Amis du jour, bonjour !
Donc voilà, voici ma petite histoire... J'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire : parce que moi, je vous assure que je m'éclate. A savoir que je m'inspire principalement du film, tout simplement parce que visuellement, il a plus marqué ma mémoire, et parce que j'aimerais reprendre quelques ressorts comiques des films de Jackson ^^ Cependant, il ne faut pas oublier que tout appartient à Tolkien (sauf Adèle bien sûr) et en grande fan de cet immense monsieur, je me permettrais d'insérer des éléments propres au livre. Donc voilà, rien de m'appartient si ce n'est Adèle et j'espère éviter de massacrer l'œuvre de Tolkien.
L'histoire d'une fille de notre monde qui arrive en Terre du Milieu est quelque chose d'assez courant, mais je vous promets de faire de mon mieux pour sortir des sentiers battus ! Promis, Adèle ne virera pas à la Mary-Sue, elle restera normale autant qu'elle le pourra et ne portera pas tout le poids du monde sur ses frêles épaules =) N'hésitez pas à donner vos avis, ça fait toujours plaisir de voir qu'on s'intéresse à son histoire, même si c'est pour donner des conseils.
Sur ce, bonne lecture !
Chapitre 1, Le drôle de rêve d'Adèle
« Pour une fois qu'un de mes rêves ne ressemble pas à un voyage complètement loufoque à la Alice aux Pays des Merveilles, c'est reposant. », pensait Adèle, tout en marchant sur son sentier imaginaire.
Elle avait cru se réveiller, mais il fallait bien admettre qu'à moins que son lit ait été transporté en pleine campagne, elle rêvait encore. Et quel doux rêve ! L'air était pur, et elle se sentait incroyablement vivante. Elle se promenait donc avec insouciance, le cœur léger.
Elle se rendit soudain compte que contrairement à d'habitude, ses cheveux blonds étaient détachés et qu'elle portait une drôle de robe, un peu médiévale. « Bon, bah voilà que je me prends pour Princesse Raiponce maintenant... » pensa Adèle, moqueuse.
Au bout de ce qui lui semblait être plusieurs heures, la jeune fille trouvait que ce rêve durait trop longtemps. Fatiguée, elle commençait à se poser quelques questions. La promenade devenait de moins en moins agréable, elle avait peur. Jamais elle n'avait eu autant envie de croiser quelqu'un dans un rêve, que ce soit Mickey ou une écrevisse parlante. Mais non, tout restait étrangement réaliste. Et plus le temps passait, plus tout cela devenait pesant. Adèle était effroyablement mal à l'aise et ne cessait de se retourner. Ce silence était en en train de la rendre folle.
Finalement, elle aperçut une ville. Soulagée, elle décida de s'y rendre, espérant finalement retrouver ses délires nocturnes habituels. Mais pas d'écrevisse parlante non plus une fois dans la ville... Encore une fois, tout était étrangement rationnel, même si tout semblait se dérouler à une autre époque et lui était inconnu. Il n'y avait toujours strictement rien de familier et Adèle commençait vraiment à se sentir mal. Lassée et inquiète, la jeune fille se décida à parler avec quelqu'un, espérant faire évoluer la situation. Son choix se porta sur une femme d'une trentaine d'années qui portait son fils dans les bras.
- Bonjour Madame, pourriez-vous me dire où je suis ?
- Et bien, à Bree, où veux-tu être ?, lui répondit-elle assez sèchement.
Elle s'en alla sans lui laisser le temps de lui poser d'autres questions ou de la remercier.
« A Bree ? Et bien, voilà, à trop lire Tolkien et à trop regarder la trilogie tu te retrouves à faire des rêves complètement déments en pleine Terre du Milieu. N'importe quoi, vraiment. » pensa Adèle en riant, soulagée.
Finalement, puisqu'elle rêvait d'un univers qui la passionnait, tout n'allait pas si mal. Elle continua donc la découverte de son bourg imaginaire, sentant qu'elle allait se réveiller de bonne humeur le lendemain matin. Mais la gêne la rattrapa très vite, car elle se sentait observée. Les hommes de la ville la dévisageaient, certains lui lançaient des regards appuyés. Elle avait vraiment envie de se réveiller. « Si c'est pour te rêver en morceau de viande pour séducteurs médiévaux, c'est vraiment pas la peine Adèle » pensait la jeune fille, de plus en plus fatiguée. Elle finit pas se poser sur un banc en pierre, afin de réfléchir un peu.
- Tu as l'air perdue ma jolie...
Adèle releva la tête, et sursauta : l'homme qui lui parlait était un horrible personnage, aux cheveux gras, aux yeux sournois. Il n'avait pas l'air très en forme au vu de son teint verdâtre.
- Non, non, je suis juste fatiguée, répondit-elle, gênée.
- Je peux t'aider à rentrer chez toi si tu veux. Tu viens d'où ?
- Non, je vais rester ici. Mais merci.
- Je te fais peur ? Bill est gentil tu sais. Surtout avec les demoiselles.
Il s'assit tout à côté d'elle et s'approcha tout près de son visage. « Je ne le sens pas celui-là... Il serait forcément le tueur en série dans un policier. Forcément. » Elle ne lui répondait pas, s'obstinant à regarder ses pieds.
- Allez ma jolie, ne sois pas trop farouche. Je pourrais me vexer.
- Mais laissez-moi tranquille !, s'écria-t-elle.
Elle en avait assez de ce rêve trop réaliste. Elle se leva et se mit à marcher, seulement Bill le tordu se mit à la suivre, et l'attrapa par le bras.
- Dis-donc, tu as fini de faire ta difficile ?
Elle se dégagea, et lui demanda à nouveau de la laisser. Elle continua son chemin mais il continuait de la suivre. A chaque fois qu'elle se retournait, il lui souriait... Son sourire était cruel. Elle se réfugia dans une auberge, dans laquelle il entra aussi.
- Alors ? On trouve le vieux Bill pas à son goût ?
- MAIS C'EST FINI OUI ? VOUS COMMENCEZ SERIEUSEMENT A ME GONFLER !
- Qu'est ce qui se passe ici ?, demanda un voix forte.
Adèle se retourna et vit un gros homme aux joues rouges, tout en sueur. Il regarda la jeune fille, et comprit instantanément.
- Bill Fougeron, tu ne serais pas entrain d'embêter la demoiselle par hasard ?
- On discutait, dit-il, sournoisement.
- Allons, je connais bien tes entourloupes ! Fiche-moi le camp d'ici !
Étonnamment, le Bill Fougeron en question s'en alla, en marmonnant entre ses dents.
- Et bien Monsieur, merci. Je ne savais pas comment m'en débarrasser, dit Adèle, reconnaissante.
- Ravi de vous aider. De toute façon ce coquin aime bien trop ma bière pour risquer de se fâcher avec moi... Mais vous venez d'où comme ça ? C'est la première fois que je vous vois, et, sans vouloir vous vexer... C'est pas bien prudent pour une jolie fille comme vous de se promener à la tombée du jour.
- Et bien... Je me suis perdue, dit Adèle, qui ne savait absolument pas quoi lui répondre.
- Mais, vous savez où aller ? Vous n'allez tout de même pas courir les routes en pleine nuit !, s'exclama l'homme. J'ai encore des chambres libres, si vous souhaitez passer la nuit ici, je veillerais à ce qu'on ne vous importune pas.
- Mais c'est que... Je ne crois pas avoir d'argent, confia la jeune femme.
L'aubergiste prit un air hébété. Il regarda la jolie jeune fille en face de lui, et ne comprenait pas comment une demoiselle comme elle pouvait se retrouver ainsi sans argent, ni même un manteau. Mais où avait-elle la tête ?
- Ma foi, tant pis. Ce n'est pas demain la veille que Prosper Poiredebeurré laissera une une jeune femme errer comme une âme en peine sur les routes. Mais que doivent dire vos parents... Bref, si vous voulez, je vous loge ici, si vous me donnez un petit coup de main. Parce que vous savez, je suis débordé.
- Vous vous appelez comment ?, s'écria-t-elle.
- Prosper Poiredebeurré, heureux aubergiste du Poney Fringant. D'ailleurs puis-je savoir votre nom ?
- Adèle ne répondit pas tout de suite. Elle était au Poney Fringant, en train de discuter avec son célèbre aubergiste. Elle. Poiredebeurré. Bill Fougeron. Il y avait un problème.
- Euh... Adèle, s'empressa-t-elle de répondre devant l'air inquiet de l'aubergiste.
- Pas courant par ici comme prénom. Et bien, ce soir vous m'aiderez à servir en salle. Certains vous feront sûrement des avances, une jolie fille comme vous, toute nouvelle dans la ville, pensez-donc... Mais ne vous inquiétez pas, je ne serais jamais loin. De toute façon, ils ne sont pas bien méchants, et il y aussi des hommes d'honneur à Bree vous savez. Vous pourrez dormir ici cette nuit. La chambre n'est pas exceptionnelle, mais comprenez bien, les affaires...
- Oh ne vous inquiétez pas, je suis déjà bien contente de pouvoir dormir en sécurité, dit-elle, toujours aussi perplexe.
- Bon, c'est réglé alors. Venez, je vais vous faire visiter.
Adèle le suivit, ne voyant pas vraiment ce qu'elle pouvait faire d'autre... Assurément, tout ça n'était pas un rêve. Elle venait d'accepter de faire la serveuse au Poney Fringant. Il y avait comme un "léger" problème dans tout ça...