille aussi, mais moins. Après tout, Hinata ne passait pas davantage de temps chez sa meilleure amie que chez-elle pour rien. Tayuya sorti un bras de sous le lit et attrapa une des mains de son amie et elles restèrent ainsi un petit moment. Après quelques minutes de silences, la guitariste tourna la tête vers son amie encore dans sa cachette. Tayuya compris qu'elle ne pourrait pas, ou plutôt que son amie ne la laisserait pas rester caché.

-Allez, viens, on va courir, lui annonça la brune en s'asseyant afin d'extirper ce lapin de son terrier.

À peine Tayuya fut-elle de nouveau sur pied qu'elle se fit traîner jusqu'à la porte. Là, elle enfila ses chaussures, tout comme son amie, et toutes deux prirent le chemin de la cours. Aucune d'elles ne sentirent le besoin de parler et ce tout au long du chemin, les mots se montrant complètement inutiles entre ces deux-la, la plus part du temps. Même une fois arrivée à l'extérieur, il suffit aux deux demoiselles de s'adresser un regard pour que toutes deux se mettent à courir comme si la mort était à leur trousse. Les deux jeunes femmes passèrent à toute vitesse au centre du terrain de basket, surprenant quelques joueurs, puis zigzaguèrent entre toutes les tables à pique-niques de l'air de repos avant de piquer un sprint final jusqu'à un arbre isolé. À quelques mètres de ''l'arbre d'arrivée'', Hinata se mit à bousculer son amie qui se permit bien entendu de lui rendre la pareille. C'est ainsi que les deux artistes trébuchèrent au pied d'un Orme, où elles restèrent vautrée, la tête de l'une de contre celle de l'autre. Les témoins auraient pu croire qu'elle c'étaient blessées si elles ne c'étaient pas mises à rire aux éclats juste après leur atterrissage… Elles rirent ainsi un bon moment avant de se taire en partie car elles manquaient d'air et en partie parce que leur ventre implorait leur pitié tant ils souffraient sous toutes ces secousses. Les yeux fermés, Hinata posa une main sur son front, tandis que son amie rousse envoyait sa main jouer dans leurs chevelures, entremêlées sous leurs têtes.

-Tu vas mieux? S'informa la danseuse.

-Un peu…

-Allez, met ton broyage de noir de côté. Ino t'aime, Sakura t'aime, Temari t'aime et toutes les autres filles aussi.

-Et toi alors? Demanda innocemment la rouquine.

-Ah non, moi je te déteste, blagua la danseuse

-Ah bah merci, je me sens mieux, ironisa Tayuya.

-Pas de quoi, sourit la brute brune en ouvrant les yeux. Alors, on va se venger comment?

-Je sais pas, mais faut le faire subtilement. Je veux pas attirer des ennuis aux autres filles, déclara la rouquine en tournant la tête vers son amie. T'as une idée? Lui demanda-t-elle ensuite alors que son amie tournait également sa tête vers elle.

- Ben déjà on exclu la violence…La directrice nous étriperait…

-Ouais…

-On veut pas les tuer non plus, alors on fera pas joujou avec des produits chimiques… N'est-ce pas?

-C'est bon, ne me ressasse pas mes erreurs de jeunesse! C'était un devoir de science au début…

-Je sais, je sais, sourit son interlocutrice. Quoi que…

-Que?

-Je détesterais pas les rendre malades pour un jour ou deux… Avoua la brune en se redressant.

-Oublis ça, des plans pour qu'on contamine les filles aussi, l'avisa la compositrice en l'imitant.

-Alors on fait quoi?

En lui reposant cette question Hinata c'était retournée vers elle. Les deux jeunes femmes étaient désormais l'une en face de l'autre et semblait avoir l'une de ces conversations silencieuses que seuls les gens se connaissant par cœur puissent partager. Leur complicité était des plus évidentes et ce même aux yeux d'étrangers, mais ce qui était moins évident, c'était le sujet de leur conversation. Car à moins de les entendre, jamais on ne pourrait se douter qu'elles manigançaient un plan pour étancher leur soif de vengeance. Une fois un brouillon très, très brouillon – qu'elles peaufineraient au fil des jours- en main, les demoiselles se remirent sur leurs jambes et prirent la direction de l'intérieur.

Sakura venait de quitter Temari, après deux bonnes heures à pratiquer leur pièce pour le concert, lorsqu'elle eu envie d'aller voir où en étaient les préparatifs pour la fête. Peut-être Ino aurait-elle besoin d'aide? Seulement, alors qu'elle quittait le local de répétition, elle entendit une porte s'ouvrir brusquement avant de se faire saisir par le poignet. Instinctivement, elle avait fermé les yeux et s'attendit au pire lorsqu'elle se sentit attirée puis adossées à un mur. Appréhendant une pluie de coups, la dessinatrice courba le dos sous le bruit d'une porte que l'on refermait.

-Désolé, je voulais pas te faire peur, la rassura une voix familière tandis qu'une main de posait sur son épaule.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Sakura fut surprise de voir que…Qu'elle était enfermée dans un placard avec Naruto. Elle hésitait entre être rassurée ou alors légèrement fâchée contre lui. Il avait bien faillit lui faire faire une crise cardiaque! Mais qu'est-ce qu'il avait a toujours la remorquer par le poignet! Se passant une main sur le visage, la rose laissa retomber la pression et sourit. Elle avait eu peur, oui, mais elle était encore plus heureuse d'être ''tombée par hasard'' sur ce militaire. Bien qu'elle sache très bien que cette rencontre avait été préméditée, Sakura ne pouvait s'empêcher de se dire qu'avec de futurs soldats désobéissant ainsi aux règles, leur future force armée ne serait pas très convaincante.

-Tu peux me dire ce qu'on fait ici? Lui demanda l'artiste.

-Eh bien…Je sais que c'est pas super un placard, mais comme on a interdiction de se voir, je voulais pas t'attirer de problèmes en te voyant au grand jour. Quoi que tu ne risquerais pas grand-chose…

-Je parlais pas du placard, mais du ''pourquoi tu voulais me voir?'', s'expliqua la jeune femme en croisant les bras.

-Oh…Ça, émit le blondin en retirant sa main de sur elle tout en faisant un pas de recule.

-Oui, ça.

-J'en avais simplement très envie. Ça te dérange? Lui demanda son ''kidnappeur'' en baissant la tête.

-Non, du tout, ça me fait plaisir, lui confia sa victime en faisant un pas vers lui. Même si on est dans un placard…

-C'est pas l'endroit le plus super du monde, mais dans la situation où nous sommes, ça m'a semblée comme la meilleure option. Eh puis, avec un peu de lumière, dit-il en s'étirant pour attraper une cordelette qui pendait du plafond.

En tirant sur celle-ci, la lumière de leur cachette s'alluma en dévoilant l'état des lieux. Pas si mal. C'était propre et petit. Le mur vis-à-vis la porte était entièrement couvert par une étagère remplie de contenant de produits ménagés en tous genres et une sorte de chariot était appuyé sur le mur de droite, dans celui-ci il y avait des gants, un ou deux ballets et une vingtaine d'outils dont Sakura n'avait pas la moindre idée de leur utilité. En bon gentleman, Naruto retira sa chemise, laissant à son corps une camisole blanche comme seule protection, et la posa sur le sol.

-Si mademoiselle veut bien s'asseoir, l'invita Naruto sur un ton approprié à ce genre de phrase.

-Merci, lui sourit ladite demoiselle.

La jeune femme prit place en repliant les jambes sur le côté, arborant la position qu'on donne à toutes les sirènes prenant un bain de soleil, puis elle invita son ami à s'installer près d'elle. S'asseyant en tailleur, Naruto eu tout le plaisir de croiser le regard de sa prisonnière. Une fois côte à côte, les deux élèves se mirent à discuter. Le premier sujet ne pouvant être autre chose que leurs amis, la rose choisit de faire part à Naruto de sa rencontre avec Sasuke.

-Tu sais, ton ami aux cheveux noirs…

-Sasuke.

-Oui, Sasuke, il me fait penser à mon amie Tayuya, lui confia-t-elle.

-Comment ça? S'enquit le blondin en fronçant les sourcils.

-Eh bien, je l'ai croisé tout à l'heur et il semblait fasciné par un des instruments et quand je lui ai demander ce qu'il lui trouvait de si merveilleux, sa réponse m'a faite penser à mon amie. Il a sorti exactement la même réponse qu'elle lorsqu'on lui a demandé, la première fois, pourquoi elle avait choisi de jouer de la batterie.

-Alors c'est de ça que joue ton amie rousse? C'est étrange, quand on pense école de musique, on s'imagine plein de petit Mozart et tout…Pas de futures légendes du rock, rigola le militaire.

-Je sais, mais la batterie c'est seulement sa passion. Elle joue d'à peu près tous les instruments. Elle n'est pas une virtuose avec chacun d'eux, c'est certain, mais elle se doit de les maîtriser assez bien.

-Pourquoi ça? On vous oblige à pouvoir jouer de plein d'instruments?

-Non, mais Tayuya est une petite perle de compositrice. Elle c'est donc obligée elle-même à savoir jouer d'a peu près tout pour qu'elle n'ait pas à demander à des musicien d'endurer le mauvais caractère qu'elle a lorsqu'elle compose.

-Je vois…Eh bien, pour être franc, Sasuke adore la batterie parce qu'il est fan d'un groupe dont le batteur est, et je site, ''un vrai maître cinquième damne de l'art du maniement des baguettes''.

-Et est-ce qu'il en joue? Voulue savoir la demoiselle.

-Pas de la batterie non, mais je crois qu'avant d'entrer à l'académie il a pris des cours de …De quoi déjà? Ah oui! De guitare, à moins que ce soit de base….Je suis plus trop sûre. Mais en tout cas il en joue un peu.

-Ahhhh…Et tu disais que Sasuke et fâché contre Tayuya parce qu'elle l'a rejetée?

-Oui, c'est ce qu'il m'a dit, pourquoi?

-C'est étrange…D'habitude elle… Non rien.

-Elle? L'encouragea à poursuivre le futur soldat.

-Eh bien, Tayuya est connue pour…Elle est incapable de résister à un mec qui connaît la musique. Alors je ne comprends pas comment il a pu s'arranger pour se prendre un vent avec elle, lui déclara la dessinatrice.

-Je ne crois pas qu'il lui ait dit qu'il jouait d'un instrument. Ou alors il n'en a pas eu le temps. Mais sinon, toi…

-Moi?

-Est-ce que toi aussi tu es incapable de résister à un mec qui peut jouer d'un instrument? Lui demanda Naruto en soutenant son regard, comme s'il voulait être sur de pouvoir y lire la vérité.

-Pourquoi tu veux savoir ça? S'enquit la rose, amusée par la situation.

-Pour savoir si je dois prendre des cours, lui répondit simplement le militaire avec un sourire charmeur.

Étant déjà très près l'un de l'autre, Sakura n'eut pas à franchir un trop grande distance pour prostrer son visage juste devant le sien. Ils semblaient tous deux très à l'aise dans cette position et aucun d'eux ne semblaient vouloir bouger.

-Moi, se sont les mecs en uniforme qui me font craquer…

-Ça tombe bien, j'en porte très souvent, répondit Naruto en tentant une approche offensive avec ses lèvres

-Et si la porte s'ouvrait? Demanda la rose, consciente des problèmes qu'ils auraient si on les trouvait là, déjà que simplement se parler leur était interdit…

Ces simples mots le firent battre légèrement en retraite et baisser la tête en un soupire de résignation. Puis, il sourit en se levant avant de tendre la main à la rose afin de l'inciter à faire de même.

-La prochaine fois je trouverai un endroit qui se verrouille de l'intérieur, lui annonça-t-il pour lui faire comprendre qu'il ne renonçait pas.

Sur ce, il ramassa sa chemise, l'enfila et parti le premier afin qu'on ne les voit pas sortir du placard ensemble. Il laissa derrière lui une artiste très amusée de cette petite aventure et assez flatté des idées qu'avait le blond.

Le souper venait à peine de se terminer qu'Ino s'empressa de retourner à sa chambre. Intriguée, ses amies l'avaient suivit et la regardèrent s'agiter dans la chambre. Chacune assise sur son lit, elles la trouvaient bizarre. Elle fouillait dans ses valises et semblait désespérée. À croire qu'elle se préparait à vivre l'évènement le plus stressant de toute sa vie!

-Hey Barbie, la fête c'est pas avant au moins trois heures, et ça c'est si tu comptes arrivée à l'heure. Donc relaxe, lui conseilla la rouquine en croisant les bras sous sa tête.

-Je sais Tayuya, mais je me prépare pas pour la fête, répondit la blonde platine en attrapant sa brosse.

-Tu te prépares pour quoi alors? Voulu savoir la rose qui l'observait du haut de son lit.

-Je…Ben…Émit la Barbie en se redressant tout en brossant ses longs cheveux.

-Ben? Répéta Temari. Pour quelle raison stresses-tu autant simplement pour choisir une tenue? Tu ressembles à une collégienne qui se prépare pour son premier ren-…Ohhh! S'interrompit elle-même la cendrée.

-Ino, dis moi pas que tu…Si! S'exclama la rousse en s'empressant de se lever.

Extrêmement gênée la chanteuse baissa les yeux. Son amie à la chevelure de flemme se jeta à son cou, alors que la rose descendait de son perchoir et que l'autre brute s'approchait du petit regroupement. C'était un jour à marquer d'une pierre blanche! Non seulement leur amie avait parlé à un garçon assez longtemps pour dénicher un rendez-vous, mais en plus, elle avait accepté qu'il ait lieu et s'apprêtait à s'y rendre!

-C'est avec ce rouquin? S'informa Temari alors que les autres fouillaient les bagages de leur amie afin de l'aider.

-Oui…

-Et vous allez faire quoi? Demanda la rose qui lui enlevait la brosse des mains.

-Rien de spéciale, on…On va juste se voir pour parler, répondit Ino, croyant que c'était ce qu'ils allaient faire.

-Vous voir où ça? La questionna-t-on à nouveau.

-Là où on se voit toujours, au gymnase dans lequel je me suis retrouvée quand je me suis perdue.

-Un gym…Okay, émit la rouquine qui, aidé d'Hinata, finit de choisir la tenue qu'Ino allait porter.

-File t'habiller, qu'on s'occupe de tes cheveux, lui demanda ensuite Temari en l'encourageant d'un sourire.

Obéissante, la jeune chanteuse pris les vêtements que ses amies avaient choisis pour elle et alla se changer dans la salle de bain. Il ne lui fallut que peu de temps avant de se décider à ressortir de là, vêtue d'une camisole noire se nouant sans le cou et d'un petit short blanc. Elle comptait bien sûre mettre ses petites ballerines noires puisqu'il faisait encore assez doux et que la première pluie n'aurait pas lieux avant au moins une semaine et demi. À peine eut-elle ouvert la porte de la salle d'eau qu'elle se fit traîner jusqu'à la commode où siégeait un miroir et que Sakura s'attaquait déjà à ses cheveux.

-Alors, alors…Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir en faire? Se questionna la dessinatrice.

-Voyons voir… La queue de chevale lui va bien, mais c'est ce qu'elle fait à ses cheveux presque tous les jours, commenta Temari en regardant attentivement le sujet de leur discussion.

-Et si on les laissait comme ça? Proposa Hinata qui trouvait déjà très bien les cheveux au naturel de la chanteuse.

-Pourquoi pas! On va quand même y passer un petit coup de fer à lisser, on ne sait jamais.

-Je frisotte pas à l'humidité, seulement quand ils sont vraiment mouillés. Quand je sors de la douche, que je vais à la piscine ou me fait surprendre par la pluie, par exemple, leur fit remarquer la petite blonde platine.

- On sait oui, mais on est jamais trop prudente, alors Tayuya, sors ton fer, s'il te plait, demanda la rose.

-Tout de suite! Répondit la rouquine en s'exécutant. Et voilà! S'exclama-t-elle ensuite en amenant son engin à la coiffeuse de service pour ensuite aller rejoindre Hinata sur son lit.

-Je suis tellement fière… leur confia Temari en rejoignant les deux brutes.

-Moi qui croyais que tu voulais pas nous voir faire ami-amie avec eux…Lui rappela la rouquine.

-Oui mais…

-Mais? Répéta Hinata.

-Ino c'est…C'est…Ben c'est… Différant, bon! Je suis pas pour la gronder alors qu'elle dépasse enfin le stade du ''les garçons sont des monstres assoiffés de sang et veulent me tuer''.

-Hey! S'offensa la blonde qui se faisait lisser les cheveux. J'ai jamais dit qu'ils voulaient me tuer…

-Mais tu ne nies pas qu'ils sont des monstres? Blagua Tayuya.

-Ça dépend du garçon… Mais la plus part du temps, sous-entendit la chanteuse.

Cette remarque fit rigoler la chambrée qui pris bien soin de préparer leur cadette pour son ''rendez-vous'' avant de se reposer pour la fête. Une fois habillée, chaussée, coiffée et maquillée convenablement, Ino sortit de la chambre et se dirigea avec plus de facilité que les fois précédentes vers le gymnase où devait déjà l'attendre le militaire. Lorsque la jeune femme poussa la porte du gym, elle fut surprise de trouver un Gaara qui n'était pas à demi nu. Elle c'était presque habituée à le voir torse nu… Presque. Quoi qu'il en soit, elle se dirigea vers lui en laissant la porte se refermer derrière elle. Il n'en fallut pas plus au rouquin pour s'apercevoir de sa présence. Aussi tôt il de leva du banc qu'il occupait et s'approcha de l'artiste. Ino pu voir à son sourire qu'il était très heureux de la voir, chose qui la fit sourire à son tour.

-Quelque chose me dit que c'est pas seulement que tu 'es mise belle comme ça, commenta Gaara en allant capturer l'une des mains de la belle avec la sienne. Tu as quelque chose de prévu après?

-Oui, les filles et moi on organise une petite fête, lui avoua-t-elle.

-Vous fêter quoi? Voulu savoir le jeune homme en l'invitant à s'asseoir sur le banc qu'il occupait un peu plus tôt.

-Rien du tout, c'est juste pour le plaisir! On fait souvent des petites fêtes pour rien. On veut simplement s'occuper, lui expliqua la blonde.

-Je vois, un peu comme nous en fait. C'est vrai qu'on n'a pas souvent l'occasion de le faire, mais quand on le peut, on fait des fêtes démentielles!

Cette remarque fut rapidement suivie par un sourire, puis un autre… Jusqu'à ce qu'une vraie conversation, des plus banales, certes, mais des plus importantes lorsqu'il s'agit de bâtir une relation avec quelqu'un. Après avoir parlé de la température, des choses qu'ils avaient fait aujourd'hui, de leurs projets pour demain ainsi que des appréhensions qui gravitent autour de leur groupe respectif, ces jeunes gens finirent par aborder un sujet bien plus adulte et sérieux.

-Justement, à cause de ton père, tu ne dois pas avoir envie de rester attachée au monde militaire… Commenta le rouquin, déçu de ses propres paroles.

-Non, c'est plus le contraire, avoua la blonde, ce qui étonna Gaara. Fais pas cette tête, rigola-t-elle ensuite en voyant le regard hébété du jeune homme. Oui, j'ai pas connu la vie qu'on toutes les petites américaines normales et j'ai vécu plusieurs fois dans la peine et l'incertitude, mais je n'en ai jamais réellement voulu à mon père de m'avoir donné cette vie.

-Tu ne trouvais pas ça injuste qu'il parte sans cesse risquer sa vie alors que tu dépendais de lui?

-Non. J'étais trop fière d'être sa fille pour ça. Je dirais pas que je n'ai jamais été en colère ou que j'étais folle de joie de le voir partir, mais quand je regardais les nouvelles du soir et qu'on montrait de image de ce qui passait dans les pays dans lesquels mon père était en mission…Je me disais : Quand tout ça sera fini, ce sera grâce à Mon père. Alors je me disais que ça valait la peine que je sois privée de lui si c'était pour qu'il accomplisse de grandes choses.

En disant cela, Ino avait pris un ton si vrai et convaincant que le futur soldat avait sentit une émotion étrange s'emparer de lui. Il venait d'avoir l'impression qu'alors que cette jeune femme s'ouvrait ainsi à lui, le courrant était finalement passé entre eux. Ou du moins, cette fois c'était impossible qu'il ait été le seul à ressentir ce besoin de proximité. La demoiselle afficha soudaine un demi-sourire de bien être en baissant les yeux. Sans doute de vieux souvenirs étaient-ils remontés à la surface pour lui rappeler à quel point ses paroles étaient vraies. En tout cas, c'était ce qu'y avait lu le rouquin alors qu'il abaissait son visage pour capturer le regard de son amie afin que celle-ci revienne à lui. Son demi-sourire se transforma en sourire de gêne, chose qui amusa légèrement le jeune homme.

-Je te gêne encore? Pourtant, je suis habillé, blagua-t-il.

-Ce n'est pas ça…C'est juste que je viens de te parler franchement d'un sujet quand même personnel et…

-Et?

-Ben, tu restes là à me regarder sans rien dire, lui fit-elle remarquer.

-Oh! Je vois. Et que veux-tu que je dise? Rigola le rouquin.

-Je ne sais pas! N'importe quoi, je suis pas dans ta tête, répondit la blonde en déviant de nouveau le regard.

-Non, regardes-moi, s'empressa-t-il de demander en lui attrapant délicatement de visage afin qu'il puisse de nouveau encrer son regard dans le sien. Je suis prêt à te dire tout ce que tu veux, mais je veux que tu me regardes.

Ino n'en fut que plus gênée, mais elle consentit néanmoins à garder son regard posé sur lui. Elle n'était pas habituée de rester si près d'un garçon et de le fixer comme ça, mais elle savait que n'en aurait pas été capable si ce n'avait pas été avec lui. Ils continuèrent donc à s'observer un moment, puis, Gaara finit par rompre le silence.

-Tu m'as fais plaisir, tu sais. Je suis content que tu aies cette opinion sur l'armée… Ça me rassure parce que…

-Parce que? L'encouragea Ino qui, pour une fois, n'était pas celle qui n'allait pas jusqu'au bout de sa pensée.

-Je m'entends bien avec toi et que… J'aurais pas supporté que tu me rayes déjà de ta vie, sous prétexte que je veux devenir soldats et que tu ne veuilles pas perdre ton temps avec quelqu'un qui serait comme ton père, avoua-t-il finalement.

À ces mots, Gaara vit la demoiselle lui sourire et poser sa main sur celle qu'il n'avait pas encore retiré de sur son visage. L'artiste ramena leurs mains sur son genou, qui c'était rapproché jusqu'à toucher le sien lorsque s'étaient écoulées les longues minutes durant lesquelles ils s'étaient observés. Étonnement, Ino n'avait pas encore pris peur et n'avait même pas eu l'esquisse d'un mouvement de fuite. À croire que leur relation était désormais basée sur un tout autre niveau de confiance, chose qui plaisait grandement au futur militaire amoureux. Ce fut ensuite au tour de la chanteuse de briser le silence.

-Je promets de ne pas te rayer de ma vie sous prétexte que tu t'intéresses à l'armée, si en échange, tu promets de ne pas me rayer de la tienne sous prétexte que je suis la plus grande froussarde que la terre ait portée.

Cette proposition eue l'air de plaire au rouquin qui s'empressa d'acquiescer d'un geste de la tête, sourire aux lèvres. Ravie de leur accord, Ino se leva et incita son grand ami à la suivre. Elle les ramena jusqu'au punching-ball sur lequel Gaara avait tenté de la faire se défouler. Elle le fit se placer derrière elle et donna une forte poussée sur le gros sac. Vu sa petite taille, la chanteuse n'avait pas vraiment le choix de pousser aussi fort pour le faire bouger. Contrairement à certain, elle n'était pas gâté côté muscles… Puis, lorsqu'il fut en mouvement, elle reprit la position que le jeune homme lui avait fait adopter l'autre jour et, avec l'aide de son entraîneur personnel, elle répéta l'expérience de leur dernière rencontre.

-Tu veux bien m'apprendre d'autres choses de ce genre? Je trouve ça amusant, lui confia la chanteuse.

-Bien sûr…

Lorsque la porte s'ouvrit, Ino eu à peine de temps de dire bonjour qu'une horde de filles – bon ok, une horde de quatre personnes n'est pas très menaçantes, mais quand même…- à moitié habillées et coiffées se jeta sur elle pour rapidement la remorquer jusqu'au centre de la pièce. Là où les attendait, elle et ses ravisseuses, un sac de friandises en tous genres. La chanteuse se fit rapidement asseoir et encercler. Ino dû, tout en regardant les autres finir de se préparer, faire un récit détaillé de l'évènement du siècle. Bon d'accord, de l'année… Quoi que non. Du mois. Un premier rendez-vous à vie est à marquer d'une pierre blanche, certes, mais le second, avec la même personne serait encore plus exceptionnel! Après maintes exclamations de surprises, d'attendrissements et de joies, les quatre autres artistes parvinrent enfin à finir de s'habiller, se coiffer et se maquiller. Elles étaient toutes prêtes pour aller faire la fête! Une fois les bonbons rangés, les cinq jeunes femmes quittèrent leur chambre. La salle était magnifique, Ino en fut grandement remerciée et complimentée, la musique résonnait déjà dans ce qui fut et qui serait de nouveau leur salle de classe lundi matin... La fête dura un long moment, seulement, comme quatre membres sur cinq de leur groupe devraient répéter encore et encore pour le concert ayant lieu lundi en fin d'après-midi, les jeunes femmes ne restèrent que jusqu'aux petites heures du matin. Elles n'étaient peut-être pas fatiguées, mais Temari était intransigeante. Elles devaient toutes regagner la chambre, puis au lit et que ça saute! Même si Tayuya n'avait pas de prestation à faire, elle aurait néanmoins la tâche de nourrir les troupes en faisant les allers retours entre les différant lieux de répétition et la cafétéria afin d'éviter aux autres de perdre du temps. Les jeunes femmes étaient donc toutes résignées à se glisser sous la couette aussi tôt arrivée dans la chambre. Seulement, quelqu'un semblait avoir décidé de retarder l'heure de la sieste… Lorsque Sakura ouvrit la porte de la chambre et ouvrit la lumière, son regard resta accroché au plancher. Une suite de collisions ressemblant à une chute de dominos envoya toutes les artistes au sol. Couchées les unes sur les autres et gémissant d'inconfort toutes les demoiselles purent entendre la rose dire :

-C'est le courrier!

Cette déclaration fit naître l'incompréhension chez ses consoeurs alors que Sakura se mettait à rigoler. Toutes savaient que la réponse à leur air interrogatif ne serait dévoilée qu'une fois toutes sur leurs pieds. Donc, suite à de multiples vaines tentatives, nos artistes parvinrent à se remettre debout. Sakura se fit aussi tôt attaquée par ses amies, désireuses de savoir de qui et pour qui ce courrier était. Roulement de tambour….

-C'est pour Ino! Annonça la rose en tendant la petite lettre toute simple à la chanteuse.

-C'est de qui? Voulu-t-elle savoir en prenant ce qu'on lui tendait pour ensuite aller s'asseoir sur son lit.

-Je sais pas, il n'y a rien dessus mis à par ton nom… Lui répondit la rose qui, comme toutes autres, regagnait son lit sans jamais quitter la blondinette des yeux.

Elles mouraient toutes d'envie de savoir de qui c'était et surtout ce qui était écrit dans cette lettre… Mais bien qu'elles espéraient toutes qu'il s'agisse là d'une déclaration enflammée d'un certain rouquin, quelque chose leur disait qu'elles ne sauraient absolument rien avant ce soir, quand tout le monde reviendrait pour se coucher. À moins que Tayuya réussisse à lui tirer les vers du nez durant ses heures de répétitions…

-Bonne nuit les filles! Lança la cendrée en se glissant sous ses couvertures, voyant qu'Ino attendait le peu d'intimité que pourrait lui donner l'extinction des feux avant de lire sa lettre.

-Bonne nuit! Répondirent toutes les autres en posant malgré elles leur tête sur leur oreiller.

Les lumières se firent fermer et quelques bruits de corps se retournant sous les draps plus tard, Ino se cacha sous la couette et, à la lueur de son cellulaire, ouvrit sa lettre afin de la lire…

La première fois que je t'aie vu, tu avais peur. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas pu le supporter. L'idée que tu poses encore se regard sur moi ou sur qui que ce soit me rend impuissant. Je suis prêt à tout pour ne plus jamais le revoir… J'ai toujours cru que les mecs se devaient d'être des durs à cuire et que les filles devaient reprendre se rôle de princesses que l'on voit dans les livres. Un vrai J .I. Joe et sa Barbie. Je sais que cette idée rendrait folles de rages tes amies, mais dans mon monde, je veux que la femme que j'aime n'ai jamais à connaître la peur et qu'elle puisse toujours compter sur moi pour la protéger. Je sais que je suis du genre à me servir de mes mains, mais je ne suis pas habitué à m'en servir pour écrire de telles choses… Mais depuis que je t'ai rencontré, je me sens de retour à la case départ. J'ai l'impression d'être redevenu un jeune collégien qui ne sait pas comment s'y prendre avec les filles. En fait, pas avec n'importe quelle fille. Je ne sais simplement pas comment m'y prendre avec toi. Pourtant, je ne suis pas du genre à angoisser ni à me poser un millier de questions, mais avec toi, c'est différent. J'ai vraiment peur de faire quelque chose qui te déplaise ou t'effraye et que tu me fuis pas la suite. À chaque fois que je ferme les yeux, je pense à toi, comme si ton image était imprégnée dans mes rétines et que mon subconscient était impatient de te revoir. Alors je ne sais pas comment je ferais si je ne pouvais plus recroiser ton regard océan qui me donne envie d'y plonger, d'entendre à nouveau ta voix qui hypnotise tous ceux qui l'entendent ou si je n'avais plus jamais la chance de glisser mes doigts dans tes interminables cheveux blonds. On dit que rien est parfait et que les belles histoires d'amour, ça n'existe que dans les films. Je n'ai pas souvent écrit des lettres d'amour, mais je sais que c'est ce que les gens essayent de faire croire en les écrivant. Mais, je n'ai pas l'intention de te dire que tout sera toujours facile et que chaque jour sera plus merveilleux que le précédent. Je pourrais aussi te promettre tout ce que tu voudrais, mais pour ça, il faudrait que tu aimes que l'on te mente et je sais que ce n'est pas le cas. Alors je préfère tenir la promesse que l'on s'est fait ce soir. Je sais que j'y arriverai parce que je crois…Non, je sais, que je suis amoureux de toi et qu'il me serait impossible de te rayer de ma vie. C'est pour ça que je veux te faire une autre promesse. Je ne suis peut-être pas ton père, mais je te promets que peu importe le nombre de fois où on sera séparé et peu importe le temps qu'il s'écoulera après mon départ, je reviendrai vers toi, pour prendre soin de toi et te rendre heureuse. Évidement, cette promesse vient avec une question…

Tu veux sortir avec moi?

oui

non

Ton grand admirateur éperdu, Gaara.